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I- La phrase

1-1- Rappel
Une phrase est un mot ou une suite de mots qui a un sens. Elle commence par une majuscule
et se termine par un point : un point (.), un point d'exclamation (!), un point d'interrogation (?) ou des
points de suspension (...).
La phrase qui contient un verbe conjugué est une phrase verbale.

Exemple : Chaque matin, les élèves de CM2 font une dictée.

Une phrase qui ne contient pas de verbe conjugué est une phrase non verbale. On l'appelle
aussi une phrase nominale.

Exemple : Quelle histoire fantastique !

Attention, ce ne sont pas des phrases :

- Je mal contrôle la pédale. (Les mots sont mal ordonnés)

- La route marche sur le piéton. (Cela ne veut rien dire)

- Arrête de comme un fou. (Il manque un mot).

- l’abeille butinait la fleur elle volait (Il n’y a ni majuscule au début ni de ponctuation à la fin).

La grammaire nous apprend que l’ordre des mots est très important dans une phrase. Il est
important de connaître la place, la nature et la fonction de chacun des mots de la phrase.

La nature, c’est ce qui caractérise un mot, la famille à laquelle il appartient, c'est-à-dire s’il
s’agit d’un nom, d’un article, d’un verbe, etc.

La fonction, c’est le rôle que joue le mot dans la phrase : sujet, verbe, complément, etc.

1-2- Les groupes dans la phrase simple verbale


Dans une phrase simple verbale, on peut avoir des groupes obligatoires et ou des groupes
facultatifs.
1-2-1- Les groupes obligatoires
La phrase simple verbale peut être constituée de deux groupes obligatoires :
– le groupe sujet (GS) : il répond à la question « Qui est-ce qui... ? » ou « Qu'est-ce-qui... ?»
posée avant le verbe. C'est un nom (nom commun ou nom propre) ou un groupe nominal, un
pronom personnel, un verbe à l'infinitif...
Exemples : Les déchets des hommes polluent la mer.
- Ils sont de plus en plus nocifs.
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- Manger fait vivre.

– Le groupe verbal (GV) exprime ce que fait le sujet (verbe d'action) ou ce qu'est le sujet
(verbe d'état). Un verbe peut être seul ou accompagné d'un complément (un complément
d'objet ou un attribut).
Exemples :
Les déchets se multiplient.
G V.
Ils polluent la mer.
GV
Souvent, ils sont toxiques.
GV
1-2-2- Les groupes facultatifs
La phrase simple verbale est souvent complétée par un ou plusieurs groupes facultatifs (GF).
On peut les déplacer ou les supprimer.

Exemple :
Depuis des années, on pollue les mers sans réfléchir aux conséquences de nos actes.
GF GF

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II- L’orthographe
2-1- Qu’est-ce que l’orthographe ?
L’orthographe est « l’art d’écrire correctement les mots d’une langue ». Elle se divise en deux
parties : l’orthographe d’usage et l’orthographe de règle.
2-1-1- L’orthographe d’usage
Elle s’acquiert par l’apprentissage et la lecture de bons auteurs. La dérivation, la
prononciation et l’étymologie constituent son fondement.
2-1-1-1- Les signes orthographiques
Il ne faut pas les confondre avec les signes de la ponctuation. Ils comprennent : les accents, le
tréma, le trait d’union, l’apostrophe et la cédille.

a- Les accents

- Définition
L’accent est un signe orthographique placé sur une voyelle. Il en existe trois types : l’accent
aigu, l’accent grave et l’accent circonflexe.

- L’accent aigu
Il se rencontre uniquement sur la voyelle e, quand elle termine une syllabe. Il permet à cette
voyelle de se prononcer [e].
Exemples : sé/ré/ni/té - sé/vé/ri/té
Remarque : Dans les mots au pluriel et ou au féminin, l’accent se maintient bien qu’il ne
termine plus la syllabe.
Exemple : Une poussière mêlée. Des nuages amoncelés.

- L’accent grave ou l’accent aigu ?


On met l’accent aigu sur e quand la syllabe prononcée se termine par un son voyelle
(vocalique).
On met l’accent grave sur e quand la syllabe prononcée se termine par un son consonne.
Exemples : Poussiéreux / poussière
[pusijerø] / [pusijεr]

- L’accent circonflexe
Il se rencontre sur toutes les voyelles sauf y.
 Il peut allonger a et o dans certains mots ;
Exemples : Un blâme, un dôme
 Il peut être la trace d’un s disparu.

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Exemples : Une bête bestial, la fête festoyer, la forêt forestier
 C’est une marque dans la conjugaison :
- Pour le passé simple : Exemple : Nous allâmes.
- Pour l’imparfait du subjonctif : Exemple : Il ne voyait rien qui ne fût calme.
 Il permet de distinguer certains homophones lexicaux.
Exemples : sur sûr
[sy] [sy]

Remarque : L’accent grave et l’accent circonflexe servent parfois simplement à distinguer


des homonymes.

 Accent grave : a (verbe avoir) à (préposition) ; la (article ou pronom), là


(adverbe) ; ou (conjonction), où (adverbe) ; des (article), dès (adverbe)…
 Accent circonflexe : du (article) ; dû (participe) ; cru (verbe croire), crû (verbe
croître)…

b- D’autres signes
. Le tréma (¨) placé sur une voyelle, il exige que cette dernière soit séparée, dans la
prononciation, de celle qui la précède.

Exemples : haïr, naïf, canoë, noël...

. Le trait d’union (-) comme son nom l’indique, il sert à unir deux ou plusieurs mots.

Exemples : Vingt-sept, quarante-quatre.

. L’apostrophe (’) on l’emploie en cas d’élision d’une voyelle.

Exemple : L’avion décolle dans dix minutes.

. La cédille se met sous c quand il doit se prononcer « s » devant les voyelles a, o, u.

Exemples : Façade, aperçu, charançons, façonner

2-1-2- L’orthographe de règle


Elle consiste dans l’observation des règles portant sur les changements grammaticaux des
mots : marque du pluriel, accord, féminin.

2-1-2-1- La ponctuation
Elle sert à indiquer par des signes conventionnels, les pauses et les informations obligatoires
dans la lecture ; les rapports entre les différentes parties du discours écrit.

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Il y a six principaux signes de ponctuation : le point, le point-virgule, le point d’interrogation,
le point d’exclamation, les deux points et la virgule.
a. Le point (.) indique une grande pause. Il s’emploie après une phrase normale (déclarative)
entièrement terminée et après une abréviation.
Exemples : L’eau est chaude.

b. Le point-virgule (;) marque une pause moyenne et s’emploie pour séparer entre elles les
parties semblables d’une phrase surtout déjà subdivisées par la virgule.

Exemple : L’enfant qui pleure est malade ; il sera conduit demain matin, chez le médecin de
famille.

c. Le point d’interrogation ( ?) se place à la fin de toute phrase qui exprime une


interrogation directe.

Exemple : Viendra-t-il ?

d. Le point d’exclamation (!) intervient après une interrogation ou à la fin d’une phrase qui
marque la joie, la douleur, l’admiration, la terreur.

Exemple : Quelle bonne chance !

e. Les deux points (:) s’emploient pour introduire une citation, une énumération ou une
explication.
Exemples :
- Le soldat dit : « L’entrée au camp est interdite aux étrangers »
- Tous étaient présents : hommes, femmes.
- Il n’est pas venu : son fils est malade.
f. La virgule (,) indique une courte pause et s’emploie pour séparer des éléments juxtaposés
ou apposés des éléments de même nature non reliés par la conjonction et, ou, ni des
propositions circonstancielles, relatives à valeur explicative, incises ou principales.

Exemples : Demain matin, j’irai à l’école.

Outre, les signes précités, il en existe cinq qui sont d’un emploi très particulier : les points de
suspension, les parenthèses, les guillemets, le tirer et l’astérisque.

a. Les points de suspension (…) indiquent une interruption, une réticence ou une pause
mettant en relief ce qui suit.

Exemples : Le soleil, la mer, le sable…, j’ai déjà tout oublié.

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b. Les parenthèses ( ) servent à isoler, à l’intérieur d’une phrase, quelques indications
accessoires.

Exemple : Demain après-midi (tout le monde le sait) est chômé.

c. Les guillemets « » encadrent une citation ou une expression étrangère du langage courant.

Exemple : Puis il affirma : « Je viendrai demain ».

d. Le tiret (-) marque le changement d’interlocuteur dans le dialogue. Il s’emploie aussi pour
mettre en exergue une expression ou un mot.

Exemples : Viendra-t-il ? – Non

e. L’astérisque (*) indique un renvoi et tient lieu d’un nom propre qu’on veut taire ou faire
connaître par la simple initiale.

Exemple : C’était chez* (ou chez Monsieur K*) que je l’ai rencontrée.

N.B. : L’alinéa compte aussi parmi les signes de ponctuation. Il marque une grande pause et
indique le passage d’un groupe d’idées (paragraphe) à un autre (paragraphe).

2-1-2-2- Les accords du participe passé

a- Employé seul
Le participe passé conjugué sans auxiliaire s’accorde avec le ou le groupe de mots auxquels il
se rapporte.
Exemple : Assise par terre, la fillette attendait sa mère.

b- Employé avec l’auxiliaire être


Avec l’auxiliaire être, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du
verbe.
Exemples : - Les fillettes sont rentrées à la maison.
- Les garçons sont sortis en courant.

c- Employé avec l’auxiliaire avoir


Le participe passé ne change pas s’il n’y a pas de complément direct ou si le complément
direct est placé après lui.

Exemples : - Ma sœur a mangé.

- Ma sœur a mangé des mangues.

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Avec l’auxiliaire avoir, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec son
complément d’objet direct, si ce complément est placé avant le participe passé.

Exemples : - J’ai préparé (quoi ?) une tasse de thé.


C.O.D. placé après

- La tasse de thé que j’ai préparée (quoi ?) est très chaude.


C.O.D. placé avant

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III- Les registres de langue
3-1- Rappel
Les registres de langue, également appelés niveaux de langue, permettent de désigner un
même objet, une même personne…ou d’exprimer une même idée de différentes façons et cela
en fonction de sa culture personnelle, de celle de son interlocuteur et des circonstances.
Chaque registre de langue a une syntaxe propre, une prononciation particulière et un
vocabulaire spécifique. On peut utiliser différents registres de langue en fonction de son
rapport à son interlocuteur, de son éducation ou de sa personnalité.
Les différents usages On ne parle pas de la même façon avec un copain et avec un
professeur : on n’utilise ni les mêmes mots, ni la même syntaxe. On dit par exemple à l’un : «
Dis, t’as maté la bagnole ? », et à l’autre : « Avez-vous vu, monsieur, cette voiture ? ».
Les mots peuvent aussi avoir plusieurs sens : propre, figuré, technique en fonction du
contexte. Un même mot peut ainsi appartenir à plusieurs registres de langue en fonction
de son usage, de la phrase dans laquelle il est utilisé. Il existe trois registres de langue
principaux : le registre familier, le registre courant et le registre soutenu.

3-2- Le registre familier


On utilise le registre familier lorsque l’on parle à quelqu’un que l’on connaît bien et lorsque
l’on s’exprime spontanément (sans vraiment réfléchir à ce que l’on dit, pour exprimer son
admiration, par exemple) : « Ouah, la vache ! ». Le vocabulaire du registre familier est
relâché, argotique, parfois même grossier. La syntaxe des phrases n’est pas forcément
respectée (phrases sans verbe, suppression des négations, mauvaise concordance des temps,
etc.) : « Ramène ta pomme ! » (« Viens ici ! »). C’est un registre essentiellement oral, mais
qui est parfois utilisé à l’écrit, notamment en littérature dans des dialogues « populaires » qui
se veulent crédibles.
Exemple : Il s'est payé une super bagnole.

3-3- Le registre courant


On utilise le registre courant la plupart du temps, et avec la plupart des gens, y compris ceux que
l’on connaît bien. C’est un registre tant oral qu’écrit. Le vocabulaire est compris par toute personne
ayant un niveau d’études moyen. La syntaxe est correcte et simple.
Exemple : Il vient d'acheter une belle voiture.

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3-4- Le registre soutenu
On utilise le registre soutenu lorsque l’on fait un effort pour s’exprimer, quand par exemple on
parle à une personne cultivée que l’on respecte. Le vocabulaire du registre soutenu est précis,
recherché, parfois rare (inspiré de la poésie, par exemple). Les phrases sont complexes, elles
respectent parfaitement les temps complexes et manient les concordances de temps les plus
délicates : « Auriez-vous l’amabilité de m’accompagner ? »
Exemple : Il vient d'acquérir une magnifique automobile.

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