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PLAN DU COURS

CHAPITRE I : CONNAISSANCE EN LANGUE

Leçon 1 : Les registres de langue


Leçon 2 : La ponctuation
Leçon 3 : Les facteurs de la communication
Leçon 4 : Les connecteurs logiques

CHAPITRE II : TECHNIQUES D’EXPRESSION ECRITE

Leçon 1: Le résumé de texte


Evaluation / Compte rendu du devoir

Leçon 2: La discussion.
Evaluation / Compte rendu du devoir

CHAPITRE III : ECRITS PROFESSIONNELS

Leçon 1 : Le Curriculum Vitae (CV)


Leçon 2 : La lettre de motivation
Leçon 3 : La prise de note

CHAPITRE IV: TECHNIQUES D’EXPRESSION ORALE

L’exposé oral
Présentation des thèmes d’exposés

CHAPITRE I : CONNAISSANCE EN LANGUE


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LEÇON 1 : LES REGISTRES DE LANGUE

Tous les utilisateurs d’une même langue, ne communiquent pas de la même


façon. La langue fournit plusieurs registres qui permettent d’exprimer
différemment des contenus semblables. En d’autres termes, la langue comporte
plusieurs registres qui permettent à un même utilisateur ou a des utilisateurs
différents, d’exprimer le même message de manière différente. On distingue
différents registres de langue qui sont :
- Le registre vulgaire « Hé Konan ! »
- Le registre familier « Allez ! Amène-toi ! »
- Le registre courant « Viens, s’il te plaît ! »
- Le registre soutenu « Venez je vous en prie ! »
Les quatre niveaux d’expressions se rencontreront dans des contextes culturels
différents. Le registre de langue, peut aussi varier chez le même individu selon
les situations dans lesquelles il se trouve. Par exemple, un jeune s’exprimera
différemment devant un adulte qu’il ne connait pas, devant un camarade de
classe, dans une conversation personnelle, face à un publique, etc. En résumé,
l’utilisation de tel ou tel registre de langue dépend :
- Du contexte socio culturel
- De l’âge des interlocuteurs et des liens qui les unissent
- Du but que l’on fixe à la communication
Exemple :
- Géniale, ta baraque ! (registre vulgaire)
- T’as une belle maison ! (registre familier)
- Tu as une belle maison ! (registre courant)
- Tu as une fort belle demeure ! (registre soutenu)
Bien que parlant la même langue, nous n’avons par tous la même manière de
nous exprimer.
 Le registre de langue peut varier d’un utilisateur à un autre. Cette
variation s’effectue en fonction du contexte social, culturel et
professionnel.
- Le registre de langue peut également varier chez le même individu. Une
même personne modulera son registre en fonction des situations et des
interlocuteurs auxquelles elle s’adresse. On s’exprimera en effet, de façon
différente selon que l’on s’adresse à un membre de sa famille, à un ami, à
un supérieur hiérarchique, à un auditoire, etc.

I- Reconnaissance et maniement des registres de langue

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On reconnait, les différents registres de langue à certaines marques
linguistiques qui les caractérisent. Ces distinctions peuvent porter sur :
- La phonétique : la façon dont est prononcé l’énoncé.
Exemple : T’as d’beaux cheveux !

- Le lexique : le vocabulaire employé


Exemple 1 : Rouspéter (registre familier ou vulgaire)
Protester (registre courant)
Incriminer (registre soutenu)
Exemple 2 : Une bagnole (registre familier ou vulgaire)
Un véhicule (registre courant)
Un automobile (registre soutenu)

- La morphologie : les formes grammaticales :


Le présent, le futur, l’imparfait du subjonctif (réservé au registre soutenu)

- La syntaxe : les constructions de phrases et de l’ordre des mots : La


subordination dans le registre soutenu, la phrase segmenté dans le registre
familier, la négation incomplète.
Exemple : « Moi, cette histoire, je la connais. Toi, non ? » (Registre familier)
«Moi, c’type, je l’aime pas » (registre vulgaire, familier)
« Je n’aime pas cet homme » (registre courant, soutenu)

- La stylistique : L’utilisation des effets de styles, des images, dans le


registre soutenu et dans l’argot.

II- Les effets stylistiques des registres de langue

L’utilisation des différents niveaux de langue peut être déterminée par le style
même de l’écrivain, mais elle peut être également exigée par le genre littéraire.
Par exemple, l’oraison funèbre ou le discours officiel demande un autre registre
que le récit de souvenir d’enfance ou la confidence intime. Un écrivain utilisera
différents registres de langue selon le ton qu’il veut donner aux personnages,
dans un roman, dans une pièce de théâtre, dans un dialogue de film, etc. En
effet, le langage permet à lui seul de situer socialement le personnage et même
le caractériser psychologiquement.
Les trois principaux registres de langue sont :
 Le registre familier : Il correspond à une parole spontanée. C’est celui que
l’on emploi avec ses parents, ses amis, dans des situations de
communications sans contraintes. Il emprunte beaucoup de ses
caractéristiques aux modèles orales : phrases juxtaposées plutôt que

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subordonnées, phrases sans verbes, règles de concordance des temps non
respectées, absence du « ne » dans les locutions négatives… et un
vocabulaire laissant une grande place à l’argot ou aux mots dits
« grossiers ».
 Le registre courant: C’est celui que l’on emploi à l’oral ou à l’écrit, dans
des situations de la vie quotidienne, en présence de personnes que nous
ne connaissons pas bien ou pas du tout. Il est fondé d’un point de vue
syntaxique, sur un usage correct de la langue.
Les mots sont compris du plus grand nombre de personnes.
 Le registre soutenu : Il n’est jamais spontané et demande des efforts
particuliers d’attention et de recherches pour bien parler et bien écrire. Il
est associé à des situations de communications de contraintes. Il requiert
une connaissance approfondie des ressources de la langue, tant sur le plan
de la syntaxe, (phrase complexe, règles de concordance des temps,
emplois de certains temps du subjonctif) que sur le plan du lexique
(vocabulaire recherchée, rare, littéraire, technique, terminologique, …).
Il multiplie les références littéraires, les citations, les maximes, les
proverbes, etc.

LEÇON 3 : LA PONCTUATION
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GENERALITE
La ponctuation est un système de signes non alphabétiques qui ne
correspondent pas à la conception habituelle de nos types d’écritures en principe
calqué sur les unités sonores.
Mais solidement installé dans la plupart des langues, les signes de ponctuation
fonctionnent en tant que universaux de langue. Ils contribuent à l’organisation
d’un texte écrit, ils apportent des indications prosodiques, marquent des rapports
syntaxiques et véhiculent des informations sémantiques.
Albert DOPPAGNE, dira de la ponctuation « qu’elle assure la transmission du
message et l’intelligence du texte en dépend ». Cette importance de la
ponctuation se révèle de l’anecdote du malheureux qui avait été mordu par un
chien. (On lui avait dit qu’un chien enragé refuse de s’alimenter.)
Raymond JACQUENOD, dit qu’il fit mettre l’animal en observation afin de
savoir s’il était enragé. Quelques jours plus tard, il reçu un télégramme qui le
laissa perplexe « Chien mange pas enragé stop ».
Que fallait t-il comprendre ?
« Chien mange : pas enragé » ?
« Chien mange pas ; enragé » ?

En plus des lettres de l’alphabet (ensemble des lettres servant à transcrire les
sons d’une langue), l’écriture française dispose de signes supplémentaires qui
permettent d’affirmer la transcription de l’exposé oral et qui peuvent par ailleurs
être porteur de sens. Ces signes sont indispensables car leur absence peut
dénaturer un texte au point de le rendre incompréhensible.
Si l’on considère les énoncés suivants :
« Le professeur dit : l’étudiant Koné est en retard »
« Le professeur, dit l’étudiant Koné, est en retard ».
L’on constate que ces deux phrases employant les mêmes mots mais ponctuées
différemment, changent de signification. Dans la première phrase, l’étudiant doit
se dépêcher. Dans la seconde, c’est plutôt le professeur qui doit revoir son
allure.
Cette situation a amené Raymond à affirmer que : « la ponctuation éclaire une
pensée et la logique du texte la commande, elle peut être plus que l’orthographe
indispensable à l’intelligence du texte ».
De tous les signes de ponctuation, l’on peut penser que la virgule est peut être le
signe le plus important parce que le plus délicat à employer.

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I- LA VIRGULE (,)
Le nom de la virgule, vient du diminutif latin « virga », qui signifie verge,
baguette donc bâtonnet. La virgule, est un petit signe à la forme d’une griffe qui
sert à compléter les services rendus par le point. A l’oral, elle se traduit par une
faible pause ou une pause de peu de durée.
Exemples : Elle est belle, gentille et intelligente
Le ton juste, tout est là

I-1- Les fonctions de la virgule


La virgule a deux fonctions principales. L’une de ses fonctions est du type
grammatical ; elle s’emploie pour isoler des propositions ou des éléments de
propositions. Elle sépare les termes d’une énumération.
Exemples : Il sort à 6h, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il grêle, qu’il vente.
Le père, la mère, les enfants et même les domestiques sont habillés
par le même couturier.

I-1-1- Fonctions grammaticales


Il s’agit de l’emploi de la virgule dans la structure de la phrase en tant
qu’assemblage cohérent de mots ou de propositions. Il s’agit de l’emploi de la
virgule dans l’environnement des conjonctions de coordinations.

I-1-1-1- La virgule dans les propositions indépendantes.


Ordinairement, l’on sépare les propositions indépendantes, par une ponctuation
forte comme le point virgule (;)
Exemple: Ce bateau tient mal la mer; il va vite; il flotte; mais je n’ai pas
confiance en sa stabilité.
Mais la virgule peut se placer entre les propositions indépendantes. C’est le cas
par exemple de :
- Si l’on évoque une suite d’action rapide
Exemple : Il arrivait, ouvrait son placard, endossait sa blouse, retirait ses
éprouvettes… .
- Si l’on veut produire comme des orateurs, un effet par insistance (effet
oratoire)
Exemple: Une haine vivace naquit en lui pour ses deux femmes, elle dure
encore, elle s’est incorporé sa raison d’être.

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I-1-1-2- La virgule et la proposition relative
En règle générale, l’on ne met pas une virgule entre un pronom relatif et son
antécédent.
Exemples : J’espérais que l’admiration, qui rend l’homme meilleur, les
disposerait à me restituer quelque chose.
Je connais bien l’homme qui arrive
La ville dont on parle, c’est la ville où il habite.
On ne sépare pas d’une virgule les pronoms relatifs qui et que de leurs
antécédents sauf quand la subordonnée peut être supprimée sans altérer le sens
de la phrase.
Mais pour éviter toute ambiguïté dans le rapport entre le pronom relatif et son
antécédent, quand l’antécédent et le pronom relatif sont éloignés l’un de l’autre
par un nom, que l’on pourrait prendre à tord pour l’antécédent, on met une
virgule avant le pronom relatif pour le séparer du faux antécédent.
Exemples : J’ai conduit chez le vétérinaire la chienne de mon oncle, qui s’est
cassé une côte.
Je souhaite recevoir au plus tôt votre rapport destiné à
l’administration, qui reste introuvable à ce jour.

I-1-1-3- La virgule dans la proposition d’objet


En règle générale, le terme qui introduit une proposition complément d’objet
n’est pas précédé d’une virgule.
Exemple : Je me demande combien de temps durera encore cette situation
Cependant, il arrive que la proposition complément d’objet soit annoncée par un
pronom dans la proposition principale. La proposition complément d’objet
devient alors une apposition à ce pronom et à ce titre, elle sera précédée d’une
virgule.
Exemple : Je dis ceci, que cette situation n’est pas commode.
(Ceci remplace que cette situation n’est pas commode)
Il peut arriver que la proposition subordonnée complément d’objet soit placée
avant le verbe principal. Elle est alors en apposition, donc suivie d’une virgule et
rappelée dans la proposition principale sous la forme du pronom neutre le.
Exemples : Combien de temps durera cette situation, je me le demande.
Qu’il soit honnête, je le crois.

I-1-1-4- La virgule dans la proposition circonstancielle

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En générale, la conjonction qui introduit une proposition de conséquence n’est
pas précédée d’une virgule.
Exemple : Il est si bien élevé qu’il ne manque pas de céder sa place à une
dame.
En revanche, il y a des cas ou l’adverbe (si, tant, tellement) n’est pas employé
pour modifier le sens d’un verbe, d’un adjectif ou d’un autre adverbe. Il fait
partie d’une expression indissociable, c’est-à-dire d’une locution conjonctive.
Dès lors, l’expression est précédée par la virgule.
Exemples : Il s’obstine, si bien qu’il met tout le monde contre lui.
Il travaillait jour et nuit, tant et si bien qu’il a fini par craquer.
Lorsque la proposition de conséquence est séparée par une autre proposition de
l’adverbe qui l’annonce dans la principale, elle est précédée d’une virgule.
Exemple : Il est sûr qu’il sera engagé, il n’a même pas cherché d’autre place
- Une proposition de but n’est pas précédée d’une virgule.
Exemple : Le contrôleur secoue le voyageur afin qu’il se réveille.
- Une proposition de condition à l’indicatif est précédée d’une virgule.
Exemple : Faites cette expérience, si vous y tenez.
La virgule demeure quand la proposition subordonnée précède la proposition
principale.
Exemple : S’il faut mourir, mourons.

I-1-1-5- Incises et vocatifs


L’incise est généralement encadrée par deux virgules.
Exemples : On ne dort point, dit-il, quand on a tant d’esprit.
Le rapport, en ce qui concerne l’exactitude des faits, est un modèle
du genre.
Le vocatif est quant à lui, le cas grammatical qu’on emploie pour désigner une
personne qu’on interpelle. C’est une forme d’incise, une proposition réduite à
l’intérieur de la phrase. Il doit être isolé par une virgule.
Exemple : Paul, viens ici.
Si le vocatif est placé au milieu de la phrase, il est encadré par deux virgules
comme une incise.
Exemple : Veillez agréer, monsieur, mes sincères salutations.

Remarque: "Autrement dit", et l’allocution "c’est-à-dire", sont des incises


particulières. Elle convoque une virgule avant elle, mais non après elle.
Exemples: La mairie, c’est-à-dire la maison commune.

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L’hôtel de ville, autrement dit la mairie.

I-1-1-6- La virgule et les propositions corrélatives


Les propositions corrélatives sont introduites par les expressions parallèles
comme autant…autant, tel…tel. Elles doivent être séparées par des virgules.
Exemple : Autant de conseillers, autant d’avis.
Tel père, tel fils.

I-1-1-7- La virgule dans la proposition simple


I-1-1-7-1- L’apposition et l’usage de la virgule
Dans une proposition, les mots placés en apposition sont placés entre virgule.
Exemple : Pierre, le fils de Denis, est un gentil garçon.
L’apposition peut être placée en tête de phrase pour être rejetée en fin de
proposition. L’ l’isolera dans l’un et l’autre cas.
Exemple : Cette question délicate, il l’a étudiée avant vous.
Il l’a étudiée avant vous, cette question délicate.

I-1-1-7-2- La virgule entre le verbe et son sujet


On ne sépare pas un verbe de son sujet.
Exemple : Il vient.
La règle demeure valable quand le sujet est inversé.
Exemple : Vient-il.

I-1-1-7-3- Les compléments circonstanciels et la virgule


Les compléments circonstanciels sont séparés par des virgules.
Exemple : A Turin, au début de sa crise, NIETZSCHE se précipitait sans cesse
vers son miroir.
Même s’ils sont postposés.
Exemple : NIETZSCHE se précipitait sans cesse vers son miroir, au début de sa
crise, à Turin.

I-1-1-7-4- La virgule et les adverbes


Avec les adverbes comme aussi, ainsi, qui peuvent être suivis d’une inversion,
on n’emploie pas la virgule quand on fait l’inversion.

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Exemple : Aussi comprenez-vous que je ne puisse pas vous répondre.
Et l’on emploie quand on ne la fait pas.
Exemple : Aussi, vous comprenez que je ne puisse pas vous répondre.

I-1-1-8- La virgule et les conjonctions de coordinations


I-1-1-8-1- La virgule et car
Cette conjonction qui relie généralement deux propositions appartient à la
seconde proposition. Elle n’entraîne pas par elle-même même l’emploi de la
virgule.
Exemple : Elle l’admire car il est beau.
Les exceptions ne sont qu’apparentes.

I-1-1-8-2- La virgule et donc


Cette conjonction intervient quand on exprime une conséquence. Elle est donc
suivie ou précédée d’une virgule dans certains cas.
- Si la proposition de conséquence est déjà séparée de la précédente et si la
conjonction donc ne se trouve pas en tête des propositions, il n’y a pas de
ponctuation avant donc.
Exemple : Il veut à tout prix me voir. Je pense donc qu’il viendra.
- Mais si la proposition exprimant la conséquence commence par la
conjonction donc, celle-ci doit être séparée de la première proposition au
moins par une virgule.
Exemple : Je pense, donc je suis, j’existe.

I-1-1-8-3- La virgule et et
La conjonction « et » remplace la virgule dans la proposition simple comme
dans la proposition complexe.
Exemple : J’ai reçu les étudiants et leur délégué.
Il arrive cependant que dans une suite de termes ou le dernier est introduit par et,
cette conjonction et soit précédée par une virgule.
Exemple : Nous avons vu arriver à midi le père, la mère et les bébés encore
endormis.

I-1-1-8-4- La virgule et mais


La conjonction mais s’emploie elle aussi sans virgule.
Exemple : Le peuple Ivoirien est courageux mais pas téméraire.

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La conjonction mais peut aussi se trouver suivi d’une virgule, en raison de la
présence d’une incise introduite immédiatement après elle.
Exemple : Vous êtes intelligents mais, malheureusement, paresseux.

I-1-1-8-5- La virgule et ni
Lorsque la conjonction ni s’emploie avec la locution adverbiale "ne pas" pour
unir deux parties semblables d’une proposition négative, la virgule n’a pas à être
utilisée.
Exemple : Il n’a pas de biens ni d’enfants.
Mais dans le cas de l’apposition et de la répétition (plus de deux fois) de la
conjonction ni, la virgule intervient pour séparer les propositions appositives de
la proposition principale.
Exemple : Nul ne l’a remarqué, ni le gardien, ni le chien, ni les passants.

I-1-1-8-6- La virgule et or
Cette conjonction n’entraine pas après elle l’emploi de la virgule.
Exemple : Vous m’attendiez à 13 heures or mon bus avait un retard de 2 heures.
Excluons, le cas ou la proposition est interrompue après or par une incise.
Exemple : Vous m’attendiez à 13 heures or, comme d’habitude, mon bus avait
un retard.
La conjonction or ne remplace pas une virgule, au contraire comme elle est au
commencement de la proposition elle suit toujours une ponctuation qui délimite
la proposition précédente.
Exemple : Tous les hommes sont mortels, or pierre est un homme; donc il est
mortel.

I-1-1-8-7- La virgule et ou
La conjonction ou marque l’alternative.
Quand la conjonction « ou » est employée entre deux hypothèses, dont l’une
exclut l’autre, il n’y a pas de virgule.
Exemple : Vaincre ou mourir.
Quand la conjonction « ou » introduit une apposition, elle doit être précédée de
la virgule
Exemple : Bassam, ou l’ancienne capitale de la Côte d’Ivoire.

I-1-2- Fonction sémantique ou énonciative

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L’autre fonction est du type énonciatif. Elle donne un sens particulier à la
phrase. Elle permet de lever certaines ambiguïtés de constructions. Soit par
exemple, les phrases suivantes:
- « Pierre n’est plus terrassé par le mal dont il souffrait ».
Le sens de cette phrase est clair: Pierre est guéri.
- « Pierre n’est plus, terrassé par le mal dont il souffrait ».
Cette phrase, ne prête d’avantage à équivoque que la première: Pierre est mort.
Les deux phrases sont antinomiques, c’est-à-dire que chacune d’elle dit le
contraire de l’autre et cela en raison d’une simple virgule présente dans la
seconde et absente dans la première.

Conclusion partielle
Nous pouvons affirmer, sans prendre le temps d’exposer dans les détails, ici, le
bilan de notre investigation, que ponctuer c’est diviser les diverses parties d’un
texte à l’aide de signes conventionnelles, en occurrence la virgule destinée à
donner un sens à un ensemble de mots ou même à un seul mot. C’est d’abord
une question de logique plus que de cadence. La ponctuation, mais surtout la
virgule, sert avant tout, à faire saisir toutes les nuances de la pensée d’un auteur
et éviter de fâcheuses équivoques.

II- LE POINT D’EXCLAMATION(!) ET D’INTERROGATION(?)

Comme l’indique leurs noms, ils traduisent l’exclamation et l’interrogation


directe. Situés en fin de phrase, ils sont suivis d’une majuscule, mais non
lorsqu’ils s’insèrent dans la phrase.

II-1- Le point d’exclamation (!)

II-1-1- Sur le plan syntaxique


Ce signe de ponctuation se met à la fin de la phrase exclamative.
Exemples:
P1 : Plus que la bière et les liqueurs importés ; l’alcool a dû couler toute la nuit !
P2 : Vive l’Abissa 2017 !
P3 : Bravo !
P4 : Qu’elle est belle! la jeune fille élue miss univers.

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Si la phrase exclamative est comme dans la phrase 4, une sous phrase, inséré à
l’intérieur d’une autre phrase, le point d’exclamation se trouve à l’intérieur de
celle-ci. Dans ce cas, il n’est pas suivi d’une lettre majuscule.
La minuscule après le point d’exclamation nous montre que ce signe peut
fonctionner comme une virgule à l’intérieur de la phrase. Il ne marque pas
forcément la fin de la phrase mais il souligne l’exclamation, le sentiment qui
anime celui qui s’exprime.

II-1-2- Sur le plan sémantique


Du latin « exclamatio » du verbe « exclamare » dont la racine « clamare »
signifie « crier » l’exclamation se définie comme étant le cri, l’expression
traduisant l’émotion, la surprise ou peut être la souffrance. Le point
d’exclamation est le signe de ponctuation qui termine les phrases exprimant un
sentiment vif.
Par exemple dans la phrase 1, l’exclamation exprime la joie qui anime les
fêtards ou les manifestants.
Dans la phrase 2, l’exclamation souligne l’espoir que leur souhait se réalise à
travers l’organisation de l’Abissa l’année suivante ou chaque année. La phrase
exclamative peut ne comporter qu’un seul mot tel que « bravo ! » dans la phrase
3, où le point d’exclamation marque la joie, la surprise, l’étonnement ou
l’admiration

II-1-3- Sur le plan de l’intonation


L’intonation est le ton que l’on prend en parlant ou en lisant. Le ton est le degré
de hauteur, d’intensité ou du timbre de la voix.
Exemples: ton aigu, ton grave, ton perçant, ton sourd… .
D’une manière générale, la phrase exclamative exprime un sentiment vif. C’est
pourquoi, le point d’exclamation qui la termine, nous indique une intonation
ascendante ou montante.

III- LES DEUX POINTS (:)

III-1- Au plan syntaxique


Les deux points (:), sont employés avant une citation, ou un développement
explicatif. Ils sont aussi utilisés avant ou après une énumération.
Exemples:

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P1 : Bondoukou, Aboisso, Lakota, Grand-Bassam, Tiassalé, Gagnoa,
Abengourou, Korhogo : les Ivoiriens mobilisés pour le triomphe de la paix.

P2 : Au passage de la reine, des femmes crièrent : « Vive le Duc d’Orléans ! »


croyant la blesser davantage en nommant son ennemi.

P3 : Zadi disait : « je suis donc enfin heureux ! »


Les deux points annoncent une explication, une justification
Exemple: Excusez mes lenteurs : c’est tout un art que j’expose.

Remarque : Après les deux points, nous utiliserons aussi bien la majuscule que
la minuscule. Lorsque la phrase se produit dans une énumération, dans l’exposé
d’une cause, d’une conséquence, dans une explication ou un jugement, les deux
points sont suivis d’une minuscule comme dans la phrase 1. Lorsque les deux
points introduisent une citation, ils sont suivis d’une majuscule à la condition
que le mot qui contient cette majuscule marque le début de la phrase rapportée,
comme dans la phrase 2. Dans le cas contraire, nous utiliserons la minuscule
après les deux points.

III- 2- Au plan sémantique


Les deux points insistent sur la liaison logique des idées. O n entend par
« liaison logique » la relation de dépendance qui existe entre les idées se
trouvant de part et d’autres des deux points.
La relation de dépendance existe en ce sens qu’il nous faut les deux parties
situées avant et après les deux points pour que nous ayant une information
complète. En effet, les deux points annoncent une information par rapport à
celles déjà donnés. Ils soulignent souvent un rapport de cause ou de
conséquence.
Exemples:
Il n’est pas présent : il est malade
Il pleut : je prends mon parapluie

IV- LE POINT(.) ET LE POINT VIRGULE (;)


IV-1- Le point (.)
Il isole des phrases et est situé en fin de phrase. A l’oral, il est marqué par une
pause de longue durée. Il marque l’indépendance de l’énoncé dans le contexte.
Exemples:

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Il fait chaud.
J’ai faim.

IV-2- Le point virgule (;)


Il permet de marquer une certaine relation entre les deux énoncés qu’il sépare. Il
se traduit à l’oral par une pause moins importante que le point.
Exemple: Jean est passé hier soir ; il est resté fort tard.
A l’inverse du point, le point virgule n’est pas suivi d’une majuscule.

V- LES GUILLEMETS (« »)

Ils isolent un terme que le narrateur cite ou ne prend pas à son compte.
Exemple: « Ils estimèrent de leurs devoirs de m’emmener à l’hôpital.»
Les guillemets employés avec les deux points permettent d’insérer un discours
direct dans le récit.
Exemple: Il rêvait : « si je pouvais m’envoler, je partirais tout droit vers le
soleil.»
Les guillemets permettent d’introduire une citation. Ils se traduisent sous deux
formes. La forme ouvrante («) et la forme fermante (»).

VI- LES POINTS DE SUSPENSION(…)

Ils s’emploient pour marquer qu’un énoncé n’est pas achevé soit parce qu’il a
été interrompu
Exemple : Je vais prendre… des mesures
Soit parce que le narrateur laisse imaginer la suite
Exemple : Son mari l’a surprise avec son amant et…
Les points de suspensions s’emploient à la fin d’une énumération pour dire
qu’on ne peut pas tout citer. Ils peuvent être remplacés par (etc).

VII- LES PARENTHESES [( )] ET LES TIRETS(-)

Ils encadrent à l’intérieur de la phrase un élément isolé. Ils correspondent à des


pauses à l’oral.
VII-1- Les parenthèses

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Elles présentent en général un élément comme secondaire dans la phrase.
Exemple: Un enfant (5 à 6 ans) s’approcha de moi.
Elles peuvent aussi souligner ou rendre compte d’une réflexion personnelle du
narrateur.
Exemple : Un loup (il était affamé) s’approcha du troupeau.

VII-2- Les tirets


Ils présentent en général des éléments qui sont sur le même plan ou dans le
même domaine.
Exemple : Une petite fille - une enfant de 7 ans - s’approcha de moi.
Les tirets s’emploient en début de phrase pour faire soit des énumérations, soit
pour passer d’un plan à un autre.

VIII- LES ACCENTS

Ce sont des signes qui se placent sur des voyelles. Il y en a trois en français :
L’accent aigu, grave et circonflexe.
Ils affectent la prononciation d’une voyelle.
Exemple: é, è, ê
Ils apportent une information. L’accent indique qu’une lettre a disparu de la
prononciation. (Il se traduit à l’origine par l’allongement de la voyelle.)
Exemple : piqûre
Les accents graves et circonflexes, permettent de distinguer des homonymes.
Exemples: La/là, où/ou, pêcher/ pécher

IX- D’AUTRES SIGNES

IX-1- Le tréma(¨)
Il indique qu’il faut prononcer séparément des lettres qui sans lui, formeraient
des diagrammes.
Exemple: maïs, héroïne, laïque, …
Le tréma signale aussi que la lettre précédente se prononce et n’a pas de valeur
auxiliaire.
Exemple : ambiguïté, aiguë

IX-2- La cédille (ʖ)

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Elle se place sous le (c) pour lui donner valeur de (S).
Exemple : commerçant, leçon, reçu, … .

IX-3- L’apostrophe (’)


Il est le signe de l’élision en français (c’est la suppression d’une voyelle à la fin
d’un mot, quand le mot suivant commence par une voyelle ou un « h » muet.
Exemple : l’amie, l’habit, l’homme,… .
L’apostrophe se place derrière une consonne pour marquer l’élision de e ou a.
Exemple : l’homme qu’on a croisé l’a salué.

IX-4- Le trait d’union


Il se place dans les noms composés, dans les nombres, devant même, ci, là
associés à un pronom et dans les inversions du sujet.
Exemple : Celui-ci, celui-là, vis-à-vis, vingt-trois, etc.
Dans le cas d’inversion du sujet si celui-ci est un pronom.
Exemple : Que dis-tu ? Que fais-tu ? Vois-tu ?
Dans les phrases impératives entre le verbe et son pronom complément d’objet
direct ou indirect.
Exemple : Parle-lui, Dis-le-lui, … .

X- LES MAJUSCULES

La majuscule ne comporte en principe ni d’accent, ni de cédille, ni de tréma.


Exemple : NOEL, PERE, etc.
Elle se place en début de phrase, en poésie, en début de chaque vers. Dans le
titre d’une œuvre, si le titre est une phrase, seule la première lettre du premier
mot s’écrit en majuscule.
Exemples : En attendant le vote des bêtes sauvages.
On se chamaille pour un siège.
Les noms propres se distinguent des noms communs par l’emploie de la
majuscule.
Exemple : M. COULIBALY

CONCLUSION GENERALE

17
La ponctuation est l’ensemble des signes conventionnels, visuels qui permettent
d’indiquer dans l’écrit, les faits de la langue orale, comme les pauses et
l’intonation de marquer leur structure, en insistant sur les rapports logiques qui
existent entre les parties constitutives du discours en général et chaque phrase en
particuliers, en vue de saisir toutes les nuances de la pensée d’un auteur et
d’éviter les équivoques. Le système français de la ponctuation comprend : le
point, le point d’interrogation, le point d’exclamation, les points de suspensions,
la virgule, le point virgule, les deux points, les guillemets, le tiret, les
parenthèses, les crochets, l’alinéa, le paragraphe, le plan, l’astérisque et la
barre oblique.
A ces signes s’ajoutent l’apostrophe, le trait d’union, la majuscule et la
minuscule qui sont à la fois des signes auxiliaires et des signes de ponctuation.
L’étude de la ponctuation a ceci de particulier qu’elle nous ouvre des
perspectives heureuses du point de vue de la fonctionnalité des signes, c’est-à-
dire leurs différentes valeurs selon le contexte d’emploi et les incidences
qu’entraine le disfonctionnement de leur utilisation.

LECON 3 : LES FACTEURS DE LA COMMUNICATION

18
I- Définition

Tous les hommes ont cette aptitude particulière c’est-à-dire la faculté de pouvoir
communiquer à d’autres hommes leur pensée et de pouvoir exprimer leur
sentiment, leur désir ou leur ordre au moyen d’une langue. Sans doute, les
animaux peuvent-ils communiquer certains renseignements à d’autres animaux
de la même espèce au moyen de signaux sonores, mais les hommes seuls ont
cette capacité, propre à leur espèce, de transmettre des signaux sonores (signes
verbaux) qui ont des caractères très spéciaux et se combinent d’une infinité de
façon particulière pour former les phrases des langues. Cette aptitude est le
langage.
La langue est un système de signes (un code) très élaboré ; spécifique au groupe
qui la parle et/ou l’écrit.
Exemple : le français est une langue qui est faite d’un ensemble de signes
verbaux différents de ceux de l’allemand, de l’anglais ou du chinois. Et ces
signes verbaux sont combinés entre eux selon des règles particulières pour
former les phrases du français.
Chaque langue sert de moyen de communication à un groupe plus ou moins
grand de personnes. Ce groupe de personnes forment une communauté
linguistique.
Quand on parle une langue, on utilise ordinairement, même si l’on n’y songe pas
au moment où l’on s’exprime, les règles de cette langue. Mais dans les phrases
de chaque locuteur, il y a des manières de parler qui lui sont propres : les
accents, le choix des mots, des constructions peu fréquentes, etc. Ainsi, d’un
côté il y a les règles de la langue, celles qui définissent la langue utilisée et de
l’autre, les utilisations diverses que chacun fait des mots et des constructions que
lui offre la langue. C’est de cet acte que découle la parole.

II- Les six facteurs de la communication

Le schéma de communication

L’émetteur : celui qui a l’initiative de la communication


Le message : l’ensemble des informations transmises

19
Le canal : le support, le mode de transmission du message (papier, son …)
Le code : le système de signes utilisé (langue, panneaux de la route …)
Le récepteur ou destinataire : celui qui reçoit le message. S’il répond, il est
également émetteur
Le référent : le contexte (le lieu, le moment…) ainsi que l’ensemble des
éléments auxquels fait référence le message.

III- Les fonctions du langage

- PRÉSENTATION

La théorie des fonctions du langage, a été fondée par Roman Jakobson qui
distingue les six fonctions de la communication linguistique : référentielle,
poétique, expressive, conative, phatique et métalinguistique.

Depuis l’Antiquité, les fonctions du langage sont au centre des débats des
philosophes, logiciens, grammairiens et linguistes. Il est communément admis
que la fonction centrale du langage est la communication : il permet aux
hommes de communiquer entre eux, d’échanger des informations. C’est ce
qu’on appelle la fonction référentielle. Cependant, il existe de nombreux cas de
figure où le langage est employé à d’autres fins.

- LES FONCTIONS DU LANGAGE SELON JAKOBSON

Le linguiste américain d’origine Russe, Roman Jakobson dans ses Essais de


linguistique générale (1963 et 1973), démontre que la plupart des actes de
langage mettent en œuvre six facteurs : un émetteur (ou locuteur / destinateur)
qui transmet un message à un récepteur (ou destinataire) dans un contexte, selon
un code qui est commun à l’émetteur et au récepteur et par le biais d’un canal
(ou contact) qui établit et maintient la communication (la parole ou l’écrit). Par
ailleurs, il distingue six fonctions : référentielle, poétique, expressive, conative,
phatique et métalinguistique.

Dans ce schéma, l’on peut aisément identifier un destinateur (émetteur) qui


émet un message à un destinataire (récepteur). Le message est transmis grâce à
l’existence d’un code (la langue) partagé par les deux participants qui, pour
qu’il y ait transmission d’information, doivent impérativement entrer en
contact ; ce qui suppose une connexion physique ou psychologique.
L’ensemble s’inscrit dans un contexte (verbal ou susceptible d’être verbalisé)

20
III-1- La fonction référentielle

La fonction référentielle, appelée également dénotative ou cognitive, permet


de parler de toutes les réalités de l’univers (réalités extralinguistiques), qu’il
s’agisse d’objets concrets ou d’idées abstraites, d’actions, de qualités ou qu’il
s’agisse de réalités ou de concepts imaginaires. Le mot renvoie à un référent (la
chose nommée), ce qui se traduit dans la théorie de Ferdinand de Saussure par
l’opposition signifiant / signifié.

III-2- La fonction poétique

La fonction poétique accorde une importance particulière à l’aspect


« esthétique » du message transmis. Elle utilise des procédés qui permettent de
mettre le langage lui-même en valeur et cela aussi bien dans des œuvres en vers
que des œuvres en prose. Jakobson parle d’« accent mis sur le message pour son
propre compte ».

III-3- La fonction expressive

La fonction expressive centre le message sur le locuteur qui cherche à


exprimer ses sentiments. C’est ce qui distingue par exemple une phrase
exclamative telle que Il fait chaud !d’une phrase déclarative telle que Il fait
chaud. Dans le premier cas, le locuteur est impliqué dans le message, il a sans
doute lui-même chaud. Le second message est lui une simple déclaration,
constatation, un renvoi à une réalité.

III-4- La fonction conative

La fonction conative (appelé aussi fonction impérative ou injonctive)centre le


message sur le destinataire. Le locuteur cherche à produire un effet sur son
interlocuteur : obtenir quelque chose de lui (dans le cas d’un ordre, par exemple)
ou l’impliquer (lorsqu’on l’appelle, par exemple). Cette fonction est
essentiellement représentée par l’emploi de l’impératif et du vocatif.

III-5- La fonction phatique

La fonction phatique est celle qui permet d’établir, de maintenir ou


d’interrompre le contact entre deux interlocuteurs. Le message n’a pas de
contenu informationnel, il ne renvoie à aucune réalité extralinguistique.
Généralement très présente à l’oral (allô ?, n’est-ce pas, euh, etc.), on peut la
retrouver à l’écrit. Ainsi des textes tels que les sommaires, les index, voire les
titres servent de lien entre l’auteur et le lecteur.

21
III-6- La fonction métalinguistique

La fonction métalinguistique est celle qui centre le message sur la langue


elle-même en prenant le code utilisé comme objet de description. L’émetteur au
travers d’expressions telles que c’est-à-dire, en d’autres termes, ce qui signifie,
etc. se livre à une analyse du discours.

LEÇON 4 : LES CONNECTEURS LOGIQUES

DEFINITION :

22
En linguistique, les connecteurs logiques désignent des mots de liaison. En
effet, il s’agit de tout élément lexical (mot) qui sert à relier entre elles, des
phrases ou des propositions.
Il existe toute une variété de connecteurs logiques que l’on peut regrouper
par catégories (classes) grammaticales.

I – LES CONJONCTIONS DE COORDINATION :


Au nombre de sept (07), les conjonctions de coordination sont des mots courts
(de deux à quatre lettres) servant à relier d’autres mots ou expressions de même
nature ou de même fonction, très souvent. Elles peuvent aussi relier des
propositions dans certains contextes d’emploi.
Ce sont : mais, ou, et, donc, or, ni, car.

Exemple : Les étudiants viennent régulièrement en classe car (pourrait


représenter : puisque, parce que, étant donné que…) leur réussite sociale les
préoccupe. (Conjonction de coordination exprimant un rapport de
cause).

II – LES ADVERBES ET LES LOCUTIONS ADVERBIALES :


En restant dans la logique de la linguistique, l’adverbe se présente en
grammaire comme mot, généralement invariable, servant à organiser un énoncé, à
relier les éléments du discours ou à modifier le sens d'un adjectif, d'un verbe ou
d'un autre adverbe.
Ce sont notamment : alors, ainsi, cependant, toutefois, pourtant,
notamment, concomitamment, lentement,…(en un seul mot= adverbe). / En
effet, en outre, en plus, par ailleurs, en somme, en définitive, à cause de, …
(plus d’un mot= locution adverbiale).

Exemple : Nos chers étudiants rencontrent des difficultés de concentration à

23
l’école pourtant (pourrait représenter : « or ») ils ont un examen à préparer.
(adverbe, pris comme connecteur logique).

III – LES CONJONCTIONS DE SUBORDINATION ET LES LOCUTIONS


CONJONCTIVES
Les conjonctions de subordination sont des mots ou groupes de mots se
terminant pour la plupart (généralement) par « que » dans leur composition. Elles
servent à exprimer diverses circonstances en reliant des propositions principales à
des propositions subordonnées.
En voici quelques unes :

1- L’expression de la cause : parce que, puisque, comme, étant donné que,


sous prétexte que,…

Exemple : Les étudiants modernes sont en liesse (contents) parce qu’ils sont
enfin informés de la date des congés de Pâques. (locution conjonctive,
connecteur logique permettant d’exprimer une cause).

2 – L’expression de la conséquence : si bien que, de (telle) sorte que, de façon


que, de manière que, à tel point que, tellement (trop ; assez) … que, etc.

Exemple : Les étudiants semblent accorder une importance particulière au cours


de Techniques d’Expression Ecrite et Orale (T.E.E.O) si bien qu’ils ne
s’absentent jamais. (locution conjonctive, connecteur logique servant à exprimer
une conséquence).

3 – L’expression du but : afin que, pour que, de crainte que, de peur que,…

Exemple : Pour que les Etats démunis accèdent au développement, il faut qu’ils

24
combattent plus sérieusement la corruption et l’insécurité. (locution conjonctive,
connecteur logique occasionnant l’expression d’un but).

4 – L’expression du temps : quand, lorsque, pendant que, tandis que, jusqu’à


ce que, depuis que, comme, une fois que, toutes les fois que, etc.

Exemple : Lorsque les prix des produits de grande consommation flambent, le


gouvernement doit prendre des mesures urgentes pour les faire baisser.
(conjonction de subordination, connecteur logique induisant l’expression d’un
temps ou d’une période donnée).

REMARQUE :
Il existe encore toute une variété de connecteurs logiques de ce genre. Les
étudiants pourraient donc entreprendre des investigations personnelles
susceptibles de leur permettre d’en découvrir d’autres qu’ils sauraient, bien
évidemment, utiliser à bon escient.

IV – TABLEAU RECAPITULATIF (NON EXHAUSTIF) :


Conjonctio Disjonction opposition cause Conséquen Ordre
n , (choix, Explicatio ce Chronologiq
(Addition n ue
des idées).
En outre ; (Alternativ En Puisque Donc ; D’abord…
En plus ; e). revanche, ; C’est En-
Il faut En effet ; pourquoi; suite…Puis…
ajouter Soit… Or ; Parce Si bien Enfin.
que ; soit ; Pourtant ; que ; que ;
également ; Outre ; En Voilà Primo…
de Vu Secundo

25
surcroît ; Ou bien fait ; que ; pourquoi ; …
de plus ; En clair ; Comme De là ; …Tertio.
Cependant ; Par suite ;
il faut ; Car ; Aussi ; Autrefois
ajouter Autrement D’où ; …
que ; dit, Sous Aujourd’hu
Quoique ; prétexte De telle i...
comme ; En termes que sorte que Demain
ensuite ; Même si ; (Plus tard).
enfin ; différents Etant
sans doute ; A donné
en effet, l’opposé ; que
et ; Inverseme
surtout ; nt En
ainsi que ; d’autres
de même termes
que ; Contraire-
d’une ment à
part…
d’autre part Or ;
Mais ;
Tandis
que ;
Alors que ;
Néanmoins
Certes ;
Au
contraire

26
Par opposi-
tion
A l’inverse

Exercices d’application:
1. Complétez convenablement le texte suivant avec : par conséquent, d’autres,
malgré, en somme, cependant, en effet, certains.
L’école demeure, a priori, un espace d’apprentissage--------------------------de
nombreuses initiatives concourent à favoriser la réussite sociale des jeunes gens
qui fréquentent cette institution. ------------------------ dans cet espace, tous les
apprenants n’ont pas les mêmes chances de réussite.
--------------------------------------- sont brillants, --------------------------demeurent
médiocres puisqu’ils ne veulent fournir aucun effort
------------------------------------les enseignements dispensés par les professeurs.
---------------------------------------- l’école devient-------------------------------------
un espace de sélection des cadres de demain.

2. Faire rétablir les connecteurs logiques suivants: D'abord....puis; aussi;


pourtant; bien que; certes; lorsque; comme; mais; car.
a- --------------------- la sauvegarde de planète soit importante pour notre avenir,
peu de gens s'en préoccupent.
b- La télévision est------------------------ un moyen de
communication-------------------elle peut devenir un dangereux outil de
propagande.
c- Il est souvent absent----------------------- il a de nombreux rhumes.
d- Il a raté son avion------------------------- il s'était dépêché.
e- ------------------------------ tout sera terminé, vous vous reposerez.
f- Il a fait très chaud------------------------ ton chien mourait-il de soif.
g- ------------------------------Il partait pour Tokyo, je n'ai pu le voir.
27
h- Il commença-------------------------- par sermonner les assistants
--------------------------- il les congédia.

CHAPITRE II : TECHNIQUES D’EXPRESSION ECRITE

LEÇON 1: LE RESUME DE TEXTE

28
Le résumé de texte est un exercice qui consiste à réduire ou à contracter un texte
ou le volume du texte initial soit 1/10, 1/6, 1/4, 1/3. Cette épreuve comprend
deux volets.
- Le premier est un ensemble de questions visant à vérifier la
compréhension du texte. Ici il est demandé au candidat d’expliquer
certains mots et/ou expressions du texte en contexte.
- Le deuxième prend en compte le résumé ou la contraction de texte.

Lors de la rédaction du résumé, il est accordé à l’étudiant une marge de 10% du


nombre de mot du résumé. C’est un exercice qui implique les aptitudes
intellectuelles suivantes :
- Aptitude à la compréhension rapide d’un texte ;
- aptitude à la fidélité de l’interprétation d’un texte ;
- aptitude à la concision de l’expression ;
- aptitude à l’esprit de synthèse.
Le rédacteur prend en charge les affirmations de l’auteur pour dire en d’autres
termes et de façon plus courte ce que dit celui-ci. Il s’abstient d’employer les
formules comme : « selon l’auteur… », « l’auteur déclare que… », etc.

LA METHODE A SUIVRE
- Numéroter le texte ;
- lire attentivement et plusieurs fois le texte ;
- pour une bonne compréhension du texte, identifier le thème et la thèse ;
- respecter la structure du texte pour rester fidèle à son esprit ;
- encadrer les mots d’articulations (les connecteurs logiques) ;
- relever les mots clés faisant partie du champ lexical du thème ;
- repérer les idées essentielles ;
- les reformuler
- établir enfin la cohérence, les liens logiques entre les différentes idées
essentielles repérées, à l’aide des connecteurs logiques.

Etude des connecteurs logiques


Les connecteurs logiques relient les arguments dans un texte en établissant des
relations logiques. Ils permettent de marquer les étapes de l’argumentation de
l’auteur, ils nous aident donc à suivre le cheminement de la pensée de l’auteur.

29
Exemples de quelques connecteurs logiques et leurs valeurs
- En plus, et, outre, aussi, ajouté à, etc. : l’addition.
- Car, parce-que, c’est pourquoi, en raison de, puisque, etc. : la cause.
- Si bien que, par conséquent, donc, etc. : la conséquence.
- Toutefois, mais, par contre, cependant, néanmoins, au contraire, etc. :
l’opposition ou la restriction.
- En effet, en d’autres termes, c’est-à-dire, etc. : l’explication ou
l’explicitation.
- D’abord, puis, ensuite, premièrement, etc. : la classification.

Exercice
Mettez les connecteurs logiques suivants à la place des pointillés : car, donc,
en effet, premièrement, cependant, enfin, deuxièmement, aussi, et.

Le téléphone portable est un instrument très important pour la vie de


l’homme du XXIème siècle. ………, il lui facilite l’existence. …………,
l’homme gagne en terme de temps…………. il peut joindre son
correspondant à l’autre bout du monde en quelques secondes. ………………,
le téléphone portable est plus discret. Au regard de ce qui précède, il apparait
…………. comme une nécessité. ……..…, il engage de nombreuses charges
financières. Il faut chaque mois payer des recharges………. souvent de
nouveaux accessoires. C’est ………… un instrument qui permet de tromper
les autres. …………, avec le portable, l’homme est exposé aux agressions.

La rédaction du résumé
La rédaction du résumé doit suivre ou respecter la structure ou la logique du
texte. L’étudiant doit :
- Conserver le système d’énonciation du texte (les personnes, les temps et
les modes des verbes
- Garder la tonalité du texte (pathétique, ironique, comique, dramatique,
lyrique, etc.)
- Avoir un style personnel tout en restant fidèle à l’esprit du texte
- Eviter de reprendre les phrases du texte dans la reformulation des idées
essentielles.
- Eviter tout jugement personnel ou commentaire

Exemples de reformulations

30
Phrase initiale : La télévision influe beaucoup sur nos façons de penser et d’agir
si bien que nous sommes fréquemment guidés par elle.
Phrase reformulée : La télévision nous conditionne.

Phrase initiale: Le mariage comporte beaucoup d’obligations. Celles-ci rendent


l’existence pénible.
Phrase reformulée : Le mariage est contraignant.

LEÇON 2: LA DISCUSSION

A la suite de résumé il est soumis au candidat un problème sur lequel il


devra donner son point de vue ou qu’il discutera. Cet exercice est appelé la

31
discussion. Ici il s’agit d’un travail d’écriture visant à partir de consigne précise
à évaluer la capacité de l’étudiant à argumenter une idée. Il est donc demandé à
l’étudiant de toujours se référer à la consigne qui demande soit d’étayer, soit de
réfuter la thèse de l’auteur ou une idée importante du texte.

I- qu’est-ce-que la discussion ?
La discussion requiert les qualités de dissertation à laquelle elle s’apparente
par la forme.
- Exposé d’une thèse (affirmation et critique de cette thèse)
- Raisonnement rigoureux mais elle en diffère par l’importance: la
discussion, contrairement à la dissertation classique, est une partie d’un
exercice dans la mesure où elle est précédée du résumé. Elle est
relativement moins importante en étendu que la dissertation qui à elle
seule dure 4h. Dans la discussion le sujet est généralement en rapport avec
l’actualité, ce qui donne au candidat de mettre à profit sa culture et sa
connaissance des problèmes et des thèmes du monde contemporain. Le
libellé du sujet est généralement fait de termes clair et précis pour éviter
toute divagation et créer ainsi, un malentendu avec le correcteur. Il peut
être fait d’un titre, d’une question ou d’une phrase du texte donné. Le
sujet de la discussion est toujours tiré du texte soumis à l’étudiant.

II- Le schéma d’une discussion


Le souci de clarté impose que la pensée soit organisée à l’intérieur d’un
schéma. Il n’existe pas de plan « passe partout » (thèse –antithèse et synthèse).
Ce type de plan ne convient pas toujours. Le plan se fait en fonction du sujet et
de ce que la consigne demande de faire.
Il est donc ridicule de vouloir faire entrer tout ces problèmes dans le cadre
rigide. Dans tout les cas le devoir doit laisser transparaître une introduction, un
corps ou un développement et une conclusion.

II-1-L’introduction
Le sujet de la discussion porte toujours un problème et le rôle de
l’introduction est de poser ce problème, en partant du fait que le lecteur que le
lecteur ne connaisse pas le sujet. Cela signifie que l’étudiant doit présenter le
sujet ou poser le problème, après avoir commencé l’introduction par un constat
32
ou une généralité. Lorsque le sujet est une citation qui est courte, il faut le
reprendre intégralement dans l’introduction, dans le cas contraire, il faut le
reformuler, en prenant en compte les mots et/ou les expressions essentielles. On
termine l’introduction par l’exquise du plan sans toutefois l’alourdir.

II-2-Le corps du devoir ou le développement


Une bonne introduction met le lecteur dans une bonne disposition. S’il s’agit
d’une controverse, discussion suivie de questions motivées par des avis
divergeant, il est nécessaire d’étudier les diverses parties en présence et de
procéder par élimination. Lorsqu’il s’agit d’un problème d’ordre général on est
souvent conduit à exposer le problème, à en rechercher les causes et finalement
à proposer des solutions. D’autres possibilités peuvent se présenter mais à
chaque fois le principe est le même vous procédez à un travail d’organisation
pour augmenter votre pouvoir de persuasion. Comme dans toute discussion vous
exposez les données d’un problème et vous proposez des solutions en vous
efforçant d’entrainer l’adhésion.

II-3-La conclusion
Enfin, comme cet exposé a pu être long, il est toujours bon de faire le point
ou le bilan de ce qui a été dit dans le développement, de donner son opinion
personnelle et éventuellement des perspectives nouvelles. C’est cela la
conclusion.

III- Quelques possibilités de plan


A l’intérieur du schéma (Introduction, Corps du devoir, Conclusion)
plusieurs formes de plans peuvent trouver place. Nous n’évoquerons que
quelques unes des possibilités.

III-1-Plan dialectique
Il s’agit du plan le plus connu par les étudiants. Thèse, antithèse, synthèse.
La démarche préconisée est la suivante. Après que le problème ait été posé par
l’introduction le corps du devoir comporte trois parties. Ce plan est exigé par
des expressions telles que :) : discutez; appréciez ; expliquez et discutez ;

33
commentez et discutez ; analysez cette… opinion, partagez-vous cette… idée…?
Peut-on dire que… ? Pensez-vous que… ? Que pensez-vous de… ?

III-1-1-Thèse
C’est la défense d’un argument, d’une idée, d’un point de vue donnée par
l’auteur dans le sujet.

III-1-2-Antithèse
Elle est un apport d’arguments proposés à la thèse défendue précédemment. On
aboutit à une contradiction apparente. C’est aussi le contre-pied de la thèse.

III-1-3-Synthèse
C’est le dépassement de la contradiction à laquelle on a assisté par l’intervenant.
On apporte des éléments nouveaux. Il ne s’agit pas de juxtaposer de manière
simpliste deux thèses opposés, il s’agit plutôt de mener le débat de sorte à
aboutir à une résolution du problème posé.

III-2- Plan inventaire


Il invite le candidat à une argumentation rigoureuse essentiellement sur des
idées et des exemples en vue d’expliquer le bien-fondé de la thèse du sujet ou
ses limites. Il se fait en une seule grande partie composée de plusieurs sous-
parties. Les différentes parties sont complémentaires. Il est demandé par des
expressions telles que : expliquez, justifiez, montrez, étayez, réfutez,
commentez…

III-3- Le plan analytique


Certains types de plans appellent une véritable analyse du problème posé par
le sujet. Dans ces types de plans, le développement du devoir pourrait servir à
poser d’abord le problème amené par le sujet, ensuite il en étudierait les causes,
enfin il avancerait ses conséquences ou d’éventuelles solutions.

34
III-4- Le plan « à directives »
Il peut arriver que certaines consignes disent exactement aux candidats ce qu’il
faut faire dans le développement. Dans un tel cas de figure, il est conseillé de se
conformer aux recommandations de cette consigne pour conduire
l’argumentation.
Exemple de consigne « à directives » : dans un développement composé et
illustré d’exemples précis, énumérez quelques difficultés d’insertion
professionnelle de la jeunesse et précisez les répercussions possibles de cette
situation sur la société.

Tous ces plans sont fonctions de la consigne, c’est-à-dire que c’est en fonction
du sujet et de la consigne qu’on adopte tel ou tel type de plan.

CHAPITRE III : ECRITS PROFESSIONNELS

LEÇON 1 : LE CURRICULUM VITAE (CV)

Le curriculum vitae (CV) est un terme latin qui signifie chemin de la vie, course
de la vie. C’est un document détaillant le parcours d’une personne. Il s’agit en
général du parcours scolaire, académique (universitaire) et professionnel qui fait

35
état de sa compétence pour poste donné ou sollicité. Ce document constitue le
point de jonction entre l’offre et la demande. Pour qu’un curriculum vitae soit
dans les normes, il lui faut les informations suivantes :
- Une mini fiche d’identité comportant le nom, l’adresse, le numéro de
téléphone, l’âge, la situation matrimoniale et la position militaire pour les
hommes.
- La rubrique formation qui indique les diplômes obtenus, la spécialité,
l’année d’obtention, le lieu de la formation ; tout ceci dans un ordre
décroissant c'est-à-dire du plus récent diplôme au plus ancien.
- La rubrique langue : préciser la maîtrise des différentes langues pratiquées
(lues, parlées).
- La rubrique expérience ou stage : le candidat devra ici mentionner toutes
ses expériences professionnelle (stage, post-stage, recrutement) en
précisant la fonction exercée, le nom de chaque entreprise, son lieu
d’installation et son activité.
- La rubrique projet : elle permet à l’employeur de connaître l’intérêt du
candidat pour l’entreprise sollicitée. C’est aussi le lieu de découvrir
l’esprit d’inventivité du demandeur.

NB : A ces rubriques, l’on peut ajouter le volet atout et loisir.

EXEMPLE DE CURRICULUM VITAE(CV) 1

KOUAKOU KONAN DONACIEN

Technicien supérieur en urbanisme PHOTO


Né le JANVIER1990 à Amélékia S/P Abengourou
Ivoirien, Célibataire sans enfant
(225)47 75 34 90 / 03 93 38 07
kouakoud90@gmail.com

36
OBJECTIF
Participer au développement et à l’émergence de la Côte d’Ivoire par mon travail.
DIPLÔMES
 2012 -2013 : Brevet De Technicien Supérieur en Urbanisme
 2010-2011 : Baccalauréat Série D au Lycée Moderne d’Agboville
 2004-2005 : BEPC au Collège Moderne d’abengourou
DOMAINES DE COMPETENCES
 Création, Planification, entretien et organisation du développement des villes
 Dessinateur et Maitrise des logiciels de conception (AUTOCAD, ARCHICAD….)
 Planification et gestion des espaces verts
 Le Suivi des chantiers
 Assainissement
 Environnement
LANGUES
 Français
Lecture urbaine
: lu, parlé (Excellent)
 Anglais : lu, parlé (Niveau académique)
DIVERS

 Depuis 2015 : Conducteur des travaux à B.K.Entreprises et à SONGE.


 2016-2017 : A l’Essais à B.K.Entreprises sur le Projet de construction du siège
d’ECOBANK Plateau
 2013-2014 : Stagiaire au Service Technique de la mairie de la Commune de
Yopougon.
 Connaissances Informatiques : Word, Excel
 Permis BCDE
 Mon dynamisme
 Ma Disponibilité
 Ma rigueur dans le travail
 Ma volonté d’apprendre et de réussir
 Sport ; Lecture ; Musique ; Membre d’Association Certifié sincère
EXEMPLE DE CURRICULUM VITAE(CV) 2
 Vice Responsable de la Section JEC (Jeunesse Etudiante Catholique) Externe
d’Agboville.
 Président de la 6ième Promotion de la Filière Urbanisme
KOUAKOU Konan Donacien
ETAT CIVIL Technicien supérieur en urbanisme PHOTO
Né le 05 janvier 1990 à Amélékia S/P Abengourou
Ivoirien, Célibataire sans enfant
47 75 34 90 / 03 93 38 07
Kouakoudo90@gmail.com

OBJECTIF Participer au développement et à l’émergence de la Côte


d’Ivoire par mon travail.

CURSUS ACADEMIQUE

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 2012-2013 : Brevet de Technicien Supérieur en
FORMATIONS Urbanisme
 2010-2011 : Baccalauréat Série D au Lycée Moderne
d’Agboville
 2004-2005 : BEPC au Collège Moderne
d’Abengourou
 Assainissement
DOMAINES DE  Environnement
COMPETENCES  Lecture urbaine
 Diagnostic urbain
 2014-2015 : A l’Essai à B-K-Entreprises sur le projet
EXPERIENCES de construction du siège d’ECOBANK plateau.
PROFESSIONNELLES  2013-2014 : stagiaire au service technique de la mairie
de la commune de Yopougon
 Français : lu, parlé (excellent)
LANGUES  Anglais : lu, parlé (niveau académique)

 Dynamique
QUALITES  Disponible et ponctuel
PERSONNELLES  Rigoureux dans le travail
 Facilité d’intégration, méthodique

 Littérature
 Sport
AUTRES  Musique.

LECON 2 : LA LETTRE DE MOTIVATION OU LA DEMANDE

MANUSCRITE

Après l’admission au BTS s’offre à l’étudiant une autre réalité: le monde du


travail.
Pour y intégrer, trois possibilités lui sont offertes à savoir:
- L’offre directe par recrutement ou par concours
- Par recommandation
- Par un cabinet de placement (privé ou par l’institution publique
dénommée ANE (Agence Nationale de l’Emploi)

38
Quelque soit le mode ou la possibilité d’offre d’emploi il est toujours demander
au postulant un certains nombre de dossier parmi lesquels la lettre de motivation
ou la demande manuscrite.

La demande manuscrite est une lettre adressée à une entreprise ou a une


structure afin de la solliciter en y démontrant ses intentions et ses capacités.

LA STRUCTURE DE LA DEMANDE MANUSCRITE


La structure comporte cinq (5) éléments

- L’entête
Elle comporte:
- Le nom et le prénom du postulant suivit de ses coordonnées
- Le lieu et la date d’émission de la demande
- Le nom et la distinction du destinataire
- L’objet de la demande
- L’appellation

- La formule introductive
C’est la partie qui présente le vœu ou l’objet de la demande sous forme d’une
phrase verbale. Elle commence généralement par j’ai ‘‘l’honneur’’

- Le corps de la lettre ou développement


C’est le lieu de la démonstration de nos compétences et de tous les atouts dont
nous disposons. Il prend aussi en compte la publicité faite de l’entreprise
sollicitée.

- La formule de clôture ou conclusive

Comme son nom l’indique c’est le point final de la lettre. C’est le lieu de
formuler la certitude de sa volonté et la prière faite à l’endroit du destinataire
pour avoir son approbation. Elle se révèle à travers la formule suivante : Dans
l’attente d’une suite favorable, veuillez agréer mes sincères remerciements et ma
considération distinguée. La formule de clôture s’achève par la signature
précédée de la mention " l’intéressé ".

39
Exemple de lettre de motivation pour répondre à une petite annonce.

KOUAKOU DONACIEN Abidjan, le 30 Mai 2015


06 BP 120 Abidjan 06
TEL: 44-20-13-22

Objet: Candidature au A Monsieur le Directeur


poste de gestionnaire en des Ressources Humaines
Ressources Humaines et de MTN Côte d’Ivoire.
Communication

Monsieur le Directeur,

Votre annonce parue dans ‘‘Jeunes Afrique Economie’’ du 16 mars 2013


sous la référence R.711809 pour un poste de gestionnaire en Ressources
Humaines et Communication a obtenu mon attention. Vous cherchez un
candidat titulaire d’un BTS en Ressources Humaines et Communication.

40
J’ai effectué pendant trois mois un stage à ‘‘Orange Côte d’Ivoire’’.après
avoir terminé mes études à ESICOM d’Abidjan Plateau en 2009.

Le curriculum vitae qui accompagne cette lettre vous donnera le détail de


mes compétences et de mon expérience de l’entreprise.

Je me permettrai de vous contacter dans la semaine du……..pour prendre


rendez-vous.

Veuillez accepter, Monsieur le Directeur, l’expression de mes salutations


distinguées.

L’intéressé (e)

Signature

Exemple de lettre de motivation pour une demande d’emploi

YAO KOUASSI JULES Abidjan le


10 Avril 2016
S/C de KONAN SERAPHIN BP 12
Koumassi
yaokouassij@gmail.com
(225) 49-52-16-12
42-25-53-03
A
Monsieur le Directeur Technique de la Mairie de
Ferkessédougou

Objet : Demande d’Emploi.

Monsieur le Directeur,
41
J’ai l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance, l’obtention d’un
emploi au sein de votre structure.

Pour information, retenez Monsieur le Directeur, que je suis titulaire d’un


diplôme de Technicien supérieur en Urbanisme obtenu à l’Ecole Spéciale de
Bâtiment et des Travaux Publics (ESBTP) de Yamoussoukro.
Je me tiens à votre disposition pour tout autre renseignement ou document qu’il
vous plaira de me demander en complément d’informations.

Je vous prie d’agréer Monsieur le Directeur, l’expression de mes


salutations distinguées.
Pièces Jointes :
 Curriculum Vitae,
 Une photocopie de mon attestation de réussite au BTS.

L’intéressé (e)

Signature

LECON 3 : LA PRISE DE NOTE

Au cours d’une communication téléphonique, en écoutant une conférence, en


participant à un débat, pendant une lecture, on a besoin de prendre des notes.
Sans notes, les informations ne sont ni conservées ni transmises, la
documentation ne peut être constituée. On voit donc que cette technique n’est
utile qu’à deux conditions :
- Que les notes soient suffisantes pour nous parler, même après un délai de
plusieurs mois ou années

- Quelles soient prises clairement et rangées efficacement : elles doivent


être un souvenir organisé

I- Le matériel

I-1- Pour noter au vol

Partout, en route, dans une conversation, sur un chantier, ayez sur vous un bloc
note et un stylo.
I-2- Pour les notes durables

42
 Le papier
Préférer le blanc : les encres diverses ressortiront nettement et c’est lui qui rend
le mieux avec les procédés de reproduction. Réservez le papier de couleur pour
les notes exceptionnelles à trouver du premier coup. Choisissez un format
régulier : l’A4 est le plus répandu.
 L’écriture
Tâcher de la rendre lisible au moins pour vous et vos plus proches
collaborateurs. Surtout espacez vos lignes et adoptez un caractère assez gros.
I. La mise en page

Vos notes doivent profiter des progrès de la mise en page moderne.


- Habituez-vous à ménager une marge de 5cm environ. Elle vous servira à
inscrire les titres des subdivisions et les signes de repères.

- Ne prenez le départ, sur la première feuille d’une série de notes, qu’au


tiers de la page : vous pourrez ensuite mettre un titre en gros caractère.

- Vous n’utiliserez que le recto de la feuille. La manipulation de vos notes


en sera plus aisée.

- Si vous avez à joindre à vos notes un papier d’un format différent, collez-
le sur une feuille de votre format habituel et, si ses dimensions sont plus
importantes, repliez-le au format voulu.

- Le retour à la ligne aère les notes, signale un pas en avant dans la


progression

- Il sera en outre utile de laisser un intervalle entre les parties principales


(sauter deux ou trois lignes)

- N’hésitez pas à changer de feuille dès que vous passer d’une partie à une
autre

- Disposez sur la même verticale les titres qui se correspondent, les débuts
de paragraphes, les indexations de même valeur.

Voici un schéma pour servir de guide


1. Partie principale

A. Division importante

1. Subdivision
43
2. Subdivision

a. Subdivision secondaire

b. Subdivision secondaire

B. Division importante

1. Subdivision

a. Subdivision secondaire

b. Subdivision secondaire

II. Que prendre ? et comment ?

Il s’agit de garder l’essentiel de ce que l’on entend ou lit, donc de faire un choix.
1. Le plan

Votre effort d’attention doit chercher à dégager le plan, que justement les
alignements et indexations feront apparaître. La structure qui soutient l’exposé
et le développement des idées, est le minimum que vous devez noter. Mais le
plan n’est qu’un squelette. Il vous faudra ajouter des notes plus substantielles.
2. Les notes

Le sujet détermine la nature des notes et l’on prend plus ou moins selon que l’on
connaît déjà ou non le sujet.
Un mot parfois peut noter une idée. Le plus souvent ce seront des expressions
entières. On aura aussi intérêt, quelque fois à noter une phrase complète, à saisir
une formule frappante ou heureuse.
3. Notes de lecture

Une technique particulière peut être suggérée :


- On procède à une lecture rapide du texte, et l’on coche d’un crayon léger
les passages ou les expressions les plus importantes ou les plus
caractéristiques

- Après cette lecture, on réfléchi au plan et à l’enchainement des parties et


des idées

- On prend des notes en pratiquant une seconde lecture et en vérifiant que


les passages cochés sont bien essentiels

4. Les abréviations

44
Elles ne sont pas à rejeter. Mais, pour en user à bon escient, un principe
rigoureux : en aucun cas, il ne faut improviser une abréviation. Pour se servir
efficacement des abréviations, il faut s’en constituer petit à petit un code
personnel, mais qui doit rester permanent dans tous vos écrits.
Nous vous présentons quelques suggestions que vous enrichirez d’après vos
besoins.
Code des abréviations
h = homme ; ch= chose ; vs= vous ; ns= nous ; ds= dans ; ms= mais ; pdt=
pendant ; qq= quelque ; tps= temps ; cpd= cependant ; tt= tout ; ts= tous ; tte=
toute ; devt= développement ; gavt= gravement ; p.= page ; //= parallèle ; §=
paragraphe ; + - = plus ou moins ;tjs= toujours ; bcp= beaucoup ; nbx=
nombreux ; etc.= et cætera ; cf= reportez-vous à.
Pour être plus clair :
- Toujours indiquer le pluriel par un « s »

- Ne pas abréger les termes susceptibles de plusieurs terminaisons :


mécan=mécanique ou mécanicien ?

III. Utilisation et rangement des notes

On prend des notes pour les utiliser ultérieurement. On ne s’en servira que si on
les retrouve au moment voulu. Donc, bien classer vos notes, c’est déjà les bien
employer, c’est déjà une activité productive.
1. Numérotation des feuilles

Vous avez noirci un certain nombre de feuilles. Cela vous impose de les
numéroter avec soin ; sinon vous risquez de ne plus retrouver leur ordre de
succession.
Il est prudent, avant une conférence ou une lecture assez longue, de numéroter
par avance quelques feuilles.
Ne jamais commencer une page avant qu’elle ne porte son numéro. Celui-ci sera
inscrit dans le coin supérieur droit de la feuille, le plus visible.
2. Références

L’en-tête d’une série de notes, outre le titre servant à les identifier, comportera
toujours l’indication de leur provenance (titre et auteur du livre ou de la revue,
nom du conférencier), date et si besoin lieu de leur production.
3. Classement

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Aussitôt terminée la prise de notes, si vous n’avez pas le temps de les relire,
astreignez-vous à mettre en ordre et à relier les feuilles concernant le même
sujet.
4. Exploitation

Il est indispensable de reprendre ses notes dans les jours qui suivent leur
production.
On les relira pendant qu’on garde un souvenir encore vivant de leur origine, on
complètera ce qui aura été mal pris faute de temps, on mettra des titres et des
sous-titres, on vérifiera ou corrigera l’indexation de l’ensemble. Ce sera le
moment de se souvenir de couleurs pour souligner les expressions importantes,
de porter dans la marge des réflexions personnelles qui seront venues à l’esprit.

CHAPITRE IV: TECHNIQUES D’EXPRESSION ORALE

L’EXPOSE ORAL

I- LA PREPARATION DE L’EXPOSE

Que vous soyez chargé de prononcer une allocution d’ouverture d’une


assemblée, de présenter un exposé technique lors d’un examen, de faire une
conférence, de proposer vos recherches sur quelque sujet que ce soit, vous
devrez tenir compte des techniques de préparation et d’exposition suggérées ci-
dessous.
L’exposé est souvent confié à un groupe de deux ou trois étudiants.
Aussi faut-il insister sur le partage des tâches et sur la synchronisation.

 Etape 1: Travaux collectifs


Première réunion du groupe: on répartit les travaux de recherche d’idées et de
documents à partir du sujet de l’exposé.
Il est bon d’utiliser quelques ouvrages de bases dont on se partagera la lecture.
46
 Etape 2: Travaux personnels
Chaque étudiant, pendant une quinzaine de jours:
- met en fiches les œuvres ou les parties importantes d’une œuvre qu’il a
pour mission de dépouiller ;
- note sur des feuilles les réflexions personnelles que le sujet suscite en lui ;
- réunit et classe les documents susceptibles d’illustrer l’exposé:
statistiques, diagrammes, croquis, cartes, diapositives, disques, etc. ;
- s’il y a lieu réalise l’interview demandée.

 Etape 3: Travaux collectifs


Seconde réunion du groupe: chaque étudiant fait un compte rendu de ses
recherches et donne aux autres participants toutes indications utiles sur ces
choix, ses intentions. Après chaque intervention, la discussion et la critique
doivent permettre de décider:
- que tels éléments sont retenus pour l’exposé ;
- que d’autres sont maintenus en réserve comme propres à alimenter la
discussion qui suit l’exposé ;
- que d’autres enfin sont éliminés comme étrangers au sujet.

Ce tri terminé, un plan développé de l’exposé peut être établi en commun à


partir des informations retenues.
On tiendra compte de la durée du futur exposé, du temps que prend le
commentaire d’un document, l’audition d’un disque, le passage d’une interview.
Il faut également:
- s’entraîner à présenter une partie de l’exposé à partir du plan développé
retenu ;
- synchroniser, c’est-à-dire prévoir les transitions, l’illustration sonore au
moment adéquat, la projection d’une diapositive au moment précis ou elle
devient nécessaire.
Il est fortement recommandé d’établir un plan compressible, ce qui permettra de
finir dans le temps, même si on est conduit à des digressions. Evitez les plans en
miette, sachez vous limiter à trois ou quatre grandes parties.
Prévoyez enfin, l’organisation pour laquelle quelques idées et documents sont
tenus en réserve.

II- LE DEROULEMENT DE L’EXPOSE ORAL

II-1-Les questions matérielles

Si vous utilisez un tableau noir, pensez à la craie et à l’éponge! Avant l’exposé,


vous pouvez utiliser judicieusement le tableau:
47
- en y transcrivant le plan simplifié de votre exposé ;
- en y indiquant votre bibliographie
- en y recopiant quelques chiffres, en y dessinant quelques croquis, etc.
Si vous avez la possibilité d’utiliser un tableau de conférencier, préparez le
maximum de croquis d’avance, afin de pouvoir les utiliser au fur et à mesure.
Cette méthode présente un avantage indubitable:
Chaque document apparaît au moment précis ou il s’avère nécessaire, vous
pouvez également distribuer aux auditeurs une ou deux feuilles ronéotypées
contenant le plan très simplifié de l’exposé, des croquis, des statistiques, un petit
lexique (fonction métalinguistique).
Si vous vous êtes correctement entraînés lors de l’étape 3 de la préparation, vous
n’éprouverez aucune difficulté dans le maniement de l’appareillage
audiovisuel…

II-2-Les conditions d’une bonne communication

Tenez le plus grand compte:


- de l’invariant de temps (si l’exposé est trop long, aucune discussion n’est
possible) ;
- De l’invariant de lieu, notamment pour régler le débit, l’intonation, la
hauteur de votre parole.
N’oubliez pas la nécessité de la redondance, ne serait-ce, que pour permettre aux
éditeurs de prendre des notes. Le plan développé à partir duquel vous vous
exprimez vous oblige à cette redondance puisque, au-delà de ses indications
laconiques (bref, concis, qui parle peu), il faut inventer chaque phrase du
discours. De ce point de vue, il est clair qu’un exposé entièrement rédigé nuit à
la communication verbale: le conférencier a presque toujours tendance à se
contenter d’une simple lecture. Pour la grande majorité des exposés, il faut
recommander le niveau de langue médian et même soutenu.
Dans le tableau ci-dessous sont rappelées les conditions d’un bon exposé à partir
de la mise en œuvre des six fonctions de la communication.

Fonctions de la Mise en œuvre


Communication

Fonction Le contenu du message est essentiel.


REFERENTIELLE Fuyez toute approche superficielle, évitez aux
auditeurs ce que, de toute évidence, ils savent déjà.

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Fonction EXPRESSIVE Soyez vous-même:
- par les idées originales exprimées et par les
thèses défendues
- par la conviction que vous manifestez ;
- par cette chaleur physique née des intonations,
du rythme de la parole, d’une mimique qui ne
saurait être une gesticulation.

Fonction CONATIVE N’hésitez pas devant la deuxième personne,


l’impératif. Cette fonction s’exercera surtout au
moment du débat, quand vous poserez des questions,
quand vous distribuerez la parole, quand vous
ramènerez les égarés au sujet.

Fonction PHATIQUE Evitez la multiplication des « euh », des « hein » ou


des « n’est-ce-pas », des « hm » chers à Ionesco.
Grâce à la redondance moyenne de votre discours, à
la bonne prononciation, au bon registre de votre voix,
‘‘vous donnerez aux auditeurs la double possibilité de
vous comprendre et de prendre des notes. Mais le
phatique, lors d’un exposé, c’est aussi:
- la bonne utilisation du tableau ;
- la bonne utilisation du matériel audio-visuel ;
- la bonne synchronisation (parole/croquis,
parole/diapositives, seconde partie/troisième
partie, etc.)

Fonction Elle est fort importante puisque tout exposé a pour but
METALINGUISTIQUE d’apporter à un auditoire des éléments et, donc, un
vocabulaire qui lui manquaient.

Livrez donc le ou les sens dénoté(s) de vos mots:


- sur une feuille ronéotypée distribuée ;
- au fur et à mesure que vous les employez.

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Fonction POETIQUE En principe absente au niveau médian, elle peut
apparaître:
- A travers une expression familière, cocasse,
insolite ;
- A travers l’humour ou l’ironie du présentateur,
toujours favorablement accueillis ;
- A travers la bonne structuration de l’exposé.

BIBLIOGRAPHIE

BARIL D., Techniques de l’expression écrite et orale, DALLOZ, Paris, 2008.

BLED E. et O., Cours supérieur d'orthographe, nouvelle éd. révisée,


HACHETTE, Paris, 1986.

BAYLON Ch. / FABRE P., Initiation à la linguistique, NATHAN, Paris, 1990.


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COCULA B. / PEYROUTET C., Didactique de l'expression, DELAGRAVE,


Paris, 1993.

DUBOIS J. / LAGANE R. La nouvelle grammaire du français, LAROUSSE,


Paris, 1989.
DRILLON J., Traité de la ponctuation française, GALLIMARD, Paris, 1991.

50
FRAGNIERE J.P., Comment réussir un mémoire, DUNOD, Paris, 1996.

GREVISSE M., Le bon usage, DUCULOT, Paris, 1986.

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