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Nathalie Baccus

Grammaire française

© E.J.L., 2011, pour la présente édition


Dépôt légal : septembre 2017
ISBN numérique : 9782290153413
ISBN du pdf web : 9782290153420
Le livre a été imprimé sous les références :
ISBN : 9782290137185
Ce document numérique a été réalisé par PCA
Présentation de l’éditeur :
Ce manuel, conçu pour un usage facile et quotidien, reprend point
par point l’essentiel de la grammaire française. Composé comme
un dictionnaire, il comporte quatre parties :
• les différentes natures des mots (adjectif, déterminant, pronom,
verbe...) ;
• les fonctions des mots (attribut du sujet, complément, épithète...)
;
• une étude générale de la phrase (énonciation, négation,
proposition subordonnée...) ;
• un cahier d’exercices pour tester ses connaissances et réviser en
s’amusant.
Des règles claires, des explications simples et complètes, de
nombreux exemples : un véritable outil pédagogique utile pour
tous, à consulter sans modération.

Couverture : Studio de création Flammarion.

Biographie de l’auteur :
Nathalie Baccus enseigne le français au collège. Elle est aussi
l’auteure d’Orthographe française (Librio n° 596).
D’AUT RES LIBRIO POUR PROGRESSER

Orthographe française, Librio n o  596


Difficultés du français, Librio n o  642
Dictées pour progresser, Librio n o  653
Dictionnaire de rimes, Librio n o  671
Le français est un jeu, Librio n o  672
Figures de style, Librio n o  710
La Cuisse de Jupiter, Librio n o  757
Les mots qui se ressemblent, Librio n o  772
Grand Librio – Expression française, Librio n o  832
Grand Librio – Langue française, Librio n o  835
Les expressions qui ont fait l’histoire, Librio n o  875
Le Bac français est un jeu, Librio n o  897
Chronologie de la littérature, Librio n o  936
L’orthographe est un jeu, Librio n o  948
La grammaire est un jeu, Librio n o  950
Grand Librio – Le français est un jeu, Librio n o  970
Les Expressions bibliques, Librio n o  974
Le vocabulaire est un jeu, Librio n o  976
Le français expliqué aux parents, Librio n o  990
Grand Librio – Littérature française, Librio n o  993
–I–
Les classes grammaticales
ADJECTIF

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

L’adjectif est un mot qui s’ajoute à un nom ou à un pronom, auquel


il apporte une précision.
Ex. : une robe blanche
Il n’est pas obligatoire dans le groupe nominal.
Ex. : une robe
Cette caractéristique le distingue des déterminants qui, eux, sont
obligatoires dans le groupe nominal.
Il est variable en genre et en nombre.

2) RÈGLES D’ACCORD

a) Règle générale
L’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le nom ou le
pronom dont il dépend.
Ex. : une robe blanche – des pantalons blancs
elle est blanche – ceux-ci sont blancs
 
b) La marque du féminin est la voyelle finale -e muet
Ex. : petit / petite – bleu / bleue
–  Les adjectifs épicènes (se terminant par la voyelle -e) ont la
même forme au masculin et au féminin.
Ex.  : une robe / un pantalon magnifique –  une robe / un pantalon
sale
–  Pour les adjectifs se terminant par -l, -en, -on, -s ou -et, le
passage au féminin entraîne le doublement de la consonne finale.
Ex.  : réel / réelle –  ancien / ancienne  – bon / bonne –  gras /
grasse – net / nette
Remarque  : Les adjectifs COMPLET , INCOMPLET , CONCRET , DISCRET ,
INDISCRET , INQUIET et SECRET ont un féminin en -ète.
–  Pour les adjectifs se terminant par la consonne -r, on observe
l’adjonction d’un accent grave.
Ex. : léger / légère – fier / fière
– On observe aussi parfois un changement de la consonne finale du
masculin.
Ex. : mou / molle – voleur / voleuse – protecteur / protectrice – neuf
/ neuve
 
c) La marque du pluriel est la lettre -s
Ex. : petit / petits – bleu / bleus
– Les adjectifs en -s ou -x ne varient pas.
Ex. : soucieux / soucieux – las / las
– Les adjectifs BEAU, NOUVEAU, JUMEAU et HÉBREU ont un pluriel en -x.
Ex. : beau / beaux ; hébreu / hébreux
–  Les adjectifs en -al ont un pluriel en -aux, sauf BANAL , BANCAL ,
CÉRÉMONIAL , FATAL , NATAL
et NAVAL .
Ex. : des bâtiments médiévaux – des meubles bancals
 
d) Accords particuliers
–  Quand l’adjectif dépend de plusieurs mots coordonnés, il se met
au pluriel.
• Si ces mots sont de même genre, l’adjectif prend ce genre.
Ex.  : une robe et une jupe blanches (Fém. Sing. +  Fém. Sing.
= Fém. Plur.)
• Si ces mots sont de genres différents, l’adjectif se met au masculin
pluriel.
Ex.  : une robe et un pantalon blancs (Fém. Sing. +  Masc. Sing.
= Masc. Plur.)
–  Quand le nom est déterminé par un nom collectif suivi de son
complément (UN GROUPE DE, UNE TROUPE DE…), l’adjectif peut
s’accorder avec le collectif ou avec son complément, selon le sens.
Ex. : une troupe de soldats italienne / italiens
–  Avec la locution AVOIR L ’AIR, l’accord se fait généralement avec le
sujet.
Ex. : Cette fillette a l’air fatiguée. – Cette pomme a l’air appétissante.
Toutefois, l’accord avec air est possible, si le sujet est un nom animé.
Ex. : Cette fillette a l’air fatigué. Cette pomme a l’air bon.
 
e) Les adjectifs invariables
– Les adjectifs de couleur ne s’accordent pas quand :
• une couleur est définie par deux mots
Ex. : des yeux bleu-vert –  des robes bleu pâle – des lèvres rouge cerise
•  ce sont des noms employés adjectivement (sauf ÉCARLATE, MAUVE,
POURPRE et ROSE)
Ex. : des robes cerise, citron – des robes mauves, roses
–  Dans les adjectifs composés, quand le premier adjectif est
employé adverbialement, il ne varie pas.
Ex. : une femme court vêtue
– DEMI et NU antéposés sont invariables.
Ex. : une demi-heure (mais une heure et demie)
Ex. : nu-tête (mais tête nue)

3) FONCTIONS DE L’ADJECTIF
a) Dans le groupe nominal, l’adjectif peut être épithète. Il se trouve
à côté du nom, sans que rien ne l’en sépare.
Ex. : Je me suis acheté une robe blanche.
 
b)  Il peut aussi être épithète détachée. Il est alors séparé du nom
par une pause importante, traduite à l’écrit par une virgule. Dans
ce cas, il est mobile dans la phrase.
Ex.  : Admiratifs, les élèves restèrent bouche bée. Les élèves,
admiratifs, restèrent bouche bée.
 
c)  Enfin, dans le groupe verbal, il peut exercer la fonction
d’attribut (du sujet ou du complément d’objet).
Ex. : Ces enfants sont charmants.
Ex. : Je les trouve charmants.

4) P ARTICIPES EMPLOYÉS COMME ADJECTIFS

Employé sans auxiliaire et à l’intérieur d’un groupe nominal, le


participe passé fonctionne comme un adjectif : il s’accorde selon les
mêmes règles et peut exercer les mêmes fonctions.
Ex. : Les magasins décorés attiraient l’attention. (épithète)
Ex. : Effrayée, la jument partit au galop. (épithète détachée)
Ex. : Elle semblait fatiguée. (attribut du sujet)
Ex. : Je la trouve fatiguée. (attribut du complément d’objet)
Employé comme adjectif, le participe présent s’accorde alors aussi
selon les mêmes règles et exerce les mêmes fonctions.

5) REMARQUE

Ex. : le premier homme – un mien ami – l’autre livre


Il faudra prendre garde à ne pas considérer ces adjectifs comme
des déterminants numéraux, possessifs ou indéfinis.
ADVERBE

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

L’adverbe –  comme l’adjectif par rapport au nom  – apporte une


précision sur un adjectif, un verbe, un autre adverbe, une
préposition ou toute une proposition.
Ex. : Il est très aimable. – Lisez attentivement ce texte. – La voiture
roule extrêmement vite. –  Elle est assise tout près de lui. –
 Manifestement, ils n’ont rien vu.
Comme le mot auquel il se réfère n’a ni genre ni nombre propres,
l’adverbe est invariable. Cette caractéristique le distingue de
l’adjectif. Enfin, il n’est pas obligatoire dans la phrase, ce qui le
distingue de la préposition.
Ex. : J’étais assise devant. (adverbe)
Ex. : J’étais assise près de lui. (locution prépositive)

2) V ALEURS ET EMPLOIS

Il existe des adverbes :


a) de manière, qui accompagnent un adjectif ou un verbe.
Ex. : C’est un produit médicalement fiable.
Ex. : La voiture roule vite.
 
b)  de degré, qui accompagnent un adjectif, un autre adverbe ou
un verbe.
–  Ils peuvent indiquer un degré de comparaison dans la
construction du comparatif (supériorité, égalité, infériorité) ou celle
du superlatif (le plus haut degré, le plus bas degré).
Ex. : Il est plus / aussi / moins gentil que sa sœur.
Il court plus / aussi / moins vite que sa sœur.
Il travaille mieux / autant / moins que sa sœur.
Ex. : Il est le plus / le moins gentil.
C’est lui qui court le plus / le moins vite.
C’est lui qui travaille le plus / le moins.
–  Ils peuvent aussi indiquer un degré d’intensité (haut, moyen, ou
bas degré).
Ex. : Il est très / assez / peu gentil.
Ex. : Il court très / assez / peu vite.
Ex. : Il travaille beaucoup / assez / peu.
Remarque : L’expression du degré nul équivaut à la négation.
Ex. : Il n’est pas / point / guère / plus / jamais… gentil.
Ex. : Il ne court pas / point / guère / plus / jamais… vite.
Ex. : Il ne travaille pas / point / guère / plus / jamais…
(Formes de phrases.)
 
c) de restriction, qui accompagnent exclusivement un verbe.
Ex. : Elle aime surtout / particulièrement ce tableau.
 
d)  de lieu, qui accompagnent les verbes dits «  locatifs  » (de
situation) ou une proposition.
Ex. : Elle habite ici.
Ex. : Là-haut, on voyait des nuages gris.
 
e) de temps, qui accompagnent une proposition.
Ex. : Hier, je suis allée à la bibliothèque.
 
f) de mesure, qui accompagnent des verbes de temps, de poids, de
prix.
Ex. : Ce film dure longtemps.
Ex. : Ce canapé pèse lourd.
Ex. : Ce chapeau coûte cher.
 
g) de discours.
–  Certains d’entre eux précisent l’attitude du locuteur par rapport
à l’énoncé.
Ex. : Il a sûrement été retardé.
Ex. : Heureusement, il ne lui est rien arrivé.
–  D’autres organisent le discours de façon chronologique ou
logique.
Ex.  : D’abord / ensuite / enfin, j’aborderai le problème de la
pollution.
Ex. : En revanche / cependant / ainsi / par conséquent / donc, c’est
un problème insoluble.
 
h) Les adverbes OUI, SI et NON peuvent être considérés comme des
interjections ; ils peuvent constituer, à eux seuls, une phrase.
(Interjection.)
 
i) Les adverbes OÙ, QUAND, POURQUOI, COMBIEN et COMMENT peuvent
en outre être utilisés comme mots interrogatifs.
Ex. : Combien coûte ce livre ?
Ex. : Je me demande pourquoi elle n’est pas venue.

3) FONCTIONS DE L’ADVERBE

L’adverbe peut exercer les fonctions de complément :


– circonstanciel facultatif de la phrase ou du verbe
Ex. : L’euro a fait son apparition avant-hier.
Ex. : Je vais souvent en Bretagne.
– circonstanciel essentiel du verbe locatif ou de mesure
Ex. : Je vais là-bas trois fois par an.
Ex. : Ce film dure longtemps.
– de l’adjectif
Ex. : Ce banquier est très aimable.
– du nom
Ex. : Ma grand-mère parlait toujours des fêtes d’autrefois.
– du pronom
Ex. : Aujourd’hui, le pain est frais ; celui d’hier ne l’était pas.
CONJONCTION de COORDINATION

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

a) La conjonction est un outil de liaison.


Elle est un mot invariable. On distingue les conjonctions de
coordination et les conjonctions de subordination.
 
b)  La conjonction de coordination relie deux éléments (mots,
groupes de mots ou propositions indépendantes) qui ont la même
fonction dans la phrase.
Les deux éléments coordonnés sont donc d’égale importance et
autonomes l’un par rapport à l’autre. L’un ou l’autre des éléments
peut être supprimé.
Ex. : J’aime les desserts au chocolat et ceux aux fruits.
Ex. : Il s’abrita car de gros flocons commençaient à tomber.
 
c)  La conjonction de coordination n’exerce aucune fonction dans
la phrase.
 
d) Les conjonctions de coordination sont au nombre de six : MAIS,
OU, ET, OR, NI, CAR.
En effet, de par son fonctionnement, DONC doit être classé dans la
catégorie des adverbes de discours (articulation logique).
(Adverbe.)

2) V ALEURS ET EMPLOIS


a)  MAIS est utilisé pour corriger l’énoncé de la proposition
précédente.
Ex. : Tout l’accusait mais son alibi était solide.
 
b) OU exprime une alternative. Il peut être exclusif ou inclusif.
Quand plusieurs sujets sont reliés par OU, le verbe se met :
– au singulier si OU est exclusif
Ex. : Papa ou Michel prendra le volant. (l’un à la fois)
– au pluriel si OU est inclusif
Ex.  : Papa ou Michel iront au marché. (les deux peuvent y aller
simultanément)
(Voir, p. 73, Verbe.)
 
c) ET peut exprimer :
– une réunion de deux ensembles
Ex. : Elle a acheté des collants verts et rouges. (des collants verts et
des collants rouges)
– une intersection de deux ensembles
Ex. : Elle a acheté des collants vert et rouge. (des collants de deux
couleurs)
– une succession dans le temps
Ex. : Je termine cet article et j’arrive.
– une conséquence
Ex. : Il pleut et l’on se met à l’abri.
– une opposition
Ex. : J’ai peu dormi et ne suis pas fatigué.
 
d)  OR introduit une objection par rapport à l’énoncé de la
proposition précédente.
Ex. : Tout l’accusait or il fut libéré.
On trouve OR dans les syllogismes.
Ex.  : Tous les hommes sont mortels. / Or Socrate est un homme. /
Donc Socrate est mortel.
 
e) NI est la négation de ET et OU.
Il s’emploie obligatoirement avec l’adverbe de négation NE (N’).
(Formes de phrases.)
Il peut être répété ou n’apparaître qu’une seule fois.
Ex. : Je n’ai ni cigare ni cigarette à vous offrir.
Ex. : Cet homme ne boit ni ne fume.
Comme pour OU, quand plusieurs sujets sont reliés par NI, le verbe
se met au singulier si NI est exclusif ou au pluriel si NI est inclusif.
Ex. : Ni Papa ni Michel ne prendra le volant.
Ex. : Ni Papa ni Michel n’iront au marché.
(Verbe.)
 
f)  CAR apporte une justification à l’énoncé de la proposition
précédente.
Ex. : Il fut libéré car son alibi était solide.
CONJONCTION de SUBORDINATION

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

a) La conjonction est un outil de liaison.


Elle est un mot invariable. On distingue les conjonctions de
coordination et les conjonctions de subordination.
 
b)  La conjonction de subordination relie deux propositions dont
l’une, la subordonnée, est dépendante de l’autre, la principale.
La proposition subordonnée exerce alors une fonction dans la
phrase.
Ex. : Je me demande si Marie viendra.
(Dans cette phrase, la proposition subordonnée introduite
par si est complément d’objet direct du verbe demande.)
 
c)  La conjonction de subordination est placée en tête de la
proposition enchâssée et n’y exerce aucune fonction.
Cette caractéristique la distingue des pronoms relatifs qui, eux,
exercent une fonction dans la proposition subordonnée.
 
d)  Les conjonctions de subordination sont QUAND, COMME, SI, QUE et
toutes les locutions contenant QUE :
alors que, depuis que, avant que, quoique, parce que, de peur que,
à condition que, en attendant que, à supposer que…

2) V ALEURS ET EMPLOIS


a) QUAND exprime un rapport de temps.
Ex. : Je me lèverai quand il fera jour.
QUAND peut aussi être adverbe interrogatif.
 
b)  COMME exprime un rapport de comparaison, de cause ou de
temps.
Ex. : Il cria, comme il l’avait déjà fait.
Ex. : Comme il fait beau, je ne prends pas mon parapluie.
Ex. : Comme j’allais partir, le téléphone sonna.
 
c)  SI exprime un rapport d’hypothèse, de comparaison
hypothétique (avec COMME) ou d’opposition.
Ex. : Je sortirai si le temps le permet.
Ex. : Il cria comme si un drame était arrivé.
Ex. : S’il n’a pas réussi, du moins a-t-il fait beaucoup d’efforts.
SI peut aussi être adverbe interrogatif ou interjection.
 
d) QUE peut être utilisé très largement.
QUE peut aussi être pronom relatif ou interrogatif.
 
e) Les locutions ont, elles, généralement, un sens unique.
DÉTERMINANT

a) Le déterminant est un mot qui précède obligatoirement le nom


commun dans la phrase, quand celui-ci est sujet ou complément
d’objet du verbe.
Ex. : Le chien traverse la rue. Chien traverse rue.
 
b)  Le déterminant permet d’inscrire le nom dans une situation
d’énonciation précise, de le concrétiser. Sans lui, le nom reste
virtuel.
Ex.  : cet enfant (celui que je vois, dont je parle, celui-là
précisément) Enfant (reste une abstraction)
 
c)  Le déterminant varie en genre et en nombre, genre et nombre
qu’il reçoit du nom commun qu’il accompagne.
 
d) Il est la marque spécifique du nom. Grâce à lui, n’importe quel
mot ou élément peut être transformé en nom.
Ex. : Avec des si, on mettrait Paris en bouteille.
Ex. : Vos i sont très mal écrits.
 
e) Parmi les déterminants, on distingue :
– les articles
– les déterminants démonstratifs
– les déterminants indéfinis
– les déterminants interrogatifs / exclamatifs
– les déterminants numéraux
– les déterminants possessifs
– les déterminants relatifs.
DÉTERMINANT – ARTICLE

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

On distingue les articles :


– définis
– indéfinis
– partitifs.

2) V ALEURS ET EMPLOIS

a)  L’article défini s’emploie devant un nom qui évoque un être ou


une chose connus ou dont il a déjà été question.
Ex. : Le chat est un mammifère.
Il peut être utilisé pour déterminer des objets comptables ou non
comptables.
Ex. : les chats – la soupe – l’intelligence
 
b)  L’article indéfini s’emploie devant un nom qui représente un
être ou une chose non encore identifiés ou dont il n’a pas encore
été question.
Ex. : Un chat noir traversait la rue.
Il désigne des objets comptables.
Ex. : un veau – des chats
 
c) L’article partitif détermine des objets non comptables.
Ex. : du riz ; de l’intelligence ; de la farine
3) TABLEAU DES ARTICLES

  NOM SINGULIER NOM PLURIEL


  masc. fém. masc.   fém.
définis              
formes simples le     la   les  
l’(initiale  
vocalique)
formes contractées au     /   aux  
du /   des
indéfinis un     une   des  
partitifs du     de la   /  
  de l’

Remarques :
1) Il ne faut pas confondre DES, forme contractée de l’article défini,
et DES, article indéfini.
DES est article défini quand il est la contraction de DE + LES :
Ex. : Le chien des voisins est féroce. – J’adore les fraises des bois.
Il est article indéfini dans les autres cas :
Ex. : Je mange des fraises.
2)  De la même façon, il faut distinguer DU, forme contractée de
l’article défini et DU, article partitif.
DU est article défini quand il est la contraction de DE + LE :
Ex. : Le chien du voisin est féroce. – J’adore le parfum du curry.
Il est partitif dans les autres cas :
Ex. : Il y avait du vin sur la nappe.
3)  DE LA et DE L' devant un nom non comptable sont des articles
partitifs :
Ex. : Maman faisait souvent de la soupe.
Ex. : Je voudrais de l’eau.
Dans les autres cas, il s’agit de la combinaison de la préposition DE
avec l’article défini LA ou L ’ :
Ex. : Le chien de la voisine est féroce.
Ex. : Je déteste l’odeur de l’ail.
4)  DE est préféré à DES, dans la langue soutenue, lorsque le nom
commun est précédé d’un adjectif épithète.
Ex. : Elle a de longs cheveux blonds.
DÉTERMINANT DÉMONSTRATIF

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Le déterminant démonstratif accompagne un nom commun qui


évoque un être ou une chose présents dans la situation
d’énonciation ou dans le contexte.
Ex. : Ces fleurs sont superbes ! / Ces fleurs-là sont superbes !

2) V ALEURS ET EMPLOIS

Le déterminant démonstratif peut référer à un être ou une chose :


– présents dans la situation d’énonciation.
Ex. : Ouvre cette fenêtre ; on étouffe ici.
(Énonciation.)
– présents dans le discours.
Il peut reprendre un élément déjà évoqué.
Ex.  : J’ai lu un roman de Hugo Claus. Cet ouvrage est vraiment
sensationnel.
Il peut aussi présenter un élément qui sera identifié par la suite.
Ex.  : Cet ouvrage est vraiment sensationnel. Il s’agit du roman Le
Chagrin des Belges, de Hugo Claus.

3) TABLEAU DES DÉTERMINANTS DÉMONSTRATIFS


  NOM SINGULIER NOM PLURIEL
  masc. fém. masc.   fém.
formes ce cette   ces  
simples cet (initiale  
vocalique)
formes ce… -ci/là cet… ci/là   ces… -ci/là  
renforcées cet… -ci/là
(initiale
vocalique)

Remarques :
1)  Toutes les formes simples peuvent être doublées par une forme
renforcée.
Ex.  : ce livre, ce livre-ci, ce livre-là  ; cette fleur, cette fleur-ci, cette
fleur-là ; ces fleurs, ces fleurs-ci, ces fleurs-là
2) À l’origine l’adverbe - CI (ICI) indiquait la proximité, tandis que -
LÀ marquait l’éloignement. En français moderne, toutefois, la forme

avec
– LÀ est utilisée, même dans le cas où l’objet désigné est proche.
Ex. : Prête-moi ce stylo-là.
DÉTERMINANT INDÉFINI

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Le déterminant indéfini peut indiquer une quantité ou une identité


imprécises.

2) V ALEURS ET EMPLOIS

Les déterminants indéfinis exprimant :


 
a) une quantité nulle sont AUCUN, NUL et PAS UN.
Ex. : Aucune amie n’est venue me voir.
Ex. : Nulle amie n’est venue me voir.
Ex. : Pas une amie n’est venue me voir.
Ces trois déterminants ne varient qu’en genre, sauf si le nom qu’ils
accompagnent n’apparaît qu’au pluriel.
Ex. : Il n’eut droit à aucunes funérailles officielles.
 
b) une unicité sont :
– CHAQUE et TOUT
Ex. : Tu lisais chaque jour de la semaine.
Ex. : Tout élève doit avoir son matériel.
Ces déterminants montrent que l’on considère les éléments d’un
ensemble pris un à un. Ils ne varient donc pas en nombre et le
verbe qui suit est au singulier.
– CERTAIN, N’IMPORTE QUEL (N’IMPORTE LEQUEL…), QUELQUE et TEL
Ex. : Il a lu cette information dans certain journal / certaine revue.
Ex. : Il a lu cette information dans n’importe quel journal / n’importe
quelle revue.
Ex.  : Si cela était vrai, quelque journal / quelque revue en aurait
parlé.
Ex. : Il a lu cela dans tel journal / telle revue.
Ces quatre déterminants marquent une volonté de ne pas préciser
l’identité de l’objet désigné ; ils ne varient, eux aussi, qu’en genre et
le verbe qui suit est au singulier.
 
c) une pluralité sont :
– CERTAINS
Ex. : Certains arbres restent toujours verts.
Ce déterminant varie en genre.
– DIVERS, DIFFÉRENTS
Ex. : Divers journaux / diverses revues relataient cet événement.
Ex.  : Différents journaux / différentes revues relataient cet
événement.
Ces deux déterminants sont toujours employés au pluriel et varient
en genre. Ils ne précisent pas l’identité des objets désignés.
– MAINT
Ex. : Il a envoyé maint courrier.
Ex. : Maintes personnes ont répondu à son appel.
Ce déterminant varie en genre et en nombre.
– PLUS D’UN
Ex. : Plus d’une personne est venue.
PLUS D’UN ne varie qu’en genre et le verbe est au singulier.

– PLUSIEURS et QUELQUES
Ex. : J’ai reçu plusieurs lettres.
Ex. : J’ai invité quelques amis.
Ces deux déterminants évoquent une quantité restreinte et une
identité indéterminée.
– Les formes composées : ASSEZ DE, BEAUCOUP DE, TROP DE…, UNE FOULE
DE, UNE MASSE DE, UN TAS DE…
Ex. : Il n’y avait pas assez de spectateurs pour remplir la salle.
Ex. : Une foule de spectateurs attendaient devant le théâtre.
Ces déterminants indéfinis évoquent une quantité indéterminée.
 
d) la totalité sont : QUEL… QUE (+ être au subjonctif) et TOUT.
Ex.  : Quels que soient ses défauts, il est quand même bien
sympathique.
Ex. : Je ne veux pas de toute cette soupe !
Dans ce cas, QUEL… QUE et TOUT désignent la totalité d’un ensemble
ou d’une propriété et varient en genre et en nombre. Ils sont alors
très souvent accompagnés d’un autre déterminant (dans les
exemples, SES ou CETTE).

3) REMARQUE

Certains déterminants indéfinis peuvent, selon le contexte, avoir


d’autres natures.
 
a)  AUCUN, NUL et PAS UN, de même que PLUSIEURS et CERTAINS sont
aussi des pronoms indéfinis.
Ex. : Aucun / Nul / Pas un n’est venu.
Ex. : Des romans anglais ? J’en ai lu plusieurs / certains.
 
b)  CERTAIN, DIVERS, DIFFÉRENT, NUL et TEL peuvent, quant à eux, être
adjectifs.
Ex. : Il est toujours certain d’avoir raison.
Ex. : Ils avaient des avis fort divers / différents sur la question.
Ex. : Ce match s’est soldé par un score nul.
Ex. : Elle éprouvait une tristesse telle qu’elle en était paralysée.
 
c)  QUELQUE est parfois adverbe et invariable  ; il signifie alors
« environ ».
Ex. : Il y a quelque trois cents ans de cela.
 
d) TOUT peut, quant à lui, être aussi :
– adjectif
Ex. : Pour tout vêtement, elle avait une robe déchirée.
– pronom indéfini
Ex. : Elle devait prendre un train, mais tous étaient bondés.
– nom
Ex. : Ces quatre chapitres forment un tout.
–  adverbe
Ex. : Elle était tout émue.
Remarque  : TOUT adverbe varie en genre et en nombre devant un
mot féminin commençant par une consonne ou un h aspiré.
Ex. : Elle était toute rouge. – Elles étaient toutes honteuses.
DÉTERMINANT INTERROGATIF / EXCLAMATIF

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Ces déterminants sont utilisés dans des phrases interrogatives


(pour les déterminants interrogatifs) ou dans des phrases
exclamatives (pour les déterminants exclamatifs).
Ex. : Quel roman de Victor Hugo avez-vous lu ?
Ex.  : Combien de romans de Victor Hugo avez-vous lus  ?
(déterminants interrogatifs)
Ex. : Quels superbes romans j’ai lus !
Ex.  : Combien de romans de Victor Hugo j’ai lus  ! (déterminants
exclamatifs)
 
QUEL, QUELLE, QUELS et QUELLES peuvent se combiner avec les articles

définis, pour former les déterminants relatifs.


(Déterminant relatif.)

2) TABLEAU DES DÉTERMINANTS INTERROGATIFS / EXCLAMATIFS

NOM SINGULIER NOM PLURIEL


masc. fém. masc. fém.
quel quelle quels quelles
combien de
DÉTERMINANT NUMÉRAL

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

a)  Le déterminant numéral indique la quantité précise des objets


désignés par le nom commun.
Ex. : Les trois plantes vertes que j’ai achetées sont superbes.
Remarque : Les numéraux traditionnellement appelés « ordinaux »
ne sont pas des déterminants. Ce sont soit des adjectifs
(qualificatifs) soit des noms.
Ex.  : J’ai acheté le premier roman de Victor Hugo. (premier est
adjectif)
Ex. : J’ai mangé le quart de ce gâteau. (quart est nom commun)
 
b)  Les déterminants numéraux sont la suite infinie des nombres
entiers.
– Il existe des formes simples : un(e), deux, trois, quatre, cinq, six,
sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize, quatorze, quinze, seize,
vingt, trente, quarante, cinquante, soixante, cent, mil(le).
Elles restent invariables, sauf UN, qui varie en genre uniquement.
Ex. : J’ai sept paires de chaussures. – Une paire est rouge.
–  Les formes composées restent invariables, mais VINGT et CENT
s’accordent au pluriel quand ils sont multipliés et terminent le
déterminant numéral.
Ex. : Cet immeuble avait bientôt quatre-vingts / deux cents ans.
Ex. : Cet immeuble avait bientôt quatre-vingt-deux / deux cent deux
ans.
• Les numéraux simples qui constituent les formes composées sont
coordonnés par ET quand il s’agit d’une addition de UN et d’une
dizaine, jusqu’à SOIXANTE (et dans soixante et onze).
Ex. : vingt et un ; trente et un ; quarante et un ; cinquante et un…
•  Ils sont juxtaposés, avec un trait d’union, quand l’un et l’autre
sont inférieurs à CENT , sauf s’ils sont joints par ET.
Ex. : Il a vingt-deux / quatre-vingts / quatre-vingt-dix-neuf ans.
•  Ils sont juxtaposés sans trait d’union quand l’un des deux au
moins est supérieur à CENT .
Ex. : Elle a payé cent quatre / deux cent cinq / mille trois cents / six
mille deux cent quinze euros.

2) V ALEURS ET EMPLOIS

Lorsqu’il indique le rang (devant un nom de dynastie, d’heure, de


chapitre, de page…), le déterminant numéral est postposé.
Ex. : Lisez la scène cinq de l’acte quatre, page quarante-deux.
Les déterminants numéraux peuvent, par ailleurs, être employés
comme pronoms et comme noms.
Ex.  : J’ai invité trois copines. Deux sont venues. (deux =  pronom
numéral)
Ex.  : Vos trois ressemblent à des huit  ! (trois et huit =  noms
communs)
DÉTERMINANT POSSESSIF

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

a) Le déterminant possessif précise la relation qui existe entre une


personne et un objet ou une autre personne.
Ex. : mon livre – ta cousine – son chien
Il s’agit d’un rapport de possession mais aussi, et plus
généralement, d’un lien entre les deux éléments.
 
b)  Ce déterminant varie donc en genre, en nombre, et en
personne. Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom commun
qu’il accompagne.
 
Les déterminants possessifs de la première personne (du singulier
et du pluriel) renvoient au locuteur ou à un groupe de personnes
dont le locuteur fait partie.
Ex. : Mon livre est sur la table.
Ex. : Marthe et moi avons acheté nos livres chez le même libraire.
 
Les déterminants possessifs de la deuxième personne (singulier et
pluriel) renvoient à l’interlocuteur ou à un groupe de personnes
dont l’interlocuteur fait partie.
Ex. : Ton livre est sur la table.
Ex. : Marthe et toi avez acheté vos livres chez le même libraire.
 
Les déterminants possessifs de la troisième personne (singulier et
pluriel) renvoient à une ou des personnes extérieures à la situation
d’énonciation (celles dont on parle).
Ex. : Son livre est sur la table.
Ex. : Marthe et lui ont acheté leurs livres chez le même libraire.

2) V ALEURS ET EMPLOIS

–  Le déterminant possessif est remplacé par un article défini


lorsque le rapport de possession est suffisamment marqué par le
contexte.
Ex. : J’ai mal aux dents. – Elle perd la tête.
–  Le déterminant possessif de la troisième personne du pluriel est :
• LEURS quand on considère qu’il y a plusieurs objets
Ex. : Ils promènent leurs chiens.
• LEUR quand on considère qu’il n’y a qu’un seul objet
Ex. : Ils promènent leur chien.

3) TABLEAU DES DÉTERMINANTS POSSESSIFS

  NOM SINGULIER NOM PLURIEL


PERSONNE masc. fém. masc.   fém.
re mon ma/mon   mes  
1 pers. sing.
e ton ta/ton tes
2 pers. sing.
e son sa/son ses
3 pers. sing.
re
notre   nos
1 pers. plur. votre   vos
e
2 pers. plur. leur   leurs
3e pers. plur.

Remarque  : Les déterminants possessifs MON, TON, SON s’utilisent


devant un nom féminin commençant par une voyelle et devant un
h non aspiré.
Ex. : mon amie – son horreur
DÉTERMINANT RELATIF

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Le déterminant relatif précède un nom commun, qu’il met en


relation avec la proposition qui suit.
Ex. : Ils ont empaqueté des livres, lesquels livres ont été perdus dans le
déménagement.
Ex. : J’ai lu quelques revues, lesquelles revues étaient inintéressantes.

2) V ALEURS ET EMPLOIS

Le déterminant relatif n’appartient qu’à la langue écrite.

3) TABLEAU DES DÉTERMINANTS RELATIFS

NOM SINGULIER NOM PLURIEL


masc. fém. masc. fém.
lequel laquelle lesquels lesquelles
auquel à laquelle auxquels auxquelles
duquel de laquelle desquels desquelles

Ces déterminants relatifs sont donc issus de la combinaison de


l’article défini (dans certains cas contracté) avec le déterminant
interrogatif – exclamatif QUEL .
INTERJECTION

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

L’interjection est une marque de la présence du locuteur dans


l’énoncé. Elle apparaît donc le plus souvent dans une phrase
exclamative.
Elle peut constituer à elle seule une phrase ou être accompagnée
d’autres mots.
Elle n’a ni fonction ni place précise dans la phrase. L’interjection
reste toujours invariable.

2) MORPHOLOGIE

–  L’interjection peut, dans certains cas, être une onomatopée (mot


créé par référence à un bruit) et ne provenir d’aucune autre
catégorie grammaticale.
Ex. : Broum ! Atchoum ! Beurk ! Pouet-pouet !
–  Elle peut aussi être empruntée à d’autres classes grammaticales
(noms, pronoms, adjectifs, verbes).
Ex. : Flûte ! Qui ?! Mince ! Allez !
–  L’interjection peut enfin apparaître sous une forme simple ou
composée.
Ex. : Chut !
Ex. : Tant pis. – À la bonne heure. – Au revoir.
– OUI, SI et NON, qui sont des adverbes, peuvent aussi être considérés
comme des interjections.
• OUI approuve une affirmation vraie.
Ex. : « As-tu déjà mangé ? – Oui. » (J’ai déjà mangé.)
• SI nie une phrase négative.
Ex. : « N’as-tu pas encore mangé ? – Si. » (J’ai déjà mangé.)
• NON nie une phrase affirmative ou confirme une phrase négative.
Ex. : « As-tu déjà mangé ? – Non. » (Je n’ai pas encore mangé.)
Ex.  : «  N’as-tu pas encore mangé  ? –  Non.  » (Je n’ai pas encore
mangé.)

3) V ALEURS ET EMPLOIS

L’interjection peut exprimer la satisfaction, l’enthousiasme,


l’étonnement, le dégoût, l’agacement…
Certaines interjections ont un sens précis et spécialisé.
Ex. : Beurk ! (dégoût)
Ex. : Aïe ! (douleur)
D’autres ont un sens qui varie selon le contexte.
Ex. : Ah ! Je suis contente de te voir. (satisfaction)
Ex. : Ah ! Tu m’as fait peur ! (surprise)
Ex. : Ah ! Cela devait être horrible à voir ! (dégoût)
NOM

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Le nom assume des fonctions essentielles dans la phrase (sujet,


complément, attribut et apposition).
Il est porteur d’un genre.
Il est accompagné d’un déterminant –  sauf pour le nom propre  –,
qui lui apporte la marque du nombre.

2) NOM COMMUN

Le nom commun a une définition, un ensemble de propriétés qui


peuvent s’appliquer à divers objets ou individus.
Ex. : arbre : grand végétal ligneux dont la tige ne porte de branches
qu’à partir d’une certaine hauteur au-dessus du sol.
Ce nom peut s’appliquer à divers objets  : bouleau, chêne, saule,
pommier…
Le déterminant permet d’identifier alors l’objet ou l’individu auquel
il est fait référence.

3) NOM PROPRE

Le nom propre n’a pas de définition. L’objet ou l’individu évoqué est


immédiatement identifié, puisqu’il est unique.
Ex. : Paris, Picasso, Gandhi…
Le nom propre apparaît généralement sans déterminant. Toutefois,
on remarque que certains noms propres sont précédés de l’article
défini. C’est le cas, notamment, des noms :
– de lieux géographiques
Ex. : l’Asie, la France, le Périgord…
– d’habitants d’un continent, d’un pays, d’une région
Ex. : les Asiatiques, les Français, les Périgourdins…
– d’astres
Ex. : la Terre, la Lune, le Soleil…
– d’époques, d’événements historiques…
Ex. : la Préhistoire, la Révolution…
– de monuments, d’œuvres d’art
Ex. : le Panthéon, la Joconde…
Tous les noms propres portent la majuscule, ce qui les distingue
des noms communs.
Notons, cependant, que le nom propre peut passer dans la
catégorie des noms communs. Il apparaît alors sans majuscule, et
accompagné d’un déterminant.
Ex. : une poubelle (du nom du préfet Poubelle)
Ex.  : un pierrot (du nom de Pierrot, personnage de la
pantomime)
Ex. : un harpagon (du nom du personnage de Molière, Harpagon)

4) GENRE

Le genre est une propriété du nom commun.


Il existe, en français, deux genres : le masculin et le féminin.
 
a) Répartition masculin – féminin
Pour les êtres inanimés, la répartition du genre est arbitraire.
 
Pour les êtres animés, l’opposition des genres est parfois fondée sur
l’opposition des sexes.
Ex. : un garçon / une fille – un chat / une chatte
Cette règle n’est cependant pas constante.
–  Certains noms peuvent, en effet, faire référence à un être
masculin ou féminin.
Ex. : un écrivain – le principal – le maire
Remarque  : l’Académie recommande toutefois l’utilisation de ces
noms au féminin : une écrivaine…
–  D’autres noms, quant à eux, ne proposent pas la distinction
masculin / féminin.
Ex. : un moustique – une vedette
 
Enfin, remarquons que l’opposition du genre permet, souvent, de
distinguer les homonymes.
Ex. : un poêle / une poêle – un page / une page
 
b) Distinction masculin – féminin
Pour les êtres inanimés, seul le déterminant marque la distinction
masculin – féminin.
Ex. : un vélo / une bicyclette
 
Pour les êtres animés, le nom lui-même peut être porteur de l’un
des deux genres, le genre masculin étant alors la forme non
marquée, par rapport au féminin.
 
–  Le féminin est très souvent obtenu en ajoutant un -e muet au
nom masculin.
Ex. : un ami / une amie
Cette adjonction s’accompagne très souvent d’une modification
phonétique et / ou orthographique.
Ex. : un commerçant / une commerçante ([kmεrsã] / [sãt])
Ex. : un fermier / une fermière ([fεrmje] / [jεr])
 
–  Les noms féminins peuvent aussi être obtenus par adjonction
d’un suffixe, avec ou sans modification orthographique du nom
masculin.
Les suffixes les plus fréquents sont - ESSE et - INE.
Ex. : un maître / une maîtresse
Ex. : un héros / une héroïne
 
–  Certains noms masculins présentent un suffixe qui possède
luimême un féminin. C’est le cas de -eur/- EUSE et de -teur/- TRICE.
Ex. : un voleur / une voleuse
Ex. : un conducteur / une conductrice
 
–  Enfin, l’opposition des genres est parfois marquée par des mots
radicalement différents.
Ex. : un père / une mère
Ex. : un étalon / une jument

5) NOMBRE

Il existe deux nombres : le singulier et le pluriel.


Le nombre correspond à un choix fait en fonction du sens que le
locuteur souhaite donner à l’énoncé.
 
a) Répartition singulier – pluriel
Le singulier désigne un seul être ou une seule chose, un seul
ensemble.
Ex. : un chat – la souris
Le pluriel désigne plus d’un être ou plus d’une chose, plus d’un
ensemble.
Ex. : des chats – les souris
Certains noms ont un seul nombre.
Ex. : l’odorat, le sud… ne s’emploient qu’au singulier.
Ex. : les fiançailles, les obsèques… ne s’emploient qu’au pluriel.
Remarque  : Certains noms ont des significations différentes, selon
qu’ils sont employés au singulier ou au pluriel.
Ex. : la vacance d’un poste / les vacances de Noël
 
b) Distinction singulier – pluriel
Le nombre singulier est la forme non marquée, par rapport au
pluriel.
–  Le pluriel est très souvent obtenu par l’adjonction d’un -s à la
forme du singulier.
Ex. : un ami / des amis
 
– Les noms terminés par -s, -x et -z ne changent pas, au pluriel.
Ex. : une souris / des souris – une voix / des voix – un nez / des nez
 
– Les noms en -eau, -au et -eu ont un pluriel en -x.
Ex.  : un manteau / des manteaux –  un tuyau / des tuyaux  – un
cheveu / des cheveux
Les noms LANDAU, SARRAU, BLEU, PNEU, ÉMEU et LIEU (le poisson) font
exception à cette règle et prennent -s au pluriel.
 
– Des noms en -ou ont, eux aussi, un pluriel en -x.
C’est le cas de CHOU, BIJOU, JOUJOU, GENOU, HIBOU, POU et CAILLOU.
Les autres noms en -ou ont un pluriel en -s.
 
– Le pluriel des noms en -al est -aux.
Ex. : un cheval / des chevaux
Les noms bal, cal, carnaval, chacal, festival, récital et régal font
exception à cette règle et prennent -s.
 
– Certains noms en -ail ont, eux aussi, un pluriel en -aux.
C’est le cas de ASPIRAIL , BAIL , CORAIL , ÉMAIL , FERMAIL , GEMMAIL ,
SOUPIRAIL , TRAVAIL , VANTAIL , VENTAIL et VITRAIL .
Les autres noms en -ail ont un pluriel en -s.
 
– Le pluriel des noms composés
•  Si le nom est composé d’éléments soudés, il suit la règle des
noms simples.
Ex.  : un bonjour / des bonjours  ; un portemanteau / des
portemanteaux
Toutefois, on dira et écrira des messieurs, des mesdames, des
mesdemoiselles, des bonshommes et des gentilshommes.
• Si les éléments qui composent le nom ne sont pas soudés, ils ne
sont mis au pluriel que s’il s’agit de noms ou d’adjectifs.
Ex. : un chef-lieu / des chefs-lieux (nom + nom)
Ex. : un sourd-muet / des sourds-muets (adjectif + adjectif) mais
Ex. : un couvre-lit / des couvre-lits (verbe + nom)
•  Toutefois, si le second nom est complément du nom, il ne varie
pas.
Ex. : un timbre-poste / des timbres-poste
Ex. : un arc-en-ciel / des arcs-en-ciel
• L’élément GARDE ne varie que s’il désigne une personne.
Ex. : un garde-malade / des gardes-malades (personne)
mais
Ex. : une garde-robe / des garde-robes (objet)
 
– Le pluriel des noms d’origine étrangère
Ils peuvent garder la marque du pluriel en usage dans la langue
d’origine.
La tendance est cependant d’intégrer ces mots dans la langue
française en leur donnant le pluriel -s.
Ex. : un scénario / des scenarii ou des scénarios
 
– Le pluriel des noms propres
Les noms propres ne varient pas en nombre.
Ex. : les Picasso, les Gandhi…
Toutefois, ils peuvent varier quand ils désignent des familles
illustres, des habitants ou des lieux employés ordinairement au
pluriel.
Ex. : les Carolingiens, les Périgourdins, les Flandres…
PRÉPOSITION

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

La préposition est un mot invariable.


Elle est un mot outil qui permet de construire un complément, de
relier des éléments qui, sans elle, ne pourraient pas l’être.
Elle ne peut pas être supprimée, ce qui la distingue de l’adverbe
qui, lui, n’est pas obligatoire dans la phrase.
Ex. : J’étais assise près de lui.
J’étais assise lui.
(Adverbe.)
Elle est un mot subordonnant et introduit dans la phrase un
élément qui devient dépendant d’un autre.
À la différence des conjonctions, elle ne permet pas de relier deux
propositions.

2) FORMATION

Les prépositions peuvent provenir :


– du latin.
C’est le cas de : À, DANS, DE, EN, ENTRE, PAR, POUR, SANS et SUR.
–  d’autres catégories grammaticales (adverbes, adjectifs ou
participes).
Ce sont  : DEVANT , DERRIÈRE, DEPUIS, PLEIN, SAUF , SUIVANT , MOYENNANT ,
EXCEPTÉ, HORMIS, PASSÉ, VU…
Remarque  : Les adjectifs ou participes employés comme
prépositions et antéposés restent invariables.
Ex. : Tout le monde est venu, excepté Marie et Ulysse.
Ex. : Tout le monde est venu, Marie et Ulysse exceptés.
–  d’une composition. C’est le cas de MALGRÉ, PARMI et de toutes les
locutions prépositives : À CAUSE DE, À PARTIR DE, DE MANIÈRE À, EN DESSOUS
DE, FACE À, GRÂCE À, HORS DE, LOIN DE, PAR RAPPORT À, QUANT À, VIS- À- VIS
DE…

3) V ALEURS ET EMPLOIS

La préposition peut servir à construire :


a) un complément du nom ou un complément du pronom.
(Compléments du nom, du pronom.)
Ex. : Les livres de mon frère sont bien rangés. Ceux de ma sœur ne le
sont pas.
 
b) un complément de l’adjectif.
(Complément de l’adjectif.)
Ex. : Cet exercice est facile à réaliser.
 
c)  un complément d’objet indirect (COI) ou second (COS) ou un
complément circonstanciel essentiel du verbe.
Ex. : Je parle à ma grand-mère. (COI)
Ex. : J’offre des fleurs à ma grand-mère. (COS)
Ex. : Je vais à Paris. (complément circonstanciel essentiel)
 
d) un complément circonstanciel facultatif de la proposition.
Elle peut introduire des compléments circonstanciels aux nuances
diverses :
– temps
Ex. : Elle vérifia, avant de s’en aller, que tout était en ordre.
– lieu
Ex. : Elle posa alors la clef sous le paillasson.
– manière
Ex. : Elle dévala les escaliers sans se retourner.
– but
Ex. : Elle courut pour ne pas rater le dernier métro.
– etc.
(Complément circonstanciel.)
PRONOM

a) Tous les pronoms varient en genre et en nombre.


Les pronoms personnels et possessifs varient aussi en personne.
Ex. : je (1re personne) ; tu (2e personne) ; elle (3e personne)…
Ex.  : le mien (1re personne)  ; le tien (2e personne)  ; le sien (3e
personne)…
Certains – les pronoms personnels, interrogatifs et relatifs – varient
aussi d’après la fonction qu’ils assument dans la phrase.
Ex. : Elle dort. (sujet) – Je la regarde. (COD)
Ex. : Qui est là ? (sujet) – Que fais-tu ? (COD)
Ex. : Le guide qui nous a accompagnés était très aimable. (sujet)
Ex. : Le guide que nous avons vu était très aimable. (COD)
 
b) Il existe deux types de pronoms : les pronoms nominaux et les
pronoms représentants.
Les pronoms nominaux ne remplacent aucun mot et désignent
directement un être ou une chose. Ils n’ont pas d’antécédent.
Ex. : Je vous dis que je n’ai vu personne.
Les pronoms représentants remplacent un mot qui se trouve dans
le contexte et peuvent jouer le rôle de substituts. Ils ont un
antécédent. Ils peuvent remplacer :
• un mot déjà évoqué.
Ex. : La chienne dort et je la regarde.
• un mot qui est évoqué par la suite.
Ex. : Je te l’ai dit : il est fiévreux.
Leur antécédent peut être :
• un nom propre
Ex. : Alice dort et je la regarde.
• un groupe nominal ou un nom commun (attribut)
Ex. : Ma petite sœur dort et je la regarde.
Ex. : Médecin, il l’était depuis trente ans !
• un adjectif
Ex. : Fâchés, ils l’étaient !
• un pronom
Ex. : Je les vois, ils sont drôles.
• un verbe à l’infinitif
Ex. : Bien dormir, c’est important pour être en forme.
• une proposition
Ex. : Il ne viendra pas, je te l’ai dit !
Remarque  : Certains pronoms peuvent être nominaux ou
représentants, selon le contexte.
Ex. : Chacun devra emporter son pique-nique. (nominal)
Ex.  : Chacun d’entre vous devra emporter son pique-nique.
(représentant)
 
c) On distingue les pronoms :
– démonstratifs
– indéfinis
– interrogatifs
– numéraux
– personnels
– possessifs
– relatifs
PRONOM DÉMONSTRATIF

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Le pronom démonstratif, comme tout pronom, varie en genre et en


nombre.
Comme le déterminant démonstratif, le pronom démonstratif peut
désigner un être ou une chose :
– présents dans la situation d’énonciation
Ex. : Goûtez ceci, vous m’en direz des nouvelles…
(Énonciation.)
– présents dans le discours
Ex. : Pierre et Paul sont très différents ; celui-ci est bavard tandis que
celui-là est très timide.
Ex. : Celui-ci est bavard tandis que celui-là est très timide ; Pierre et
Paul sont décidément très différents.
Il peut donc être nominal ou représentant.

2) TABLEAU DES PRONOMS DÉMONSTRATIFS

  SINGULIER PLURIEL
  masc. fém. neutre masc. fém.
Formes celui celle ce ceux celles
simples
Formes celui-ci celle-ci celle-là ceci cela, ça ceux-ci celles-ci
renforcées celui-là ceux-là celles-là

Remarques :
1)  Comme le déterminant démonstratif, le pronom démonstratif
présente des formes simples et des formes renforcées. De la même
façon, et ce, même si la particule - CI évoque, à l’origine, la
proximité et la particule - LÀ l’éloignement, on remarque une
préférence pour les formes en - LÀ.
2)  À côté des formes du masculin et du féminin, on observe des
formes neutres. Ces dernières ne sont utilisées que pour désigner
des êtres inanimés, sauf dans le cas où elles sont employées
péjorativement.
Ex. : Tu m’avais parlé d’un génie et c’est ça que tu me proposes ?!

3) V ALEURS ET EMPLOIS

a)  Les formes simples fonctionnent uniquement comme


représentants.
CELUI, CELLE, CEUX et CELLES peuvent apparaître devant :
– un nom propre
Ex.  : La chambre de Marie est spacieuse  ; celle de Fatou est
lumineuse.
– un groupe nominal
Ex. : La chambre de Marie est spacieuse  ; celle de mon frère ne l’est
pas.
– un pronom
Ex. : Leurs chambres sont spacieuses ; celles de ceux-ci ne le sont pas.
– un infinitif
Ex. : Il n’avait qu’un plaisir ; celui de manger.
– un adverbe
Ex. : Le pain d’aujourd’hui est frais ; celui d’hier ne l’était pas.
– une préposition
Ex. : Les voisins d’en bas sont bruyants ; ceux d’en face sont discrets.
Remarque : Tous ces mots sont introduits par une préposition.
– une proposition subordonnée relative
Ex.  : Cette crème est agréable, mais celle que j’achète est moins
chère.
– un participe épithète (ou un adjectif suivi d’un complément)
Ex. : Ce point est aussi important que celui développé dans le chapitre
précédent.
(Complément du pronom.)
 
CE apparaît comme :

– sujet du verbe être :


• dans les présentatifs C ’EST / CE SONT
Ex. : C’est ma meilleure amie. – Ce sont mes romans préférés.
• dans l’extraction, avec les pronoms relatifs QUI et QUE
Ex. : C’est son frère qui l’a averti. – C’est hier que j’ai vu son frère.
•  dans la locution interrogative EST - CE suivie des pronoms relatifs
QUI et QUE
Ex. : Qui est-ce qui l’accompagne ?
Ex. : Est-ce que tu es volontaire ?
– antécédent de la proposition subordonnée relative
Ex. : Ce que vous dites est très drôle !
–  élément d’une locution pronominale (avec QUI ou QUE)
introduisant une proposition subordonnée interrogative indirecte
Ex. : Je me demande ce qui lui est arrivé.
 
b)  Les formes renforcées fonctionnent comme nominaux ou
comme représentants.
Comme nominaux, les pronoms démonstratifs renvoient à un
élément de la situation d’énonciation.
Ex. : Qu’est-ce que c’est que ça ?!
En tant que représentants, ils renvoient à un élément du discours.
Ex. : Passer Noël à Venise, ça me séduit.
Ex. : Ça m’intéresse beaucoup, votre idée de passer Noël à Venise !
PRONOM INDÉFINI

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Certains pronoms indéfinis expriment une quantité, d’autres une


indétermination, d’autres mettent en relation deux éléments
(analogie, différence ou alternative).

2) V ALEURS ET EMPLOIS

Les pronoms indéfinis peuvent indiquer :


a) une quantité :
 
Ceux qui expriment :
– une quantité nulle, sont :
• AUCUN et PAS UN, qui sont surtout représentants.
Ex. : J’ai invité trois voisins. Aucun / Pas un n’est venu.
• NUL et PERSONNE, qui ne renvoient qu’à un animé.
Ex. : Nul / Personne ne l’a reconnu.
• RIEN, qui ne peut désigner qu’un inanimé.
Ex. : Rien n’est prêt.
Ces trois derniers pronoms sont toujours nominaux.
 
– une unicité, sont :
• UN, CHACUN, QUELQU’ UN et QUI… QUI  : ils ne remplacent qu’un être
animé.
Ex. : Chacun doit avoir son matériel.
Ex. : Quelqu’un a frappé ?
Ex. : Tous étaient déguisés. Qui portait un costume de Zorro, qui un
habit d’Indien.
• QUELQUE CHOSE, qui renvoie à l’inanimé.
Ex. : Tu as oublié quelque chose !
QUI… QUI et QUELQUE CHOSE sont toujours nominaux.
 
– une pluralité, sont :
•  PEU, CERTAINS, QUELQUES-UNS, PLUSIEURS, PLUS D’UN, D’AUCUNS, BEAUCOUP, LA
PLUPART .
Ex. : Peu / Certains / Quelques-uns / Plusieurs… sont venus.
Ex. : D’aucuns vous affirmeront qu’ils n’ont rien vu.
Tous ces pronoms, à l’exception de D’AUCUNS (qui ne réfère qu’à
l’animé et n’est que nominal), peuvent renvoyer à l’animé ou à
l’inanimé et être nominaux ou représentants.
 
– une totalité sont :
•  TOUT renvoie à l’inanimé et est toujours nominal. Il désigne une
totalité prise dans son ensemble.
Ex. : Tout est prêt.
•  TOUS (TOUTES) désigne l’animé ou l’inanimé et peut être nominal
ou représentant. Il désigne une totalité perçue comme un ensemble
d’éléments, et varie donc en nombre et en genre.
Ex. : Tous étaient là au rendez-vous.
 
Remarque  : Certains de ces pronoms peuvent avoir d’autres
natures. (Déterminant indéfini.)
 
b)  une indétermination. Ce sont  : QUICONQUE, QUI DE DROIT, QUI /
QUOI QUE CE SOIT, N’IMPORTE QUI / QUOI / LEQUEL…, JE NE SAIS QUI / QUOI
/ LEQUEL…, ON.
– La série intégrant QUI réfère à l’animé, tandis que celle intégrant
QUOI désigne l’inanimé. Ces pronoms sont toujours nominaux.
Ex. : Il sait cela autant que quiconque.
Ex. : Elle dit souvent n’importe quoi.
– Les pronoms composés de LEQUEL remplacent, quant à eux, aussi
bien l’animé que l’inanimé et sont nominaux ou représentants.
Ex. : Voici des cartes. Choisis n’importe laquelle.
– ON fait référence à un ensemble non identifié.
Ex. : On a frappé à la porte.
– Remarques :
1) QUICONQUE peut aussi être pronom relatif.
(Pronom relatif.)
2) ON peut aussi être pronom personnel.
(Pronom personnel.)
 
c) une mise en relation de deux éléments. Ceux qui expriment :
– une analogie sont : LE/LA/LES MÊME(S).
Ils réfèrent à l’animé ou à l’inanimé et sont toujours représentants.
Ex. : Je me suis acheté une robe. Chloé a choisi la même.
– une différence sont :
• AUTRE CHOSE, qui fait toujours référence à l’inanimé et est nominal.
Ex. : Il n’a pas voulu dire autre chose.
• AUTRUI, qui désigne toujours un animé et est toujours nominal.
Ex. : Celui qui veut le bien d’autrui est altruiste.
•  L’AUTRE / LES AUTRES, UN(E) AUTRE, qui peuvent remplacer un animé
ou un inanimé et être nominaux ou représentants.
Ex. : Ne choisis pas cette robe-là. Prends plutôt l’autre.
– une alternative sont : L’UN… L’AUTRE, LES UNS… LES AUTRES, D’AUTRES. Ils
sont nominaux ou représentants.
Ex. : Les uns iront vers l’ouest, les autres vers l’est.
PRONOM INTERROGATIF

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Les pronoms interrogatifs apparaissent dans des interrogations


partielles, directes ou indirectes.
Ex. : Qui a appelé ?
Ex. : Je me demande qui a appelé.
Remarque  : OÙ, employé dans une phrase interrogative, est rangé
parmi les adverbes  ; il assume la fonction de complément
circonstanciel (comme POURQUOI, QUAND, COMBIEN et COMMENT ).
(Adverbe.)
 
Il existe des pronoms interrogatifs de forme simple, qui sont
nominaux, et d’autres de forme composée, qui sont représentants.
Les formes composées LEQUEL , LAQUELLE, LESQUELS et LESQUELLES se
contractent avec les prépositions À et DE.

2) TABLEAU DES PRONOMS INTERROGATIFS

Formes simples : qui / que / quoi


quel / quelle / quels / quelles
Formes composées : lequel / laquelle / lesquels / lesquelles
duquel / de laquelle / desquels / desquelles
auquel / à laquelle / auxquels / auxquelles

3) VALEURS ET EMPLOIS
a) Dans une interrogative directe :
– QUI est utilisé pour les animés, qu’il soit sujet, complément d’objet
ou attribut.
Ex.  : Qui est là  ? –  Qui as-tu appelé  ?  – À qui écris-tu  ? –  Qui est-
elle ?
–  QUE / QUOI font référence à des non-animés et occupent les
fonctions de compléments d’objet ou d’attributs.
Ex. : Que dites-vous ? – À quoi faites-vous allusion ? – Que sont-ils ?
Remarque  : Lorsque la question porte sur un sujet non animé, il
faut avoir recours à la forme renforcée QU’EST - CE QUI ?
Ex. : Que / Quoi te tente ? / Qu’est-ce qui te tente ?
–  QUEL, QUELLE, QUELS et QUELLES s’emploient comme attributs et font
référence à un animé ou à un inanimé.
Ex. : Quel est ton avis ?
–  les formes composées peuvent renvoyer à un animé ou à un
nonanimé et être sujets, compléments d’objet ou attributs.
Ex. : Lesquelles sont venues ? –  Laquelle préfères-tu ?  – Lequel
est-ce ?
 
b) Dans une interrogative indirecte, les formes restent inchangées,
sauf QUE, qui devient CE QUE, et QU’EST-CE QUI, qui devient CE QUI
(locutions pronominales).
Ex. : Que veut-il ? / Je lui demande ce qu’il veut.
Ex. : Qu’est-ce qui te tente ? / Je te demande ce qui te tente.
PRONOM NUMÉRAL

Les pronoms numéraux indiquent une quantité précise.


 
Ils ont la même forme que les déterminants numéraux.
Ex. : J’ai acheté quatre livres. Trois sont des œuvres de Victor Hugo.
 
Lorsqu’ils sont accompagnés de l’article défini LES, ils indiquent la
totalité des éléments de l’ensemble.
Ex.  : J’ai acheté quatre livres. Les quatre sont des œuvres de Victor
Hugo.
 
Employés seuls, ils renvoient à une partie de l’ensemble.
Ex. : J’ai acheté quatre livres. Trois sont des œuvres de Victor Hugo.
 
Les pronoms numéraux sont accompagnés du pronom personnel
EN lorsqu’ils sont compléments d’objet direct du verbe.
Ex. : J’ai acheté quatre livres. J’en ai déjà lu trois. (COD)
PRONOM PERSONNEL

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Les pronoms personnels sont, à la fois, les mots supports de la


conjugaison et les mots qui désignent les locuteurs, les
interlocuteurs et les êtres ou les choses dont on parle.
Ils peuvent varier selon :
– la personne (première, deuxième ou troisième)
– le nombre (singulier ou pluriel)
– le genre (masculin ou féminin, pour les formes non réfléchies de
la troisième personne)
–  la fonction qu’ils exercent (sujet, complément d’objet,
complément circonstanciel…)
–  la place qu’ils occupent dans la phrase  : liés au verbe (formes
conjointes) ou séparés du verbe (formes disjointes)
–  que le pronom complément d’objet de la troisième personne
renvoie (forme réfléchie) ou non (forme non réfléchie) à la même
personne ou à la même chose que le sujet.
Certains pronoms personnels (généralement des première et
deuxième personnes) désignent directement un être ; ils sont donc
nominaux.
D’autres (de la troisième personne) remplacent un être ou une
chose ; ils sont représentants.

2) TABLEAUX DES PRONOMS PERSONNELS


a) Pronoms personnels nominaux

  formes conjointes formes disjointes


  sujet objet direct et sujet objet direct et
indirect indirect
re je me moi moi
1 PS
e tu te toi toi
2 PS
e on / / /
3 PS
il / / /
 
re
nous nous nous nous
1 PP vous vous vous vous
2e PP

Remarques :
1)  ON ne peut être que sujet. Il peut fonctionner comme pronom
indéfini ou comme pronom personnel. Dans ce dernier cas, il fait
référence à des êtres identifiables et peut remplacer JE, TU, NOUS ou
bien VOUS.
Ex. : On ira à Provins en mars.
2)  IL , pronom nominal, ne peut fonctionner que comme sujet
(« apparent »). Il s’agit alors de la forme impersonnelle.
Ex. : Il pleut, il neige, il faut s’abriter !
 
b) Pronoms personnels représentants
formes conjointes formes disjointes
  sujet objet objet sujet objet
direct indirect direct
et indirect
  M. F. M. F. M. F. M. F. M. F.
non                    
réfléchies                    
3e PS il elle le la lui lui lui elle lui elle
3e PP ils elles les les leur leur eux elles eux elles
  / / en en en en / / / /
/ / y y y y / / / /
réfléchies                    
3e PS / / se se se se / / soi soi
3e PP / / se se se se / / soi soi

Remarque : EN et Y ne varient ni en genre ni en nombre.


EN pronominalise des groupes prépositionnels introduits par DE.
Ex. : J’en rêve. (d’aller à Dubrovnik)
Y remplace des groupes prépositionnels principalement introduits
par À.
Ex. : Je rêve d’y aller. (à Dubrovnik)

3) V ALEURS ET EMPLOIS

a) Les pronoms nominaux


Les pronoms JE et ME désignent le locuteur, TU et TE l’interlocuteur.
NOUS renvoie à un ensemble de personnes dont le locuteur fait
partie.
VOUS désigne l’interlocuteur (par politesse) ou un ensemble de
personnes dont l’interlocuteur fait partie.
Les pronoms nominaux ne varient pas en genre.
Ils peuvent assumer les fonctions de sujet, d’objet et plus
principalement de complément prépositionnel, pour les formes
disjointes.
Ex. : Je te ferai toujours confiance. (je = sujet ; te = COI)
Ex. : Tes parents sont fiers de toi. (toi = complément de l’adjectif)
 
b) Les pronoms représentants
Ils pronominalisent des éléments présents dans le contexte.
–  Les pronoms de forme non réfléchie varient le plus souvent en
genre. Ils peuvent exercer les fonctions de sujet, de complément
d’objet, ou encore de complément circonstanciel de lieu, de
compléments de l’adjectif, du nom ou du pronom (EN, Y).
Ex. : Ils le leur ont dit. (ils = sujet ; le = COD : leur = COS)
Ex. : Je vais chez eux. (eux = complément circonstanciel de lieu)
Ex. : Ses parents en sont fiers. (en = complément de l’adjectif)
–  Les pronoms de forme réfléchie, quant à eux, ne varient ni en
genre ni en nombre.
Ils peuvent exercer les fonctions de complément d’objet ou de
complément prépositionnel. Ils ne sont jamais sujets.
Ex. : Elle se peigne. (se = COD)
Ex. : Ils se sont dit des amabilités. (se = COS)

4) P LACE DES PRONOMS PERSONNELS

Les formes conjointes sujets :


–  sont placées immédiatement avant le verbe. Elles peuvent
toutefois en être séparées par un autre pronom de forme conjointe
ou par l’adverbe de négation NE.
Ex. : Il vient. / Il ne vient pas.
– sont postposées :
• dans les phrases interrogatives ou exclamatives
Ex. : Vient-il ? – Est-il bête !
• dans les incises
Ex. : « Je ne partirai pas », affirma-t-il.
• après certains adverbes de discours
Ex. : Peut-être suis-je malade.
Les formes conjointes compléments :
– précèdent immédiatement le verbe, dans les phrases déclaratives,
interrogatives, exclamatives ou impératives dont le verbe est à
l’impératif négatif.
Ex.  : Je la regarde. / La regardes-tu  ? / Je la regarde  ! / Ne la
regarde pas.
Remarque  : Lorsqu’il y a deux pronoms de forme conjointe
compléments, le complément d’objet direct précède le complément
d’objet indirect ou second.
Ex. : Je les lui offre. (les = COD + lui = COI) Toutefois, le pronom
nominal précède le représentant.
Ex.  : Elle me les offre. (me =  nominal COS +  les =  représentant
COD)
–  deviennent disjointes et suivent immédiatement le verbe (en
respectant toujours l’ordre COD +  COI), dans les phrases
impératives dont le verbe est à l’impératif positif.
Ex. : Regarde-moi. / Offre-les-moi.
 
Les formes disjointes sont détachées du verbe et peuvent se placer
avant ou après lui.
Ex. : Lui, on le croira. / On le croira, lui.
PRONOM POSSESSIF

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Les pronoms possessifs, comme les déterminants possessifs,


établissent une relation entre l’être ou l’objet désigné par le nom
qu’ils remplacent (ou déterminent) et l’une des personnes
grammaticales.
 
Il peut s’agir d’un rapport de possession, mais aussi de n’importe
quel type de rapport.
 
La forme des pronoms possessifs varie donc en fonction :
–  du nom qu’ils remplacent, dont ils prennent le genre et le
nombre
–  et de la personne mise en relation avec l’être ou l’objet désigné
par ce nom.
 
Les pronoms possessifs de la première personne réfèrent au
locuteur ou à un groupe de personnes dont le locuteur fait partie.
Ex. : Les cheveux de mon frère sont châtains ; les miens / les nôtres
sont blonds.
 
Les pronoms possessifs de la deuxième personne réfèrent à
l’interlocuteur ou à un groupe de personnes dont l’interlocuteur
fait partie.
Ex. : Mes cheveux sont blonds ; les tiens / les vôtres sont châtains.
 
Ceux de la troisième personne renvoient à une ou des personnes
extérieures à la situation d’énonciation (celles dont on parle).
Ex. : Mes cheveux sont blonds ; les siens sont roux.
 
Les pronoms possessifs sont, le plus souvent, représentants.
Toutefois, dans certaines locutions figées, ils peuvent être
nominaux et désigner directement un être ou un objet.
Ex. : Elle y a mis beaucoup du sien pour faire avancer le projet.
Ex. : Ma petite sœur a encore fait des siennes, hier !

2) TABLEAU DES PRONOMS POSSESSIFS

  SINGULIER PLURIEL
  masc. fém. masc. fém.
re le mien la mienne les miens   les
1 PS
e le tien la tienne les tiens   miennes
2 PS
e le sien la sienne les siens   les
3 PS
re
le nôtre la nôtre   les nôtres tiennes
1 PP le vôtre la vôtre   les vôtres les
e
2 PP le leur la leur   les leurs siennes
3e PP  
 
 

Remarque  : Les pronoms possessifs sont constitués de la


combinaison de l’article défini et du déterminant possessif (LE
+ MIEN ; LA + MIENNE ; LES + MIENS…).
Les articles définis LE et LES pourront donc se contracter avec les
prépositions DE ou À.
Ex. : Le chien de son voisin est féroce  ; celui du (de +  le) mien est
paisible.
Ex.  : J’en ai parlé à ses parents mais je n’ai rien dit aux (à +  les)
vôtres.
PRONOM RELATIF

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Les pronoms relatifs servent à enchâsser une proposition appelée


« subordonnée relative » dans une proposition principale.
(Proposition subordonnée relative.)
À la différence des conjonctions de subordination, les pronoms
relatifs sont variables et exercent une fonction dans la proposition
subordonnée relative.
Certains pronoms relatifs peuvent être nominaux ou représentants.
Ex. : Qui a bu boira. (qui = nominal)
Ex.  : Le guide qui nous a accompagnés était très cultivé. (qui
= représentant)
Les pronoms relatifs représentants prennent le genre et le nombre
de leur antécédent.

2) TABLEAU DES PRONOMS RELATIFS

Formes simples : qui / que / quoi / dont / où


quel / quelle / quels / quelles
Formes composées : lequel / laquelle / lesquels / lesquelles
auquel / à laquelle / auxquels / auxquelles
duquel / de laquelle / desquels / desquelle
quiconque

Remarques :
1)  QUI, QUE, QUOI peuvent aussi fonctionner comme pronoms
interrogatifs. Seul le sens du verbe permet de faire la distinction.
Ex. : Dis-moi qui tu préfères. (qui = pronom interrogatif)
Ex. : Choisis qui tu voudras. (qui = pronom relatif)
2) OÙ peut aussi être utilisé comme adverbe interrogatif.
Ex.  : Où vas-tu  ? / Je te demande où tu vas. (où =  adverbe
interrogatif)
Ex.  : Le village où j’ai passé toute mon enfance m’est cher. (où
= pronom relatif)
3) QUICONQUE peut aussi être un pronom indéfini.
Ex. : Tu sais cela aussi bien que quiconque. (pronom indéfini)
Ex. : Quiconque a dit cela est un menteur. (pronom relatif)
4)  Les formes composées, quant à elles, peuvent aussi être
déterminants relatifs (lorsqu’elles accompagnent un nom commun)
ou pronoms interrogatifs.
Ex.  : J’ai lu plusieurs revues, lesquelles revues m’ont paru
inintéressantes. (lesquelles = déterminant relatif)
Ex. : Dis-moi lequel tu choisis. (lequel = pronom interrogatif)
Ex.  : J’ai lu plusieurs revues, lesquelles m’ont paru inintéressantes.
(lesquelles = pronom relatif)

3) V ALEURS et emplois

a) Les pronoms nominaux


Seuls QUI, QUOI, OÙ et QUICONQUE peuvent être employés sans
antécédent.
–  QUI est sujet ou complément, dans la proposition subordonnée
relative.
Ex. : Qui m’aime me suive. (sujet)
Ex. : Embrassez qui vous voulez. (COD)
–  QUOI est complément prépositionnel dans la proposition
subordonnée relative.
Ex. : Ils ont de quoi vivre heureux pendant de longues années. (COI)
–  OÙ est complément circonstanciel de lieu dans la proposition
subordonnée relative.
Ex. : Où tu iras, j’irai.
–  QUICONQUE est toujours nominal. Il est sujet de la proposition
subordonnée relative.
Ex. : Quiconque a vu cet accident ne pourra l’oublier.
 
b) Les pronoms représentants
Tous les pronoms relatifs, à l’exception de QUICONQUE, peuvent être
représentants et avoir un antécédent.
–  QUI peut exercer la fonction de sujet ou de complément
prépositionnel dans la proposition subordonnée relative.
Ex. : Les cadeaux qui sont sous le sapin attirent les enfants. (sujet)
Ex. : L’amie à qui j’ai écrit m’a laissée sans nouvelles. (COI)
–  QUE peut assumer les fonctions de «  sujet  » de l’infinitif, de
complément d’objet direct ou d’attribut dans la proposition
subordonnée relative.
Ex.  : Les oiseaux que j’entends chanter sont cachés dans les arbres.
(« sujet » de l’infinitif)
Ex. : Les oiseaux que j’observe sont cachés dans les arbres. (COD)
Ex. : Bienheureux qu’ils sont ! (attribut)
–  QUOI est complément prépositionnel dans la proposition
subordonnée relative. Il a pour antécédent un pronom neutre (CE,
RIEN).
Ex. : Il n’est pas venu, ce à quoi je m’attendais. (COI)
–  DONT est toujours représentant. Il exerce la fonction de
complément prépositionnel dans la proposition subordonnée
relative.
Ex. : Le roman dont je parle est magnifique. (COI)
Ex.  : Le fils dont ils étaient si fiers les a quittés. (complément de
l’adjectif)
– OÙ assume la fonction de complément circonstanciel de lieu ou de
temps dans la proposition subordonnée relative.
Ex. : Le village où je suis née m’est cher. (complément circonstanciel
de lieu)
Ex.  : C’était au temps où Bruxelles chantait  ! (complément
circonstanciel de temps)
– Les formes composées s’emploient toujours comme représentants.
Elles exercent les fonctions de sujet et de complément
prépositionnel.
Ex.  : J’ai lu plusieurs revues, lesquelles m’ont paru inintéressantes.
(sujet)
Ex. : Le chapitre auquel je fais allusion est à réviser. (COI)
VERBE

1) GÉNÉRALITÉS
Le verbe est l’une des catégories grammaticales les plus
importantes. Il apporte une information sur le thème de la phrase.
Ex. : Les hirondelles chantent.
 
Le verbe a un rôle central dans la proposition. Le sujet, le
complément d’objet, le complément circonstanciel essentiel, le
complément d’agent et les attributs s’organisent autour de lui.
 
En outre, sous ses différentes formes, le verbe peut assumer les
fonctions du nom, de l’adjectif, ou du complément circonstanciel.
(Voir ici et ici.)
 
Il varie en mode, en temps / aspects, en voix, en personne, en
nombre et, parfois, en genre. L’ensemble de ces formes est appelé
« conjugaison ».
 
Certains verbes présentent des constructions particulières.

2) V ARIATIONS MORPHOLOGIQUES DU VERBE

On rappellera ici, de façon succincte, les variations essentielles du


verbe. (Pour une étude détaillée, voir Conjugaison française, Librio
n o  470.)
 
a)  Les modes renseignent sur les diverses manières dont le
locuteur présente l’action.
On distingue six modes, dont trois sont personnels et trois sont
impersonnels.
 
Les modes personnels sont :
–  l’indicatif, qui présente une action vraie, réelle, et qui la situe
dans le temps.
Ex. : Paul travaille consciencieusement.
Remarque  : Le conditionnel est aujourd’hui rattaché au mode
indicatif.
– l’impératif, qui exprime un ordre, une défense, un conseil ou une
prière, en direction de l’interlocuteur.
Ex. : Paul, travaille consciencieusement !
–  le subjonctif, qui présente une action possible, simplement
envisagée.
Ex. : Je ne suis pas sûr que Paul travaille consciencieusement.
 
Les modes impersonnels sont :
–  l’infinitif, qui ne porte ni l’indication de nombre ni celle de
personne. L’infinitif peut parfois exercer les fonctions du nom.
Ex. : Travailler, toujours travailler…
– le participe :
• présent, invariable, qui exprime une action non accomplie.
Ex. : Travaillant sans relâche, il finit par atteindre son but.
• passé, variable, qui est employé seul ou avec un auxiliaire.
Ex. : Il a travaillé sans relâche et a atteint son but.
–  le gérondif  : invariable, qui précise les circonstances dans
lesquelles l’action principale a lieu.
Ex. : En travaillant sans relâche, il a atteint son but.
 
b) Les temps et les aspects
La forme verbale permet de dater l’action (antériorité, simultanéité
ou postériorité) soit par rapport au moment de l’énonciation, soit
par rapport à un autre repère, donné dans le contexte.
Ex.  : Hier, j’ai rendu visite à ma grand-mère. (antériorité par
rapport au moment de l’énonciation)
Ex.  : Alors que je me préparais à la quitter, le téléphone sonna.
(simultanéité par rapport à l’action du verbe principal)
 
La forme verbale précise aussi si l’action est en cours de
déroulement, ou si le terme de l’action est atteint.
Dans le premier cas, l’aspect est dit «  non accompli  ». Tous les
temps simples présentent une action non accomplie.
Dans le second cas, l’aspect est dit «  accompli  ». Tous les temps
composés présentent une action achevée.
Ex. : J’aime lire avant de m’endormir. (c’est encore vrai)
Ex. : J’ai aimé lire avant de m’endormir. (ce n’est plus vrai)
Ex. : Le vent qui s’était déchaîné se calmait enfin.
 
Ainsi, dans l’exemple ci-dessus, l’on observe que le plus-que-
parfait :
–  présente une action antérieure à celle relatée à l’imparfait
(temps)
–  et souligne l’aspect accompli de l’action, par opposition à
l’imparfait, qui laisse voir l’action dans son déroulement (aspect
non accompli).

LES VALEURS DES TEMPS / ASPECTS VERBAUX

* L’indicatif
–  présent exprime une action qui a lieu au moment où l’on parle
(valeur de base), qui est toujours vraie, qui vient de se passer ou
qui va se produire dans un futur très proche. Il peut aussi évoquer
une action habituelle ou concurrencer l’impératif présent. Enfin, il
peut apparaître dans le récit, coupé alors du moment de
l’énonciation, ou bien dans une proposition subordonnée introduite
par SI combiné au futur simple.
Ex. : Je regarde tomber la neige. (présent d’énonciation)
Ex. : Qui va à la chasse perd sa place. (vérité générale)
Ex. : Je rentre à l’instant de Belgique. (passé très proche)
Ex. : J’y retourne dans deux jours. (futur très proche)
Ex. : Ma sœur prend le métro tous les jours. (action habituelle)
Ex. : Tu cesses de pleurer immédiatement. (ordre)
Ex.  : Et les braves soldats reprennent courage et se lancent dans la
bataille. (présent de narration)
Ex. : S’il ne fait pas froid, je sortirai. (hypothétique)
 
– passé composé présente un fait passé par rapport au moment où
l’on parle et considéré comme accompli, achevé (valeur de base).
Lié au présent, il peut, comme ce temps, évoquer une action
toujours vraie ou qui appartient à un futur très proche. Souvent, il
présente un passé proche.
Ex. : Je suis allée au cinéma. (valeur de base)
Ex. : L’homme a toujours voulu posséder. (action toujours vraie)
Ex. : J’arrive ; j’ai fini dans cinq minutes ! (futur très proche)
Ex.  : Il a neigé la nuit dernière  ; aujourd’hui, c’est le dégel. (passé
proche)
 
–  imparfait exprime une action en cours dans le passé (valeur de
base). Il présente le décor (sur lequel vont apparaître les
événements essentiels, relatés au passé simple). L’imparfait permet
aussi d’exprimer une action répétée ou habituelle. En outre, ce
temps est utilisé dans le discours indirect, pour reprendre des
propos énoncés une première fois. Enfin, il peut être utilisé dans
une proposition subordonnée introduite par SI combiné au
conditionnel présent.
Ex. : En ce temps-là, Bruxelles chantait ! (valeur de base)
Ex. : Les éclairs striaient le ciel. Tout à coup, un choc ébranla le
navire. (circonstances, décor)
Ex.  : Pendant les vacances, elle se levait à dix heures, puis faisait sa
toilette et prenait son petit déjeuner. (action habituelle)
Ex.  : Sa mère lui annonça qu’il devait prendre le train de onze
heures. (discours indirect)
Ex. : S’il ne faisait pas froid, je sortirais. (hypothétique)
 
–  plus-que-parfait exprime une action achevée dans le passé
(valeur de base). Lié à l’imparfait, le plus-que-parfait peut aussi
évoquer une action habituelle ou bien être utilisé dans le discours
indirect ou dans le système hypothétique (après SI et le
conditionnel passé). Enfin, ce temps exprime une antériorité par
rapport à une action relatée à un temps du passé (imparfait, passé
simple ou passé composé).
Ex. : Jamais ils n’avaient eu si peur ! (valeur de base)
Ex.  : Quand il avait fini sa journée, il aimait prendre une douche.
(action habituelle)
Ex. : Il affirmait que ce jour avait été le plus beau de sa vie. (discours
indirect)
Ex. : Si j’avais su, je ne serais pas venu. (hypothétique)
Ex. : Le vent qui s’était déchaîné se calmait enfin. (antériorité)
 
–  passé simple relate des faits passés, sans lien avec le présent de
l’énonciation (valeur de base). Il présente les événements
principaux qui se détachent sur une toile de fond évoquée à
l’imparfait. Il s’agit d’un temps du récit, qui n’apparaît que dans la
langue écrite.
Ex.  : La grand-voile éclata et le navire se mit à tanguer. (passé
révolu)
Ex.  : Les éclairs striaient le ciel. Tout à coup, un choc ébranla le
navire. (faits essentiels dans le récit)
 
–  passé antérieur exprime une action accomplie dans le passé
(valeur de base). Il présente une action immédiatement antérieure
à une autre action, relatée au passé simple. Le passé antérieur est,
aussi, un temps du récit, utilisé exclusivement à l’écrit.
Ex.  : Et il eut terminé ses devoirs en trois minutes… (valeur de
base)
Ex. : Lorsqu’il eut prononcé ces mots affreux, il s’en alla. (antériorité)
 
–  futur simple exprime une action à venir, d’une manière certaine
(valeur de base). Lié au présent, il est aussi apte à évoquer une
action toujours vraie et peut concurrencer l’impératif présent.
Enfin, il peut apparaître dans le système hypothétique (après SI et
le présent).
Ex. : Je prendrai le train de midi. (valeur de base)
Ex. : Les hommes voudront toujours posséder. (action toujours vraie)
Ex. : Tu n’oublieras pas d’acheter du pain. (ordre, prière)
Ex. : S’il ne fait pas froid, je sortirai. (hypothétique)
 
– futur antérieur présente une action comme accomplie de manière
certaine dans l’avenir (valeur de base). Il peut évoquer un fait
hypothétique, qui ne pourra être vérifié que dans l’avenir. Enfin, ce
temps présente une action antérieure à une autre relatée au futur
simple.
Ex. : À cette heure-là, j’aurai fini de travailler. (valeur de base)
Ex. : Il est en retard ; il se sera encore perdu ! (fait hypothétique)
Ex. : Lorsque j’aurai déjeuné, je ferai une sieste. (antériorité)
 
– conditionnel présent exprime une action future par rapport à un
moment passé (valeur de base). On le trouve surtout dans le
discours indirect et dans le système hypothétique (après SI et
l’imparfait). Il peut aussi présenter un fait incertain ou imaginaire.
Ce temps est enfin utilisé par politesse, pour marquer une
atténuation.
Ex. : Je savais qu’il ne viendrait pas. (futur du passé)
Ex. : Sa mère lui annonça qu’il devrait prendre le train le lendemain.
(discours indirect et futur du passé)
Ex. : S’il ne faisait pas si froid, je sortirais. (hypothétique)
Ex. : Selon la radio, il n’y aurait pas de blessés. (fait incertain)
Ex. : Tout serait si doux, là-bas ! (fait imaginaire)
Ex. : Pourriez-vous m’indiquer la rue de Rivoli ? (atténuation)
 
–  conditionnel passé exprime une action future et accomplie, vue
du passé (valeur de base). Comme le temps simple correspondant,
on le trouve dans le discours indirect, dans le système
hypothétique (après SI et le plus-que-parfait), pour évoquer une
action incertaine, imaginaire ou une atténuation. Enfin, le
conditionnel passé présente une action antérieure à une autre
évoquée au conditionnel présent.
Ex. : J’étais sûr qu’il aurait assisté à la réunion. (valeur de base)
Ex.  : Sa mère lui annonça qu’il aurait dû prendre le train la veille.
(discours indirect)
Ex. : Si j’avais su, je ne serais pas venu. (hypothétique)
Ex. : Selon la radio, il n’y aurait pas eu de victimes. (fait incertain)
Ex. : Nous aurions pu être si heureux ! (fait imaginaire)
Ex. : J’aurais aimé avoir un renseignement… (atténuation)
Ex.  : Il me rejoindrait dès qu’il aurait bouclé cette affaire.
(antériorité)

* L’impératif

– présent exprime qu’une action devra avoir lieu dans un futur plus
ou moins immédiat.
Ex. : Apprends ta leçon.
 
– passé indique qu’une action devra avoir eu lieu dans le futur. Ce
temps évoque donc très souvent une antériorité par rapport à une
action relatée au futur simple.
Ex. : Aie appris ta leçon quand je reviendrai !

* Le subjonctif

–  présent évoque un fait envisagé, non accompli et simultané ou


postérieur, par rapport au moment de l’énonciation ou à une autre
action.
Ex. : Que cette personne quitte la salle  ! (simultanéité par rapport
au moment de l’énonciation)
Ex.  : Il veut que cette personne quitte la salle  ! (simultanéité par
rapport à une action principale)
 
– passé évoque un fait envisagé, accompli et antérieur au moment
de l’énonciation ou à une autre action.
Ex. : Que cette personne ait quitté la salle ! (antériorité par rapport
au moment de l’énonciation)
Ex. : Il veut que cette personne ait quitté la salle avant son arrivée !
(antériorité par rapport à l’action principale)
 
– imparfait a les mêmes valeurs que le subjonctif présent, mais n’est
utilisé que dans la langue soutenue.
 
– plus-que-parfait a les mêmes valeurs que le subjonctif passé, mais
n’est utilisé que dans la langue soutenue.
La règle classique exige, en effet, l’utilisation des subjonctifs
imparfait et plus-que-parfait après une proposition principale dont
le verbe est conjugué à un temps du passé ou au conditionnel.
Ex. : Je voulais que cette personne quittât la salle !
Ex. : Je voulais que cette personne eût quitté la salle !

* L’infinitif

–  présent évoque une action non accomplie, simultanée ou


postérieure, par rapport au moment de l’énonciation ou à une
autre action.
Ex. : Il faut réviser cette leçon.
 
–  passé présente une action accomplie, antérieure au moment de
l’énonciation ou à une action relatée à un temps simple.
Ex. : Il faut avoir révisé cette leçon.
 
Remarque : L’infinitif a, à la fois, des emplois verbaux et nominaux.
•  Il peut apparaître dans des phrases déclaratives, interrogatives,
impératives ou exclamatives.
Ex. : Et tout le monde d’éternuer…
Ex. : Que dire ?
Ex. : Ne pas se pencher.
Ex. : Lui, pardonner !
• L’infinitif peut aussi être le noyau d’une proposition subordonnée
interrogative indirecte, relative ou infinitive.
Ex. : Elle ne savait que répondre.
Ex. : Je cherche un endroit où dormir.
Ex. : Je regarde le soleil se coucher.
(Propositions subordonnées interrogative indirecte, infinitive et
relative.)
•  Dans ses emplois nominaux, l’infinitif peut exercer les fonctions
de sujet, d’attribut, de complément d’objet, de complément
circonstanciel, de complément du nom, du pronom, de l’adjectif ou
d’apposition.
Ex. : Fumer est dangereux pour la santé. (sujet)
Ex. : Partir, c’est mourir un peu. (attribut du sujet)
Ex. : J’adore nager. (COD)
Ex. : Ne dîne pas avant de venir. (complément circonstanciel)
Ex.  : Le besoin de manger l’animait tout entier. (complément du
nom)
Ex.  : L’ogre n’a qu’un besoin, celui de manger. (complément du
pronom)
Ex. : Ce chapitre est facile à comprendre. (complément de l’adjectif)
Ex. : L’ogre n’a qu’un besoin, manger. (apposition)

* Le participe

–  présent exprime une action non accomplie et simultanée par


rapport à une autre.
Ex. : Prononçant ces mots affreux, il s’en alla.
Le participe présent peut être le noyau d’une proposition
subordonnée participiale s’il a un « sujet » pour lui tout seul.
Ex. : Les grilles s’ouvrant, tous les clients se ruèrent dans le magasin.
(Proposition subordonnée participiale.)
 
–  passé présente une action accomplie et donc antérieure à une
autre.
Ex. : Ayant prononcé ces mots affreux, il s’en alla.
Le participe passé employé seul apporte une information identique
à celle d’un adjectif, dont il exerce les fonctions (épithète, épithète
détachée ou attribut). (Adjectif.)
Ex. : La candidate, énervée, perdit son sang-froid.

* Le gérondif

Il présente une action qui se déroule, simultanée par rapport à


l’action principale. Il est toujours accompagné de EN.
Remarque  : Il assume la fonction de complément circonstanciel
facultatif.
Ex. : En travaillant sans relâche, il a atteint son but.

c) Les voix

Il existe deux voix :


 
–  La voix active dans laquelle le sujet fait l’action exprimée par le
verbe. Cette voix concerne les verbes transitifs, intransitifs,
pronominaux et impersonnels.
Ex. : Maurice adore les cerises.
Ex. : Maurice dort.
Ex. : Maurice se parfume.
Ex. : Il pleut.
 
– La voix passive dans laquelle le sujet subit l’action exercée par le
complément d’agent. Cette structure nécessite la présence d’un
verbe transitif direct. (Complément d’agent.)
Trois ou quatre opérations sont nécessaires, pour passer de la voix
active à la voix passive :
• le complément d’objet direct devient le sujet
• le sujet devient le complément d’agent, précédé des prépositions
PAR ou DE
•  le verbe est mis à la voix passive  : l’auxiliaire «  être  », conjugué
au mode et au temps du verbe de la phrase active, est suivi du
participe passé du verbe et
• l’éventuel attribut du COD devient attribut du sujet.
Ex. : Des boules multicolores décorent le sapin. (voix active)
Le sapin est décoré de boules multicolores. (voix passive)
Ex.  : Ma petite sœur appelait notre grand-père «  Papounet  ». (voix
active)
Notre grand-père était appelé «  Papounet  » par ma petite sœur.
(voix passive)
 
d) Les personnes et les nombres
On distingue trois personnes (la première, la deuxième et la
troisième), qui peuvent varier en nombre (singulier et pluriel).
Les première et deuxième personnes renvoient à la situation
d’énonciation  ; la première réfère au locuteur (JE) ou à un groupe
de personnes dont le locuteur fait partie (NOUS), tandis que la
deuxième désigne l’interlocuteur (TU / VOUS) ou un groupe de
personnes dont l’interlocuteur fait partie (VOUS).
La troisième personne (IL , ELLE, ILS, ELLES, ON, groupe nominal, nom
propre, verbe à l’infinitif…) renvoie à un être ou une chose absents
de la situation d’énonciation.
 
e) Les genres
Le verbe, au participe passé, peut varier en genre.
Ex. : Effrayée, la jument partit au galop.
Ex. : La jument que vous avez effrayée est partie au galop.
(Pour l’accord du participe passé, se référer à Conjugaison française,
Librio n o  470.)

3) CONSTRUCTIONS PARTICULIÈRES DE CERTAINS VERBES

a) Les verbes auxiliaires


Perdant leur sens propre, les verbes ÊTRE et AVOIR peuvent servir
d’auxiliaires.
– AVOIR entre dans la formation de la plupart des verbes aux temps
composés de la voix active.
Ex. : J’ai chanté.
–  ÊTRE, quant à lui, s’emploie pour conjuguer certains verbes d’état
et de positionnement ainsi que tous les verbes pronominaux aux
temps composés et tous les verbes à la voix passive.
Ex. : Elle est devenue aimable.
Ex. : Elle s’est peignée.
Ex. : Le sapin est décoré de boules multicolores.
 
b)  Les verbes pronominaux sont précédés d’un pronom personnel
réfléchi, de la même personne que le sujet.
Ex. : Je me peigne ; tu te laves ; elle s’ennuie ; nous nous enfuyons…
 
c) Les verbes impersonnels dont le seul sujet IL ne remplace ni un
être ni une chose. Ces verbes ne se conjuguent qu’à la 3e PS.
Ex. : Il pleut, il neige, il faut s’abriter !
 
d) Les verbes transitifs et intransitifs
Les verbes transitifs directs se construisent avec un complément
d’objet direct (COD).
Ex. : Des boules multicolores décorent le sapin.
Les verbes transitifs indirects se construisent avec un complément
d’objet indirect (COI).
Ex. : Elle se réfère au livre.
 
Les verbes intransitifs n’admettent aucun complément d’objet.
Ex. : Il louche.

4) ACCORD DU VERBE

a) Règle générale
Le verbe s’accorde en nombre et en personne avec son sujet.
Lorsque ce sujet n’est pas exprimé – à l’impératif –, l’accord se fait
en fonction de l’interlocuteur qui est concerné.
 
b) Le verbe a un sujet dont le nombre est indéfini
–  Lorsque le verbe a pour sujet un nom collectif suivi de son
complément, le verbe peut se mettre au singulier ou au pluriel,
selon le sens.
Ex. : Une nuée d’oiseaux s’abattit / s’abattirent sur les arbres. (accord
avec nuée ou avec oiseaux)
–  Quand le verbe a pour sujet un nom précédé d’un déterminant
indéfini occasionnel, il s’accorde avec le nom.
Ex. : Beaucoup de gens diront n’avoir rien vu ! (accord avec gens)
– Quand le verbe a pour sujet un pronom indéfini occasionnel, il se
met au pluriel.
Ex. : Beaucoup diront n’avoir rien vu.
 
c) Le verbe a pour sujet le pronom relatif QUI
Il s’accorde dans ce cas en personne et en nombre avec
l’antécédent de QUI.
Ex.  : Vous qui pleurez sans savoir pourquoi, cessez. (accord avec
vous)
Toutefois, quand cet antécédent est attribut du pronom personnel,
c’est lui qui règle l’accord.
Ex.  : Tu es la seule personne qui m’aime vraiment. (accord avec la
seule personne)
 
d) Le verbe a pour sujet le pronom démonstratif neutre CE (C’)
Il se met au pluriel, lorsque l’attribut est pluriel.
Ex. : C’est mon meilleur ami. Ce sont mes meilleurs amis.
 
e) Le verbe a plusieurs sujets
 
– juxtaposés
•  Lorsque les sujets sont juxtaposés, dans une gradation, l’accord
se fait avec le sujet le plus proche.
Ex. : Un regard, un sourire, un geste faisait plaisir à ce malheureux.
• Quand ces sujets juxtaposés sont repris par un pronom, le verbe
s’accorde avec ce pronom.
Ex. : Hommes, femmes, enfants, chacun avait fait ses bagages.
 
– coordonnés
•  Un verbe qui a plusieurs sujets coordonnés par ET , se met au
pluriel.
Ex. : Pierre et Lucile iront au cinéma. (3e PS +3e PS = 3e PP)
Si ces sujets sont des personnes différentes, le verbe s’accorde en
priorité avec le sujet de la première, puis de la deuxième personne.
Ex. : Toi et moi irons au cinéma. (2e PS +1re PS = 1re PP)
Ex. : Lucile et toi irez au cinéma. (3e PS +2e PS = 2e PP)
Remarque : Si le verbe a pour sujet la locution pronominale L ’UN(E)
ET L ’AUTRE, il se met généralement au pluriel.
Ex. : J’avais invité Marie et Amélie ; l’une et l’autre sont venues.
•  Un verbe qui a plusieurs sujets coordonnés par OU ou NI peut se
mettre au singulier ou au pluriel.
* Si l’action peut être exercée simultanément par les deux sujets, le
verbe se met au pluriel.
Ex. : Papa ou toi irez au marché. (ou = inclusif)
Ex. : Ni Papa ni toi n’irez au marché. (ni = inclusif)
Remarque : Si les sujets ne sont pas de la même personne, le verbe
se met à la personne prioritaire.
*  Si l’action ne peut être exercée par les deux sujets en même
temps, le verbe s’accorde avec le dernier sujet.
Ex. : Papa ou Michel prendra le volant. (ou = exclusif)
Ex. : Ni Papa ni Michel ne prendra le volant. (ni = exclusif)
 
– subordonnés
•  Le verbe ayant des sujets reliés par une locution conjonctive de
comparaison telle que COMME, AINSI QUE, DE MÊME QUE… se met dans
certains cas au singulier et dans d’autres au pluriel.
• Le verbe se met au pluriel lorsque la locution correspond à ET.
Ex. : Le néerlandais comme l’allemand sont des langues germaniques.
•  Il se met au singulier quand cette locution garde pleinement sa
valeur de comparaison (il est dans ce cas entre virgules).
Ex. : Ton teint, ainsi que le mien, est d’une pâleur extrême.
– II –
Les fonctions grammaticales
APPOSITION

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

La fonction apposition est une expansion du nom , du pronom et


plus rarement de l’infinitif.
L’apposition appartient au groupe nominal.
Elle apporte une précision sur le nom (ou le pronom ou l’infinitif) ;
il s’agit donc d’une fonction facultative.
Cette fonction :
 
– est assumée par un élément nominal
– établit une identité entre le nom noyau et le terme apposé.
Ex. : Bruxelles, capitale de la Belgique, est une ville superbe.
Dans cet exemple, Bruxelles est la capitale de la Belgique et la capitale
de la Belgique est Bruxelles  ; il y a donc bien identité entre le nom
support et l’apposition.
Ainsi, à la différence des épithètes et du complément du nom,
l’apposition n’évoque pas une propriété passagère du nom noyau.

2) NATURES DE L’APPOSITION

La fonction apposition peut être exercée par :


– un nom propre
Ex. : L’avocat, Champion, défendit courageusement son client.
– un nom commun
Ex. : Mon père, médecin, est réticent à prescrire ce médicament.
– un groupe nominal
Ex. : Bruxelles, la capitale de la Belgique, a un charme particulier.
– un pronom
Ex. : Marie, elle, n’a parlé de cela à personne.
– un infinitif
Ex. : J’ai une passion : voyager.
– une proposition subordonnée conjonctive
Ex. : Je n’ai qu’un souhait, que cette année soit bonne.

3) CONSTRUCTIONS DE L’APPOSITION

a) Sans pause et sans préposition


Dans ce cas, l’apposition peut :
– précéder le nom noyau
Ex. : Le professeur Tournesol est un personnage attachant.
– ou suivre le nom noyau
Ex. : Coralie a toujours été une enfant modèle.
Remarque  : Dans ces constructions juxtaposées, il ne faut pas
confondre l’apposition et le complément du nom.
Ex. : J’ai acheté un stylo bille. (bille est complément du nom)
Dans cet exemple, il n’y a pas identité entre les deux termes (un
stylo n’est pas une bille et inversement) et bille est une propriété du
nom stylo ; ici, il faut sous-entendre la préposition À.
(Complément du nom.)
 
b) Sans pause, avec la préposition DE
Dans ce cas, l’apposition suit toujours le nom noyau.
Ex. : J’adore le mois de décembre.
Dans cet exemple, il y a bien identité entre mois et décembre.
Remarques :
* Ici encore, il ne faut pas confondre l’apposition et le complément
du nom.
Ex. : Le fils de ma sœur est mon neveu. (complément du nom)
Ma sœur est, ici, complément du nom. En effet, le fils et ma sœur ne
renvoient pas à la même personne.
*  Il faut distinguer l’apposition et le déterminant indéfini suivi du
nom.
Ex. : Une foule de gens ont fait irruption dans le magasin.
Dans ce cas encore, il n’y a pas identité entre foule et gens. Une
foule de est le déterminant indéfini qui accompagne le nom
commun gens. (Déterminant indéfini.)
 
c) Avec pause, marquée à l’écrit par une virgule ou deux points.
Dans ce cas, l’apposition est mobile dans la phrase.
Ex. : Marie, ma sœur aînée, ne pourra pas passer les fêtes avec nous.
Ex. : Ma sœur aînée, Marie, ne pourra pas passer les fêtes avec nous.
Remarque : Il faut bien différencier apposition et épithète détachée.
Ex. : Marie, malade, ne pourra pas passer les fêtes avec nous.
Dans l’exemple ci-dessus, malade est épithète détachée de Marie. Il
n’y a pas identité entre les deux mots.
(Épithète et épithète détachée.)
AT T RIBUT du COMPLÉMENT D’OBJET

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

L’attribut apporte une précision (qualité, propriété) sur le


complément d’objet, par l’intermédiaire d’un verbe transitif
particulier appelé « verbe attributif ».
Ex. : Je trouve cette rose superbe.
Dans cet exemple, superbe apporte une précision sur le complément
d’objet cette rose, par l’intermédiaire du verbe attributif trouve.
La phrase attributive met donc en relation trois éléments  : un
complément d’objet, un verbe attributif et un attribut du
complément d’objet.
 
Les verbes attributifs qui introduisent un attribut du complément
d’objet sont :
–  des verbes indiquant un changement d’état  : FAIRE, METTRE,
RENDRE…

–  des verbes de jugement  : TROUVER, ESTIMER, JUGER, CONSIDÉRER


COMME…
–  des verbes donnant un titre  : APPELER, NOMMER, SURNOMMER,
DÉSIGNER, PROCLAMER, ÉLIRE…
L’attribut du complément d’objet est une fonction essentielle.

2) NATURES DE L’ATTRIBUT DU COMPLÉMENT D’OBJET

Cette fonction peut être exercée par :


– un nom propre
Ex. : Ses amis l’ont surnommé Johnny.
– un nom commun
Ex. : Le village a élu Maurice maire.
– un groupe nominal
Ex.  : Les employés l’ont considéré comme le digne successeur de son
père.
– un pronom
Ex.  : Les footballeurs ont considéré Émile comme celui dont ils
avaient besoin.
– un adjectif
Ex. : Je trouve cette ville magnifique.
– un participe passé ou présent employé comme adjectif
Ex. : Ils trouvent cette attitude déplacée / décevante.
– un groupe prépositionnel
Ex. : Les anciens ont mis les nouveaux venus à l’aise.
– une proposition subordonnée relative
Ex. : Il a les cheveux qui poussent vite.

3) ACCORD DE L’ATTRIBUT DU COMPLÉMENT D’OBJET

Lorsqu’il est adjectif ou participe, l’attribut du complément d’objet


s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet du
verbe.
Ex. : Je trouve ces villes italiennes charmantes. (villes = Fém. Plur.)
(Pour des précisions sur les accords, Adjectif.)

4) ATTRIBUT DU COMPLÉMENT D’OBJET ET PHRASE PASSIVE


Lorsque l’on met à la voix passive une phrase active qui contient
un attribut du complément d’objet, ce dernier devient attribut du
sujet.
Ex. : Le village a élu Maurice maire.
Dans cette phrase à la voix active, maire est attribut du
complément d’objet Maurice.
Ex. : Maurice a été élu maire par le village.
Dans la phrase à la voix passive, maire est attribut du sujet
Maurice.
Voix et Attribut du sujet.)

5) REMARQUE

Pour l’adjectif, il faut bien distinguer sa fonction d’attribut du


complément d’objet et sa fonction d’épithète.
Ex. : Ils trouvent cette attitude incorrecte.
Dans cet exemple, incorrecte est attribut du complément d’objet
attitude.
Ex. : Ils critiquent cette attitude incorrecte.
Ici, incorrecte est épithète du nom attitude.
L’on observe que l’adjectif épithète peut être supprimé, tandis que
l’adjectif attribut du complément d’objet ne le peut pas.
(Épithète et épithète détachée.)
ATTRIBUT du SUJET

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

L’attribut apporte une précision (qualité, propriété) sur le sujet, par


l’intermédiaire d’un verbe transitif particulier appelé «  verbe
attributif ».
Ex. : Cette fleur est mauve.
Dans cet exemple, mauve apporte une précision sur le sujet cette
fleur, par l’intermédiaire du verbe attributif est.
La phrase attributive met donc en relation trois éléments : un sujet,
un verbe attributif et un attribut du sujet.
 
Les verbes attributifs qui introduisent un attribut du sujet sont :
–  des verbes d’état  : ÊTRE, PARAÎTRE, SEMBLER, AVOIR L ’AIR, PASSER POUR,
SE MONTRER, RESTER, DEMEURER, DEVENIR, TOMBER…
–  des verbes de mouvement  : ARRIVER, PARTIR, REPARTIR, VENIR,
REVENIR…

–  des verbes donnant un titre (à la voix passive)  : ÊTRE APPELÉ,


NOMMÉ, SURNOMMÉ, ÉLU, DÉSIGNÉ, PROCLAMÉ…
L’attribut du sujet est une fonction essentielle.

2) NATURES DE L’ATTRIBUT DU SUJET

Cette fonction peut être exercée par :


– un nom propre
Ex. : Ma voisine est surnommée Marilyn par mes amis.
– un nom commun
Ex. : Nicolas est devenu instituteur.
– un groupe nominal
Ex. : Je suis le maître du monde !
– un pronom
Ex. : Il est celui dont vous aviez besoin.
– un infinitif
Ex. : L’essentiel est de participer.
– un adjectif
Ex. : Il est reparti heureux.
–  un participe passé ou un participe présent employé comme
adjectif
Ex. : Lili paraît exténuée / exténuante.
– un groupe prépositionnel
Ex. : Ils sont restés de marbre.
– une proposition subordonnée conjonctive
Ex. : L’essentiel est que tous les enfants participent au voyage.
– une proposition subordonnée relative
Ex. : Elle n’est pas qui l’on croit.

3) ACCORD DE L’ATTRIBUT DU SUJET

Lorsqu’il est adjectif ou participe, l’attribut du sujet s’accorde en


genre et en nombre avec le sujet du verbe.
Ex. : Lili paraît exténuée. (Lili = Fém. Sing.)
(Pour des précisions sur les accords, Adjectif.)

4) ATTRIBUT DU SUJET ET PHRASE PASSIVE


Lorsque l’on met à la voix active une phrase passive qui contient
un attribut du sujet, ce dernier devient attribut du complément
d’objet.
Ex. : Ma voisine est surnommée Marilyn par mes amis.
Dans cette phrase à la voix passive, Marilyn est attribut du sujet ma
voisine.
Ex. : Mes amis surnomment ma voisine Marilyn.
Dans la phrase à la voix active, Marilyn est attribut du complément
d’objet ma voisine.

5) REMARQUE

Ex. : La vieille cathédrale est restaurée.


Il est préférable de considérer cet exemple comme une phrase
passive, dans laquelle est restaurée est le verbe restaurer à l’indicatif
présent (de la voix passive). En effet, le sujet la vieille cathédrale
subit l’action du verbe et le complément d’agent est sous-entendu
(par des peintres spécialisés, par exemple). Restaurée n’est donc pas,
ici, un attribut du sujet.
COMPLÉMENT de l’ADJECTIF

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Il apporte une précision sur l’adjectif.


Certains compléments de l’adjectif sont facultatifs, tandis que
d’autres sont essentiels (exigés par la construction de l’adjectif).
Ex. : un exercice très facile (complément facultatif de l’adjectif)
Ex. : un enfant capable du pire et du meilleur (complément essentiel
de l’adjectif)
 
Le complément de l’adjectif peut se construire directement ou à
l’aide d’une préposition (DE, À, ENVERS, POUR…).

2) NATURES DU COMPLÉMENT DE L’ADJECTIF

Cette fonction peut être assumée par :


– un nom propre
Ex. : un professeur aimable envers Lucas
– un nom commun
Ex. : un tissu jaune paille
– un groupe nominal
Ex. : une fillette douée pour les sports de glisse
– un pronom
Ex. : des gens fiers d’eux
– un infinitif
Ex. : une élève désireuse de comprendre
– un adverbe
Ex. : un banquier toujours souriant
– une proposition subordonnée conjonctive
Ex. : des parents mécontents de ce que leur enfant avait pu faire
COMPLÉMENT de l’ADVERBE

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Il apporte une précision sur l’adverbe.


Certains compléments de l’adverbe sont facultatifs, tandis que
d’autres sont essentiels (exigés par la construction de l’adverbe).
Ex.  : Cette voiture roulait excessivement vite. (complément
facultatif de l’adverbe).
Ex.  : Vous êtes priés d’agir conformément à la loi. (complément
essentiel de l’adverbe)
 
Le complément de l’adverbe peut se construire directement ou avec
une préposition.

2) NATURES DU COMPLÉMENT DE L’ADVERBE

Cette fonction peut être exercée par :


– un groupe nominal
Ex. : Il est dit, relativement à la loi du 5 juin 1972…
– un autre adverbe
Ex. : Elles se sont levées très tôt.
– une proposition subordonnée conjonctive
Ex. : Elle est habillée autrement qu’elle ne l’était la dernière fois !
– une proposition subordonnée relative
Ex. : On se souvient de lui partout où il est passé !
COMPLÉMENT d’AGENT

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Le complément d’agent apparaît dans une phrase à la voix passive.


Dans ce cas, c’est le complément d’agent qui fait l’action exprimée
par le verbe à la voix passive, tandis que le sujet subit cette action.
Ex. : La cathédrale est restaurée par des peintres spécialisés.
(Voix.)
Lorsque le verbe est mis à la voix active (dans une phrase active),
le complément d’agent devient son sujet.
Ex. : Des peintres spécialisés restaurent la cathédrale.
Le complément d’agent est une fonction facultative. On peut le
supprimer.
Ex. : La cathédrale est restaurée.

2) NATURES DU COMPLÉMENT D’AGENT

Cette fonction peut être exercée par :


– un nom propre
Ex. : Le poème sera récité par Paul et Ulysse.
– un groupe nominal
Ex. : Le poème sera récité par tous les élèves de la classe.
– un pronom
Ex. : Le poème sera récité par eux.

3) CONSTRUCTION DU COMPLÉMENT D’AGENT


a)  Le complément d’agent est le plus souvent introduit par la
préposition par.
Ex. : La souris a été mangée par le chat.
 
b) Il peut aussi l’être par la préposition DE.
Ex. : Le sapin était décoré de boules multicolores.
 
c) Enfin, dans des tours figés, le complément d’agent est introduit
par À.
Ex. : Ce chapeau est déjà mangé aux mites.
COMPLÉMENT CIRCONSTANCIEL

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Cette fonction regroupe les compléments précisant les


« circonstances » (temps, lieu, manière, but…) dans lesquelles une
action a lieu.
 
Certains compléments circonstanciels sont des compléments de la
phrase, mobiles. Ils sont donc facultatifs.
Ex. : Tous les soirs, il appelle sa grand-mère.
Il appelle sa grand-mère tous les soirs. (complément mobile)
Il appelle sa grand-mère. (complément facultatif de la phrase)
 
D’autres, en revanche, sont des compléments du verbe, situés à
côté de ce dernier. Ils peuvent être, dans ce cas, facultatifs ou
essentiels (exigés par la construction du verbe).
Ex. : Mon frère mange vite.
Vite mon frère mange. (complément qui n’est pas mobile)
Mon frère mange. (complément facultatif du verbe)
Ex. : Je vais souvent à Bruges.
À Bruges, je vais souvent. (complément qui n’est mobile que si
l’on souhaite le mettre en évidence)
Je vais souvent. (complément essentiel du verbe)

2) NATURES DES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS

a) De la phrase
La fonction de complément circonstanciel de la phrase peut être
assumée par :
– un nom propre précédé d’une préposition
Ex. : L’euro a fait son apparition en France.
– un nom commun précédé d’une préposition
Ex. : L’euro a fait son apparition sans problème.
– un groupe nominal précédé d’une préposition
Ex. : L’euro a fait son apparition dans tous les pays européens.
– un pronom, éventuellement précédé d’une préposition
Ex. : L’euro y a fait son apparition.
– un infinitif précédé d’une préposition
Ex. : L’euro y a fait apparition sans crier gare.
– un gérondif
Ex. : L’euro a fait son apparition en inondant tous les marchés.
– un adverbe
Ex. : L’euro a fait son apparition avant-hier.
– une proposition subordonnée conjonctive
Ex. : L’euro a fait son apparition avant que les soldes ne commencent.
– une proposition subordonnée participiale
Ex. : L’euro a fait son apparition, le début de l’année arrivant.
 
b) Du verbe
La fonction de complément circonstanciel du verbe peut être
exercée par :
– un nom propre précédé d’une préposition
Ex. : Je me rends en Bretagne.
– un groupe nominal précédé d’une préposition
Ex. : Je me rends au pays de la musique celte.
– un pronom, éventuellement précédé d’une préposition
Ex. : Je m’y rends.
– un adverbe
Ex. : Je m’y rends souvent.
– une proposition subordonnée conjonctive
Ex. : Je me rends en Bretagne dès que j’ai deux jours de congé.

3) SENS DES COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS

a) De la phrase
Certains d’entre eux précisent les circonstances dans lesquelles
l’action se réalise :
– temps
Ex. : Aujourd’hui, il neige.
– lieu
Ex. : La neige est tombée sur tout le pays.
– but
Ex. : Je me suis dépêchée pour ne pas être en retard.
– moyen
Ex. : Avec des efforts intenses et répétés, tu atteindras ton but.
– cause
Ex. : Suite à ce mensonge, plus personne ne voulait la croire.
– conséquence
Ex. : Il a plu tellement que la Seine est en crue.
– concession
Ex. : Malgré ses efforts répétés, il a échoué.
– opposition
Ex. : J’attends depuis cinq minutes alors que, toi, tu viens d’arriver.
– hypothèse
Ex. : Consultez votre dictionnaire si vous en avez besoin.
– comparaison
Ex. : Elle est partie comme elle était venue : sans faire de bruit.
Tandis que d’autres précisent l’attitude du locuteur :
Ex. : Heureusement, il ne lui est rien arrivé.
 
b) Du verbe
Certains sont facultatifs et précisent les circonstances dans
lesquelles l’action se réalise :
– manière
Ex. : Cet enfant écrit parfaitement.
– moyen
Ex. : J’ai écrit l’adresse avec un stylo à encre dorée.
– cause
Ex. : Beaucoup de peuples souffrent de la guerre.
– accompagnement
Ex. : Je partirai avec toi.
D’autres sont essentiels et sont dictés par la construction du verbe.
Ils accompagnent les verbes :
– dits « locatifs » (qui situent dans l’espace)
Ex. : Je loge dans un immeuble ancien.
– de poids, de prix, de temps
Ex. : Ce carton pèse cinq kilos.
Ex. : Ce livre coûte trois euros.
Ex. : Ce film dure longtemps.
COMPLÉMENT du NOM

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

La fonction complément du nom est une expansion du nom .


Le complément du nom appartient au groupe nominal.
Il apporte une précision sur le nom  ; il s’agit donc d’une fonction
facultative.
Le plus souvent, le complément du nom est rattaché au nom
noyau par une préposition (DE, À, EN, ENVERS…). Lorsque cette
dernière est absente, elle est sous-entendue.
Ex. : une machine à écrire
Ex. : un stylo bille (= un stylo à bille)

2) NATURES DU COMPLÉMENT DU NOM

Cette fonction peut être exercée par :


– un nom propre
Ex. : un costume Armani
– un nom commun
Ex. : un verre de vin
– un groupe nominal
Ex. : le chien de mes voisins
– un pronom
Ex. : l’attitude de ceux-là
– un infinitif
Ex. : la crainte de vieillir
– un adverbe
Ex. : les fêtes d’autrefois
– une préposition
Ex. : les voisins d’en face
– une proposition subordonnée :
• relative
Ex. : l’opinion que tu te feras du film
• conjonctive
Ex. : l’impression que Marie ne viendra pas

3) REMARQUES

Il ne faut pas confondre le complément du nom et l’apposition.


Ex. : un costume Armani (complément du nom)
Dans cet exemple, Armani restreint l’extension du nom noyau
costume ; il faut sous-entendre la préposition DE.
Ex. : le couturier Armani (apposition)
Ici, Armani est l’apposition du nom noyau couturier ; il y a identité
entre le nom apposé et le nom noyau.
(Apposition.)
Ex. : une foule de spectateurs – une sorte de manteau
Ces constructions doivent être analysées comme suit : déterminant
indéfini (une foule de  ; une sorte de) +  nom commun (spectateurs  ;
manteau) (Déterminant indéfini.)
COMPLÉMENT d’OBJET

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Le complément d’objet est un complément essentiel du verbe (dicté


par la construction du verbe).
On ne peut donc le trouver qu’après des verbes transitifs, directs ou
indirects.
(Verbe.)
Le complément d’objet peut donc être :
–  direct (COD)  : lorsqu’il est directement rattaché au verbe, sans
préposition.
Ex. : Le chat mange la souris.
Remarque  : le complément d’objet direct de la phrase active
devient le sujet dans la phrase passive.
Ex. : La souris est mangée par le chat.
(Voix.)
– indirect (COI) : il est alors rattaché au verbe par une préposition
(imposée par le verbe).
Ex. : Il se souvient des jours heureux.
–  second (COS)  : quand un même verbe a un complément d’objet
direct et un complément d’objet indirect, ce dernier est appelé
« complément d’objet second ».
Ex. : J’offre des fleurs à ma mère.

2) NATURES DU COMPLÉMENT D’OBJET


La fonction complément d’objet peut être assumée par :
– un nom propre
Ex. : Je parle à Marc.
– un groupe nominal
Ex. : Les dames regardaient les boutiques illuminées.
– un pronom
Ex. : Les dames les regardaient.
– un infinitif
Ex. : Ils adorent chanter.
– une proposition subordonnée :
• conjonctive
Ex. : Je crois qu’ils seront nombreux.
• interrogative indirecte
Ex. : Je te demande s’ils viendront.
• infinitive
Ex. : Je vois les portes s’ouvrir.
• relative
Ex. : Embrassez qui vous voulez.

3) P LACE DU COMPLÉMENT D’OBJET

Le complément d’objet est placé à la droite du verbe. Toutefois, il


est antéposé dans quatre cas :
– quand il est pronom personnel conjoint
Ex. : Les dames les regardaient.
(Sur la place des pronoms personnels conjoints compléments
d’objet, Pronom personnel.)
– quand il est pronom relatif
Ex. : Les boutiques qu’elles regardaient étaient illuminées.
– quand il est pronom interrogatif
Ex. : Laquelle choisis-tu ?
– quand il contient un déterminant interrogatif ou exclamatif
Ex. : Quelle robe choisis-tu ? – Quelle belle robe tu as !
COMPLÉMENT du PRONOM

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Il apporte une précision sur le pronom.


 
Le complément du pronom se construit avec une préposition, sauf
lorsqu’il s’agit d’une proposition subordonnée relative.
 
Les pronoms complétés sont, le plus souvent, des pronoms
démonstratifs (simples), interrogatifs ou indéfinis.
 
Dans la plupart des cas, le complément du pronom est facultatif.
Toutefois, les pronoms démonstratifs simples exigent un
complément.

2) NATURES DU COMPLÉMENT DU PRONOM

Cette fonction peut être exercée par :


– un nom propre
Ex. : Lequel de Marc et Paul préfères-tu ?
– un groupe nominal
Ex. : Lequel de ces chapeaux préfères-tu ?
– un pronom
Ex. : Chacun d’entre eux avait une boisson.
– un adjectif ou un participe employé seul
Ex. : Ce point est aussi important que celui abordé hier.
– un infinitif
Ex. : J’ai une passion ; celle de lire.
– un adverbe
Ex. : Aujourd’hui, le pain est frais ; celui d’hier ne l’était pas.
– une préposition
Ex. : Le voisin d’à côté est bruyant ; celui d’en face est discret.
– une proposition subordonnée relative
Ex. : Choisis celle qui te plaît le plus.

3) REMARQUE

Il ne faut pas confondre complément du pronom et épithète.


Ex. : Eux, inquiets, se sont soudain levés.
Dans cet exemple, inquiets est épithète détachée du pronom
personnel
eux.
Ex. : Rien de spécial.
Ici aussi, spécial est épithète – indirecte, avec la préposition DE – du
pronom indéfini rien.
(Épithète et épithète détachée)
ÉPITHÈTE et ÉPITHÈTE DÉTACHÉE

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

La fonction épithète est une expansion du nom et du pronom.


(Remarque.)
L’épithète appartient au groupe nominal.
Elle apporte une précision sur le nom (ou le pronom)  ; il s’agit
donc d’une fonction facultative.
 
L’épithète peut être :
– reliée directement au nom noyau, sans pause (sans ponctuation à
l’écrit) ni préposition.
Ex. : J’ai rencontré des gens admirables.
L’épithète est alors souvent postposée au nom noyau.
– séparée du nom noyau par une pause (une virgule, des tirets ou
des parenthèses à l’écrit). Dans ce cas, elle est appelée «  épithète
détachée » et est mobile dans la phrase.
Ex. : La jument, effrayée, partit au galop.
Ex. : Effrayée, la jument partit au galop.

2) NATURES DE L’ÉPITHÈTE

La fonction épithète peut être exercée par :


– un adjectif
Ex. : J’ai rencontré des gens adorables. (épithète)
Ex.  : Adorables, ces gens lui ont proposé de l’aide. (épithète
détachée)
–  un participe passé ou un participe présent employé comme
adjectif
Ex.  : Ses cheveux mal peignés lui donnaient un air étrange.
(épithète)
Ex.  : Ses cheveux, mal peignés, lui donnaient un air étrange.
(épithète détachée)
– une proposition subordonnée relative
Ex. : Elle a alors prononcé un mot qu’il n’oubliera jamais. (épithète)
Ex. : Ce mot, qu’elle a prononcé en s’en allant, il ne l’oubliera jamais.
(épithète détachée)

3) REMARQUES

Il ne faut pas confondre épithète et apposition. L’épithète, en effet,


évoque une propriété passagère du nom noyau, tandis qu’entre
l’apposition et le nom noyau, il y a identité.
(Apposition.)
Lorsque l’épithète liée a pour mot support un pronom, elle se
construit avec la préposition DE.
Ex. : Rien de spécial ? Quoi de neuf ?
SUJET

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Le sujet est, dans la phrase, une fonction essentielle, à côté du


verbe. Il est ce dont on parle.
Ex. : Les hirondelles chantent.
Ex. : Les jours sont égayés de leurs chants.
 
Dans la phrase active, le sujet fait l’action exprimée par le verbe  ;
dans la phrase passive, il la subit.
 
Le verbe s’accorde obligatoirement avec son sujet, en personne, en
nombre et, lorsqu’il est au participe passé, en genre.
 
À la différence d’autres fonctions, le sujet n’est pas facultatif.
Ex. : Les hirondelles chantent dès que le printemps est là.
Chantent dès que est là.
Toutefois, le sujet n’apparaît pas :
– dans les phrases non verbales
Ex. : Tant pis !
– quand le verbe est à l’impératif
Ex. : Chante. / Ne chante pas.
– dans des expressions figées comme :
Ex. : Advienne que pourra. – Si bon vous semble…
Remarque : Quand plusieurs verbes, juxtaposés ou coordonnés, ont
un même sujet, il n’est généralement pas répété.
Ex. : Il passera chez le libraire, puis ira au cinéma.
2) NATURES DU SUJET

Cette fonction peut être exercée par :


– un nom propre
Ex. : Alice rit.
– un nom commun, rarement
Ex. : Pierre qui roule n’amasse pas mousse.
– un groupe nominal
Ex. : Les élèves rient.
– un pronom
Ex. : Ils rient.
– un infinitif
Ex. : Fumer est dangereux pour la santé.
– une proposition subordonnée :
• conjonctive
Ex. : Qu’il ne soit pas venu ne m’étonne pas du tout.
• relative
Ex. : Qui m’aime me suive !

3) P LACE DU SUJET

Le sujet se trouve à la gauche du verbe.


Cependant, il est postposé :
– dans certaines phrases interrogatives
Ex. : Que fait-il de ses dix doigts ?
– dans certaines phrases exclamatives
Ex. : Sont-ils mignons !
(Types de phrases.)
– dans les propositions incises
Ex. : « Je n’ai pas faim ! », s’exclama-t-elle.
– après certains adverbes
Ex. : Ci-gît Charles Baudelaire. – Peut-être est-elle déjà couchée.
Le sujet est parfois repris par un pronom. C’est le cas :
–  dans les phrases interrogatives, lorsque le sujet est un nom
propre ou un groupe nominal
Ex. : Pierre est-il là ?
Ex. : Les hirondelles chantent-elles ?
– lorsque l’on souhaite mettre le sujet en évidence.
Ex. : J’irai la voir, moi.

4) SUJET APPARENT ET SUJET RÉEL

Certains grammairiens distinguent «  sujet apparent  » et «  sujet


réel ». Cette distinction ne concerne que les verbes impersonnels.
Ex. : Il paraît qu’il est malade.
Dans ce cas, le pronom impersonnel il est appelé « sujet apparent »
du verbe paraît, le «  sujet réel  » étant la proposition subordonnée
conjonctive qu’il est malade.
(Verbe.)
– III –
La phrase
DISCOURS RAPPORTÉ

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

–  Le discours rapporté consiste à répéter des paroles qui ont déjà


été dites.
– Il met donc en jeu deux situations d’énonciation :
•  la première au cours de laquelle les paroles ont été dites une
première fois ;
• la seconde au cours de laquelle elles ont été répétées.
–  Il existe trois types de discours rapporté  : le discours direct, le
discours indirect et le discours indirect libre.

2) DISCOURS DIRECT

Ex. : Elle lui demanda alors : « Pourquoi riez-vous ? »


–  Les paroles sont citées telles qu’elles ont été dites, en
interrompant la narration, et conservent les marques du langage
oral (apostrophe, interjection…)
– Elles sont présentées :
• entre guillemets,
•  avec un tiret qui marque le changement de locuteur, dans un
dialogue,
• avec deux points, si le verbe de paroles est avant.
–  Dans le discours direct, on rencontre tous les types de phrases,
les temps liés au présent de l’indicatif et donc des énoncés ancrés
dans la situation d’énonciation.
–  Les paroles rapportées apparaissent sous la forme de
propositions indépendantes.

3) DISCOURS INDIRECT
Ex. : Elle lui demanda alors pourquoi il riait.
– Les paroles sont en quelque sorte résumées ; elles n’interrompent
pas la narration et ont perdu toute marque d’oralité.
–  Seul le verbe de paroles (dire, affirmer, demander, répondre…)
permet de les repérer.
–  Dans le discours indirect, on rencontre uniquement des phrases
déclaratives, les temps liés au passé simple de l’indicatif et donc
des énoncés coupés de la situation d’énonciation.
–  Les paroles rapportées apparaissent sous la forme de
propositions subordonnées conjonctives, interrogatives indirectes
ou sous la forme d’un groupe verbal à l’infinitif (introduit par la
préposition DE).

4) DISCOURS INDIRECT LIBRE

Ex. : Elle ne savait que penser de son attitude. Pourquoi riait-il ?


– Le discours indirect libre permet de mêler étroitement pensées du
personnage et narration. Il tient à la fois du discours direct et du
discours indirect.
–  Les pensées sont présentées sans ponctuation, ni verbe
introducteur.
–  Dans le discours indirect libre, on rencontre tous les types de
phrases, les temps liés au passé simple de l’indicatif et donc des
énoncés coupés de la situation d’énonciation.
–  Les paroles rapportées apparaissent sous la forme de
propositions indépendantes ou sous la forme d’un groupe verbal à
l’infinitif (introduit par la préposition DE).

5) P AROLES SUGGÉRÉES

Il existe aussi des expressions qui contiennent intrinsèquement des


paroles : présenter ses condoléances, faire des excuses…
ÉNONCIATION

1) ÉNONCIATION ET ÉNONCÉ

L’énonciation, c’est le fait de communiquer avec une ou plusieurs


personnes, à un moment précis et en un endroit précis.
L’énoncé, c’est le mot ou la suite de mots émis par celui qui parle
ou écrit.
Ex.  : «  Bonjour  ! » et «  N’oublieras-tu pas l’anniversaire de maman,
dimanche prochain ? » sont des énoncés.

2) SITUATION D’ÉNONCIATION

La situation d’énonciation est définie par


–  le locuteur (appelé aussi «  énonciateur  » ou «  émetteur  »), celui
qui parle ou écrit
– l’interlocuteur (ou « destinataire », ou « récepteur »), celui à qui
l’on parle ou écrit
– le moment où l’énoncé est produit
– le lieu où il est produit
– tous les êtres ou objets présents dans la situation d’énonciation.

3) INDICES DE LA SITUATION D’ÉNONCIATION

Certains mots, appelés «  indices  », présentent la particularité


d’évoquer l’un des éléments de la situation d’énonciation.
Ex. : Maintenant, tu sais, je me suis fait beaucoup d’amis, ici.
Dans cet exemple :
– les pronoms personnels JE et ME renvoient au locuteur
– le pronom personnel TU réfère à l’interlocuteur
– l’adverbe MAINTENANT renvoie au moment de l’énonciation
– l’adverbe ICI désigne le lieu de l’énonciation.
Ex. : Ouvre cette fenêtre.
Dans la phrase ci-dessus, le déterminant démonstratif CETTE réfère
à un objet présent dans la situation d’énonciation.
Ainsi, certains textes sont ancrés dans la situation d’énonciation.
C’est le cas des conversations, des dialogues, des lettres, des
journaux intimes, des messages publicitaires…
D’autres sont coupés de la situation d’énonciation  : romans,
nouvelles, contes, fables, ouvrages historiques…
FORMES DE PHRASES – NÉGAT ION

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

–  Quand une phrase est émise (prononcée ou écrite) dans une


situation d’énonciation, elle devient un énoncé.
–  Le locuteur peut présenter deux énoncés différents, et produire
deux formes de phrases  : une phrase affirmative et une phrase
négative.
–  La phrase négative présente comme vrai l’énoncé inverse de la
phrase affirmative.
Ex. : Maurice est en pleine forme. (affirmative) Maurice n’est pas en
pleine forme. (négative)
–  La négation peut porter sur divers éléments  : nom, groupe
nominal, pronom, proposition…
La phrase négative est obtenue, très généralement, par la présence
d’un
adverbe de négation.
Mais la négation peut aussi être exprimée par d’autres moyens  :
déterminants ou pronoms indéfinis, prépositions, conjonctions,
préfixes privatifs, mots au sens intrinsèquement négatif.

2) NÉGATION

a)  NE peut s’employer seul, être accompagné, ou avoir une valeur


négative faible (NE explétif)
– NE marque seul la négation :
• dans les tours figés
Ex. : Qu’à cela ne tienne !
• après le pronom interrogatif / exclamatif QUE
Ex. : Que ne l’as-tu dit plus tôt !
•  après des verbes comme savoir et avoir, suivis de QUE et d’un
infinitif
Ex. : Je ne sais que faire. Je n’en ai que faire.
– NE est accompagné :
• d’adverbes : PAS, POINT , GUÈRE, PLUS, JAMAIS, NULLEMENT , AUCUNEMENT ,
NULLE PART

Ex.  : Ils n’iront pas / point / guère / plus / jamais / nullement /


aucunement / nulle part.
• de déterminants indéfinis : AUCUN, NUL
Ex. : Ils n’avaient aucun / nul désir de partir.
• de pronoms indéfinis : PERSONNE, RIEN, AUCUN
Ex. : Ils ne voulaient rien voir, ni personne.
• de QUE
Ex. : Ils ne viendront que lundi.
• de NI
Ex. : Je n’ai ni cigare ni cigarette à vous offrir.
–  NE est explétif dans les propositions subordonnées conjonctives
après des mots exprimant :
•  la crainte, le doute, la concession (À MOINS QUE, SANS QUE),
l’antériorité (AVANT QUE), suivis du mode subjonctif
Ex. : Elle s’est tue, de peur qu’il ne se fâche.
Ex. : Elle avait tout préparé avant qu’il n’arrive.
• l’inégalité
Ex. : Il est moins intelligent que ne l’est son frère.
 
b) NON peut s’employer seul, être accompagné de l’adverbe PAS, ou
être à lui seul un énoncé.
– NON marque seul la négation quand il porte sur un nom (Ex. : un
non-lieu), un adjectif (Ex. : non coupable), une préposition (Ex. : non
sans peine)…
– NON est accompagné de PAS
Ex. : C’est à lui que je parle et non pas à toi.
–  NON apparaît aussi comme mot unique dans une phrase non
verbale, et est considéré comme une interjection.
Ex. : « As-tu mal quelque part ? – Non. »

3) LA PRÉPOSITION SANS ET LA LOCUTION CONJONCTIVE SANS QUE

Elles peuvent toutes deux exprimer, à elles seules, la négation.


Ex. : Ils participent à la fête sans y avoir été invités.
Ex. : Ils participent à la fête sans qu’ils y aient été invités.

4) LES PRINCIPAUX PRÉFIXES NÉGATIFS

A- la pesanteur / l’apesanteur
DIS- courtois / discourtois
IN- la discipline / l’indiscipline
IM- la pudeur / l’impudeur
IL - lisible / illisible
IR réel / irréel
DE(S)- agréable / désagréable
ME(S)- l’entente / la mésentente
5) Les mots intrinsèquement négatifs

Certains mots ont, en eux-mêmes, un sens négatif.


Ex. : le jeûne (le fait de ne pas manger)
Ex. : absurde (qui n’est pas sensé)
Ex. : taire (ne pas dire)
SIMPLE et COMPLEXE

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

La phrase simple est constituée d’une seule proposition  ; elle


contient un verbe et son (ses) sujet(s). Cette proposition est donc
indépendante  : elle ne dépend d’aucune autre proposition et
aucune autre ne dépend d’elle.
Ex. : Tu iras au cinéma demain. (sujet = tu + verbe = iras)
 
La phrase complexe est constituée de plusieurs propositions  ; elle
contient plusieurs verbes et leurs sujets.
Ex. : Le guide qui nous accompagnait fut très apprécié de tous et les
touristes espagnols le remercièrent chaleureusement.
Cette phrase est complexe, puisqu’elle contient trois propositions :
1)  le guide fut très apprécié de tous (sujet =  le guide +  verbe =  fut
apprécié)
2) qui nous accompagnait (sujet = qui + verbe = accompagnait)
3) les touristes espagnols le remercièrent chaleureusement (sujet = les
touristes espagnols + verbe = remercièrent)

2) P HRASE complexe

Pour former une phrase complexe, les propositions peuvent être


reliées de diverses façons :
 
a)  par juxtaposition, à l’aide d’un signe de ponctuation (virgule,
deux points, point-virgule)
Dans ce cas, les deux propositions sont indépendantes  : elles sont
d’égale importance, aucune ne dépend de l’autre, et l’une ou
l’autre pourrait être supprimée.
Ex. : Tout était calme, je m’endormis.
Tout était calme. / Je m’endormis.
 
b)  par coordination lorsque le mot-outil est une conjonction de
coordination
Dans ce cas aussi, les deux propositions sont indépendantes : elles
sont d’égale importance, aucune ne dépend de l’autre, et l’une ou
l’autre peut être supprimée.
Ex. : Tout était calme et je m’endormis.
Tout était calme. / Je m’endormis.
 
c) par subordination
L’une des propositions –  la proposition subordonnée  – dépend de
l’autre
– la proposition principale. En effet, la proposition subordonnée ne
peut fonctionner sans la proposition principale.
Ex. : Lorsque tout fut calme, je m’endormis.
Lorsque tout fut calme.
(Propositions subordonnées, conjonctive, infinitive, interrogative
indirecte, participiale et relative.)
•  La proposition subordonnée peut être introduite par un mot-
outil :
– une conjonction de subordination
Ex. : Je m’endormis lorsque tout fut calme.
La proposition subordonnée est alors appelée « conjonctive ».
– un pronom relatif
Ex. : Le guide qui nous accompagnait fut très apprécié de tous.
La proposition subordonnée est appelée « relative ».
– un mot (déterminant, pronom ou adverbe) interrogatif
Ex. : Maman te demande quelle robe tu vas mettre.
Ex. : Maman te demande qui tu as invité.
Ex. : Maman te demande pourquoi tu n’es pas venue.
La proposition subordonnée est appelée « interrogative indirecte ».
•  En outre, il existe des propositions subordonnées qui ne sont
introduites par aucun mot-outil.
–  La proposition subordonnée «  infinitive  » est constituée d’un
verbe à l’infinitif, accompagné d’un «  sujet  » qu’il ne partage avec
aucun autre verbe.
Ex.  : J’entends chanter les oiseaux. (le «  sujet  » de chanter, les
oiseaux, n’est le sujet d’aucun autre verbe)
–  La proposition subordonnée «  participiale  » est constituée d’un
verbe au participe passé, accompagné d’un «  sujet  » qu’il ne
partage avec aucun autre verbe.
Ex. : Les grilles s’ouvrant, les clients se précipitèrent dans le magasin.
(le « sujet » de s’ouvrant, les grilles, n’est le « sujet » d’aucun
autre verbe)
Remarque : Les exemples ci-dessous sont des phrases simples ; elles
ne contiennent qu’une seule proposition.
Ex. : J’adore lire le soir.
Dans cette phrase, l’infinitif lire partage son « sujet » j’avec un autre
verbe, adore. Il n’y a donc pas de proposition subordonnée
infinitive.
Ex. : S’impatientant, le candidat perdit son sang-froid.
Dans cet exemple, le participe présent, s’impatientant, partage son
« sujet », le candidat, avec un autre verbe, perdit. Il n’y a donc pas
de proposition subordonnée participiale.
 
d) Tableau récapitulatif
  Proposition « Outil » Proposition
Juxtaposition indépendante signe de ponctuation indépendante
Coordination indépendante conjonction de indépendante
coordination
Subordination principale conjonction de subordonnée
subordination conjonctive
principale pronom relatif subordonnée relative
principale mot interrogatif subordonnée
interrogative indirecte
principale / subordonnée infinitive
principale / subordonnée
participiale
PROPOSITION SUBORDONNÉE CONJONCTIVE

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

La proposition subordonnée conjonctive est introduite par une


conjonction de subordination, qui n’y exerce aucune fonction.
(Conjonction de subordination.)
Remarque  : SI, parfois adverbe interrogatif, peut aussi introduire
des propositions subordonnées interrogatives indirectes.
(Proposition subordonnée interrogative indirecte.)

2) FONCTIONS DE LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CONJONCTIVE


Cette proposition peut exercer les fonctions suivantes :
– sujet
Ex. : Qu’il ne soit pas venu ne m’étonne pas du tout.
– attribut du sujet
Ex. : L’essentiel est que tous les enfants participent au voyage.
– complément d’objet direct
Ex. : Je crois qu’ils seront nombreux.
– complément d’objet indirect
Ex. : Je m’attends à ce qu’il ne vienne pas.
– apposition
Ex. : Je n’ai qu’un souhait, que cette année soit bonne.
– complément du nom
Ex. : J’ai l’impression que Marie ne viendra pas.
– complément de l’adjectif
Ex.  : Les parents étaient mécontents de ce que leur enfant avait pu
faire.
– complément circonstanciel :
• de temps
Ex. : L’euro a fait son apparition quand les soldes ont commencé.
• de but
Ex. : Je me suis pressée pour que tu ne doives pas m’attendre.
• de cause
Ex. : Je me suis pressée parce que je savais que tu m’attendais.
• d’opposition
Ex. : Je me suis pressée alors que, toi, tu as pris tout ton temps !
• de concession
Ex. : Bien que je me sois pressée, je suis en retard.
• d’hypothèse
Ex. : Consultez votre dictionnaire si vous en avez besoin.
de conséquence
Ex. : Il a plu tellement que la Seine est en crue.
• de comparaison
Ex. : Elle est partie comme elle était venue : sans faire de bruit.

3)  MODES ET  TEMPS DANS LA  PROPOSITION SUBORDONNÉE CONJONCTIVE


INTRODUITE PAR QUE ET LES LOCUTIONS CONTENANT QUE

a)  Le verbe de la proposition subordonnée conjonctive peut se


mettre à l’indicatif ou au subjonctif.
Le subjonctif étant le mode du possible, il sera utilisé chaque fois
que
l’action est incertaine, c’est-à-dire :
– après des verbes ou des mots exprimant le doute, le souhait, un
sentiment (crainte, regret, contentement, indignation…)
Ex. : Je doute qu’il soit à l’heure. (doute)
Ex. : Je veux qu’il soit à l’heure. (souhait)
Ex. : Je suis contente qu’il soit à l’heure. (sentiment)
– après une proposition principale interrogative ou négative
Ex. : Crois-tu qu’il soit à l’heure ? (principale interrogative)
Ex. : Je ne suis pas certaine qu’il soit à l’heure. (principale négative)
–  quand la proposition subordonnée conjonctive est un
complément circonstanciel :
• de temps qui marque l’antériorité
Ex. : Je serai là avant que tu ne t’en ailles.
• de concession
Ex. : On voit encore la lune, quoiqu’il soit déjà tard.
• de but
Ex. : Installez-vous afin que tous puissent voir l’écran.
• d’hypothèse
Ex. : Nous vous accompagnerons pour peu que nous soyons invités.
–  quand la proposition subordonnée conjonctive est en tête de
phrase et exerce la fonction de sujet ou de complément d’objet.
Ex. : Qu’il soit en retard est possible. (sujet, en tête de phrase)
Ex. : Qu’il ait eu tort, il le sait. (COD, en tête de phrase)
L’indicatif sera utilisé dans les autres cas.
 
b)  Un phénomène de concordance des temps s’opère, entre le
verbe de la proposition principale et celui de la proposition
subordonnée conjonctive.
Cette concordance se fait comme suit :
Verbe de la Verbe de la proposition subordonnée conjonctive à
proposition l’indicatif
principale
  Antériorité Simultanéité Postériorité
Présent Passé composé Présent Futur simple
Ex. : Je croirai qu’e lle est partie. qu’e lle part. qu’e lle partira.
Futur simple      
Ex. : Je crois qu’elle est partie. qu’elle part qu’elle partira.
Imparfait Plus-que-parfait Imparfait Conditionnel présent
Ex. : Je croyais qu’e lle était partie. qu’e lle partait. qu’e lle partirait.
Passé simple      
Ex. : Je crus qu’e lle était partie. qu’e lle partait. qu’e lle partirait.
Passé composé      
Ex. : J’ai cru qu’e lle était partie. qu’e lle partait. qu’e lle partirait.
Conditionnel passé      
Ex. : J’aurais cru qu’elle était partie. qu’elle partait. qu’elle partirait.

Verbe de la Verbe de la proposition subordonnée conjonctive


proposition au subjonctif
principale
  Antériorité Simultanéité Postériorité
Présent Passé Présent Présent
Ex. : Je veux qu’e lle soit partie. qu’e lle parte. qu’e lle parte.
Futur simple      
Ex. : Je voudrai qu’elle soit partie. qu’elle parte. qu’elle parte.
Imparfait Plus-que-parfait Imparfait Imparfait
Ex. : Je voulais qu’e lle fût partie. qu’e lle partît. qu’e lle partît.
Passé simple      
Ex. : Je voulus qu’e lle fût partie. qu’e lle partît. qu’e lle partît.
Passé composé      
Ex. : J’ai voulu qu’e lle fût partie. qu’e lle partît. qu’e lle partît.
Conditionnel présent      
Ex. : Je voudrais qu’e lle fût partie. qu’e lle partît. qu’e lle partît.
Conditionnel passé      
Ex. : J’aurais voulu qu’elle fût partie. qu’elle partît. qu’elle partît.
4)  MODE ET  TEMPS DANS LA  PROPOSITION SUBORDONNÉE CONJONCTIVE
INTRODUITE PAR SI

Le verbe de la proposition subordonnée conjonctive introduite par


SI se met toujours à l’indicatif.
Dans ce cas, c’est le temps du verbe de la proposition subordonnée
conjonctive qui dicte celui du verbe de la proposition principale.
La concordance s’opère comme suit :

Verbe de la Verbe de la proposition


proposition principale
subordonnée
conjonctive
Présent Présent ou Futur simple
Ex. : Si tu y vas, je t’accompagne. je
t’accompagnerai.
Imparfait   Conditionnel présent  
Ex. : Si tu y allais,   je t’accompagnerais.
Plus-que-parfait   Conditionnel passé  
Ex. : Si tu y étais allée,   je t’aurais
accompagnée

.Remarque : Le verbe de la proposition subordonnée conjonctive se


met :
– au présent, s’il est possible que l’action se réalise dans le présent
du locuteur
Ex.  : Si tu y vas, je t’accompagne. (équivaut à «  si tu y vas
maintenant… »)
–  à l’imparfait, s’il est possible que l’action se réalise dans l’avenir
du locuteur
Ex. : Si tu y allais, je t’accompagnerais. (équivaut à «  si tu décides
d’y aller »)
–  au plus-que-parfait, si l’action était possible dans le passé mais
qu’elle ne s’est finalement pas réalisée
Ex.  : Si tu y étais allée, je t’aurais accompagnée. (équivaut à «  tu
aurais pu y aller, mais tu ne l’as finalement pas fait »)

5)  MODE DANS LA  PROPOSITION SUBORDONNÉE CONJONCTIVE INTRODUITE


PAR COMME

Le verbe de la proposition subordonnée conjonctive introduite par


comme
se met à l’indicatif.
Ex. : Comme le professeur est absent, les élèves s’en vont.

6)  MODE DANS LA  PROPOSITION SUBORDONNÉE CONJONCTIVE INTRODUITE


PAR QUAND

Le verbe de la proposition subordonnée conjonctive introduite par


QUAND se met à l’indicatif (puisqu’elle indique une simultanéité ou
une postériorité par rapport à la proposition principale).
Ex. : J’ouvrais la porte quand le téléphone sonna. (simultanéité)
Ex. : Quand Marie-Laure est arrivée, il était parti. (postériorité)
PROPOSITION SUBORDONNÉE INFINITIVE

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

La proposition subordonnée infinitive n’est introduite par aucun


mot subordonnant.
Elle est directement rattachée au verbe de la proposition principale
sans préposition.
Ex. : J’entends chanter les oiseaux.
 
La proposition subordonnée infinitive contient un verbe à l’infinitif
et son « sujet », qu’il ne partage avec aucun autre verbe.
Dans l’exemple ci-dessus, chanter a un «  sujet  » à lui seul, les
oiseaux ; il ne le partage pas avec entends. Ce ne sont, en effet, pas
les oiseaux qui entendent !
Remarque : Ex. : J’adore lire le soir.
Dans ce cas, il n’y a pas de proposition subordonnée infinitive,
puisque l’infinitif partage son «  sujet  » avec le verbe de la
proposition principale. C’est moi qui adore et c’est moi qui lis.
 
Ce « sujet » du verbe peut précéder ou suivre le verbe à l’infinitif.
Ex. : J’entends les oiseaux chanter. / J’entends chanter les oiseaux.
 
Enfin, la proposition subordonnée infinitive apparaît après :
– des verbes de perception (VOIR, ENTENDRE, SENTIR…)
Ex. : Je regarde les enfants jouer.
Ex. : J’entends la sonnerie retentir.
Ex. : Je sens de bonnes odeurs monter de la cuisine.
– les verbes FAIRE et LAISSER
Ex. : La maîtresse a fait se ranger les élèves deux par deux.
Ex. : La maîtresse a laissé les élèves s’égailler dans la cour.

2) FONCTION DE LA PROPOSITION SUBORDONNÉE INFINITIVE

Elle ne peut être que complément d’objet direct du verbe de la


proposition principale.
PROPOSITION SUBORDONNÉE INTERROGATIVE
INDIRECTE

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

a)  La proposition subordonnée interrogative indirecte peut être


introduite par SI ou par les déterminants, adverbes et pronoms
interrogatifs.
 
b)  Elle apparaît après des verbes qui sous-entendent une
recherche d’information (verbes d’interrogation, d’ignorance…)
Ex. : Je me demande si elle viendra.
Ex. : Je ne sais pas si elle viendra.
 
c)  Elle peut, comme la phrase interrogative, être totale ou
partielle. Elle correspond, en effet, à une phrase interrogative,
ayant perdu toutes les marques de ce type de phrases. (Discours
rapporté, Types de phrases.)
Ex. : Viendra-t-elle ? / Je me demande si elle viendra.
Dans la proposition subordonnée interrogative indirecte ci-dessus,
l’inversion du sujet et la ponctuation caractéristiques du type
interrogatif ont disparu.
 
d) Lorsqu’elle est totale, elle est introduite par la seule conjonction
de subordination, SI.
Ex. : Je me demande si elle viendra.
 
e) Lorsqu’elle est partielle, elle peut être introduite par
–  les déterminants interrogatifs QUEL , QUELLE, QUELS, QUELLES et
COMBIEN DE
Ex. : Dis-moi quel chapeau tu préfères.
Ex. : Dis-moi combien de chapeaux tu as.
– les adverbes interrogatifs OÙ, QUAND, POURQUOI, COMBIEN et COMMENT

Ex. : Dis-moi où tu vas.


Ex. : Dis-moi quand tu seras de retour.
Ex. : Dis-moi pourquoi tu pleures.
Ex. : Dis-moi combien je te dois.
Ex. : Dis-moi comment y aller.
–  tous les pronoms interrogatifs  : QUI, QUE, QUOI et les formes
composées LEQUEL , LAQUELLE, LESQUELS…
Ex. : Dis-moi qui tu préfères.
Ex. : Dis-moi ce que tu veux.
Ex. : Dis-moi à quoi tu penses.
Ex. : Dis-moi lequel tu préfères.
Remarque : QUE devient CE QUE et QU’EST-CE QUI devient CE QUI.

2) FONCTION DE LA PROPOSITION SUBORDONNÉE INTERROGATIVE INDIRECTE

La proposition subordonnée interrogative indirecte exerce


uniquement la fonction de complément d’objet direct du verbe.

3)  MODES ET  TEMPS DANS LA  PROPOSITION SUBORDONNÉE INTERROGATIVE


INDIRECTE

Les deux modes possibles sont l’indicatif et l’infinitif.


Ex. : Dis-moi où tu vas.
Ex. : Dis-moi où aller.
La concordance des temps s’applique de la façon suivante :
Verbe de la Verbe de la propositio
proposition subordonnée conjonctive
principale
  Antériorité Simultanéité Postériorité
Présent Passé composé Présent Futur simple
Ex. : Je te demande où tu es allé. où tu vas. où tu iras.
Futur simple      
Ex. : Je te demanderai où tu es allé. où tu vas. où tu iras.
Imparfait Plus-que-parfait Imparfait Conditionnel présent
Ex. : Je te demandais où tu étais allé. où tu allais. où tu irais.
Passé simple      
Ex. : Je te demandai où tu étais allé. où tu allais. où tu irais.
Passé composé      
Ex. : Je t’ai demandé où tu étais allé. où tu allais. où tu irais.
Conditionnel passé      
Ex. : Je t’aurais où tu étais allé. où tu allais. où tu irais.
demandé
PROPOSITION SUBORDONNÉE PARTICIPIALE

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

La proposition subordonnée participiale n’est introduite par aucun


mot subordonnant. Elle est séparée du verbe de la proposition
principale par un signe de ponctuation (virgule, tirets ou
parenthèses). Par ailleurs, elle est mobile dans la phrase.
Ex. : Le temps aidant, elle l’oubliera. / Elle l’oubliera, le temps aidant.
 
La proposition subordonnée participiale contient un verbe au
participe passé et son «  sujet  », qu’il ne partage avec aucun autre
verbe.
Ex. : L’hiver venu, elle fut démunie.
Ex. : Les grilles s’ouvrant, les clients se précipitèrent dans le magasin.
Dans l’exemple ci-dessus, s’ouvrant a un « sujet », les grilles, à
lui seul  ; il ne le partage pas avec se précipitèrent. Ce ne
sont, en effet, pas les grilles qui se précipitent !
Ex. : S’impatientant, le candidat perdit son sang-froid.
Dans ce cas, il n’y a pas de proposition subordonnée participiale,
puisque le participe partage son «  sujet  » avec le verbe de la
proposition principale. C’est le candidat qui s’impatiente et c’est lui
aussi qui perd son sang-froid.
 
Le « sujet » précède le participe.
Ex. : S’ouvrant les grilles, les clients se précipitèrent dans le magasin.
2) FONCTIONS DE LA PROPOSITION SUBORDONNÉE PARTICIPIALE

Elle peut exercer la fonction de complément circonstanciel


facultatif de :
– cause
Ex. : Toutes les indications étant fausses, nous nous perdîmes.
– temps
Ex. : Le soleil se couchant, nous rentrâmes.
PROPOSITION SUBORDONNÉE RELATIVE

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

La proposition subordonnée relative est introduite par un pronom


relatif.
(Pronom relatif.)
 
Dans la proposition subordonnée relative, le pronom relatif
enchâsse la proposition subordonnée dans la principale et exerce
une fonction dans la subordonnée.
Ex. : Le guide qui nous accompagnait fut très apprécié de tous.
Dans cet exemple, le pronom relatif QUI assume la fonction de sujet
dans la proposition subordonnée relative. Cette particularité le
distingue des conjonctions de subordination qui, elles, n’exercent
aucune fonction dans la proposition subordonnée conjonctive.
(Proposition subordonnée conjonctive.)

2) FONCTIONS DE LA PROPOSITION SUBORDONNÉE RELATIVE

a)  Lorsque le pronom relatif qui l’introduit a un antécédent, la


proposition subordonnée relative peut exercer les fonctions :
– d’épithète
Ex. : Le guide qui nous accompagnait fut très apprécié de tous.
– d’épithète détachée
Ex. : Le guide, qui était égyptien, fut très apprécié de tous.
– d’attribut du sujet
Ex. : Ils étaient là, qui la regardaient avec méfiance.
– d’attribut du complément d’objet
Ex. : Elle a les cheveux qui poussent vite.
– de complément :
• du pronom
Ex. : Choisis celui que tu préfères.
• de l’adjectif
Ex. : Idiote que je suis !
• de l’adverbe
Ex. : On se souvient de lui partout où il est passé !
 
b) Lorsque le pronom relatif qui l’introduit n’a pas d’antécédent, la
proposition subordonnée relative peut exercer les fonctions de :
– sujet
Ex. : Qui m’aime me suive !
– attribut
Ex. : C’est grâce à ses parents qu’il devint qui il est.
– complément :
• d’objet direct
Ex. : Embrassez qui vous voulez.
• d’objet indirect (ou second)
Ex. : Ils montrèrent leurs œuvres à qui voulait les voir.
• d’agent
Ex. : Ce thème est connu de quiconque a assisté à la conférence.
• du nom
Ex. : C’est l’emblème de qui vous savez.
• de l’adjectif
Ex. : Soyez reconnaissants envers qui veut vous aider.
• circonstanciel de lieu ou de concession
Ex. : Où tu iras, j’irai.
Ex. : Quoi que tu fasses, je te soutiendrai.

3) MODES DANS LA PROPOSITION SUBORDONNÉE RELATIVE

Le verbe de la proposition subordonnée relative est, le plus


souvent, à
l’indicatif.
Il est au subjonctif quand l’action est incertaine, c’est-à-dire :
–  après un antécédent indéfini, quand le verbe exprime
l’incertitude
Ex. : Je cherche un libraire qui puisse me fournir ce livre rare.
–  après un antécédent exprimant une restriction (UNIQUE, SEUL ,
PREMIER, DERNIER…)
Ex. : C’est le pays le plus sûr que j’aie jamais visité.
Ex. : Elle est la seule amie qu’il ait jamais eue.
– après une proposition principale interrogative ou négative
Ex. : Il n’y a aucun événement qui puisse justifier un tel acte.
Ex. : Y a-t-il un événement qui puisse justifier un tel acte ?
–  après une proposition subordonnée conjonctive, complément
circonstanciel d’hypothèse ou de concession
Ex. : S’il est une personne qui ait vu cet enfant, qu’elle se manifeste.
Ex.  : Quelle que soit la personne qui ait vu cet enfant, qu’elle se
manifeste.
Le verbe peut aussi être à l’infinitif.
Ex. : Il cherche un endroit où être en sécurité.
SUBSTITUTS

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

– Les substituts sont des mots qui, dans le texte, remplacent un ou


plusieurs autres mots (nom propre, groupe nominal, adjectif
qualificatif, proposition…).
–  Ils assurent la cohérence du texte, permettent d’éviter les
répétitions et, parfois, de donner de nouvelles informations ou de
porter un jugement sans avoir besoin de les expliquer.
Ex.  : Alice empoigna sa valise et descendit du train. En voyant son
ami au bout du quai, la jeune fille agita la main.
Dans l’exemple ci-dessus, le substitut la jeune fille permet d’éviter la
répétition et de donner une information supplémentaire sur Alice.

2) CATÉGORIES ET SPÉCIFICITÉS

Les substituts peuvent appartenir à diverses classes grammaticales.


 
a) Substituts nominaux
Ils apparaissent donc sous la forme d’un groupe nominal qui peut :
– n’apporter aucune nouvelle information (synonyme, parfois)
Ex. : La jeune fille agita la main. L’adolescente courut vers lui.
– préciser, caractériser le mot remplacé
Ex. : La jeune fille agita la main. L’adolescente blonde et élancée
courut vers lui.
–  permettre de porter un jugement (vocabulaire évaluatif ou
subjectif)
Ex. : La jeune fille agita la main. La superbe brindille courut vers lui.
 
b) Substituts pronominaux
– Ils ne donnent pas d’information nouvelle sur le mot remplacé et
ne permettent généralement pas d’exprimer un jugement.
Dans l’exemple ci-dessous, toutefois, le substitut ÇA permet de
porter un jugement négatif.
Ex. :
Ex.  :Ex. : Tu m’avais parlé d’un génie et c’est ça que tu me
proposes ? !
–  Toutes les catégories de pronoms représentants peuvent exercer
le rôle de substituts.
– 
–  Certains substituts pronominaux évoquent la totalité de leur
antécédent, tandis que d’autres ne font référence qu’à une partie.
Ex. : J’ai lu les romans de William Faulkner. Tous m’ont plu. Même si
quelques-uns sont assez difficiles d’accès.
Remarques :
–  Les pronoms personnels LE, EN et Y peuvent aussi être des
substituts d’adjectifs et de propositions.
–  Seuls les pronoms interrogatifs de forme composée (LEQUEL ,
AUQUEL , DUQUEL…) peuvent jouer le rôle de substituts.
–  Les pronoms relatifs ont un rôle double  : ils remplacent leur
antécédent et enchâssent la proposition subordonnée dans la
principale.
–  Il faut prendre garde à utiliser un substitut pronominal qui ne
soit pas ambigu.
Ex.  : La jeune fille empoigna sa valise. Elle était vraiment énorme.
Dans l’exemple ci-dessus, on pourrait avoir le sentiment que
le substitut elle renvoie à Alice !
 
c) Déterminants possessifs
Les déterminants possessifs peuvent aussi jouer le rôle de
substituts, dans la mesure où ils associent un être ou un objet
nouveau à celui qu’ils reprennent.
Ex. : La jeune fille empoigna sa valise.
Dans l’exemple ci-dessus, le substitut sa établit une relation entre
Alice et la valise.

3) Choix justifié de la répétition

Dans certains cas, le choix de ne pas utiliser de substituts peut


s’expliquer par une recherche stylistique.
Ex.  : La jeune fille occupait toutes les pensées du garçon. Alice était
venue le voir  ! Alice avait fait trois cents kilomètres rien que
pour lui. Alice ressentait même peut-être de l’affection pour
lui…
Dans l’exemple ci-dessus, la répétition du nom propre insiste sur
l’omniprésence de la jeune fille.
TYPES de PHRASES

1) CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES

Lorsqu’une phrase est émise (prononcée ou écrite) dans une


situation d’énonciation précise, elle devient un énoncé. Le locuteur
manifeste son attitude vis-à-vis de son énoncé. (Énonciation.)
Quatre attitudes sont possibles, auxquelles correspondent les
quatre types de phrases :
a)  Le locuteur présente un énoncé comme vrai et en informe
éventuellement son interlocuteur. La phrase est alors déclarative.
Ex. : Bénédicte fait consciencieusement ses devoirs.
b)  Le locuteur demande une information à l’interlocuteur. La
phrase est interrogative.
Ex. : Bénédicte fait-elle consciencieusement ses devoirs ?
c)  Le locuteur exprime sa volonté (ordre, demande, conseil) et
entend que l’interlocuteur agisse ou se garde d’agir. La phrase est
impérative.
Ex. : Fais tes devoirs consciencieusement.
d)  Le locuteur exprime ses sentiments (admiration, contentement,
colère…). La phrase est exclamative.
Ex. : Pour une fois, fais tes devoirs consciencieusement !

2) P HRASE DÉCLARATIVE

a) La phrase déclarative se termine par un point (.).


 
b)  Dans la phrase déclarative, l’ordre des mots est généralement
le suivant : sujet + verbe + complément d’objet.
Toutefois, cet ordre peut être modifié :
– lorsque la phrase commence par des adverbes de discours comme
AINSI, À PEINE, PEUT-ÊTRE ou un complément circonstanciel…

Ex. : Ainsi faisait-elle consciencieusement ses devoirs. (verbe + sujet)


Ex. : Au fond du grenier s’entassaient de vieilles valises !
– quand il s’agit d’une incise
Ex.  : Elle faisait consciencieusement ses devoirs, m’a-t-elle dit.
(verbe + sujet)
–  quand un pronom personnel complément du verbe s’intercale
entre le sujet et le verbe
Ex. : Elle les faisait consciencieusement. (sujet + COD + verbe)

3) P HRASE INTERROGATIVE

a)  La phrase interrogative se termine par un point d’interrogation


(?).
 
b) On distingue :
– l’interrogation totale, à laquelle on peut répondre par « oui » ou
par
« non », et dans laquelle il n’y a pas de mot interrogatif.
Ex. : Bénédicte fait-elle consciencieusement ses devoirs ?
– l’interrogation partielle, à laquelle on ne peut pas répondre par
« oui » ou par « non ».
Elle porte sur un élément précis de la phrase, représenté par un
mot interrogatif.
Ex. : Quand Bénédicte compte-t-elle faire ses devoirs ?
 
c) Dans la phrase interrogative, l’ordre des mots est généralement
le suivant : (mot interrogatif) + verbe + sujet
–  Dans l’interrogation totale, la postposition peut être simple ou
complexe.
–  Elle est simple lorsque le sujet est un pronom personnel ou le
pronom démonstratif CE.
Ex. : Fait-elle ses devoirs ?
Ex. : Est-ce Bénédicte que je vois ?
–  Elle est complexe dans les autres cas  ; le sujet se trouve alors
avant le verbe et est repris par un pronom personnel.
Ex.  : Bénédicte fait-elle ses devoirs  ? (sujet +  verbe +  reprise du
sujet)
–  Dans l’interrogation partielle, les trois cas de figure sont
possibles :
– Il n’y a pas de postposition si la question porte sur le sujet
Ex.  : Qui a offert ces fleurs à grand-mère  ? (sujet +  verbe
+ complément d’objet)
– La postposition est simple :
•  après les pronoms interrogatifs QUE, QUI (attribut), QUEL , QUELLE,
QUELS, QUELLES, LEQUEL et les autres formes composées.
Ex.  : Que fait Bénédicte  ? (mot interrogatif +  verbe +  sujet)
(Pronom interrogatif.)
•  après les adverbes et déterminants interrogatifs, lorsque le sujet
est un pronom personnel ou le pronom démonstratif CE.
Ex. : Quand compte-t-elle faire ses devoirs ?
Quel devoir est-ce ?
(Déterminant interrogatif.)
– La postposition est complexe dans les autres cas.
Ex. : Quand Bénédicte compte-t-elle faire ses devoirs ?
Ex. : Quels devoirs Bénédicte fait-elle ?
Remarques :
1) Après EST - CE QUE, l’ordre sujet + verbe est maintenu.
Ex. : Est-ce que Bénédicte fait ses devoirs consciencieusement ?
2)  À l’oral, l’ordre des mots est souvent celui de la phrase
déclarative.
Ex. : Bénédicte a fait ses devoirs ? (sujet + verbe)

4) P HRASE IMPÉRATIVE

a) La phrase impérative se termine par un point (.).


 
b)  Le mode du verbe de la phrase impérative varie selon la
personne à laquelle le locuteur s’adresse. Trois cas sont possibles :
–  Soit le locuteur s’adresse à un interlocuteur précis. Le verbe est
alors conjugué à l’impératif et le sujet n’est pas exprimé.
e
Ex. : Fais tes devoirs. (2 PS)
re
Ex. : Faisons nos devoirs. (1 PP)
Ex. : Faites vos devoirs. (2e PP)
– Soit il s’adresse à un tiers. Le verbe est au subjonctif (précédé de
QUE) et le sujet est exprimé.
Ex. : Qu’elle fasse ses devoirs. (3e PS)
Ex. : Qu’ils fassent leurs devoirs. (3e PP)
–  Soit il s’adresse à un interlocuteur indéterminé. Le verbe est,
dans ce cas, à l’infinitif (sans sujet).
Ex. : Prendre une casserole à fond épais…

5) P HRASE EXCLAMATIVE

a)  À l’écrit, la phrase exclamative se termine par un point


d’exclamation ( !).
À l’oral, elle est marquée par l’intonation.
 
b) Dans la phrase exclamative, l’ordre des mots est généralement
le suivant : sujet + verbe.
Ex. : Quelle idiote je suis !
Toutefois, quand il n’y a pas de mot exclamatif, les pronoms
personnels et le pronom démonstratif CE, sujets, sont postposés.
Ex. : Suis-je bête !
Ex. : Est-ce bête ! (verbe + sujet)
 
c) La phrase exclamative peut être non verbale.
Ex. : Quelle idiote !
Ex. : Pouet-pouet ! (interjection)
 
d)  Le verbe de la phrase exclamative peut être à l’indicatif, au
subjonctif ou à l’infinitif.
 

6) REMARQUE

La modalité exclamative, traduisant l’affectivité du locuteur, peut


se combiner avec les autres modalités. Ainsi, certaines phrases
déclaratives, interrogatives ou impératives peuvent-elles être aussi
exclamatives.
Ex. : Je ne le répéterai pas ! (phrase déclarative et exclamative)
Ex. : Tu as eu un 20 / 20 ?! (phrase interrogative et exclamative)
Ex.  : Pour la dernière fois, fais tes devoirs  ! (phrase impérative et
exclamative)
– IV –
Exercices
CLASSES ET FONCTIONS GRAMMATICALES

Rappel : On peut trouver la ou les classes grammaticales d’un mot


dans le dictionnaire. La fonction d’un mot est le rôle qu’il joue, par
rapport aux autres mots de la phrase.
 
a)  Classez les termes suivants dans le tableau, selon qu’il s’agit
d’une classe ou d’une fonction grammaticale :
adjectif –  sujet  – complément d’agent –  nom  – conjonction –
 attribut – pronom – adverbe – complément du nom proposition –
  apposition  – complément circonstanciel –  article  – préposition –
  interjection  – épithète –  complément d’objet  – verbe –  groupe
nominal – déterminant

Classes grammaticales Fonctions grammaticales


...................................... ......................................
...................................... ......................................
...................................... ......................................
...................................... ......................................
...................................... ......................................
...................................... ......................................

b) Donnez la ou les classe(s) grammaticale(s) de chacun des


mots ci-dessous.

1. parmi : 11. ceux-ci : …...........................


….................................
2. tous : 12. transmis : ….........................
…....................................
3. atchoum ! : 13. personne : ….......................
…..........................
4. aimable : 14. certains :
…............................. …...........................
5. lorsque : 15. Tokyo : ….............................
…...............................
6. connaissance : 16. si : …....................................
.........................
7. patiemment : 17. or : …...................................
….......................
8. trois : 18. derrière : …..........................
…...................................
9. aisé : 19. quand :
….................................... ….............................
10. don Juan : 20. lequel : ….............................
….........................

Corrigés :
a) 

Classes grammaticales Fonctions grammaticales


Adjectif –  nom  – conjonction – Sujet –  complément d’agent  –
  pronom  – adverbe – attribut – complément du nom –
  proposition  – article – apposition –  complément
  préposition –  interjection  – circonstanciel  – épithète –
verbe –  groupe nominal  –  complément d’objet
déterminant
b)  1. préposition –  2. déterminant et pronom indéfinis –  3.
interjection
– 4. adjectif – 5. conjonction de subordination – 6. nom commun
– 7. adverbe – 8. déterminant et pronom numéraux – 9. adjectif –
  10. nom commun –  11. pronom démonstratif –  12. verbe –  13.
nom commun et pronom indéfini –  14. adjectif, pronom et
déterminant indéfinis –  15. nom propre –  16. conjonction de
subordination, adverbe, interjection et nom commun (note) – 17.
nom commun et conjonction de coordination –  18. adverbe,
préposition et nom commun –  19. adverbe et conjonction de
subordination – 20. déterminant relatif et pronom interrogatif
 
SCORE : ….../40
CLASSES GRAMMATICALES

DÉTERMINANTS OU PRONOMS ?
Rappel : Le déterminant accompagne toujours le nom commun. Le
pronom, lui, accompagne le verbe.
 
a) Pour chacune des phrases ci-dessous, dites si le mot en italique
est un pronom ou un déterminant et donnez ensuite sa catégorie
précise.
1. Avez-vous des croissants ? J’en voudrais deux. …..........................
2. Lequel de ces tableaux préférez-vous ? Celui-ci ou bien l’autre ? …
3. Elle a appelé toutes ses amies ; aucune n’a répondu. …................
4. Quelle jolie étole ! L’as-tu achetée au même endroit que moi ? ….
5.  Il a encore oublié son livre  ; prête-lui le tien.
….............................
6.  Cette dame achète deux kilos de pommes, pour faire de la
compote. .
7. Voici le village où j’ai passé toute mon enfance. ….......................
 
b)  Remplacez les pointillés par les déterminants dont la classe
précise est indiquée entre parenthèses.
1. …........ abricots (déterminant indéfini) –  2. …........ cadeaux
(article indéfini) – 3. …........affaires (déterminant possessif de la 3e
personne du pluriel) – 4. …........ arbre (déterminant démonstratif)
–  5. …........ histoire (déterminant exclamatif) –  6. …....... potage
(article partitif) –  7. …........ tartes (article défini)…....... fruits
(article défini contracté)–  8. …........ classe (déterminant possessif
de la 2e personne du pluriel)
ARTICLES
Rappel  : DU et DES sont articles définis quand ils sont la
contraction de DE +  LE ou DE +  LES et donc lorsqu’ils sont
encadrés de deux noms. Les articles partitifs accompagnent des
noms non comptables.
 
c) Donnez la nature précise de chacun des articles en italique.
1. Tu passeras à l’épicerie pour acheter du beurre et de la semoule.
.
2.  Le chien des voisins est vraiment adorable.
…...............................
3.  Des flocons légers se posaient sur ses cheveux.
….........................
4. De l’eau s’écoulait de l’autre côté de l’écluse. …..........................
Corrigés :
a) 1. des : déterminant, article indéfini ; en : pronom personnel ;
deux  : pronom numéral –  2. lequel  : pronom interrogatif  ; ces  :
déterminant démonstratif  ; celui-ci  : pronom démonstratif  ;
l’autre  : pronom indéfini –  3. elle  : pronom personnel  ; toutes  :
déterminant indéfini  ; ses  : déterminant possessif  ; aucune  :
pronom indéfini –  4. quelle  : déterminant exclamatif  ; l’: pronom
personnel  ; au  : déterminant, article défini  ; moi  : pronom
personnel –  5. il  : pronom personnel  ; son  : déterminant
possessif ; lui : pronom personnel ; le tien : pronom possessif – 6.
cette  : déterminant démonstratif  ; deux  : déterminant numéral  ;
de la  : déterminant, article partitif –  7. le  : déterminant, article
défini ; où : pronom relatif ; mon : déterminant possessif.
b)  1. quelques/plusieurs/certains… abricots –  2. des cadeaux –  3.
leurs affaires – 4. cet arbre – 5. quelle histoire ! – 6. du potage – 7.
les tartes aux fruits – 8. votre classe.
c) 1. du et de la : articles partitifs – 2. des : article défini contracté
– 3. des : article indéfini – 4. de l’: article partitif ; l’: article défini
 
SCORE : ….../40

BILAN : MOTS APPARTENANT À DIVERSES CLASSES GRAMMATICALES

• Donnez la classe grammaticale de chacun des mots en italique.

1. Nous étions certains d’avoir raison. …...............................


2. Certains d’entre nous étaient malades. …...............................
3. Certains spectateurs s’ennuyaient. …...............................
4. Tous les invités étaient arrivés. …...............................
5. Ils pouvaient tous passer à table. …...............................
6. Vous relirez bien le tout. …...............................
7. L’enfant, furieux, devint tout rouge. …...............................
8. Nul n’est censé ignorer la loi. …...............................
9. Le résultat de cette opération est nul. …...............................
10. Personne ne dira le contraire. …...............................
11. Cette personne est vraiment très …...............................
aimable.
12. « Mon nom est Personne. » …...............................
13. Je déjeunerai après toi. …...............................
14. Ne t’inquiète pas ; je le ferai après. …...............................
15. Avec des si, on reconstruirait le monde. …...............................
16. – Tu ne pourras donc pas venir ? – Mais …...............................
si !
17. Je me demande si l’hiver sera rude. …...............................
18. Ils seront sauvés, si le vent se calme. …...............................
19. L’or vaut très cher en ce moment. …...............................
20. Il se fâche, or il se trompe. …...............................
21. Ce meuble est en chêne massif. …...............................
22. Des romans ? J’en ai lu deux cette …...............................
semaine.
23. Elle sait que tu la soutiendras. …...............................
24. Les efforts que tu as faits sont …...............................
considérables.
25. Ils ont tous voté pour Mathias. …...............................
26. Ils ont pesé le pour et le contre. …...............................
27. Je me demande qui a appelé… …...............................
Le train qui arrive est en retard. …...............................
29. Cette tapisserie a quelque trois cents ans. …...............................
30. Il avait encore quelques euros dans sa …...............................
poche.
31. Cette jeune fille est vraiment mince. …...............................
32. J’ai raté ce trait ! Mince ! …...............................
33. La rose est sa fleur préférée. …...............................
34. Ce rideau rose est un peu kitch ! …...............................
35. Que ce coloris est voyant ! …...............................
36. Ce voyant est vraiment doué. …...............................
37. C’est en la voyant de près qu’il la …...............................
reconnut.
38. – Je te laisse… Au revoir ! …...............................
39. Ce n’est qu’un au revoir, mon ami. …...............................

Corrigé :
1.  adjectif qualificatif –  2. pronom indéfini –  3. déterminant
indéfini –  4. déterminant indéfini –  5. pronom indéfini –  6. nom
commun –  7. adverbe –  8. pronom indéfini –  9. adjectif
qualificatif –  10. pronom indéfini –  11. nom commun –  12. nom
propre – 13. préposition – 14. adverbe – 15. nom commun – 16.
interjection –  17. adverbe interrogatif –  18. conjonction de
subordination –  19. nom commun –  20. conjonction de
coordination –  21. préposition –  22. pronom personnel –  23.
conjonction de subordination –  24. pronom relatif –  25.
préposition – 26. noms communs – 27. pronom interrogatif – 28.
pronom relatif –  29. adverbe – 30. déterminant indéfini –  31.
adjectif qualificatif –  32. interjection –  33. nom commun –  34.
adjectif qualificatif – 35. adjectif qualificatif – 36. nom commun –
  37. gérondif (en +  participe présent) –  38. interjection –  39.
nom commun
 
SCORE : ….../40

PROPOSITIONS
Rappel : Voir le tableau récapitulatif des propositions.
 
a) Pour chacune des phrases ci-dessous, dites si elle est simple ou
complexe. Si elle est complexe, entourez l’outil ayant servi à relier
les deux propositions. (2 points par phrase)
1. Marie n’organisera pas la fête car elle est trop fatiguée. –  2.
Puisque vous passez devant le boulanger, pensez à prendre un
pain. –  3. Les chevaux étant prêts, l’arbitre donna le signal de
départ. – 4. Je déteste regarder des films trop violents. – 5. Sais-tu
quand ils arriveront à Paris ?
– 6. Arrêtez de bouger sans cesse ! – 7. Philippe regarde son enfant
dormir paisiblement. – 8. Restons à la maison ; il est trop tard pour
partir. –  9. Le groupe de rock dont je t’ai parlé est en tournée cet
automne. –  10. Les clients se précipitèrent dans le magasin, les
grilles une fois ouvertes.
 
b)  Donnez la nature précise de chacune des propositions des
phrases de l’exercice a).
1. ........................................................
2. ........................................................
3. ........................................................
4. ........................................................
5. ........................................................
6. ........................................................
7. ........................................................
8. ........................................................
9. ........................................................
10. ........................................................
 
c)  Reliez les propositions ci-dessous pour que l’une devienne
subordonnée de l’autre.
1. Il a pris froid. Il est sorti en n’étant pas suffisamment couvert.
…...
2.  On prend la laisse. Notre chien saute d’impatience.
…................
3.  Je suis allée voir un film. La réalisatrice de ce film est Zabou
Breitman. ......................................................
4.  Ses grands-parents souhaitent cela. Toute la famille passera
Noël avec eux. ................................................
5. J’ai utilisé l’encre violette. Tu as fait de très jolies esquisses avec
cette encre violette.
.........................................................................
6.  Il a échoué. Il a fait des efforts considérables.
….........................
7.  Vous avez emménagé dans cet appartement. Vous n’avez
jamais rencontré vos voisins !
.....................................................................
8.  Des pluies violentes sont tombées. Toute la région a été
inondée. .
9.  Il l’invitera au restaurant. Il lui a demandé sa main dans ce
restaurant. .......................................................
10.  Ils ne partageaient pas l’avis de l’orateur. Ils ont quitté la
salle. ..
Corrigés :
a) 1. Phrase complexe ; outil : car –  2. Phrase complexe  ; outil  :
puisque – 
3. Phrase complexe  ; pas d’outil mais un participe ayant un
« sujet » pour lui seul – 4. Phrase simple – 5. Phrase complexe ;
outil  : quand –  6. Phrase simple –  7. Phrase complexe  ; pas
d’outil, mais un infinitif ayant un «  sujet  » pour lui seul –  8.
Phrase complexe  ; outil  : signe de ponctuation ( ;) –  9. Phrase
complexe ; outil : dont –  10. Phrase complexe  ; pas d’outil, mais
un participe ayant un « sujet » pour lui seul.
b)  1. Propositions indépendantes –  2. Proposition subordonnée
conjonctive +  Proposition principale –  3. Proposition
subordonnée participiale +  Proposition principale –  4.
Proposition indépendante –  5. Proposition principale
+  Proposition subordonnée interrogative indirecte –  6.
Proposition indépendante –  7. Proposition principale
+  Proposition subordonnée infinitive –  8. Propositions
indépendantes –  9. Proposition principale +  Proposition
subordonnée relative –  10. Proposition principale +  Proposition
subordonnée participiale.
c)  1. Il a pris froid parce qu’il est sorti en n’étant pas suffisamment
couvert. –  2. Quand/Dès qu’/Lorsqu’on prend la laisse, notre chien
saute d’impatience. – 3. Je suis allée voir un film dont la réalisatrice
est Zabou Breitman. – 4. Ses grands-parents souhaitent que toute la
famille passe Noël avec eux.– 5. J’ai utilisé l’encre violette avec
laquelle tu as fait de très jolies esquisses.– 6. Il a échoué alors qu’il a
fait / bien qu’il ait fait des efforts considérables. – 7. Depuis que vous
avez emménagé dans cet appartement, vous n’avez jamais rencontré
vos voisins ! – 8. Des pluies violentes sont tombées, si bien que toute
la région a été inondée.– 9. Il l’invitera au restaurant où il lui a
demandé sa main. – 10. Comme / Puisqu’ils ne partageaient pas l’avis
de l’orateur, ils ont quitté la salle.
 
SCORE : ….../40
FONCTIONS GRAMMATICALES

FONCTIONS PAR RAPPORT AU VERBE

SUJET
a)  Soulignez, dans les phrases ci-dessous, le sujet des verbes en
italique.
1. Au fond du grenier s’entassaient de vieilles valises pleines de
souvenirs de voyage. –  2. Les poèmes de Verlaine ont-ils
immédiatement été reconnus pour leur beauté  ? –  3. Pourriez-vous
me conseiller un CD où se trouveraient réunis les plus grands airs
de Dom Juan ? – 4. Parcourir cette distance en si peu de temps est
vraiment un exploit  ! –  5. Que celles qui prennent un pique-nique
lèvent le doigt  ! –  6. Ainsi la fée a-t-elle protégé l’enfant dans le
berceau. – 7. Qui m’aime me suive !

ATTRIBUT DU SUJET

Rappel : L’attribut du sujet apporte une information sur le sujet par


l’intermédiaire d’un verbe d’état, de mouvement, ou donnant un
titre (à la voix passive).
 
b)  Dans les phrases ci-dessous, entourez les verbes attributifs et
soulignez leur attribut du sujet (2 points par phrase).
1. Il devint très vite, et sans vraiment s’en rendre compte, un
romancier célèbre. – 2. Cet enfant a décidément l’air très mal dans
sa peau. – 
3. Ce navigateur a franchi le dernier la ligne d’arrivée. –  4. Ces
deux jeunes gens ont été élus délégués de la classe. –  5. Ils sont
demeurés sourds à ses appels. –  6. Ce joueur de tennis est enfin
redevenu le numéro un mondial. –  7. En affirmant cela, elles
paraissaient émues… Mais l’étaient-elles réellement  ? –  8. Nous
sommes repartis comblés et pleins d’enthousiasme. –  9. Elle était
surnommée Pirouette par ses copines.

COMPLÉMENT D’AGENT
Rappel  : Dans une phrase à la voix passive, le sujet subit l’action
du verbe  ; c’est le complément d’agent qui la fait. Ce dernier est
introduit par les prépositions par ou de.
 
c)  Soulignez, dans les phrases ci-dessous, le complément d’agent
des verbes en italique. Dites ensuite à quel temps de la voix
passive le verbe est conjugué (2 points par phrase).

1. La bûche de Noël est Verbe : …....................


décorée de pépites de chocolat.
2. Les renseignements ont été Verbe : …....................
donnés par les correspondants
permanents.
3. Tous les rosiers étaient taillés Verbe : …....................
avant l’hiver par ma grand-
mère.
4. Il faut que les Verbe : …....................
questionnaires aient été
récupérés par les délégués.
5. De quels documents le Verbe : …....................
dossier fut-il complété ?
Corrigés :
a) Sujet – 1. de vieilles valises pleines de souvenirs de voyage – 2. les
poèmes de Verlaine (repris par ils) – 3. vous ; les plus grands airs de
Dom Juan – 4. parcourir cette distance en si peu de temps – 5. qui ;
celles qui prennent un pique-nique –  6. la fée (repris par elle) –  7.
qui ; qui m’aime
b) Attribut du sujet – 1. devint ; un romancier célèbre – 2. a l’air  ;
très mal dans sa peau –  3. a franchi  ; le dernier –  4. ont été élus  ;
délégués de classe –  5. sont demeurés  ; sourds à ses appels –  6. est
redevenu  ; le numéro un mondial –  7. paraissaient  ; émues –
 étaient ; l’ – 8. sommes repartis ; comblés et pleins d’enthousiasme –
 9. était surnommée ;
Pirouette
c)  Complément d’agent –  1. de pépites de chocolat  ; verbe au
présent de la voix passive – 2. par les correspondants permanents ;
verbe au passé composé de la voix passive –  3. par ma grand-
mère ; verbe à l’imparfait de la voix passive – 4. par les délégués ;
verbe au passé du subjonctif de la voix passive –  5. de quels
documents ; verbe au passé simple de la voix passive
 
SCORE : ….../40

COMPLÉMENTS D’OBJET DIRECT, INDIRECT ET SECOND

Rappel  : Lorsqu’un même verbe a un complément d’objet direct


(COD) et un complément d’objet indirect (COI), ce dernier devient
complément d’objet second (COS).
 
a)  Complétez le tableau ci-dessous en fonction des compléments
d’objet trouvés dans les phrases.
1. Pensez-vous que nous parviendrons à convaincre Isabelle de
nous accompagner à cette fête  ? –  2. Les clients demandent au
serveur qu’il leur amène la suite du menu qu’ils lui ont commandé.
–  3. Il ne vous avait pas dit qu’il leur avait déjà annoncé la
nouvelle.

Verbe COD COI COS


1. pensez 1) …................ / /
parviendrons / 2) …................ /
convaincre 3) …................ / 4) …................
accompagner 5) …................ / /
2. demandent 6) …................ / 7) …................
amène 8) …................ / 9) …................
ont commandé 10) ….............. / 11) …..............
3. avait dit 12) ….............. / 13) …..............
avait annoncé 14) ….............. / 15) …..............

b) Donnez la classe grammaticale de chacun de ces compléments


d’objet.

1) …........... 2) …........... 3) …........... 4) …...........


5) …........... 6) …........... 7) …........... 8) …...........
9) …........... 10) …......... 11) …......... 12) ….........
13) …......... 14) …......... 15) ….........  

c) Récrivez les phrases ci-dessous en remplaçant les compléments


d’objet des verbes soulignés par des pronoms personnels.
1.  Nous apprendrons nos répliques par cœur.
…............................
2. Dounia apporte les devoirs à Maya.
….......................................
3. Sais-tu en quelle année a eu lieu l’abolition de l’esclavage  ?
…...
4. Je rêve de découvrir la Mongolie.
…..........................................
5. Viendras-tu à la fête de fin d’année  ?
….....................................
6. Le conducteur avertit le passager que le train aura du retard.
…..
7.  Avez-vous invité Dominique et Stéphane à la représentation
théâtrale ? ..............................................
8.  Ont-ils communiqué leur nouvelle adresse à leurs voisins  ?
…......
9. Elle se sert de ses béquilles pour marcher.
…..............................
10. Une mouette m’a volé mon déjeuner  !
…....................................
Corrigés :
a) 
Verbe COD COI COS
1. pensez 1) que nous… fête / /
parviendrons / 2) à convaincre… /
fête
convaincre 3) Isabelle / 4) de nous…
fête
accompagner 5) nous /  
2. 6) qu’il… / 7) au serveur
demandent commandé
amène 8) la suite… / 9) leur
commandé
ont 10) qu’ / 11) lui
commandé
3. avait dit 12) qu’il leur… / 13) vous
nouvelle
avait 14) la nouvelle / 15) leur
annoncé

b)  1) proposition subordonnée conjonctive –  2) préposition


+  groupe verbal à l’infinitif  – 3) nom propre –  4) préposition
+  groupe verbal à l’infinitif  – 5) pronom personnel –  6)
proposition subordonnée conjonctive  – 7) groupe nominal –  8)
groupe nominal  – 9) pronom personnel –  10) pronom relatif –
  11) pronom personnel  – 12) proposition subordonnée
conjonctive – 13) pronom personnel – 14) groupe nominal – 15)
pronom personnel
c) 1. Nous les apprendrons par cœur. – 2. Dounia les lui apporte.
–  3. Le sais-tu  ? –  4. J’en rêve. –  5. Y viendras-tu  ? –  6. Le
conducteur l’en avertit. –  7. Les y avez-vous invités  ? –  8. La leur
ont-ils communiquée ? – 9. Elle s’en sert pour marcher. – 10. Une
mouette me l’a volé !
 
SCORE : ….../40

ATTRIBUTS DU SUJET ET DU COMPLÉMENT D’OBJET DIRECT

a)  Relevez les attributs de chacun des verbes en italique, précisez


s’il s’agit d’un attribut du sujet ou du complément d’objet direct, et
donnez sa classe grammaticale.
1. L’essentiel est de participer. …......................
2. Je trouve ce paysage propice à …......................
la méditation.
3. On surnomme son petit frère …......................
Zizou.
4. Ne trouves-tu pas qu’il semble …......................
triste ?
5. Le problème est qu’ils ne …......................
t’aient pas prévenue.
6. Ils l’ont nommée responsable …......................
du projet.
7. Elle a été considérée comme la …......................
plus fiable.
8. Certains rapaces sont des …......................
oiseaux nocturnes.
9. On les a parfois vus comme des …......................
êtres maléfiques.
10. L’arbitre a estimé ce but …......................
valable.
11. Cet enfant paraît …......................
métamorphosé !
12. Le correcteur a-t-il jugé cette …........................
réponse satisfaisante ?
13. Le Prince a été rendu tout …........................
petit par la fée.
14. Penses-tu que la situation ...........................
devienne désespérée ?
15. Ses concitoyens l’ont faite …........................
Reine.
BILAN : LES FONCTIONS PAR RAPPORT AU VERBE

b) Donnez la fonction de chaque mot/groupe de mots souligné.


1.  Que ce bruit est étrange  !
…........................................................
2.  J’ai fait une tarte à la rhubarbe que mes collègues ont trouvée
vraiment délicieuse.
.........................................................................
3.  Le sapin est décoré de boules multicolores.
…...............................
4.  Pensez-vous les convaincre d’assister à la fête  ?
…........................
5.  Par qui ces dessins ont-ils été réalisés  ?
…....................................
6.  Elle a acheté un superbe roman qu’elle pense offrir à son
meilleur ami. ..................................................
7.  Il est devenu si sombre qu’il trouve la vie sans intérêt.
…...............
8.  Les employés auxquels nous nous sommes adressés ont été très
efficaces. ................................................
9.  Elle se souvient des jours qui ont été suivis d’événements
historiques capitaux. ............................................
10.  Veillez à ne pas glisser !
............................................................
Corrigés :
a)  1. de participer  : préposition +  verbe à l’infinitif, attribut du
sujet l’essentiel –  2. propice à la méditation  : groupe adjectival,
attribut du COD ce paysage –  3. Zizou  : nom propre, attribut du
COD son petit frère –  4. triste  : adjectif qualificatif, attribut du
sujet il – 5. qu’ils ne t’aient pas prévenue : proposition subordonnée
conjonctive, attribut du sujet le problème –  6. responsable du
projet  : groupe nominal, attribut du COD l’–  7. la plus fiable  :
groupe adjectival, attribut du sujet elle – 8. des oiseaux nocturnes :
groupe nominal, attribut du sujet certains rapaces –  9.  des êtres
maléfiques  : groupe nominal, attribut du COD les –  10.  valable  :
adjectif qualificatif, attribut du COD ce but –  11. métamorphosé  :
participe passé, attribut du sujet cet enfant –  12. satisfaisante  :
adjectif qualificatif, attribut du COD cette réponse – 13. tout petit :
adjectif qualificatif (avec un adverbe), attribut du sujet le Prince –
 14. désespérée : participe passé, attribut du sujet la situation – 15.
Reine : nom propre, attribut du COD l’.
b) 1. ce bruit : sujet de est ; étrange : attribut du sujet ce bruit – 2.
que  : COD de ont trouvée  ; mes collègues  : sujet de ont trouvée  ;
vraiment délicieuse  : attribut du COD que –  3. de boules
multicolores : complément d’agent de est décoré – 4. les convaincre
d’assister à la fête  : COD de pensez  ; les  : COD de convaincre  ;
d’assister à la fête : COS de convaincre ; à la fête : COI d’assister – 5.
par qui : complément d’agent de ont été réalisés ; ces dessins : sujet
de ont été réalisés –  6. un superbe roman qu’elle pense offrir à son
ami  : COD de a acheté  ; qu’: COD de offrir  ; à son meilleur ami  :
COS de offrir –  7. si sombre  : attribut du sujet il  ; sans intérêt  :
attribut du COD la vie –  8. auxquels  : COS de sommes adressés  ;
nous (premier) : sujet de sommes adressés ; nous (second)  : COD
de sommes adressés ; très efficaces : attribut du sujet les employés –
 9. des jours…  : COI de se souvient ; qui  : sujet de ont été suivis  ;
d’événements historiques capitaux  : complément d’agent de ont
été suivis – 10. à ne pas glisser : COI de veillez.
 
SCORE : ….../40
FONCTIONS PAR RAPPORT AU NOM

ÉPITHÈTES LIÉES ET DÉTACHÉES


a)  Dans les phrases ci-dessous, soulignez les épithètes des noms
communs en italique et précisez si elles sont liées ou détachées.
1. L’immense parc, couvert d’une couche de neige épaisse, s’étendait
sous leurs yeux ébahis. –  2. Le panettone est un délicieux gâteau
italien, que l’on mange à Noël. –  3. Le monument antique, qui
s’élevait en contrebas, était protégé par des arbres centenaires.

COMPLÉMENT DU NOM ET APPOSITION

b)  Pour chacun des noms communs en italique, soulignez les


compléments du nom et entourez les appositions.
1.  Sur des nappes aux motifs délicats étaient disposés des plats en
sauce.
2. Je préfère les endroits non-fumeurs !
3.  Je suis allée voir la représentation d’une pièce de mon auteur
favori, Victor Hugo.
4. Le mois de septembre est le mois de la rentrée.
5. Ils ont commencé la visite de la ville de Budapest.

BILAN : LES FONCTIONS PAR RAPPORT AU NOM

Rappel  : La classe grammaticale d’une expansion du nom aide à


trouver sa fonction.
 
c)  Repérez les expansions des noms en italique et précisez leur
classe et leur fonction grammaticales.
La courbe de tes yeux
La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,
...............................................................
Un rond de danse et de douceur,
...............................................................
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr...
...............................................................
Paul Éluard, Capitale de la douleur
Corrigés :
a) 1. immense : épithète liée de parc ; couvert d’une couche de neige
épaisse  : épithète détachée de parc  ; épaisse  : épithète liée de
couche ; ébahis : épithète liée de leurs yeux – 2. délicieux : épithète
liée de gâteau ; italien : épithète liée de gâteau ; que l’on mange à
Noël : épithète détachée de gâteau – 3. antique  : épithète liée de
monument  ; qui s’élevait en contrebas  : épithète détachée de
monument ; centenaires : épithète liée de arbres.
b) 1. aux motifs délicats : complément du nom nappes ; en sauce  :
complément du nom plat – 2. non-fumeurs : complément du nom
endroits (préposition sous-entendue) –  3. d’une pièce de mon
auteur favori, Victor Hugo  : complément du nom représentation  ;
de mon auteur favori, Victor Hugo  : complément du nom pièce  ;
Victor Hugo  : apposition de auteur favori –  4. de septembre  :
apposition de mois ; de la rentrée : complément du nom mois – 5.
de la ville de Budapest : complément du nom visite ; de Budapest  :
apposition de ville.
c)

Noms noyaux Expansions Classes Fonctions


v.1 courbe de tes yeux préposition complément du
+ G.N. nom
  un rond de G.N. apposition
danse…
  auréole du temps G.N. apposition
  berceau G.N. apposition
nocturne…
v.1 tour de mon cœur préposition complément du
+ G.N. nom
v.2 rond de danse préposition complément du
+ G.N. nom
  de douceur préposition complément du
+ G.N. nom
v.3 auréole du temps préposition complément du
+ G.N. nom
v.3 berceau nocturne adjectif épithète liée
qualificatif
  sûr adjectif épithète liée
qualificatif

SCORE : ….../40
COMPLÉMENTS CIRCONSTANCIELS

a)  Dans les phrases ci-dessous, soulignez les compléments


circonstanciels, précisez leur nuance et donnez leur classe
grammaticale.
1.  Il est tombé par hasard sur cette information capitale.
…...............
2. En se promenant, sur un marché, elle a trouvé la théière qu’elle
cherchait depuis des années. …...................................................
3. Les chutes de neige ont été si intenses qu’elles ont isolé certains
villages. .............................................
4.  Pour participer au marathon, elle s’est entraînée
consciencieusement.
5.  Bien qu’il ait remporté les deux premiers sets, il a perdu le
match qu’il a livré à Bercy.
...................................................................
6.  N’ayant pas de nouvelles, je m’inquiétais, alors que toi, tu
traînassais ! .................................................
7. S’il y a du verglas, ne commettez pas l’imprudence de sortir sans
pneus neige ! .............................................................................

BILAN GÉNÉRAL : les fonctions grammaticales


b) Donnez la fonction grammaticale précise de chacun des mots /
groupes de mots soulignés.
1. Elle ne l’a pas appelé par négligence. –  2. Savez-vous ce qui a
causé sa chute ? – 3. Elle a acheté un bonnet pour son frère. – 4.
Nous avons fait un tour de la ville. – 5. Marius est estimé par tous
pour sa générosité. – 6. Je trouve ce film violent. – 7. Je trouve que
ce film choquant devrait être programmé plus tard. – 8. La ville de
Bruxelles est célèbre pour sa grand-place. – 9. J’adore Bruxelles et
sa grand-place. –  10. Paul et Pierre arrivèrent par le train de huit
heures, qui avait été percuté par celui de neuf heures !
Corrigés :
a) 
Complément Nuance Classe grammaticale
circonstanciel
1. par hasard manière préposition + nom
commun
sur cette information lieu préposition + G.N.
capitale
2. en se promenant temps ou gérondif
manière
sur un marché lieu préposition + G.N.
depuis des années temps préposition + G.N.
3. si…qu’elles ont conséquence propo. subordonnée
isolé… conjonctive
4. pour participer au but préposition + G.V. à
marathon l’infinitif
consciencieusement manière adverbe
5. bien qu’il ait concession propo. subordonnée
remporté… conjonctive
à Bercy lieu préposition + nom
propre
6. n’ayant pas de cause participe présent
nouvelles
alors que toi tu opposition propo. subordonnée
traînassais conjonctive
7. s’il y a du verglas hypothèse propo. subordonnée
conjonctive
sans pneus neige moyen préposition + nom
commun
b) 1. par négligence  : complément circonstanciel de cause –  2. ce
qui a causé sa chute : COD de a causé – 3. pour son frère : COS de a
acheté –  4. de la ville  : complément du nom tour –  5. par tous  :
complément d’agent de est estimé  ; pour sa générosité  :
complément circonstanciel de cause – 6. violent : attribut du COD
ce film –  7. choquant  : épithète liée de film  ; plus tard  :
complément circonstanciel de temps – 8. de Bruxelles : apposition
de ville ; pour sa grand-place : complément circonstanciel de cause
– 9. Bruxelles et sa grand-place : COD de adore – 10. par le train de
huit heures  : complément circonstanciel de moyen  ; par celui de
neuf heures : complément d’agent de avait été percuté
 
SCORE : ….../40
PHRASE

DISCOURS RAPPORTÉ
a)  Dans le dialogue ci-dessous, rétablissez la ponctuation du
discours direct, qui a été effacée.
L’examinateur interrogea le candidat
Où avez-vous fait votre stage, jeune homme ? Et quelle en a été la
durée ?
J’ai fait ce stage d’une semaine dans un cabinet médical tout près
d’ici… Où exactement ?
Le jeune homme, très impressionné par cette épreuve orale, se mit
à bafouiller
Je ne sais plus…
 
b)  Dans les phrases ci-dessous, entourez les verbes de paroles.
Mettez ensuite les paroles rapportées directement au discours
indirect et donnez la classe grammaticale des paroles obtenues.
1.  « As-tu compris ce qu’est un attribut du sujet  ? demanda le
professeur à Yanis. Pourras-tu en donner la définition, lors du
contrôle, la semaine prochaine ? »
...............................................................
...............................................................
Classe grammaticale :
.....................................................................
2.  Le secouriste déclara  : «  Nous avons découvert des traces des
spéléologues hier. Nous avons travaillé sans relâche, et nous
espérons les sortir de là demain au plus tard.
...............................................................
...............................................................
Classe grammaticale :
.....................................................................
3.  Soudain, les policiers leur hurlèrent  : «  Ne faites pas un seul
geste !
Restez où vous êtes ! »
...............................................................
...............................................................
Classe grammaticale :
.....................................................................
4.  « Père Noël trouvera-t-il ma maison  ? s’interrogeait le petit
garçon. Et pourquoi ne m’a-t-il pas donné signe de vie depuis
l’année dernière ? »
...............................................................
...............................................................
Classe grammaticale :
.....................................................................
5. « Je ne pourrai pas assister à la fête de Noël, vendredi prochain,
annonça Serge. Je le regrette beaucoup. »
...............................................................
...............................................................
Classe grammaticale :
.....................................................................
Corrigés :
a) L’examinateur interrogea le candidat :
« Où avez-vous fait votre stage, jeune homme ? Et quelle en a été la
durée ?
–  J’ai fait ce stage d’une semaine dans un cabinet médical tout près
d’ici…
–  Où exactement  ? » Le jeune homme, très impressionné par cette
épreuve orale, se mit à bafouiller :
« Je ne sais plus… »
b) 1. Le professeur demanda à Yanis s’il avait compris ce qu’était un
attribut du sujet et s’il pourrait en donner la définition, lors du
contrôle, la semaine suivante  : 2 propositions subordonnées
interrogatives indirectes. –  2. Le secouriste déclara qu’ils avaient
découvert des traces des spéléologues la veille, qu’ils avaient travaillé
sans relâche, et qu’ils espéraient les sortir de là le lendemain au plus
tard. : 3 propositions subordonnées conjonctives. – 3. Soudain, les
policiers leur hurlèrent de ne pas faire un seul geste, de rester où ils
étaient.  : 2 groupes verbaux à l’infinitif –  4. Le petit garçon
s’interrogeait pour savoir si le Père Noël trouverait sa maison, et
pourquoi il ne lui avait pas donné signe de vie depuis l’année
dernière. : 2 propositions subordonnées interrogatives indirectes –
 5. Serge annonça qu’il ne pourrait pas assister à la fête de Noël, le
vendredi suivant et qu’il le regrettait beaucoup.  : 2 propositions
subordonnées conjonctives.
 
SCORE : ….../40
c) Soulignez les verbes de paroles et mettez les paroles rapportées
indirectement au discours direct.
La grand-mère se fâcha et demanda à Louis quel âge il avait,
ajoutant que sa petite sœur ne pouvait pas comprendre les règles
de ce jeu, qu’elle était beaucoup trop jeune.
Louis répondit posément qu’il savait qu’elle était petite, mais
qu’elle pouvait faire un effort quand même. Il ajouta que Juliette
n’écoutait même pas ce qu’il lui disait.
La gamine s’insurgea en disant qu’elle était très attentive au
contraire, mais que c’était lui qui n’était pas clair du tout et qui
expliquait très mal. Fatiguée par ces éclats de voix, la mamie piqua
du nez et se mit à ronfler paisiblement.
...............................................................
...............................................................
...............................................................
...............................................................
...............................................................
...............................................................
...............................................................
 
d)  Dans l’extrait ci-dessous, soulignez les deux passages au
discours indirect libre. Transposez-les ensuite au discours direct,
puis au discours indirect.
Décontenancé par le comportement de sa grand-mère, Louis ne
savait pas que faire. Devait-il la réveiller  ? Devait-il s’occuper de
Juliette  ? Ou bien l’ignorer tout simplement  ?… Il décida
d’expliquer calmement les règles du jeu à sa sœur.
Mamie serait contente de lui, pour une fois…
(1) Discours direct
...........................................................................
...............................................................
(2) Discours direct
...........................................................................
...............................................................
(1) Discours indirect
........................................................................
...............................................................
(2) Discours indirect
........................................................................
...............................................................
Corrigés :
c)  La grand-mère se fâcha et demanda à Louis  : «  Quel âge as-
tu ? Ta petite sœur ne peut pas comprendre les règles de ce jeu,
elle est beaucoup trop jeune.
–  Je sais qu’elle est petite, répondit posément Louis. Mais elle
peut faire un effort, quand même ! Juliette n’écoute même pas ce
que je lui dis !
– Je suis très attentive au contraire, mais c’est Louis qui n’est pas
clair du tout et qui explique très mal ! » s’insurgea la gamine.
Fatiguée par ces éclats de voix, la mamie piqua du nez et se mit à
ronfler paisiblement.
d)  Discours indirect libre  : (1) Devait-il la réveiller  ? Devait-il
s’occuper de Juliette ou bien l’ignorer tout simplement  ? ; (2)
Mamie serait contente de lui, pour une fois…
Discours direct : (1) Il se demanda : « Dois-je la réveiller ? Dois-je
m’occuper de Juliette ou l’ignorer tout simplement  ? » ; (2) Il se
dit :« Mamie sera contente de moi pour une fois… »
Discours indirect  : (1) Il se demanda s’il devait la réveiller, s’il
devait s’occuper de Juliette ou bien l’ignorer tout simplement.  ;
(2) Il se dit que sa mamie serait contente de lui, pour une fois…
 
SCORE : ….../40

FORMES ET TYPES DE PHRASES


a)  Dans les phrases ci-dessous, entourez les deux éléments de la
négation. Écrivez ensuite la phrase affirmative interrogative à
laquelle chacune de ces phrases négatives répond.
1. Je n’ai vu personne. ...............................
2. Ils ne nous ont plus donné de ...............................
nouvelles.
3. Aucune émotion ne se lisait ...............................
sur son visage.
4. Je ne vous en veux point. ...............................
5. Je n’ai jamais pu démêler cette ...............................
histoire.

b)  Transformez les phrases ci-dessous en interrogatives totales,


puis en interrogatives partielles.

1. Tu as assisté à la réunion …............................


plénière. >
2. Vous avez trouvé des …............................
informations sur le sujet.>
3. Ils ont été impressionnés par …............................
ce comédien. >
4. Ils ont payé pour obtenir ce …............................
service. >
5. Quelqu’un est caché derrière …............................
l’arbre. >

c) Identifiez forme et type de chacune des phrases ci-dessous.


1. Où vas-tu si vite ? ! …............................
2. Ne tentez pas le diable. …............................
3. Pourquoi n’avez-vous rien dit ? …............................
4. Décidément, tu ne sais pas te …............................
taire !
5. Es-tu enfin satisfaite ? …............................

d) Donnez aux phrases ci-dessous la forme et le type demandés.

1. Partez-vous en retard ? Phrase négative, impérative et


> exclamative
…............................
…............................…..........
2. Le public est ému par Phrase négative, interrogative totale
son attitude.> …............................
…............................…..........
3. Puis-je compter sur Phrase négative, déclarative et
vous ? > exclamative
…............................
…............................…..........
4. Vous partez en vacances Phrase négative, interrogative
cet hiver.> …............................
…............................…..........
5. Ne soyez pas ridicules ! Phrase affirmative, déclarative
> …............................
…............................…..........

Corrigés :
a) 1. n’… personne > As-tu vu quelqu’un ? – 2. ne… plus > Vous
ont-ils encore donné des nouvelles  ? –  3. Aucune… ne > Quelle
émotion se lisait sur son visage ? – 4. ne… point > M’en voulez-
vous ? – 5. n’… jamais > As-tu jamais pu démêler cette histoire ?
b)  1. Totale  : As-tu assisté à la réunion plénière  ? –  Partielle  :
Quand… ? – 2. Totale : Avez-vous trouvé des informations sur le
sujet ? – Partielle : Où… ? – 3. Totale : Ont-ils été impressionnés
par ce comédien  ? –  Partielle  : Pourquoi…  ?  – 4. Totale  : Ont-ils
payé pour obtenir ce service  ? –  Partielle  : Combien…  ?  – 5.
Totale  : Quelqu’un est-il caché derrière l’arbre  ? –  Partielle  :
Qui… ?
c) 1. Phrase affirmative, interrogative (partielle) et exclamative –
  2. Phrase négative, impérative –  3. Phrase négative,
interrogative (partielle) –  4. Phrase négative, déclarative et
exclamative – 5. Phrase affirmative, interrogative (totale)
d) 1. Ne partez pas en retard ! – 2. Le public n’est-il pas ému par
son attitude  ? –  3. Je ne peux pas compter sur vous  ! –  4. Ne
partez-vous pas en vacances cet hiver ? – 5. Vous êtes ridicules.
 
SCORE : ….../40

SUBSTITUTS
a) Dites ce que chacun des substituts soulignés représente.
Quand Marcel fut entré dans la pièce, qu’il y eut jeté un coup
d’œil, et qu’il en eut fait rapidement le tour, il sut immédiatement
qu’un incident s’était produit. Son misérable domaine, que le
pauvre homme s’était aménagé avec tant de mal, était sens dessus
dessous. Matelas, couverture élimée, sacs troués, tout semblait
avoir été fouillé !
Marcel était sur le point de rassembler ses maigres affaires, quand
il entendit un faible cri, qui semblait provenir d’une vieille
chaussette. Il s’en approcha, saisit celle-ci d’une main tremblante,
et en sortit un tout petit chaton. La minuscule touffe de poils se mit
alors à lui lécher la main de sa langue rugueuse. Le vieillard
grognon ne le savait pas encore, mais ce petit animal allait mettre
un terme à la solitude qui lui était de plus en plus douloureuse.

1. il ….................................... 11. en …..................................


2. y ….................................... 12. celle-ci …............................
3. en ….................................... 13. en …..................................
4. s’ ….................................... 14. la minuscule touffe de poils .
5. son ….................................... 15. lui …..................................
6. que ….................................... 16. le vieillard grognon …..........
7. tout 17. le …...................................
…....................................
8. ses ….................................... 18. ce petit animal …................
9. qui ….................................... 19. qui. …................................
10. il ….................................... 20. lui …..................................

b) Chaque fois qu’ils sont en italique, remplacez le groupe nominal


la voiture et le nom propre Angélique par des substituts aussi
variés que possible.
Depuis qu’Angélique a acheté une voiture, Angélique est folle de la
voiture. Chaque jour, elle utilise la voiture au moins cinq fois  ; où
qu’elle aille, elle sort la voiture avec une fierté immense. Et après
chaque sortie, elle rentre la voiture dans le garage, de peur qu’on
lui abîme la voiture. La voiture une fois en sécurité, Angélique
bichonne la voiture : elle fait lentement le tour de la voiture, armée
d’un chiffon délicat, et astique les cuivres de la voiture, redresse les
rétroviseurs de la voiture, nettoie les vitres de la voiture jusqu’à ce
qu’elles brillent intensément. Puis elle couvre la voiture d’un grand
drap de velours. Et ce n’est qu’à regret qu’Angélique quitte la
voiture pour regagner son logis. Mais avant de se mettre au lit,
Angélique redescend au garage, pour voir une dernière fois la
voiture et rêver de la voiture. Lorsqu’elle se met au lit, Angélique
feuillette les magazines préférés d’Angélique… ceux dont le sujet
est… SA VOITURE…

1. …................ 6. …................ 11. ….............. 16. …..............


2. …................ 7. …................ 12. ….............. 17. …..............
3. …................ 8. …................ 13. ….............. 18. …..............
4. …................ 9. …................ 14. ….............. 18. …..............
5. …................ 10. ….............. 15. ….............. 20. …..............

Corrigés :
a) 1. il : Marcel – 2. y : dans la pièce – 3. en : de la pièce – 4. s’: un
incident – 5. son : de Marcel – 6. que  : son misérable domaine –  7.
tout : matelas, couverture élimée, sacs troués – 8. ses : de Marcel – 9.
qui : un faible cri – 10. il : Marcel – 11. en : de la vieille chaussette –
 12. celle-ci : une vieille chaussette – 13. en : de la vieille chaussette –
 14. la minuscule touffe de poils : le tout petit chaton – 15. lui  : de
Marcel – 16. le vieillard grognon : Marcel –  17. le  : ce petit animal
allait mettre un terme à sa solitude –  18. ce petit animal  : le tout
petit chaton – 19. qui : la solitude – 20. lui : à Marcel
b) elle en est folle… elle l’utilise… elle la sort… elle la rentre dans
le garage, de peur qu’on la lui abîme… Le précieux joujou une fois
en sécurité, Angélique le bichonne  : elle en fait lentement le
tour… elle astique ses cuivres, redresse ses rétroviseurs, en nettoie
les vitres… elle couvre la berline rutilante d’un grand drap de
velours… Angélique la quitte… la jeune fille redescend au garage
pour la voir une dernière fois et en rêver… Angélique feuillette ses
magazines préférés… ceux dont le sujet est… SA VOITURE…
 
SCORE : ….../40

VOIX active et voix passive


a)  Soulignez les verbes à la voix active (VA) en bleu et ceux à la
voix passive (VP) en rouge. Précisez ensuite mode et temps de
chaque forme verbale (2 points par phrase).
1. Les vergers ont été considérablement abîmés par la grêle qui s’est
abattue sur le pays.
.................................................... ....................
2. Les énormes vagues éclaboussèrent les enfants, qui furent trempés
jusqu’aux os.
.................................................... ....................
3. Le match est reporté à plus tard, quand le sol aura dégelé.
.................................................... ....................
4.  Les bâtiments auraient été pris d’assaut par les troupes qui s’y
étaient préparées.
…................................... ..........
5. Soyez rentrés avant d’être transformés en bonshommes de neige !
.................................................... ....................
 
b)  Mettez les phrases ci-dessous à la voix passive et soulignez le
complément d’agent. Attention au temps des verbes et à l’accord
du participe passé ! (3 points par phrase)
1. Un terrible raz-de-marée aurait tué environ mille personnes.
...............................................................
2. Le phénomène a touché des îles de l’océan Pacifique.
...............................................................
3. Un séisme de magnitude 7 causa cette catastrophe.
...............................................................
4. Le gouvernement avait pourtant alerté la population.
...............................................................
5.  L’énorme faille qui longe les côtes rend ce genre de tragédie
inéluctable.
...............................................................
 
c) Mettez les phrases ci-dessous à la voix active quand elles sont à
la voix passive et inversement. Dans les phrases obtenues,
soulignez une seule fois l’attribut du COD et deux fois l’attribut du
sujet. (3 points par phrase)
1. Ma petite sœur a été surnommée Marilyn par ses camarades !
...............................................................
2. Ils l’élurent président de la République.
...............................................................
3. Le plus âgé serait considéré par ses pairs comme le chef de file.
...............................................................
4. Et ainsi, contre toute attente, il était fait roi.
...............................................................
5.  L’horrible femme fut rendue magnifique par le seul baiser du
Prince !
...............................................................
Corrigés :
a)  1. ont été abîmés  : indicatif passé composé de la VP –  s’est
abattue  : indicatif passé composé de la VA  – 2. éclaboussèrent  :
indicatif passé simple de la VA –  furent trempés  : indicatif passé
simple de la VP – 3. est reporté : indicatif présent de la VP – aura
dégelé  : indicatif futur antérieur de la VA  – 4. auraient été pris  :
conditionnel passé de la VP –  s’étaient préparées  : indicatif plus-
que-parfait de la VA – 5. soyez rentrés : impératif passé de la VA –
 être transformés : infinitif présent à la VP.
b)  1. Environ mille personnes auraient été tuées par un terrible
raz-de-marée. – 2. Des îles de l’océan Pacifique ont été touchées
par le phénomène. –  3. Cette catastrophe fut causée par un
séisme de magnitude 7. –  4. La population avait pourtant été
alertée par le gouvernement. – 5. Ce genre de tragédie est rendu
inéluctable par l’énorme faille qui longe les côtes.
c) 1. Ses camarades ont surnommé ma petite sœur Marilyn ! – 2.
Il fut élu président de la République [par eux]. –  3. Ses pairs
considéreraient le plus âgé comme le chef de file. –  4. Et ainsi,
contre toute attente, on le faisait roi. – 5. Le seul baiser du Prince
rendit l’horrible femme magnifique !
 
SCORE : ….../40
MODES ET TEMPS VERBAUX

Rappel  : Sur les valeurs des temps verbaux, voir aussi la


Conjugaison française, Librio n o  470.
 
a)  Dans chacune de ces phrases, dites quel mode et quel temps
ont été utilisés pour exprimer un ordre.

1. Ne pas se pencher par la fenêtre. …..............................


2. Tu n’oublies pas de me confirmer ta …..............................
présence.
3. Qu’il parte avant qu’il ne soit trop tard ! …..............................
4. Tu viendras me voir à la fin du cours. …..............................
5. Soyez à l’heure au rendez-vous ! …..............................

b)  Pour chacune des phrases ci-dessous, entourez le mot qui a


exigé la présence du mode subjonctif et indiquez-en la nuance.

1. Je suis très déçue que tu ne puisses pas …..............................


venir.
2. C’est le plus petit oiseau qu’ils aient …..............................
jamais vu.
3. Tout a été fait pour que les invités se .…..............................
sentent bien
4. Il faut que tu sois patient avec ces …..............................
enfants.
5. Bien qu’il fût malade, il essaya de nous .…..............................
faire rire
6. C’est le premier roman historique qui me .…..............................
plaise raiment
7. Êtes-vous certains qu’ils soient absents ? …..............................
8. Je préfère que tu te taises pour l’instant. …..............................
9. Pourvu que vous confirmiez votre …..............................
présence, nous serons là.
10. Soyez là avant que les parents …..............................
n’arrivent.

c)  Pour chaque phrase ci-dessous, soulignez les verbes conjugués


au conditionnel et justifiez la présence de ce mode.

1. Pourriez-vous m’indiquer la rue …...............................


Galleron ?
2. À l’époque, elle ne savait pas qu’elle .…...............................
deviendrait célèbre
3. « Je serais le Papa et tu serais la ..................................
Maman… »
4. Ils auraient fait des voyages s’ils en .…...............................
avaient eu le temps
5. Selon les premières informations, il n’y …...............................
aurait pas de victimes.

d)  Donnez temps et valeur des formes verbales de l’indicatif en


italique.

1. Hier, il a neigé pendant au …...............................


moins quatre heures sans
discontinuer.
2. Qui va à la chasse perd sa …...............................
place.
3. Si le temps le permet, il ira …...............................
pêcher demain.
4. Quand il eut fermé la porte, il …...............................
se rendit compte qu’il avait
oublié son parapluie.

Corrigés :
a) Ordre exprimé par 1. un infinitif – 2. l’indicatif présent – 3. le
subjonctif présent – 4. le futur simple – 5. l’impératif présent
b) Subjonctif demandé par un mot exprimant 1. un sentiment (je
suis déçue) –  2. la restriction (le plus) –  3. le but (pour que) –  4.
l’obligation (il faut) – 5. la concession (bien que) – 6. la restriction
(le premier) – 7. le doute (certains) – 8. le souhait (je préfère) – 9.
l’hypothèse (pourvu que) – 10. l’antériorité (avant que)
c)  1. pourriez  : atténuation par politesse –  2. deviendrait  : futur
du passé –  3. serais  : faits imaginaires –  4. auraient fait  :
hypothèse avec si + plus-que-parfait – 5. aurait (fait incertain)
d) 1. passé composé, antériorité par rapport au présent et passé
proche –  2. présents de vérité générale –  3. futur simple  :
hypothèse avec si + présent –  4. passé antérieur et plus-que-
parfait : actions antérieures au passé simple.
 
SCORE : ….../40
TABLE

I - Les classes grammaticales
Adjectif
Adverbe
Conjonction de coordination
Conjonction de subordination
Déterminant
Déterminant – article
Déterminant démonstratif
Déterminant indéfini
Déterminant interrogatif / exclamatif
Déterminant numéral
Déterminant possessif
Déterminant relatif
Interjection
Nom
Préposition
Pronom
Pronom démonstratif
Pronom indéfini
Pronom interrogatif
Pronom numéral
Pronom personnel
Pronom possessif
Pronom relatif
Verbe

II - Les fonctions grammaticales
Apposition
Attribut du complément d’objet
Attribut du sujet
Complément de l’adjectif
Complément de l’adverbe
Complément d’agent
Complément circonstanciel
Complément du nom
Complément d’objet
Complément du pronom
Épithète et épithète détachée
Sujet

III - La phrase
Discours rapporté
Énonciation
Formes de phrases–négation
Simple et complexe
Proposition subordonnée conjonctive
Proposition subordonnée infinitive
Proposition subordonnée interrogative indirecte
Proposition subordonnée participiale
Proposition subordonnée relative
Substituts
Types de phrases

IV - Exercices
Classes et fonctions grammaticales
Classes grammaticales
Fonctions grammaticales
Phrase
Modes et temps verbaux

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