1. La cause
2. La conséquence et le but
3. La comparaison
4. L’opposition et la concession-restriction
5. L’hypothèse
6. Le temps
7. Le participe présent et le gérondif
8. Révision générale
Bibliographie
Abbadie CH., Chovelon B., Morsel M-H. (1994) : L'expression française, écrite et orale, Presses
Universitaires de Grenoble.
Garagnon A.-M., Calas F. (2002) : La phrase complexe, Paris, Hachette.
Charaudeau P. (1992) : Grammaire du sens et de l’expression, Paris, Hachette.
Delatour Y., Jennepin D., Léon-Dufour M., Teyssier B. (2004) : Nouvelle grammaire du français.
Cours de Civilisation française, Paris, Hachette.
Denis D., Sancier-Château A., Huchon M. (1997) : Encyclopédie de la grammaire et de
l’orthographe, Paris, Librairie Générale Française, Le livre de poche.
Descotes-Genon CH., Morsel M.-H., Richou C. (1992) : L’exercisier, Presses Universitaires de
Grenoble.
Ducrot O. (1975) : “Car, parce que, puisque”, in Revue romane n°2 X.
Mauffrey A., Cohen I., Lilti A.-M. (1988) : Grammaire française 4e 3e, Hachette.
Poisson-Quinton S., Mimram R., Mahéo-Coadic M. (2004) : Grammaire expliquée du français,
niveau intermédiaire, Paris :Clé International.
Ruquet M., Quoy-Bodin J-L. (1988) : Comment dire ? Raisonner à la française, Paris, Clé
International.
Tomassone R. (1996) : Pour enseigner la grammaire, Delagrave.
I. La cause
1. Définition
2. Marques et valeurs
2.1 Marques p des propositions subordonnées causales
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination
2.1.1.1. Valeur générale
2.1.1.2. Valeur nuancée
a) La cause est reconnue
b) La cause est remise en question
c) Deux causes sont possibles
d) La cause est niée
e) La cause est liée à l’idée d’intensité
f) La cause est liée é la notion de temps
g) Mise en relief de la cause
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif
2.1.2.1. Valeur générale
2.1.2.2. Valeur nuancée
2.1.3. Participe présent et participe passé
2.2. Prépositions et locutions prépositives + syntagme nominal (SPCCcause dans des phrases simples)
2.3. Rapport causal dans des phrases coordonnées
2.4. Rapport causal dans des phrases juxtaposées
3. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales causales
1. Définition :
Le complément de cause indique la raison pour laquelle s'accomplit l'action exprimée dans la
phrase principale. La cause est un fait qui se produit avant un autre. Elle entraîne, provoque d'autres
événements. La cause est considérée comme la source ou l'origine d'un autre fait.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 2 Les propositions subordonnées adverbiales
2. Marques et valeurs :
2.1. Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales causales :
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées, adverbiales, conjonctives)
2.1.1.1. Valeur générale :
Parce que : La cause est unique et connue seulement par la personne qui répond à la question
Pourquoi ? La proposition subordonnée est postposée à la principale ou placée en tête de phrase
pour les réponses (rhèses). A parce que B constitue un seul énoncé, un seul acte de parole : une
explication.
Je suis en retard parce que j'ai été pris dans les embouteillages.
« parce que j'ai… embouteillages » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause
de « Je suis en retard ».
Cet accident s’est produit [parce que l’automobiliste a brusquement changé de direction].
Pourquoi ne viens-tu pas ce soir ? Parce que j’ai eu un empêchement. (Rhèse de réponse)
La réponse peut être réduite à la seule conjonction parce que quand on ne veut pas ou ne sait pas
expliquer la cause.
- C’est la même chose, protesta-t-il véhément.
- Pourquoi ?
- Parce que.
Lorsque parce que est utilisé en tête de phrase, on cherche à focaliser ou à mettre en relief la cause.
Hollywood vit en état de choc. [Parce qu'une star est atteinte du sida], tout est mis en œuvre pour
débloquer les consciences et les crédits pour les médecins.
Puisque : Puisque ne peut pas répondre à la question pourquoi ? La cause est déjà connue par les
deux interlocuteurs et elle est unique. L'élément révélé au moment où l'on parle c'est le fait de la
proposition principale. A puisque B est constitué par deux énoncés, par deux actes énonciatifs :
l’assertion A et B, la justification de A.
Puisque vous me détestez, je pars.
« puisque … détestez » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause de « je pars ».
[Puisqu'il est le plus habile], c'est lui qui fera ce travail.
[Puisque nous n'aurons pas le temps de tout faire], il vaut mieux de commencer par le plus urgent.
En général la proposition introduite par puisque précède la principale parce qu'elle représente le fait
connu (thème), tandis que la subordonnée introduite par parce que suit la proposition principale et
constitue la nouvelle information (rhème ou propos). Quand la proposition introduite par puisque suit
la principale, une intonation particulière (chute brusque de la voix sur puisque) signale le caractère
particulier de la syntaxe.
Je ne partirai pas, puisque tu me le demandes.
Oswald Ducrot1 a démontré que la proposition causale peut être non pas la cause du fait contenu
dans la principale (énoncé ou dictum), mais la cause de l’acte de parole réalisé en prononçant cette
principale (énonciation ou modus) :
- Je pars demain puisque tu veux le savoir.
« Puisque tu veux le savoir » n’est pas la cause de l’énoncé « Je pars demain », mais de l’acte de
parole réalisé en énonçant « Je pars demain », c’est-à-dire « Je te dis que je pars demain, puisque tu
veux le savoir ».
1 Ducrot O. (1975) “Car, parce que, puisque”, in Revue romane n°2 X, pp. 248-280.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 3 Les propositions subordonnées adverbiales
pr
. je pars
. vous détestez me
Comme : en tête de phrase, il indique la cause unique dont l'effet est normal et à peu près
inévitable. La cause est généralement connue de tous.
Comme elle est charmante, elle n'aura pas de mal à trouver un mari.
« Comme elle est charmante » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause de
« elle n’aura pas … mari ».
[Comme je n’étais pas sûre de pouvoir me libérer], j’ai décliné l’invitation.
[Comme c’est le 1er mai], toutes les banques seront fermées.
attendu que / considérant que : Conjonctions de subordination précédant une cause connue,
justifiant ce qui est dit ensuite. Expressions réservées au registre administratif et législatif.
Attendu que nul n'est censé ignorer la loi, tout citoyen est assujetti au droit commun.
« Attendu que nul n'est censé ignorer la loi » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
cause de « tout citoyen… commun ».
[Attendu que Mme Harba a été engagée, le 12 avril 1990, en qualité d'auditeur analyste financier par
la Fédération nationale de la mutualité française] ; [attendu que s'estimant victime d'une
discrimination salariale, elle a saisi, le 17 décembre 1992, la juridiction prud'homale en réclamant des
rappels de salaire] ; [attendu qu'elle a été licenciée le 21 juin 1993 pour insuffisance professionnelle
caractérisée] ; [attendu qu'elle a alors demandé la nullité de son licenciement et sa réintégration,
ainsi que subsidiairement une indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et des
dommages-intérêts en réparation de son préjudice moral] ; le juge condamne à la Fédération
nationale de la mutualité française à payer les dommages-intérêts qui y correspondent.
vu que : Conjonction de subordination qui introduit un fait dont la réalité est indiscutable,
expression réservée au registre familier.
Je ne suis pas venu, vu que tu ne m’as pas invité.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 4 Les propositions subordonnées adverbiales
pour la (simple et) bonne raison que : conjonction employée pour la cause évidente.
Je ne suis pas entré à l’école navale pour la simple et bonne raison que je suis myope.
« pour la simple… myope » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause de « je ne
suis pas entré à l’école navale ».
Nous nous sommes élevés souvent contre le réalisme [pour la simple raison que la réalité n'est pas
réaliste !]
Je ne suis pas entré à l’école navale pour la simple et pour la simple et bonne
bonne raison que je suis myope. raison que + Σ2
Σ T P
T P décl SNS SV
décl SNS SV SPCCcause= Σ2
+ pour la Δ myope pr Vcop SAAtt
nég pr V SPClieu
adj
prép SN
. je suis myope
D N Adj
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 5 Les propositions subordonnées adverbiales
Elle était de bonne humeur, soit qu’elle avait bien dormi, soit qu’elle avait reçu des nouvelles de son fiancé.
Σ
T P
décl SNS SV SPCCcause= Σ2 SPCCcause= Σ3
soit Δ dormi soit Δ fiancé
pr Vcop SPAtt
prép SN
D N Adj
ce n’est pas que (+ subjonctif) … c’est que/ c’est parce que (+ indicatif) : La cause écartée est
fausse.
- Il doit être riche pour dépenser tant !
- Non, ce n’est pas qu’il soit riche, c’est qu’il est généreux.
« ce n’est pas … riche » et « c’est qu’il est généreux » Propositions subordonnées adverbiales,
conjonctives, CC de cause de « pour dépenser tant ».
non parce que (+ indicatif)… mais que/ parce que (+ indicatif) : La cause écartée est un fait réel,
mais la vraie cause est différente.
J’aime le bon vin non parce que je suis français, mais parce que je suis un fin gourmet.
« non parce que je suis français » et « parce que je suis un fin gourmet » Propositions subordonnées
adverbiales, conjonctives, CC de cause de « J’aime le bon vin ».
Il a eu un accident [non parce qu’il était ivre] mais [parce qu’il pensait à autre chose].
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 6 Les propositions subordonnées adverbiales
D’autant plus que peut aussi marquer le contraste entre un fait et sa cause qui est à première vue
contraire.
Il voulait épouser cette fille [d'autant plus que sa famille s’y opposait].
d’autant mieux que : une cause s’ajoute à une autre en introduisant une idée d’intensité.
Il comprend d'autant mieux votre situation qu’il lui est arrivé la même chose.
« D’autant mieux/ qu’il… même chose » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
cause de « il comprend votre situation ».
Elle parle [d’autant mieux / le français/ qu’elle a vécu cinq ans à Paris].
d’autant moins que / d’autant moins + adjectif + que / d’autant moins de + nom + que : une cause
s’ajoute à une autre en introduisant une idée d’intensité.
Les “Peintres pompiers” sont d'autant moins connus qu’ils sont contemporains des “Impressionnistes”.
« D’autant moins/ qu’il… Impressionnistes » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
cause de « Les Peintres pompiers sont connus ».
Il est [d’autant moins/ motivé /qu’il sait qu’il lui est quasi impossible de rattraper le retard pris].
Elle avait [d’autant moins de / scrupules à demander de l’aide à ses amis / qu’elle les avait déjà
souvent aidés elle-même].
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 7 Les propositions subordonnées adverbiales
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif (introduisant donc une proposition subordonnée
adverbiale, infinitive) :
2.1.2.1. Valeur générale :
pour + infinitif passé : utilisé pour des actions accomplies.
Dix personnes ont été asphyxiées pour avoir omis de fermer un chauffe-eau.
« pour avoir omis … chauffe-eau » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de cause de
« dix personnes ont été asphyxiées ».
Un hacker italien est inquiété [pour avoir révélé des failles de sécurité dans une plateforme de jeu].
Un médecin a été condamné [pour avoir tué sa femme].
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 8 Les propositions subordonnées adverbiales
2.1.3. Participe présent et participe passé (introduisant donc une proposition subordonnée,
adverbiale, participiale)
Le participe se rapporte au sujet du verbe principal (il a le même sujet que la principale) :
Mentant, il a perdu ma confiance.
« Mentant » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe présent, même sujet), CC de
cause de « il a … confiance ».
[Craignant de manquer le train], notre ami prit une voiture pour aller à la gare.
[N’ayant pas voulu mettre ton pull-over], tu as attrapé cette grippe.
« N’ayant pas … pull-over » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe passé, même
sujet), CC de cause de « tu as attrapé … grippe ».
[Désespérée de vous attendre], je pars.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 9 Les propositions subordonnées adverbiales
. il a perdu ma confiance
2.2. Prépositions et locutions prépositives + syntagme nominal (SPCCcause dans des phrases simples)
à : Raccourci de à cause de.
À son air catastrophé, on a tout de suite compris qu’il avait une terrible nouvelle à nous dire.
« À son air catastrophé » SPCCcause de « on a tout de suite compris qu’il … à nous dire ».
Le pélican se différencie (à son vol).
(À sa demande), Julien a été muté dans une petite ville de province.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 10 Les propositions subordonnées adverbiales
à la suite de/ par suite de : Cause connue ou attendue, ces prépositions introduisent l’idée d’une
succession immédiate.
À la suite de la grève, une partie des ouvriers a été licenciée.
« À la suite de la grève » SPCCcause de « une partie des ouvriers … licenciée ».
Le nombre d’enfants canadiens âgés de 5 à 14 ans hospitalisés (à la suite d’une blessure à
bicyclette) a diminué de 15 % sur cinq ans.
de : Cette préposition s’utilise généralement après un verbe qui traduit un état physique particulier.
Elle tremble de peur. « de peur » SPCCcause de « elle tremble ».
Il pleurait (de bonheur).
Nous grelottons (de froid).
par / pour
Distinction sémantique :
- par est employé quand la cause est liée à une réglementation : par mesure de sécurité ou à un
sentiment ou un comportement à caractère général : Par amour, par haine, par insouciance.
Elle a agi (par amour). « par amour » SPCCcause de « elle a agi ».
Il s’est imposé (par son intelligence).
(Par superstition), ma grand-mère se cloîtrait chez elle le vendredi.
- pour est utilisé après un verbe ou un nom exprimant une sanction ou une reconnaissance :
Condamné pour corruption, récompensé pour acte d’héroïsme.
Il a été applaudi (pour son discours).
Le café est fermé (pour réparations).
Le TGV est très apprécié (pour sa rapidité).
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 11 Les propositions subordonnées adverbiales
Distinction syntaxique :
Comparons les phrases suivantes :
On l’a chassé par plaisanterie. C’est une plaisanterie de celui qui fait l’action de chasser, de l’actant
agent, c’est “on” qui plaisante.
On l’a chassé pour une plaisanterie. C’est une plaisanterie de l’objet destinataire de l’action de
chasser, de l’actant “le” dans cette phrase.
Par sa gentillesse, elle se fait aimer de tous. Par introduit une qualité attribuée au sujet de l’action, à
l’agent.
Ses camarades l’aiment pour sa gentillesse. Pour introduit une qualité attribuée à l’objet destinataire
de l’amour, notion de rétribution, de prix.
À partir de ces exemples, on peut conclure que :
- par introduit un comportement ou une qualité attribués au sujet de l'action (actant Agent).
- pour introduit un comportement ou une qualité attribués au destinataire de l'action principale
(actant Patient / Bénéficiaire / Victime).
Il ne faut pas confondre le niveau grammatical et le niveau sémantique de la phrase. Dans ce cas,
quand nous parlons de "sujet de l'action", nous nous situons au niveau sémantique, c'est-à-dire nous
parlons de l'actant agent. Par exemple :
Il a été applaudi pour son discours.
On l'a applaudi pour son discours.
Dans ces phrases, le sujet grammatical change mais le rapport sémantique entre les actants reste le
même. Il ou l’ sont dans les deux phrases les actants bénéficiaires qui reçoivent des applaudissements
en échange de leur discours.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 12 Les propositions subordonnées adverbiales
en effet : L’adverbe en effet introduit une preuve à l’énoncé principal. Il s’agit d’en montrer
l’exactitude. Il est souvent placé dans une phrase indépendante et peut se trouver soit au début, soit
après le verbe ou l’auxiliaire.
Le professeur ne le connait pas. En effet, il n’a jamais été à son cours. / Il n’a, en effet, jamais été à
son cours.
L’année prochaine, l’entreprise connaîtra un profond changement. En effet, notre directeur général
prendra sa retraite.
Le monde n'est pas encore à court de pétrole. En effet, les ressources paraissent « plus que
suffisantes » pour faire face à la demande future.
tellement, tant : Ces adverbes de liaison introduisent de l’intensité dans la cause. C’est
2
Σ Σ
T P T P
décl SNS SV
décl SNS SV
+ pr Vcop SAatt
nég pr V SNOD
Adj
D N
. il est sourd
. ne/pas il a entendu les cris
3.2. La proposition causale peut être introduite par le conditionnel quand elle exprime un fait
hypothétique :
Ne faites pas cela [parce que vous en éprouveriez les conséquences les plus fâcheuses].
On ne peut pas entreprendre les travaux [parce que cela porterait un coup aux finances publiques].
2 À ne pas confondre avec les locutions conjonctives de subordination tellement… que/ tant…que qui introduisent des
propositions subordonnées adverbiales, conjonctives, CC de conséquence.
Il s’est endormi sur la table, tellement il avait bu de vin. (2 propositions coordonnées, la deuxième véhicule la notion de cause.)
Il avait [tellement/ bu /qu’il s’est endormi sur la table]. (Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de conséquence
de « il avait bu beaucoup ».)
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 13 Les propositions subordonnées adverbiales
3.3. La proposition causale est au subjonctif après les conjonctions causales négatives ou imaginées :
Non que… mais Soit que... soit que Si… ce n’est pas parce
Non pas que … mais Ce n’est pas que que…
Non point que... mais Si... ce n’est pas que...
Il ne sera jamais content [soit qu'il parte en vacances], [soit qu'il reste chez lui].
[Non que je veuille t'obliger à quoi que ce soit], mais j'aurais grand plaisir à ce que tu me dises merci
quelquefois.
[Ce n'est pas que tu fasses parfois des erreurs] mais tu pourrais faire un effort tout de même.
Exercices
1) Complétez les phrases avec les expressions de gauche et dites à quelle notion de droite elles
correspondent. Analysez ensuite les structures obtenues (propositions subordonnées ou SPCCcause) :
si... ce n’est pas que... mais que cause unique et pas connue (propos)
parce que cause unique à peu près inévitable
puisque cause unique et connue (thème)
soit que... soit que cause replacée dans le temps
grâce à cause importante parmi d’autres
du moment que cause imaginée
comme cause niée
d’autant plus que cause qui n’est pas la vraie
à force de cause heureuse
sous prétexte que cause qui demande un effort
1. Ce ménage est sans enfants, _______________ il n’ait pas voulu en avoir, ___________ il n’ait pas pu.
2. ___________________ ma belle-sœur m’invite ___________________ mon beau-frère viendra me
chercher, j’irai au baptême de mon neveu.
3. __________________ gentillesse, elle a réussi à se faire accepter par sa belle-famille.
4. Je pars __________________ tu ne m’aimes pas.
5. ____________ ce jeune homme est un délinquant ________________ il ait manqué de confort
____________ ses parents le négligeaient.
6. __________________ vous ne m’aimez pas, je pars.
7. __________________ l’auto, l’étape a été peu fatigante.
8. __________________ elle arrive demain, il faut préparer une chambre.
9. Il voulait épouser cette jeune fille __________________ que sa famille s’y opposait.
10. Il a quitté sa femme __________________ elle était trop jalouse mais je crois que la cause de son
départ est tout à fait autre.
2) Relevez les moyens utilisés pour exprimer la cause dans les phrases suivantes. Établissez ensuite la
même relation en utilisant des propositions participiales et analysez-les.
1. Comme le candidat manquait d’assurance, il confondit les dates.
2. Ce projet fut adopté, vu qu’il était économique.
3. Il fallut abandonner la voiture puisqu’elle était devenue inutilisable.
4. Comme notre homme voulait en savoir davantage, il s’approcha doucement de la porte.
5. La nouvelle n’a surpris personne, étant donné qu’on l’attendait depuis longtemps.
6. Il n’y a presque pas d’arbres dans cette région, car le vent y souffle très fort.
3) Relevez les moyens utilisés pour exprimer la cause dans les phrases suivantes.
1. Il a trop grossi, il a trop mangé.
2. Je pars, en effet, vous ne m’aimez pas.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 14 Les propositions subordonnées adverbiales
4) Analysez les propositions subordonnées et les mots introducteurs dans les phrases suivantes :
1. Du moment que vous refusez de m’écouter, je ne vois pourquoi je resterais ici plus longtemps.
2. Éric a refusé de se baigner, sous prétexte qu’il y avait des méduses.
3. Ils sont revenus très mécontents de leurs vacances, d’autant plus que leur hôtel était très mal situé.
4. Les notes sont excellentes, vu que tout le monde avait compris le problème.
5. Voyant le temps menaçant, ils ne sont pas venus, d’autant plus que leur voiture n’est pas très sûre.
6. Ses parents ne veulent pas qu’il ait une moto, non qu’ils doutent de sa conduite et de sa
prudence, mais qu’ils craignent les automobilistes maladroits.
7. Il est fatigué, non parce qu’il a beaucoup de travail, mais parce qu’il revient d’expédition.
8. Si l’accident a eu lieu, c’est parce que l’une des voitures n’avait pas respecté le stop.
II. La conséquence
1. Définition
2. Marques et valeurs
2.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales consécutives
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination
2.1.1.1. Sans notion d’intensité
2.1.1.2. Avec notion d’intensité
L’intensité porte sur un verbe
L’intensité porte sur un adjectif
L’intensité porte sur un adverbe
L’intensité porte sur un nom
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif
2.1.2.1. Sans notion d’intensité
2.1.2.2. Avec notion d’intensité
2.1.3. Participe présent ou passé
2.2. Rapport consécutif dans des phrases coordonnées
2.3. Rapport consécutif dans des phrases juxtaposées
3. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales consécutives
1. Définition :
La conséquence indique le résultat atteint ou possible grâce à l'action exprimée par le verbe
principal. Le contenu des propositions (subordonnées ou SP dans des phrases simples) est présenté
comme la conséquence ou le résultat du contenu de la proposition qui lui sert de support.
On peut trouver :
a) Une conséquence sans notion d'intensité : Cette conséquence n'est pas liée à une condition:
Le docteur a parlé à voix basse de sorte que le malade ne l'a pas entendu.
b) Une conséquence avec notion d'intensité : la conséquence est liée à un certain degré d'intensité
de l'état ou de l'action évoqués par la principale. La proposition dépendante est introduite au
moyen de que corrélatif qui répond, soit à un adverbe, soit à l'adjectif tel situé dans la principale,
le lien qui unit les deux propositions est plus étroit que dans le cas précédent:
Le temps était si beau et l'air si doux que tous les passagers restaient la nuit sur le pont.
2. Marques et valeurs :
2.1. Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales consécutives
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 15 Les propositions subordonnées adverbiales
tant et si bien que : conjonction qui apporte une nuance d’insistance et de durée.
L’enfant se balançait sur sa chaise tant et si bien qu’il est tombé.
« tant et si bien qu’il est tombé » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
conséquence de « L’enfant se balançait sur sa chaise ».
Je le caressai avec fougue [tant et si bien qu'il me griffa] — mon chat, il va sans dire !
sans que : la conséquence ne se réalise pas, ne s'est pas réalisée ou ne se réalisera pas.
Elle ne peut pas sortir sans que les journalistes la suivent.
« sans que … suivent » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de conséquence de
« elle ne peut pas sortir ».
Le temps coule inexorablement [sans que l'on puisse le remonter].
il suffit que… pour que : le fait principal annoncé est suffisant pour entraîner la conséquence.
Il suffit que je prenne une aspirine pour que ma migraine disparaisse.
« il suffit que/pour que … disparaisse » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
conséquence de « je prends une aspirine ».
T P
. tu es là
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 16 Les propositions subordonnées adverbiales
il suffit que/
pour que + Σ2
T P
décl SNS SV
pr V SNOD
D N
tellement… que / tant … que : Ces conjonctions permettent d’exprimer une idée d’intensité ou de
quantité.
Elle a tellement crié qu’elle a maintenant mal à la gorge.
« tellement/ qu’elle … à la gorge » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
conséquence de « elle a crié (beaucoup)».
Il parle [tellement qu’on ne l’écoute plus].
Il fume [tant que ses doigts sont jaunis par la nicotine].
trop pour que / assez pour que : le fait principal annoncé a un degré excessif dont découle la
conséquence (pas forcément excessive, elle).
Il s’entraîne trop pour que je puisse le vaincre.
« trop pour que je puisse le vaincre » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
conséquence de « il s’entraîne (beaucoup) ».
Elle mange [trop pour que la diète lui fasse du bien].
trop … pour que/ assez … pour que : le fait principal annoncé a un degré excessif dont découle la
conséquence (pas forcément excessive, elle).
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 17 Les propositions subordonnées adverbiales
Cet historien n’est pas assez objectif pour que ses ouvrages fassent autorité.
« assez/ pour que … autorité » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
conséquence de « Cet historien n’est pas (très) objectif ».
Il est [trop/ vieux / pour qu’on lui fasse faire du sport].
La classe est [trop /petite / pour que nous puissions tous entrer]!
Il conduit [trop /mal / pour que je lui laisse ma voiture].
trop de … pour que/ assez de… pour que / suffisamment de… pour que : le fait principal annoncé
a un degré excessif dont découle la conséquence (pas forcément excessive, elle).
Fabrice possède suffisamment de biens pour que nous l'aidions.
« suffisamment de/ pour que nous l’aidions » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC
de conséquence de « Fabrice possède (beaucoup de) biens »
Il y a [trop de / monde / pour qu’on puisse avancer].
Elle a [assez de / connaissances / pour qu’on puisse lui demander des informations].
T P T P
. on voit le toujours
. il a (beaucoup de ) travail ne/ jamais jamais
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + infinitif (introduisant donc des propositions subordonnées
adverbiales, infinitives)
2.1.2.1. Sans notion d’intensité :
il suffit de… pour : le fait principal annoncé est suffisant pour entraîner la conséquence.
Il suffit de bouger pour rester en santé.
« il suffit de/ pour rester en santé » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de
conséquence de « (on) bouge ».
[Il suffit de / regarder ce vidéo amateur / pour comprendre].
Prévenir le suicide : [il suffit de / tendre une main / pour sauver une vie].
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 18 Les propositions subordonnées adverbiales
Patrice est maniaque du rangement au point de ne pas supporter le plus petit désordre.
« au point de … désordre » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de conséquence de
« Patrice est (très) maniaque du rangement ».
Il était fatigué [au point de ne plus pouvoir marcher].
Annie a parlé toute la nuit [au point d’avoir une extinction de voix].
trop (de) … pour / assez (de)… pour / (in)suffisamment (de)… pour : le fait principal annoncé a un
degré excessif dont découle la conséquence (pas forcément excessive, elle).
Il fut assez hardi pour y aller.
« assez/ pour y aller » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de conséquence de « il fut
(très) hardi ».
Fabrice possède [trop de / biens / pour avoir à se soucier de son avenir].
Elle a [trop peu de / compétences / pour savoir répondre].
Il est [suffisamment / sérieux / pour lui confier ce travail].
2.1.3. Participe présent (introduisant donc des propositions subordonnées adverbiales, participiales)
Il est parti brusquement provoquant un bruit assourdissant.
« provoquant … assourdissant » Proposition subordonnée adverbiale, participiale, (participe présent,
même sujet), CC de conséquence de « il est parti brusquement ».
Il est parti [abandonnant sa famille].
Les participants à cette assemblée générale ont remarqué que le gouvernement a conduit les
représentants des enseignants à négocier dans la logique du statut général des fonctionnaires,
[reléguant ainsi au second plan la question essentielle de la revalorisation de la carrière enseignante
afin de la rendre évolutive et partant attrayante].
aussi (avec inversion du sujet) présente le résultat d’un comportement, d’une manière d’être ou
d’agir. Expression réservée à la langue soutenue.
Les syndicats se sont opposés au blocage des salaires, aussi le gouvernement y a–t–il renoncé.
Le CO2 provoque un effet de serre important sur Terre, aussi devons-nous faire attention à ne pas en
produire trop.
c’est pourquoi / voilà pourquoi / c’est pour cela que : locutions adverbiales qui présentent le
résultat d’une argumentation.
Au Japon les gens ne s’embrassent pas dans la rue, c'est pourquoi les Japonais sont choqués quand ils
voient de jeunes amoureux s’embrasser dans la rue.
On m’avait posé un lapin, c’est pour cela que j’étais d’une humeur massacrante.
Il est fatigué, voilà pourquoi il n’est pas venu.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 19 Les propositions subordonnées adverbiales
depuis lors / dès lors : adverbes qui présentent une conséquence datée que l’on présente comme
une exactitude.
Il a vécu un accident d’avion. Dès lors, il n’a jamais pu remonter dans un avion.
La campagne de Russie fut un désastre. Dès lors, l’Europe entière se dressa contre Napoléon.
de là / d’où : locutions adverbiales qui introduisent un résultat déjà connu. Généralement suivis
d’un nom.
Avec son franc parler, le ministre avait accumulé les maladresses ; de là on comprend son renvoi.
Dans le guide culinaire, plusieurs restaurants de renom ont perdu une « toque » ; d’où leur
mécontentement.
Il a une hépatite ; d’où sa fatigue.
donc /partant : résultat logique, ils marquent la conclusion d’un raisonnement, d’un fait et donnent
de l'impact à l'argumentation.
Je pense donc je suis.
Vous avez fait un long voyage, donc vous devez être fatigués.
La haute couture française a réussi à travers le monde une percée culturelle et partant économique
sans précédent.
Elle a par ailleurs rappelé que le racisme et l'intolérance peuvent tous deux être à la fois une cause et
une conséquence de la violence et, partant, de l'insécurité.
du coup : locution adverbiale qui exprime une conséquence immédiate, le résultat inattendu et
soudain. Réservée à la langue familière.
Nous avions organisé un pique-nique mais il s’est mis à pleuvoir. Du coup, nous sommes allés au
cinéma.
Le policier était poli, mais l’automobiliste contrôlé l’a insulté. Du coup, il a reçu une amende.
par conséquent / en conséquence : utilisés en langage administratif et juridique. Ils introduisent une
conséquence à caractère public dans un enchainement de faits ou d’idées.
Le conducteur n’a pas respecté le stop, par conséquent nous avons procédé à un retrait de permis.
Vous étiez en état d’ivresse et vous avez brûlé un feu rouge. En conséquence, votre permis de
conduire vous est retiré pour une durée d’un an.
3.2. Subjonctif :
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 20 Les propositions subordonnées adverbiales
Quand la conséquence est liée à une appréciation qui la présente comme irréalisable ou
éventuelle, on utilise le subjonctif.
assez pour que
suffisamment pour que
trop... pour que etc.
L'affaire est [trop / importante / pour qu'on la remette à plus tard].
Exercices
1. Analysez les propositions subordonnées de conséquence (délimitation, nature, forme et incidence)
et le mot introducteur.
1. On était au milieu de tant de bruit que la voix des hommes semblait n'avoir plus aucun son.
2. L'invention était trop apparente pour que je prisse cette menace au sérieux.
3. Il m'arrivait fréquemment de parcourir un tel chemin que j'étais en retard.
4. Or, le lièvre avait tant couru, déjà, que ses pattes commençaient à se raidir.
5. Vous plaisantez toujours si bien qu’on ne sait jamais quand vous êtes sérieux.
6. Ces rivages sont dangereux au point qu’il y a chaque année des accidents.
7. L’explosion fut si violente que les vitres volèrent en éclats.
8. Cette chaise était trop petite pour qu’il s’y assoie.
9. Nous avons marché pendant deux heures de sorte qu’en arrivant nous avions soif.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 21 Les propositions subordonnées adverbiales
III. Le but
1. Définition
2. Marques et valeurs
2.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales finales
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination
2.1.1.1. Valeur générale
2.1.1.2. Valeur nuancée
a) But associé à l’idée de manière
b) But associé à l’idée de manière et d’intensité
c) But à éviter
d) But associé aux sentiments ou à un comportement personnel
e) Mise en relief du but
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif
2.1.2.1. Valeur générale
2.1.2.2. Valeur nuancée
a) But associé à l’idée de manière
b) But associé à l’idée d’intensité
c) But à éviter
2.1.3. Participe présent
2.2 Marques introduisant des SP compléments circonstanciels de but dans des phrases simples
2.2.1. Prépositions et locutions prépositives + Syntagme nominal
3. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales finales
1. Définition :
Le but, c'est ce qu'on se propose d'atteindre ou d'éviter, c'est ce qui motive l'action. Penser à un but,
c'est penser à une intention, à un objectif qu'on veut voir réalisé ou évité.
Il va à la gare pour se rencontrer avec son ami.
Le petit écoute de la musique dans sa chambre afin de ne pas déranger ses parents.
On interroge sur la finalité avec Pour quoi ?, Pour quoi faire ?, Avec quelle intention ?, Dans quel
but ?, A quoi bon ? Il ne faut pas confondre la question sur la cause avec celle sur le but :
- Pourquoi tu plantes autant d'arbres dans ton jardin ?
- Parce que j'aime me reposer à l'ombre dans mon jardin. (Cause)
- Pour quoi tu plantes autant d'arbres dans ton jardin ?
- Pour que mon jardin soit à l'ombre. (But)
2. Marques et valeurs :
2.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales finales
2.1.1. Conjonctions ou locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées, adverbiales, conjonctives)
2.1.1.1. Valeur générale :
afin que / pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
Je l'avais invité afin qu'il soit moins seul.
« afin qu’il soit moins seul » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de but de « Je
l’avais invité ».
Je leur ai écrit [afin qu'ils viennent pour les vacances].
Sylvain a ajouté une lampe [pour qu’on y voie plus clair].
que : dans la langue parlée, lorsque la proposition principale est à l’impératif, il est fréquent de
remplacer pour que par que.
Approche-toi, que je te voie.
« que je te voie » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de but de « approche-toi ».
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 22 Les propositions subordonnées adverbiales
Remarque : on ajoute à ce que à ces expressions si l'on veut donner une nuance plus insistante.
Par grand froid, laissez tourner votre moteur 2 ou 3 minutes avant de démarrer [de façon à ce qu'il
réchauffe].
Je vous ai tout raconté [de manière à ce que vous ne soyez pas surprise].
Donne-moi de l'argent [de manière à ce que je puisse t'acheter le journal ]!
c) But à éviter :
de crainte que / de peur que : Locutions conjonctives de subordination qui indiquent un résultat
qu’on cherche à éviter. Réservées à la langue soutenue.
Le médecin a prescrit des antibiotiques à Paul de peur que sa rougeole (ne) se complique.
« de peur que sa rougeole (ne) se complique » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC
de but de « Le médecin a prescrit des antibiotiques à Paul ».
La femme serre son sac [de crainte que quelqu'un (ne) puisse le voler].
Elle lui a rappelé l'heure de son rendez-vous, [de peur qu'il (ne) l’ait oublié].
Le médecin a prescrit l’isolement [de crainte que le patient (ne) contamine son entourage].
Remarque sur le ne explétif : Le ne explétif s'emploie essentiellement à l'écrit tandis que la langue
parlée se débarrasse de plus en plus de cette formule parasite qui vient du latin. Quand ne est
explétif, il n'a pas de sens négatif et peut donc être supprimé.
Timeo ne preceptor veniat = Je crains que le maître ne vienne qui signifie Je désire qu'il ne vienne pas
Timeo preceptor ne non veniat = Je crains que le maître ne vienne pas qui signifie Je désire qu'il
vienne.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 23 Les propositions subordonnées adverbiales
afin que… ne pas / pour que … ne pas: Ces locutions conjonctives de subordination à valeur
générale, suivies de la négation, indiquent un résultat qu’on cherche à éviter.
Pour qu’on ne le dérange pas, l'écrivain a décroché son téléphone.
« pour qu’on ne le dérange pas » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de but de
« l’écrivain… téléphone ».
Mon frère a nettoyé la cuisine [pour que ma mère ne voie pas qu’il a renversé son bol de chocolat].
Il s’est mis à l’abri [afin que la pluie ne le mouille pas].
avec l’arrière-pensée que : but non dévoilé, l’intention est parfois malhonnête.
L'église Saint Nicolas du château fut dédiée au saint patron des hommes de mer, peut être [avec
l'arrière-pensée que Bramer devienne un grand port].
en vue de / dans le but de / dans l’intention de : prépositions qui expriment une intention, un projet.
Elles s’emploient dans un contexte administratif.
Les services municipaux annonçaient des coupures de gaz [en vue de tester les canalisations].
Il suit des cours du soir [en vue d'obtenir un diplôme d’expert-comptable].
Le maire a réuni le conseil municipal [dans l’intention de discuter un nouveau projet].
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 24 Les propositions subordonnées adverbiales
pour omis : Quand il y a un verbe de mouvement dans la proposition principale (aller, partir,
(re)venir, envoyer, mener, courir, etc.), il est fréquent d’omettre la préposition pour :
Je cours chercher du pain.
« chercher du pain » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de but de « je cours ».
Je descends [acheter des bonbons].
Il est venu [chercher sa commande].
Les enfants se dépêchent et courent [prendre le train].
b) But à éviter :
de crainte de / de peur de : Prépositions qui indiquent un résultat qu’on cherche à éviter. Réservées
à la langue soutenue.
Il ne voulait pas vous en parler de peur de vous influencer.
« de peur de vous influencer » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de but de « vous en
parler ».
J’emporte toujours un bon livre avec moi à la plage [de peur de m’ennuyer].
Martine ne veut plus aller regarder les vitrines [de crainte de trop dépenser].
afin de… ne pas / pour … ne pas : Ces prépositions à valeur générale, suivies de la négation,
indiquent un résultat qu’on cherche à éviter.
Pour ne pas être dérangé, l'écrivain a décroché son téléphone.
« pour ne pas être dérangé » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de but de
« l’écrivain… son téléphone ».
Mireille ne mange pas de chocolat [pour ne pas avoir mal au foie].
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 25 Les propositions subordonnées adverbiales
Nous devons craindre et aimer Dieu, [afin de ne pas profaner son nom par jurements, blasphèmes,
sortilèges, mensonges, hypocrisie].
dans le souci de : but avec préoccupation vis-à-vis des autres et de soi, mais ne comportant pas
l’idée d’inquiétude.
On a recours aux ordinateurs [dans le souci de faire évoluer, renforcer et améliorer l'éducation de
base de différentes manières et dans différents objectifs].
En 2007, cette Section a été réorganisée [dans le souci de donner davantage de lisibilité à ses
activités].
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 26 Les propositions subordonnées adverbiales
2.1.3. Participe présent (introduisant donc des propositions subordonnées adverbiales, participiales)
Elle étudie toute la journée voulant réussir à l’examen.
« voulant réussir à l’examen » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe présent,
même sujet), CC de but de « Elle étudie toute la journée ».
[Voulant lui faire plaisir], il lui a apporté des fleurs.
en perspective de / dans la perspective de : but situé dans un avenir plus ou moins lointain.
Nous avons reculé notre départ en Bretagne en perspective des élections.
« en perspective des élections » SPCCbut de « Nous avons reculé notre départ en Bretagne ».
Il épargne (en perspective de ses vieux jours).
dans un souci de :
Dans un souci de rigueur scientifique, le savant recommença plusieurs fois les calculs.
« dans un souci de rigueur scientifique » SPCCbut de « le savant recommença plusieurs fois les calculs ».
(Dans un souci de confidentialité) les candidats peuvent utiliser un pseudonyme.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 27 Les propositions subordonnées adverbiales
[Dans l’espoir que vous donnerez une suite favorable à cette candidature], nous vous prions d’agréer
nos sincères salutations.
J'ai écrit ces articles en allant dans les détails, [dans l'espoir que cela vous évitera de tomber dans les
différents pièges que j’ai rencontrés au cours de l’élaboration de cette figurine].
Nous avons fait le pari un peu fou de lancer cette invitation, [dans l'espoir que ce partage
d'expériences apporterait un regain d’énergie à nos efforts pour transformer nos villes].
Exercices
1. Analysez les propositions subordonnées de but et les mots introducteurs.
1. De peur que tu ne rompes ta corde, je vais t'enfermer dans l'étable.
2. Le lièvre ne se hâtait plus, prenait grand soin de brouiller sa piste, afin que le chien au nez
le plus subtil ne pût s'y reconnaître.
3. Apporte-moi ta robe, que je te pare, et tes beaux cheveux, que je les peigne... Va
t'amuser maintenant sur la porte avec les enfants des voisines, qu'ils voient que tu es aussi
bien mise et aussi bien peignée qu'eux.
4. Christophe retient son souffle pour que ce soit plus délicieux encore et aussi parce qu'il est
un peu ému.
5. Les démarches devront être faites pour que les passeports soient renouvelés.
6. De peur qu'il n'y ait un malentendu, je répète mes explications.
7. Notre ville a créé de nouvelles zones piétonnes dans le but de permettre à chacun de
circuler à loisir.
8. Les cambrioleurs portent des gants afin de ne pas laisser des empreintes.
9. Dans le Code criminel, le vol est une infraction qui signifie que l'accusé prend un bien avec
l'intention de le garder pour lui, de façon permanente ou temporaire.
10. Elle descend à la cave chercher une bouteille.
2. Remplacez la locution soulignée par une locution de sens positif (pour, afin que…), en veillant à
ce que le sens de la phrase soit conservé.
1. Sandrine écrit avec application de peur de faire des fautes d'orthographe.
2. La mère a mis trois chandails à son enfant de peur qu'il n'ait froid.
3. Il faut ajouter du sel sur le rôti de peur qu'il ne soit pas suffisamment assaisonné.
3. Récrivez les phrases suivantes de façon à marquer le but à l'aide d'expressions indiquées.
1. Craignant d'être bousculés par la foule à la sortie du théâtre, les comédiens se sont enfuis
dans une ambulance. (de crainte de)
2. Cherchant à se faire remarquer des journalistes, les starlettes sont de plus en plus
provocantes. (de manière à)
3. Ayant peur d'être photographié à son insu, la vedette ne sort plus de chez elle. (de peur
de)
4. Cherchant à assurer le succès de son prochain film, le réalisateur a fait appel à des
acteurs très célèbres. (en vue de)
La conséquence vs le but
La conséquence est très proche de la relation de but, celui-ci est, en effet, une conséquence voulue.
Ces deux circonstances sont parfois difficiles à distinguer.
1- Dans le cas des expressions de (telle) sorte/ manière/ façon que, elles se distinguent par le mode
de leurs subordonnées (l'indicatif marque la conséquence et le subjonctif le but)
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 28 Les propositions subordonnées adverbiales
2- Il ne faut pas confondre la proposition subordonnée de conséquence introduite pas trop... pour
que avec la proposition subordonnée de but introduite par pour que.
Il parle trop mal pour qu'on le comprenne. (Conséquence : il parle mal de sorte qu'on ne le
comprend pas.)
Il parle pour qu'on le comprenne. (But: il veut être compris)
Exercices
1. Mettre le verbe entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent selon qu'il s'agit du but
ou de la conséquence (les deux parfois sont possibles).
1. Elle se lamentait sans cesse pour qu'on la (plaindre) _______________.
2. L'état du malade s'est aggravé, si bien que le médecin (ordonner) _______________ son
hospitalisation.
3. On entoura le pâturage d'une clôture électrique de telle façon que les animaux (ne plus
pouvoir) _______________ s'échapper.
4. Il disparut sans laisser de traces de sorte que plus personne ne (entendre) _______________
parler de lui.
5. On a élevé des murs antibruit le long de l'autoroute de manière que les riverains (subir)
_______________ moins de nuisances.
6. La pièce était très vaste et peu meublée, de sorte que les voix y (résonner) _______________.
7. Le cambrioleur a agi à visage découvert, si bien que les témoins le (identifier)
_______________ facilement.
8. L'homme sifflait toujours le même air de telle manière qu'on le (reconnaître) _______________
avant même de le voir.
9. Approchez, que je vous (apprendre) _______________ ce que je viens de découvrir.
10. Le directeur téléphone à son adjoint afin qu'il le (rejoindre) _______________ avec les
documents nécessaires.
2. Complétez
Exemple : a) On lui a donné de la novocaïne. Il n'a pas mal.
b) On lui a donné de la novocaïne. a) de sorte qu'il n'ait pas mal (BUT)
b) de sorte qu'il n'a pas eu mal (CONSEQUENCE)
1. On l'a amené en ambulance. Il fait le trajet plus vite.
2. L'infirmier me fait une piqûre. Je ne sens rien.
3. On lui inocule la variole. Il ne peut plus l'attraper.
4. Il se repose bien. Il ne tombe pas malade.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 29 Les propositions subordonnées adverbiales
IV. La comparaison
1. Définition
2. Déploiement de la comparaison
3. Mécanisme de la comparaison
4. Marques et valeurs
4.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales comparatives
4.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination
4.1.1.1. Sans élément d’appui
4.1.1.2. Avec élément d’appui
a) L’élément d’appui est un adverbe
b) L’élément d’appui est un adjectif
c) L’élément d’appui est un nom
4.2. Marques introduisant des syntagmes prépositionnels compléments circonstanciels de
comparaison dans des phrases simples
4.2.1. Prépositions et locutions prépositives + syntagme nominal
4.3. Rapport comparatif dans des propositions juxtaposées corrélatives
5. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales comparatives
1. Définition :
On appellera comparaison le fait d'envisager ensemble deux ou plusieurs entités pour en chercher
les différences ou les ressemblances. En effet, au lieu d'être évaluée en elle-même suivant son degré
d'intensité, une entité peut être évaluée par comparaison, soit avec la même qualité ou le même
comportement, tels qu'ils se manifestent dans une autre entité (objet, personne ou circonstance).
Cet arbre est plus grand que l'autre.
Entité 1 Entité 2
soit avec une autre qualité ou un autre comportement, dans la même entité :
Cet enfant est plus travailleur qu'obéissant
Entité qualité ou qualité ou
comportement comportement
2. Déploiement de la comparaison :
Pour des raisons de clarté, de concession, voire de rapidité, les propositions comparatives sont, la
plupart du temps, à structure incomplète. En effet, à partir de deux phrases de base, on peut obtenir
par subordination une proposition subordonnée adverbiale comparative, où les éléments communs
aux deux propositions sont effacés, par le principe d’économie de la langue.
A partir de : Pauline est sympa. (Rapport d’égalité) Sa sœur est sympa, on peut obtenir la proposition
intermédiaire : Pauline est aussi sympa que sa sœur est sympa, qui va devenir dans le discours (par
principe d’économie) : Pauline est aussi sympa que sa sœur.
« aussi/ que sa sœur » est une proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison
de « Pauline est sympa » (même si la proposition n’a pas de verbe).
Le déploiement du deuxième terme de la comparaison, c’est-à-dire de la deuxième proposition de
base, peut donc être complet, partiel ou nul.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 30 Les propositions subordonnées adverbiales
Quand la comparaison ne porte pas sur tous les termes du premier membre, les termes communs ne
sont pas répétés. Cependant, parfois on répète le verbe commun, ou, si le sens le permet, on
remplace par le verbe faire.
Je vendrai du fourrage comme d'autres vendent du blé.
Roland et Louis le prirent par les épaules, le soulevèrent, comme fait une mère qui tire son enfant du
berceau.
3. Mécanisme de la comparaison
Toute comparaison peut se représenter symboliquement par une proposition arithmétique. Toutes les
formes d'expression de la comparaison peuvent se réduire à un de ces trois mécanismes
fondamentaux :
3.1. Dans ce cas, on a un comportement égal, différent, supérieur ou inférieur au même
comportement considéré dans un autre objet ou autre être.
>
A+X = B+X
<
Il se bat comme un lion (se bat).
A X = B X
Michel est plus intelligent que Pierre (est intelligent).
A X > B X
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 31 Les propositions subordonnées adverbiales
>
A+X = B+Y
<
Pierre est aussi savant que Marc est courageux.
A X = B Y
Il avait pressenti la dispute mieux que la mouette ne prévoit l’orage.
A X > B Y
4. Marques et valeurs
4.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales comparatives
4.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées, adverbiales, conjonctives)
4.1.1.1. Sans élément d'appui :
La proposition dépendante est rattachée à la principale qui lui sert de support au moyen d'une
conjonction ou d'une locution conjonctive.
comme / ainsi que / de même que / tel que / autant que : rapport d’égalité.
Il donne des ordres comme le ferait sa mère.
« comme … sa mère » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison de « Il
donne des ordres ».
La foule s’écoulait [comme un fleuve].
Ils jouent dans l’eau [ainsi que s’ébattent des dauphins].
Il allait de maison en maison [de même qu’un oiseau voltige de branche en branche].
Elles ont gagné [tel qu’on l’avait prévu].
La Renault 5 consomme [autant que la Peugeot 205].
Remarques :
I. L'absence de verbe dans les propositions comparatives entraîne parfois la succession de deux
subordonnants qui paraissent si difficiles à dissocier que l'on parle alors de "combinaison" de deux
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 32 Les propositions subordonnées adverbiales
circonstances. Ex : comme si, comme quand, comme pour. En réalité, il y a deux propositions
emboîtées, la première étant à structure incomplète.
L'homme doit agir {comme [s'il pouvait tout]} et se résigner {comme [s'il ne pouvait rien]}
L'homme doit agir {comme il agirait [s'il pouvait tout] et se résigner {comme il se résignerait [s'il ne
pouvait rien]}
« comme s’il pouvait tout » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison de
« L’homme doit agir ».
« s’il pouvait tout » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse de « il agirait ».
« comme s’il ne pouvait rien » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison
de « L’homme doit se résigner ».
« s’il ne pouvait rien » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse de « il se
résignerait ».
II. Après plus que et moins que, on trouve souvent ne explétif dans la subordonnée dépendant d'une
principale positive ou interrogative :
J’ai dépensé [plus que je n'avais prévu].
mieux … que / pire… que : les adverbes mieux et pire agglutinent les adverbes plus et moins avec
les adverbes bien ou mal sur lesquels ils s’appuient.
Il travaille [mieux que moi]. (Mieux que = plus/ bien / que)
Jean danse [mieux que Pierre].
L’équipe de football de Marseille joue [pire que celle de Grenoble]. (Pire que = plus / mal / que)
meilleur … que / pire… que / moindre 3 …que : les adverbes meilleur, pire et moindre agglutinent
les adverbes plus et moins avec les adjectifs bon, mauvais ou petit sur lesquels ils s’appuient.
3L’adjectif petit a deux comparatifs de supériorité : plus petit s’emploie pour indiquer la taille (Sa valise est plus
petite que la tienne) et moindre qui s’emploie pour apprécier la valeur, l’importance (Aujourd’hui, dans la vie
politique, la radio joue un rôle moindre que la télévision).
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 33 Les propositions subordonnées adverbiales
Les champagnes sont [meilleurs que les vins]. (Meilleurs que = plus/ bons / que)
Jean est un [meilleur / danseur / que Pierre].
Ses notes sont [pires que celles de son frère]. (Pires que = plus/ mauvaises/ que)
Le taux de pauvreté en France (~10%) est [moindre que celui du Canada (~16%)] (Moindre que =
plus / petit / que)
si … que : quand la proposition principale est négative, on emploie si … que à la place de aussi …
que.
On n'est jamais [si / malheureux / qu'on se l'imagine].
Remarque : La proposition principale est fréquemment reprise par un pronom neutre dans la
proposition subordonnée.
La réunion a duré [moins / longtemps /que nous ne le pensions].
Le directeur a été [plus / aimable / que je ne m’y attendais].
à l’égal de :
Par son extraordinaire virtuosité, ce violoniste a été ovationné par le public à l’égal des plus grands.
« à l’égal des plus grands» SPCCcomparaison de « par son extraordinaire… par le public ».
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 34 Les propositions subordonnées adverbiales
Exercices
1. Dans les exemples suivants, analysez les marques, le mécanisme et le déploiement de la
comparaison. Dans le cas des propositions subordonnées, analysez-les :
1. Ma nouvelle voiture consomme davantage que la précédente.
2. Il est têtu comme une mule.
3. Plus je le vois, plus je l’aime.
4. Valentine a les mêmes cheveux blonds que sa sœur.
5. Jean est intelligent et travailleur, il a plus de chances de réussir que Paul qui est paresseux.
6. Il y a plus d’alcool dans le cognac que dans le vin.
7. Elle était si belle et si fragile qu'on n'osait plus y toucher. Aussi décorée que celle d'un
pharaon, la tombe de Néfertari, épouse favorite de Ramsès II, dégage, en plus, une grâce
incomparable.
8. Il économise l’eau ainsi qu’on l’aurait économisée dans le désert.
9. Tu aimes mieux la bataille que moi.
10. Je traverse le bois en suivant une sente ténébreuse comme un terrier de rat.
11. Je retrouve aujourd'hui la petite ville telle que je l'ai laissée voilà dix ans.
12. L'homme trop orgueilleux est parfois abattu par l'adversité, de même que le chêne de la
fable fut renversé par la tempête.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 35 Les propositions subordonnées adverbiales
1. Définition :
L’opération d’opposition met en présence deux assertions ; dans chacune de ces assertions, il y a au
moins deux éléments constitutifs qui sont sémantiquement contraires deux à deux. Les deux assertions
s’opposent de manière explicite (et non comme un sous-entendu, comme dans la concession-
restriction).
Je n’aime pas les loisirs, mais le travail. 1er élément : aimer / ne pas aimer
2ème élément : loisirs / travail
Jacques aime le vélo, par contre Pierre préfère l’auto. 1er élément : Jacques / Pierre
2ème élément : vélo / auto
2. Marques et valeurs :
2.1. Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales d’opposition :
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées adverbiales, conjonctives)
alors que /tandis que / pendant que + indicatif : Conjonctions de subordination qui indiquent une
opposition avec un contraste, deux actions qui se substituent l’une à l’autre avec une nuance
temporelle.
Alors que je le croyais marin, il était pilote de ligne.
« alors que je le croyais marin » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’opposition de
« Il était pilote de ligne ».
[Alors que le Quattrocento s’est accompli presque entièrement à Florence], le nouveau siècle voit
Rome prendre la tête du mouvement artistique italien.
[Tandis que tu le croyais en Europe], il voyageait au Japon.
La parole est vivante, [tandis que l’écriture est morte].
[Pendant que tu te laissais dorer au soleil des Antilles], moi, je te cherchais dans la grisaille de Paris.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 36 Les propositions subordonnées adverbiales
au lieu que / (bien) loin que + subjonctif. Conjonctions de subordination qui introduisent une
opposition entre deux attitudes ou événements.
Au lieu qu'il ait suivi mes conseils, il n'a fait qu'à sa tête.
« au lieu qu’il ait suivi mes conseils » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’opposition
de « il n’a fait qu'à sa tête ».
[Au lieu que ce soient les télécommunicateurs et les fournisseurs de services Internet qui construisent
des réseaux pour leurs clients], ce sont les clients qui construiront des réseaux pour se connecter aux
télécommunicateurs et aux fournisseurs de services Internet.
[Bien loin que cette mort t’en ait donné l’horreur], tu attaches à la chambre où elle a souffert un
caractère sacré.
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif (introduisant donc des propositions subordonnées
adverbiales, infinitives)
au lieu de / loin de : L’énoncé indique un éloignement important entre ce qui suit la locution
prépositive et la réalité.
Au lieu de se montrer calme et pondéré, il s’est laissé aller à son tempérament.
« au lieu de … pondéré » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC d’opposition de « Il s’est
laissé aller à son tempérament ».
[Au lieu de faire ses exercices], il regardait la télévision.
Ce traitement [bien loin d’améliorer l’état du malade], paraît l’affaiblir.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 37 Les propositions subordonnées adverbiales
(Au contraire de Churchill, petit et rond), De Gaulle était grand et sec. À la Libération en 1944. Bien
évidemment !
contre/ à l’encontre de : Ces prépositions indiquent une opposition radicale, totalement inverse.
Je n’arrive vraiment pas à te comprendre ! Tu sembles toujours agir contre tes intérêts.
« contre tes intérêts » SPCCopposition de « toujours agir ».
(Contre toute attente), elle est arrivée à l’heure à notre rendez-vous.
Une telle malhonnêteté va (à l’encontre de mes principes moraux).
par contre / en revanche / au contraire : locutions adverbiales employées pour marquer une
opposition entre d'un côté une chose et de l'autre une autre. De façon très différente, opposée.
Le magasin est assez exigu, par contre il est bien situé.
Le groupe de conseil en haute technologie voit sa dette nette s’envoler, de 35,1 à 416,8 millions
d’euros. En revanche, le résultat d’exploitation progresse, passant de 20,4 à 27,6 millions d’euros.
Quand le vieillard enfonça la langue dans son verre à liqueur pour lécher la fin de sa chartreuse
jaune, Simon ne détourna pas les yeux. Au contraire, il sourit, d’un sourire affectueux et compréhensif.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 38 Les propositions subordonnées adverbiales
La concession - restriction
1. Définition
2. Marques et valeurs
2.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales de concession
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination
2.1.1.1. Sans notion d’intensité
2.1.1.2. Avec notion d’intensité
2.1.1.3. Relatif à valeur indéfini sans antécédent
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif
2.1.3. Participe présent et passé
2.2. Marques introduisant des SPCCconcession dans des phrases simples
2.2.1. Prépositions et locutions prépositives + nom
2.3. Rapport concessif - restrictif dans des phrases coordonnées
2.3.1. Conjonctions de coordination (restriction)
2.3.2. Adverbes de liaison ou locutions adverbiales (concession et restriction)
2.4. Rapport concessif - restrictif dans des phrases juxtaposées
2.4.1. Propositions juxtaposées avec avoir beau + infinitif (concession)
2.4.2. Propositions juxtaposées au conditionnel (concession)
2.4.3. Propositions juxtaposées à l’imparfait du subjonctif avec inversion du sujet
(concession)
2.5. Distinction de deux « mais »
1. Définition :
La restriction ne doit pas être confondue avec l’opposition, même si ces deux opérations ont
quelque chose en commun.
Que l’on considère les énoncés suivants :
Bien qu’il ait des responsabilités importantes, il n’est pas dépourvu pour autant des sentiments.
Quand bien même il avouerait, le doute continuerait de planer.
On ne peut pas dire que les termes en relation se trouvent dans un rapport strict d’opposition, car ils
ne se trouvent pas sur le même axe sémantique, comme ce serait le cas pour « blanc » et « noir ».
Quand une action ou un état semble devoir entraîner une certaine conséquence, l’opposition naît de
ce qu’une conséquence contraire, inattendue se produit. Le 2ème énoncé (restriction) nie l’énoncé
implicite qui constitue la conséquence attendue du 1er énoncé (concession).
Bien qu’il eût une forte fièvre, il sortit. (« il sortit » s’oppose à l’énoncé implicite qui serait la
conséquence attendue, normale, de la forte fièvre : « il ne sortit pas ».)
Autrement dit, dans la concession, le locuteur énonce un argument qui bien souvent ne lui appartient
pas, qu’il reprend d’un autre interlocuteur, et il « concède » que cet argument peut être juste. Cet
argument est orienté vers une certaine conclusion que nous appelons conclusion C.
Dans la restriction, le locuteur énonce un autre argument, qui cette fois est présenté comme
appartenant tout à fait au point de vue du locuteur et qui peut se construire de deux façons
différentes :
- il s’oppose explicitement à la conclusion C (Triangle argumentatif)
Il fait beau mais je ne sortirai pas.
Concession P : il fait beau Mais Restriction Q = (-C) : je ne sortirai pas.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 39 Les propositions subordonnées adverbiales
2. Marques et valeurs :
2.1. Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales de concession :
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées adverbiales, conjonctives)
2.1.1.1. Sans notion d'intensité
même si/ si + indicatif : Locutions employées pour indiquer que si une situation énoncée est vraie ou
fausse, les autres éléments qui s’y rapportent restent inchangés.
Même si ce jeune pianiste n’a pas décroché de grand prix international, il poursuit tout de même une
brillante carrière dans le monde entier.
« même si …prix international » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de concession
de « il poursuit… monde entier ».
[Même si elle n’avait pas envie], elle l’accompagnait à son travail.
[Si la « route du rhum » fait chaque année des victimes], cette course atlantique reste avant tout une
épreuve sportive de haut niveau.
bien que / quoique / encore que / sans que + subjonctif : Ces conjonctions introduisent un élément
qui aurait pu ou pourrait empêcher l’élément de la proposition principale.
L’équipe a perdu le match bien que tous les joueurs aient fait de leur mieux.
« bien que … leur mieux » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de concession de
« L’équipe a perdu le match ».
[Bien que sa femme ne soit pas d'accord], il va vendre sa maison.
Nous pouvons aller à pied [quoique le restaurant soit un peu loin].
C’est un enfant assez désagréable [encore qu’il soit très affectueux].
Il était gravement malade [sans que rien ne permît de s’en rendre compte].
Remarque : bien que et quoique permettent l’effacement du sujet et du verbe copule quand le sujet
est coréférent de celui de la principale.
[Bien que choquée par le ton des propos de son interlocuteur], elle n’a pas pu s’empêcher de rire.
[Quoique guérie], elle dut prendre encore du repos.
quand bien même + conditionnel : La conjonction introduit un obstacle hypothétique qui doit
prouver à quel point l'idée principale est inévitable.
Quand bien même Paris ne décrocherait pas le titre de capitale olympique, son pouvoir d’attraction
ne s’en ressentira pas.
« quand bien même … capitale olympique » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
concession de « son pouvoir … ressentira pas ».
[Quand bien même il n’aurait plus donné de ses nouvelles au village depuis longtemps], était-ce une
raison suffisante pour faire fi de son autorité de nouveau chef de la famille et le ridiculiser ainsi ?
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 40 Les propositions subordonnées adverbiales
L’idéal scientifique demeure accroché au cœur des chercheurs, [quel que soit le régime socio-
économique duquel ils dépendent].
[Quels que soient les résultats], je partirai en vacances.
Remarque : tout devant un adjectif féminin commençant par une consonne ou un h aspiré s’accorde
par euphonie.
[Toutes jaunies qu’elles sont], les vieilles cartes postales gardent un charme certain.
quoi que/ quoi que ce soit qui/ quoi que ce soit que + Subjonctif :
Quoi que dise l’entraîneur, n’abandonne pas la course.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 41 Les propositions subordonnées adverbiales
où que + Subjonctif :
J’irai aux jeux Olympiques, où qu’ils aient lieu.
« où qu’ils aient lieu » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de concession de « J’irai
aux jeux olympiques ».
[Où que j’aille], il y a partout de la pollution.
Olivier est très sociable. [Où qu’il soit], il se fait des copains.
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + infinitif (introduisant donc des propositions subordonnées
adverbiales, infinitives)
sans : préposition qui marque que l'on écarte une circonstance.
Sans le connaître vraiment, je pouvais prévoir sa réaction.
« sans le connaître vraiment » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de concession de « je
pouvais prévoir sa réaction ».
[Sans avoir jamais pratiqué ce métier], elle révélait des dons étonnants.
J’ai mangé [sans avoir faim].
au risque de / quitte à : Locutions prépositives qui marquent la nécessité de tenter quelque chose.
Au risque d’être exilé, Victor Hugo s’opposa violemment au coup d’État de Louis Napoléon.
« au risque d’être exilé » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de concession de « Victor
Hugo… Louis Napoléon ».
Elle a pris cette décision, [au risque de lui déplaire].
[Quitte à être fatigué demain matin], je travaillerai une partie de la nuit.
2.1.3. Participe présent ou passé (introduisant donc des propositions subordonnées adverbiales,
participiales)
a) Le participe se rapporte au sujet du verbe principal :
Vous l’avez fait sachant que c’était défendu.
« sachant … défendu » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe présent, même
sujet), CC de concession de « vous l’avez fait ».
[Paralysé par la peur], il réussit cependant à éviter le coup.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 42 Les propositions subordonnées adverbiales
(Malgré ses 70 ans), il pouvait abattre presque autant de travail qu’un homme dans la force de l’âge.
(En dépit des recherches effectuées à l’intérieur et autour du bateau), le corps du navigateur n’a pu
être retrouvé.
(Nonobstant sa formation de juriste), il ne pourra vous être d’aucun secours pour cette affaire
complexe et qui retourne de la justice.
(Sans connaissance réelle des problèmes), il a été promu responsable du projet.
et : restriction
Peugeot 104 : des qualités confirmées et le prix d’une 3CV.
Il insulte sa mère, il la bat et elle l’aime toujours autant !
or : restriction
Les enfants pleurent souvent la nuit. Or cet enfant-là ne dit rien.
Il t’a dit qu’il viendrait à huit heures, or il n’est pas là.
Restriction
pourtant / cependant / néanmoins / toutefois : la proposition qui les comportent constitue une
objection de nature à mettre en doute la vérité de ce qui précède.
Certes, il est très sympa. Pourtant, je ne vais pas me marier avec lui.
L’équipe a bien joué cependant elle a perdu.
Beaucoup de mesures ont été prises pour réduire le chômage. Néanmoins, il ne cesse
d’augmenter.
Ce jeu est intéressant et très instructif, toutefois il coûte cher.
quand même / tout de même : Ces locutions adverbiales soulignent une restriction oppositive entre
un fait négatif passé et un fait à venir.
Elle le suppliait de rester. Il est parti quand même.
Stéphane chantait très mal, il est devenu chanteur de rock quand même.
Les gens sont déraisonnables, illogiques et égocentriques. Aimez-les tout de même !
Coupables, les génocidaires du Beach s'en sortent tout de même bien.
il n’en est pas moins (vrai) que / il n’en demeure pas moins que / ne … pas pour autant : Ces
locutions adverbiales introduisent un argument qui semble amoindrir ou réfuter celui qui les précèdent.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 43 Les propositions subordonnées adverbiales
Si aujourd’hui on parle moins du sida et de sa prévention, si les traitements permettent de vivre plus
longtemps avec le virus, il n’en reste pas moins que le VIH continue de faire des victimes.
Si tous les services d'archives et de bibliothèques devraient s'efforcer d'instituer les meilleures règles de
conservation de leurs fonds, il n'en est pas moins vrai que bien souvent la mise en oeuvre des
politiques adoptées n'est pas à la hauteur de cet idéal.
En ce qui concerne les médicaments antirétroviraux (par exemple l'AZT), on peut déjà dire que leurs
prix ont baissé de 60 à 70 % par rapport au prix du marché international. Il n'en demeure pas moins
qu'ils restent inaccessibles aux citoyens africains moyens.
On a le même sang mais ce n’est pas pour autant qu'on se ressemble.
Sémantique :
a) mais d'opposition = non pas (Négation de A, mais B). Ce n'est pas à Belgrade mais à Bale que se
dispute la finale. (=à Bale et NON PAS à Belgrade).
b) mais de restriction = pourtant. Rodrigue n’est pas grand mais il est fort (= pas grand et pourtant fort).
Pour Ducrot, avec le mais de restriction « Il s'agit d'effacer l'effet argumentatif d'une proposition P,
allant dans un certain sens, en lui ajoutant une proposition Q allant dans le sens opposé, et y allant de
façon plus décisive ».
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 44 Les propositions subordonnées adverbiales
Exercices
1. Relevez toutes les expressions qui marquent la concession, la restriction ou l’opposition. Dans le
cas des propositions subordonnées, analysez-les :
1. Quelque onéreux qu’il soit, le golf est un sport de plus en plus pratiqué.
2. Loin de se presser, il ralentit.
3. Quoi qu’elle mange, elle ne grossit pas.
4. La boxe est un sport agressif pourtant les matchs sont parfois agréables.
5. Le cours est très intéressant encore que le prof soit un peu brouillon.
6. Bien qu’elle soit timide, elle s’habille en couleurs vivantes.
7. Quelque effort qu’il fasse, je crois qu’il ne gagnera pas.
8. Mon mari aime la natation alors que je préfère le cyclisme.
9. Quoi qu’elle dise, elle prétend être obéie.
10. Gilles a beau travailler beaucoup, il n’a pas de bonnes notes.
11. Quoique les étudiants fassent du bruit, le professeur continue son cours.
12. Au lieu que chacun fasse seul ses exercices, ils seront exécutés en groupe.
13. Tout en comprenant notre problème, le directeur ne pourrait rien faire pour nous.
14. Je ne déteste pas le chocolat, au contraire, je l’adore !
15. J’ai mangé sans avoir faim.
16. Croyant bien faire, elle a tout gâché.
2. Complétez les phrases qui suivent avec le verbe donné entre parenthèses au temps qui convient :
1. J’aurais voulu lui faire comprendre sans qu’il le____________________ mal (prendre)
2. Quand bien même le président ______________________, la décision ne devrait pas tarder à être
prise. (s'abstenir)
3. Où que vous ____________________, vous serez bien accueilli. (aller)
4. Pour patient qu'il________________________, cette situation commence à être exaspérante. (être)
5. Quoiqu'il ___________________en retard, je suis sûre qu'il viendra. (être)
3. Recensez, dans ce texte, les multiples manières dont sont exprimées l'opposition et la concession
(adverbes, prépositions, conjonctions, d’autres moyens, lexique). (Texte : La femme dans la société
française)
1 Même si bien des entraves subsistent, la condition de la femme dans la société française a
plus évolué en 30 ans qu'au cours de ces cinq derniers siècles.
Tout un courant féministe a contribué à cette lutte au point que les mœurs ont, en 10 ans,
dépassé les lois. Si plus de 40 % des actifs en France sont des femmes (83 % d'entre elles
5 n'occupent qu'un emploi à temps partiel), toutefois elles ne représentent que 5,5 % des
ingénieurs, techniciens et 8 % des professeurs d'université. En contrepartie, certains secteurs
sont dominés par les femmes : Éducation nationale, Sécurité sociale, Magistrature...
En dépit de l'élévation sensible du niveau d'études des filles et nonobstant l'accès aux
Grandes Écoles qui leur a été aménagé, il n'en reste pas moins que, à diplôme égal, ne
10 correspondent ni rémunération ni responsabilités égales (ce qui va à l'encontre de
l'ordonnance de 1972 sur ce point). Loin d'être égaux, ces salaires peuvent varier de 3 à 31 %
pour un même poste, selon les entreprises. Et cela malgré l'ordonnance de 1975 qui interdit
toute discrimination à l'embauche. En effet, si d'un point de vue purement législatif, l'exercice
du pouvoir est légalement accessible aux femmes, il n'empêche que, dans la réalité des faits,
15 il en va tout autrement. Au risque de faire hausser bien des épaules et aussi invraisemblable
que cela puisse paraître, ce n'est qu'à partir de 50 ans que la femme peut enfin se frayer un
chemin vers le pouvoir tandis que cette responsabilité incombe aux hommes de 35-40 ans.
Quoi qu'il en soit, les femmes se heurtent encore à une quantité d'obstacles liés à
certaines mentalités qualifiées de « sexistes »... À cet égard, on pourra bien créer un
20 Secrétariat à la Condition féminine, rien n'y fera ! Tout en protestant de leur parfaite équité, les
patrons, lorsqu'on les interroge, réfutent ces accusations. Ils ont beau dire : faits et chiffres sont
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 45 Les propositions subordonnées adverbiales
là -le salaire féminin représente les 3/4 de celui des hommes et les femmes occupent des
postes moins rémunérateurs que l'ensemble des hommes.
Si la femme au travail connaît encore quelques difficultés, la femme mariée, quant à elle,
25 bénéficie à présent et -en principe- des mêmes droits que l'homme : droit de disposer de ses
biens, de conserver son nom, de demander le divorce, de maîtriser sa fécondité... Évolution,
somme toute, parallèle à l'émergence de l'individu au détriment du collectif, fût-il familial.
Les « nouvelles mères célibataires », qui constituent encore un phénomène marginal,
représentent quand même l'un des aspects de ces familles multiformes qui apparaissent dans
30 les pays occidentaux. Ainsi, à Paris, un accouchement sur 5 est-il le fait d'une femme
célibataire, veuve ou divorcée.
Quels que soient les progrès accomplis ou encore à accomplir dans la conquête de
l'égalité des droits de la femme, aucun texte ne pourra s'opposer à certaines aversions -
héritage multiséculaire d'une société profondément patriarcale.
1. Définition
2. Types d’hypothèse
3. Marques et valeurs
3.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales d’hypothèse
3.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination
3.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif
3.1.3. Participe présent ou passé
3.2. Marques introduisant des SPCChypothèse ou SPCCcondition dans des phrases simples
3.2.1. Prépositions et locutions prépositives + nom
3.3. Rapport d’hypothèse ou condition dans des phrases coordonnées ou juxtaposées
3.3.1. Propositions juxtaposées avec n'était, n'eût été, n'eussent été + sujet
3.3.2. Proposition à l'impératif
3.3.3. Conditionnel + conditionnel
1) Définition :
L'expression de l'hypothèse traduit un acte de l'esprit par lequel ou bien on récrée le passé autrement
qu'il n'a eu lieu, ou bien on révoque une actualité présente, ou bien on construit l'avenir en
imagination.
Dans les phrases hypothétiques, le fait dans la proposition principale représente toujours une
conséquence de celui qu'exprime la proposition dépendante ; cette conséquence se tire de
l'éventualité envisagée, de la supposition formulée, ou découle d'une condition supposée.
Exemples :
- On récrée le passé. Si j'avais eu les moyens, j'aurais pu étudier.
- On révoque une actualité présente. Si j'avais les moyens, je pourrais étudier.
- On construit l'avenir en imagination. Cet été, si j'avais les moyens, je partirais en vacances.
Quand un élément d’une phrase exprime une supposition, en général condition du fait qui suit, on
parle de phrase hypothétique. La phrase hypothétique la plus courante comporte la supposition
dans la subordonnée et l’effet de la réalisation de cette supposition dans la principale.
L’action de la principale ne peut se réaliser que si l’action de la subordonnée se réalise, c’est la
condition :
J’achète une voiture si je gagne le concours. (à condition que je gagne : il est nécessaire et
suffisant que je gagne le concours pour acheter une voiture.)
L’action de la principale dépend seulement de la réalisation de la supposition exprimée dans la
subordonnée, c’est l’hypothèse :
Si je vais dans le Midi, je prends la voiture. (au cas où j’irais dans le Midi ; mais il ne faut pas
nécessairement que j’aille dans le Midi pour prendre la voiture.)
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 46 Les propositions subordonnées adverbiales
Il n'est pas toujours facile de distinguer hypothèse et condition, d’autant plus qu’il s’agit plus d’une
différence logique que d’une différence de structure ; aussi, désormais regrouperons-nous ces notions
sous l'appellation globale de compléments circonstanciels d’hypothèse.
2. Types d’hypothèse
Les phrases hypothétiques peuvent exprimer une hypothèse réelle ou une hypothèse irréelle, selon
qu'elle soit réalisable ou non réalisable. L'hypothèse peut être envisagée dans l'avenir, le présent ou le
passé.
3. Marques et valeurs :
3.1. Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales d’hypothèse ou condition :
3.1.1. Conjonctions ou locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées adverbiales, conjonctives)
Les conjonctions sont classées selon le mode verbal qu'elles introduisent.
Mode indicatif :
si :
Époque Hypothèse réalisable Hypothèse irréalisable
(le passé composé a la valeur d'un futur pas, rappelle-moi qui tu es.
antérieur) Demain, si tu pouvais, fais-le.
S'il a eu le temps de travailler, il réussira.
Si je n'ai pas fini d'ici ce soir, je t'appelle.
S’il a compris (avant midi), je serai satisfait.
Si + présent + impératif
Si demain tu changes d’avis, téléphone-moi.
Si tu as des ennuis plus tard, préviens-moi.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 47 Les propositions subordonnées adverbiales
Remarques
I. Si, dans une seconde hypothèse coordonnée à une première par et, mais, ou simple juxtaposition,
est très fréquemment remplacé par que et se fait suivre du subjonctif :
Si elle réussit à son examen et qu’elle obtienne une mention, elle sera admise dans cette école.
« si elle réussit à son examen » et « qu’elle obtienne une mention » Propositions subordonnées
adverbiales, conjonctives, CC d’hypothèse de « elle sera admise dans cette école ».
[Si le soleil revient] et [que le mistral ne se remette pas à souffler], nous pourrons à nouveau jouer au
tennis.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 48 Les propositions subordonnées adverbiales
si jamais / si par hasard / si par malheur / si par bonheur / si par chance : L’éventualité est
considérée comme peu probable.
Si jamais vous avez la chance de voyager, ne manquez pas de visiter la Bretagne.
« si jamais vous … voyager » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse de
« ne manquez pas… Bretagne ».
[Si jamais il téléphonait], passe-moi la communication.
[Si par malheur il lui est arrivé un accident], je ne pourrai même pas prévenir sa famille.
[Si par bonheur, la tartine tombe du côté non beurré], c'est pour augmenter la probabilité que vous
mettiez le pied dessus (loi de Murphy).
[Si, par chance, vous avez du beau temps], alors là attendez-vous à du grand spectacle avec des
couleurs comme vous n'en avez jamais vues.
selon que… ou que/ suivant que … ou (que) : alternative, du choix des suppositions découlent des
conséquences variables.
Selon que de nouvelles commandes arriveront ou que le carnet de commandes restera vide, le
chantier naval continuera à produire ou fermera ses portes.
« selon que … arriveront » et « que … vide » Propositions subordonnées adverbiales, conjonctives, CC
d’hypothèse de « le chantier naval … ses portes ».
[Selon que la voile hissée serait blanche ou noire], Yseult reviendrait ou ne reviendrait pas à Tristan.
La France répondra aussi à ce que l’Afrique lui dira, [suivant que l’Afrique décidera de s’associer à
elle], ou [suivant qu’elle refuserait de le faire].
Mode Subjonctif :
pourvu que : dans la phrase ou en tête de phrase, pourvu que marque la condition nécessaire ; en
tête de phrase, la condition souhaitée.
Vous pouvez voter, pourvu que vous ayez18 ans.
« pourvu que vous ayez 18 ans » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse
de « vous pouvez voter ».
Votre pommier va reverdir, [pourvu que vous l’arrosiez beaucoup].
[Pourvu que je réussisse], la mention m'importe peu. Réussir, ça me suffit.
à supposer que/ en supposant (même) que : supposition pure, l'hypothèse est choisie par le
locuteur, l’action a peu de chances de se réaliser.
Je vous verrai à la conférence à supposer que vous y alliez.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 49 Les propositions subordonnées adverbiales
si tant est que : Condition avec incrédulité chez le locuteur (langue soutenue).
Il pourrait vivre largement si tant est qu’il veuille renoncer à jouer aux courses.
« si tant est que … aux courses » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse
de « il pourrait … largement».
L'emploi de mots triviaux, d'insultes et d'expressions familières rend plus facilement compte de la
réalité, [si tant est que la volonté du réalisateur soit de la cerner].
soit que… soit que / que … ou que : supposition avec idée d’alternative. Deux hypothèses sont
envisagées.
Soit que vous désiriez un prêt à court terme, soit que vous préfériez hypothéquer votre appartement,
notre banque pourra vous proposer un accommodement.
« soit que … court terme » et « soit que … votre appartement » Propositions subordonnées
adverbiales, conjonctives, CC d’hypothèse de « notre banque … accommodement ».
[Soit que tu veuilles voir une pièce de théâtre], [soit que tu préfères l’opéra], je pourrais te prendre
des places.
[Que je veille] ou [que je dorme], [que j’écrive] ou [que je bricole], je n’arrive pas à oublier mes
soucis.
Mode Subjonctif ou Indicatif : L'indicatif est employé surtout quand la condition est présentée d'une
façon tranchante. Le subjonctif quand le fait est présenté comme possible.
à (la seule) condition que : Condition indispensable.
Je vous donne cet argent à condition que vous partez/ partiez demain.
« à condition… demain » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse de « je
vous donne cet argent ».
J’accepte de venir à la soirée [à condition qu’on n’y reste pas trop longtemps].
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 50 Les propositions subordonnées adverbiales
sous la condition que : Langue écrite et juridique, souvent utilisé dans les clauses de contrat.
Votre permis de construire vous est accordé sous la condition que votre villa soit conforme au type
d’habitation de la région.
« sous la condition… la région » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse
de « votre permis … est accordé ».
Je t'attendrai, sois en sûre, [à condition que tu ne viennes pas quatre heures après l'heure fixée].
Vous pouvez me ramener en voiture [sous la condition que vous resterez dîner chez moi].
moyennant que : Locution conjonctive à valeur générale, considérée comme littéraire et vieillie.
On aura ces services, moyennant qu'on les payera.
« moyennant qu’on les payera » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse
de « on aura ces services ».
Pour les choses qui ne m’appartiennent pas, [moyennant que je les loue ou que je les achète], je
peux aussi en disposer comme bon me semble.
Conditionnel :
au cas où / dans le cas où/ pour le cas où : l'hypothèse ne dépend pas du locuteur. Ces
conjonctions expriment une éventualité.
Au cas où elle accepterait, avertissez-moi.
« au cas où elle accepterait » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse de
« avertissez-moi ».
[Au cas où il aurait un malaise], il faudrait l’hospitaliser.
[Dans le cas où quelqu'un se présenterait], téléphonez-moi.
[Pour le cas où ils envisageraient une action en justice], je lui communiquerais le nom d’un excellent
avocat.
3.1.2. Prépositions et locutions prépositives + infinitif (introduisant donc des propositions subordonnées
adverbiales, infinitives)
à : emploi limité à un petit nombre d’expressions (à l’entendre, à le voir, à le regarder, à le croire, à
en juger par, à l’écouter, etc.), ironique et sceptique.
À choisir, je préférerais habiter un pavillon plutôt qu’un appartement.
« à choisir » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC d’hypothèse de « je préférerais…
appartement ».
[À lire ce roman], on croirait tous les hommes des scélérats.
[À l’entendre], le pays serait au bord de la guerre civile !
à moins de : Locution prépositive qui introduit l’hypothèse d’une restriction. Le fait principal se
réalisera si le fait hypothétique ne se réalise pas.
À moins de prendre un train rapide, vous ne pourriez pas être présent à la réunion.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 51 Les propositions subordonnées adverbiales
faute de / à défaut de : l’hypothèse est liée à l’absence de possessions (bien, pouvoir), de qualité
ou de circonstances favorables.
Faute de pouvoir me rendre à la réunion, je vous adresserai une procuration.
« faute de… à la réunion » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC d’hypothèse de « je
vous … procuration ».
[Faute de trouver une chambre d’hôtel], vous pourrez toujours aller dans un camping.
[À défaut de pouvoir assister à la réunion], adressez-nous une procuration.
3.1.3. Participe présent ou passé (introduisant donc des propositions subordonnées adverbiales,
participiales)
Se rapportant au sujet du verbe principal :
Marchant plus vite, il serait arrivé à l’heure.
« marchant plus vite » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe présent, même
sujet), CC d’hypothèse de « il serait arrivé à l’heure ».
J'observe comme vous, 100 choses tous les jours, qui pourraient aller mieux [prenant un autre cours].
[Conseillé par un bon spécialiste], il aurait pu éviter une intervention chirurgicale.
[Bien dirigé], il ira très loin.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 52 Les propositions subordonnées adverbiales
sauf :
Sauf avis contraire, on se réunira demain.
« sauf avis contraire » SPCCHypothèse de « on se réunira demain ».
Je serai au rendez-vous (sauf obstacle imprévu).
Exercices
1) Analysez les propositions subordonnées conditionnelles et les SPCCHypothèse. Analysez le terme
introducteur.
1. Il n'échappait à personne que, si la corde cassait, la lionne s'en prendrait au premier qui
passerait.
2. Qu'on ait la langue bien ou mal pendue, ce qu'on dit c'est ce qu'on a à dire.
3. Soit que vous passiez par Nérac, soit que vous cheminiez le long de la côte, vous ne voyez
qu'un océan de landes.
4. Si vous forcez la vitesse, au lieu que ce soit l'hélice qui tourne, c'est le bateau.
5. S'il reste sans ressources et qu'il soit purement malheureux, pourquoi le tourmenter ?
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 53 Les propositions subordonnées adverbiales
6. Elle nous donnait sa propre adresse, au cas où nous eussions souhaité des informations
régulières.
7. Il viendrait, je ne le recevrais pas.
8. Si nous n'avions pas eu cette panne, nous serions déjà arrivés.
9. Tu peux emporter ce livre, à condition que tu en prennes soin.
10. Leur parti aurait gagné, n’eussent été les rumeurs de scandale et l’absence de candidats
vedettes.
11. On peut louer les places pourvu qu'on paye un léger supplément.
12. Au cas où il y aurait du danger, tirez la sonnette d'alarme.
13. Bien rénové, ce vieux bâtiment pourrait devenir un foyer pour étudiants.
14. Il viendra à moins d'un empêchement de dernière minute.
VII. Le temps
1. Définition
2. Marques et valeurs
2.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales de temps
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 54 Les propositions subordonnées adverbiales
1. Définition :
Le rapport de temps consiste à dater un fait au moyen d’un autre fait. Cet autre fait, exprimé par le
complément circonstanciel, peut ainsi, relativement à la base dont il dépend, être simultané,
antérieur ou postérieur :
Je l’ai aperçu, quand je sortais. Simultanéité par rapport à la proposition principale.
Vous me préviendrez, dès qu’il arrivera. Antériorité par rapport à la proposition principale.
Avant que vous ayez parlé, il partira. Postériorité par rapport à la proposition principale.
2. Marques et valeurs :
2.1. Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales de temps :
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées adverbiales, conjonctives)
Simultanéité par rapport à la principale
quand /lorsque : l’action de la proposition principale et celle de la subordonnée ont lieu en même
temps. Lorsque est surtout employé à l’écrit.
Quand nous dînons chez des amis, c'est toujours ma femme qui conduit.
« quand nous … des amis » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de
« c’est toujours ma femme qui conduit ».
Je t'aiderai [quand tu auras le temps] et [que tu le souhaiteras].
Le projecteur doit s'allumer automatiquement [lorsque le moteur tourne].
Remarque :
- quand est un adverbe de temps s'il introduit une proposition subordonnée substantive, interrogative
indirecte, OD (Je me demande quand il viendra) ou s'il figure dans une phrase interrogative (Quand
viendras-tu ?)
- quand est une conjonction de subordination s'il introduit une proposition subordonnée adverbiale,
conjonctive, complément circonstanciel de temps (Je partirais quand tu le voudras.)
pendant que / tandis que / alors que : ces locutions conjonctives indiquent la simultanéité, elles
insistent sur la durée et ont une nuance d’opposition.
Le premier ministre exerce ses fonctions tandis que le président est hors du pays.
« tandis que le président est hors du pays » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
temps de « Le premier ministre exerce ses fonctions ».
[Pendant que le docteur parle avec le malade], l'infirmière prépare la piqûre.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 55 Les propositions subordonnées adverbiales
tant que / aussi longtemps que : Ces locutions conjonctives indiquent que deux actions durent
ensemble, que les deux faits ont exactement la même durée. On emploie le même temps verbal
dans les deux propositions.
Tant que la pluie tombera, nous ne pourrons pas sortir.
« tant que … tombera » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de « nous ne
pourrons pas sortir ».
Nous l’épaulerons [tant qu’il en éprouvera le besoin].
[Tant qu’on vit ensemble], il faut partager les tâches de la maison.
[Aussi longtemps qu’ils ont eu besoin de nous], ils ont été très serviables.
[Aussi longtemps que ça ne débouche pas sur des confrontations armées], il faut se satisfaire de
cette situation, la politique étant de toute façon une guerre civile.
à mesure que / au fur et à mesure que : Ces locutions conjonctives indiquent que deux actions se
déroulent en même temps, elles progressent ensemble. On emploie le même temps verbal dans les
deux propositions.
Le paysage s’éloigne à mesure que l’avion s’élève.
« à mesure que … s’élève » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de « le
paysage s’éloigne ».
Il distribuait des programmes [au fur et à mesure que les gens arrivaient].
Lorsque vous vous entraînez aux haltères, vos muscles se fortifient [au fur et à mesure que vous
augmentez les poids que vous utilisez].
chaque fois que / toutes les fois que : ces locutions conjonctives marquent la répétition, l’habitude
ou l’action reprise une ou plusieurs fois.
Chaque fois que son mari part en voyage, elle pleure.
« chaque fois que … en voyage » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de
« elle pleure ».
[Chaque fois que vous postulerez un emploi], les renseignements de votre profil seront entrés
automatiquement dans votre formulaire de demande.
Sélectionnez cette option pour jouer un fichier sonore [toutes les fois que Netscape bloque un menu
incrusté].
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 56 Les propositions subordonnées adverbiales
après que / une fois que : succession de deux faits. Ces locutions conjonctives indiquent que
l’action de la subordonnée est achevée par rapport à celle de la principale.
Il m'a dit qu'il partira après qu'il aura fini ses devoirs.
« après que … ses devoirs » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de « il
partira ».
Personne ne parle [après qu'il a pris la parole].
[Une fois qu’il aura terminé ses études], il voyagera en Inde.
[Une fois qu’elles ont eu compris qu’elles n’avaient plus aucune chance], elles ont décidé de
changer de tactique.
depuis que : point de départ d’une situation qui se prolonge. Les deux actions ont commencé en
même temps dans le passé et se poursuivent ensemble dans une continuité.
Depuis qu’elle a vendu son auto, elle parcourt à vélo les 12 kilomètres qui la séparent du boulot.
« Depuis qu’elle a vendu son auto » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps
de « elle parcourt … du boulot ».
[Depuis que nous avions acheté cette maison], tout notre temps libre passait en travaux de
réparation.
dès que / aussitôt que / sitôt que/ à peine…que : succession rapide de deux faits. Ces locutions
conjonctives introduisent une action antérieure à une autre action.
Nous partirons dès que vous aurez terminé.
« dès que vous aurez terminé » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de
« nous partirons ».
[Dès que la réunion a eu lieu], la situation au parlement a amélioré.
[Aussitôt que le magasin ouvre ses portes] les gens commencent à entrer.
Remarque : Les locutions conjonctives à peine… que, pas (plus tôt) que, que n’introduisent pas la
proposition subordonnée mais la proposition principale. C’est ce qu’on appelle la subordination
inverse.
Il est à peine entré qu’il est ressorti.
« il est à peine entré » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de « Il est
ressorti ».
[À peine elle a commencé que] les membres du jury ont éclaté de rire.
[Elle n’avait pas plus tôt mangé une ou deux fraises qu]’elle devenait toute rouge ; elle était
allergique.
tant que : Il introduit un fait antérieur à celui de la principale. La subordonnée est négative.
Je ne partirai pas tant que tu n’auras pas répondu à ma question !
« tant que tu … à ma question » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de
« Je ne partirai pas ».
L’épidémie progressera, [tant qu’on n’aura pas trouvé de vaccin contre cette maladie].
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 57 Les propositions subordonnées adverbiales
jusqu’à ce que /en attendant que : Ces locutions conjonctives de subordination impliquent une
idée d’aboutissement, d’achèvement. Elles montrent qu’une action se poursuit dans discontinuer
jusqu’à un point limite.
Jusqu'à ce que le criminel ait été détenu, personne ne voulait sortir seul.
« Jusqu'à ce que le criminel ait été détenu » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
temps de « personne ne voulait sortir seul ».
Ce réfugié politique a décidé de rester en exil [jusqu’à ce que la liberté de la presse soit rétablie dans
son pays].
[En attendant qu'une déviation soit faite], il a été décidé de ne pas utiliser cette voie pour l'accès aux
bâtiments.
d’ici (à ce) que : Cette locution conjonctive marque que l’action se déroule à partir du moment où
nous sommes jusqu’à un moment à venir et sans doute lointain.
D’ici que tu aies compris cette règle, le cours sera déjà terminé.
« D’ici que tu aies compris cette règle » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
temps de « le cours sera déjà terminé ».
[D'ici à ce que ton neveu ait l'âge de Péclet], la condition des travailleurs peut s'être améliorée.
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif (introduisant donc des propositions subordonnées
adverbiales, infinitives)
Simultanéité par rapport à la principale
au moment de : Quand le sujet de la subordonnée est coréférent de celui de la principale, on
utilise obligatoirement la construction infinitive.
Au moment de seller les chevaux, Georges et Marie-Louise s’aperçurent qu’un orage menaçait.
« au moment de…chevaux » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de temps de
« Georges … un orage menaçait ».
Les spectateurs se bousculaient [au moment d’entrer].
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 58 Les propositions subordonnées adverbiales
2.1.3. Participe présent ou passé (introduisant donc des propositions subordonnées adverbiales,
participiales)
Se rapportant au sujet de la principale
Le déjeuner terminé, ils plièrent les serviettes.
« le déjeuner terminé » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe passé, même
sujet), CC de temps de « ils plièrent les serviettes ».
[Étant enfant], Ariane se passait des heures à dessiner.
[Ayant vu l’autobus arriver], il a couru pour le prendre.
2.1.4. Gérondif (introduisant donc des propositions subordonnées adverbiales, gérondives). Il introduit
toujours un rapport de simultanéité dans le temps.
Je l’ai aperçu en passant.
« en passant » Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de temps de « je l’ai aperçu ».
Il a ramassé des champignons [en se promenant dans les bois].
Que j'obtienne de vous cette grâce [en mourant].
Moment précis
à / en / au moment de :
Je l’ai vu à Noël.
« à Noël » SPCCtemps de « je l’ai vu ».
Il est venu (en hiver).
Je l’ai connu (au moment de l’accident).
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 59 Les propositions subordonnées adverbiales
dès / depuis / à partir de : Depuis et dès indiquent toujours qu’une action (ou un état) qui a
commencé dans le passé se poursuit dans le présent, au moment où l’on parle. Dès ajoute la notion
d’immédiateté. À partir de marque le point de départ d’une durée à venir.
Dès son retour, il a retrouvé sa gaieté.
« dès son retour » SPCCtemps de « il a retrouvé sa gaieté ».
Ils ne se quittent jamais (depuis leur mariage).
Il est triste (depuis quelques jours).
Nous commencerons (à partir de cette semaine).
Durée
dans : Dans permet de situer une action dans le futur par rapport au moment où l’on parle.
Il part en voyage dans un mois.
« dans un mois » SPCCtemps de « il part en voyage ».
Il va vous téléphoner (dans dix minutes).
pendant / durant : ces prépositions permettent de parler d’une durée (quantité de temps) qui se
situe dans le passé, le présent, le futur. Ces indicateurs ne sont pas liés au moment où l’on parle.
Durant s’emploie surtout à l’écrit.
Il a connu une jolie fille pendant le voyage.
« pendant le voyage » SPCCtemps de « Il a connu une jolie fille ».
J’ai fait le tour du lac (pendant une heure). (On insiste sur la durée (une heure de marche) mais non
sur le résultat : J’ai peut-être fait plusieurs fois le tour du lac).
Je suis resté à Londres (pendant une semaine).
(Durant les quatre années de mon pèlerinage), je crois avoir parcouru près de 600 milles.
en / pour : En indique la durée nécessaire pour achever une action spécifique. Pour indique la
durée d’une action mais le locuteur se situe au début de l’action (l’action n’est pas encore écoulée).
Il s’agit de l’estimation de la durée d’un projet.
Il est parti (pour un mois).
« pour un mois » SPCCtemps de « il est parti ».
Je suis allé à Londres (pour une semaine) mais je suis rentré au bout de deux jours.
J’ai fait le tour du lac (en une heure). (On insiste sur la durée (une heure) et sur l’accomplissement de
l’action : J’ai fait un seul tour du lac).
Il finira le livre (en une semaine).
au cours de : Laps de temps défini plus ou moins clairement par un début et une fin, et durant
lequel se produit quelque chose.
Au cours de cette semaine, je dois finir ce travail.
« au cours de cette semaine » SPCCtemps de « je dois finir ce travail ».
Le projet de licenciement a été annoncé à l'ensemble des salariés (au cours de la réunion).
lors de : Locution prépositive qui indique que quelque chose a (eu) lieu pendant une période
donnée, à l'époque d'un autre événement.
Nous nous sommes rencontrés lors de vacances.
« lors de vacances » SPCCtemps de « Nous nous sommes rencontrés ».
(Lors de leur première rencontre) ils ne se sont pas plus.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 60 Les propositions subordonnées adverbiales
il y a / ça fait : toujours placées en tête de phrase, ces expressions ont le même sens que depuis.
Elles ne s’emploient qu’avec une durée chiffrée.
Il y a / ça fait un quart d’heure que nous attendons l’autobus. (= Nous attendons l’autobus depuis un
quart d’heure).
Il y avait / ça faisait trois jours qu’un épais brouillard recouvrait la vallée.
Il y aura / ça fera bientôt quatre ans que nous n’avons pas vu nos amis Dupont.
dès :
Dès le départ de ses amis, elle reprit sa lecture.
« Dès le départ de ses amis » SPCCtemps de « elle reprit sa lecture ».
Si le temps était mauvais (dès le matin), mes parents renonçaient à la promenade et je ne sortais pas.
Indicatif ou conditionnel
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 61 Les propositions subordonnées adverbiales
Les autres locutions conjonctives introduisent une proposition à l’indicatif quand le fait est réel ou
regardé comme tel. Si la proposition subordonnée marque un fait hypothétique, elle se met au
conditionnel.
[Quand nous aurons fini], nous partirons.
[Quand nous aurions fait ce voyage], notre expérience serait plus grande.
Fais tes devoirs [pendant que ton ami sera absent].
Que ferais-tu [pendant que ton ami serait absent ?]
Exercices
1) Analysez les subordonnées de temps en indiquant les conjonctions qui les introduisent :
1. A mesure que je vieillis, je m’intéresse de plus en plus à la rentrée des classes.
2. Quand il revenait, que le portail grinçait, que le gros loquet avait claqué, il ne semblait pas
que la ferme était endormie, mais qu'elle était morte.
3. Souvent, lorsque la patrie était aux abois et qu’elle désespérait presque, il s'est trouvé des
poitrines et des têtes bretonnes plus dures que le fer de l'étranger.
4. Un ordre partait du porte-voix, un beuglement sourd et indistinct, pendant qu'on tirait quatre
fois la corde du signal d'en bas.
5. Dès que je sors un instrument, un thermomètre, un médicament, les rires et les conversations
s'arrêtent.
6. Comme il arrivait auprès du petit corps noir taché de rouge à la tête, il reçut une poussée
terrible dans le dos.
7. Avant que le colonel eût traduit la question en français, le jeune homme répondit en assez
bon anglais.
2) Remplacez chaque fois que c’est possible les subordonnées de temps par des infinitifs, des
gérondifs ou des participes (ex. : après avoir vu, tout en mangeant, sitôt arrivé, etc.).
1. Après qu'il eut salué l'assistance, le chef d'orchestre se retourna vers les exécutants.
2. Après que j'eus fait mes devoirs, mes parents me permirent de jouer.
3. Le paysan s'avança ; avant qu'il eût pu dire un mot, son chien s'élança sur le facteur.
4. Avant qu'on procède à l'expérience finale, on devra encore faire de nombreux essais.
5. Pendant que nous marchions, nous respirions les senteurs du sous-bois.
6. Pendant que je lisais, une de mes vaches s'était égarée.
7. Aussitôt que j'ai été prévenu, j'ai fait le nécessaire.
8. Aussitôt que je fus parti, le train entra en gare.
3) Mettez les verbes entre parenthèses au temps et au mode voulus (indicatif ou subjonctif), en
veillant à respecter la règle de concordance des temps.
1. Dès qu'on (voir) ____________ la côte, une vive animation se répand dans l'équipage.
2. Sauve-toi vite avant qu'on te (voir) ____________.
3. Je poursuivrai mes efforts jusqu'à ce qu'on (entrevoir) ____________ une solution.
4. Au fur et à mesure qu'on (croire) ____________ le déconcerter, il reprend plus d'assurance.
5. D'ici qu'on le (croire) ____________, il passera de l'eau sous le pont !
6. Avant que tu ne (s'asseoir) ____________, je voudrais encore te montrer ma dernière
acquisition.
7. Chaque fois que tu (s'asseoir) ____________, la chaise gémit de façon inquiétante.
8. Dix minutes après que la voiture (être) ____________ partie, je remarquai cette valise dans le
couloir.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 62 Les propositions subordonnées adverbiales
9. Avant que la réponse nous (être) ____________ parvenue, notre décision était déjà prise.
10. Pendant qu'il (courir) ____________ de tous côtés, il ne peut s'occuper de la boutique.
11. Après que le maire se (être) ____________ éclairci la voix, il commença.
12. Il répétait sa leçon jusqu'à ce qu'elle (être) ____________ sue par cœur.
Distinction syntaxique
Du point de vue syntaxique, le gérondif fonctionne seulement comme un complément circonstanciel
de phrase et la règle veut que le sujet du gérondif (toujours sous-entendu) soit le même que celui du
verbe de la proposition principale, c’est-à-dire, que les sujets sont coréférents.
Le Premier Ministre a fait des déclarations à la presse en arrivant en Chine. (Le Premier Ministre a fait
des déclarations, le Premier Ministre est arrivé en Chine).
Par contre, le participe présent peut être :
1. Complément d’un nom, introduisant une proposition subordonnée adjective, participiale.
Nous avons aperçu des soldats passant par la ville.
2. Complément circonstanciel de phrase. introduisant une proposition subordonnée adverbiale,
participiale Dans ce cas, il se présente :
b.1) soit avec un sujet différent de celui de la proposition principale (participe absolu) :
Son fiancé parti, Maryse ne voulait plus sortir de chez elle.
b.2) soit avec le même sujet de celui de la proposition principale :
Voyant son frère mort, le soldat ne voulut pas lui survivre.
Distinction sémantique
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 63 Les propositions subordonnées adverbiales
Le participe présent et le gérondif ont donc un emploi commun, tous les deux peuvent introduire des
compléments circonstanciels. Mais le participe marque l’antériorité ou la postériorité et le gérondif la
simultanéité.
Il s’effraya, [pensant qu’il était trahi]. Proposition subordonnée adverbiale, participiale, CC de cause
de « il s’effraya ».
Il s’effraya [en pensant qu’il était trahi]. Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de temps
(rapport de simultanéité) de « il s’effraya ».
Dans le 1er exemple, avec un participe présent, l’effroi résulte de la pensée ; il exprime la cause, donc
l’antériorité vis-à-vis de la principale. Dans le 2ème, l’effroi surgit au moment même où naît la pensée,
le gérondif exprimant la simultanéité dans le temps.
Ils observaient tout [essayant de fixer dans leur mémoire les moindres détails du paysage]. Proposition
subordonnée adverbiale, participiale, CC de conséquence/ but de « Ils observaient tout».
Ils observaient tout [en essayant de fixer dans leur mémoire les moindres détails du paysage].
Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de temps (rapport de simultanéité)/ manière de
« Ils observaient tout ».
Marquant l’antériorité, le participe présent véhicule les notions de cause, concession, hypothèse et
bien entendu antériorité dans le temps ; marquant la postériorité il peut exprimer aussi la
conséquence et le but.
Cause : [Sachant qu’il allait partir], il a fait ses valises.
[Étant malade], il n’a pas pu aller à l’école.
Antériorité dans le temps : [Ayant présenté son travail], elle partit en vacances.
[Ayant fait les courses], je suis partie chez Magalie.
Concession : Vous l’avez fait [sachant que c’était interdit].
[La nuit étant tombée depuis longtemps], on voyait assez clairement.
Hypothèse : [Travaillant plus d’heures par jour], elle aurait plus d’argent.
[Prenant le métro], tu arriveras plus vite.
Conséquence : Il l’a pris par le bras, [l’arrachant au sommeil].
But : Elle étudie beaucoup [voulant réussir à son examen].
Par contre, marquant la simultanéité vis-à-vis du verbe principal, le gérondif véhicule les notions de
manière, moyen, opposition et simultanéité dans le temps.
Manière : Il a réussi à s’évader [en se cachant le jour] et [en marchant la nuit].
[En travaillant régulièrement], on obtient de bons résultats.
Moyen : L’auteur, [en s’effaçant complètement derrière le point de vue des personnages] et
[en évitant de faire connaître sa pensée], permet au lecteur de tirer ses propres
conclusions (par ce moyen).
Opposition : [En feignant de la paresse, il fait un travail considérable.
[Tout en étudiant beaucoup], il ne réussit aucun examen.
Simultanéité dans le temps : [En montant l’escalier], il est tombé et s’est tordu la cheville.
[En sortant de la Faculté], j'ai rencontré Juliette.
Exercices
1) Mettez le participe présent, le participe passé ou le gérondif à la place de la tournure soulignée.
Justifiez ce choix.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 64 Les propositions subordonnées adverbiales
1. Quand le général vit que tout était fini, il donna l'ordre de la retraite.
2. J'ai rencontré votre ami pendant que je venais.
3. Comme il craignait de manquer le train, notre ami prit une voiture pour aller à la gare.
4. Tandis que nous attendons son arrivée, nous pouvons toujours nous mettre à table.
5. L'enfant est tombé alors qu'il courait.
6. Il est sorti parce qu'il ne voulait pas vous déranger plus longtemps.
7. Si tu travailles jour et nuit pendant un mois, tu pourras peut-être terminer la traduction.
8. A force d'écrire, on devient écrivain.
9. C’est parce que tu n'as pas voulu mettre ton pull-over que tu as attrapé cette grippe.
10. Il n'a pas son billet, il ne peut pas partir.
2) Justifiez l'emploi du gérondif, du participe présent ou du participe passé dans les phrases
suivantes :
1. La petite fille courant vers son père poussait des cris perçants.
2. En rentrant, il trouva sa porte enfoncée.
3. Etant arrivé chez toi, tu mangeras ton gâteau.
4. Il s'est cassé une jambe en tombant d'une échelle.
5. Prenant cette petite rue, vous mettrez cinq minutes de moins.
6. S'y prenant mieux, il réussira.
7. Il a choisi ce métier, sachant que les débouchés n’étaient pas nombreux.
8. Les conditions de production ayant beaucoup changé, les entreprises doivent s'adapter
aux technologies nouvelles.
9. En lisant, tous les jours les petites annonces, il a fini par trouver un emploi.
10. Ayant fini tes devoirs, tu pourras aller jouer avec tes copains.
3) Dans chaque phrase, remplacez la subordonnée participiale par une subordonnée conjonctive :
1. Le dîner fini, les cahiers rangés, nos parents nous envoyèrent au lit.
2. Je n'hésiterai pas à dire que, s'agissant de ces problèmes, j'aurai traversé l'existence dans
un état d'incompréhension effarée.
3. L'homme n'ayant pas paru entendre, il insista et non sans impatience.
4. Les mesures cependant bien prises, tout le projet a dû être révisé par suite d'une erreur de
transcription.
5. La clé du code découverte, la traduction du télégramme ne serait plus qu'un jeu.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 65 Les propositions subordonnées adverbiales
Valeur Générale: parce que, Sans notion d’intensité : de (telle) Valeur Générale: afin que, pour
puisque, comme manière que, de (telle) façon que, que (principale impérative)
Cause reconnue : étant donné que, de (telle) sorte que, si bien But associé à l’idée de manière :
que, du fait que, attendu que, que, tant et si bien que, sans que, de façon que, , de manière que,
considérant que, vu que, pour la il suffit que…pour que de sorte que
(simple et) bonne raison que Avec notion d’intensité : But associé à l’idée de manière
Cause remise en question : sous Intensité sur un verbe : au point et d’intensité : de telle façon que,
prétexte que que, à ce point que, à tel point de telle manière que, de telle
Deux causes possibles : soit que… que, tellement…que, tant…que, sorte que
soit que, soit parce que… soit parce trop … pour que, assez… pour But à éviter : de crainte que, de
que que peur que, afin que… ne pas, pour
Cause niée : non que/ non pas Intensité sur un adjectif ou un que …ne pas
Conjonctives
que/ non point que… mais que / adverbe: si … que, tellement … But associé aux sentiments ou à
parce que ; ce n’est pas que… que, trop … pour que, assez … un comportement personnel:
c’est que/ c’est parce que ; non pour que dans l’espoir que, avec l’espoir
parce que…mais que/ parce que Intensité sur un substantif : tant que, avec l’arrière-pensée que,
Cause liée à l’idée d’intensité : de…que, tellement de…que, un dans le but que, à la seule fin que
d’autant plus que, d’autant plus + tel…que, trop de … pour que, Mise en relief du but : si…c’est
adjectif + que, d’autant plus de + assez de… pour que, pour que, si…c’est afin que
nom + que d’autant mieux que, suffisamment de … pour que
d’autant moins que, d’autant moins
+ adjectif + que, d’autant moins de
Subordonnées (SP =∑2)
+ nom + que
Cause replacée dans le temps : du
moment que, des lors que
Mise en relief de la cause : si…c’est
que/ c’est parce que ; si…ce n’est
pas (parce) que
Valeur Générale: pour Sans notion d’intensité : il suffit Valeur Générale: pour, afin de,
Cause remise en question : sous de…pour en vue de, dans le but de, dans
prétexte de Avec notion d’intensité : au point l’intention de, à dessein de,
Cause qui demande un effort : de, trop (de) … pour, assez (de) histoire de, question de, affaire
à force de ... pour, (in)suffisamment (de)… de
Cause liée à l’absence : faute pour But associé à l’idée de manière :
de de façon à, de manière à
But à éviter : de crainte de, de
Infinitives
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 66 Les propositions subordonnées adverbiales
Sans élément d’appui : Alors que, tandis que, pendant Sans notion d’intensité : même
comme, ainsi que, de même que (+ indicatif) si, si (+ indicatif), bien que,
que, tel que, autant que, plus Au lieu que, (bien) loin que (+ quoique, encore que, sans que
que, davantage que, moins subjonctif) (+ subjonctif), quand bien
que, autrement que même (+ conditionnel)
Avec élément d’appui : plus Avec notion d’intensité : quel
Conjonctives
à la façon de, à la manière Au lieu de, à l’opposé de, à Malgré, en dépit de,
SP (prép + SN)
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 67 Les propositions subordonnées adverbiales
partir de
SP (prép + SN)
Proposition à l’impératif
Conditionnel + Conditionnel
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 68 Les propositions subordonnées adverbiales
4) Indiquez la nature et la fonction des propositions introduites par si, quand, comme :
1. Nous vous préviendrons quand votre commande sera prête.
2. Allume du feu si tu as froid.
3. Je ne peux jamais prévoir quand je pourrai quitter le bureau.
4. Nous arrivâmes à la maison comme les premières gouttes de pluie tombaient.
5. On s'est demandé un moment si le bateau résisterait à la tempête.
6. Vous n'imaginez pas comme il est difficile d'obtenir ce que l'on demande.
7. Savez-vous quand il faut mettre en terre les oignons de jacinthe ?
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 69 Les propositions subordonnées adverbiales
7) Représentation graphique
1. Il voulut arrêter de fumer, non qu’il en sentît le besoin, mais parce que sa femme ne supportait
plus l'odeur de la fumée et elle le menaçait de mille maux.
2. Depuis longtemps il se préparait à cette bataille car il savait que tôt ou tard il ne pourrait s'y
soustraire ; mais il ne savait pas s'il pourrait en sortir vainqueur en dépit des exhortations de ses
amis.
3. Il s'était donné des délais : il pensait qu’étant donné que les semaines commencent un lundi, il
est logique qu’il commence un lundi car il est apparemment plus facile d'entreprendre des
efforts au début de la semaine qu'à la fin.
4. Le lundi suivant, il partit au bureau sous l'emprise de ses nouvelles résolutions. Tous les matins
depuis dix ans, sa secrétaire lui apporta le courrier; étant donné sa réputation de fumeur
invétéré, elle l'accompagna d'un paquet de cigarettes neuf et d'un cendrier, car elle
déplorait qu’il jeta ses mégots par terre.
5. «Ah non, Virginie, pas aujourd'hui. Je vais arrêter de fumer, étant donné que ma femme ne
peut plus supporter mon odeur de tabac froid et qu’elle me repousse chaque fois qu'elle voit
mes doigts jaunis. Cette fois-ci je m'y tiendrai. »
6. (Publicité : Les nouveaux constructeurs) Que nous construisions des maisons, des
appartements ou des bureaux, cela signifie toujours construire l’espace dans lequel vous
vivrez. Vous êtes sensible à ce que vous voyez, à ce que vous touchez, à ce qui vous entoure.
Pour vous, nous avons voulu l’ampleur et la transparence des volumes qui ouvrent l’espace et
font jouer la lumière, des plans fonctionnels qui facilitent la vie de tous les jours, la qualité des
matériaux, le soin des finitions et de l’isolation, qui créent le vrai confort. Pour vous, nous
concevons des espaces de vie.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 70 Les propositions subordonnées adverbiales
7. Il me faisait lire le Coran, car Mme Rosa disait que c’était bon pour les Arabes. Quand je lui ai
demandé comment elle savait que je m’appelais Mohammed et que j’étais un bon
musulman, alors que je n’avais ni père ni mère et qu’il n’y avait aucun document qui me le
prouvait, elle était embêtée et elle me disait qu’un jour quand je serais grand et solide elle
m’expliquerait ces choses-là, mais elle ne voulait pas me causer un choc terrible alors que
j’étais encore sensible… Je voulais savoir où elle était et pourquoi elle ne venait pas me voir.
Mais alors Mme Rosa se mettait à pleurer et elle disait que je n’avais pas de gratitude.
8. Quoique la batterie de cuisine du paysan consiste ordinairement en une poêle et un
chaudron de fer avec lesquels on fait tout, par exception il se trouvait dans cette chaumière
deux casseroles énormes accrochées sous le manteau de la cheminée, au-dessus d'un petit
fourneau portatif. Malgré ce symptôme d'aisance, le mobilier était en harmonie avec le
dehors de la maison. (…) Tous les cinq ans, les murs recevaient une couche d'eau de chaux,
ainsi que les maigres solives du plafond auxquelles pendaient du lard, des bottes d'oignons,
des paquets de chandelles et les sacs où le paysan met ses grains ; auprès de la huche, une
antique armoire en vieux noyer gardait le peu de linge, les vêtements de rechange et les
habits de fête de la famille. (H. DE BALZAC, Les Paysans)
9. Son couteau était le seul bien qu'il eût au monde. C'est avec son couteau qu'il coupait le
pain dur et la couenne du lard qu'on lui donnait à la porte des fermes. C'est avec son
couteau qu'il hachait des bouts de cigare pour en bourrer sa pipe ; c'est avec son couteau
qu'il parvenait à extraire des tas d'ordure des choses qu’il mangeait. C'est avec son couteau
qu'il se taillait des bâtons de voyage. C'est avec son couteau qu'il coupait des branches pour
se faire un lit de feuilles, la nuit, dans les bois. C'est avec son couteau qu'il sculptait dans
l'écorce des chênes des bateaux pour les petits garçons. C'est avec son couteau qu'il
exerçait tous les arts de la vie. C'est avec son couteau qu’il construisait avec des roseaux de
délicates fontaines que les messieurs de la ville trouvaient jolies.
10. Notre perruche fut remplacée chez nous par un singe malin.
Dès qu'il vit ce nouvel arrivant, le gros oiseau comprit qu'il ne serait plus le maître incontesté
du lieu. Il alla pompeusement se retirer sur une branche, dans le jardin.
Et notre foyer perdit, aux heures de sieste, sa tranquillité monotone ! Au lieu de dormir, il nous
fallut sans relâche mettre la paix entre nos deux hôtes. Tous les torts étaient
incontestablement du côté du singe, c'était toujours lui qui commençait. Après les repas, dès
qu'il voyait le marabout repu fermer ses vieilles paupières grises, il s'approchait de lui à pas de
loup et il lui arrachait brusquement quelques-unes des plumes noires qui ornaient sa queue.
Le singe recevait alors un rude coup de bec. Il se sauvait souvent le crâne plein de sang. Mais
les belles plumes avaient pour lui un éclat si irrésistible qu'il ne pouvait s'empêcher de toujours
recommencer son jeu.
Ce manège-là dura plusieurs mois. Le marabout prit un pauvre air de résignation navrée, sa
tête ridée s'enfonça très profondément dans sa collerette blanche, son plumage devint râpé
et pitoyable. Il ne quitta plus son perchoir que la nuit, quand son ennemi dormait.
11. Georges Bush, le vice-président américain, qui entame vendredi des conversations politiques
avec les dirigeants chinois, a répété mercredi, en arrivant à Hangzhou, que sa visite n’était
pas destinée à résoudre le différend qui oppose Washington et Pékin à propos de ventes
d’armes américaines à Taiwan. On entend le même son de cloche au département d’Etat,
où l’on déclare que la mission de Bush vise à assainir l’atmosphère des relations entre les deux
pays.
12. En dépit des prises de position très fermes de Pékin –qui semble avoir envisagé un moment le
rappel de son ambassadeur à Washington- les deux parties n’ont agi jusqu’à présent dans
cette affaire qu’avec beaucoup de prudence et de retenue. Les Chinois ne peuvent ignorer
qu’un refroidissement de leurs relations avec les Etats-Unis risquerait de compromettre des
« transferts de technologies » nécessaires à leurs programmes de modernisation militaire aussi
bien que civils.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 71 Les propositions subordonnées adverbiales
8) Représentation graphique
Les 20 choses qui n'arrivent que dans les films américains
1. Dans une maison hantée, les femmes recherchent l'origine des bruits étranges en portant des
beaux sous-vêtements.
2. Pourchassé dans une ville, vous pourrez vous dissimuler au milieu d'un défilé de la Saint Patrick,
n'importe quel jour de l'année.
3. Tous les lits ont des draps spéciaux qui s'arrêtent au niveau des aisselles de la femme mais qui
s’arrêtent au niveau de la taille de l'homme allongé à ses côtés.
4. N'importe qui peut facilement décoller un avion, pourvu qu'il y ait quelqu'un dans la tour de
contrôle pour l’autoriser à partir.
5. Le système de ventilation de n'importe quel bâtiment est le parfait endroit pour se cacher. Là,
personne ne pensera à vous trouver et en plus vous pourrez accéder à toutes les pièces de
l'édifice sans aucun problème.
6. Tu survivras très probablement à toutes les guerres à moins que tu montres à quelqu'un la
photo de ta bien-aimée qui t'attend sagement à la maison.
7. Un homme supportera des coups terribles sans broncher, mais il sursautera quand une femme
tentera de nettoyer ses blessures.
8. Le chef de la police est toujours Noir.
9. Au moment de payer le taxi, ne regarde jamais dans ton portefeuille pour sortir un billet :
prends un billet au hasard et tends-le : C'est toujours le prix exact.
10. Les cuisines ne sont pas équipées de lumières. Quand vous pénétrez dans une cuisine en
pleine nuit, ouvrez le frigo. Vous pourrez toujours utiliser sa lumière.
11. Pendant une enquête de police il faut forcément passer une fois dans un club de strip-tease.
12. Une simple allumette suffit pour éclairer une pièce de la taille d'un terrain de foot.
13. Même si vous conduisez sur une avenue parfaitement droite, il est nécessaire de tourner
vigoureusement le volant de temps en temps.
14. Un homme visé par 20 hommes s'en sort plus facilement que 20 hommes visés par un seul.
15. La majorité des gens gardent un album rempli de coupures de journaux si un membre de leur
famille est mort dans un étrange accident de bateau.
16. Ne vous tracassez pas si vous êtes en nette infériorité numérique dans un combat d'arts
martiaux : vos ennemis attendent patiemment pour vous attaquer un par un, en dansant
d'une manière menaçante autour de vous jusqu'à ce que leur prédécesseur soit au sol.
17. Lors d'une conversation très émouvante, au lieu de parler en regardant votre interlocuteur,
placez-vous derrière lui. Parlez à son dos.
18. S'il y a un malade mental psychopathe en fuite, cela coïncide toujours avec un orage qui
coupe le courant et les communications téléphoniques dans les parages.
19. Toutes les bombes sont connectées à un chronomètre à gros affichage rouge, afin que tu
puisses savoir exactement quand il faut se tirer.
20. On peut toujours se garer en bas de l'immeuble où l'on veut aller.
9) Modèle de partiel
Le psychologue et la justice (S. Buffard)
1. Représentez graphiquement l'énoncé (l. 6 à 9) "Je pense que... chez les enfants"
2. a) Relevez 1 autre subordonnée substantive, conjonctive, OD.
b) Relevez 1 proposition subordonnée substantive, infinitive, OD et 1 subordonnée substantive,
infinitive, OI.
3. a) Relevez 2 propositions subordonnées adjectives relatives introduites par des pronoms relatifs
différents, précisez si elles sont déterminatives ou appositives.
b) Relevez 2 propositions subordonnées adjectivales participiales passives.
4. a) Relevez 1 proposition subordonnée de cause (différente de celle de l’exercice 1).
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 72 Les propositions subordonnées adverbiales
1 Dès que le Psychologue descend dans la Cité, il trouve la loi et le crime, les forces de l’ordre et
les Individus et groupes déviants, et naturellement ses propres fantasmes sur l’autorité et l’interdit.
Au plan sociologique, sa rencontre avec la Justice est celle d’une institution normative et
d’une institution thérapeutique. Cette rencontre d’abord extrêmement prudente, tâtonnante,
5 toujours prête au repli en cas de danger, se fait peu à peu plus fréquente et plus franche.
Je pense que si on faisait un sondage d’opinion sur le rôle du psychologue dans la Justice, on
obtiendrait une réponse massive lui attribuant le domaine de la délinquance juvénile parce qu’on
sait vaguement qu’on utilise les psychologues pour l’examen des mineurs délinquants mais aussi
parce que le psychologue paraît être à sa place naturelle chez les enfants. Le bon psychologue, qui
10 est d’ailleurs souvent une psychologue, est celui qui s’occupe des enfants. Il a appris ce que sont les
stades du développement et les crises de l’adolescence, il aide les parents à comprendre leurs
enfants et les juges à connaître les mineurs. Dans la lutte contre la délinquance juvénile, cette
espèce de pollution permanente des adultes par la jeunesse, il représente un élément relativement
sûr, bien qu’on se méfie parfois un peu de sa compréhension. On le trouve moins imposant que le
15 médecin ou le psychiatre, et aussi moins coûteux, mais tout aussi efficace pour examiner des gens
qui ne sont pas des fous. Ce n’est pas un hasard, si effectivement la plupart des psychologues
travaillant avec la Justice, exercent leur métier dans ce que nous appelons dans notre jargon, le
secteur juvénile. Leurs activités sont diverses :
En Internet :
20 - Centres d’Observation
- Instituts d’Éducation Surveillée
- Foyers
Ils participent alors à la vie de l’établissement avec tous les problèmes que pose l’institution
totalitaire au sens de Goffman, c’est-à-dire l’institution qui prend en charge toute la vie de ses
25 pensionnaires. On leur demandait, naguère, essentiellement un travail de diagnostic extrêmement
élaboré qui permettait la constitution de dossiers imposants, mais trop souvent ces efforts
considérables n’étaient pas suivis d’application et le psychologue sentait la stérilité de l’observation.
Il est donc entré avec tous les autres praticiens dans ce vaste mouvement de psychothérapie
institutionnelle, qui va des hôpitaux psychiatriques aux prisons et aux écoles : le psychologue est, à
30 mon avis, de par sa formation, un de ceux qui peuvent le mieux être présents à la fois aux mineurs
délinquants, aux membres de l’équipe, et bien sûr, aussi aux parents.
Tous les établissements n’ont pas un psychologue à temps complet, mais même celui qui vient
de l’extérieur quelques fois par semaine, ne peut espérer de résultats qu’en s’intégrant dans
l’équipe institutionnelle.
35 Dans les Centres Médico-Psycho-Pédagogiques et les Consultations d’Orientation et d’Action
Éducative
Le Juge des Enfants demande des examens médico-psychologiques soit pour des mineurs
délinquants, soit pour des enfants non délinquants placés en assistance éducative.
Le psychologue travaille alors en équipe avec le médecin et l’assistante sociale, et c’est
40 ensemble qu’ils proposent un conseil de déplacement, de retour dans la famille, de traitement
psychologique au Juge des Enfants, qui décide souverainement.
Le psychologue assure aussi bien la psychothérapie que l’examen psychologique, et a
souvent un rôle d’animateur de groupe auprès des assistantes sociales.
D’après les praticiens qui exercent dans ce secteur, les principaux obstacles sont
45 évidemment :
- le sous-équipement en matériel et en personnel, mais aussi :
- le manque de communication directe avec les Juges des Enfants, bien qu’il y ait à Lyon, depuis
quelque temps, des réunions mensuelles entre les Juges des Enfants et les membres de ces
équipes.
50 C’est bien plus tard, que le Code Pénal a introduit la notion d’examen médico-psychologique
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 73 Les propositions subordonnées adverbiales
des adultes au cours de l’établissement du dossier de personnalité. Cet examen est confié à un
médecin, mais le juge peut ordonner toutes autres mesures utiles, et à Lyon, il désigne dans les
affaires importantes une équipe d’experts formée d’un ou deux médecins et d’un psychologue. Je
sais que l’expertise pénale fait problème pour certains psychologues et aussi pour certains
55 médecins. Pour nous, elle est un moment du traitement et n’a de valeur thérapeutique et
scientifique, que si c’est un acte engagé et accepté comme tel par l’inculpé. L’examen de
personnalité est un des progrès les plus remarquables de la législation pénale. Le psychologue, sous
prétexte de pureté, ne doit pas refuser cette collaboration avec la Justice. La Justice a le droit
d’être éclairée, et le délinquant a le droit et le besoin d’être compris et surtout qu’on l’aide à se
60 comprendre.
L’expertise est alors un compte rendu d’une situation actuelle, tel que peut être par exemple,
un compte rendu d’orientation scolaire. Les magistrats sont si sensibles à cet aspect de traitement
qu’il existe en ce moment à Lyon une Commission chargée de modifier les termes de la Commission
d’expertise de façon à ce qu’elle corresponde davantage au progrès scientifique et thérapeutique.
65 Le psychologue, à condition qu’il ait reçu une formation criminologique, nous semble le
spécialiste le mieux outillé pour l’examen de la personnalité.
Dans l’équipe lyonnaise, nous sommes tout à fait partisans de la rédaction d’un seul rapport
psychiatre-psychologue, élaboré en commun à partir de nos observations séparées. Il s’agit d’un
travail difficile, long, tarifié d’une façon misérable, mais dont l’intérêt n’est pas seulement individuel
70 puisqu’il va faire passer des notions de psychologie d’une part aux magistrats, d’autre part, à
l’ensemble de la population représentée par le jury de la Cour d’Assises, même si celui-ci semble
imperméable et si le sociodrame trimestriel des Assises n’est pas le milieu le plus favorable à cette
sensibilisation.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 74 Les propositions subordonnées adverbiales
2. Analysez les subordonnées ou les SPCCcause et donnez la nature et la valeur du terme introducteur.
1. Parce que j'ai découvert ce groupe de musique j'ai fait beaucoup de progrès en anglais.
2. Elle est morte puisque tu me le demandes.
3. Elle frissonne de fièvre.
4. Si j'attire l'attention du Parlement européen sur ce problème précis, c'est parce qu’il est indispensable
qu’on s’en occupe.
5. Par manque de persévérance, elle n'est pas allée au bout de son projet.
6. Étant donné que la Côte d'Azur est une région très belle, tout le monde veut la visiter.
7. Le volcan étant entré en éruption, les villages avoisinants ont été évacués.
8. A jouer à des jeux violents, on se blesse toujours.
9. Elle l'a aidé par amitié.
10. Sous prétexte de manquer d’argent, il a refusé d’accorder une augmentation de salaire au personnel.
11. Il ne pourra probablement pas venir, car il est malade.
12. Il a rechuté pour ne pas avoir pris régulièrement son traitement.
13. En raison de fortes chutes de neige, l’autoroute sera fermée à la circulation aujourd’hui.
14. Attendu que les deux parties sont d'accord, le juge peut prononcer son verdict.
15. Il a été libéré pour bonne conduite.
16. Il n'est pas encore arrivé, non qu'il y ait des embouteillages, mais qu’il est certainement malade.
17. Je ne lui poserai pas de questions pour la simple et bonne raison que je ne veux plus la voir.
18. Du moment qu'elle ne s'est pas présentée au rendez-vous, il a décidé qu'on ne pouvait pas compter sur
elle.
19. Sous prétexte qu'il y a trois centimètres de neige, certains étudiants ne viennent pas en classe.
20. Il a produit un superbe travail grâce à sa productivité.
21. Son absence à cette réunion est d’autant moins excusable qu’il en était lui-même le demandeur et
l’organisateur.
22. L'un d'eux a même quitté l'audience faute de pouvoir s'exprimer.
23. Sa montre étant cassée, l’accusé ne pouvait pas savoir quelle heure il était au moment du crime.
24. Du fait qu'il ne supportait plus ce médicament, le médecin lui en a donné un autre.
Conséquence
3. Analysez les propositions subordonnées de conséquence (délimitation, nature, forme et incidence) et le mot
introducteur.
1. L'eau, d'une épaisse couleur de rouille, n'était point si chaude qu'en s'y plongeant on ne s'y sentit d'abord
frissonner.
2. La récolte de grains fut médiocre ; mais les foins avaient été beaux de sorte que l'année, dans son
ensemble, ne méritait ni transports de joie ni doléances.
3. Elle a tant d’amoureux qu’elle ne sait pas lequel prendre.
4. J’ai assez de couvertures pour vous en prêter.
5. Cette voiture consomme tant qu’il faudrait la faire réviser.
6. Je leur ai offert un manteau, de façon qu’ils n’auront pas froid cet hiver.
7. On ne peut rien lui dire sans qu'il le prenne mal.
8. Il suffit de prononcer un mot pour qu'il s'énerve.
9. Il est assez grand pour que tu lui parles de ce problème.
10. Tu as avalé trois tablettes de chocolat sans que ton estomac en soit embarrassé.
11. La marée noire a causé de tels dégâts qu’il faudra des années pour nettoyer les plages.
12. Lors de l’arrivé de la police, le couple se rebelle, tant et si bien qu’ils doivent être menottés.
4. Reliez les phrases indépendantes pour obtenir une subordonnée consécutive. Utilisez les conjonctions
proposées.
1. Elle adore la musique; elle va au concert une ou deux fois par semaine. (au point de)
2. J'ai pris des places au 1er balcon gauche ; nous verrons bien le pianiste. (de manière à)
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 75 Les propositions subordonnées adverbiales
3. Je te conseille d'acheter le programme du kabuki à l'entrée ; tu comprendras ce qui se passe sur la scène
(de façon à)
4. C'est un bon comédien mais n'est-il pas trop vieux ? Il interprète le rôle de jeune premier. (trop ... pour)
5. La salle est assez grande ; elle contient plus de 1500 personnes (assez...pour)
5. Ajoutez dans les phrases suivantes une des locutions suivantes c'est pourquoi, aussi, par conséquent, donc,
enfin, alors.
1. Il a une bonne diction, il a beaucoup de présence sur scène et il a du charme __________________, c'est
un bon comédien.
2. Elle a merveilleusement chanté, __________________a-t-elle été ovationnée.
3. Ses chansons ont souvent des accents racistes __________________il a déjà été hué.
4. La vedette du film ne voulait pas prendre des risques. C'est __________________ sa doublure qui a tourné
les scènes dangereuses.
5. Je n'ai vraiment pas envie d'aller au cinéma pour pleurer __________________ je n'irai pas voir ce film.
But
7. Analysez les propositions subordonnées de but et les mots introducteurs.
1. Pour que l'exposé soit clair, je me bornerai à indiquer les faits essentiels.
2. Il alla s'installer au grenier, pour qu'on ne le dérangeât pas.
3. Les bagages seront groupés afin qu'ils soient rapidement embarqués.
4. Surtout, prévenez-moi, que je ne manque pas ce spectacle.
5. Pour que ce soit plus sûr, je vais vérifier l'adresse.
6. Un échantillon a été envoyé au laboratoire pour qu'on l'examine.
7. Nos grands-parents nous avaient invités pour que nous puissions jouer dans leur jardin.
8. Il gare sa voiture sur le bas-côté de la route dans le but de ne pas gêner la circulation.
9. Plusieurs nobles anglais furent pris, qui auraient donné de bonnes rançons, si on les eût rançonnés, ainsi
que font les nobles, mais on les tua afin qu'ils ne fissent plus de mal.
10. Elle s'était jetée devant en aboyant, pour que ces abois avertissent Brisquet.
11. Taisez-vous une minute, mes enfants, que je voie clair.
9. Analysez les subordonnées ou les SPCCbut et donnez la nature et la valeur du terme introducteur.
1. Elle s'est mise un peu en retrait de peur qu'on ne marquât ses yeux rougis par les larmes.
2. Il lui a téléphoné une dernière fois avec le secret espoir qu’elle reviendrait sur sa décision.
3. Il a toujours son portable de manière à pouvoir téléphoner quand il le veut.
4. Nous travaillons ensemble au sein du gouvernement fédéral dans le but de mieux satisfaire les besoins de
nos clients.
5. Je ne lui ai pas dit la vérité de peur de le vexer.
6. Je vais entreprendre des études en vue de changer de profession.
7. Cette organisation humanitaire se bat pour le respect des droits de l’homme.
But et conséquence
10. Mettez le verbe entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent selon qu'il s'agit du but ou de la
conséquence (les deux parfois sont possibles).
1. Un convive maladroit renversa la saucière, si bien qu'il (falloir) _______________ changer la nappe
2. Le notaire a procédé à la vente des biens afin que chacun (recevoir) _______________ sa part d'héritage.
3. L'adolescent étouffe ses pas de crainte que ses parents ne (s'apercevoir) _______________ de son retour
tardif.
4. Cet officier s'était montré intrépide et valeureux, si bien qu'on le (décorer) _______________.
5. Il a fait venir des témoins pour confirmer ses dires de peur qu'on le (ne pas croire) _______________
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 76 Les propositions subordonnées adverbiales
6. Le client s'entoure de garanties sûres de sorte que la banque (consentir) _______________ à lui accorder un
prêt.
7. La jeune femme évite sa voisine de peur que celle-ci ne la (retenir) _______________ par ses bavardages.
8. Le couple possède deux voitures de manière que chacun (pouvoir) _______________ être indépendant.
11. Complétez
Exemple : a) On lui a donné de la novocaïne. Il n'a pas mal.
b) On lui a donné de la novocaïne. a) de sorte qu'il n'ait pas mal (But)
b) de sorte qu'il n'a pas eu mal (Conséquence)
1. On a supprimé un cours cet après-midi. Les étudiants pourront assister à une séance de cinéma.
2. Je vais scier les pieds de cette table. Elle sera moins haute.
3. Je vous accorde cinq minutes; vous avez le temps de réfléchir à cette question.
4. Je vais partir en auto avec deux amis. Nous partagerons les frais ; ils ne seront pas trop élevés.
5. Il y a une panne d'électricité. Je vais allumer une bougie ; nous ne resterons pas dans l'obscurité.
Comparaison
12. Dans les exemples suivants, analysez les marques, le mécanisme et le déploiement de la comparaison. Dans
le cas des propositions subordonnées, analysez-les :
1. Ce morceau de jazz est nettement meilleur que le précédent.
2. Aujourd'hui, l'argent est plus rare que les talents.
3. Certes, l'archipel, grand comme l’Italie et pauvre par nature, est devenu surpuissant, commercialement
hyper agressif. Sa population, double de celle de la France, vit sur une surface comparable à celle de la
Suisse.
4. J'aime mieux la paix que la bataille.
5. Il fait plus froid la nuit que le jour.
6. Madame Supin a moins de bijoux que moi.
7. L'élégance du signe importe autant que le sens.
8. Mais toutes ces choses passaient comme à travers un songe.
9. Tu as vu le dernier film de Woody Allen ? Il est aussi bien que le précédent ? – Non, il ne m’a pas fait rire
autant.
14. Relevez toutes les expressions qui marquent la concession, la restriction ou l’opposition. Analysez les
subordonnées ou les SPCCconcession et subordonnées ou les SPCCopposition. Donnez la nature et la valeur du terme
introducteur.
1. Il n’est pas venu malgré sa promesse.
2. Elle a les yeux bleus, alors que ses frères ont les yeux gris.
3. Il est malade pourtant il va travailler.
4. La démonstration est logique mais le résultat est faux.
5. Il a réussi son examen quoiqu’il n’ait pas été bien préparé.
6. Bien que fatigué, il travaille.
7. Ils ont pris l'avion pour aller à Toulouse, or le train coûte moins cher...
8. Même si ce matériel ne coûte pas cher, il est de très bonne qualité.
9. Nicolas est un véritable amuseur, cependant il est très sérieux dans le travail.
10. Au lieu de boire un apéritif, je prendrai un jus d’orange.
11. Ces meubles luxueux se vendent très bien, par contre ces petites tables banales et pas chères ne se
vendent pas.
12. Cet enfant est très maladroit, en revanche il est très intelligent.
13. Elle veut un disque au lieu d’un livre.
14. Elle voulut parler, appeler au secours, s'élancer hors du coupé au risque de se tuer.
15. Avec tous ces embouteillages, on serait partis plus tôt, on serait arrivés aussi tard.
16. Quelques manigances que tu complotes, tu ne pourras pas le faire abdiquer.
17. Pierre a beau essayer de l’appeler, elle ne décroche pas son téléphone.
18. Si Guignard est moins connu à l’étranger que d’autres, c’est quand même l’un des plus grands
écrivains français d’aujourd’hui.
15. Mettez les verbes entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent et indiquez la notion véhiculée
par le terme introducteur.
1. Quoi qu'on (faire) _______________, il n'est jamais content.
2. Où que vous (aller) _______________, envoyez-nous une carte postale.
3. On lui donnerait cinquante ans, alors qu'il en (avoir) _______________ dix de moins.
4. Si importante qu'elle (être) _______________, une personne agressive ne mérite pas qu'on lui réponde.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 77 Les propositions subordonnées adverbiales
5. Ils sont partis sans que je (pouvoir) _______________ leur dire au revoir.
6. Tandis que l'un (travailler) _______________, l'autre se reposait.
7. Bien qu'elle (obtenir) ______________ ce diplôme depuis longtemps, elle n'a pas encore trouvé de travail.
8. Quand bien même il (pleuvoir) _______________, je ne renoncerais jamais à cette randonnée.
9. Tout galant qu’il (être) _______________, il n’aide jamais sa sœur à faire la vaisselle.
17. Relevez dans cette lettre toutes les expressions qui marquent la concession, la restriction ou l’opposition :
Robert,
Bien qu’il m’en coûte, j'ai décidé de te quitter malgré la peine que je risque de te faire.
Ma décision est irréversible. Tu auras beau dire, tu auras beau faire, je ne changerai en rien ma détermination.
Peut-être plus tard, pourrons-nous penser à cela. Mais pour l'instant je n'en peux plus et je pense que, quoi qu'il
en soit, il n'est pas possible d'envisager en ce moment de vivre en commun ou tout simplement de nous
rencontrer à nouveau.
Je tiens pourtant à te dire que je n'oublierai pas certains bons moments que nous avons passés ensemble,
même si plus tard ils ont été ternis par trop de mésententes ou de malentendus.
Je te demande de ne rien faire pour le moment, quelle que soit ton envie de réagir en recevant cette lettre.
J'ai besoin de prendre du recul pour mûrir tout cela malgré l'apparente indifférence dont tu m'accuseras.
Tâche de m'oublier.
Juliette
Hypothèse ou Condition
18. Analysez les propositions hypothétiques.
1. Sauf s'il intervient un contrordre, la réunion aura lieu chez moi.
2. Si tu avais été un peu plus attentif, tu aurais évité cette faute.
3. Si tu es sage, je t'emmènerai dimanche.
4. Si tu m'embêtes encore, je me plaindrai au chef de service.
5. Si je n'avais pas de confiance en vous, je ne vous confierais pas ce secret.
6. Lundi, si tu peux, apporte-moi ce livre.
7. Si tu fumais, tu toussais.
8. Je t'écoutais si tu chantais.
19. Relevez les expressions qui véhiculent la notion d'hypothèse (marques) et donnez leur nature (adverbe,
préposition, conjonction de subordination, etc.).
1. Moyennant quelques précautions faciles à prendre, on vit en paix avec les bêtes du bon Dieu.
2. Il n'achetait jamais un objet sans la certitude de pouvoir le revendre à cent pour cent de bénéfice.
3. Avec un peu d'imagination, on se croirait aux montagnes Rocheuses.
4. Vous pouvez vous régaler de champignons à condition d'observer strictement quelques règles de
prudence.
5. À en juger par l'apparence, on pourrait le croire un peu simple d'esprit.
6. Bien administrée, cette entreprise serait prospère.
7. Sans argent, pas question de partir en vacances.
8. Ils n'eussent pas résisté au découragement qui les oppressait sans les attentions de leurs hôtes.
9. Tire la queue du chat, il te griffera.
10. N’eût été le léger souffle qui soulevait sa poitrine, on l’aurait crue morte.
20. Distinguez les propositions subordonnées adverbiales hypothétiques et les propositions subordonnées
substantives interrogatives indirectes.
1. J'espère rentrer la semaine prochaine, si tout se passe bien.
2. Le surveillant fait sa ronde pour voir si tout se passe bien.
3. Nous pourrons skier à Noël s'il tombe assez de neige en décembre.
4. Va donc voir si la porte est fermée.
5. S’il avait accéléré au lieu de freiner, il aurait évité l’accident.
6. On ignore encore s’il existe des planètes habitées.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 78 Les propositions subordonnées adverbiales
22. Analysez les SPCCHypothèse et les propositions subordonnées. Analysez les termes introducteurs.
1. Les demandes en retard sont recevables à condition qu’elles soient accompagnées d’un certificat
médical.
2. Elle avait quelque chose d’innocent en elle, une sorte de pureté d’enfance, si tant est que l’enfance soit
innocente.
3. Le moteur de recherche répertorie tous les blogs, pour peu qu’ils aient un contenu suffisant et qu’ils
soient toujours actifs.
4. Au cas où vous auriez besoin de renseignements, n’hésitez pas à téléphoner.
5. S’il eût accepté cette proposition de loi, il eût déclenché des réactions violentes.
6. À les écouter bavarder, on perd vite la patience.
7. Pris à temps, ce médicament est efficace contre la grippe.
8. Je veux bien faire le travail que tu me demandes, moyennant que tu sois / seras moins pointilleux sur le
résultat obtenu.
9. En admettant qu'il dise la vérité, lui pardonnerais-tu?
10. Dans l'hypothèse où vous travailleriez pour nous, que feriez-vous pour améliorer notre service?
11. Tais-toi ou je t’assomme!
12. S’il venait demain et que je sois absent, veuillez lui faire savoir que je le recevrai mardi.
Temps
23. Reliez les propositions par une conjonction de subordination remplaçant les mots en caractères gras. Vous
pourrez modifier légèrement les termes.
Modèle : La dernière portière claqua, puis la voiture démarra Quand la dernière portière eut claqué, etc.
1. J'ouvris la porte de la cage : aussitôt l'oiseau s'envola.
2. On vous interrogera, alors vous répondrez.
3. Julien est allé aux sports d'hiver, depuis, il marche avec deux cannes.
4. On m'a appris la vérité ; auparavant, j'avais toute confiance en cet homme.
5. Le boulanger a préparé sa première fournée ; pendant ce temps nous dormions.
6. Une cliente se présentait : chaque fois, Mme Lefort s'avançait, l'air affable.
7. Il éteignit la lumière ; aussitôt après, le moustique reprit son petit bourdonnement !
24. Analysez les SPCCtemps et les propositions subordonnées. Analysez les termes introducteurs.
1. Après que le malade sera guéri, la famille pourra faire le voyage.
2. Mettez des gants en utilisant ce produit toxique.
3. Après qu'il eut fait ses courses, il se cuisina de bons plats.
4. J’étais à peine sorti qu’il s’est mis à pleuvoir.
5. Il n’avait pas fait deux kilomètres que la voiture est tombée en panne.
6. Vous utiliserez ce code d’utilisateur et ce mot de passe chaque fois que vous aurez besoin de consulter
votre dossier.
7. La pluie ayant cessé, le match de tennis a repris.
8. Il nous était strictement interdit de quitter la table tant que nous n’avions pas terminé notre assiette.
9. J’agirai avant qu’il ne me l’ordonne.
10. Nous sommes en hiver.
11. Il viendra après qu'il aura terminé son travail.
12. Quand il fait beau, je vais au bureau à pied.
13. Dans ma famille, dès qu’on parle de politique, on se dispute !
14. Comme la fusée atteignait la stratosphère, l’un des moteurs explosa.
15. Dans le Midi, les risques d’incendie seront importants tant qu’il ne pleuvra pas.
16. L’espoir de retrouver le navigateur disparu diminuait au fur et à mesure que le temps passait.
17. En attendant que le dentiste le reçoive, le patient feuillette des magazines.
18. Un deuxième gymnase sera ouvert dans notre quartier à partir de la rentrée des classes.
19. Arrivé à la gare d’Avignon, vous trouverez dans le hall un bureau de renseignements.
Participe – Gérondif
25. Mettez le participe présent, le participe passé ou le gérondif à la place de la tournure soulignée. Justifiez ce
choix.
1. J'ai acheté cette bouteille de champagne quand je suis sorti du bureau.
2. On cherche un directeur de ventes, il doit pouvoir voyager à l'étranger.
3. L'élection avait été soigneusement préparée, le jury ne pouvait pas se tromper.
4. Lorsqu'on arrive à Genève, on aperçoit le Mont Blanc.
5. Comme mon oncle payait toujours en espèces, il était bien reçu chez tous les commerçants.
6. Alors qu'elle croyait avoir réglé toutes ses dettes, elle vit apparaître de nouveaux créanciers.
7. Bien qu'il soit situé en banlieue, l’aéroport est vite atteint par l’autocar.
8. Si nous avions marché moins vite, nous aurions mieux vu le paysage.
9. Elle racontait ses malheurs et elle pleurait.
10. Comme le bois est trop vert, il refuse de brûler.
11. Marie avait les yeux rouges : elle avait lu toute la nuit.
26. Justifiez l'emploi du gérondif, du participe présent ou du participe passé dans les phrases suivantes :
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 79 Les propositions subordonnées adverbiales
Révision générale
28. Combinez un élément de chaque colonne de façon à obtenir huit phrases correctes. Dites quelle est la
notion véhiculée par chaque subordonnée.
1. Pour peu qu’ a. il ne sera pas là A il a envoyé un télégramme.
2. S' b. il arrive B nous ne pourrons pas faire de plans.
3. À moins qu' c. il soit en retard C je suis sûre qu'il viendra.
4. Tant qu' d. il ne vienne pas D nous serons en retard.
5. Jusqu'à ce qu' e. il n'est pas là à 10 h E nous aurons attendu pour rien.
6. Pour f. il n'arrive de bonne heure F nous l'attendrons.
7. De crainte qu' g. prévenir qu'il ne reviendrait pas G nous ne pouvons faire aucun plan.
8. Bien qu' h. il n'oublie de venir H il lui a envoyé un télégramme.
29. Réécrivez les phrases qui suivent en utilisant les conjonctions données entre parenthèses. Dites quelle est la
notion véhiculée par chaque subordonnée.
1. S'il vient, dites-lui que je l'attends dimanche. (A supposer que)
2. Tant que notre téléphone ne sera pas installé, nous serons obligés d'utiliser celui du voisin. (En attendant
que)
3. Nous n'avons pas reçu de ses nouvelles, peut-être parce qu'il a été malade, peut-être parce que la lettre
s'est perdue. (soit que... soit que)
4. Même avec le changement de gouvernement, les prix continuent à monter. (bien que)
5. J'ai acheté cet appartement et mon mari ne le sait pas. (Sans que)
6. Montre-leur les photos avant leur départ. (avant que)
7. Au cas où tu raterais ton examen, tu ne pars pas en vacances. (à condition que)
8. Je lui ai envoyé 500 euros, ce qui lui permettra de rentrer. (afin que)
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 80 Les propositions subordonnées adverbiales
12. Il est plus d'une manière de voir et de peindre la nature, et je les admets toutes, pourvu qu'elles aient de la
vérité.
13. Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
14. Pour que la surprise fût totale, chacun s'engagea à garder le secret.
15. De crainte qu'il n'y eût affluence et bousculades, les cartes d'invitation portaient des heures différentes.
16. En admettant que votre projet plaise aux organisateurs, les frais leur sembleront certainement trop élevés.
17. De peur que l'épidémie ne se prolongeât, on avait établi un cordon sanitaire.
18. Au cas où l'idée prendrait corps, tenez-moi au courant.
19. Sermonnez-le sérieusement, qu'il comprenne une bonne fois.
32. Analysez toutes les propositions subordonnées. Délimitez-les. Indiquez leur nature, leur forme, leur fonction et
leur incidence.
1. Miraud comprit que tout était bien fini et ne voulant point déserter ce village qu'il connaissait, ces forêts
qu'il aimait, ne pouvant se plier à d’autres habitudes, se faire à d'autres usages, il s'en alla, sombre, triste,
honteux, la queue basse et l’œil sanglant jusqu'à la corne du petit bois où il s'arrêta.
2. La baie, qui me sert de fenêtre, et par où ruisselle la lune, est bien près de la cour de gravier.
3. Nous convînmes que nous commencerions le lendemain matin, malgré une page du De Vins que nous
devions apprendre.
4. Croyez-vous qu'il soit plus difficile de charmer un ours ou un lion par des paroles que de plaire, par le
moyen d'un livre, à des enfants qu'on n'a jamais vus?
5. Mieux valait abolir ce nom de sa mémoire s'il ne provoquait en lui que de la rancune.
6. Si les marbres des salles d'Athènes nous renseignent sur l'évolution de la sculpture grecque, le visiteur ne
doit pas pour autant négliger Olympie.
7. Si les jours ordinaires il achevait d'user les vêtements de l'an passé, néanmoins il pouvait sortir quelques fois
mis comme l'est un jeune homme élégant.
8. Rappelle-toi nos rires si nous surprenions le coup d’œil que le malheureux donnait à son image.
9. Si vous pensez, comme moi, que mon offense soit sans excuse, ne m'excusez pas.
10. Prenez-y garde, vicomte! Si une fois je réponds, ma réponse sera irrévocable.
11. Je ne savais pas comment te prévenir ni si tu lirais ma lettre.
12. Ne pensez-vous pas que, si l'on nous reçoit, c'est parce que nous l'avons porté, nous aussi - l'uniforme?
13. C'était une de ces journées d'hiver où il semble que le soleil éclaire à regret la campagne endormie.
14. Je dis que je ne veux pas parler de lui, et j'en parle sans cesse.
15. La présence de l'or le troublait à un tel point qu'il en perdait la réflexion.
16. Il fallut que nous nous arrêtions : il était impossible que nous continuions par cette tempête.
17. J'avoue que je ne pense pas de même.
18. Je dis que je suis sûr de savoir d'où je viens.
19. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire que je vous exhorte maintenant un long discours.
33. Repérez toutes les propositions subordonnées. Indiquez-en la délimitation, la nature, la forme, la fonction et
l’incidence.
1. Il est vrai que le professeur est venu jadis plus d’une fois visiter les lapins russes qu’elle élève et dont elle
est fière.
2. Quoi ! Parce que je suis équitable, que je veux qu’on ne nuise à personne, que je veux sauver un
domestique du tort qu’on peut lui faire auprès de son maître, on dit que j’ai des emportements, des
fureurs, dont on est surpris !
3. Le marquis, bien que toujours maître de lui dans les choses volontaires, avait en ce moment le teint du
visage et le ton de la voix très altérés, comme lorsque ses cordes profondes étaient en jeu.
4. Je t’avoue que j’hésite un peu.
5. Je ne sais pas encore si je m’en servirai.
6. Vous avez dit que vous ne seriez effrayé par aucun obstacle.
7. Christophe retient son souffle pour que ce soit plus silencieux encore.
8. Les paroles de son père l’avaient ému à un tel point qu’il ne put retenir ses larmes.
9. On parlait à voix basse, de sorte que je ne distinguais aucune phrase.
10. Que vous ai-je fait pour que vous pleuriez ?
11. Sois sans crainte afin qu’on te craigne.
12. On ne meurt pas d’ennui pourvu qu’on se donne des occupations.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 81 Les propositions subordonnées adverbiales
35. Distinguez toutes les propositions subordonnées. Délimitez-les. Indiquez leur nature, leur forme, leur fonction et
leur incidence.
1 Un roi assez vieux avait trois fils. Les deux aînés étaient méchants, emportés, brutaux même. Quant au cadet, il était doux, mais assez simple
d'esprit. Un certain jour, le roi les rassembla tous trois et leur dit la chose suivante. "On m'a assuré qu'à cinquante lieues d'ici, dans une grande
forêt, il y a une bête merveilleuse qu'on nomme le merle blanc. Cette bête peut rajeunir celui qui peut la posséder. Me voilà avancé en âge :
si quelqu'un pouvait m'apporter cette bête merveilleuse, je suis disposé à l'en récompenser par ma couronne."
5 L'aîné, prenant alors la parole, demanda à son père de le laisser aller à la recherche du merle blanc et déclara qu'il ne reviendrait point sans
l'avoir trouvé.
Le roi lui fit donner des armes, un bon cheval et de l'argent, et il le laissa partir.
Après avoir marché bien longtemps, il arriva dans une grande et belle ville, où régnait alors un roi débonnaire et ami du plaisir. Le prince, bien
accueilli par les habitants qui le voyaient porteur d'un beau sac rempli d'or, ne tarda pas à être introduit au milieu de la cour dissipée du roi
10 régnant, de sorte que, un an après son départ, il n'était pas encore de retour.
Voyant cela, le second fils du roi partit à la recherche du fameux merle blanc, emportant comme son frère un beau cheval, des armes et de
l'or. Il lui arriva les mêmes aventures qu'à son frère, qu'il rencontra, dépouillé de tout, dans la ville des plaisirs. Malgré cet exemple, il y mena une
vie dissipée, oubliant complètement et son père et la couronne promise à celui qui pourrait ramener le grand merle blanc, de sorte qu'un an
après son départ le roi n'en avait encore reçu aucune nouvelle.
15 Alors le cadet dit à son père : "Sire, si vous me le permettez, j'irai, moi aussi, à la recherche de la bête merveilleuse, et, Dieu aidant, j'espère vous
revenir avant trois mois. Faites qu'on me donne un peu d'argent. Je n'ai pas besoin d'armes et de cheval pour faire ce voyage. C'est à ma
bonne étoile que je remets le soin de mon succès."
Après quelques difficultés, le roi laissa partir son dernier fils.
Cinq jours après avoir quitté le palais de son père, le prince traversait une forêt lorsqu'il entendit les cris d'une bête. Courir dans cette direction et
20 arriver auprès d'un renard pris au piège fut pour lui l'affaire d'un instant. Emu de pitié, le jeune prince débarrassa le renard, qui le remercia en lui
disant : "Ecoute, tu m'as sauvé la vie. Pour te récompenser de ton bon cœur, je me mets à ta disposition ; quand tu auras besoin de mon
assistance, tu diras :"Renard, renard, passe monts et vallées, j'ai besoin de ton secours." Je viendrai, et il n'est point de chose qui puisse me
résister. Je sais que tu vas pour t'emparer du merle blanc. Il se trouve à deux lieues d'ici, à cent pas de la grosse tour de la ville. Il est dans une
grotte gardée par deux dragons. Pour endormir ces bêtes, tu prendras seize pains de quatre livres et deux oies. Tu mettras tremper les pains
25 dans l'eau-de-vie et tu iras près de la grotte jeter ces provisions aux dragons. Une heure après, le merle blanc sera en ta possession. Cours, et
surtout fais diligence. Un dernier conseil : ne rends service à personne avant que je ne t'aie revu. Adieu !”
Ayant ainsi parlé, le renard disparut dans la profondeur du bois.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 82 Les propositions subordonnées adverbiales
grande majorité des personnages entourant Jeanne a réellement existé. C'est un travail de déduction, donc de romancier… Je n'ai pas souhaité
20 faire œuvre d'historien, j'ai voulu écrire le grand roman de Jeanne d'Arc, comme Alexandre Dumas que j'admire tant. J'ajoute que si je ne peux
effectivement prouver que cette histoire est vraie, personne ne peut non plus prouver le contraire…
Première énigme donc dans ce livre : Jeanne ne serait pas fille de paysans ?
M. de G. : C'est en effet le premier point qui intrigue. Quoi que prétende la légende, les d'Arc n'étaient pas des paysans. Jacques d'Arc avait affermé,
avec son ami le maire de Domrémy, une terre appartenant à la suzeraine du village, la dame de Joinville.Il possédait donc plus de biens qu'un simple
25 laboureur. De reste, lors du premier procès, Jeanne a publiquement déclaré qu'ele n'avait jamais été bergère, réfutant ainsi l'un des points les plus
tenaces du mythe.
On l'a dite aussi illettrée…
M. de G. : Pourtant elle lisait, écrivait, et parlait un français très convenable, alors que son entourage utilisait le patois lorrain. Et dès son départ de
Domrémy, elle a fait preuve d'une maîtrise extraordinaire de l'équitation et du maniement des armes. Mieux encore, elle s'est révélée un chef de
30 guerre hors pair. Donc, malgré le silence opaque de l'histoire officiele, il est évident qu'ele a reçu une éducation dès son jeune âge, et un
entraînement intensif.
Cette éducation et cet entraînement auraient été donnés par qui ?
M. de G. : C'est là qu'intervient une autre explication, évidemment plus abstraite, de sa filiation. Elle a été choisie pour une mission. Choisie certes par
Dieu et ses Voix, mais aussi choisie par des hommes qui ont veillé à son éducation, et qui ont préparé sa route. Comment, dans le cas contraire, cette
35 jeune provinciale apparemment ignorée de tous aurait-elle pu parvenir à la Cour et avoir accès au roi ?
_____________________________________________________________________________________________________________
Corrigés
Cause
1. Complétez les phrases suivantes…
1. Comme les examens approchent, j’ai décidé de ne plus sortir pendant le week-end.
2. Sous prétexte d’avoir mal à la tête, elle est partie. Plus tard, je l’ai vue au cinéma.
3. Elle n’a pas voulu manger parce qu’elle se voit trop grosse.
4. Eh bien ! Puisqu’il faut y aller, allons-y.
5. Grâce à sa volonté, il a réussi à marcher de nouveau après sa paralysie.
6. Soit qu’il n’ait pas d’argent, soit qu’il n’y soit pas intéressé, Paul n’achètera pas cette voiture.
7. Elle a été punie pour avoir regardé la copie d’un camarade.
8. À cause de sa maladresse, il ne peut planter un clou correctement.
9. Je ne comptais pas pouvoir finir ce travail, mais du moment que tu vas m’aider je pourrais le finir.
10. Faute de soins, l’accidenté est entré dans le coma sur le bord de la route.
1. « Comme les examens Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « j’ai décidé … pendant le
approchent» week-end ».
Comme : conjonction de subordination qui introduit une cause à valeur générale. Elle indique la cause unique
dont l'effet est normal et à peu près inévitable. La cause est généralement connue de tous.
2. « Sous prétexte d’avoir mal à la Adverbiale Infinitive CC de Cause de « elle est partie ».
tête »
Sous prétexte de : préposition + infinitif, la cause est contestée par le locuteur, cause qui n’est pas la vraie.
3. « parce qu’elle se voit trop grosse » Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « elle n’a pas voulu
manger ».
Parce que : conjonction de subordination qui introduit une cause à valeur générale. La cause est unique et
connue seulement par la personne qui répond à la question Pourquoi ? A parce que B constitue un seul énoncé,
un seul acte de parole : une explication.
4. « Puisqu’il faut y aller » Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « allons-y ».
Puisque : conjonction de subordination qui introduit une cause à valeur générale. La cause est déjà connue par les
deux interlocuteurs et elle est unique. L'élément révélé au moment où l'on parle c'est le fait de la proposition
principale. A puisque B est constitué par deux énoncés, par deux actes énonciatifs : l’assertion A et B, la justification
de A.
5. « Grâce à sa volonté » SP CCcause de « il a réussi à marcher de nouveau après sa paralysie »
Grâce à : locution prépositive qui introduit une cause heureuse, une cause à effet favorable. Suivie d’un SN.
6. « Soit qu’il n’ait pas d’argent » Adverbiales Conjonctives CC de Cause de « Paul n’achètera pas
« soit qu’il n’y soit pas intéressé » cette voiture ».
Soit que… soit que : conjonction de subordination. Cause imaginée, on propose deux causes dont on ne sait pas
laquelle est la bonne. Conjonctions suivies de subjonctif.
7. « pour avoir regardé la copie d’un Adverbiale Infinitive CC de Cause de « Elle a été punie ».
camarade »
Pour : préposition qui introduit une cause à valeur générale. Suivie d’un infinitif passé, elle est utilisée pour des
actions accomplies.
8. « À cause de sa maladresse » SP CCcause de « il a réussi à marcher de nouveau après sa paralysie »
À cause de : locution prépositive qui introduit une cause généralement négative. Suivie d’un SN.
9. « du moment que tu vas m’aider » Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « je pourrais le finir ».
Du moment que : la cause est replacée dans le temps, locution conjonctive réservée au registre familier.
10. « Faute de soins » SP CCcause de « l’accidenté est entré dans le coma sur le bord de la route»
faute de : locution prépositive qui introduit la cause liée à la notion de quantité ou d’absence. Suivie d’un SN.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 83 Les propositions subordonnées adverbiales
2. Analysez les subordonnées ou les SPCCcause et donnez la nature et la valeur du terme introducteur.
1. « Parce que j'ai découvert ce Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « j'ai fait beaucoup de
groupe de musique» progrès en anglais ».
Parce que : conjonction de subordination qui introduit une cause à valeur générale. La cause est unique et
connue seulement par la personne qui répond à la question Pourquoi ? A parce que B constitue un seul énoncé,
un seul acte de parole : une explication.
Lorsque parce que est utilisé en tête de phrase, on cherche à focaliser ou à mettre en relief la cause.
2. « puisque tu me le demandes » Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « (je te dis qu’)elle est
morte ».
Oswald Ducrot a démontré que la proposition causale peut être non pas la cause du fait contenu dans la
principale (énoncé ou dictum), mais la cause de l’acte de parole réalisé en prononçant cette principale
(énonciation ou modus).
3. « de fièvre » SPCCcause de « elle frissonne ».
De : préposition qui s’utilise généralement après un verbe qui traduit un état physique particulier.
4. Si/ c’est parce qu’il est… s’en Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « j’attire l’attention du
occupe » Parlement européen sur … précis ».
Si/ c’est : mise en relief de la cause.
Parce que : conjonction de subordination qui introduit une cause à valeur générale. La cause est unique et
connue seulement par la personne qui répond à la question Pourquoi ? A parce que B constitue un seul énoncé,
un seul acte de parole : une explication.
5. « Par manque de persévérance » SPCCcause de « elle n'est pas allée au bout de son projet ».
Par manque de : locution prépositive + SN. Elle marque que la cause est liée à la quantité, l’insuffisance, l’absence.
6. Étant donné que la Côte d'Azur est Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « tout le monde veut la
une région très belle, visiter ».
Étant donné que : conjonction de subordination qui marque une précision mathématique, une relation
rigoureusement exacte entre la cause et l’effet. Elle introduit une cause factuelle.
7. « Le volcan étant entré en Adverbiale Participiale CC de cause de « les villages avoisinants ont
éruption » (participe été évacués »
passé, ≠ sujet)
Étant entré : participe passé avec sujet propre.
8. « À jouer à des jeux violents » Adverbiale Infinitive CC de Cause de « on se blesse toujours ».
À : préposition qui introduit une cause associée à la continuité dans l’effort à fournir ou répétition.
9. « par amitié » SPCCcause de « elle l’a aidé ».
Par : préposition + SN, employée quand la cause est liée à une réglementation : par mesure de sécurité ou à un
sentiment ou un comportement à caractère général. Par introduit un comportement ou une qualité attribués au
sujet de l'action (actant Agent).
10. « Sous prétexte de manquer Adverbiale Infinitive CC de Cause de « il a refusé … salaire au
d’argent » personnel ».
Sous prétexte de : préposition + infinitif, la cause est contestée par le locuteur.
11. Il ne pourra probablement pas Propositions coordonnées
venir, car il est malade
Car : conjonction de coordination. Car, de même que puisque réunit deux énoncés, deux actes énonciatifs
différents : l’assertion A qui constitue une nouvelle information et B, la justification de A présentée comme connue
par le JE ou bien comme une information nouvelle aussi mais alors c’est le lien entre A et B que car présente
comme connu. Par contre, l’emploi de puisque suppose que le destinataire admet non seulement le lien entre A et
B mais aussi la vérité de B. Je pars puisque vous ne m’aimez pas.
Car ajoute une justification qui appartient seulement au point de vue du JE.
12. « pour ne pas avoir pris Adverbiale Infinitive CC de cause de « Il a rechuté ».
régulièrement son traitement »
Pour : préposition + infinitif passé, utilisé pour des actions accomplies.
13. « en raison de fortes chutes de SPCCcause de « l’autoroute sera fermée à la circulation aujourd’hui ».
neige »
en raison de : préposition + SN, réservée à la langue officielle ou administrative.
14. « Attendu que les deux parties Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « prononcer son verdict ».
sont d'accord »
Attendu que : conjonction de subordination précédant une cause connue, justifiant ce qui est dit ensuite.
Réservée au registre administratif et législatif.
15. « pour bonne conduite » SPCCcause de « il a été libéré ».
Pour : préposition + SN, utilisée après un verbe ou un nom exprimant une sanction ou une reconnaissance. Pour
introduit un comportement ou une qualité attribués au destinataire de l'action principale (actant Patient /
Bénéficiaire / Victime).
16. « non qu'il y ait des Adverbiales Conjonctives CC de Cause de « Il n'est pas encore arrivé».
embouteillages » et « qu’il est
certainement malade »
Non que mais que : La cause est niée. La cause écartée est fausse.
17. « pour la simple et bonne raison Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « Je ne lui poserai pas de
que je ne veux plus la voir » questions ».
Pour la (simple et) bonne raison que : conjonction de subordination employée pour la cause évidente.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 84 Les propositions subordonnées adverbiales
18. « Du moment qu'elle ne s'est pas Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « il a décidé qu'on ne
présentée au rendez-vous » pouvait pas compter sur elle ».
Du moment que : conjonction de subordination réservée au registre familier. La cause est replacée dans le temps.
19. « Sous prétexte qu'il y a trois Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « certains étudiants ne
centimètres de neige » viennent pas en classe ».
Sous prétexte que : conjonction de subordination. La cause est remise en question. Cause apparente présentée
comme réelle pour cacher la vraie cause.
20. « grâce à sa productivité » SPCCcause de « Il a produit un superbe travail ».
Grâce à : préposition + SN, qui introduit une cause heureuse, une cause à effet favorable.
21. « d’autant moins/qu’il en était lui- Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « Son absence à cette
même … et l’organisateur » réunion est excusable ».
D’autant moins + adjectif + que : conjonction de subordination. Une cause s’ajoute à une autre cause en
introduisant une idée d’intensité.
22. « faute de pouvoir s'exprimer » Adverbiale Infinitive CC de cause de « L'un d'eux a même quitté
l'audience ».
Faute de : préposition + infinitif, la cause est liée à la quantité, à l’absence.
23. « Sa montre étant cassée » Adverbiale Participiale CC de cause de « l’accusé ne pouvait pas
(participe savoir … il était au moment du crime »
présent, ≠ sujet)
Étant : participe présent avec sujet propre.
24. « Du fait qu’il ne supportait plus Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « le médecin lui en a donné
ce médicament » un autre ».
Du fait que : conjonction de subordination qui marque une précision mathématique, une relation rigoureusement
exacte entre la cause et l’effet. Elle introduit une cause factuelle.
Conséquence
3. Analysez les propositions subordonnées de conséquence.
1. « si/ qu'en s'y plongeant Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « L'eau … n'était point
…frissonner » très chaude »
si…que : locution conjonctive de subordination, avec notion d’intensité qui porte sur l’adjectif « chaude ».
2. « de sorte que l'année … de joie ni Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « les foins avaient été
doléances » beaux »
de sorte que : locution conjonctive de subordination, sans notion d’intensité. Elle introduit la conséquence d’un
geste, d’une manière d’agir.
3. « tant de/ qu’elle ne sait pas … Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « Elle a beaucoup
prendre » d’amoureux »
tant de…que : locution conjonctive de subordination, avec notion d’intensité qui porte sur le nom « amoureux ».
4. « assez de/ pour vous en prêter » Adverbiale Infinitive CC de Conséquence de « J’ai beaucoup de
couvertures »
assez de…pour : locution prépositive, avec notion d’intensité qui porte sur le nom « couvertures ». Le fait principal
annoncé a un degré excessif dont découle la conséquence.
5. « tant/ qu’il faudrait la faire réviser » Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « Cette voiture
consomme beaucoup »
tant…que : locution conjonctive de subordination, avec notion d’intensité qui porte sur le verbe « consomme ».
6. « de façon qu’ils n’auront pas froid Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « je leur ai offert un
cet hiver » manteau »
de façon que : locution conjonctive de subordination, sans notion d’intensité. Elle introduit la conséquence d’un
geste, d’une manière d’agir.
7. « sans qu'il le prenne mal » Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « On ne peut rien lui
dire »
Sans que : locution conjonctive de subordination, sans notion d’intensité. La conséquence ne se réalise pas, ne
s'est pas réalisée, ou ne se réalisera pas
8. « Il suffit de/ pour qu'il s'énerve » Adverbiale Infinitive CC de Conséquence de « prononcer un mot »
Il suffit de / pour que : locution conjonctive de subordination. Le fait principal annoncé est suffisant pour entraîner
la conséquence.
9. « assez / pour que tu lui parles de Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « il est suffisamment
ce problème » grand »
assez …pour que : locution conjonctive de subordination, avec notion d’intensité qui porte sur l’adjectif « grand ».
Le fait principal annoncé a un degré excessif dont découle la conséquence.
10. « sans que ton estomac en soit Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « Tu as avalé trois
embarrassé » tablettes de chocolat »
Sans que : locution conjonctive de subordination. La conséquence ne se réalise pas, ne s'est pas réalisée, ou ne se
réalisera pas.
11. « de tels/ qu’il faudra des années Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « La marée noire a
pour nettoyer les plages » causé beaucoup de dégâts »
de tels …que : locution conjonctive de subordination, avec notion d’intensité qui porte sur le nom « dégâts ».
12. « tant et si bien qu’ils doivent être Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « le couple se rebelle»
menottés »
tant et si bien que : locution conjonctive de subordination qui apporte une nuance d’insistance et de durée.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 85 Les propositions subordonnées adverbiales
4. Reliez les phrases indépendantes pour obtenir une subordonnée consécutive. Utilisez les conjonctions proposées.
1. Elle adore la musique au point d’aller au concert une ou deux fois par semaine.
2. J'ai pris des places au 1er balcon gauche de manière à bien voir le pianiste.
3. Je te conseille d'acheter le programme du kabuki à l'entrée de façon à comprendre ce qui se passe sur la
scène
4. C'est un bon comédien mais n'est-il pas trop vieux pour interpréter le rôle de jeune premier.
5. La salle est assez grande pour contenir plus de 1500 personnes.
5. Ajoutez dans les phrases suivantes une des locutions suivantes c'est pourquoi, aussi, par conséquent, donc,
enfin, alors.
1. Il a une bonne diction, il a beaucoup de présence sur scène et il a du charme enfin, c'est un bon comédien.
2. Elle a merveilleusement chanté, aussi a-t-elle été ovationnée.
3. Ses chansons ont souvent des accents racistes par conséquent/ alors/ c’est pourquoi il a déjà été hué.
4. La vedette du film ne voulait pas prendre des risques. C'est donc sa doublure qui a tourné les scènes
dangereuses.
5. Je n'ai vraiment pas envie d'aller au cinéma pour pleurer par conséquent/ alors/ c’est pourquoi je n'irai pas
voir ce film.
T P T P
pr D N pr
. il griffa me
. je caressai le avec Ø fougue
T P T P
pr
T P T P
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 86 Les propositions subordonnées adverbiales
adj
. le voleur s’est échappé
. le policier était distrait
But
7. Analysez les propositions subordonnées de but et les mots introducteurs.
1. « Pour que l'exposé soit clair » Adverbiale Conjonctive CC de But de « à indiquer les faits essentiels »
pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
2. « s’installer au grenier…pas » Adverbiale Infinitive CC de But de « Il alla »
Pour effacé à cause du verbe de mouvement dans la proposition principale.
« pour qu'on ne le dérangeât pas » Adverbiale Conjonctive CC de But de « “s'installer au grenier »
pour que … ne pas : locution conjonctive de subordination à valeur nuancée, le but à éviter.
3. « afin qu'ils soient …embarqués » Adverbiale Conjonctive CC de But de « Les bagages seront groupés »
afin que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
4. « que je ne manque pas ce Adverbiale Conjonctive CC de But de « Surtout, prévenez-moi »
spectacle »
que … ne pas : conjonction de subordination, but à éviter. Dans la langue parlée, lorsque la proposition principale
est à l’impératif, il est fréquent de remplacer pour que par que.
5, « Pour que ce soit plus sûr » Adverbiale Conjonctive CC de But de « je vais vérifier l'adresse »
pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
6. « pour qu'on l'examine» Adverbiale Conjonctive CC de But de « Un échantillon… laboratoire »
pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
7. « pour que nous … dans leur jardin » Adverbiale Conjonctive CC de But de « Nos grands-parents nous
avaient invités »
pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
8. « dans le but de ne pas gêner la Adverbiale Infinitive CC de But de « il gare sa voiture sur le bas-
circulation » côté de la route »
dans le but de … ne pas : locution prépositive à valeur nuancée, le but à éviter.
9. « afin qu'ils ne fissent plus de mal » Adverbiale Conjonctive CC de But de « on les tua »
afin que … ne pas : locution conjonctive de subordination à valeur nuancée, le but à éviter.
10. « pour que ces abois … Brisquet ». Adverbiale Conjonctive CC de But de « en aboyant »
pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
11. « que je voie clair » Adverbiale Conjonctive CC de But de « Taisez-vous une minute »
que : conjonction de subordination, but à valeur générale. Dans la langue parlée, lorsque la proposition principale
est à l’impératif, il est fréquent de remplacer pour que par que.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 87 Les propositions subordonnées adverbiales
9. Analysez les subordonnées ou les SPCCbut et donnez la nature et la valeur du terme introducteur.
1. « de peur qu'on ne marquât ses Adverbiale Conjonctive CC de But de « Elle s'est mise un peu en retrait»
yeux rougis par les larmes »
De peur que : locution conjonctive de subordination à valeur nuancée, le but à éviter.
2. « avec le secret espoir qu’elle Adverbiale Conjonctive CC de But de « Il lui a téléphoné une dernière
reviendrait sur sa décision » fois »
avec le secret espoir que : locution conjonctive de subordination. But associé aux sentiments ou à un
comportement personnel. But au résultat incertain.
3. « de manière à pouvoir téléphoner Adverbiale Infinitive CC de But de « Il lui a téléphoné une dernière
quand il le veut » fois »
de manière à : locution prépositive à valeur nuancée : but associé à l’idée de manière.
4. « dans le but de mieux satisfaire les Adverbiale Infinitive CC de But de « Nous travaillons ensemble au
besoins de nos clients » sein du gouvernement fédéral »
dans le but de : locution prépositive à valeur générale.
5. « de peur de le vexer » Adverbiale Infinitive CC de But de « Je ne lui ai pas dit la vérité »
de peur de : locution prépositive à valeur nuancée, le but à éviter.
6. « en vue de changer de profession » Adverbiale Infinitive CC de But de « Je vais entreprendre des
études»
en vue de : locution prépositive qui exprime une intention, un projet.
7. « pour le respect des droits de SPCCbut de « Cette organisation humanitaire se bat »
l’homme »
Pour : préposition à valeur générale. (préposition + SN)
But et conséquence
10. Mettez le verbe entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent…
1. Un convive maladroit renversa la saucière, si bien qu'il fallut changer la nappe. (Conséquence)
2. Le notaire a procédé à la vente des biens afin que chacun reçoive sa part d'héritage. (But)
3. L'adolescent étouffe ses pas de crainte que ses parents ne s’aperçoivent de son retour tardif. (But à éviter)
4. Cet officier s'était montré intrépide et valeureux, si bien qu'on l’a décoré. (Conséquence)
5. Il a fait venir des témoins pour confirmer ses dires de peur qu'on ne le croie pas. (But à éviter)
6. Le client s'entoure de garanties sûres de sorte que la banque consente (But) / consentira (Conséquence) à
lui accorder un prêt.
7. La jeune femme évite sa voisine de peur que celle-ci ne la retienne par ses bavardages. (But à éviter)
8. Le couple possède deux voitures de manière que chacun peut (Conséquence)/ puisse être indépendant.
(But)
11. Complétez
1. On a supprimé un cours cet après-midi [de sorte que les étudiants pourront assister à une séance de
cinéma]. Conséquence
On a supprimé un cours cet après-midi [de sorte que les étudiants puissent assister à une séance de
cinéma]. But
2. Je vais scier les pieds de cette table [de sorte qu’elle sera moins haute]. Conséquence
Je vais scier les pieds de cette table [de sorte qu’elle soit moins haute]. But
3. Je vous accorde cinq minutes [de sorte que vous aurez le temps de réfléchir à cette question].
Conséquence
Je vous accorde cinq minutes [de sorte que vous ayez le temps de réfléchir à cette question]. But
4. Je vais partir en auto avec deux amis [de sorte que nous partagerons les frais]. Conséquence
Je vais partir en auto avec deux amis [de sorte que nous partagions les frais]. But
5. Je vais allumer une bougie [de sorte que nous ne resterons pas dans l'obscurité]. Conséquence
Je vais allumer une bougie [de sorte que nous ne restions pas dans l'obscurité]. But
Comparaison
12. Dans les exemples suivants, analysez les marques, le mécanisme et le déploiement de la comparaison.
1. « plus (meilleur) que le précédent » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « ce morceau de jazz
est nettement bon (meilleur) »
(meilleur) plus/ que : locution conjonctive de subordination avec élément d’appui (adjectif « bon »).
A (ce morceau de jazz) + X (est bon) > B (le précédent) + X (est bon) Déploiement partiel
2. « plus/ que les talents » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « Aujourd'hui, l'argent
est rare »
plus/ que : locution conjonctive de subordination avec élément d’appui (adjectif « rare »).
A (l’argent) + X (est rare) > B (les talents) + X (sont rares) Déploiement partiel
3. « comme l’Italie » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « l’archipel est grand »
comme : conjonction de subordination, sans élément d’appui.
A (l’archipel) + X (est grand) = B (l’Italie) + X (est grande) Déploiement partiel
4. « plus (mieux)/ que la bataille » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « j’aime (bien) la paix»
plus/ que : locution conjonctive de subordination avec élément d’appui (adverbe « bien »).
A (je) + X (aime la paix) > A (je) + Y (la bataille) Déploiement partiel
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 88 Les propositions subordonnées adverbiales
14. Relevez toutes les expressions qui marquent la concession, la restriction ou l’opposition.
1. « malgré sa promesse » SPCCconcession de « Il n’est pas venu »
Malgré : Préposition employée pour soulever une objection en prenant en compte un élément indissociable au
contexte évoqué ou à l’opinion exprimée.
2. « alors que ses frères ont les yeux Adverbiale Conjonctive CC d’opposition de « Elle a les yeux bleus »
gris »
alors que : Conjonction de subordination (suivie d’indicatif) avec nuance temporelle, elle indique une opposition
avec un contraste, deux actions qui se substituent l’une à l’autre.
3. Il est malade pourtant il va travailler. Restriction dans des propositions coordonnées
Pourtant : la proposition constitue une objection de nature à mettre en doute la vérité de ce qui précède.
4. La démonstration est logique mais le résultat est faux Restriction dans des propositions coordonnées
Mais : Conjonction de coordination qui introduit la restriction.
5. « quoiqu’il n’ait pas été bien Adverbiale Conjonctive CC de concession de « Il a réussi son examen »
préparé »
Quoique : Conjonction de subordination (suivie de subjonctif) qui introduit un élément qui aurait pu ou pourrait
empêcher l’élément de la proposition principale.
6. « Bien que fatigué » Adverbiale Conjonctive CC de concession de « il travaille »
Bien que : Locution conjonctive de subordination qui introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher
l’élément de la proposition principale. Bien que et quoique permettent l’effacement du sujet et du verbe copule
quand le sujet est coréférent de celui de la principale.
7. Ils ont pris l'avion pour aller à Toulouse, or le train coûte moins Restriction dans des propositions coordonnées
cher...
Or : Conjonction de coordination qui introduit la restriction.
8. « Même si ce matériel ne coûte Adverbiale Conjonctive CC de concession de « il est de très bonne
pas cher » qualité »
Même si : Locution conjonctive de subordination (suivie d’indicatif) employée pour indiquer que si une situation
énoncée est vraie ou fausse, les autres éléments qui s’y rapportent restent inchangés.
9. Nicolas est un véritable amuseur, cependant il est très sérieux Restriction dans des propositions coordonnées
dans le travail
Cependant : la proposition constitue une objection de nature à mettre en doute la vérité de ce qui précède.
10. « Au lieu de boire un apéritif » Adverbiale Infinitive CC d’opposition de « je prendrai…jus d’orange »
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 89 Les propositions subordonnées adverbiales
Au lieu de : Locution prépositive, l’énoncé indique un éloignement important entre ce qui suit la locution
prépositive et la réalité.
11. Ces meubles luxueux se vendent très bien, par contre ces Opposition dans des propositions coordonnées
petites tables banales et pas chères ne se vendent pas.
Par contre : Adverbe de liaison employé pour marquer une opposition entre d'un côté une chose et de l'autre une
autre. De façon très différente, opposée.
12. Cet enfant est très maladroit, en revanche il est très Opposition dans des propositions coordonnées
intelligent.
En revanche : Adverbe de liaison employé pour marquer une opposition entre d'un côté une chose et de l'autre
une autre. De façon très différente, opposée
13. « au lieu d’un livre » SPCCopposition de « Elle veut un disque »
Au lieu de : Locution prépositive, l’énoncé indique un éloignement important entre ce qui suit la locution
prépositive et la réalité.
14. « au risque de se tuer » Adverbiale Infinitive CC de concession de « Elle voulut parler,
appeler au secours, s'élancer hors du coupé »
au risque de : Locution prépositive qui marque la nécessité de tenter quelque chose.
15. Avec tous ces embouteillages, on serait partis plus tôt, on Propositions juxtaposées au conditionnel
serait arrivés aussi tard.
16. « Quelques manigances que tu Adverbiale Conjonctive CC de concession de « tu ne pourras pas le faire
complotes » abdiquer »
Quelque + nom + que : Locution conjonctive de subordination avec notion d’intensité.
17. Pierre a beau essayer de l’appeler, elle ne décroche pas son Propositions juxtaposées
téléphone.
Avoir beau : expression placée en tête de phrase, utilisée pour exprimer qu'en dépit des efforts ou des concessions
répétés, une situation reste inchangée.
18. « Si Guignard est moins connu à Adverbiale Conjonctive CC de concession de « c’est quand même l’un
l’étranger que d’autres » des plus grands écrivains français d’aujourd’hui »
Si : Conjonction de subordination (suivie d’indicatif) employée pour indiquer que si une situation énoncée est vraie
ou fausse, les autres éléments qui s’y rapportent restent inchangés.
Quand même : Adverbe de liaison qui souligne une restriction oppositive entre un fait négatif passé et un fait à
venir.
15. Mettez les verbes entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent et indiquez la notion véhiculée
par le terme introducteur.
1. Quoi qu'on fasse, il n'est jamais content. Concession avec notion d’intensité.
2. Où que vous alliez, envoyez-nous une carte postale. Concession avec notion d’intensité.
3. On lui donnerait cinquante ans, alors qu'il en a dix de moins. Opposition.
4. Si importante qu'elle soit, une personne agressive ne mérite pas qu'on lui réponde. Concession avec notion
d’intensité.
5. Ils sont partis sans que je puisse leur dire au revoir. Concession.
6. Tandis que l'un travaillait, l'autre se reposait. Opposition
7. Bien qu'elle ait obtenu ce diplôme depuis longtemps, elle n'a pas encore trouvé de travail. Concession.
8. Quand bien même il pleuvrait, je ne renoncerais jamais à cette randonnée. Concession.
9. Tout galant qu’il soit, il n’aide jamais sa sœur à faire la vaisselle. Concession avec notion d’intensité.
Conséquence logique C
Les ouvriers ne font pas la grève
2. Concession P il est riche Restriction Q = (– C) il habite une maison
minuscule
Conséquence logique C
Il habite un palais, une villa
3. Concession P il est très loin Restriction Q = (– C) J’irai le voir
Conséquence logique C
Je n’irai pas le voir
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 90 Les propositions subordonnées adverbiales
Conséquence logique C
Il fait nuit
5. Concession P cette robe n’est pas chère Restriction Q j’ai besoin de l’argent
17. Relevez dans cette lettre toutes les expressions qui marquent la concession, la restriction ou l’opposition :
« Bien qu’il m’en coûte » Adverbiale Conjonctive CC de concession de « j'ai décidé de te quitter
… de te faire »
Bien que : locution conjonctive de subordination qui introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher
l’élément de la proposition principale. La restriction est un jugement personnel qui porte sur une qualité et exige le
subjonctif.
P il m’en coûte Q = (– C) j’ai décidé de te quitter
|
C je ne décide pas de te quitter
« malgré la peine que je risque de te SPCCconcession de « de te quitter »
faire »
Malgré : Préposition employée pour soulever une objection en prenant en compte un élément indissociable au
contexte évoqué ou à l’opinion exprimée.
P la peine que… faire Q = (– C) je te quitte
|
C je ne te quitte pas
Tu auras beau dire, tu auras beau faire, je ne changerai en rien ma détermination .
Avoir beau : Propositions juxtaposées avec avoir beau + infinitif (Concession). Expression placée en tête de phrase,
utilisée pour exprimer qu'en dépit des efforts ou des concessions répétés, une situation reste inchangée
P tu dis quelque chose Q = (– C) je ne change pas ma détermination
P’ tu fais quelque chose
|
C je change ma détermination
Mais : conjonction de coordination. Rapport de restriction.
quoi qu'il en soit: locution adverbiale. Rapport de restriction.
Pourtant : locution adverbiale. Rapport de restriction.
« même si plus tard ils … par trop de Adverbiale Conjonctive CC de concession de « je n'oublierai pas …
mésententes ou de malentendus » moments que nous avons passés ensemble»
même si + indicatif : Locution conjonctive de subordination employée pour indiquer que si une situation énoncée
est vraie ou fausse, les autres éléments qui s’y rapportent restent inchangés.
P nous avons passé de bons moments Q les moments ont été ternis de mésententes
| |
C les choses vont bien entre nous -C les choses ne vont pas bien entre nous
« quelle que soit ton envie de réagir Adverbiale Conjonctive CC de concession de « ne rien faire pour le
en recevant cette lettre» moment »
quel que soit + nom : Locution conjonctive de subordination avec notion d’intensité.
P tu as envie de réagir Q = (-C) tu ne réagis pas, tu ne fais rien
|
C tu réagis, tu m’appelles
« malgré l'apparente indifférence SPCCconcession de « J'ai besoin de prendre du recul pour mûrir tout cela »
dont tu m'accuseras »
Malgré : Préposition employée pour soulever une objection en prenant en compte un élément indissociable au
contexte évoqué ou à l’opinion exprimée.
P tu m’accuseras d’être indifférente Q j’ai besoin du recul pour mûrir ça
|
C je suis indifférente -C je ne suis pas indifférente
Hypothèse ou Condition
18. Analysez les propositions hypothétiques.
1. « Sauf s'il intervient un contrordre » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « la
réunion aura lieu chez moi ».
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 91 Les propositions subordonnées adverbiales
Sauf si : Locution conjonctive de subordination suivie d’indicatif, hypothèse avec idée de restriction.
2. « Si tu avais été un peu plus attentif » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de
«tu aurais évité cette faute »
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle au passé, accomplie (Si + plus-que-parfait
+ conditionnel passé).
3. « Si tu es sage » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « je t'emmènerai
dimanche ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au futur, inaccomplie (Si + présent + futur).
4. « Si tu m'embêtes encore » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « je me
plaindrai au chef de service ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au futur, inaccomplie (Si + présent + futur).
5. « Si je n'avais pas de confiance en vous » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition
de « je ne vous confierais pas ce secret ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle au présent, inaccomplie (Si + imparfait +
conditionnel présent).
6. « Lundi si tu peux » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « apporte-moi ce
livre ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au futur, inaccomplie (Si + présent +
impératif).
7. « Si tu fumais » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « tu toussais ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au passé, action inaccomplie et
imperfective (Si + imparfait + imparfait).
8. « Si tu chantais » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « Je t'écoutais ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au passé, inaccomplie et imperfective (Si +
imparfait + imparfait).
20. Distinguez les propositions subordonnées adverbiales hypothétiques et les propositions subordonnées
substantives interrogatives indirectes.
1. J'espère rentrer la semaine prochaine, [si tout se passe bien]. Proposition subordonnée adverbiale,
conjonctive, CC d’hypothèse de « J'espère rentrer la semaine prochaine ».
2. Le surveillant fait sa ronde pour voir [si tout se passe bien]. Proposition subordonnée substantive, interrogative
indirecte, OD de « voir ».
3. Nous pourrons skier à Noël [s'il tombe assez de neige en décembre]. Proposition subordonnée adverbiale,
conjonctive, CC d’hypothèse de « Nous pourrons skier à Noël ».
4. Va donc voir [si la porte est fermée]. Proposition subordonnée substantive, interrogative indirecte, OD de
« voir ».
5. [S'il avait accéléré au lieu de freiner] il aurait évité l'accident. Proposition subordonnée adverbiale,
conjonctive, CC d’hypothèse de « il aurait évité l'accident ».
6. On ignore encore [s’il existe des planètes habitées]. Proposition subordonnée substantive, interrogative
indirecte, OD de « ignore ».
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 92 Les propositions subordonnées adverbiales
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle au futur, inaccomplie (Si + imparfait +
conditionnel présent).
2. « Si j'avais su » Proposition subordonnée, adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « je ne l'aurais pas
acheté ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle au passé, accomplie (Si + plus-que-parfait
+ conditionnel passé).
3. « Si je sors » Proposition subordonnée, adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « tu viens avec moi ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au présent, inaccomplie (Si + présent +
présent).
4. « S’il a voulu passer son examen » Proposition subordonnée, adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « il a
réussi ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au passé, perfective (Si + passé composé +
passé composé).
5. « Demain si tu venais » Proposition subordonnée, adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « apporte-moi
le livre ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle au futur, inaccomplie (Si + imparfait +
impératif).
6. « Si tu m'avais écouté » Proposition subordonnée, adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « tu serais là
pour recevoir le prix ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle au passé, accomplie (Si + plus-que-parfait
+ conditionnel présent : la conséquence est contemporaine du locuteur)
22. Analysez les SPCCHypothèse et les propositions subordonnées. Analysez les termes introducteurs.
1. «à condition qu’elles soient Adverbiale Conjonctive CC de condition de « Les demandes en
accompagnées … certificat médical » retard sont recevables »
À condition que : Locution conjonctive de subordination, suivie de subjonctif quand le fait est présenté comme
possible. Condition indispensable.
2. « si tant est que l’enfance soit Adverbiale Conjonctive CC de condition de « elle avait… pureté
innocente » d’enfance »
Si tant est que : Locution conjonctive de subordination suivie de subjonctif, condition avec incrédulité chez le
locuteur (langue soutenue).
3. « pour peu qu’ils aient un contenu Adverbiale Conjonctive CC de condition de « Le moteur de
suffisant et qu’ils soient toujours actifs » recherche répertorie tous les blogs »
Pour peu que : Locution conjonctive de subordination suivie de subjonctif. Condition minimale suffisante avec
conséquence probable.
4. « Au cas où vous auriez besoin de Adverbiale Conjonctive CC de condition de « n’hésitez pas à
renseignements » téléphoner »
Au cas où : Locution conjonctive de subordination suivie de conditionnel. L'hypothèse ne dépend pas du locuteur.
Cette conjonction exprime une éventualité.
5. « S’il eût accepté cette proposition de Adverbiale Conjonctive CC de condition de « il eût déclenché des
loi » réactions violentes »
Si : Conjonction de subordination suivie d’indicatif. Dans la langue écrite, on peut se servir par archaïsme du plus-
que-parfait du subjonctif.
6. « À les écouter bavarder » Adverbiale Infinitive CC de condition de « on perd vite la
patience »
À + infinitif : emploi limité à un petit nombre d’expressions (à l’entendre, à le voir, à le regarder, à le croire, à en
juger par, à l’écouter, etc.), ironique et sceptique.
7. « Pris à temps » Adverbiale Participiale CC de condition de « ce médicament est
efficace contre la grippe »
Participe passé, même sujet que la principale.
8. « moyennant que tu sois / seras moins Adverbiale Conjonctive CC de condition de « faire le travail que tu
pointilleux sur le résultat obtenu » me demandes »
Moyennant que : Locution conjonctive de subordination. L'indicatif est employé surtout quand la condition est
présentée d'une façon tranchante. Le subjonctif quand le fait est présenté comme possible.
9. « En admettant qu'il dise la vérité » Adverbiale Conjonctive CC de condition de « lui pardonnerais-tu »
En admettant que : Locution conjonctive de subordination suivie de subjonctif, l'hypothèse est choisie par le
locuteur.
10. « Dans l'hypothèse où vous Adverbiale Conjonctive CC de condition de « que feriez-vous pour
travailleriez pour nous » améliorer notre service »
Dans l’hypothèse où : Locution conjonctive de subordination suivie de conditionnel. Hypothèse peu crédible.
11. « Tais-toi ou je t’assomme! » Propositions coordonnées par où
Proposition à l'impératif : toujours placée en première position.
12. « S’il venait demain » Adverbiale Conjonctive CC de condition de « veuillez … mardi »
Si : Conjonction de subordination, suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle dans le futur (Si + Imparfait + impératif).
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 93 Les propositions subordonnées adverbiales
Temps
23. Reliez les propositions par une conjonction de subordination remplaçant les mots en italique. Vous pourrez
modifier légèrement les termes.
1. Dès que j’eus ouvert la porte de la cage, l'oiseau s'envola.
2. Une fois qu’on vous aura interrogé, vous répondrez.
3. Depuis que Julien est allé aux sports d'hiver, il marche avec deux cannes.
4. Avant qu’on m'ait appris la vérité, j'avais toute confiance en cet homme.
5. Le boulanger préparait sa première fournée pendant que nous dormions.
6. Chaque fois qu’une cliente se présentait, Mme Lefort s'avançait, l'air affable.
7. Aussitôt après qu’il eut éteint la lumière, le moustique reprit son petit bourdonnement !
24. Analysez les SPCCtemps et les propositions subordonnées. Analysez les termes introducteurs.
1. « Après que le malade sera guéri » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « la famille pourra faire le
voyage »
Après que : Locution conjonctive de subordination, antériorité dans le temps. Succession de deux faits.
2. « en utilisant ce produit toxique » Adverbiale Gérondive CC de temps de « Mettez des gants »
Gérondif : Simultanéité dans le temps.
3. « Après qu'il eut fait ses courses » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « il se cuisina de bons plats »
Après que : Locution conjonctive de subordination, antériorité dans le temps. Succession de deux faits.
4. « J’étais à peine sorti que » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « il s’est mis à pleuvoir »
À peine…que : Locution conjonctive de subordination, antériorité dans le temps, succession rapide de deux faits. à
peine… que n’introduit pas la proposition subordonnée mais la proposition principale : subordination inverse.
5. « Il n’avait pas fait deux kilomètres Adverbiale Conjonctive CC de temps de « la voiture est tombée en
que » panne »
Pas…que : Locution conjonctive de subordination, antériorité dans le temps, succession rapide de deux faits. Pas …
que n’introduit pas la proposition subordonnée mais la proposition principale : subordination inverse.
6. « chaque fois que vous aurez besoin Adverbiale Conjonctive CC de temps de « Vous utiliserez ce code
de consulter votre dossier » d’utilisateur et ce mot de passe »
Chaque fois que : Locution conjonctive de subordination, simultanéité dans le temps. Répétition, habitude ou
action reprise une ou plusieurs fois.
7. « La pluie ayant cessé » Adverbiale Participiale CC de temps de « le match de tennis a repris»
(≠ sujet)
Participe passé avec sujet propre : Antériorité dans le temps.
8. « tant que nous n’avions pas terminé Adverbiale Conjonctive CC de temps de « quitter la table »
notre assiette »
Tant que : Locution conjonctive de subordination. Simultanéité. Deux actions durent ensemble, les deux faits ont
exactement la même durée. On emploie le même temps verbal dans les deux propositions.
9. « avant qu’il ne me l’ordonne » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « J’agirai »
Avant que : Locution conjonctive de subordination. Postériorité. On peut utiliser le ne explétif dans la subordonnée
introduite par avant que.
10. « en hiver » SPCCtemps de « nous sommes »
Préposition + SN
11. « après qu'il aura terminé son Adverbiale Conjonctive CC de temps de « Il viendra »
travail»
Après que : Locution conjonctive de subordination, antériorité dans le temps. Succession de deux faits.
12. « Quand il fait beau » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « je vais au bureau à pied »
Quand : Conjonction de subordination. Simultanéité.
13. « dès qu’on parle de politique » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « on se dispute »
Dès que : Locution conjonctive de subordination. Antériorité. Succession rapide de deux faits.
14. « Comme la fusée atteignait la Adverbiale Conjonctive CC de temps de « l’un des moteurs explosa »
stratosphère »
Comme : Conjonction de subordination, suivie d’imparfait. Simultanéité.
15. « tant qu’il ne pleuvra pas » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « Dans le Midi, les risques
d’incendie seront importants »
Tant que : Locution conjonctive de subordination. Simultanéité. Deux actions durent ensemble, les deux faits ont
exactement la même durée. On emploie le même temps verbal dans les deux propositions.
16. « au fur et à mesure que le temps Adverbiale Conjonctive CC de temps de « L’espoir de retrouver le
passait » navigateur disparu diminuait »
Au fur et à mesure que : Locution conjonctive de subordination. Simultanéité. Deux actions se déroulent en même
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 94 Les propositions subordonnées adverbiales
temps, elles progressent ensemble. On emploie le même temps verbal dans les deux propositions.
17. « En attendant que le dentiste le Adverbiale Conjonctive CC de temps de « le patient feuillette des
reçoive » magazines »
En attendant que : Locution conjonctive de subordination. Simultanéité.
18. « à partir de la rentrée des classes » SPCCtemps de « Un deuxième gymnase sera ouvert dans notre quartier »
À partir de : Locution prépositive + SN
19. « Arrivé à la gare d’Avignon » Adverbiale Participiale CC de temps de « vous trouverez dans le hall
(= sujet) un bureau de renseignements »
Participe passé : Antériorité dans le temps.
Participe – Gérondif
25. Mettez le participe présent, le participe passé ou le gérondif à la place de la tournure soulignée. Justifiez ce
choix.
1. J'ai acheté cette bouteille de champagne [en sortant du bureau]. Proposition subordonnée adverbiale,
gérondive, CC de temps (simultanéité) de « J'ai acheté cette bouteille de champagne ».
2. On cherche un directeur de ventes [pouvant voyager à l'étranger]. Proposition subordonnée adjectivale,
participiale, C. du nom « directeur ».
3. [L'élection (ayant été) soigneusement préparée], le jury ne pouvait pas se tromper. Proposition subordonnée
adverbiale, participiale (participe passé, ≠sujet), CC de cause de « le jury ne pouvait pas se tromper ».
4. [En arrivant à Genève], on aperçoit le Mont Blanc. Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de
temps (simultanéité) de « on aperçoit le Mont Blanc ».
5. [Payant toujours en espèces], mon oncle était bien reçu chez tous les commerçants. Proposition
subordonnée adverbiale, participiale (participe présent, = sujet), CC de cause de « mon oncle était bien
reçu chez tous les commerçants ».
6. [En croyant avoir réglé toutes ses dettes], elle vit apparaître de nouveaux créanciers. Proposition
subordonnée adverbiale, gérondive, CC d’opposition de « elle vit apparaître de nouveaux créanciers ».
7. [Situé en banlieue], l’aéroport est vite atteint par l’autocar. Proposition subordonnée adverbiale,
participiale (participe passé, =sujet), CC de concession de « l’aéroport est vite atteint par l’autocar ».
8. [Marchant/ ayant marché moins vite], nous aurions mieux vu le paysage. Proposition subordonnée
adverbiale, participiale (participe présent/ participe passé, =sujet), CC d’hypothèse de « nous aurions
mieux vu le paysage ».
9. Elle racontait ses malheurs [en pleurant]. Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de temps
(simultanéité) de « Elle racontait ses malheurs ».
10. [Étant trop vert], le bois refuse de brûler. Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe
présent, = sujet), CC de cause de « le bois refuse de brûler ».
11. [Ayant lu toute la nuit], Marie avait les yeux rouges. Proposition subordonnée adverbiale, participiale
(participe passé, = sujet), CC de cause de « Marie avait les yeux rouges ».
26. Justifiez l'emploi du gérondif, du participe présent ou du participe passé dans les phrases suivantes :
1. « ayant un billet » Proposition subordonnée adjective, participiale, C. du nom « personnes »
2. « en attendant le train » Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de Temps de « Quelques
personnes lisaient leur journal ».
3. « en lisant le journal » Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de Temps de « Je bois mon café
lentement ».
« en fumant une cigarette » Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de Temps de « Je bois mon
café lentement ».
4. « en mangeant » Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de Temps de « Il écoute la radio ».
5. « Mentant » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe présent, = sujet), CC de Cause de
« il a perdu ma confiance ».
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 95 Les propositions subordonnées adverbiales
Révision générale
28. Combinez un élément de chaque colonne de façon à obtenir huit phrases correctes. Dites quelle est la
notion véhiculée par chaque subordonnée.
1. d. E [Pour peu qu’il ne vienne pas] nous aurons attendu pour rien. Hypothèse
2. e. D [S’il n'est pas là à 10 h], nous serons en retard. Hypothèse
3. f. B [A moins qu'il n'arrive de bonne heure], nous ne pourrons pas faire de plans. Hypothèse
4. a. F [Tant qu'il ne sera pas là], nous l'attendrons. Temps, simultanéité
5. b. G [Jusqu'à ce qu’il arrive], nous ne pouvons faire aucun plan. Temps, postériorité
6. g. A [Pour prévenir qu'il ne reviendrait pas], il a envoyé un télégramme. But
7. h. H [De crainte qu'il n'oublie de venir], il lui a envoyé un télégramme. But à éviter
8. c. C [Bien qu’il soit en retard], je suis sûre qu'il viendra. Concession
29. Réécrivez les phrases qui suivent en utilisant les conjonctions données entre parenthèses. Dites quelle est la
notion véhiculée par chaque subordonnée.
1. [A supposer qu’il vienne], dites-lui que je l'attends dimanche. Hypothèse réelle, supposition pure.
2. [En attendant que notre téléphone soit installé], nous serons obligés d'utiliser celui du voisin. Temps,
simultanéité.
3. Nous n'avons pas reçu de ses nouvelles, [soit qu'il ait été malade], [soit que la lettre se soit perdue]. Cause
imaginée)
4. [Bien que le gouvernement ait changé], les prix continuent à monter. Concession.
5. J'ai acheté cet appartement [sans que mon mari le sache]. Concession.
6. Montre-leur les photos [avant qu’ils ne partent]. Temps, postériorité.
7. Tu partiras en vacances [à condition que tu ne rates pas ton examen]. Hypothèse.
8. Je lui ai envoyé 500 euros [afin qu’il puisse rentrer]. But.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 96 Les propositions subordonnées adverbiales
de A.
6. « Comme le maître était absent » Adverbiale Conjonctive CC de cause de « ils mangeaient… liberté »
Comme : conjonction de subordination qui introduit une cause à valeur générale. Elle indique la cause unique
dont l'effet est normal et à peu près inévitable. La cause est généralement connue de tous.
« qu'ils se ...nombreux » Adverbiale Conjonctive CC de cause de « ils mangeaient… liberté »
Que : conjonction de subordination, reprise de comme.
7. « vu que j'ai la prétention d'en être une Adverbiale Conjonctive CC de cause de « j’aime … ménagères »
moi-même »
Vu que : Conjonction de subordination qui introduit un fait dont la réalité est indiscutable, expression réservée au
registre familier.
8. « au point qu'elle s'étonnait du silence Adverbiale Conjonctive CC de conséquence de « Blanche …
de Xavier » reproches »
Au point que : Locution conjonctive de subordination avec notion d’intensité qui porte sur le verbe « sentait ». Elle
annonce une conséquence extrême.
9. « Bien que la saison pluvieuse fût déjà Adverbiale Conjonctive CC de concession de « la petite …
en vue » Maremme »
Bien que : Locution conjonctive de subordination qui introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher
l’élément de la proposition principale. Bien que et quoique permettent l’effacement du sujet et du verbe copule
quand le sujet est coréférent de celui de la principale.
P la saison pluvieuse est en vue Q = (– C) les habitants ne quittent pas la ville
|
C on quitte la ville
10. « Bien qu'il eût dépassé la Adverbiale Conjonctive CC de concession de « ses cheveux …
cinquantaine » encre »
Bien que : Locution conjonctive de subordination qui introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher
l’élément de la proposition principale. Bien que et quoique permettent l’effacement du sujet et du verbe copule
quand le sujet est coréférent de celui de la principale.
P il a dépassé la cinquantaine Q = (– C) il a les cheveux noirs
|
C il a les cheveux gris
11. « si/ qu'il vous coupait la parole » Adverbiale Conjonctive CC de conséquence de « il répliquait (très)
vite »
Si/ que : locution conjonctive de subordination avec notion d’intensité qui porte sur l’adverbe « vite »
« avant d'avoir fini… de bégayer » Adverbiale Infinitive CC de temps de « il recommençait »
Avant de : locution prépositive + infinitif. Postériorité par rapport à la principale.
« si bien qu'il lui arrivait de bégayer » Adverbiale Conjonctive CC de conséquence de « il recommençait
… fini »
Si bien que : locution conjonctive de subordination sans notion d’intensité.
12. « pourvu qu'elles aient de la vérité » Adverbiale Conjonctive CC d’hypothèse de « je les admets toutes »
Pourvu que : locution conjonctive de subordination suivie de subjonctif. Dans la phrase ou en tête de phrase,
pourvu que marque la condition nécessaire ; en tête de phrase, la condition souhaitée.
13. « Selon que vous serez puissant ou Adverbiale Conjonctive CC d’hypothèse de « les jugements… noir »
misérable »
Selon que : locution conjonctive de subordination. Elle marque une alternative ; du choix des suppositions
découlent des conséquences variables.
14. « Pour que la surprise fût totale » Adverbiale Conjonctive CC de but de « à garder … secret »
pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
15. « De crainte qu'il n'y eût affluence et Adverbiale Conjonctive CC de but (à éviter) de « les cartes …
bousculades » différentes »
De crainte que : Locution conjonctive de subordination qui indique un résultat qu’on cherche à éviter. Réservée à
la langue soutenue.
16. « En admettant que votre projet plaise Adverbiale Conjonctive CC d’hypothèse de « les frais … élevés »
aux organisateurs »
En admettant que : Locution conjonctive de subordination suivie de subjonctif, l'hypothèse est choisie par le
locuteur.
17. « De peur que l'épidémie ne se Adverbiale Conjonctive CC de but (à éviter) de « on avait …
prolongeât » sanitaire »
De peur que : Locution conjonctive de subordination qui indique un résultat qu’on cherche à éviter. Réservée à la
langue soutenue.
18. « Au cas où l'idée prendrait corps » Adverbiale Conjonctive CC d’hypothèse de « tenez- moi au
courant »
Au cas où : Locution conjonctive de subordination suivie de conditionnel. L'hypothèse ne dépend pas du locuteur.
Cette conjonction exprime une éventualité.
19. « qu'il comprenne une bonne fois » Adverbiale Conjonctive CC de but de « sermonnez-le
sérieusement »
Que : conjonction de subordination. Dans la langue parlée, lorsque la proposition principale est à l’impératif, il est
fréquent de remplacer pour que par que.
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 97 Les propositions subordonnées adverbiales
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 98 Les propositions subordonnées adverbiales
33. Repérez toutes les propositions subordonnées. Indiquez-en la délimitation, la nature, la forme, la fonction et
l’incidence.
1. « que le professeur … dont elle est fière » Substantive Conjonctive Sujet de « est vrai »
« visiter les lapins russes … dont elle est fière » Adverbiale Infinitive CC but de « il est venu »
« qu’elle élève » Adjective Relative C du nom « lapins »
« dont elle est fière » Adjective Relative C du nom « lapins »
2. « Parce que je suis équitable » Adverbiale Conjonctive CC cause de « on dit... est surpris »
« que je veux qu’on ne nuise à personne » Adverbiale Conjonctive CC cause de « on dit... est surpris »
« qu’on ne nuise à personne » Substantive Conjonctive OD de “veux”
« que je veux sauver un domestique du tort Adverbiale Conjonctive CC cause de « on dit... est surpris »
qu’on peut lui faire auprès de son maître »
« sauver un domestique … de son maître » Substantive Infinitive OD de « veux »
« qu’on peut lui faire auprès de son maître » Adjective Relative C du nom « tort »
« que j’ai … des fureurs, dont on est surpris » Substantive Conjonctive OD de « dit »
« dont on est surpris » Adjective Relative C du nom « fureurs » et
« emportements »
3. « bien que toujours maître de lui dans les Adverbiale Conjonctive CC de concession de « le marquis
choses volontaires » avait ...étaient en jeu”
« comme lorsque ses cordes profondes Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « le marquis
étaient en jeu » avait … le ton de la voix très altérés »
« lorsque ses cordes profondes étaient en Adverbiale Conjonctive CC de temps de « le marquis avait …
jeu » le ton de la voix très altérés »
4. « que j’hésite un peu » Substantive Conjonctive OD de « avoue »
5. « si je m’en servirai » Substantive Interrogative OD de « sais »
Indirecte
6. « que vous ne seriez effrayé par aucun Substantive Conjonctive OD de « dit »
obstacle »
7. « pour que ce soit plus silencieux encore » Adverbiale Conjonctive CC de but de « Christophe retient son
souffle »
8. « à un tel point qu’il ne put retenir ses Adverbiale Conjonctive CC de conséquence de « Les paroles
larmes » de son père l’avaient ému »
« retenir ses larmes » Substantive Infinitive OD de « put »
(= sujet)
9. « de sorte que je ne distinguais aucune Adverbiale Conjonctive CC conséquence de « On parlait à
phrase » voix basse »
10. « pour que vous pleuriez » Adverbiale Conjonctive CC but de « Que vous ai-je fait »
11. « afin qu’on te craigne » Adverbiale Conjonctive CC but de « sois sans crainte »
12. « pourvu qu’on se donne des Adverbiale Conjonctive CC d’hypothèse de « on ne meurt pas
occupations » d’ennui »
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 99 Les propositions subordonnées adverbiales
35. Distinguez toutes les propositions subordonnées. Délimitez-les. Indiquez leur nature, leur forme, leur fonction et
leur incidence.
l. 2 « qu'à 50 lieues …le merle blanc » Substantive Conjonctive OD de « a assuré »
l. 3 « qu'on nomme le merle blanc » Adjective Relative C du nom « bête »
l. 3 « rajeunir celui qui peut la posséder » Substantive Infinitive OD de « peut »
(= sujet)
l. 3 « qui peut la posséder » Adjective Relative C du pronom « celui »
l. 4 "si quelqu’un ... bête merveilleuse »" Adverbiale Conjonctive CC d'hypothèse de « je suis disposé ...
par ma couronne »
l. 4 « m’apporter…bête merveilleuse » Substantive Infinitive OD de « pouvait »
(= sujet)
l. 4 « à l'en récompenser ... ma couronne » Substantive Infinitive OI de « suis disposé »
(= sujet)
l. 5 « prenant alors la parole » Adjective Participiale C du nom « aîné »
(présente)
l. 5 « de le laisser aller ... du merle blanc » Substantive Infinitive OD de « a demandé »
(≠ sujet)
l. 5 « aller à la recherche du blanc » Substantive Infinitive OD de « laisser »
(≠ sujet)
l. 5 « qu'il ne reviendrait…l’avoir trouvé" Substantive Conjonctive OD de « déclara »
l. 5 « sans l’avoir trouvé » Adverbiale Infinitive CC d'hypothèse de « il ne reviendrait
(= sujet) point »
l. 7 « lui/ donner des armes …de l’argent » Substantive Infinitive OD de « fit »
(≠ sujet)
l. 7 « le/ partir » Substantive Infinitive OD de « laissa »
(≠ sujet)
l. 8 « après avoir marché bien longtemps » Adverbiale Infinitive CC de temps de « il arriva dans une
(passée) grande... ami du plaisir"
(= sujet)
l. 8 « où régnait dans une ... ami du plaisir » Adjective Relative C du nom « ville »
l. 9 « bien accueilli par ... sac rempli d'or" Adjective Participiale C du nom « prince »
(passée)
(≠ sujet)
l. 9 « qui le voyaient... sac rempli d'or » Adjective Relative C du nom « habitants »
l. 9 « rempli d'or » Adjective Participiale C du nom « sac »
(passée)
l. 9 « à être introduit ...encore de retour » Substantive Infinitive OI de « tarda »
(= sujet)
l. 10 « de sorte que, un an … de retour » Adverbiale Conjonctive CC de conséquence de « à être
introduit ... du roi régnant »
l. 11 « voyant cela » Adverbiale Participiale CC de cause de « le second fils... et de
(présente) l’or »
(= sujet)
l. 11 « emportant comme ... de l’or » Adverbiale Participiale CC de temps de « le second fils …
(présente) merle blanc »
(= sujet)
l. 11 « comme son frère » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « emportant
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 100 Les propositions subordonnées adverbiales
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 101 Les propositions subordonnées adverbiales
T P
pr V SNOD prép SN
= Σ2
que Δ D N SPCdunom
demandé
prép SN
D N
que + Σ2
T P
D N Adj D N
pour + Σ3
T P
pr V SNOD
D N
parce
que+ Σ4
T P
décl SNS SV
D N V SNOD SPOI
pr pr
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 102 Les propositions subordonnées adverbiales
mais
en fait + Σ
pour + Σ3
T P
int SNS SV
pr V SNOD SPOI
pr prép SN
pr
3. Entre les lignes 5 et 28, relevez et analysez toutes les propositions subordonnées adverbiales.
l. 5 « il suffit de/ pour entrevoir une Adverbiale Infinitive CC de Conséquence de « lire son procès... de
vérité bien différente » sa réhabilitation »
Il suffit de/ pour + infinitif : conséquence
l. 13 « à force de décortiquer Adverbiale Infinitive CC de Cause de « j’ai vu une histoire...ombre »
...écrits » À force de : cause qui demande un effort
l. 13 « d’user de bon sens...du faux » Adverbiale Infinitive CC de Cause de « j’ai vu une histoire...ombre »
À force de : cause qui demande un effort
l. 13 « pour démêler...du faux » Adverbiale Infinitive CC de But de « user du bon sens »
Pour + infinitif : but à valeur générale
l. 13 « d’envisager ce ... ce qui l’est» Adverbiale Infinitive CC de Cause de « j’ai vu une histoire...ombre »
A force de : cause qui demande un effort
l. 14 « si le manque ... un Adverbiale Conjonctive CC de Concession de « j’ai cru moins...perdue »
enchaînement » Si : conjonction de subordination
l. 14 « lorsque j’ai bâti tel Adverbiale Conjonctive CC de Temps de « j’ai cru… perdue »
personnage » Lorsque : conjonction de subordination
(simultanéité)
l. 15 « que j’ai grossi le rôle de tel Adverbiale Conjonctive CC de Temps de « j’ai cru… perdue»
autre » Que : conjonction de subordination
(simultanéité)
l. 15 « lorsque j’ai composé ... un Adverbiale Conjonctive CC de Temps de « j’ai cru… perdue»
enchaînement» Lorsque : conjonction de subordination
(simultanéité)
l. 15 « moins/que retrouver une Adverbiale Conjonctive CC de Comparaison de « j’ai cru inventer »
réalité perdue » Moins que : conjonction de subordination
(rapport d’infériorité)
A =Je + X= invente < A =Je + Y= retrouve une
réalité perdue
l. 18 « parce qu’il s’agit...Jeanne » Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « oui »
Parce que : conjonction de subordination à
valeur générale
l. 18 « même si les dates... justes » Adverbiale Conjonctive CC de Concession de « je ne peux rien
prouver»
Même si : conjonction de subordination
l. 19 « même si la grande ...existé » Adverbiale Conjonctive CC de Concession de « je ne peux rien
prouver»
Même si : conjonction de subordination
l. 20 « comme Alexandre...tant» Adverbiale Conjonctive CC de Comparaison de « écrire le roman de
Jeanne d’Arc »
Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 103 Les propositions subordonnées adverbiales
Silvina Slepoy