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I- LA PONCTUATION
SEANCE N° 1
LA PONCTUATION
Introduction
La ponctuation permet de préciser le sens des phrases. Elle sert à marquer une longue ou
une courte pause au cours d’une lecture. Les principaux signes de la ponctuation sont :
1- Le point (.)
Il marque une grande pause dans la lecture et s’emploie à la fin d’une phrase complète. Il sert
aussi dans les abréviations.
Ex : Chacun de nous ignorait les intentions funestes de cet individu.
Adj. (Adjectif)
2- Le point d’interrogation (?)
Il se place à la fin d’une phrase interrogative directe.
Ex : Organiserez-vous le mariage sans l’approbation de vos parents ?
3- Le point d’exclamation (!)
Il termine une phrase exclamative pour marquer une surprise, une crainte, une admiration, …
Il se retrouve aussi à la fin d’une interjection.
Ex : Quelle farce !
Comme il est joli, votre chien !
Oh ! Ah ! Hélas ! Fichtre !
4- Les points de suspension (…)
Ils sont au nombre de trois et marquent un silence, une hésitation ou une interruption
de parole.
Ex : Je n’y attachais aucune importance … Non …Je pense que j’avais honte de ce que
représentait le fait d’être noir par rapport au fait d’être blanc.
– Monsieur le Directeur, je voudrais …
– Je sais ce que tu veux me dire.
Remarque : les signes de ponctuation précités terminent généralement les phrases. Ils sont
appelés les ponctuations fortes.
5- La virgule (,)
La virgule sépare à l’intérieur d’une phrase deux mots, deux groupes de mots ou deux
propositions de même fonction grammaticale.
Ex : Demain matin, au premier chant du coq, les voyageurs commenceront leurs préparatifs
pour le départ.
Ses yeux étaient noirs, brillants, pleins de feu.
6- Le point-virgule (;)
Il marque une pause plus importante que la virgule et sépare deux propositions.
Ex : La mère se lève sur ses ailes ; le petit le regarde attentivement et se soulève un peu aussi.
7- Les deux points (:)
Ils annoncent une énumération, une explication, une citation et précèdent le plus souvent les
guillemets.
Ex : Il déballa les provisions : des œufs, du pain, de la salade.
Elle n’a qu’un désir : se promener sur la plage.
Molière déclarait dans L’avare : « Qui se sent morveux, qu’il se mouche. »
8- Les guillemets (« »)
Ils encadrent les propos tels que prononcés par un auteur ou par une personne quelconque.
Ex : « On n’a rien sans peine », affirme Alain.
9- Les parenthèses ( )
Elles servent à isoler une idée au sein d’une phrase. Elles encadrent, dans la phrase, une
explication, un commentaire, etc.
Ex : Terminator (comme on le surnomme) a rendu la vie difficile à son adversaire lors du
combat.
10- Le trait d’union (-)
- Le trait d’union sert à couper un mot à la fin de la ligne, faute de place.
- Il s’utilise quand on associe les particules ci et là à certains mots.
Ex : ci-contre, celle-ci, celui-là, là-bas, là-haut, etc.
- Des noms et certains adjectifs composés renferment des traits d’union.
Ex : coffre-fort, bleu-ciel
- Le trait d’union s’utilise devant même précédé d’un pronom personnel.
Ex : moi-même, toi-même, lui-même, nous-mêmes, etc.
- Il s’emploie quand il y a inversion du sujet ou lorsque le pronom personnel suit directement
le verbe.
Ex : Suis-je moi aussi un héritier ?
Dis-lui ce que tu penses de la situation.
- Pour associer les petits mots suivants à d’autres mots, on utilise les traits d’union : avant,
arrière, contre, demi, extra, mi, semi, ultra, etc.
Ex : demi-obscurité, arrière-garde, extra-terrestre, contre-attaque, mi-temps, etc.
- Dans les adjectifs numéraux cardinaux au-dessous de cent, le trait d’union s’emploie.
Ex : dix-huit, quatre-vingts.
- Dans quelques-uns, quelques-unes, etc.
11- Le tiret (–)
Le tiret annonce un changement d’interlocuteur. Il est plus long que le trait d’union.
Ex : – Quand pensez-vous venir ?
– Pas avant le printemps prochain, à la belle saison.
Les tirets, dans certains cas, peuvent encadrer une explication ou une remarque dans une
phrase comme les parenthèses.
Ex : Il faut savoir – et beaucoup l’ignorent – que ce danger est réel.
SEANCE 2
Introduction
Selon les situations de communication (les circonstances, le destinataire ou l’objectif
poursuivi), notre manière de s’exprimer varie. Ces variations de langage, selon les usages,
permettent de déterminer trois registres de langue : familier, courant et soutenu. Chaque
registre de langue se caractérise par des traits particuliers de prononciation, de vocabulaire, de
grammaire.
1- Le registre familier
Il s’emploie principalement à l’oral entre des personnes qui ne veulent pas marquer de
distance particulière entre elles. Les règles de grammaire n’y sont pas toujours respectées, en
particulier dans les tournures interrogatives (absence d’inversion : Tu seras là demain ?) et
négatives (absence de ne : je sais pas. T’arrête pas devant moi). De plus, il est à remarquer
dans ce registre l’emploi de "on" à la place de "nous", la fréquence des répétitions, l’emploi
systématique de mots de liaison du genre "alors" entre chaque phrase. Dans ce registre, la
phrase est souvent segmentée, les néologismes sont fréquents, le vocabulaire abonde en
interjections, expressions imagées, plaisanteries, voire en expressions argotiques. Les temps
qui y sont les plus utilisés sont le présent, le futur et le passé composé de l’indicatif.
NB : Le registre familier est un grand ensemble qui peut être scindé en registre populaire et en
registre dit vulgaire ou argotique. Les deux ont les caractéristiques susmentionnées, mais à la
différence du registre populaire, le registre vulgaire utilise davantage de locutions argotiques
ou des grossièretés qui font que le langage tenu tend parfois à ressembler pour les non-initiés
à un véritable code dont le sens est difficilement accessible.
2- Le registre courant
Le registre courant est le langage ordinaire de l’expression écrite, celui de la
conversation ou de la correspondance entre deux personnes qui ne se connaissent pas
personnellement, celui des journalistes et des publicitaires. C’est également le registre de
l’enseignement et d’une partie des auteurs de prose (romans, nouvelles…). Dans ce registre,
les règles de grammaire sont généralement employées de façon régulière, mais sans
recherche. Les temps verbaux utilisés sont le présent, l’imparfait, le futur et le passé composé
qui tend à remplacer le passé simple. De même, on évite l’emploi du subjonctif imparfait et
du plus-que-parfait.
3- Le registre soutenu
Ce registre est celui qu’emploient en littérature de nombreux textes poétiques, mais
aussi la narration en prose la plus recherchée, ainsi que certains textes scientifiques,
philosophiques ou religieux. Dans la vie quotidienne, ce registre tend à disparaître, excepté
dans certaines circonstances comme les discours solennels de commémoration ou les discours
politiques. Dans ce registre, les règles de grammaire sont toujours respectées avec grand soin
et parfois avec un peu de préciosité. Le respect de la concordance de temps et l’emploi du
passé simple, de l’imparfait du subjonctif sont de mise. Le vocabulaire, choisi avec soin,
emploi des termes recherchés, précis (parfois techniques), s’intégrant dans des tournures peu
courantes (métaphores, métonymies…) et des phrases complexes, rythmées et équilibrées.
SEANCE 3
LES TYPES DE TEXTES
Introduction
Les types de textes sont des modèles de textes qui présentent une organisation
constante. Ils renvoient à différents actes de communication tels que décrire, raconter,
renseigner, informer, expliquer, convaincre, ordonner, faire agir. Leur connaissance oriente
la lecture en créant chez le lecteur un « horizon d’attente » qui lui permet d’anticiper sur la
suite. Cette connaissance des types de textes permet aussi à celui qui écrit de disposer d’un
schéma de fonctionnement préétabli.
Il est cependant à souligner qu’il est rare de trouver des textes qui appartiennent
intégralement à l’un ou à l’autre des types. Le plus souvent se mêlent dans un même texte
plusieurs types. Autrement dit, dans un même texte, l’auteur peut passer d’un type à un autre.
I. Le texte descriptif
Le texte descriptif représente les choses par des mots. Il vise à produire une
impression analogue à celle que donne le peintre au moyen des couleurs en permettant au
lecteur de se représenter l’aspect d’un objet, d’un lieu, d’une personne…
Dans un texte, la description joue un rôle particulier :
- elle donne des renseignements utiles. En informant le lecteur de la situation et de l’aspect
d’un objet, d’un lieu, d’une personne, la description offre des repères qui servent à mieux
comprendre le texte ou à diriger une action s’il s’agit d’un mode d’emploi.
- Elle peut suggérer une idée ou un rapprochement avec une autre réalité. Elle fonctionne
alors comme une métaphore.
- La description peut aussi avoir une volonté esthétique. Un tableau, un portrait
particulièrement beaux transmettent au lecteur un sentiment de beauté qui s’ajoute au
caractère utile de la description en procurant un plaisir et une émotion esthétique.
Les outils de la description sont principalement les mots et expressions fournissant une
indication d’ordre spatial comme certaines prépositions et locutions prépositives (sur, au-
dessus, près de, à proximité de), les adverbes de lieu (là) et les compléments de lieu ; les
adjectifs qualificatifs exprimant les sensations visuelles, auditives, olfactives, tactiles,
gustatives que le descripteur veut faire partager au lecteur ou marquant les jugements de
valeur de celui-ci (délicieuse, gracieuse). Le champ lexical c’est-à-dire le vocabulaire relatif à
un même domaine détaille les impressions et constitue aussi un outil de la description. Enfin
dans une description, l’auteur peut utiliser des images (comparaison ou métaphore) pour
suggérer une impression.
SEANCE N° 4
EMPLOI DU DISCOURS DIRECT, INDIRECT, INDIRECT LIBRE
Objectif : Distinguer et utiliser convenablement les différentes formes de discours.
Observation
1- Il m’avait dit : « Je ne peux pas jouer aux cartes avec toi, car j’ai un travail à faire. »
2- « Je ne peux pas jouer aux cartes avec toi, car j’ai un travail à faire », m’avait-il dit.
3- Il m’avait dit qu’il ne pouvait pas jouer aux cartes avec moi, car il avait un travail à faire.
4- Il ne pouvait pas jouer aux cartes avec moi, car il avait un travail à faire.
I- Remarques
Les quatre phrases expriment la même idée mais elles n’appartiennent pas au même
discours.
- La 1ère et la deuxième phrase rapportent textuellement les paroles du locuteur ; paroles qui
sont entre guillemets. Il s’agit du discours ou du style direct.
- Dans la 3eme phrase, les paroles du locuteur sont rapportées par l’intermédiaire d’un
narrateur. Dans cette phrase, on ne remarque plus les guillemets. A leur place, on note la
conjonction "que". Cette phrase est du discours ou du style indirect.
- La 4e phrase ressemble à la 3e. Mais la différence entre les deux est que dans la 4e phrase le
verbe déclaratif (dire) et la conjonction "que" sont inexistants. Il s’agit du discours ou du style
indirect libre.
Un autre exemple
DD : Elle pensa : « Cette rue sombre me donne des frissons. »
DI : Elle pensa que cette rue sombre lui donnait des frissons.
DIL : Elle pensa : cette rue sombre lui donnait des frissons.
3- Modification du mode
Le passage du discours direct au discours indirect n’entraîne pas le changement de
mode sauf s’il s’agit de l’impératif qui devient l’infinitif.
Ex : DD : « Sors de la salle », demande le professeur à l’étudiant.
DI : Le professeur demande à l’étudiant de sortir de la salle.
Exemple
DD- Kouma affirma : « J’ai rencontré un groupe de personnes armées de machettes. »
DI- Kouma affirma qu’il avait rencontré un groupe de personnes armées de machettes.
DIL- Kouma marchait dans la rue, très inquiet : il avait rencontré un groupe de personnes
armées de machettes.
SEANCE N° 5
L’ACCORD DU PARTICIPE PASSE
Objectif : Accorder convenablement les mots variables à l’instar du participe passé
NB : Certains participes passés comme approuvé, attendu, ci-inclus, ci-joint, excepté, non
compris, ouï, passé, supposé, vu, y compris, employés seuls ou placés devant le nom, jouent le
rôle de prépositions et restent invariables.
Ex : Vu les difficultés, nous y renonçons.
III- Le participe passé employé avec l’auxiliaire être ou un verbe analogue (sembler,
demeurer, avoir l’air, paraître, devenir, etc.)
Ce participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.
Ex : Les voitures étaient arrivées avec du retard.
Les cultivateurs semblent exténués.
Cette maison paraît abandonnée.
Le coupable de ce meurtre sera puni sévèrement.
L’herbe a été piétinée par les passants.
Ils sont allés à la réception de leur tante.
Elle fut partie sans hésiter.
Les flocons sont produits par évaporation.
d- Le participe passé des verbes impersonnels et des verbes employés comme semi-
auxiliaires
Ce participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir est toujours invariable.
Ex : Les efforts qu’il a fallu pour se faire entendre sont énormes.
Les fleurs qu’ils ont pu cueillir sont jolies.
La chaleur qu’il a fait cette nuit l’a rendu malade.
Quelle sécheresse il y a eu cette année !
Voici toutes les cassettes que j’ai pu trouver.
SEANCE N° 6
EMPLOIS ET VALEURS DES MODES ET DES TEMPS
Objectif : Employer correctement les modes et les temps
Introduction
On distingue 6 modes qui sont : l’indicatif, le conditionnel, le subjonctif, l’impératif,
l’infinitif et le participe. Chaque mode comporte des temps avec des valeurs différentes.
I- Le mode indicatif
L’indicatif est un mode qui permet de constater ou d’énoncer ce qui est, a été ou sera. Il
marque une action réalisée, qui se réalise ou qui se réalisera. Il est donc le mode de la
certitude. Ce mode renferme 8 temps dont quatre temps simples (présent, imparfait, futur
simple et passé simple) et quatre temps composés (passé composé, plus-que-parfait, futur
antérieur et passé antérieur). Chaque temps de ce mode a ses valeurs particulières.
1- Le présent
Il exprime :
une action en train de s’accomplir au moment où l’on parle : présent instantané (Ex :
Je vois, de ma fenêtre, la pluie qui tombe dans la rue/ J’entends les cris des oiseaux.)
une action qui se répète. On parle de présent d’habitude (Ex : Tous les matins, je me
lève à cinq heures/ J’arrose mes fleurs chaque soir.)
une idée générale valable de tout temps. On parle de présent de vérité générale (Ex :
Qui aime bien, châtie bien/ Tout ce qui brille n’est pas or/ La terre est ronde ; elle
tourne autour du soleil.)
un futur proche (Ex : Il arrive dans un instant/ Je reviens tout à l’heure.)
un passé récent (Ex : Il vient de sortir de la salle.)
une action passée que l’on veut rendre plus vivante : présent de narration (Ex : Il se
promenait tranquillement sur la route, soudain survient une voiture.)
2- L’imparfait
L’imparfait exprime :
une action passée qui continue de se développer. C’est un passé qui dure (Ex : Depuis
ce matin il pleuvait.)
un fait habituel dans le passé : imparfait de répétition ou d’habitude (Ex : Autrefois, je
me levais chaque matin à cinq heures.)
une action passée qui se produit en même temps qu’une autre exprimée au passé
simple : imparfait de simultanéité (Ex : Il dormait encore profondément quand
sonnèrent huit heures.)
la condition (hypothèse) dans une subordonnée introduite par « si » et associée à une
principale au conditionnel (Ex : Si j’étais riche, je m’achèterais une belle voiture.)
L’imparfait peut aussi décrire une personne ou une chose dans le passé : imparfait de
description (Ex : Il neigeait, les flocons tourbillonnaient, la neige recouvrait les
chemins, la campagne restait silencieuse.)
3- Le passé simple
Il exprime :
une action achevée qui s’est produite à un moment bien déterminé du passé (Ex : Il
mourut en 1977/ En ce moment-là, le tonnerre gronda)
des actions passées qui se succèdent dans l’ordre chronologique (Ex : Le chien s’arrêta
un moment, flaira le vent, longea le ruisseau, chercha un gué. Il trouva un passage et
s’y engagea/ Le loup se jeta sur la petite chèvre et la mangea/ Il s’arrêta, tourna un
instant sur lui-même, observa bien l’endroit avant de continuer son chemin.)
4- Le futur simple
Le futur simple exprime :
l’avenir (Ex : Nous irons ce soir à la pêche.)
un ordre : futur de commandement (Ex : Tu me feras ce travail avant midi.)
une affirmation atténuée : futur de politesse (Ex : Je vous prierai de me laisser
tranquille / Je vous demanderai de me laisser poursuivre mon exposé.)
5- Le passé composé
Le passé composé traduit :
une action passée dont les résultats se prolongent jusqu’au moment où l’on parle (Ex :
Ils ont débuté le cours il y a un instant / Il a commencé sa leçon de grammaire.)
une action présente au moment où elle va tomber dans le passé (Ex : Ils ont raté
l’avion qui vient de décoller.)
6- Le plus-que-parfait
Il indique souvent qu’un fait a eu lieu avant un autre fait passé (Ex : Dès qu’il l’avait
aperçu, il le saluait/ J’étais déjà sorti lorsqu’il arriva.). Il peut marquer tout simplement une
action achevée (Ex : Nous avions travaillé tout le jour dans notre champ.)
7- Le passé antérieur :
Comme le plus-que-parfait, le passé antérieur indique qu’une action est antérieure à une autre
action passée (Ex : Dès qu’il l’eut aperçu, il le salua.)
NB : Contrairement au plus-que-parfait, le passé antérieur s’emploie rarement dans les
propositions principales ou indépendantes. Employé dans ces propositions, le passé antérieur
marque le prompt achèvement de l’action (Ex : Le touriste eut vite atteint le sommet.)
8- Le futur antérieur
Le futur antérieur marque d’ordinaire un fait antérieur à un autre dans le futur (Ex : Il
jouera quand il aura terminé son devoir.). Il peut indiquer un fait qui sera accompli dans le
futur (Ex : Dans une demi-heure, je serai parti.). Il peut marquer aussi la supposition ou la
probabilité (Ex : Il n’est pas arrivé, il aura manqué le train.
V- Le mode infinitif
* L’infinitif a souvent la valeur du nom puisqu’il peut remplir toutes ses fonctions (Ex :
L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir/ Travailler est un devoir/ Jouer n’est pas
chose facile/ Ces étudiants apprennent sérieusement pour réussir.)
* Il devient un nom lorsqu’on lui adjoint un article (Ex : Nous prendrons le déjeuner à douze
heures et demie.)
* L’infinitif peut avoir la valeur d’un verbe dans les propositions indépendantes :
- pour commander : infinitif de commandement (Ex : Agiter avant usage/ Prendre un
comprimé matin et soir/ Tenir le médicament au frais durant soixante-douze heures avant son
usage.)
- pour interroger : infinitif d’interrogation (Ex : Que dire de la situation actuelle ? Que faire
pour éviter ce piège ?)
- pour s’exclamer : infinitif d’exclamation (Ex : Te mesurer à moi ! Moi, le faire roi !). *
L’infinitif a la valeur d’un verbe dans les subordonnées infinitives aussi (Ex : L’enfant voit
des éclairs briller/ Nous entendions chanter la chorale de l’église.)
NB : Deux temps sont à distinguer dans le mode infinitif : le présent et le passé.
SEANCE N° 7
LES MẺTHODES DE PRISE DE NOTES ET DE DOCUMENTATION
Objectif : Faire ressortir l’essentiel d’un texte oral ou écrit et produire un exposé avec.
Introduction
Il existe des stratégies de lecture qui permettent de choisir parmi une pile de livres, de
documents, ceux qui correspondent à un sujet ou à une question
de recherche, ensuite de sélectionner des informations précises et utiles au but que l’on s’est
fixé. Pour ce faire, l’on peut se référer aux différentes sortes de lectures, à savoir la lecture
survol, repérage (écrémage) et approfondie.
I- La lecture survol
La lecture survol est une lecture d’exploration qui permet de :
– déceler le contenu d’un livre, d’un texte sans le lire de A à Z
– s’y orienter afin de déterminer les passages correspondants aux objectifs. Comment
explorer ?
Examinez le titre,
Lisez les indications portées sur la page titre et les deux pages de couverture (le
nom de l’auteur, le nom de la collection à laquelle appartient le livre, le sujet, le
projet de l’auteur.
Vérifiez la date
Parcourez l’avant-propos (introduction ou avertissement rédigé par l’auteur) et la
préface (rédigée par une autre personne).
Parcourez le dernier chapitre (vous aurez un aperçu plus complet du contenu du
document). Dans une revue scientifique, le résumé (ou abstract) précédant l’article,
joue ce rôle.
Parcourez la conclusion (ou l’épilogue). L’auteur y fait le point.
Consultez les guides inclus dans les ouvrages (sommaire, table des matières, index
et bibliographie sont de véritables clés des livres. Ils vous orientent et vous évitent
de chercher au hasard.)
Exemple
Plan Idées forces Idées complémentaires
Notez les différents Notez les points clés, les Notez les informations
thèmes abordés ou le argumentations secondaires qui illustrent
plan détaillé principales les points clés : anecdote,
chiffres, nom, date…
SEANCE N° 8
LES COMPTES RENDUS
Objectif : Bien rédiger les comptes rendus.
b- Le rapport
C’est un compte rendu auquel s’ajoutent les réflexions personnelles du destinateur.
Dans un rapport, on distingue deux parties essentielles : une première partie dans laquelle le
rédacteur présente les faits comme dans un compte rendu simple et une seconde partie
réservée à ses propositions. Dans cette deuxième partie, on peut rencontrer des phrases telles
que :
- Nous estimons qu’il serait bon…
- A mon avis, il conviendrait de…
- Il serait souhaitable que…
NB : Le rapport peut être sous la forme d’une lettre qu’on envoie à un supérieur pour lui
rendre compte d’un événement tout en y ajoutant des propositions personnelles.
SEANCE N° 9
LES COMPTES RENDUS (suite et fin)
Objectif : Bien rédiger les comptes rendus (procès-verbal, rapport)
SEANCE N° 10
LA LETTRE DE DEMANDE D’EMPLOI ET LE CURRICULUM VITAE (CV)
Objectif : Bien rédiger les lettres administratives et le curriculum vitae.
SEANCE N° 11
LES FIGURES DE STYLE
Objectif : Identifier et utiliser convenablement les figures de style
Introduction
Une figure de style est un procédé de langage destiné à rendre la pensée plus frappante.
Elle s’inscrit dans le domaine de l’énonciation et représente un effort de pensée et de
formulation visant à séduire, à convaincre, à impressionner, à émouvoir ou à transmettre une
façon de voir. Une figure de style ou de rhétorique modifie, en effet, le langage ordinaire pour
le rendre plus expressif. Aussi faut-il signaler que chaque auteur ou chaque locuteur qui utilise
les figures de style cherche à produire ou à obtenir un effet particulier. Leur identification et la
recherche de leurs effets produits font donc partie des préalables à la compréhension d’un
texte.
On distingue le plus souvent les figures d’analogie, de substitution, de répétition,
d’amplification, d’opposition, d’atténuation et de construction.
2- La métaphore
La métaphore est un transfert de signification (sens propre) à une autre signification
(sens figuré) qui ne convient qu’en vertu d’une comparaison qui est dans l’esprit. Elle est un
rapprochement implicite qui est fait entre deux mots ou deux idées afin de suggérer une réalité
nouvelle ou de faire surgir une image. A la différence de la comparaison, elle est caractérisée
par l’ellipse de l’outil de comparaison. Le mot comparé est ainsi mis en relation immédiate
avec le comparant. Il appartient alors au lecteur de retrouver les analogies qui ont permis le
rapprochement (couleur, forme, apparence, activité, caractéristiques).
Exemples
- Cet homme est un renard. (Pour dire que l’homme en question est rusé)
- « Cette faucille d’or dans le champ des étoiles », (Hugo)
C’est le rapprochement entre la forme de la faucille, sa couleur et l’indication du lieu (le ciel),
grâce au mot "étoiles" qui permet d’identifier la lune.
- « Votre âme est un paysage choisi », (Verlaine)
- Cet homme a eu une vie orageuse. (vie tumultueuse, agitée, troublée).
NB : La métaphore peut même exister en l’absence du comparé (on dit alors métaphore in
absentia). Ex : dans la phrase "Une étoile brille derrière une vitre", seul le comparant (étoile)
est exprimé.
- On parle de métaphore filée quand il y a une suite de métaphores sur le même thème.
Dans ce cas, on notera plusieurs métaphores qui se suivent dans une phrase, dans un passage
de texte ou dans le texte entier. Il est question alors d’un tableau métaphorique où, à
l’intérieur d’une analogie globale, des éléments se correspondent par ressemblance
explicitement ou implicitement.
Ex : « La parole est un fruit dont l’écorce s’appelle bavardage, la chair, éloquence et le noyau,
bon sens. », Ahmadou Hampaté Bâ.
Comparés Comparants
Parole Fruit
Bavardage Ecorce
Eloquence Chair
Bon sens Noyau
3- L’allégorie
L’allégorie est une description, un récit qui, pour exprimer une idée générale ou
abstraite, recourt à une suite de métaphores. Elle est une représentation imagée (par des
éléments descriptifs ou narratifs) des divers aspects d’une idée qu’elle rend moins abstraite.
Ex : « Le brave laboureur fait ses sillons et règle la page où s’écriront les poèmes de blé. »,
Victor Hugo, Les contemplations.
Dans cet énoncé, le tableau métaphorique repose sur une ressemblance créée entre
l’activité champêtre et l’activité littéraire. C’est cette simple ressemblance que les autres
métaphores de la phrase précisent ou expliquent.
Comparés Comparants
Page Champ
Lignes Sillons
Poèmes Blé
poète laboureur
4- La catachrèse
C’est une figure qui consiste à employer un mot par métaphore pour désigner un objet
pour lequel la langue n’offre pas de terme propre. Par la catachrèse, on étend la signification
d’un mot au-delà de son sens propre.
Exemples : "les bras d’un fauteuil", "les ailes d’un avion", "les pieds d’une table".
5- La personnification
C’est une sorte de métaphore qui consiste à attribuer des capacités et des caractéristiques
humaines à des animaux ou à des choses.
Exemples
- « L’océan sonore palpite sous l’œil de la lune en deuil », (Paul Verlaine)
- « Et la nature amoureuse dormait dans les grands bois sourds », (Victor Hugo)
- « Les arbres sur ma route fuyaient », (G. de Nerval)
- Les fables de La Fontaine
4- L’antonomase
Elle consiste à employer un nom propre pour désigner une catégorie commune
d’individu.
Exemples
- Un Harpagon = un avare
- Un Don Juan = un grand séducteur, un coureur de jupon
- Un Crésus = un homme extrêmement fortuné
- Un Tartuffe = un hypocrite
- Une Pénélope = une épouse patiente et fidèle
SEANCE N° 12
LES FIGURES DE STYLE (Suite et fin)
Objectif : Identifier et utiliser convenablement les figures de style
3- Le refrain - le leitmotiv
Figures de style voisines qui consistent à répéter surtout en début de strophe un ou
plusieurs mots dont la teneur éclaire largement le texte poétique.
Ex : "Onguent" d’Hector Poulet.
« Même si parfois
Tu vois
Dans le jardin de ton cœur
La liane-poison
Prendre le pas
Sur la liane douce
Même si parfois
Tes yeux s’ouvrent
Sur tout un bois de mancenilliers2
Qui envahit le rivage
De ta vie
Même si parfois
Tu as la bouche amère
D’avoir mangé sans répit
Ton âme en salade
Même si parfois
Tes larmes coulent
Comme l’eau dans le café clair du matin
(…) »
Hector Poulet, Paroles en l’air.
NB : La répétition de « Même si parfois » constitue le refrain ou le leitmotiv.
4- L’anadiplose
C’est un procédé de répétition et d’enchaînement par lequel on reprend au début d’une
proposition un mot présent dans la proposition précédente. La concaténation (l’enchaînement)
est parfaite quand le mot rebondit sur lui-même, occupant la dernière, puis la première
position.
Exemples
- « Le sang de ta sueur
La sueur de ton travail
Le travail de l’esclavage
L’esclavage de tes enfants… »
David Diop, Coups de pilon.
- « Le néant a produit le vide, le vide a produit le soufflet et le soufflet a produit le soufflé. »,
Paul Claudel, Le soulier de satin.
5- L’antanaclase
Une antanaclase est la reprise d’un même mot avec un sens différent.
Ex : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. » (Blaise Pascal, Pensées)
6- La gradation
Elle forme une sorte d’escalier montant ou descendant d’idées. Elle ordonne les termes
d’un énoncé selon une progression croissante ou décroissante. On distingue :
-La gradation ascendante
Exemples
- « Va, cours, vole et nous venge. », (Corneille, Le Cid)
- « Va, néglige mes pleurs, cours, et te précipite,
Au-delà de la mort que les dieux m’ont prédite. » (Corneille)
- « Je me meurs, je suis mort, je suis enterré », (Molière).
-la gradation descendante
Ex : Il hurla, cria, gémit et râla avant de mourir.
7- L’hyperbole
C’est une figure de style qui consiste à employer des expressions exagérées pour frapper
l’esprit. Elle est la figure de l’excessif, du démesuré, de l’énorme, ou de l’infiniment petit.
Elle souligne ou crée une exagération qui vise à susciter des sentiments extrêmes.
Exemples
- Christine verse des torrents de larmes parce qu’elle a perdu son père.
- Jacques a tellement soif qu’il a bu toute la mer.
- Je suis mort de fatigue.
8- L’apophonie
Elle consiste à passer d’un mot ou d’un ensemble de syllabes à un autre, entre lesquels il
n’existe qu’une différence phonétique minimale.
Exemples
- Cet homme a des réactions passionnées et passionnelles.
- Le jugement d’aujourd’hui est partial et partiel.
9- Le pléonasme
C’est l’emploi de mots ou d’expressions superflus, mais destinés à renforcer l’idée ou
qui ne font qu’ajouter, par une répétition fautive, à ce qui vient d’être exprimé.
Exemples
- Je l’ai vu de mes yeux.
- Il descend en bas.
10- La tautologie
C’est une définition répétitive fondée sur le principe d’identité.
Exemples
- « Un sou est un sou, un ordre est un ordre, Dieu est Dieu, nom de Dieu. », (Maurice Clavel).
- Un chien est un chien.
11- L’allitération
C’est une répétition de consonnes intérieures ou initiales dans une suite de mots
rapprochés afin d’accorder l’expression avec la pensée et le sentiment.
Ex : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes. », (Racine, Andromaque).
12- L’assonance
C’est une répétition de voyelles intérieures ou initiales dans une suite de mots
rapprochés. Cette homophonie de voyelles a une fonction identique à celle de l’allitération.
Exemples
- « Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ? »
P. Verlaine, Romances sans paroles, 1874.
- « Peuple que l’on traîne
Traine, promène et déchaîne à travers les théâtres électoraux. »
David Diop, Coups de pilon.
13- L’accumulation
Elle consiste à ajouter des termes de même nature et de même fonction. Contrairement à
l’énumération, qui a une fin et se présente comme une suite finie, l’accumulation semble
pouvoir se poursuivre indéfiniment. Par l’accumulation, on fait succéder plusieurs termes soit
pour approfondir la pensée, soit pour l’enrichir ou l’agrandir.
Exemples
- « C’est dans ce moment-là qu’un cri échappe à la poitrine d’un jeune homme, à ses
entrailles, à son cœur, à son âme, un cri de pitié, un cri d’angoisse, un cri d’horreur, un cri
d’humanité », (Hugo). Cet exemple comporte deux accumulations.
- « Oui, j’ai tout quitté pour vous ; j’ai voulu sacrifier patrie, épouse, honneur… », (Mérimée).
14- La paronomase
Elle consiste à employer côte à côte des mots dont le sens est différent, mais le son à peu
près semblable. La paronomase utilise des paronymes (des mots qui se ressemblent par leurs
sons).
Exemples
- « La mère de l’amour eut la mer pour berceau. », (Marbeuf).
- « Vouloir, c’est pouvoir »
- « Ménage ton manège. », (M. Jacob)
- « Qui vole un œuf vole un bœuf. »
2- L’oxymoron ou l’oxymore
C’est une forme d’antithèse ludique et paradoxale qui soude en une expression ramassée
deux sens théoriquement incompatibles. L’oxymore crée la surprise et remet en question les
visions du monde habituelles.
Exemples
- Les expressions suivantes constituent des oxymores : un mort-vivant, « leurs froides
chaleurs » (Du Bellay), « l’humide étincelle » (Verlaine), « Pâleur éblouissante » (Flaubert),
un savant ignorant ; un mystificateur mystifié, « un prêtre incrédule » (Balzac, L’illustre
Gaudissart).
- « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles », (Corneille)
- « Je la comparerais à un soleil noir, si l’on pouvait concevoir un astre noir versant la lumière
et le bonheur », (Baudelaire).
- « Je sais que c’est la coutume/ D’adorer ces nains géants », (Victor Hugo).
3- L’antiphrase ou l’ironie
C’est une figure de style qui consiste à dire le contraire de ce qu’on veut faire entendre.
Dans l’antiphrase, on fait semblant de louer ce qu’on veut blâmer afin de tourner en dérision
(railler, moquer).
Exemples
- Dire d’un escroc : "Admirez ce génie de la finance".
- C’est de bon goût ! (= c’est tout à fait déplacé)
- C’est le plus beau jour de ma vie. (Pour évoquer au contraire un jour affreux)
- « C’est du joli » ou « c’est du propre » pour caractériser une action condamnable, une
sottise.
NB : Lorsque l’ironie est agressive et directement dénonciatrice, on parle de diasyrme.
Ex : « Bon appétit, Messieurs, ô ministres intègres, serviteurs dévoués qui pillez la maison ! »,
(Victor Hugo, Ruy Blas).
4- Le chiasme
Le chiasme est une figure complexe qui repose sur une organisation de la phrase dans
laquelle deux éléments opposés entrent dans une construction inversée.
Exemples
- « Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens/ Mais dans l’œil du vieillard on voit de
la lumière. », Victor Hugo, La légende des siècles. (A partir de deux éléments opposés (ici
jeunes gens et vieillard), le chiasme établit un parallélisme dans lequel les quatre éléments en
jeu sont croisés.
- « La neige fait au nord ce qu’au sud fait le sable. » Victor Hugo
NB : Dans le chiasme, les termes sont souvent disposés de manière croisée, suivant le schéma
AB/BA.
Ex : Indomptable taureau, dragon impétueux (Racine)
adjectif A nom B nom B adjectif A
2- L’euphémisme
C’est un procédé qui consiste à émousser le caractère désagréable d’un jugement. Il est
une façon de présenter une réalité brutale ou blessante en atténuant son expression pour éviter
de choquer.
Exemples
- "Il a vécu" ou "il a rendu le dernier soupir" (pour dire "Il est mort").
- Portez-vous bien (au lieu de "Je vous abandonne").
- Je vous en donnerai davantage une autre fois (au lieu de "Je ne veux pas vous en donner
davantage).
- Utiliser le mot "malentendants" pour désigner "les personnes sourdes".
- "Un demandeur d’emploi" à la place d’un chômeur, "un pays en voie de développement", ou
"émergeant", à la place d’un pays sous-développé.