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Grammaire française II (PF) et III (TF) 1 Les propositions subordonnées adverbiales

Grammaire française II (PF. Res Min. N° 4024-MEGC/14; Nº 511/SSGECP/15)


Grammaire française III (TF. Res Min. N° 168/2013)

Les propositions subordonnées adverbiales

1. La cause
2. La conséquence et le but
3. La comparaison
4. L’opposition et la concession-restriction
5. L’hypothèse
6. Le temps
7. Le participe présent et le gérondif
8. Révision générale

Bibliographie
 Abbadie CH., Chovelon B., Morsel M-H. (1994) : L'expression française, écrite et orale, Presses
Universitaires de Grenoble.
 Garagnon A.-M., Calas F. (2002) : La phrase complexe, Paris, Hachette.
 Charaudeau P. (1992) : Grammaire du sens et de l’expression, Paris, Hachette.
 Delatour Y., Jennepin D., Léon-Dufour M., Teyssier B. (2004) : Nouvelle grammaire du français.
Cours de Civilisation française, Paris, Hachette.
 Denis D., Sancier-Château A., Huchon M. (1997) : Encyclopédie de la grammaire et de
l’orthographe, Paris, Librairie Générale Française, Le livre de poche.
 Descotes-Genon CH., Morsel M.-H., Richou C. (1992) : L’exercisier, Presses Universitaires de
Grenoble.
 Ducrot O. (1975) : “Car, parce que, puisque”, in Revue romane n°2 X.
 Mauffrey A., Cohen I., Lilti A.-M. (1988) : Grammaire française 4e 3e, Hachette.
 Poisson-Quinton S., Mimram R., Mahéo-Coadic M. (2004) : Grammaire expliquée du français,
niveau intermédiaire, Paris :Clé International.
 Ruquet M., Quoy-Bodin J-L. (1988) : Comment dire ? Raisonner à la française, Paris, Clé
International.
 Tomassone R. (1996) : Pour enseigner la grammaire, Delagrave.

I. La cause
1. Définition
2. Marques et valeurs
2.1 Marques p des propositions subordonnées causales
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination
2.1.1.1. Valeur générale
2.1.1.2. Valeur nuancée
a) La cause est reconnue
b) La cause est remise en question
c) Deux causes sont possibles
d) La cause est niée
e) La cause est liée à l’idée d’intensité
f) La cause est liée é la notion de temps
g) Mise en relief de la cause
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif
2.1.2.1. Valeur générale
2.1.2.2. Valeur nuancée
2.1.3. Participe présent et participe passé
2.2. Prépositions et locutions prépositives + syntagme nominal (SPCCcause dans des phrases simples)
2.3. Rapport causal dans des phrases coordonnées
2.4. Rapport causal dans des phrases juxtaposées
3. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales causales

1. Définition :
Le complément de cause indique la raison pour laquelle s'accomplit l'action exprimée dans la
phrase principale. La cause est un fait qui se produit avant un autre. Elle entraîne, provoque d'autres
événements. La cause est considérée comme la source ou l'origine d'un autre fait.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 2 Les propositions subordonnées adverbiales

2. Marques et valeurs :
2.1. Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales causales :
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées, adverbiales, conjonctives)
2.1.1.1. Valeur générale :
 Parce que : La cause est unique et connue seulement par la personne qui répond à la question
Pourquoi ? La proposition subordonnée est postposée à la principale ou placée en tête de phrase
pour les réponses (rhèses). A parce que B constitue un seul énoncé, un seul acte de parole : une
explication.
Je suis en retard parce que j'ai été pris dans les embouteillages.
« parce que j'ai… embouteillages » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause
de « Je suis en retard ».
Cet accident s’est produit [parce que l’automobiliste a brusquement changé de direction].
Pourquoi ne viens-tu pas ce soir ? Parce que j’ai eu un empêchement. (Rhèse de réponse)

La réponse peut être réduite à la seule conjonction parce que quand on ne veut pas ou ne sait pas
expliquer la cause.
- C’est la même chose, protesta-t-il véhément.
- Pourquoi ?
- Parce que.

Lorsque parce que est utilisé en tête de phrase, on cherche à focaliser ou à mettre en relief la cause.
Hollywood vit en état de choc. [Parce qu'une star est atteinte du sida], tout est mis en œuvre pour
débloquer les consciences et les crédits pour les médecins.

 Puisque : Puisque ne peut pas répondre à la question pourquoi ? La cause est déjà connue par les
deux interlocuteurs et elle est unique. L'élément révélé au moment où l'on parle c'est le fait de la
proposition principale. A puisque B est constitué par deux énoncés, par deux actes énonciatifs :
l’assertion A et B, la justification de A.
Puisque vous me détestez, je pars.
« puisque … détestez » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause de « je pars ».
[Puisqu'il est le plus habile], c'est lui qui fera ce travail.
[Puisque nous n'aurons pas le temps de tout faire], il vaut mieux de commencer par le plus urgent.

En général la proposition introduite par puisque précède la principale parce qu'elle représente le fait
connu (thème), tandis que la subordonnée introduite par parce que suit la proposition principale et
constitue la nouvelle information (rhème ou propos). Quand la proposition introduite par puisque suit
la principale, une intonation particulière (chute brusque de la voix sur puisque) signale le caractère
particulier de la syntaxe.
Je ne partirai pas, puisque tu me le demandes.

Oswald Ducrot1 a démontré que la proposition causale peut être non pas la cause du fait contenu
dans la principale (énoncé ou dictum), mais la cause de l’acte de parole réalisé en prononçant cette
principale (énonciation ou modus) :
- Je pars demain puisque tu veux le savoir.
« Puisque tu veux le savoir » n’est pas la cause de l’énoncé « Je pars demain », mais de l’acte de
parole réalisé en énonçant « Je pars demain », c’est-à-dire « Je te dis que je pars demain, puisque tu
veux le savoir ».

1 Ducrot O. (1975) “Car, parce que, puisque”, in Revue romane n°2 X, pp. 248-280.

Silvina Slepoy
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Puisque vous me détestez, je pars. puisque+ Σ2


Σ
T P
T P
décl SNS SV SPCCcause= Σ2 décl SNS SV
puisque Δ détestez
pr V pr V SNOD

pr
. je pars
. vous détestez me

 Comme : en tête de phrase, il indique la cause unique dont l'effet est normal et à peu près
inévitable. La cause est généralement connue de tous.
Comme elle est charmante, elle n'aura pas de mal à trouver un mari.
« Comme elle est charmante » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause de
« elle n’aura pas … mari ».
[Comme je n’étais pas sûre de pouvoir me libérer], j’ai décliné l’invitation.
[Comme c’est le 1er mai], toutes les banques seront fermées.

2.1.1.2. Valeur nuancée :


a) La cause est reconnue : Le locuteur rappelle un fait constaté.
 étant donné que / du fait que : ces conjonctions marquent une précision mathématique, une
relation rigoureusement exacte entre cause et effet. Elles introduisent une cause factuelle.
Etant donné que vous êtes célibataire, vous paierez plus d'impôts que marié.
« Étant donné que … célibataire » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause de
« vous paierez … impôts ».
[Étant donné que la justice réparatrice est encore un concept relativement nouveau], les praticiens
et les concepteurs de programmes examinent les possibilités relativement à l’application des
modèles de justice réparatrice à différents types de délinquants, à différents types de crimes.
[Du fait que les végétariens consomment plus de céréales complètes, de fruits et de légumes et
moins de gras saturés], leur poids, en général, est moins élevé.

 attendu que / considérant que : Conjonctions de subordination précédant une cause connue,
justifiant ce qui est dit ensuite. Expressions réservées au registre administratif et législatif.
Attendu que nul n'est censé ignorer la loi, tout citoyen est assujetti au droit commun.
« Attendu que nul n'est censé ignorer la loi » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
cause de « tout citoyen… commun ».
[Attendu que Mme Harba a été engagée, le 12 avril 1990, en qualité d'auditeur analyste financier par
la Fédération nationale de la mutualité française] ; [attendu que s'estimant victime d'une
discrimination salariale, elle a saisi, le 17 décembre 1992, la juridiction prud'homale en réclamant des
rappels de salaire] ; [attendu qu'elle a été licenciée le 21 juin 1993 pour insuffisance professionnelle
caractérisée] ; [attendu qu'elle a alors demandé la nullité de son licenciement et sa réintégration,
ainsi que subsidiairement une indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et des
dommages-intérêts en réparation de son préjudice moral] ; le juge condamne à la Fédération
nationale de la mutualité française à payer les dommages-intérêts qui y correspondent.

 vu que : Conjonction de subordination qui introduit un fait dont la réalité est indiscutable,
expression réservée au registre familier.
Je ne suis pas venu, vu que tu ne m’as pas invité.

Silvina Slepoy
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« Vu que tu ne m’as pas invité » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause de


« je ne suis pas venu ».
Tu dois attendre [vu que tu es arrivé le dernier].

 pour la (simple et) bonne raison que : conjonction employée pour la cause évidente.
Je ne suis pas entré à l’école navale pour la simple et bonne raison que je suis myope.
« pour la simple… myope » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause de « je ne
suis pas entré à l’école navale ».
Nous nous sommes élevés souvent contre le réalisme [pour la simple raison que la réalité n'est pas
réaliste !]

Je ne suis pas entré à l’école navale pour la simple et pour la simple et bonne
bonne raison que je suis myope. raison que + Σ2
Σ T P
T P décl SNS SV
décl SNS SV SPCCcause= Σ2
+ pour la Δ myope pr Vcop SAAtt
nég pr V SPClieu
adj
prép SN
. je suis myope
D N Adj

.ne/pas je suis à la école navale


entrée l’

b) La cause est remise en question


 sous prétexte que : Cause apparente présentée comme réelle pour cacher la vraie cause.
A 18 ans, il déclara vouloir quitter le toit familial sous prétexte qu’il était majeur ; en réalité, il voulait
vivre avec une jeune femme.
« Sous prétexte que … majeur » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause de
« vouloir quitter … familiale ».
Nous ne devons pas démissionner face à la discrimination [sous prétexte qu'elle fait inéluctablement
partie de la nature humaine]. Nous ne devons pas non plus accepter l'intolérance [sous prétexte
qu'elle serait une conséquence inévitable de la pauvreté ou de l'injustice].

c) Deux causes sont possibles


 soit que… soit que / soit parce que… soit parce que : Cause imaginée, on propose deux causes
dont on ne sait pas laquelle est la bonne.
Elle était de bonne humeur, soit qu’elle avait bien dormi, soit qu’elle avait reçu des nouvelles de son
fiancé.
« soit qu’elle avait bien dormi » et « soit qu’elle avait reçu … fiancé » Propositions subordonnées
adverbiales, conjonctives, CC de cause de « elle était de bonne humeur ».
Le Président ne renouvellera pas son mandat [soit que, physiquement, il ne s’en sentira pas capable],
[soit que les sondages ne lui seront pas favorables].
Cela n’empêche pas les marchands d’armes d’approvisionner leurs clients. Le système est facile à
contourner, [soit parce que l’organisme d’agrément ne vérifie pas grand-chose], [soit parce que le
certificat a été obtenu par le biais de la corruption].

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 5 Les propositions subordonnées adverbiales

Elle était de bonne humeur, soit qu’elle avait bien dormi, soit qu’elle avait reçu des nouvelles de son fiancé.
Σ

T P
décl SNS SV SPCCcause= Σ2 SPCCcause= Σ3
soit Δ dormi soit Δ fiancé
pr Vcop SPAtt

prép SN

D N Adj

. elle était de Ø humeur bonne

soit que + Σ2 soit que + Σ3


T P
T P
décl SNS SV
décl SNS SV SPCCmanière
pr V SNOD
pr V Adv
D N SPC du nom
prép SN
D N
. elle avait dormi bien
. elle avait des nouvelles de son fiancé
reçu

d) La cause est niée


 non que/ non pas que / non point que (+ subjonctif) … mais que / parce que (+ indicatif) : Ces
expressions expriment que l’on écarte une cause considérée comme fausse pour en évoquer une
autre qui est la véritable cause.
Les Français n’osent pas l’aventure du 3ème enfant non qu’ils soient devenus indifférents à la notion de
grande famille, mais parce que les charges sociales s’avèrent trop lourdes.
« Non qu’ils soient … grande famille » et « parce que les charges…lourdes » Propositions subordonnées
adverbiales, conjonctives, CC de cause de « Les Français n’osent pas… enfant ».
Cela fait plus de trente ans que j’essaie de manger Bio. Cela est de plus en plus difficile, [non que les
agriculteurs trahissent le cahier des charges de l’agriculture biologique], [non que je les soupçonne
de tricher afin d’augmenter leur bénéfice], mais [parce que l’eau, la terre, l’atmosphère, bref
l’écosystème est pollué dans son ensemble].

 ce n’est pas que (+ subjonctif) … c’est que/ c’est parce que (+ indicatif) : La cause écartée est
fausse.
- Il doit être riche pour dépenser tant !
- Non, ce n’est pas qu’il soit riche, c’est qu’il est généreux.
« ce n’est pas … riche » et « c’est qu’il est généreux » Propositions subordonnées adverbiales,
conjonctives, CC de cause de « pour dépenser tant ».

 non parce que (+ indicatif)… mais que/ parce que (+ indicatif) : La cause écartée est un fait réel,
mais la vraie cause est différente.
J’aime le bon vin non parce que je suis français, mais parce que je suis un fin gourmet.
« non parce que je suis français » et « parce que je suis un fin gourmet » Propositions subordonnées
adverbiales, conjonctives, CC de cause de « J’aime le bon vin ».
Il a eu un accident [non parce qu’il était ivre] mais [parce qu’il pensait à autre chose].

Silvina Slepoy
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e) La cause est liée à l’idée d’intensité


 d’autant plus que/ d’autant plus + adjectif + que / d’autant plus de + nom + que : à la cause
s'ajoute une idée de comparaison, cause importante parmi d'autres.
L'apport de la biologie moléculaire à la connaissance du fonctionnement du vivant est considérable.
Ce type d'approche pourrait devenir largement dominant dans la recherche agronomique, d'autant
plus que beaucoup d'attentes sont placées en elle.
« D’autant plus que … en elle » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause de
« ce type… agronomique ».
Le génie génétique représente de gros enjeux économiques et financiers [d'autant plus que les
biotechnologies se développent dans un climat de compétition exacerbée].
J’ai [d’autant plus de / reconnaissance envers vous / que vous m’avez aidé à un moment où j’en
avais vraiment besoin].

Comparons d'autant plus que avec parce que :


Elle ressent [d'autant plus /sa solitude/ qu'elle doit passer un mois de vacances seule]. Le fait de
devoir passer un mois de vacances seule s’ajoute à d’autres raison de son sentiment de solitude.
Elle ressent sa solitude [parce qu'elle doit passer un mois de vacances seule] signifie que le fait de
passer un mois de vacances est la cause unique de son sentiment de solitude.

D’autant plus que peut aussi marquer le contraste entre un fait et sa cause qui est à première vue
contraire.
Il voulait épouser cette fille [d'autant plus que sa famille s’y opposait].

 d’autant mieux que : une cause s’ajoute à une autre en introduisant une idée d’intensité.
Il comprend d'autant mieux votre situation qu’il lui est arrivé la même chose.
« D’autant mieux/ qu’il… même chose » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
cause de « il comprend votre situation ».
Elle parle [d’autant mieux / le français/ qu’elle a vécu cinq ans à Paris].

 d’autant moins que / d’autant moins + adjectif + que / d’autant moins de + nom + que : une cause
s’ajoute à une autre en introduisant une idée d’intensité.
Les “Peintres pompiers” sont d'autant moins connus qu’ils sont contemporains des “Impressionnistes”.
« D’autant moins/ qu’il… Impressionnistes » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
cause de « Les Peintres pompiers sont connus ».
Il est [d’autant moins/ motivé /qu’il sait qu’il lui est quasi impossible de rattraper le retard pris].
Elle avait [d’autant moins de / scrupules à demander de l’aide à ses amis / qu’elle les avait déjà
souvent aidés elle-même].

f) La cause est liée à la notion de temps :


 du moment que / dès lors que : la cause est replacée dans le temps, conjonctions réservées au
registre familier.
Du moment que vos parents vous autorisent à faire ce voyage, je n'ai pas à m'y opposer.
« Du moment que … ce voyage » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause de
« je n’ai pas à m’y opposer ».
Le résultat de 0-0 est logique, [du moment que les deux défenses étaient meilleures que les attaques].
[Du moment que le joueur est bon] et [qu’il apporte quelque chose au club] l’âge n’a aucune
importance.
[Dès lors que tu savais qu’il avait mauvais caractère], tu aurais dû te méfier.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 7 Les propositions subordonnées adverbiales

g) Mise en relief de la cause :


 si … c’est que/ c’est parce que/ si … ce n’est pas que / si … ce n’est pas parce que :
Si Mme Rosa disait que j’étais musulman c’est qu’il y avait des documents pour me le prouver.
« Si/ c’est qu’il… prouver » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de cause de « Mme
Rosa… musulman ».
[Si/ je termine toujours la dernière, /ce n'est pas parce que mes parents ne s'occupent pas de moi],
[ni parce que je suis paresseuse] : je ne comprends pas le concept et j'ai besoin qu'on m'aide à
m'organiser.

Si je te le demande c’est parce que j’en ai besoin. parceque+Σ2


Σ
T P
T P
décl SNS SV
décl SNS SV SP ccause = Σ2 +
si/ c’est Δ emph pr V SPOI
pr V SNOD SPOI besoin
pr
pr pr

. je demande le te . si/c’est je ai besoin en

2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif (introduisant donc une proposition subordonnée
adverbiale, infinitive) :
2.1.2.1. Valeur générale :
 pour + infinitif passé : utilisé pour des actions accomplies.
Dix personnes ont été asphyxiées pour avoir omis de fermer un chauffe-eau.
« pour avoir omis … chauffe-eau » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de cause de
« dix personnes ont été asphyxiées ».
Un hacker italien est inquiété [pour avoir révélé des failles de sécurité dans une plateforme de jeu].
Un médecin a été condamné [pour avoir tué sa femme].

Un médecin a été condamné pour avoir tué sa femme. pour +Σ2


Σ
T P
T P
décl SNS SV
décl SNS SV SPccause = Σ2
+ pour Δ femme D N V SNOD
passif pr V SNOD
D N
D N

. on a condamné un médecin . un médecin a tué sa femme


être+ ppe

2.1.2.2. Valeurs nuancées :


Cause remise en question
 sous prétexte de : la cause est contestée par le locuteur.
Sous prétexte d’aller chercher des cigarettes, il quitta sa famille pour toujours.
« Sous prétexte de… cigarettes » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de cause de « il
quitta … pour toujours ».
On se prépare à envahir ses voisins [sous prétexte de faire la lutte au terrorisme].

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 8 Les propositions subordonnées adverbiales

L'accusé se déclarait innocent sous prétexte de sous pretexte


ne pas connaître la loi. de + Σ2
Σ
T P
T P
décl SNS SV
décl SNS SV SPCCcause +
sous Δ loi nég D N V SNOD
D N V SNOD SAAtt OD
D N
pr Adj
(nom adjectivisé) . ne/pas le accusé connaissait la loi

. le accusé déclarait se innocent

Cause qui demande un effort


 à/ à force de : la cause est associée à la continuité dans l’effort à fournir ou répétition.
À fréquenter la haute société pendant des années, Proust a fini par en arracher tous les masques.
« À fréquenter… des années » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de cause de
« Proust… les masques ».
[À regarder voler les avions], des envies la prirent de partir en voyage.
[À force de vivre comme on vit], nos cœurs s'enlisent dans le mépris.

Cause liée à l’absence


 faute de : la cause est liée à l’absence de possessions (bien, pouvoir), de qualité ou de
circonstances favorables.
Faute d’avoir reçu ton message, je n’ai pas pu aller te chercher à l’aéroport.
« Faute … message » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de cause de « je n’ai pas
pu… aéroport ».
Montparnasse Multimédia a échoué [faute d'avoir su négocier le virage Internet].

2.1.3. Participe présent et participe passé (introduisant donc une proposition subordonnée,
adverbiale, participiale)
Le participe se rapporte au sujet du verbe principal (il a le même sujet que la principale) :
Mentant, il a perdu ma confiance.
« Mentant » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe présent, même sujet), CC de
cause de « il a … confiance ».
[Craignant de manquer le train], notre ami prit une voiture pour aller à la gare.
[N’ayant pas voulu mettre ton pull-over], tu as attrapé cette grippe.
« N’ayant pas … pull-over » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe passé, même
sujet), CC de cause de « tu as attrapé … grippe ».
[Désespérée de vous attendre], je pars.

Le participe est employé en construction absolue, il a un sujet propre :


[Les conditions de production ayant beaucoup changé], les entreprises doivent s'adapter aux
technologies nouvelles.
« Les conditions de production ayant beaucoup changé » Proposition subordonnée adverbiale,
participiale (participe passé, sujet propre), CC de cause de « les entreprises… technologies nouvelles ».
[Ses deux amis partis], Bernard n'avait plus aucune raison ni aucune envie de rester.
[Un orage ayant éclaté], nous fûmes forcés de retarder notre départ.

Silvina Slepoy
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Mentant, il a perdu ma confiance. -ant + Σ2


Σ
T P
T P décl SNS SV
décl SNS SV SPCCcause = Σ2
mentant pr V
pr V SNOD
. il a menti
D N

. il a perdu ma confiance

2.2. Prépositions et locutions prépositives + syntagme nominal (SPCCcause dans des phrases simples)
 à : Raccourci de à cause de.
À son air catastrophé, on a tout de suite compris qu’il avait une terrible nouvelle à nous dire.
« À son air catastrophé » SPCCcause de « on a tout de suite compris qu’il … à nous dire ».
Le pélican se différencie (à son vol).
(À sa demande), Julien a été muté dans une petite ville de province.

 à cause de : cette préposition introduit une cause généralement négative.


Elle n’a pas pu venir aux obsèques à cause de la maladie de son père.
« à cause de la maladie de son père » SPCCcause de « elle n’a pas pu venir aux obsèques ».
Des centaines de poids lourds sont bloqués sur l'autoroute (à cause de la neige).
Hugues Grant et Jemina Khan se seraient séparés (à cause de Liz Hurley).

 à défaut de : la cause est liée à la quantité, de manque. On présente un substitut ou un


remplacement.
À défaut de café, je boirai un thé.
« À défaut de café » SPCCcause de « je boirai un thé ».
Le veuf ou la veuve, (à défaut de testament stipulant le contraire), recueillait la totalité de la
succession en pleine propriété.
(A défaut de convention internationale), la jurisprudence a fixé quelques règles élémentaires en la
matière.

 faute de / par manque de : la cause est liée à la quantité, l’insuffisance, l’absence.


Faute de médicaments appropriés, l’enfant est mort en quelques jours.
« Faute de médicaments appropriés » SPCCcause de « l’enfant est mort en quelques jours ».
(Faute de moyens), nous ne sommes pas partis en vacances.
(Par manque de personnel), les hôpitaux ferment des lits.
(Par manque de conscience professionnelle), il a commis des erreurs impardonnables.

 à force de : Cause qui demande un effort, cause associée à la répétition de l’action.


À force de gentillesse elle a réussi à se faire accepter par sa belle-mère.
« À force de gentillesse » SPCCcause de « elle a réussi à se faire accepter par sa belle-mère ».
Il parvient même à travailler dans le bruit (à force de concentration).

 à la lumière de : Cause associée à l’idée d'expérience.


À la lumière de cette découverte, le physicien orienta ses recherches dans une nouvelle voie.
« À la lumière de cette découverte » SPCCcause de « le physicien … nouvelle voie ».
(À la lumière des plus récents sondages), il apparaît que ce sont les habitants du département des
Yvelines qui battent le record de lecture pour la France.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 10 Les propositions subordonnées adverbiales

 à la suite de/ par suite de : Cause connue ou attendue, ces prépositions introduisent l’idée d’une
succession immédiate.
À la suite de la grève, une partie des ouvriers a été licenciée.
« À la suite de la grève » SPCCcause de « une partie des ouvriers … licenciée ».
Le nombre d’enfants canadiens âgés de 5 à 14 ans hospitalisés (à la suite d’une blessure à
bicyclette) a diminué de 15 % sur cinq ans.

 attendu / eu égard à/ vu : Registre administratif et juridique.


Eu égard à son âge, le vieil homme sera relaxé.
« Eu égard à son âge » SPCCcause de « le vieil homme sera relaxé ».
(Eu égard aux résultats de l’année dernière), nous n'avons plus investi dans ce secteur.
(Vu le caractère aléatoire du nombre de passagers à chaque arrêt), un horaire à intervalles réguliers
offre un temps d'attente minimal.

 en raison de : préposition réservée à la langue officielle ou administrative.


Le match a été rapporté à plus tard en raison du mauvais temps.
« en raison du mauvais temps » SPCCcause de « le match a … tard ».
La rue a été fermée (en raison de travaux de réfection des conduites d'eau).

 étant donné / du fait de :


Etant donné votre culture, vous devriez connaître ce poète.
« Étant donné votre culture » SPCCcause de « vous devriez connaître ce poète ».
(Étant donné les solides arguments en faveur du lavage des mains), on peut se demander pourquoi le
taux de conformité demeure aussi bas dans les établissements de soins de santé.
L'ordinateur se prête peu au travail collectif (du fait de la taille réduite de son écran).

 grâce à : introduit une cause heureuse, une cause à effet favorable.


Il a réussi à son examen grâce à sa bonne mémoire.
« grâce à sa bonne mémoire » SPCCcause de « il a réussi à son examen ».
(Grâce à son courage), il a pu surmonter les obstacles.
(Grace à sa solide expérience), Fujifilm a conçu une technologie de jet d'encre unique en son genre.

 de : Cette préposition s’utilise généralement après un verbe qui traduit un état physique particulier.
Elle tremble de peur. « de peur » SPCCcause de « elle tremble ».
Il pleurait (de bonheur).
Nous grelottons (de froid).

 par / pour
Distinction sémantique :
- par est employé quand la cause est liée à une réglementation : par mesure de sécurité ou à un
sentiment ou un comportement à caractère général : Par amour, par haine, par insouciance.
Elle a agi (par amour). « par amour » SPCCcause de « elle a agi ».
Il s’est imposé (par son intelligence).
(Par superstition), ma grand-mère se cloîtrait chez elle le vendredi.

- pour est utilisé après un verbe ou un nom exprimant une sanction ou une reconnaissance :
Condamné pour corruption, récompensé pour acte d’héroïsme.
Il a été applaudi (pour son discours).
Le café est fermé (pour réparations).
Le TGV est très apprécié (pour sa rapidité).

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 11 Les propositions subordonnées adverbiales

Distinction syntaxique :
Comparons les phrases suivantes :
On l’a chassé par plaisanterie. C’est une plaisanterie de celui qui fait l’action de chasser, de l’actant
agent, c’est “on” qui plaisante.
On l’a chassé pour une plaisanterie. C’est une plaisanterie de l’objet destinataire de l’action de
chasser, de l’actant “le” dans cette phrase.
Par sa gentillesse, elle se fait aimer de tous. Par introduit une qualité attribuée au sujet de l’action, à
l’agent.
Ses camarades l’aiment pour sa gentillesse. Pour introduit une qualité attribuée à l’objet destinataire
de l’amour, notion de rétribution, de prix.
À partir de ces exemples, on peut conclure que :
- par introduit un comportement ou une qualité attribués au sujet de l'action (actant Agent).
- pour introduit un comportement ou une qualité attribués au destinataire de l'action principale
(actant Patient / Bénéficiaire / Victime).
Il ne faut pas confondre le niveau grammatical et le niveau sémantique de la phrase. Dans ce cas,
quand nous parlons de "sujet de l'action", nous nous situons au niveau sémantique, c'est-à-dire nous
parlons de l'actant agent. Par exemple :
Il a été applaudi pour son discours.
On l'a applaudi pour son discours.
Dans ces phrases, le sujet grammatical change mais le rapport sémantique entre les actants reste le
même. Il ou l’ sont dans les deux phrases les actants bénéficiaires qui reçoivent des applaudissements
en échange de leur discours.

2.3. Rapport causal dans des phrases coordonnées


 car : conjonction de coordination. Car, de même que puisque réunit deux énoncés, deux actes
énonciatifs différents : l’assertion A qui constitue une nouvelle information et B, la justification de A
présentée comme connue par le JE ou bien comme une information nouvelle aussi mais alors c’est le
lien entre A et B que car présente comme connu. Par contre, l’emploi de puisque suppose que le
destinataire admet non seulement le lien entre A et B mais aussi la vérité de B. Je pars puisque vous
ne m’aimez pas.
Car ajoute une justification qui appartient seulement au point de vue du JE : Tu dois savoir cela car tu
sais tout.
Car est utilisé par le JE pour se défendre, pour se justifier tandis que puisque est utilisé pour convaincre
le TU : Puisque B est l’argument qui force l’interlocuteur à admettre A : Etant donné que tu admets B tu
es obligé d’admettre A.
Je ne prendrai plus jamais le vélo, car j’ai eu un sérieux accident.

Je pars car vous ne m’aimez pas. car + Σ


Σ
T P
T P
décl SNS SV
décl SNS SV +
nég pr V SNOD
pr V
pr

. je pars . vous aimez me


ne/pas

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 12 Les propositions subordonnées adverbiales

 en effet : L’adverbe en effet introduit une preuve à l’énoncé principal. Il s’agit d’en montrer
l’exactitude. Il est souvent placé dans une phrase indépendante et peut se trouver soit au début, soit
après le verbe ou l’auxiliaire.
Le professeur ne le connait pas. En effet, il n’a jamais été à son cours. / Il n’a, en effet, jamais été à
son cours.
L’année prochaine, l’entreprise connaîtra un profond changement. En effet, notre directeur général
prendra sa retraite.
Le monde n'est pas encore à court de pétrole. En effet, les ressources paraissent « plus que
suffisantes » pour faire face à la demande future.

 tellement, tant : Ces adverbes de liaison introduisent de l’intensité dans la cause. C’est
2

l’importance, la force de la cause énoncée qui permet au fait principal de se réaliser.


Il s’est réfugié dans cette grotte, tant l’orage était violent.
La rivière est sortie de son lit, tant il a plu.
Il s’est endormi sur la table, tellement il avait bu de vin.

2.4. Rapport causal non explicité, phrases juxtaposées


La parataxe est un mode de construction par juxtaposition de phrases dans lequel aucun mot de
liaison n’explicite les rapports syntaxiques qu’entretiennent les phrases.
Ils sont très heureux ; ils viennent d’avoir un bébé.
Il n'a pas entendu les cris, il est sourd.

Σ Σ

T P T P
décl SNS SV
décl SNS SV
+ pr Vcop SAatt
nég pr V SNOD
Adj
D N
. il est sourd
. ne/pas il a entendu les cris

3. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales causales


3.1. La proposition causale est presque toujours à l’indicatif parce qu’elle exprime généralement un
fait certain et réel :
Ils ne sont pas venus à la fête [sous prétexte qu'ils étaient fatigués].
[Étant donné que la Côte d'Azur est une région très belle], tout le monde veut la visiter.
Il ne peut pas jouer au tennis, [puisqu'il a le bras cassé]!

3.2. La proposition causale peut être introduite par le conditionnel quand elle exprime un fait
hypothétique :
Ne faites pas cela [parce que vous en éprouveriez les conséquences les plus fâcheuses].
On ne peut pas entreprendre les travaux [parce que cela porterait un coup aux finances publiques].

2 À ne pas confondre avec les locutions conjonctives de subordination tellement… que/ tant…que qui introduisent des
propositions subordonnées adverbiales, conjonctives, CC de conséquence.
Il s’est endormi sur la table, tellement il avait bu de vin. (2 propositions coordonnées, la deuxième véhicule la notion de cause.)
Il avait [tellement/ bu /qu’il s’est endormi sur la table]. (Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de conséquence
de « il avait bu beaucoup ».)

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 13 Les propositions subordonnées adverbiales

3.3. La proposition causale est au subjonctif après les conjonctions causales négatives ou imaginées :
Non que… mais Soit que... soit que Si… ce n’est pas parce
Non pas que … mais Ce n’est pas que que…
Non point que... mais Si... ce n’est pas que...
Il ne sera jamais content [soit qu'il parte en vacances], [soit qu'il reste chez lui].
[Non que je veuille t'obliger à quoi que ce soit], mais j'aurais grand plaisir à ce que tu me dises merci
quelquefois.
[Ce n'est pas que tu fasses parfois des erreurs] mais tu pourrais faire un effort tout de même.

Exercices
1) Complétez les phrases avec les expressions de gauche et dites à quelle notion de droite elles
correspondent. Analysez ensuite les structures obtenues (propositions subordonnées ou SPCCcause) :
si... ce n’est pas que... mais que cause unique et pas connue (propos)
parce que cause unique à peu près inévitable
puisque cause unique et connue (thème)
soit que... soit que cause replacée dans le temps
grâce à cause importante parmi d’autres
du moment que cause imaginée
comme cause niée
d’autant plus que cause qui n’est pas la vraie
à force de cause heureuse
sous prétexte que cause qui demande un effort

1. Ce ménage est sans enfants, _______________ il n’ait pas voulu en avoir, ___________ il n’ait pas pu.
2. ___________________ ma belle-sœur m’invite ___________________ mon beau-frère viendra me
chercher, j’irai au baptême de mon neveu.
3. __________________ gentillesse, elle a réussi à se faire accepter par sa belle-famille.
4. Je pars __________________ tu ne m’aimes pas.
5. ____________ ce jeune homme est un délinquant ________________ il ait manqué de confort
____________ ses parents le négligeaient.
6. __________________ vous ne m’aimez pas, je pars.
7. __________________ l’auto, l’étape a été peu fatigante.
8. __________________ elle arrive demain, il faut préparer une chambre.
9. Il voulait épouser cette jeune fille __________________ que sa famille s’y opposait.
10. Il a quitté sa femme __________________ elle était trop jalouse mais je crois que la cause de son
départ est tout à fait autre.

2) Relevez les moyens utilisés pour exprimer la cause dans les phrases suivantes. Établissez ensuite la
même relation en utilisant des propositions participiales et analysez-les.
1. Comme le candidat manquait d’assurance, il confondit les dates.
2. Ce projet fut adopté, vu qu’il était économique.
3. Il fallut abandonner la voiture puisqu’elle était devenue inutilisable.
4. Comme notre homme voulait en savoir davantage, il s’approcha doucement de la porte.
5. La nouvelle n’a surpris personne, étant donné qu’on l’attendait depuis longtemps.
6. Il n’y a presque pas d’arbres dans cette région, car le vent y souffle très fort.

3) Relevez les moyens utilisés pour exprimer la cause dans les phrases suivantes.
1. Il a trop grossi, il a trop mangé.
2. Je pars, en effet, vous ne m’aimez pas.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 14 Les propositions subordonnées adverbiales

3. Elle n’a pas pu venir à cause de la maladie de son père.


4. Du fait de son grand âge, elle n’a pas pu venir.
5. Désespéré par votre indifférence, je pars.
6. Un orage ayant éclaté, nous fûmes forcés de retarder notre départ.

4) Analysez les propositions subordonnées et les mots introducteurs dans les phrases suivantes :
1. Du moment que vous refusez de m’écouter, je ne vois pourquoi je resterais ici plus longtemps.
2. Éric a refusé de se baigner, sous prétexte qu’il y avait des méduses.
3. Ils sont revenus très mécontents de leurs vacances, d’autant plus que leur hôtel était très mal situé.
4. Les notes sont excellentes, vu que tout le monde avait compris le problème.
5. Voyant le temps menaçant, ils ne sont pas venus, d’autant plus que leur voiture n’est pas très sûre.
6. Ses parents ne veulent pas qu’il ait une moto, non qu’ils doutent de sa conduite et de sa
prudence, mais qu’ils craignent les automobilistes maladroits.
7. Il est fatigué, non parce qu’il a beaucoup de travail, mais parce qu’il revient d’expédition.
8. Si l’accident a eu lieu, c’est parce que l’une des voitures n’avait pas respecté le stop.

II. La conséquence
1. Définition
2. Marques et valeurs
2.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales consécutives
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination
2.1.1.1. Sans notion d’intensité
2.1.1.2. Avec notion d’intensité
L’intensité porte sur un verbe
L’intensité porte sur un adjectif
L’intensité porte sur un adverbe
L’intensité porte sur un nom
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif
2.1.2.1. Sans notion d’intensité
2.1.2.2. Avec notion d’intensité
2.1.3. Participe présent ou passé
2.2. Rapport consécutif dans des phrases coordonnées
2.3. Rapport consécutif dans des phrases juxtaposées
3. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales consécutives

1. Définition :
La conséquence indique le résultat atteint ou possible grâce à l'action exprimée par le verbe
principal. Le contenu des propositions (subordonnées ou SP dans des phrases simples) est présenté
comme la conséquence ou le résultat du contenu de la proposition qui lui sert de support.
On peut trouver :
a) Une conséquence sans notion d'intensité : Cette conséquence n'est pas liée à une condition:
Le docteur a parlé à voix basse de sorte que le malade ne l'a pas entendu.
b) Une conséquence avec notion d'intensité : la conséquence est liée à un certain degré d'intensité
de l'état ou de l'action évoqués par la principale. La proposition dépendante est introduite au
moyen de que corrélatif qui répond, soit à un adverbe, soit à l'adjectif tel situé dans la principale,
le lien qui unit les deux propositions est plus étroit que dans le cas précédent:
Le temps était si beau et l'air si doux que tous les passagers restaient la nuit sur le pont.

2. Marques et valeurs :
2.1. Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales consécutives

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 15 Les propositions subordonnées adverbiales

2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions


subordonnées, adverbiales, conjonctives)
2.1.1.1. Sans notion d’intensité :
 de (telle) manière que / de (telle) façon que/ de (telle) sorte que : Ces conjonctions introduisent
la conséquence d’un geste, d’une manière d’agir.
Il pleut de manière que les enfants doivent rester à la maison.
« de manière que les enfants… maison » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
conséquence de « il pleut ».
Les éboueurs n’ont pas ramassé les ordures [de manière que la ville ressemble à une gigantesque
poubelle].
J’aurai quelques jours libres fin mai [de manière que nous pourrons nous rencontrer à ce moment-là].
Il a combattu vaillamment [de sorte qu'il a triomphé].
Sa jeunesse avait été formidable [de sorte qu'il restait nostalgique de cette époque].

 si bien que : conjonction qui présente la conséquence sans nuance particulière.


Victor Hugo s'est violemment opposé à Napoléon III si bien que ses oeuvres ont été interdites.
« si bien que … interdits » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de conséquence de
« Victor Hugo… Napoléon III ».
Les promeneurs avaient oublié le panier du pique-nique [si bien qu'ils ont dû se passer de manger].
Il a fait moins dix la nuit dernière [si bien que toutes les fleurs ont gelé].

 tant et si bien que : conjonction qui apporte une nuance d’insistance et de durée.
L’enfant se balançait sur sa chaise tant et si bien qu’il est tombé.
« tant et si bien qu’il est tombé » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
conséquence de « L’enfant se balançait sur sa chaise ».
Je le caressai avec fougue [tant et si bien qu'il me griffa] — mon chat, il va sans dire !

 sans que : la conséquence ne se réalise pas, ne s'est pas réalisée ou ne se réalisera pas.
Elle ne peut pas sortir sans que les journalistes la suivent.
« sans que … suivent » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de conséquence de
« elle ne peut pas sortir ».
Le temps coule inexorablement [sans que l'on puisse le remonter].

 il suffit que… pour que : le fait principal annoncé est suffisant pour entraîner la conséquence.
Il suffit que je prenne une aspirine pour que ma migraine disparaisse.
« il suffit que/pour que … disparaisse » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
conséquence de « je prends une aspirine ».

Il suffit que tu sois là pour qu’il retrouve son animation.


Σ

T P

décl SNS SV SPCCconséq


= Σ2
pr Vcop SPCde lieu il suffit que/ pour Δ
animation
adv

. tu es là

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 16 Les propositions subordonnées adverbiales

il suffit que/
pour que + Σ2

T P

décl SNS SV

pr V SNOD

D N

. il retrouve son animation

2.1.1.2. Avec notion d’intensité :


a) L’intensité porte sur un verbe :
 au point que / à ce point que / à tel point que : Ces conjonctions annoncent une conséquence
extrême, elles sont utilisées dans des phrases où le vocabulaire peut déjà exprimer des faits d’une
grande ampleur.
Il pleuvait au point qu’on n'y voyait plus rien.
« au point qu’on n’y voyait plus rien » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
conséquence de « Il pleuvait (beaucoup) »
Ils s’adorent [à tel point qu’ils ne se quittent jamais].

 tellement… que / tant … que : Ces conjonctions permettent d’exprimer une idée d’intensité ou de
quantité.
Elle a tellement crié qu’elle a maintenant mal à la gorge.
« tellement/ qu’elle … à la gorge » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
conséquence de « elle a crié (beaucoup)».
Il parle [tellement qu’on ne l’écoute plus].
Il fume [tant que ses doigts sont jaunis par la nicotine].

 trop pour que / assez pour que : le fait principal annoncé a un degré excessif dont découle la
conséquence (pas forcément excessive, elle).
Il s’entraîne trop pour que je puisse le vaincre.
« trop pour que je puisse le vaincre » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
conséquence de « il s’entraîne (beaucoup) ».
Elle mange [trop pour que la diète lui fasse du bien].

b) L’intensité porte sur un adjectif ou sur un adverbe :


 si… que/ tellement… que : Ces conjonctions permettent d’exprimer une idée d’intensité ou de
quantité.
Elle a été si malade qu'on l'a cru perdue.
« si/ qu’on l’a cru perdue » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de conséquence
de « elle a été (très) malade ».
Il est [si/ violent / qu'il nous fait peur].
Le studio est [tellement / sale / qu'il est inhabitable en l'état actuel].
Il l'a frappé [tellement /fort/ qu'il l'a renversé].
Il a mangé [si/ mal /qu’il s’est juré de ne plus remettre les pieds dans ce restaurant].

 trop … pour que/ assez … pour que : le fait principal annoncé a un degré excessif dont découle la
conséquence (pas forcément excessive, elle).

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 17 Les propositions subordonnées adverbiales

Cet historien n’est pas assez objectif pour que ses ouvrages fassent autorité.
« assez/ pour que … autorité » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
conséquence de « Cet historien n’est pas (très) objectif ».
Il est [trop/ vieux / pour qu’on lui fasse faire du sport].
La classe est [trop /petite / pour que nous puissions tous entrer]!
Il conduit [trop /mal / pour que je lui laisse ma voiture].

c) L’intensité porte sur un substantif :


 tant de … que / tellement de … que / un tel … que : Ces conjonctions permettent d’exprimer une
idée d’intensité ou de quantité.
Il y a tant de monde qu’on ne peut pas avancer.
« tant de/ que … avancer » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de conséquence
de « il y a (beaucoup de) monde ».
Il a [tellement de / travail / qu’on ne le voit jamais].
Son échec au concours lui causa [une telle / déception / qu’elle jura de ne jamais s’y représenter].

 trop de … pour que/ assez de… pour que / suffisamment de… pour que : le fait principal annoncé
a un degré excessif dont découle la conséquence (pas forcément excessive, elle).
Fabrice possède suffisamment de biens pour que nous l'aidions.
« suffisamment de/ pour que nous l’aidions » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC
de conséquence de « Fabrice possède (beaucoup de) biens »
Il y a [trop de / monde / pour qu’on puisse avancer].
Elle a [assez de / connaissances / pour qu’on puisse lui demander des informations].

Il a tellement de travail qu’on ne le voit jamais. tellement de/


Σ que + Σ2

T P T P

décl SNS SV SPCCconséq décl SNS SV SPCCtemps


= Σ2 +
pr V SNOD tellement de/ nég pr V SNOD Pr
que Δ jamais
D N pr

. on voit le toujours
. il a (beaucoup de ) travail ne/ jamais jamais

2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + infinitif (introduisant donc des propositions subordonnées
adverbiales, infinitives)
2.1.2.1. Sans notion d’intensité :
 il suffit de… pour : le fait principal annoncé est suffisant pour entraîner la conséquence.
Il suffit de bouger pour rester en santé.
« il suffit de/ pour rester en santé » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de
conséquence de « (on) bouge ».
[Il suffit de / regarder ce vidéo amateur / pour comprendre].
Prévenir le suicide : [il suffit de / tendre une main / pour sauver une vie].

2.1.2.2. Avec notion d’intensité :


 au point de : locution prépositive qui annonce une conséquence extrême.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 18 Les propositions subordonnées adverbiales

Patrice est maniaque du rangement au point de ne pas supporter le plus petit désordre.
« au point de … désordre » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de conséquence de
« Patrice est (très) maniaque du rangement ».
Il était fatigué [au point de ne plus pouvoir marcher].
Annie a parlé toute la nuit [au point d’avoir une extinction de voix].

 trop (de) … pour / assez (de)… pour / (in)suffisamment (de)… pour : le fait principal annoncé a un
degré excessif dont découle la conséquence (pas forcément excessive, elle).
Il fut assez hardi pour y aller.
« assez/ pour y aller » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de conséquence de « il fut
(très) hardi ».
Fabrice possède [trop de / biens / pour avoir à se soucier de son avenir].
Elle a [trop peu de / compétences / pour savoir répondre].
Il est [suffisamment / sérieux / pour lui confier ce travail].

2.1.3. Participe présent (introduisant donc des propositions subordonnées adverbiales, participiales)
Il est parti brusquement provoquant un bruit assourdissant.
« provoquant … assourdissant » Proposition subordonnée adverbiale, participiale, (participe présent,
même sujet), CC de conséquence de « il est parti brusquement ».
Il est parti [abandonnant sa famille].
Les participants à cette assemblée générale ont remarqué que le gouvernement a conduit les
représentants des enseignants à négocier dans la logique du statut général des fonctionnaires,
[reléguant ainsi au second plan la question essentielle de la revalorisation de la carrière enseignante
afin de la rendre évolutive et partant attrayante].

2.2. Rapport consécutif dans des phrases coordonnées


 ainsi : adverbe qui introduit une conclusion, la conséquence logique des faits ou des idées
précédemment évoqués.
Il parle avec un microphone, ainsi même les élèves du fond de l’amphithéâtre peuvent l’entendre.
Le policier était distrait ainsi le voleur s'est échappé.

 alors : adverbe qui présente le résultat d’un événement lié au temps.


Ils ne s’entendaient plus depuis longtemps. Alors ils se sont séparés.
Le restaurant chinois était complet, alors nous sommes allés manger dans une pizzeria.

 aussi (avec inversion du sujet) présente le résultat d’un comportement, d’une manière d’être ou
d’agir. Expression réservée à la langue soutenue.
Les syndicats se sont opposés au blocage des salaires, aussi le gouvernement y a–t–il renoncé.
Le CO2 provoque un effet de serre important sur Terre, aussi devons-nous faire attention à ne pas en
produire trop.

 c’est pourquoi / voilà pourquoi / c’est pour cela que : locutions adverbiales qui présentent le
résultat d’une argumentation.
Au Japon les gens ne s’embrassent pas dans la rue, c'est pourquoi les Japonais sont choqués quand ils
voient de jeunes amoureux s’embrasser dans la rue.
On m’avait posé un lapin, c’est pour cela que j’étais d’une humeur massacrante.
Il est fatigué, voilà pourquoi il n’est pas venu.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 19 Les propositions subordonnées adverbiales

 depuis lors / dès lors : adverbes qui présentent une conséquence datée que l’on présente comme
une exactitude.
Il a vécu un accident d’avion. Dès lors, il n’a jamais pu remonter dans un avion.
La campagne de Russie fut un désastre. Dès lors, l’Europe entière se dressa contre Napoléon.

 de là / d’où : locutions adverbiales qui introduisent un résultat déjà connu. Généralement suivis
d’un nom.
Avec son franc parler, le ministre avait accumulé les maladresses ; de là on comprend son renvoi.
Dans le guide culinaire, plusieurs restaurants de renom ont perdu une « toque » ; d’où leur
mécontentement.
Il a une hépatite ; d’où sa fatigue.

 donc /partant : résultat logique, ils marquent la conclusion d’un raisonnement, d’un fait et donnent
de l'impact à l'argumentation.
Je pense donc je suis.
Vous avez fait un long voyage, donc vous devez être fatigués.
La haute couture française a réussi à travers le monde une percée culturelle et partant économique
sans précédent.
Elle a par ailleurs rappelé que le racisme et l'intolérance peuvent tous deux être à la fois une cause et
une conséquence de la violence et, partant, de l'insécurité.

 du coup : locution adverbiale qui exprime une conséquence immédiate, le résultat inattendu et
soudain. Réservée à la langue familière.
Nous avions organisé un pique-nique mais il s’est mis à pleuvoir. Du coup, nous sommes allés au
cinéma.
Le policier était poli, mais l’automobiliste contrôlé l’a insulté. Du coup, il a reçu une amende.

 par conséquent / en conséquence : utilisés en langage administratif et juridique. Ils introduisent une
conséquence à caractère public dans un enchainement de faits ou d’idées.
Le conducteur n’a pas respecté le stop, par conséquent nous avons procédé à un retrait de permis.
Vous étiez en état d’ivresse et vous avez brûlé un feu rouge. En conséquence, votre permis de
conduire vous est retiré pour une durée d’un an.

2.3. Rapport consécutif non explicité, phrases juxtaposées


La parataxe est un mode de construction par juxtaposition de phrases dans lequel aucun mot de
liaison n’explicite les rapports syntaxiques qu’entretiennent les phrases.
Il n’a pas plu depuis longtemps dans cette région ; le préfet a interdit l’arrosage des pelouses.
Ce médicament avait d’importants effets secondaires ; on l’a retiré de la vente.

3. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales consécutives :


3.1. Indicatif :
Exprimer la conséquence, c’est mettre en évidence le résultat, les suites, les effets d’une action, d’un
fait, d’un événement. C’est les montrer dans leur réalisation, dans leur réalité. C’est pourquoi le verbe
de la proposition consécutive se met à l'indicatif.
Il a agi [de telle sorte que chacun est content].
Marie montra [si/ peu de repentir /qu’elle fut punie].

3.2. Subjonctif :

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 20 Les propositions subordonnées adverbiales

Quand la conséquence est liée à une appréciation qui la présente comme irréalisable ou
éventuelle, on utilise le subjonctif.
assez pour que
suffisamment pour que
trop... pour que etc.
L'affaire est [trop / importante / pour qu'on la remette à plus tard].

Les expressions : Au point que à tel point que à ce point que


si ... que tellement … que
demandent le subjonctif dans la proposition consécutive quand la principale est négative ou
interrogative, puisque la conséquence est présentée comme éventuelle :
Il n'est pas habile [au point qu'il soit sans rival] ?
Il n'est pas [tellement / sévère / qu'on ne puisse toucher son cœur].
Tu n'écris pas [tellement / mal / qu'on ne puisse pas te lire].

Exercices
1. Analysez les propositions subordonnées de conséquence (délimitation, nature, forme et incidence)
et le mot introducteur.
1. On était au milieu de tant de bruit que la voix des hommes semblait n'avoir plus aucun son.
2. L'invention était trop apparente pour que je prisse cette menace au sérieux.
3. Il m'arrivait fréquemment de parcourir un tel chemin que j'étais en retard.
4. Or, le lièvre avait tant couru, déjà, que ses pattes commençaient à se raidir.
5. Vous plaisantez toujours si bien qu’on ne sait jamais quand vous êtes sérieux.
6. Ces rivages sont dangereux au point qu’il y a chaque année des accidents.
7. L’explosion fut si violente que les vitres volèrent en éclats.
8. Cette chaise était trop petite pour qu’il s’y assoie.
9. Nous avons marché pendant deux heures de sorte qu’en arrivant nous avions soif.

2. Remplacez le groupe principale-subordonnée de cause par un groupe principale-subordonnée de


conséquence.
Exemple : Je rentre parce qu'il est tard.  Il est tard si bien que je rentre.
1. Comme personne n'avait rien à ajouter, la séance fut levée.
2. Du moment que la rivière est si basse, on pourra la passer à gué.
3. Il a pris le train, attendu que sa voiture était en panne.
4. Comme il y a trop de bruit dans la pièce, la malade ne peut pas se reposer.

3. Distinguez les propositions de conséquence et les autres subordonnées.


1. Il a insisté tant qu'il n'a pas obtenu satisfaction.
2. Mes amis se trouvèrent au rendez-vous au point que je leur avais indiqué.
3. Ces paroles le scandalisaient au point qu'il ne put s'empêcher de répliquer.
4. Cette pièce est si usée que le moteur fait un bruit assourdissant.
5. Si cette pièce est usée, qu'on la change.
6. Telle était notre surprise que nous ne trouvions rien à répondre.
7. Telle était la surprise que nous réservait cette journée.
8. Le tissu est trop court pour qu'on puisse en tirer une jupe.
9. J'ai coupé le tissu très long, pour que tu puisses ourler.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 21 Les propositions subordonnées adverbiales

III. Le but
1. Définition
2. Marques et valeurs
2.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales finales
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination
2.1.1.1. Valeur générale
2.1.1.2. Valeur nuancée
a) But associé à l’idée de manière
b) But associé à l’idée de manière et d’intensité
c) But à éviter
d) But associé aux sentiments ou à un comportement personnel
e) Mise en relief du but
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif
2.1.2.1. Valeur générale
2.1.2.2. Valeur nuancée
a) But associé à l’idée de manière
b) But associé à l’idée d’intensité
c) But à éviter
2.1.3. Participe présent
2.2 Marques introduisant des SP compléments circonstanciels de but dans des phrases simples
2.2.1. Prépositions et locutions prépositives + Syntagme nominal
3. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales finales

1. Définition :
Le but, c'est ce qu'on se propose d'atteindre ou d'éviter, c'est ce qui motive l'action. Penser à un but,
c'est penser à une intention, à un objectif qu'on veut voir réalisé ou évité.
Il va à la gare pour se rencontrer avec son ami.
Le petit écoute de la musique dans sa chambre afin de ne pas déranger ses parents.

On interroge sur la finalité avec Pour quoi ?, Pour quoi faire ?, Avec quelle intention ?, Dans quel
but ?, A quoi bon ? Il ne faut pas confondre la question sur la cause avec celle sur le but :
- Pourquoi tu plantes autant d'arbres dans ton jardin ?
- Parce que j'aime me reposer à l'ombre dans mon jardin. (Cause)
- Pour quoi tu plantes autant d'arbres dans ton jardin ?
- Pour que mon jardin soit à l'ombre. (But)

2. Marques et valeurs :
2.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales finales
2.1.1. Conjonctions ou locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées, adverbiales, conjonctives)
2.1.1.1. Valeur générale :
 afin que / pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
Je l'avais invité afin qu'il soit moins seul.
« afin qu’il soit moins seul » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de but de « Je
l’avais invité ».
Je leur ai écrit [afin qu'ils viennent pour les vacances].
Sylvain a ajouté une lampe [pour qu’on y voie plus clair].

 que : dans la langue parlée, lorsque la proposition principale est à l’impératif, il est fréquent de
remplacer pour que par que.
Approche-toi, que je te voie.
« que je te voie » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de but de « approche-toi ».

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 22 Les propositions subordonnées adverbiales

Passe-moi ton assiette, [que je te serve].


Pousse-toi, [que je prenne ta place].

2.1.1.2. Valeur nuancée :


a) But associé à l’idée de manière :
 de façon que / de manière que / de sorte que : Locutions conjonctives de subordination qui
insistent sur la manière d’agir pour obtenir le but désiré.
Le dentiste a anesthésié la dent de façon que le patient n'ait pas mal.
« de façon que le patient n’ait pas mal » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
but de « Le dentiste… dent ».
La vitesse est limitée à 50 Km/ heure [de façon qu’il y ait moins d’accidents en ville].
Mon collègue a vendu sa maison [de sorte qu'il puisse acheter un voilier].
Un gardien de nuit a été embauché [de manière qu’il y ait moins de vols la nuit].

Remarque : on ajoute à ce que à ces expressions si l'on veut donner une nuance plus insistante.
Par grand froid, laissez tourner votre moteur 2 ou 3 minutes avant de démarrer [de façon à ce qu'il
réchauffe].
Je vous ai tout raconté [de manière à ce que vous ne soyez pas surprise].
Donne-moi de l'argent [de manière à ce que je puisse t'acheter le journal ]!

b) But associé à l’idée de manière et d’intensité :


 de telle façon que / de telle manière que / de telle sorte que : Locutions conjonctives de
subordination qui insistent sur la manière d’agir pour obtenir le but désiré.
Le metteur en scène a demandé aux acteurs d'articuler de telle sorte que même le public du dernier
balcon entende bien.
« de telle sorte que … entende bien » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de but
de « Le metteur … articuler ».
Les produits doivent être conçus [de telle sorte que les nutriments biologiques retournent dans le
cycle organique et les nutriments techniques dans le cycle industriel].
Nous travaillons avec la conférence des Présidents d’Université [de telle manière qu’il y ait des
expériences de formations].

c) But à éviter :
 de crainte que / de peur que : Locutions conjonctives de subordination qui indiquent un résultat
qu’on cherche à éviter. Réservées à la langue soutenue.
Le médecin a prescrit des antibiotiques à Paul de peur que sa rougeole (ne) se complique.
« de peur que sa rougeole (ne) se complique » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC
de but de « Le médecin a prescrit des antibiotiques à Paul ».
La femme serre son sac [de crainte que quelqu'un (ne) puisse le voler].
Elle lui a rappelé l'heure de son rendez-vous, [de peur qu'il (ne) l’ait oublié].
Le médecin a prescrit l’isolement [de crainte que le patient (ne) contamine son entourage].

Remarque sur le ne explétif : Le ne explétif s'emploie essentiellement à l'écrit tandis que la langue
parlée se débarrasse de plus en plus de cette formule parasite qui vient du latin. Quand ne est
explétif, il n'a pas de sens négatif et peut donc être supprimé.
Timeo ne preceptor veniat = Je crains que le maître ne vienne qui signifie Je désire qu'il ne vienne pas
Timeo preceptor ne non veniat = Je crains que le maître ne vienne pas qui signifie Je désire qu'il
vienne.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 23 Les propositions subordonnées adverbiales

 afin que… ne pas / pour que … ne pas: Ces locutions conjonctives de subordination à valeur
générale, suivies de la négation, indiquent un résultat qu’on cherche à éviter.
Pour qu’on ne le dérange pas, l'écrivain a décroché son téléphone.
« pour qu’on ne le dérange pas » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de but de
« l’écrivain… téléphone ».
Mon frère a nettoyé la cuisine [pour que ma mère ne voie pas qu’il a renversé son bol de chocolat].
Il s’est mis à l’abri [afin que la pluie ne le mouille pas].

d) But associé aux sentiments ou à un comportement personnel :


 dans l’espoir que / avec l’espoir que : but au résultat incertain.
Dans l’espoir que vous donnerez une suite favorable à cette candidature, nous vous prions d’agréer
nos sincères salutations.
« Dans l’espoir que … à cette candidature » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
but de « nous vous prions d’agréer nos sincères salutations ».
On a introduit dans la graine des gènes antigel de poisson [avec l'espoir que la plante résiste mieux
au froid].

 avec l’arrière-pensée que : but non dévoilé, l’intention est parfois malhonnête.
L'église Saint Nicolas du château fut dédiée au saint patron des hommes de mer, peut être [avec
l'arrière-pensée que Bramer devienne un grand port].

 dans le seul but que / à la seule fin que : but unique.


La fédération UNISDA a été créée [dans le seul but que les pouvoirs publics aient un interlocuteur
unique].
Mes nouvelles y sont regroupées [à la seule fin que vous puissiez les lire].

e) Mise en relief du but :


 si… c’est pour que / si… c’est afin que :
Si je te donne cet argent c’est pour que tu t’en serves.
« si / c’est pour que…serves » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de but de « Je te
donne cet argent ».
[Si / le Seigneur vous a fait tomber malade à Tours et non pas à Paris, / c’est justement, pour que vous
vous trouviez proche de votre enfant en ces heures essentielles de votre vie].

2.1.2. Prépositions ou locutions prépositives + Infinitif (introduisant donc des propositions


subordonnées adverbiales, infinitives)
2.1.2.1. Valeur générale :
 pour / afin de : prépositions à valeur générale.
Philippe prend des leçons d’équitation afin de devenir un très bon cavalier.
« afin de devenir un très bon cavalier » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de but de
« Philippe prend des leçons d’équitation ».
Il s’est beaucoup appliqué [dans le but d’être récompensé].
Les enfants se préparent [pour aller au zoo cet après-midi].

 en vue de / dans le but de / dans l’intention de : prépositions qui expriment une intention, un projet.
Elles s’emploient dans un contexte administratif.
Les services municipaux annonçaient des coupures de gaz [en vue de tester les canalisations].
Il suit des cours du soir [en vue d'obtenir un diplôme d’expert-comptable].
Le maire a réuni le conseil municipal [dans l’intention de discuter un nouveau projet].

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 24 Les propositions subordonnées adverbiales

 pour omis : Quand il y a un verbe de mouvement dans la proposition principale (aller, partir,
(re)venir, envoyer, mener, courir, etc.), il est fréquent d’omettre la préposition pour :
Je cours chercher du pain.
« chercher du pain » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de but de « je cours ».
Je descends [acheter des bonbons].
Il est venu [chercher sa commande].
Les enfants se dépêchent et courent [prendre le train].

 à dessein de : Langue soutenue, but noble ou ignoble.


Le candidat organisa une campagne diffamatoire à dessein de nuire à la réputation de son
adversaire.
« à dessein de … adversaire » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de but de « Le
candidat… diffamatoire ».
Malraux fit voter une loi sur le ravalement obligatoire des façades des immeubles [à dessein de
redonner un certain éclat à Paris].

 histoire de / question de / affaire de : langue familière. But sans importance.


Il se moquait de ses taches de rousseur histoire de la faire bisquer (mettre de mauvaise humeur).
« histoire de … bisquer » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de but de « Il se moquait…
de rousseur ».
Elle regarde des idioties à la télé [histoire de passer le temps sans penser à son fiancé].
Elle a commencé la diète, [question de rentrer dans sa robe].
Elle s’est inscrite dans un cours de yoga, [affaire d’apprendre à mieux respirer].

2.1.2.2. Valeur nuancée :


a) But + idée de manière :
 de façon à / de manière à : Prépositions qui insistent sur la manière d’agir pour obtenir le but désiré.
Tâchez de ne pas vous coucher tard de manière à être frais demain.
« de manière à … demain » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de but de « Tâchez de
ne pas vous coucher tard ».
Elle a fait attention [de manière à s’asseoir sans gêner personne].
Faites preuve de plus de vigilance, madame, [de façon à éviter de tels drames]!

b) But à éviter :
 de crainte de / de peur de : Prépositions qui indiquent un résultat qu’on cherche à éviter. Réservées
à la langue soutenue.
Il ne voulait pas vous en parler de peur de vous influencer.
« de peur de vous influencer » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de but de « vous en
parler ».
J’emporte toujours un bon livre avec moi à la plage [de peur de m’ennuyer].
Martine ne veut plus aller regarder les vitrines [de crainte de trop dépenser].

 afin de… ne pas / pour … ne pas : Ces prépositions à valeur générale, suivies de la négation,
indiquent un résultat qu’on cherche à éviter.
Pour ne pas être dérangé, l'écrivain a décroché son téléphone.
« pour ne pas être dérangé » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de but de
« l’écrivain… son téléphone ».
Mireille ne mange pas de chocolat [pour ne pas avoir mal au foie].

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 25 Les propositions subordonnées adverbiales

Nous devons craindre et aimer Dieu, [afin de ne pas profaner son nom par jurements, blasphèmes,
sortilèges, mensonges, hypocrisie].

c) But associé aux sentiments ou à un comportement personnel :


 dans l’espoir de / avec l’espoir de : but au résultat incertain.
J'ai voté contre [dans l'espoir de provoquer une prise de conscience quant aux exigences des
agriculteurs].
« dans l'espoir de … des agriculteurs » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de but de
« J'ai voté contre ».
Les recherches actuelles visent à diminuer la colonisation microbienne péri opératoire [dans l'espoir
de diminuer le taux d'infection].

 dans le seul but de / à la seule fin de : but unique.


Le site que vous visitez est l'œuvre d'un passionné agissant de façon bénévole [dans le seul but de
faire découvrir la région].
« dans le seul but de faire découvrir la région » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de
but de « agissant de façon bénévole ».
Nous avons installé un lien avec l'autorisation de Yahoo! [à la seule fin de faciliter la liaison avec le site
Internet de Yahoo]!
Le conseil scolaire constitue un fonds de réserve [à la seule fin de financer les programmes
d'enseignement à l'enfance en difficulté].

 dans l’intention de : but avec une idée précise.


Des entrevues ont été menées [dans l'intention de recueillir des preuves testimoniales].
« dans l'intention de recueillir des preuves testimoniales » Proposition subordonnée adverbiale,
infinitive, CC de but de « Des entrevues ont été menées ».
Quiconque s'affilie à une association [dans l'intention de commettre un délit criminel est passible d'une
peine d'emprisonnement ne pouvant excéder cinq ans].

 dans la perspective de : but situé dans un avenir plus ou moins lointain.


[Dans la perspective de faire de la Villette le musée scientifique le plus moderne], des milliards de
francs ont été investis.
« Dans la perspective de … le plus moderne » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de
but de « des milliards de francs ont été investis ».
[Dans la perspective de contribuer à la réflexion sur la politique publique touchant ce délicat sujet],
l'ABC a mené une recherche.

 dans le souci de : but avec préoccupation vis-à-vis des autres et de soi, mais ne comportant pas
l’idée d’inquiétude.
On a recours aux ordinateurs [dans le souci de faire évoluer, renforcer et améliorer l'éducation de
base de différentes manières et dans différents objectifs].
En 2007, cette Section a été réorganisée [dans le souci de donner davantage de lisibilité à ses
activités].

d) Mise en relief du but :


 si… c’est pour / si… c’est afin de / si… c’est dans le but de :
[Si/ je me permets de vous donner un conseil, /c'est dans le seul but de vous aider].
[S’/il vous a parlé de ses problèmes / c’est afin de vous faire de la peine].

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 26 Les propositions subordonnées adverbiales

2.1.3. Participe présent (introduisant donc des propositions subordonnées adverbiales, participiales)
Elle étudie toute la journée voulant réussir à l’examen.
« voulant réussir à l’examen » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe présent,
même sujet), CC de but de « Elle étudie toute la journée ».
[Voulant lui faire plaisir], il lui a apporté des fleurs.

2.2 Marques introduisant des SPCCbut dans des phrases simples


2.2.1. Prépositions et locutions prépositives + Syntagme nominal
 pour : but à valeur générale.
J’aimerais un produit efficace pour l’entretien de la moquette.
« pour l’entretien de la moquette » SPCCbut de « J’aimerais un produit efficace ».
Elle m’a conseillé un produit (pour le repassage des chemises).
Jacques m’a donné le nom d’un magasin (pour l’achat d’un bon ordinateur).

 de peur de / de crainte de : résultat qu’on cherche à éviter.


Ils ne sont pas sortis en bateau (de peur d’une tempête).
« de peur d’une tempête » SPCCbut de « Ils ne sont pas sortis en bateau ».
Ils n’ont pas agi (de peur de représailles).
Ils négocient (de crainte des hostilités).

 en vue de : préposition qui exprime une intention, un projet.


Cet athlète s’entraîne en vue des Jeux Olympiques.
« en vue des Jeux Olympiques » SPCCbut de « Cet athlète s’entraîne ».
Comment préparer un colis (en vue de son expédition).
Elles font des économies (en vue de leur prochain voyage).

 en perspective de / dans la perspective de : but situé dans un avenir plus ou moins lointain.
Nous avons reculé notre départ en Bretagne en perspective des élections.
« en perspective des élections » SPCCbut de « Nous avons reculé notre départ en Bretagne ».
Il épargne (en perspective de ses vieux jours).

 dans un souci de :
Dans un souci de rigueur scientifique, le savant recommença plusieurs fois les calculs.
« dans un souci de rigueur scientifique » SPCCbut de « le savant recommença plusieurs fois les calculs ».
(Dans un souci de confidentialité) les candidats peuvent utiliser un pseudonyme.

3. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales de but :


Lorsqu'il s'agit d'une subordonnée de but, le mode verbal utilisé est presque toujours le subjonctif,
parce que le fait est envisagé par le locuteur non comme réel, mais comme une conception de
l'esprit, comme virtuel.
Parlez moins fort, [que personne ne vous entende].
Ma voisine a acheté une voiture à son fils [afin qu'il puisse aller travailler en ville].

Mais les expressions :


dans l’espoir que avec l’espoir que avec l’arrière pensée que
dans le seul but que à la seule fin que
peuvent être suivies de l’indicatif quand elles envisagent un fait réel et de conditionnel quand elles
envisagent un fait hypothétique ou imaginaire.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 27 Les propositions subordonnées adverbiales

[Dans l’espoir que vous donnerez une suite favorable à cette candidature], nous vous prions d’agréer
nos sincères salutations.
J'ai écrit ces articles en allant dans les détails, [dans l'espoir que cela vous évitera de tomber dans les
différents pièges que j’ai rencontrés au cours de l’élaboration de cette figurine].
Nous avons fait le pari un peu fou de lancer cette invitation, [dans l'espoir que ce partage
d'expériences apporterait un regain d’énergie à nos efforts pour transformer nos villes].

Exercices
1. Analysez les propositions subordonnées de but et les mots introducteurs.
1. De peur que tu ne rompes ta corde, je vais t'enfermer dans l'étable.
2. Le lièvre ne se hâtait plus, prenait grand soin de brouiller sa piste, afin que le chien au nez
le plus subtil ne pût s'y reconnaître.
3. Apporte-moi ta robe, que je te pare, et tes beaux cheveux, que je les peigne... Va
t'amuser maintenant sur la porte avec les enfants des voisines, qu'ils voient que tu es aussi
bien mise et aussi bien peignée qu'eux.
4. Christophe retient son souffle pour que ce soit plus délicieux encore et aussi parce qu'il est
un peu ému.
5. Les démarches devront être faites pour que les passeports soient renouvelés.
6. De peur qu'il n'y ait un malentendu, je répète mes explications.
7. Notre ville a créé de nouvelles zones piétonnes dans le but de permettre à chacun de
circuler à loisir.
8. Les cambrioleurs portent des gants afin de ne pas laisser des empreintes.
9. Dans le Code criminel, le vol est une infraction qui signifie que l'accusé prend un bien avec
l'intention de le garder pour lui, de façon permanente ou temporaire.
10. Elle descend à la cave chercher une bouteille.

2. Remplacez la locution soulignée par une locution de sens positif (pour, afin que…), en veillant à
ce que le sens de la phrase soit conservé.
1. Sandrine écrit avec application de peur de faire des fautes d'orthographe.
2. La mère a mis trois chandails à son enfant de peur qu'il n'ait froid.
3. Il faut ajouter du sel sur le rôti de peur qu'il ne soit pas suffisamment assaisonné.

3. Récrivez les phrases suivantes de façon à marquer le but à l'aide d'expressions indiquées.
1. Craignant d'être bousculés par la foule à la sortie du théâtre, les comédiens se sont enfuis
dans une ambulance. (de crainte de)
2. Cherchant à se faire remarquer des journalistes, les starlettes sont de plus en plus
provocantes. (de manière à)
3. Ayant peur d'être photographié à son insu, la vedette ne sort plus de chez elle. (de peur
de)
4. Cherchant à assurer le succès de son prochain film, le réalisateur a fait appel à des
acteurs très célèbres. (en vue de)

La conséquence vs le but
La conséquence est très proche de la relation de but, celui-ci est, en effet, une conséquence voulue.
Ces deux circonstances sont parfois difficiles à distinguer.
1- Dans le cas des expressions de (telle) sorte/ manière/ façon que, elles se distinguent par le mode
de leurs subordonnées (l'indicatif marque la conséquence et le subjonctif le but)

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 28 Les propositions subordonnées adverbiales

Il a insisté de sorte qu'il viendra.


Il a insisté de sorte qu'il vienne.
On a mis une barrière de telle manière que les chevaux ne peuvent pas passer.
On a mis une barrière de telle manière que les chevaux ne puissent pas passer.

2- Il ne faut pas confondre la proposition subordonnée de conséquence introduite pas trop... pour
que avec la proposition subordonnée de but introduite par pour que.
Il parle trop mal pour qu'on le comprenne. (Conséquence : il parle mal de sorte qu'on ne le
comprend pas.)
Il parle pour qu'on le comprenne. (But: il veut être compris)

La possibilité de déplacement ou de mise en relief par c’est …que de la proposition subordonnée de


but permet de les distinguer.
Pour qu'on le comprenne, il parle trop mal (absurde)
C'est pour qu'on le comprenne qu'il parle trop mal. (absurde)
Pour qu'on le comprenne, il parle.
C'est pour qu'on le comprenne qu'il parle.

Exercices
1. Mettre le verbe entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent selon qu'il s'agit du but
ou de la conséquence (les deux parfois sont possibles).
1. Elle se lamentait sans cesse pour qu'on la (plaindre) _______________.
2. L'état du malade s'est aggravé, si bien que le médecin (ordonner) _______________ son
hospitalisation.
3. On entoura le pâturage d'une clôture électrique de telle façon que les animaux (ne plus
pouvoir) _______________ s'échapper.
4. Il disparut sans laisser de traces de sorte que plus personne ne (entendre) _______________
parler de lui.
5. On a élevé des murs antibruit le long de l'autoroute de manière que les riverains (subir)
_______________ moins de nuisances.
6. La pièce était très vaste et peu meublée, de sorte que les voix y (résonner) _______________.
7. Le cambrioleur a agi à visage découvert, si bien que les témoins le (identifier)
_______________ facilement.
8. L'homme sifflait toujours le même air de telle manière qu'on le (reconnaître) _______________
avant même de le voir.
9. Approchez, que je vous (apprendre) _______________ ce que je viens de découvrir.
10. Le directeur téléphone à son adjoint afin qu'il le (rejoindre) _______________ avec les
documents nécessaires.

2. Complétez
Exemple : a) On lui a donné de la novocaïne. Il n'a pas mal.
b) On lui a donné de la novocaïne. a) de sorte qu'il n'ait pas mal (BUT)
b) de sorte qu'il n'a pas eu mal (CONSEQUENCE)
1. On l'a amené en ambulance. Il fait le trajet plus vite.
2. L'infirmier me fait une piqûre. Je ne sens rien.
3. On lui inocule la variole. Il ne peut plus l'attraper.
4. Il se repose bien. Il ne tombe pas malade.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 29 Les propositions subordonnées adverbiales

IV. La comparaison
1. Définition
2. Déploiement de la comparaison
3. Mécanisme de la comparaison
4. Marques et valeurs
4.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales comparatives
4.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination
4.1.1.1. Sans élément d’appui
4.1.1.2. Avec élément d’appui
a) L’élément d’appui est un adverbe
b) L’élément d’appui est un adjectif
c) L’élément d’appui est un nom
4.2. Marques introduisant des syntagmes prépositionnels compléments circonstanciels de
comparaison dans des phrases simples
4.2.1. Prépositions et locutions prépositives + syntagme nominal
4.3. Rapport comparatif dans des propositions juxtaposées corrélatives
5. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales comparatives

1. Définition :
On appellera comparaison le fait d'envisager ensemble deux ou plusieurs entités pour en chercher
les différences ou les ressemblances. En effet, au lieu d'être évaluée en elle-même suivant son degré
d'intensité, une entité peut être évaluée par comparaison, soit avec la même qualité ou le même
comportement, tels qu'ils se manifestent dans une autre entité (objet, personne ou circonstance).
Cet arbre est plus grand que l'autre.
Entité 1 Entité 2
soit avec une autre qualité ou un autre comportement, dans la même entité :
Cet enfant est plus travailleur qu'obéissant
Entité qualité ou qualité ou
comportement comportement

2. Déploiement de la comparaison :
Pour des raisons de clarté, de concession, voire de rapidité, les propositions comparatives sont, la
plupart du temps, à structure incomplète. En effet, à partir de deux phrases de base, on peut obtenir
par subordination une proposition subordonnée adverbiale comparative, où les éléments communs
aux deux propositions sont effacés, par le principe d’économie de la langue.
A partir de : Pauline est sympa. (Rapport d’égalité) Sa sœur est sympa, on peut obtenir la proposition
intermédiaire : Pauline est aussi sympa que sa sœur est sympa, qui va devenir dans le discours (par
principe d’économie) : Pauline est aussi sympa que sa sœur.
« aussi/ que sa sœur » est une proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison
de « Pauline est sympa » (même si la proposition n’a pas de verbe).
Le déploiement du deuxième terme de la comparaison, c’est-à-dire de la deuxième proposition de
base, peut donc être complet, partiel ou nul.

2.1. Déploiement complet :


La comparaison est entièrement développée ; le deuxième terme n'est pas raccourci et n'a pas subi
de transformations.
Je courus derrière la maison et m'assis sur un banc, afin d'éviter cette nouvelle, de même que l'on se
retire à l'écart pour examiner un trésor.
La proposition est issue de deux phrases :
Je courus derrière la maison et m'assis sur un banc, afin d'éviter cette nouvelle. (Rapport d’égalité)
On se retire à l'écart pour examiner un trésor.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 30 Les propositions subordonnées adverbiales

Quand la comparaison ne porte pas sur tous les termes du premier membre, les termes communs ne
sont pas répétés. Cependant, parfois on répète le verbe commun, ou, si le sens le permet, on
remplace par le verbe faire.
Je vendrai du fourrage comme d'autres vendent du blé.
Roland et Louis le prirent par les épaules, le soulevèrent, comme fait une mère qui tire son enfant du
berceau.

2.2. Déploiement partiel :


Les répétitions inutiles alourdissent la phrase ; aussi le deuxième terme de la comparaison ne
comporte-t-il que les termes que l'on rapproche expressément.
La gaieté débordait son cœur comme des vasques de bronze l'eau vive de la fontaine.
Elle est plus sympa que son frère.
Les phrases à déploiement complet seraient :
La gaieté débordait son cœur comme des vasques de bronze déborderaient l'eau vive de la fontaine.
Elle est plus sympa que son frère est sympa.

2.3. Déploiement nul :


Le second terme disparaît, car le comparatif impose le rapprochement avec un contexte présent à
l'esprit de l'interlocuteur. Or, les comparatifs plus, moins et aussi dénoncent la comparaison implicite.
Dans les mois qui précédèrent sa mort, elle s'était faite plus discrète encore.
La proposition est issue de deux phrases (à restituer à partir du contexte) :
Dans les mois qui précédèrent sa mort, elle s'était faite discrète. (Rapport de supériorité) Pendant sa
vie, elle avait été discrète.
Dans les mois qui précédèrent sa mort, elle s'était faite plus discrète qu’elle avait été pendant sa vie.
(Déploiement complet)

3. Mécanisme de la comparaison
Toute comparaison peut se représenter symboliquement par une proposition arithmétique. Toutes les
formes d'expression de la comparaison peuvent se réduire à un de ces trois mécanismes
fondamentaux :
3.1. Dans ce cas, on a un comportement égal, différent, supérieur ou inférieur au même
comportement considéré dans un autre objet ou autre être.
>
A+X = B+X
<

Il se bat comme un lion (se bat).
A X = B X
Michel est plus intelligent que Pierre (est intelligent).
A X > B X

3.2. On compare un comportement égal, différent, supérieur ou inférieur à un autre comportement


considéré dans la même entité :
>
A+X = A+Y
<

Le singe est aussi indocile qu’extravagant.
A = X Y

3.3. On compare un comportement égal, différent, supérieur ou inférieur à un autre comportement,


chacun considéré dans des entités différentes :

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 31 Les propositions subordonnées adverbiales

>
A+X = B+Y
<

Pierre est aussi savant que Marc est courageux.
A X = B Y
Il avait pressenti la dispute mieux que la mouette ne prévoit l’orage.
A X > B Y

4. Marques et valeurs
4.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales comparatives
4.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées, adverbiales, conjonctives)
4.1.1.1. Sans élément d'appui :
La proposition dépendante est rattachée à la principale qui lui sert de support au moyen d'une
conjonction ou d'une locution conjonctive.
 comme / ainsi que / de même que / tel que / autant que : rapport d’égalité.
Il donne des ordres comme le ferait sa mère.
« comme … sa mère » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison de « Il
donne des ordres ».
La foule s’écoulait [comme un fleuve].
Ils jouent dans l’eau [ainsi que s’ébattent des dauphins].
Il allait de maison en maison [de même qu’un oiseau voltige de branche en branche].
Elles ont gagné [tel qu’on l’avait prévu].
La Renault 5 consomme [autant que la Peugeot 205].

 plus que / davantage que : rapport de supériorité.


Patrice gagne plus que moi.
« plus que moi » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison de « Patrice
gagne ».
En général, les filles parlent [plus que les garçons].
Les hommes mangent toujours [davantage que les femmes].

 moins que : rapport d’infériorité.


Stéphanie travaille moins qu’Alain.
« moins qu’Alain » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison de
« Stéphanie travaille ».
Les hommes travaillent à la maison [moins que les femmes].

 autrement que : rapport de différence.


Elle travaille autrement que moi.
« autrement que moi » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison de
« Elle travaille ».
Nous appelons dangereux ceux qui ont l'esprit fait [autrement que nous] et immoraux ceux qui n'ont
pas notre morale.

Remarques :
I. L'absence de verbe dans les propositions comparatives entraîne parfois la succession de deux
subordonnants qui paraissent si difficiles à dissocier que l'on parle alors de "combinaison" de deux

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 32 Les propositions subordonnées adverbiales

circonstances. Ex : comme si, comme quand, comme pour. En réalité, il y a deux propositions
emboîtées, la première étant à structure incomplète.
L'homme doit agir {comme [s'il pouvait tout]} et se résigner {comme [s'il ne pouvait rien]}
L'homme doit agir {comme il agirait [s'il pouvait tout] et se résigner {comme il se résignerait [s'il ne
pouvait rien]}
« comme s’il pouvait tout » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison de
« L’homme doit agir ».
« s’il pouvait tout » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse de « il agirait ».
« comme s’il ne pouvait rien » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison
de « L’homme doit se résigner ».
« s’il ne pouvait rien » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse de « il se
résignerait ».

II. Après plus que et moins que, on trouve souvent ne explétif dans la subordonnée dépendant d'une
principale positive ou interrogative :
J’ai dépensé [plus que je n'avais prévu].

4.1.1.2. Avec élément d'appui :


La proposition principale comporte un adjectif, un adverbe ou un nom auxquels s'articule la
proposition dépendante au moyen du corrélatif que.
a) L’élément d’appui est un adverbe
 plus … que / moins… que / aussi …que :
Venez plus tard qu'hier.
« plus/ qu’hier » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison de « Venez
tard ».
L’avion va [plus / vite / que le train].
Il comprend [moins / facilement / que son cousin].
François court [aussi / vite / que toi].

 mieux … que / pire… que : les adverbes mieux et pire agglutinent les adverbes plus et moins avec
les adverbes bien ou mal sur lesquels ils s’appuient.
Il travaille [mieux que moi]. (Mieux que = plus/ bien / que)
Jean danse [mieux que Pierre].
L’équipe de football de Marseille joue [pire que celle de Grenoble]. (Pire que = plus / mal / que)

b) L’élément d’appui est un adjectif


 plus … que / moins… que / aussi …que :
Ma femme est [plus / belle / que ta sœur].
« plus/ que … ta sœur » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison de
« Ma femme est belle ».
Il est [moins / attentif / que son frère].
Ce problème est [aussi / difficile / que l’autre].

 meilleur … que / pire… que / moindre 3 …que : les adverbes meilleur, pire et moindre agglutinent
les adverbes plus et moins avec les adjectifs bon, mauvais ou petit sur lesquels ils s’appuient.

3L’adjectif petit a deux comparatifs de supériorité : plus petit s’emploie pour indiquer la taille (Sa valise est plus
petite que la tienne) et moindre qui s’emploie pour apprécier la valeur, l’importance (Aujourd’hui, dans la vie
politique, la radio joue un rôle moindre que la télévision).

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 33 Les propositions subordonnées adverbiales

Les champagnes sont [meilleurs que les vins]. (Meilleurs que = plus/ bons / que)
Jean est un [meilleur / danseur / que Pierre].
Ses notes sont [pires que celles de son frère]. (Pires que = plus/ mauvaises/ que)
Le taux de pauvreté en France (~10%) est [moindre que celui du Canada (~16%)] (Moindre que =
plus / petit / que)

 si … que : quand la proposition principale est négative, on emploie si … que à la place de aussi …
que.
On n'est jamais [si / malheureux / qu'on se l'imagine].

c) L’élément d’appui est un nom


 plus de… que / davantage de … que /moins de … que / autant de … que / le (la/ les) même(s) …
que / un(e) autre… que / d’autres …que :
Il a plus de travail que moi.
« plus de/ que moi » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de comparaison de « Il a
du travail ».
Nous avons beaucoup [plus de / difficultés avec lui / qu’avec vous].
Nous avons [davantage de / travail / que lui].
Ils cultivent [moins de / blé / que leur voisin].
Je ressens [autant de / peine / que de joie].
Il a [les mêmes / cheveux /que sa sœur].
J’ai [une autre / opinion /que vous sur ce problème].

Remarque : La proposition principale est fréquemment reprise par un pronom neutre dans la
proposition subordonnée.
La réunion a duré [moins / longtemps /que nous ne le pensions].
Le directeur a été [plus / aimable / que je ne m’y attendais].

4.2. Marques introduisant des SPCCcomparaison dans des phrases simples


4.2.1. Prépositions et locutions prépositives + syntagme nominal
 à la façon de / à la manière de/ auprès de :
Auprès de son père, il a les cheveux noirs.
« auprès de son père » SPCCcomparaison de « Il a les cheveux noirs ».
On serait obligé de faire une peinture (à la façon de Picasso).
Les dérèglements, dysfonctionnements et travers de la société dénoncés par des fables satiriques (à
la manière de Jean de La Fontaine).

 en comparaison de / par rapport à / à côté de :


En comparaison du cinéma français des années 30, la « Nouvelle Vague » des années 60 n’a pas
montré le vrai visage de la société de l’époque.
« en comparaison du …années 30 » SPCCcomparaison de « la ‘Nouvelle Vague’… de l’époque ».
Le cash flow des activités opérationnelles a grimpé pour sa part de 51% (en comparaison de l'an
dernier).
Qu’est-ce que tu peux être vieux jeu (à côté de ton père qui a les idées si larges)!

 à l’égal de :
Par son extraordinaire virtuosité, ce violoniste a été ovationné par le public à l’égal des plus grands.
« à l’égal des plus grands» SPCCcomparaison de « par son extraordinaire… par le public ».

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 34 Les propositions subordonnées adverbiales

(À l’égal de l’homme), la femme jouit du droit d’”engagement” (promesse, ou obligation


d’allégeance envers le Prophète).

 à l’exemple de / à l’image de / à l’instar de :


À l’exemple de sa mère, elle a embrassé une carrière artistique.
« à l’exemple de sa mère» SPCCcomparaison de « elle a embrassé une carrière artistique ».
Après avoir rappelé diverses prophéties messianiques, il dévoile le symbolisme de l'Ancien Testament,
(à l'exemple de saint Paul).
(À l'image de la population métropolitaine), la population de Corse continue de vieillir.
(À l’instar des premiers vainqueurs), une équipe d’alpinistes s’est lancée à l’assaut du mont Blanc.

4.3. Rapport comparatif dans des propositions juxtaposées corrélatives


Les deux propositions sont juxtaposées. Leur dépendance tient au fait que la première ne porte pas
de mélodie conclusive. Les structures corrélatives se caractérisent par la répétition de la conjonction.
Les principales locutions corrélatives sont :
autant... autant de même… de même moins...moins...
autre ... autre ... tel ... tel ... moins... plus...
tant...tant... plus...plus... plus...moins...
Plus elle travaille, plus elle est fatiguée.
Plus je l'observe, moins je le comprends.
Moins je le vois, plus je l’aime.
Moins il sort, moins il a envie de sortir.
Autant il a de vivacité, autant vous avez de nonchalance.
Tel père, tel fils.

5. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales comparatives


Le mode utilisé dans les propositions comparatives est le mode indicatif, du moment qu’on établit des
rapports pris d’un point de vue réel.

Exercices
1. Dans les exemples suivants, analysez les marques, le mécanisme et le déploiement de la
comparaison. Dans le cas des propositions subordonnées, analysez-les :
1. Ma nouvelle voiture consomme davantage que la précédente.
2. Il est têtu comme une mule.
3. Plus je le vois, plus je l’aime.
4. Valentine a les mêmes cheveux blonds que sa sœur.
5. Jean est intelligent et travailleur, il a plus de chances de réussir que Paul qui est paresseux.
6. Il y a plus d’alcool dans le cognac que dans le vin.
7. Elle était si belle et si fragile qu'on n'osait plus y toucher. Aussi décorée que celle d'un
pharaon, la tombe de Néfertari, épouse favorite de Ramsès II, dégage, en plus, une grâce
incomparable.
8. Il économise l’eau ainsi qu’on l’aurait économisée dans le désert.
9. Tu aimes mieux la bataille que moi.
10. Je traverse le bois en suivant une sente ténébreuse comme un terrier de rat.
11. Je retrouve aujourd'hui la petite ville telle que je l'ai laissée voilà dix ans.
12. L'homme trop orgueilleux est parfois abattu par l'adversité, de même que le chêne de la
fable fut renversé par la tempête.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 35 Les propositions subordonnées adverbiales

2. Distinguez les propositions subordonnées de comparaison et les autres, analysez-les :


1. Il peint comme on le lui a appris.
2. Comme on le lui a appris, il sait faire des cocottes en papier.
3. Ils arrivèrent comme le soir tombait.
4. Vous écrivez comme vous parlez.
5. Comme il n’avait pas d’argent sur lui, il n’a pas pu entrer.
6. La porte s’ouvrit comme elles allaient sonner.

V. L’opposition et la concession - restriction


L’opposition
1. Définition
2. Marques et valeurs
2.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales d’opposition
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif
2.1.3. Gérondif
2.2. Marques introduisant des SPCCopposition dans des phrases simples
2.2.1. Prépositions et locutions prépositives + nom
2.3. Rapport d’opposition dans des phrases coordonnées
2.4. Rapport d’opposition non explicité, phrases juxtaposées
3. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales d’opposition

1. Définition :
L’opération d’opposition met en présence deux assertions ; dans chacune de ces assertions, il y a au
moins deux éléments constitutifs qui sont sémantiquement contraires deux à deux. Les deux assertions
s’opposent de manière explicite (et non comme un sous-entendu, comme dans la concession-
restriction).
Je n’aime pas les loisirs, mais le travail. 1er élément : aimer / ne pas aimer
2ème élément : loisirs / travail
Jacques aime le vélo, par contre Pierre préfère l’auto. 1er élément : Jacques / Pierre
2ème élément : vélo / auto

2. Marques et valeurs :
2.1. Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales d’opposition :
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées adverbiales, conjonctives)
 alors que /tandis que / pendant que + indicatif : Conjonctions de subordination qui indiquent une
opposition avec un contraste, deux actions qui se substituent l’une à l’autre avec une nuance
temporelle.
Alors que je le croyais marin, il était pilote de ligne.
« alors que je le croyais marin » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’opposition de
« Il était pilote de ligne ».
[Alors que le Quattrocento s’est accompli presque entièrement à Florence], le nouveau siècle voit
Rome prendre la tête du mouvement artistique italien.
[Tandis que tu le croyais en Europe], il voyageait au Japon.
La parole est vivante, [tandis que l’écriture est morte].
[Pendant que tu te laissais dorer au soleil des Antilles], moi, je te cherchais dans la grisaille de Paris.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 36 Les propositions subordonnées adverbiales

 au lieu que / (bien) loin que + subjonctif. Conjonctions de subordination qui introduisent une
opposition entre deux attitudes ou événements.
Au lieu qu'il ait suivi mes conseils, il n'a fait qu'à sa tête.
« au lieu qu’il ait suivi mes conseils » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’opposition
de « il n’a fait qu'à sa tête ».
[Au lieu que ce soient les télécommunicateurs et les fournisseurs de services Internet qui construisent
des réseaux pour leurs clients], ce sont les clients qui construiront des réseaux pour se connecter aux
télécommunicateurs et aux fournisseurs de services Internet.
[Bien loin que cette mort t’en ait donné l’horreur], tu attaches à la chambre où elle a souffert un
caractère sacré.

2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif (introduisant donc des propositions subordonnées
adverbiales, infinitives)
 au lieu de / loin de : L’énoncé indique un éloignement important entre ce qui suit la locution
prépositive et la réalité.
Au lieu de se montrer calme et pondéré, il s’est laissé aller à son tempérament.
« au lieu de … pondéré » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC d’opposition de « Il s’est
laissé aller à son tempérament ».
[Au lieu de faire ses exercices], il regardait la télévision.
Ce traitement [bien loin d’améliorer l’état du malade], paraît l’affaiblir.

2.1.3. Gérondif (introduisant donc des propositions subordonnées adverbiales, gérondives)


En feignant de la paresse, il fait un travail considérable. (Il fait semblant d’être paresseux alors qu’il
travaille beaucoup.)
« en feignant de la paresse » Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC d’opposition de « Il
fait un travail considérable ».
[Tout en comprenant les raisons de ton choix], je ne l’approuve pas totalement.

2.2. Marques introduisant des SPCCopposition dans des phrases simples


2.2.1. Prépositions et locutions prépositives + nom
 au lieu de : La locution prépositive indique un éloignement important entre ce qui la suit et la
réalité.
Faites de l’escrime au lieu de la lutte.
« au lieu de la lutte » SPCCopposition de « Faites de l’escrime ».
Il a été vraiment surpris quand elle lui a demandé un week-end à la campagne (au lieu d’un bijou).

 à l’opposé de / à l’inverse de : situations très éloignées.


Jean aimait les sports violents, les sorties en bande, les blagues vulgaires, à l'opposé de son frère.
« à l’opposé de son frère » SPCCopposition de « Jean aimait … vulgaires ».
Montaigne ne s’habillait guère que de noir et de blanc, je sais ! Moi, (à l’inverse de Montaigne),
j’adore les couleurs vives !

 contrairement à / au contraire de : locutions prépositives qui introduisent généralement des


propositions affirmatives après des propositions négatives. Elles indiquent une opposition radicale,
totalement inverse.
Contrairement aux prévisions, la balance commerciale sera équilibrée cette année.
« contrairement aux prévisions » SPCCopposition de « la balance … année ».

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 37 Les propositions subordonnées adverbiales

(Au contraire de Churchill, petit et rond), De Gaulle était grand et sec. À la Libération en 1944. Bien
évidemment !

 contre/ à l’encontre de : Ces prépositions indiquent une opposition radicale, totalement inverse.
Je n’arrive vraiment pas à te comprendre ! Tu sembles toujours agir contre tes intérêts.
« contre tes intérêts » SPCCopposition de « toujours agir ».
(Contre toute attente), elle est arrivée à l’heure à notre rendez-vous.
Une telle malhonnêteté va (à l’encontre de mes principes moraux).

2.3. Rapport d’opposition dans des phrases coordonnées


 mais : En employant mais le locuteur refuse ce qui est dit dans la proposition précédant mais et le
remplace par ce qui suit.
Paul n’est pas intelligent mais studieux.
Michel n’habite pas une maison mais un appartement.
Ce n'est pas à Belgrade mais à Bale que se dispute la finale.

 par contre / en revanche / au contraire : locutions adverbiales employées pour marquer une
opposition entre d'un côté une chose et de l'autre une autre. De façon très différente, opposée.
Le magasin est assez exigu, par contre il est bien situé.
Le groupe de conseil en haute technologie voit sa dette nette s’envoler, de 35,1 à 416,8 millions
d’euros. En revanche, le résultat d’exploitation progresse, passant de 20,4 à 27,6 millions d’euros.
Quand le vieillard enfonça la langue dans son verre à liqueur pour lécher la fin de sa chartreuse
jaune, Simon ne détourna pas les yeux. Au contraire, il sourit, d’un sourire affectueux et compréhensif.

 à l’opposé de / inversement : À l'inverse, dans une situation contraire, opposée.


Il y a des étudiants qui saisissent immédiatement mais qui risquent d’oublier aussi vite ; à l’opposé, il y
a ceux qui comprennent lentement mais en qui tout s’imprime définitivement.
Mes deux frères ont eu une évolution absolument contraire : l’aîné s'est assagi au fil des ans ;
inversement, l'autre, d'enfant silencieux et timide, s'est transformé en vrai diable.

 à la place : langue familière. À l'inverse, dans une situation contraire, opposée.


Tu perds ton temps à regarder ces bandes dessinées, à la place, tu ferais mieux de lire ton cours
d’histoire.

2.4. Rapport d’opposition non explicité, phrases juxtaposées


La parataxe est un mode de construction par juxtaposition de phrases dans lequel aucun mot de
liaison n’explicite les rapports syntaxiques qu’entretiennent les phrases.
J’ai fait tout à la maison. Mon mari n’y fait rien.

3. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales d’opposition


La proposition subordonnée d’opposition est normalement construite avec l’indicatif parce que l'on
rapproche deux faits de même nature (événements, comportements, etc.) de façon à mettre en
valeur des différences.
Avec les locutions conjonctives de subordination au lieu que et loin que on utilise le subjonctif quand
on annonce un fait non accompli et qu’on présente comme virtuel.
Au lieu qu'il ait suivi mes conseils, il n'a fait qu'à sa tête. (Il n’a pas suivi mes conseils.)

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 38 Les propositions subordonnées adverbiales

La concession - restriction
1. Définition
2. Marques et valeurs
2.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales de concession
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination
2.1.1.1. Sans notion d’intensité
2.1.1.2. Avec notion d’intensité
2.1.1.3. Relatif à valeur indéfini sans antécédent
2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif
2.1.3. Participe présent et passé
2.2. Marques introduisant des SPCCconcession dans des phrases simples
2.2.1. Prépositions et locutions prépositives + nom
2.3. Rapport concessif - restrictif dans des phrases coordonnées
2.3.1. Conjonctions de coordination (restriction)
2.3.2. Adverbes de liaison ou locutions adverbiales (concession et restriction)
2.4. Rapport concessif - restrictif dans des phrases juxtaposées
2.4.1. Propositions juxtaposées avec avoir beau + infinitif (concession)
2.4.2. Propositions juxtaposées au conditionnel (concession)
2.4.3. Propositions juxtaposées à l’imparfait du subjonctif avec inversion du sujet
(concession)
2.5. Distinction de deux « mais »

1. Définition :
La restriction ne doit pas être confondue avec l’opposition, même si ces deux opérations ont
quelque chose en commun.
Que l’on considère les énoncés suivants :
Bien qu’il ait des responsabilités importantes, il n’est pas dépourvu pour autant des sentiments.
Quand bien même il avouerait, le doute continuerait de planer.
On ne peut pas dire que les termes en relation se trouvent dans un rapport strict d’opposition, car ils
ne se trouvent pas sur le même axe sémantique, comme ce serait le cas pour « blanc » et « noir ».
Quand une action ou un état semble devoir entraîner une certaine conséquence, l’opposition naît de
ce qu’une conséquence contraire, inattendue se produit. Le 2ème énoncé (restriction) nie l’énoncé
implicite qui constitue la conséquence attendue du 1er énoncé (concession).
Bien qu’il eût une forte fièvre, il sortit. (« il sortit » s’oppose à l’énoncé implicite qui serait la
conséquence attendue, normale, de la forte fièvre : « il ne sortit pas ».)
Autrement dit, dans la concession, le locuteur énonce un argument qui bien souvent ne lui appartient
pas, qu’il reprend d’un autre interlocuteur, et il « concède » que cet argument peut être juste. Cet
argument est orienté vers une certaine conclusion que nous appelons conclusion C.
Dans la restriction, le locuteur énonce un autre argument, qui cette fois est présenté comme
appartenant tout à fait au point de vue du locuteur et qui peut se construire de deux façons
différentes :
- il s’oppose explicitement à la conclusion C (Triangle argumentatif)
Il fait beau mais je ne sortirai pas.
Concession P : il fait beau Mais Restriction Q = (-C) : je ne sortirai pas.

Conclusion C : on pourrait sortir

- il s’oriente vers une conclusion –C qui s’oppose à la conclusion C (Carré argumentatif)


Il fait beau mais j’ai mal aux pieds.
Concession : il fait beau Mais Restriction : j’ai mal aux pieds

Conclusion C : on pourrait sortir Conclusion –C : on ne sort pas

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 39 Les propositions subordonnées adverbiales

2. Marques et valeurs :
2.1. Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales de concession :
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées adverbiales, conjonctives)
2.1.1.1. Sans notion d'intensité
 même si/ si + indicatif : Locutions employées pour indiquer que si une situation énoncée est vraie ou
fausse, les autres éléments qui s’y rapportent restent inchangés.
Même si ce jeune pianiste n’a pas décroché de grand prix international, il poursuit tout de même une
brillante carrière dans le monde entier.
« même si …prix international » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de concession
de « il poursuit… monde entier ».
[Même si elle n’avait pas envie], elle l’accompagnait à son travail.
[Si la « route du rhum » fait chaque année des victimes], cette course atlantique reste avant tout une
épreuve sportive de haut niveau.

 bien que / quoique / encore que / sans que + subjonctif : Ces conjonctions introduisent un élément
qui aurait pu ou pourrait empêcher l’élément de la proposition principale.
L’équipe a perdu le match bien que tous les joueurs aient fait de leur mieux.
« bien que … leur mieux » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de concession de
« L’équipe a perdu le match ».
[Bien que sa femme ne soit pas d'accord], il va vendre sa maison.
Nous pouvons aller à pied [quoique le restaurant soit un peu loin].
C’est un enfant assez désagréable [encore qu’il soit très affectueux].
Il était gravement malade [sans que rien ne permît de s’en rendre compte].

Remarque : bien que et quoique permettent l’effacement du sujet et du verbe copule quand le sujet
est coréférent de celui de la principale.
[Bien que choquée par le ton des propos de son interlocuteur], elle n’a pas pu s’empêcher de rire.
[Quoique guérie], elle dut prendre encore du repos.

 quand bien même + conditionnel : La conjonction introduit un obstacle hypothétique qui doit
prouver à quel point l'idée principale est inévitable.
Quand bien même Paris ne décrocherait pas le titre de capitale olympique, son pouvoir d’attraction
ne s’en ressentira pas.
« quand bien même … capitale olympique » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
concession de « son pouvoir … ressentira pas ».
[Quand bien même il n’aurait plus donné de ses nouvelles au village depuis longtemps], était-ce une
raison suffisante pour faire fi de son autorité de nouveau chef de la famille et le ridiculiser ainsi ?

2.1.1.2. Avec notion d'intensité


La restriction est un jugement personnel qui porte sur une qualité  subjonctif.
La restriction porte sur une réalité qui est une qualité, un état…  indicatif.

 quel que soit + nom :


Reste au lit quelle que soit ta fièvre.
« quelle que soit ta fièvre » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de concession de
« reste au lit ».

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 40 Les propositions subordonnées adverbiales

L’idéal scientifique demeure accroché au cœur des chercheurs, [quel que soit le régime socio-
économique duquel ils dépendent].
[Quels que soient les résultats], je partirai en vacances.

 quelque + nom + que + Subjonctif :


Quelque effort qu’il fasse, il n’arrive à rien.
« quelque effort qu’il fasse » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de concession de
« il n’arrive à rien ».
[Quelques ressentiments que vous éprouviez envers ceux qui vous ont trahi], transformez votre
amertume en compassion.
[Quelques transformations que vous fassiez], vous devez demander une autorisation.

 quelque / si / tout + adjectif / adverbe + que + Subjonctif / Indicatif :


Quelque habile qu’il soit, il ne gagnera pas.
« quelque habile qu’il soit » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de concession de « il
ne gagnera pas ».
[Quelque onéreux qu’il soit], le golf est un sport de plus en plus pratiqué.
[Quelque déçues que vous soyez], vous devez recommencer.
[Si fort qu’il paraisse/ paraît], il ne pratique aucun sport.
[Si alléchante que paraisse cette proposition], tâchez de prendre conscience des risques qu’elle
comporte.
[Si maladroitement qu’il parlât anglais], il se faisait comprendre.
[Tout sûr qu’il soit], ce candidat devra se soumettre à une élection sévère.
[Tout agressifs qu’ils soient/ sont], ces joueurs ne gagnent jamais.

Remarque : tout devant un adjectif féminin commençant par une consonne ou un h aspiré s’accorde
par euphonie.
[Toutes jaunies qu’elles sont], les vieilles cartes postales gardent un charme certain.

 pour + adjectif + que + Subjonctif / Indicatif :


Pour fascinante que soit cette chanteuse de rock, sans micro elle n’a aucune voix.
« pour fascinante que soit cette chanteuse de rock » Proposition subordonnée adverbiale,
conjonctive, CC de concession de « sans micro elle n’a aucune voix ».
[Pour grands que soient/ sont les rois], ils sont ce que nous sommes.
[Pour intelligent qu’il soit], il devra étudier pour l’examen.

2.1.1.3. Relatif sans antécédent à valeur indéfinie


 qui que/ qui que ce soit qui/ qui que ce soit que + Subjonctif :
Qui que vous rencontriez, ne dites rien.
« qui que vous rencontriez » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive CC de concession de
« ne dites rien ».
[Qui que vous aimiez], vous souffrirez.
[Qui que ce soit qui l’ait fait], il sera puni.

 quoi que/ quoi que ce soit qui/ quoi que ce soit que + Subjonctif :
Quoi que dise l’entraîneur, n’abandonne pas la course.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 41 Les propositions subordonnées adverbiales

« quoi que dise l’entraîneur » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de concession de


« n’abandonne pas la course ».
[Quoi qu’on fasse], il n’est jamais content.
[Quoi que ce soit qu’il m’offre], je ne lui pardonnerai pas.

 où que + Subjonctif :
J’irai aux jeux Olympiques, où qu’ils aient lieu.
« où qu’ils aient lieu » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de concession de « J’irai
aux jeux olympiques ».
[Où que j’aille], il y a partout de la pollution.
Olivier est très sociable. [Où qu’il soit], il se fait des copains.

2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + infinitif (introduisant donc des propositions subordonnées
adverbiales, infinitives)
 sans : préposition qui marque que l'on écarte une circonstance.
Sans le connaître vraiment, je pouvais prévoir sa réaction.
« sans le connaître vraiment » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de concession de « je
pouvais prévoir sa réaction ».
[Sans avoir jamais pratiqué ce métier], elle révélait des dons étonnants.
J’ai mangé [sans avoir faim].

 au risque de / quitte à : Locutions prépositives qui marquent la nécessité de tenter quelque chose.
Au risque d’être exilé, Victor Hugo s’opposa violemment au coup d’État de Louis Napoléon.
« au risque d’être exilé » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de concession de « Victor
Hugo… Louis Napoléon ».
Elle a pris cette décision, [au risque de lui déplaire].
[Quitte à être fatigué demain matin], je travaillerai une partie de la nuit.

2.1.3. Participe présent ou passé (introduisant donc des propositions subordonnées adverbiales,
participiales)
a) Le participe se rapporte au sujet du verbe principal :
Vous l’avez fait sachant que c’était défendu.
« sachant … défendu » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe présent, même
sujet), CC de concession de « vous l’avez fait ».
[Paralysé par la peur], il réussit cependant à éviter le coup.

b) Le participe est employé en construction absolue (avec sujet propre) :


[Sa demande ayant été rejetée pour la troisième fois], elle ne s’avoua pas vaincue et fit une
quatrième tentative.
[L'orage passé], les bêtes restaient pourtant inquiètes.

2.2. Marques introduisant des SPCCconcession dans des phrases simples


2.2.1. Prépositions et locutions prépositives + nom
 malgré / en dépit de / nonobstant / sans : Prépositions employées pour soulever une objection en
prenant en compte un élément indissociable au contexte évoqué ou à l’opinion exprimée.
Malgré les pas et le poids des meubles, une moquette Woolmark ne s’écrase pas.
« malgré les pas et les poids des meubles » SPCCconcession de « une moquette Woolmark … pas ».

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 42 Les propositions subordonnées adverbiales

(Malgré ses 70 ans), il pouvait abattre presque autant de travail qu’un homme dans la force de l’âge.
(En dépit des recherches effectuées à l’intérieur et autour du bateau), le corps du navigateur n’a pu
être retrouvé.
(Nonobstant sa formation de juriste), il ne pourra vous être d’aucun secours pour cette affaire
complexe et qui retourne de la justice.
(Sans connaissance réelle des problèmes), il a été promu responsable du projet.

2.3. Rapport concessif - restrictif dans des phrases coordonnées


2.3.1. Conjonctions de coordination :
 mais : restriction
Paul n’est pas intelligent, mais il est studieux.
Ce film est ennuyeux mais il attire beaucoup de spectateurs.

 et : restriction
Peugeot 104 : des qualités confirmées et le prix d’une 3CV.
Il insulte sa mère, il la bat et elle l’aime toujours autant !

 or : restriction
Les enfants pleurent souvent la nuit. Or cet enfant-là ne dit rien.
Il t’a dit qu’il viendrait à huit heures, or il n’est pas là.

2.3.2. Adverbes de liaison ou locutions adverbiales :


Concession :
 certes / en effet / effectivement / certainement / sans doute/ bien sûr :
Certes, il est très sympa. Pourtant, je ne vais pas me marier avec lui.
En effet, le niveau de vie s’est amélioré, mais il reste encore une population très pauvre.
Sans doute, vous avez fait des progrès remarquables. Cependant, vous n’arrivez pas à la moyenne.
Bien sûr, il dit qu’on peut toujours compter sur lui, mais il n’est jamais là.

Restriction
 pourtant / cependant / néanmoins / toutefois : la proposition qui les comportent constitue une
objection de nature à mettre en doute la vérité de ce qui précède.
Certes, il est très sympa. Pourtant, je ne vais pas me marier avec lui.
L’équipe a bien joué cependant elle a perdu.
Beaucoup de mesures ont été prises pour réduire le chômage. Néanmoins, il ne cesse
d’augmenter.
Ce jeu est intéressant et très instructif, toutefois il coûte cher.

 quand même / tout de même : Ces locutions adverbiales soulignent une restriction oppositive entre
un fait négatif passé et un fait à venir.
Elle le suppliait de rester. Il est parti quand même.
Stéphane chantait très mal, il est devenu chanteur de rock quand même.
Les gens sont déraisonnables, illogiques et égocentriques. Aimez-les tout de même !
Coupables, les génocidaires du Beach s'en sortent tout de même bien.

 il n’en est pas moins (vrai) que / il n’en demeure pas moins que / ne … pas pour autant : Ces
locutions adverbiales introduisent un argument qui semble amoindrir ou réfuter celui qui les précèdent.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 43 Les propositions subordonnées adverbiales

Si aujourd’hui on parle moins du sida et de sa prévention, si les traitements permettent de vivre plus
longtemps avec le virus, il n’en reste pas moins que le VIH continue de faire des victimes.
Si tous les services d'archives et de bibliothèques devraient s'efforcer d'instituer les meilleures règles de
conservation de leurs fonds, il n'en est pas moins vrai que bien souvent la mise en oeuvre des
politiques adoptées n'est pas à la hauteur de cet idéal.
En ce qui concerne les médicaments antirétroviraux (par exemple l'AZT), on peut déjà dire que leurs
prix ont baissé de 60 à 70 % par rapport au prix du marché international. Il n'en demeure pas moins
qu'ils restent inaccessibles aux citoyens africains moyens.
On a le même sang mais ce n’est pas pour autant qu'on se ressemble.

2.4. Rapport concessif - restrictif dans des phrases juxtaposées


2.4.1. Propositions juxtaposées avec avoir beau + infinitif (Concession) Expression placée en tête de
phrase, utilisée pour exprimer qu'en dépit des efforts ou des concessions répétés, une situation reste
inchangée.
Vous avez beau insister, je n’accepterai jamais.
Les étudiants ont beau faire du bruit, le professeur continue le cours.
Il a beau faire chaque jour un entraînement intensif, il n’a pas amélioré sa vitesse.
Ce journaliste a eu beau faire de nombreuses démarches, il n’a pas obtenu de visa pour ce pays en
guerre.

2.4.2. Propositions juxtaposées au conditionnel (Concession)


Florent adore la pêche. Il pleuvrait à torrents, il resterait au bord de l’eau à attendre le poisson !
Je lui aurais donné la preuve de son erreur, il ne m’aurait pas cru.

2.4.3. Propositions juxtaposées à l'imparfait du subjonctif et avec inversion du sujet (Concession)


La démocratie, fût-elle théorique, est préférable aux dictatures.
Toute tentative, fût-elle maladroite, sera bien accueillie.

2.5. Distinction de deux mais


La seule marque linguistique commune à l'opposition et à la restriction est la conjonction de
coordination mais. On peut la distinguer pourtant par le contexte syntaxique, par le sens et par la
traduction en espagnol.
Contexte syntaxique :
a) Paul n'est pas intelligent mais studieux.
b) Paul n'est pas intelligent mais il est studieux.

Sémantique :
a) mais d'opposition = non pas (Négation de A, mais B). Ce n'est pas à Belgrade mais à Bale que se
dispute la finale. (=à Bale et NON PAS à Belgrade).
b) mais de restriction = pourtant. Rodrigue n’est pas grand mais il est fort (= pas grand et pourtant fort).
Pour Ducrot, avec le mais de restriction « Il s'agit d'effacer l'effet argumentatif d'une proposition P,
allant dans un certain sens, en lui ajoutant une proposition Q allant dans le sens opposé, et y allant de
façon plus décisive ».

Traduction : a) Pablo no es inteligente sino estudioso.


b) Pablo no es inteligente pero es estudioso.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 44 Les propositions subordonnées adverbiales

Exercices
1. Relevez toutes les expressions qui marquent la concession, la restriction ou l’opposition. Dans le
cas des propositions subordonnées, analysez-les :
1. Quelque onéreux qu’il soit, le golf est un sport de plus en plus pratiqué.
2. Loin de se presser, il ralentit.
3. Quoi qu’elle mange, elle ne grossit pas.
4. La boxe est un sport agressif pourtant les matchs sont parfois agréables.
5. Le cours est très intéressant encore que le prof soit un peu brouillon.
6. Bien qu’elle soit timide, elle s’habille en couleurs vivantes.
7. Quelque effort qu’il fasse, je crois qu’il ne gagnera pas.
8. Mon mari aime la natation alors que je préfère le cyclisme.
9. Quoi qu’elle dise, elle prétend être obéie.
10. Gilles a beau travailler beaucoup, il n’a pas de bonnes notes.
11. Quoique les étudiants fassent du bruit, le professeur continue son cours.
12. Au lieu que chacun fasse seul ses exercices, ils seront exécutés en groupe.
13. Tout en comprenant notre problème, le directeur ne pourrait rien faire pour nous.
14. Je ne déteste pas le chocolat, au contraire, je l’adore !
15. J’ai mangé sans avoir faim.
16. Croyant bien faire, elle a tout gâché.

2. Complétez les phrases qui suivent avec le verbe donné entre parenthèses au temps qui convient :
1. J’aurais voulu lui faire comprendre sans qu’il le____________________ mal (prendre)
2. Quand bien même le président ______________________, la décision ne devrait pas tarder à être
prise. (s'abstenir)
3. Où que vous ____________________, vous serez bien accueilli. (aller)
4. Pour patient qu'il________________________, cette situation commence à être exaspérante. (être)
5. Quoiqu'il ___________________en retard, je suis sûre qu'il viendra. (être)

3. Recensez, dans ce texte, les multiples manières dont sont exprimées l'opposition et la concession
(adverbes, prépositions, conjonctions, d’autres moyens, lexique). (Texte : La femme dans la société
française)
1 Même si bien des entraves subsistent, la condition de la femme dans la société française a
plus évolué en 30 ans qu'au cours de ces cinq derniers siècles.
Tout un courant féministe a contribué à cette lutte au point que les mœurs ont, en 10 ans,
dépassé les lois. Si plus de 40 % des actifs en France sont des femmes (83 % d'entre elles
5 n'occupent qu'un emploi à temps partiel), toutefois elles ne représentent que 5,5 % des
ingénieurs, techniciens et 8 % des professeurs d'université. En contrepartie, certains secteurs
sont dominés par les femmes : Éducation nationale, Sécurité sociale, Magistrature...
En dépit de l'élévation sensible du niveau d'études des filles et nonobstant l'accès aux
Grandes Écoles qui leur a été aménagé, il n'en reste pas moins que, à diplôme égal, ne
10 correspondent ni rémunération ni responsabilités égales (ce qui va à l'encontre de
l'ordonnance de 1972 sur ce point). Loin d'être égaux, ces salaires peuvent varier de 3 à 31 %
pour un même poste, selon les entreprises. Et cela malgré l'ordonnance de 1975 qui interdit
toute discrimination à l'embauche. En effet, si d'un point de vue purement législatif, l'exercice
du pouvoir est légalement accessible aux femmes, il n'empêche que, dans la réalité des faits,
15 il en va tout autrement. Au risque de faire hausser bien des épaules et aussi invraisemblable
que cela puisse paraître, ce n'est qu'à partir de 50 ans que la femme peut enfin se frayer un
chemin vers le pouvoir tandis que cette responsabilité incombe aux hommes de 35-40 ans.
Quoi qu'il en soit, les femmes se heurtent encore à une quantité d'obstacles liés à
certaines mentalités qualifiées de « sexistes »... À cet égard, on pourra bien créer un
20 Secrétariat à la Condition féminine, rien n'y fera ! Tout en protestant de leur parfaite équité, les
patrons, lorsqu'on les interroge, réfutent ces accusations. Ils ont beau dire : faits et chiffres sont

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 45 Les propositions subordonnées adverbiales

là -le salaire féminin représente les 3/4 de celui des hommes et les femmes occupent des
postes moins rémunérateurs que l'ensemble des hommes.
Si la femme au travail connaît encore quelques difficultés, la femme mariée, quant à elle,
25 bénéficie à présent et -en principe- des mêmes droits que l'homme : droit de disposer de ses
biens, de conserver son nom, de demander le divorce, de maîtriser sa fécondité... Évolution,
somme toute, parallèle à l'émergence de l'individu au détriment du collectif, fût-il familial.
Les « nouvelles mères célibataires », qui constituent encore un phénomène marginal,
représentent quand même l'un des aspects de ces familles multiformes qui apparaissent dans
30 les pays occidentaux. Ainsi, à Paris, un accouchement sur 5 est-il le fait d'une femme
célibataire, veuve ou divorcée.
Quels que soient les progrès accomplis ou encore à accomplir dans la conquête de
l'égalité des droits de la femme, aucun texte ne pourra s'opposer à certaines aversions -
héritage multiséculaire d'une société profondément patriarcale.

VI. L’hypothèse ou la condition

1. Définition
2. Types d’hypothèse
3. Marques et valeurs
3.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales d’hypothèse
3.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination
3.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif
3.1.3. Participe présent ou passé
3.2. Marques introduisant des SPCChypothèse ou SPCCcondition dans des phrases simples
3.2.1. Prépositions et locutions prépositives + nom
3.3. Rapport d’hypothèse ou condition dans des phrases coordonnées ou juxtaposées
3.3.1. Propositions juxtaposées avec n'était, n'eût été, n'eussent été + sujet
3.3.2. Proposition à l'impératif
3.3.3. Conditionnel + conditionnel

1) Définition :
L'expression de l'hypothèse traduit un acte de l'esprit par lequel ou bien on récrée le passé autrement
qu'il n'a eu lieu, ou bien on révoque une actualité présente, ou bien on construit l'avenir en
imagination.
Dans les phrases hypothétiques, le fait dans la proposition principale représente toujours une
conséquence de celui qu'exprime la proposition dépendante ; cette conséquence se tire de
l'éventualité envisagée, de la supposition formulée, ou découle d'une condition supposée.
Exemples :
- On récrée le passé. Si j'avais eu les moyens, j'aurais pu étudier.
- On révoque une actualité présente. Si j'avais les moyens, je pourrais étudier.
- On construit l'avenir en imagination. Cet été, si j'avais les moyens, je partirais en vacances.

Quand un élément d’une phrase exprime une supposition, en général condition du fait qui suit, on
parle de phrase hypothétique. La phrase hypothétique la plus courante comporte la supposition
dans la subordonnée et l’effet de la réalisation de cette supposition dans la principale.
 L’action de la principale ne peut se réaliser que si l’action de la subordonnée se réalise, c’est la
condition :
J’achète une voiture si je gagne le concours. (à condition que je gagne : il est nécessaire et
suffisant que je gagne le concours pour acheter une voiture.)
 L’action de la principale dépend seulement de la réalisation de la supposition exprimée dans la
subordonnée, c’est l’hypothèse :
Si je vais dans le Midi, je prends la voiture. (au cas où j’irais dans le Midi ; mais il ne faut pas
nécessairement que j’aille dans le Midi pour prendre la voiture.)

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 46 Les propositions subordonnées adverbiales

Il n'est pas toujours facile de distinguer hypothèse et condition, d’autant plus qu’il s’agit plus d’une
différence logique que d’une différence de structure ; aussi, désormais regrouperons-nous ces notions
sous l'appellation globale de compléments circonstanciels d’hypothèse.

2. Types d’hypothèse
Les phrases hypothétiques peuvent exprimer une hypothèse réelle ou une hypothèse irréelle, selon
qu'elle soit réalisable ou non réalisable. L'hypothèse peut être envisagée dans l'avenir, le présent ou le
passé.

3. Marques et valeurs :
3.1. Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales d’hypothèse ou condition :
3.1.1. Conjonctions ou locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées adverbiales, conjonctives)
Les conjonctions sont classées selon le mode verbal qu'elles introduisent.

Mode indicatif :
 si :
Époque Hypothèse réalisable Hypothèse irréalisable

Si + présent + futur Si + imparfait + conditionnel présent


Si tu es d’accord, nous partirons en Chine Si un jour tu admettais cette opinion, tu
l’année prochaine. aurais tort.
S'il fait beau dimanche, je ne serai pas à la Si je rencontrais un gentil garçon, je me
maison. marierais.

Si + passé composé + présent ou futur Si + imparfait + impératif


(proche) Si après l'opération je ne te reconnaissais
Future

(le passé composé a la valeur d'un futur pas, rappelle-moi qui tu es.
antérieur) Demain, si tu pouvais, fais-le.
S'il a eu le temps de travailler, il réussira.
Si je n'ai pas fini d'ici ce soir, je t'appelle.
S’il a compris (avant midi), je serai satisfait.

Si + présent + impératif
Si demain tu changes d’avis, téléphone-moi.
Si tu as des ennuis plus tard, préviens-moi.

Si + présent + présent Si + imparfait + conditionnel présent


Si tu bouges, je te tue. Si je pouvais, je prendrais quelques jours de
Si tu admets cette opinion, tu as tort. vacances.
Si j’avais ma carte de crédit, je t’achèterais
Présente

Si + présent + impératif cette robe.


S’il bouge, tuez-le.
Si ton voisin est bruyant, appelle la police. Si + imparfait + impératif
Si tu pouvais, fais-le.
Si tu arrivais en retard, préviens-moi.

Si + imparfait + imparfait (aspect imperfectif)


Si + plus-que-parfait + conditionnel passé
S’il pleuvait, je ne sortais pas. Si tu avais été gentil, j’aurais passé une
S’il me parlait, je rougissais complètement. bonne soirée.
S’il avait continué, cela aurait mal tourné.
Passée

Si + passé composé + passé composé On utilise le conditionnel passé quand la


(aspect perfectif) conséquence est située au passé du
S’il a réussi, il a sûrement fêté ça. locuteur.
Si tu as admis cette opinion, tu as eu tort.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 47 Les propositions subordonnées adverbiales

Si + plus-que-parfait (aspect accompli) + Dans la langue écrite, on peut se servir par


imparfait archaïsme du plus-que-parfait du subjonctif.
Si j’avais fait mes devoirs, je dormais S’il eût continué, cela aurait mal tourné.
tranquille. Elle découvrit dans un coin une bestiole
Si j’avais entendu l’explosion, je fuyais. microscopique, que le lapin, s’il eût vécu,
aurait pu manger comme un brin d’herbe.

Si + plus-que-parfait + conditionnel présent


Si nous avions étudié, nous serions diplômés.
S’il m'avait écouté, il ne serait pas à l'hôpital.
On utilise le conditionnel présent quand la
conséquence est contemporaine du
locuteur. Cet exemple exprime un reproche,
Passée

un regret, une critique.

Si + imparfait + conditionnel passé


Si tu ne faisais pas tout le temps de bêtises, je
t'aurais amené avec moi.
On utilise l'imparfait quand la conséquence
est située au passé. Tout le temps indique
qu'il s'agit d'une habitude. Cette
construction est rare et n'est possible que si le
verbe à l'imparfait exprime une répétition,
une habitude, toujours vraie au moment où
l'on parle. Cet exemple exprime une
explication doublée d'un reproche et
signifie : Je ne t'ai pas emmené, parce que
tu fais tout le temps des bêtises.

Remarques
I. Si, dans une seconde hypothèse coordonnée à une première par et, mais, ou simple juxtaposition,
est très fréquemment remplacé par que et se fait suivre du subjonctif :
Si elle réussit à son examen et qu’elle obtienne une mention, elle sera admise dans cette école.
« si elle réussit à son examen » et « qu’elle obtienne une mention » Propositions subordonnées
adverbiales, conjonctives, CC d’hypothèse de « elle sera admise dans cette école ».
[Si le soleil revient] et [que le mistral ne se remette pas à souffler], nous pourrons à nouveau jouer au
tennis.

II. Si ne véhicule pas toujours une notion d'hypothèse.


a) si peut servir à mettre en relief la cause et le but : S'il ne travaille pas, c'est qu'il ne veut pas. Si je te
le prête, c’est pour que tu t’en serves.
b) si peut introduire une proposition subordonnée substantive interrogative indirecte : Je ne sais pas si
la conférence aura lieu. Mon collègue m’a demandé hier si la conférence aurait lieu aujourd'hui.
c) si sert à marquer la concession, à la place de même si : Si le ciel est bleu, le froid n’en est pas
moins vif.
d) si…que sert à marquer la conséquence avec notion d’intensité : Il travaille si dur qu’il réussira.
e) si…que (à la place de aussi… que) sert à marquer la comparaison dans des propositions
négatives : Il n’est pas si bête qu’il paraît.
f) si est un adverbe équivalent à oui, on l’utilise comme réponse positive à une question négative :
-Tu ne viendras pas demain ?
- Si ! J’y viendrai.
g) si est un adverbe d’intensité qui sert à modifier des adjectifs : Il est si intelligent !

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 48 Les propositions subordonnées adverbiales

 si jamais / si par hasard / si par malheur / si par bonheur / si par chance : L’éventualité est
considérée comme peu probable.
Si jamais vous avez la chance de voyager, ne manquez pas de visiter la Bretagne.
« si jamais vous … voyager » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse de
« ne manquez pas… Bretagne ».
[Si jamais il téléphonait], passe-moi la communication.
[Si par malheur il lui est arrivé un accident], je ne pourrai même pas prévenir sa famille.
[Si par bonheur, la tartine tombe du côté non beurré], c'est pour augmenter la probabilité que vous
mettiez le pied dessus (loi de Murphy).
[Si, par chance, vous avez du beau temps], alors là attendez-vous à du grand spectacle avec des
couleurs comme vous n'en avez jamais vues.

 sauf si : hypothèse avec idée de restriction.


Je ne sortirai pas ce soir, sauf si tu viens me chercher en voiture.
« sauf si … en voiture » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse de « je ne
sortirai pas ce soir ».
Nous ferons une randonnée à cheval, [sauf s’il pleut à verse], évidemment !
Nous reviendrons à pied, [sauf si nous sommes trop fatigués].

 selon que… ou que/ suivant que … ou (que) : alternative, du choix des suppositions découlent des
conséquences variables.
Selon que de nouvelles commandes arriveront ou que le carnet de commandes restera vide, le
chantier naval continuera à produire ou fermera ses portes.
« selon que … arriveront » et « que … vide » Propositions subordonnées adverbiales, conjonctives, CC
d’hypothèse de « le chantier naval … ses portes ».
[Selon que la voile hissée serait blanche ou noire], Yseult reviendrait ou ne reviendrait pas à Tristan.
La France répondra aussi à ce que l’Afrique lui dira, [suivant que l’Afrique décidera de s’associer à
elle], ou [suivant qu’elle refuserait de le faire].

Mode Subjonctif :
 pourvu que : dans la phrase ou en tête de phrase, pourvu que marque la condition nécessaire ; en
tête de phrase, la condition souhaitée.
Vous pouvez voter, pourvu que vous ayez18 ans.
« pourvu que vous ayez 18 ans » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse
de « vous pouvez voter ».
Votre pommier va reverdir, [pourvu que vous l’arrosiez beaucoup].
[Pourvu que je réussisse], la mention m'importe peu. Réussir, ça me suffit.

 en admettant (même que) : l'hypothèse est choisie par le locuteur.


En admettant que vous passiez avec succès tous vos examens, la maîtrise vous prendra 4 ans.
« en admettant que …vos examens » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC
d’hypothèse de « la maîtrise vous prendra 4 ans ».
[En admettant qu’il soit capable de le faire], je me demande s’il voudra le faire.

 à supposer que/ en supposant (même) que : supposition pure, l'hypothèse est choisie par le
locuteur, l’action a peu de chances de se réaliser.
Je vous verrai à la conférence à supposer que vous y alliez.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 49 Les propositions subordonnées adverbiales

« à supposer que … alliez » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse de « je


vous verrai à la conférence ».
[À supposer que je fasse cette démarche], il faudrait attendre plusieurs jours pour savoir si elle
aboutira.
[En supposant même que tu fasses des heures supplémentaires], tu ne pourras jamais t’offrir cette
voiture, elle est hors de prix.

 à moins que… (ne): hypothèse avec notion de restriction.


À moins que vous n’ayez de nouvelles objections, nous allons donc poursuivre la mise en œuvre de
notre programme.
« À moins que vous n’ayez de nouvelles objections » Proposition subordonnée adverbiale,
conjonctive, CC d’hypothèse de « nous allons … de notre programme ».
[À moins qu’il se soit trompé dans ses calculs], son expérience va se révéler une grande victoire
personnelle.

 pour peu que : condition minimale suffisante avec conséquence probable.


Pour peu que les loyers augmentent encore, nous serons obligés de quitter cet appartement.
« pour peu que … augmentent » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse
de « nous serons … appartement ».
[Pour peu qu’on lui fasse un compliment], elle se met à rougir.

 si tant est que : Condition avec incrédulité chez le locuteur (langue soutenue).
Il pourrait vivre largement si tant est qu’il veuille renoncer à jouer aux courses.
« si tant est que … aux courses » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse
de « il pourrait … largement».
L'emploi de mots triviaux, d'insultes et d'expressions familières rend plus facilement compte de la
réalité, [si tant est que la volonté du réalisateur soit de la cerner].

 soit que… soit que / que … ou que : supposition avec idée d’alternative. Deux hypothèses sont
envisagées.
Soit que vous désiriez un prêt à court terme, soit que vous préfériez hypothéquer votre appartement,
notre banque pourra vous proposer un accommodement.
« soit que … court terme » et « soit que … votre appartement » Propositions subordonnées
adverbiales, conjonctives, CC d’hypothèse de « notre banque … accommodement ».
[Soit que tu veuilles voir une pièce de théâtre], [soit que tu préfères l’opéra], je pourrais te prendre
des places.
[Que je veille] ou [que je dorme], [que j’écrive] ou [que je bricole], je n’arrive pas à oublier mes
soucis.

Mode Subjonctif ou Indicatif : L'indicatif est employé surtout quand la condition est présentée d'une
façon tranchante. Le subjonctif quand le fait est présenté comme possible.
 à (la seule) condition que : Condition indispensable.
Je vous donne cet argent à condition que vous partez/ partiez demain.
« à condition… demain » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse de « je
vous donne cet argent ».
J’accepte de venir à la soirée [à condition qu’on n’y reste pas trop longtemps].

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 50 Les propositions subordonnées adverbiales

 sous la condition que : Langue écrite et juridique, souvent utilisé dans les clauses de contrat.
Votre permis de construire vous est accordé sous la condition que votre villa soit conforme au type
d’habitation de la région.
« sous la condition… la région » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse
de « votre permis … est accordé ».
Je t'attendrai, sois en sûre, [à condition que tu ne viennes pas quatre heures après l'heure fixée].
Vous pouvez me ramener en voiture [sous la condition que vous resterez dîner chez moi].

 moyennant que : Locution conjonctive à valeur générale, considérée comme littéraire et vieillie.
On aura ces services, moyennant qu'on les payera.
« moyennant qu’on les payera » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse
de « on aura ces services ».
Pour les choses qui ne m’appartiennent pas, [moyennant que je les loue ou que je les achète], je
peux aussi en disposer comme bon me semble.

Conditionnel :
 au cas où / dans le cas où/ pour le cas où : l'hypothèse ne dépend pas du locuteur. Ces
conjonctions expriment une éventualité.
Au cas où elle accepterait, avertissez-moi.
« au cas où elle accepterait » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse de
« avertissez-moi ».
[Au cas où il aurait un malaise], il faudrait l’hospitaliser.
[Dans le cas où quelqu'un se présenterait], téléphonez-moi.
[Pour le cas où ils envisageraient une action en justice], je lui communiquerais le nom d’un excellent
avocat.

 dans l’hypothèse où /par l’hypothèse où : hypothèse peu crédible.


Dans l’hypothèse où vous changeriez d'avis, informez-moi sans retard.
« dans l’hypothèse où … d’avis » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC d’hypothèse
de « informez-moi sans retard ».
[Dans l’hypothèse où la France de demain serait une grande masse urbaine enserrant des zones
d’agriculture industrialisées], nos maigres parcs nationaux ne pourraient empêcher un grave
dérèglement écologique.

3.1.2. Prépositions et locutions prépositives + infinitif (introduisant donc des propositions subordonnées
adverbiales, infinitives)
 à : emploi limité à un petit nombre d’expressions (à l’entendre, à le voir, à le regarder, à le croire, à
en juger par, à l’écouter, etc.), ironique et sceptique.
À choisir, je préférerais habiter un pavillon plutôt qu’un appartement.
« à choisir » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC d’hypothèse de « je préférerais…
appartement ».
[À lire ce roman], on croirait tous les hommes des scélérats.
[À l’entendre], le pays serait au bord de la guerre civile !

 à moins de : Locution prépositive qui introduit l’hypothèse d’une restriction. Le fait principal se
réalisera si le fait hypothétique ne se réalise pas.
À moins de prendre un train rapide, vous ne pourriez pas être présent à la réunion.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 51 Les propositions subordonnées adverbiales

« à moins de… rapide » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC d’hypothèse de « vous ne


pourriez… à la réunion ».
[À moins d'être fou], il n'est pas possible de raisonner ainsi.

 à condition de : Locution prépositive qui marque une condition indispensable.


Nous irons en Chine à condition d’avoir un visa.
« à condition de… visa » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC d’hypothèse de « nous
irons en Chine ».
Je suis d’accord pour faire l’ascension de cette montagne [à condition de pouvoir m’entraîner un
peu avant].

 faute de / à défaut de : l’hypothèse est liée à l’absence de possessions (bien, pouvoir), de qualité
ou de circonstances favorables.
Faute de pouvoir me rendre à la réunion, je vous adresserai une procuration.
« faute de… à la réunion » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC d’hypothèse de « je
vous … procuration ».
[Faute de trouver une chambre d’hôtel], vous pourrez toujours aller dans un camping.
[À défaut de pouvoir assister à la réunion], adressez-nous une procuration.

3.1.3. Participe présent ou passé (introduisant donc des propositions subordonnées adverbiales,
participiales)
Se rapportant au sujet du verbe principal :
Marchant plus vite, il serait arrivé à l’heure.
« marchant plus vite » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe présent, même
sujet), CC d’hypothèse de « il serait arrivé à l’heure ».
J'observe comme vous, 100 choses tous les jours, qui pourraient aller mieux [prenant un autre cours].
[Conseillé par un bon spécialiste], il aurait pu éviter une intervention chirurgicale.
[Bien dirigé], il ira très loin.

Employé en construction absolue (avec sujet propre) :


La même situation se présentant, j'agirais tout autrement.
« la même situation se présentant » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe
présent, différent sujet), CC d’hypothèse de « j’agirais … autrement ».
[Marie intervenant], Sophie se calmerait.
[Cet arbre abattu], le salon serait plus ensoleillé.

3.2. Marques introduisant des SPCChypothèse dans des phrases simples


3.2.1. Prépositions et locutions prépositives + nom
 sans :
Sans votre appui, il n'aurait pas réussi.
« sans votre appui » SPCCHypothèse de « il n’aurait pas réussi ».
(Sans skis), ils auraient du mal à se déplacer dans la neige.
(Sans lunettes), je n’arriverais pas à lire.

 avec / moyennant : Condition + idée de moyen, la phrase se met en général au futur ou au


conditionnel, il ne faut pas confondre avec la cause.
Avec une telle somme, vous pourriez l'obtenir.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 52 Les propositions subordonnées adverbiales

« avec une telle somme » SPCCHypothèse de « vous pourriez l’obtenir ».


(Avec un peu de patience), tu y arriveras.
Il accepterait de rendre ses services (moyennant une récompense).

 sauf :
Sauf avis contraire, on se réunira demain.
« sauf avis contraire » SPCCHypothèse de « on se réunira demain ».
Je serai au rendez-vous (sauf obstacle imprévu).

 à moins de : Locution prépositive qui introduit l’hypothèse d’une restriction.


À moins d'un changement de programme, le Président arrivera à 11 heures.
« à moins de … programme » SPCCHypothèse de « le président arrivera à 11 heures ».
(À moins d'une erreur de notre part), votre compte est à découvert.
(À moins d'un travail inattendu), il pourra vous emmener à l’aéroport.

3.3. Rapport d’hypothèse ou condition dans des phrases juxtaposées


3.3.1. Propositions juxtaposées avec n'était, n'eût été, n'eussent été + sujet (= si ce n’était) : style
soutenu ou littéraire. Dans la proposition juxtaposée, le verbe est habituellement au conditionnel
passé et exprime un fait hypothétique passé, c’est-à-dire un fait qui aurait pu se produire mais qui ne
s’est pas produit. On peut également avoir un verbe à l’imparfait qui exprime lui aussi, dans ce
contexte, une action n’ayant pas eu lieu.
N’étaient les hirondelles qui chantaient, (et) on n'entendait rien.
N’étaient les battements réguliers de l’artère du cou, on l’aurait cru mort.
N’eût été le sang froid du capitaine, le bateau aurait coulé avec tous ses passagers.

3.3.2. Proposition à l'impératif : toujours placée en première position.


Fais un pas, et je t'assomme.
Bois un peu moins de café le soir et tu verras que le sommeil reviendra.

3.3.3. Conditionnel + conditionnel :


J'aurais joué au loto, j'aurais gagné.
Ce film aurait une publicité moins tapageuse, il passerait complètement inaperçu.
Tu m’aurais écrit au moins une fois pendant les vacances, ça ne t’aurait pas tué !
Le président démissionnerait, il y aurait de nouvelles élections.

Exercices
1) Analysez les propositions subordonnées conditionnelles et les SPCCHypothèse. Analysez le terme
introducteur.
1. Il n'échappait à personne que, si la corde cassait, la lionne s'en prendrait au premier qui
passerait.
2. Qu'on ait la langue bien ou mal pendue, ce qu'on dit c'est ce qu'on a à dire.
3. Soit que vous passiez par Nérac, soit que vous cheminiez le long de la côte, vous ne voyez
qu'un océan de landes.
4. Si vous forcez la vitesse, au lieu que ce soit l'hélice qui tourne, c'est le bateau.
5. S'il reste sans ressources et qu'il soit purement malheureux, pourquoi le tourmenter ?

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 53 Les propositions subordonnées adverbiales

6. Elle nous donnait sa propre adresse, au cas où nous eussions souhaité des informations
régulières.
7. Il viendrait, je ne le recevrais pas.
8. Si nous n'avions pas eu cette panne, nous serions déjà arrivés.
9. Tu peux emporter ce livre, à condition que tu en prennes soin.
10. Leur parti aurait gagné, n’eussent été les rumeurs de scandale et l’absence de candidats
vedettes.
11. On peut louer les places pourvu qu'on paye un léger supplément.
12. Au cas où il y aurait du danger, tirez la sonnette d'alarme.
13. Bien rénové, ce vieux bâtiment pourrait devenir un foyer pour étudiants.
14. Il viendra à moins d'un empêchement de dernière minute.

2) Distinguez les propositions subordonnées adverbiales hypothétiques et les propositions


subordonnées substantives interrogatives indirectes.
1. Tu nous préviendras si tu changes d'avis.
2. Je me suis demandé s'il ne changeait pas d'avis.
3. Nous saurons bientôt si cette prédiction était vraie.
4. Nous serions ravis si cette prédiction était vraie.
5. Tâche, si tu le peux, de savoir si ce cadeau lui plairait.
6. Demandez-lui s'il s'obstine dans son refus.
7. Demandez-lui, s'il s'obstine, les raisons de son refus.
8. Faites-nous savoir si vous êtes satisfait ; si vous n'êtes pas satisfait, faites- nous le savoir aussi.

3) Conjuguez les verbes aux modes et temps convenables.


1. Si tu n' (avoir) ___________________ plus de fièvre et s'il (faire) ____________________ beau, tu
pourrais sortir demain dans le jardin.
2. Si vous (passer) ___________________ dans notre région et si vous (avoir)
__________________________ le temps, ne manquez pas de venir nous voir.
3. Je ne ferai pas ce voyage, sauf si tu (venir) ____________________avec moi.
4. Selon que vous (lire) _________________le livre ou non, vous pourrez me le raconter.
5. Si jamais vous (provoquer) __________________ ma colère (faire) __________________
attention à votre personne.
6. Pourvu que je (réussir) __________________ la mention m'importe peu.
7. Même en admettant que vous (faire) __________________ un excellent examen, vous
(devoir) _______________ continuer à étudier.
8. Je ne t'achèterai pas le livre à moins que tu ne me (donner) __________________ l’argent.
9. Pour peu que tu (faire) __________________, tu le fais bien.
10. Qu'elle (être) __________________ laide ou belle, je l'aime quand même.
11. Je vous donne cet argent à condition que vous (partir) __________________ demain.
12. Au cas où il (venir) __________________ avertissez-moi.
13. Dans l'hypothèse où vous (prendre) __________________ une décision, téléphonez-moi.

VII. Le temps

1. Définition
2. Marques et valeurs
2.1 Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales de temps

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 54 Les propositions subordonnées adverbiales

2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination


2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif
2.1.3. Participe présent ou passé
2.1.4. Gérondif
2.2. Marques introduisant des SPCCTemps dans des phrases simples
2.2.1. Prépositions et locutions prépositives + nom
2.2.2. Syntagme nominal (préposition Ø)
2.2.3. Adverbes et locutions adverbiales
3. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales de temps

1. Définition :
Le rapport de temps consiste à dater un fait au moyen d’un autre fait. Cet autre fait, exprimé par le
complément circonstanciel, peut ainsi, relativement à la base dont il dépend, être simultané,
antérieur ou postérieur :
Je l’ai aperçu, quand je sortais. Simultanéité par rapport à la proposition principale.
Vous me préviendrez, dès qu’il arrivera. Antériorité par rapport à la proposition principale.
Avant que vous ayez parlé, il partira. Postériorité par rapport à la proposition principale.

2. Marques et valeurs :
2.1. Marques introduisant des propositions subordonnées adverbiales de temps :
2.1.1. Conjonctions et locutions conjonctives de subordination (introduisant donc des propositions
subordonnées adverbiales, conjonctives)
Simultanéité par rapport à la principale
 quand /lorsque : l’action de la proposition principale et celle de la subordonnée ont lieu en même
temps. Lorsque est surtout employé à l’écrit.
Quand nous dînons chez des amis, c'est toujours ma femme qui conduit.
« quand nous … des amis » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de
« c’est toujours ma femme qui conduit ».
Je t'aiderai [quand tu auras le temps] et [que tu le souhaiteras].
Le projecteur doit s'allumer automatiquement [lorsque le moteur tourne].

Remarque :
- quand est un adverbe de temps s'il introduit une proposition subordonnée substantive, interrogative
indirecte, OD (Je me demande quand il viendra) ou s'il figure dans une phrase interrogative (Quand
viendras-tu ?)
- quand est une conjonction de subordination s'il introduit une proposition subordonnée adverbiale,
conjonctive, complément circonstanciel de temps (Je partirais quand tu le voudras.)

 pendant que / tandis que / alors que : ces locutions conjonctives indiquent la simultanéité, elles
insistent sur la durée et ont une nuance d’opposition.
Le premier ministre exerce ses fonctions tandis que le président est hors du pays.
« tandis que le président est hors du pays » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
temps de « Le premier ministre exerce ses fonctions ».
[Pendant que le docteur parle avec le malade], l'infirmière prépare la piqûre.

 comme : conjonction de subordination qui ne s’emploie aujourd’hui qu’avec l’imparfait et


appartient à la langue soutenue. Elle introduit une proposition subordonnée qui se présente comme
le décor d’une action.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 55 Les propositions subordonnées adverbiales

Comme les invités arrivaient, la fête retrouva son animation.


« Comme les invités arrivaient » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de
« la fête retrouvait son animation ».
[Comme la fusée atteignait la stratosphère], l’un des moteurs explosa.
[Comme le cortège présidentiel arrivait Place de la Concorde], la Garde républicaine se mit à jouer
la Marseillaise.

 au moment où / à l’instant où : simultanéité à un moment précis.


Je lisais au moment où il arriva.
« au moment où il arriva » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de « Je
lisais ».
Il est tombé malade [au moment où il y avait le plus de travail].
Tout le monde s'est tu [à l'instant où il est entré].

 tant que / aussi longtemps que : Ces locutions conjonctives indiquent que deux actions durent
ensemble, que les deux faits ont exactement la même durée. On emploie le même temps verbal
dans les deux propositions.
Tant que la pluie tombera, nous ne pourrons pas sortir.
« tant que … tombera » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de « nous ne
pourrons pas sortir ».
Nous l’épaulerons [tant qu’il en éprouvera le besoin].
[Tant qu’on vit ensemble], il faut partager les tâches de la maison.
[Aussi longtemps qu’ils ont eu besoin de nous], ils ont été très serviables.
[Aussi longtemps que ça ne débouche pas sur des confrontations armées], il faut se satisfaire de
cette situation, la politique étant de toute façon une guerre civile.

 à mesure que / au fur et à mesure que : Ces locutions conjonctives indiquent que deux actions se
déroulent en même temps, elles progressent ensemble. On emploie le même temps verbal dans les
deux propositions.
Le paysage s’éloigne à mesure que l’avion s’élève.
« à mesure que … s’élève » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de « le
paysage s’éloigne ».
Il distribuait des programmes [au fur et à mesure que les gens arrivaient].
Lorsque vous vous entraînez aux haltères, vos muscles se fortifient [au fur et à mesure que vous
augmentez les poids que vous utilisez].

 chaque fois que / toutes les fois que : ces locutions conjonctives marquent la répétition, l’habitude
ou l’action reprise une ou plusieurs fois.
Chaque fois que son mari part en voyage, elle pleure.
« chaque fois que … en voyage » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de
« elle pleure ».
[Chaque fois que vous postulerez un emploi], les renseignements de votre profil seront entrés
automatiquement dans votre formulaire de demande.
Sélectionnez cette option pour jouer un fichier sonore [toutes les fois que Netscape bloque un menu
incrusté].

Antériorité par rapport à la principale

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 56 Les propositions subordonnées adverbiales

 après que / une fois que : succession de deux faits. Ces locutions conjonctives indiquent que
l’action de la subordonnée est achevée par rapport à celle de la principale.
Il m'a dit qu'il partira après qu'il aura fini ses devoirs.
« après que … ses devoirs » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de « il
partira ».
Personne ne parle [après qu'il a pris la parole].
[Une fois qu’il aura terminé ses études], il voyagera en Inde.
[Une fois qu’elles ont eu compris qu’elles n’avaient plus aucune chance], elles ont décidé de
changer de tactique.

 depuis que : point de départ d’une situation qui se prolonge. Les deux actions ont commencé en
même temps dans le passé et se poursuivent ensemble dans une continuité.
Depuis qu’elle a vendu son auto, elle parcourt à vélo les 12 kilomètres qui la séparent du boulot.
« Depuis qu’elle a vendu son auto » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps
de « elle parcourt … du boulot ».
[Depuis que nous avions acheté cette maison], tout notre temps libre passait en travaux de
réparation.

 dès que / aussitôt que / sitôt que/ à peine…que : succession rapide de deux faits. Ces locutions
conjonctives introduisent une action antérieure à une autre action.
Nous partirons dès que vous aurez terminé.
« dès que vous aurez terminé » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de
« nous partirons ».
[Dès que la réunion a eu lieu], la situation au parlement a amélioré.
[Aussitôt que le magasin ouvre ses portes] les gens commencent à entrer.

Remarque : Les locutions conjonctives à peine… que, pas (plus tôt) que, que n’introduisent pas la
proposition subordonnée mais la proposition principale. C’est ce qu’on appelle la subordination
inverse.
Il est à peine entré qu’il est ressorti.
« il est à peine entré » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de « Il est
ressorti ».
[À peine elle a commencé que] les membres du jury ont éclaté de rire.
[Elle n’avait pas plus tôt mangé une ou deux fraises qu]’elle devenait toute rouge ; elle était
allergique.

- à peine ... que peut entraîner l’inversion du sujet :


[À peine s’est-il endormi que] le téléphone sonna.
[À peine ai-je avalé que] je suis monté sur le pont.

 tant que : Il introduit un fait antérieur à celui de la principale. La subordonnée est négative.
Je ne partirai pas tant que tu n’auras pas répondu à ma question !
« tant que tu … à ma question » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de
« Je ne partirai pas ».
L’épidémie progressera, [tant qu’on n’aura pas trouvé de vaccin contre cette maladie].

Postériorité par rapport à la principale


 avant que : Le fait de la proposition subordonnée est postérieur à celui de la proposition principale.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 57 Les propositions subordonnées adverbiales

On peut utiliser ne explétif dans la subordonnée introduite par avant que.


Je le verrai avant qu'il (ne) parte.
« avant qu’il (ne) parte » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de temps de « je le
verrai ».
Nous devons rendre notre rédaction [avant qu'il (ne) soit trop tard].
Le voleur s’est perdu dans la foule [avant qu’on (n’)ait pu l’arrêter].

 jusqu’à ce que /en attendant que : Ces locutions conjonctives de subordination impliquent une
idée d’aboutissement, d’achèvement. Elles montrent qu’une action se poursuit dans discontinuer
jusqu’à un point limite.
Jusqu'à ce que le criminel ait été détenu, personne ne voulait sortir seul.
« Jusqu'à ce que le criminel ait été détenu » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
temps de « personne ne voulait sortir seul ».
Ce réfugié politique a décidé de rester en exil [jusqu’à ce que la liberté de la presse soit rétablie dans
son pays].
[En attendant qu'une déviation soit faite], il a été décidé de ne pas utiliser cette voie pour l'accès aux
bâtiments.

 d’ici (à ce) que : Cette locution conjonctive marque que l’action se déroule à partir du moment où
nous sommes jusqu’à un moment à venir et sans doute lointain.
D’ici que tu aies compris cette règle, le cours sera déjà terminé.
« D’ici que tu aies compris cette règle » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de
temps de « le cours sera déjà terminé ».
[D'ici à ce que ton neveu ait l'âge de Péclet], la condition des travailleurs peut s'être améliorée.

2.1.2. Prépositions et locutions prépositives + Infinitif (introduisant donc des propositions subordonnées
adverbiales, infinitives)
Simultanéité par rapport à la principale
 au moment de : Quand le sujet de la subordonnée est coréférent de celui de la principale, on
utilise obligatoirement la construction infinitive.
Au moment de seller les chevaux, Georges et Marie-Louise s’aperçurent qu’un orage menaçait.
« au moment de…chevaux » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de temps de
« Georges … un orage menaçait ».
Les spectateurs se bousculaient [au moment d’entrer].

Antériorité par rapport à la principale


 après : Quand le sujet de la subordonnée est coréférent de celui de la principale, on utilise
obligatoirement l’infinitif passé.
Après avoir chanté, il récita une fable.
« après avoir chanté » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de temps de « il récita une
fable ».
Jacques et Mireille se sont reposés [après avoir fait le tour du village].

Postériorité par rapport à la principale


 avant de : Quand le sujet de la subordonnée est coréférent de celui de la principale, on utilise
obligatoirement la construction infinitive.
Avant de prendre cette décision, tu dois la consulter avec ton père.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 58 Les propositions subordonnées adverbiales

« avant de prendre cette décision » Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de temps de


« tu dois la consulter avec ton père ».
[Avant de fermer le bureau], elle a téléphoné à son mari.

2.1.3. Participe présent ou passé (introduisant donc des propositions subordonnées adverbiales,
participiales)
Se rapportant au sujet de la principale
Le déjeuner terminé, ils plièrent les serviettes.
« le déjeuner terminé » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe passé, même
sujet), CC de temps de « ils plièrent les serviettes ».
[Étant enfant], Ariane se passait des heures à dessiner.
[Ayant vu l’autobus arriver], il a couru pour le prendre.

Employé en construction absolue (avec sujet propre)


Le soleil se levant, les hommes partiront pour la chasse.
« le soleil se levant » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe présent, sujet
différent), CC de temps de « les hommes partiront pour la chasse ».
[Midi sonnant], on se mit à table.
[Le chat parti], les souris dansent.

2.1.4. Gérondif (introduisant donc des propositions subordonnées adverbiales, gérondives). Il introduit
toujours un rapport de simultanéité dans le temps.
Je l’ai aperçu en passant.
« en passant » Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de temps de « je l’ai aperçu ».
Il a ramassé des champignons [en se promenant dans les bois].
Que j'obtienne de vous cette grâce [en mourant].

2.2. Marques introduisant des SPCCTemps dans des phrases simples


2.2.1. Prépositions et locutions prépositives + nom
Postériorité par rapport au verbe
 avant / jusqu’à / d’ici :
J’aimerais bien finir ce travail avant son arrivée.
« avant son arrivée » SPCCtemps de « finir ce travail ».
Il faut l’attendre (jusqu’à lundi).
(D’ici sa retraite), ce professeur aura le temps de changer, d’évoluer.

Moment précis
 à / en / au moment de :
Je l’ai vu à Noël.
« à Noël » SPCCtemps de « je l’ai vu ».
Il est venu (en hiver).
Je l’ai connu (au moment de l’accident).

Point de départ d’un événement

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 59 Les propositions subordonnées adverbiales

 dès / depuis / à partir de : Depuis et dès indiquent toujours qu’une action (ou un état) qui a
commencé dans le passé se poursuit dans le présent, au moment où l’on parle. Dès ajoute la notion
d’immédiateté. À partir de marque le point de départ d’une durée à venir.
Dès son retour, il a retrouvé sa gaieté.
« dès son retour » SPCCtemps de « il a retrouvé sa gaieté ».
Ils ne se quittent jamais (depuis leur mariage).
Il est triste (depuis quelques jours).
Nous commencerons (à partir de cette semaine).

Durée
 dans : Dans permet de situer une action dans le futur par rapport au moment où l’on parle.
Il part en voyage dans un mois.
« dans un mois » SPCCtemps de « il part en voyage ».
Il va vous téléphoner (dans dix minutes).

 pendant / durant : ces prépositions permettent de parler d’une durée (quantité de temps) qui se
situe dans le passé, le présent, le futur. Ces indicateurs ne sont pas liés au moment où l’on parle.
Durant s’emploie surtout à l’écrit.
Il a connu une jolie fille pendant le voyage.
« pendant le voyage » SPCCtemps de « Il a connu une jolie fille ».
J’ai fait le tour du lac (pendant une heure). (On insiste sur la durée (une heure de marche) mais non
sur le résultat : J’ai peut-être fait plusieurs fois le tour du lac).
Je suis resté à Londres (pendant une semaine).
(Durant les quatre années de mon pèlerinage), je crois avoir parcouru près de 600 milles.

 en / pour : En indique la durée nécessaire pour achever une action spécifique. Pour indique la
durée d’une action mais le locuteur se situe au début de l’action (l’action n’est pas encore écoulée).
Il s’agit de l’estimation de la durée d’un projet.
Il est parti (pour un mois).
« pour un mois » SPCCtemps de « il est parti ».
Je suis allé à Londres (pour une semaine) mais je suis rentré au bout de deux jours.
J’ai fait le tour du lac (en une heure). (On insiste sur la durée (une heure) et sur l’accomplissement de
l’action : J’ai fait un seul tour du lac).
Il finira le livre (en une semaine).

 au cours de : Laps de temps défini plus ou moins clairement par un début et une fin, et durant
lequel se produit quelque chose.
Au cours de cette semaine, je dois finir ce travail.
« au cours de cette semaine » SPCCtemps de « je dois finir ce travail ».
Le projet de licenciement a été annoncé à l'ensemble des salariés (au cours de la réunion).

 lors de : Locution prépositive qui indique que quelque chose a (eu) lieu pendant une période
donnée, à l'époque d'un autre événement.
Nous nous sommes rencontrés lors de vacances.
« lors de vacances » SPCCtemps de « Nous nous sommes rencontrés ».
(Lors de leur première rencontre) ils ne se sont pas plus.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 60 Les propositions subordonnées adverbiales

 il y a / ça fait : toujours placées en tête de phrase, ces expressions ont le même sens que depuis.
Elles ne s’emploient qu’avec une durée chiffrée.
Il y a / ça fait un quart d’heure que nous attendons l’autobus. (= Nous attendons l’autobus depuis un
quart d’heure).
Il y avait / ça faisait trois jours qu’un épais brouillard recouvrait la vallée.
Il y aura / ça fera bientôt quatre ans que nous n’avons pas vu nos amis Dupont.

Antériorité par rapport au verbe


 après :
Elle est ravie après la naissance de sa petite-fille.
« après la naissance de sa petite-fille » SPCCtemps de « elle est ravie ».
Elle lui a téléphoné (après sa réunion à l’Ambassade).

 dès :
Dès le départ de ses amis, elle reprit sa lecture.
« Dès le départ de ses amis » SPCCtemps de « elle reprit sa lecture ».
Si le temps était mauvais (dès le matin), mes parents renonçaient à la promenade et je ne sortais pas.

2.2.2. Préposition Ø + Syntagme nominal (SP= Ø + SN)


Ce jour-là la terre s’est secouée violemment.
« ce jour-là » SPCCtemps de « la terre s’est secouée violemment ».
(Chaque année) ramenait Jean dans les Ardennes.
Elle déménagera (le mois prochain).
(Un jour), il est arrivé complètement ivre.

2.2.3. Adverbes et locutions adverbiales (SP= Adv.)


Je partirai tout à l’heure.
« tout à l’heure » SPCCtemps de « je partirai ».
Je reviens (tout de suite).
(Auparavant), il lisait fréquemment.

3. Le mode dans les propositions subordonnées adverbiales de temps


Subjonctif
Les propositions temporelles qui introduisent la postériorité marquent un fait futur par rapport au verbe
principal, c’est-à-dire, un fait envisagé non comme réel mais comme simplement conçu par l’esprit,
comme incertain. C’est pourquoi ces propositions se mettent au subjonctif.
Les locutions conjonctives qui introduisent des propositions au mode subjonctif sont en nombre limité :
J’irai te voir, avant que tu déménages.
Je t’attendrai jusqu’à ce que tu reviennes.
D’ici que tu sois avocat, il passera de l’eau sous le pont.
D’ici à ce que ton neveu ait l’âge de m’aider je trouverai un autre apprenti.

Indicatif ou conditionnel

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 61 Les propositions subordonnées adverbiales

Les autres locutions conjonctives introduisent une proposition à l’indicatif quand le fait est réel ou
regardé comme tel. Si la proposition subordonnée marque un fait hypothétique, elle se met au
conditionnel.
[Quand nous aurons fini], nous partirons.
[Quand nous aurions fait ce voyage], notre expérience serait plus grande.
Fais tes devoirs [pendant que ton ami sera absent].
Que ferais-tu [pendant que ton ami serait absent ?]

Exercices
1) Analysez les subordonnées de temps en indiquant les conjonctions qui les introduisent :
1. A mesure que je vieillis, je m’intéresse de plus en plus à la rentrée des classes.
2. Quand il revenait, que le portail grinçait, que le gros loquet avait claqué, il ne semblait pas
que la ferme était endormie, mais qu'elle était morte.
3. Souvent, lorsque la patrie était aux abois et qu’elle désespérait presque, il s'est trouvé des
poitrines et des têtes bretonnes plus dures que le fer de l'étranger.
4. Un ordre partait du porte-voix, un beuglement sourd et indistinct, pendant qu'on tirait quatre
fois la corde du signal d'en bas.
5. Dès que je sors un instrument, un thermomètre, un médicament, les rires et les conversations
s'arrêtent.
6. Comme il arrivait auprès du petit corps noir taché de rouge à la tête, il reçut une poussée
terrible dans le dos.
7. Avant que le colonel eût traduit la question en français, le jeune homme répondit en assez
bon anglais.

2) Remplacez chaque fois que c’est possible les subordonnées de temps par des infinitifs, des
gérondifs ou des participes (ex. : après avoir vu, tout en mangeant, sitôt arrivé, etc.).
1. Après qu'il eut salué l'assistance, le chef d'orchestre se retourna vers les exécutants.
2. Après que j'eus fait mes devoirs, mes parents me permirent de jouer.
3. Le paysan s'avança ; avant qu'il eût pu dire un mot, son chien s'élança sur le facteur.
4. Avant qu'on procède à l'expérience finale, on devra encore faire de nombreux essais.
5. Pendant que nous marchions, nous respirions les senteurs du sous-bois.
6. Pendant que je lisais, une de mes vaches s'était égarée.
7. Aussitôt que j'ai été prévenu, j'ai fait le nécessaire.
8. Aussitôt que je fus parti, le train entra en gare.

3) Mettez les verbes entre parenthèses au temps et au mode voulus (indicatif ou subjonctif), en
veillant à respecter la règle de concordance des temps.
1. Dès qu'on (voir) ____________ la côte, une vive animation se répand dans l'équipage.
2. Sauve-toi vite avant qu'on te (voir) ____________.
3. Je poursuivrai mes efforts jusqu'à ce qu'on (entrevoir) ____________ une solution.
4. Au fur et à mesure qu'on (croire) ____________ le déconcerter, il reprend plus d'assurance.
5. D'ici qu'on le (croire) ____________, il passera de l'eau sous le pont !
6. Avant que tu ne (s'asseoir) ____________, je voudrais encore te montrer ma dernière
acquisition.
7. Chaque fois que tu (s'asseoir) ____________, la chaise gémit de façon inquiétante.
8. Dix minutes après que la voiture (être) ____________ partie, je remarquai cette valise dans le
couloir.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 62 Les propositions subordonnées adverbiales

9. Avant que la réponse nous (être) ____________ parvenue, notre décision était déjà prise.
10. Pendant qu'il (courir) ____________ de tous côtés, il ne peut s'occuper de la boutique.
11. Après que le maire se (être) ____________ éclairci la voix, il commença.
12. Il répétait sa leçon jusqu'à ce qu'elle (être) ____________ sue par cœur.

VIII. Participe présent et gérondif


Le français présente trois formes dérivées de verbe qui finissent par le suffixe –ant : l’adjectif verbal, le
gérondif et le participe présent.
L’adjectif verbal est facilement reconnaissable : il fonctionne comme un adjectif qualificatif
accompagnant un nom avec lequel il s’accorde en genre et en nombre.
Ces enfants ne sont pas obéissants.
Ces théories sont séduisantes.

Le participe et le gérondif se distinguent par leur fonctionnement morphologique, syntaxique et


sémantique.
Distinction morphologique
Le participe présent dérive du participe présent latin terminé en -antem/ -entem, devenu -ant en
français (Lisant le journal avec attention, on acquiert beaucoup de connaissances) alors que le
gérondif est issu de l'ablatif du gérondif latin terminé en –ando/-endo également devenu -ant mais
précédé en français de en (En lisant le journal, j'ai appris la mort tragique d'un ami).
Quant à leur forme, le participe et le gérondif sont invariables : ils ne varient ni en genre, ni en
nombre, ni en personne, etc.
Le participe connaît la forme composée (ayant chanté, étant parti) alors que le gérondif ne connaît
pas de forme composée.
Ayant enfin pu leur téléphoner, nous avons prévenu nos parents de notre retard.
Le participe peut être utilisé à la voix passive (étant vu, ayant été vu) alors que le gérondif ne peut
pas être utilisé à la voix passive.
Étant dérangés par le bruit, ils avaient du mal à s’endormir.

Distinction syntaxique
Du point de vue syntaxique, le gérondif fonctionne seulement comme un complément circonstanciel
de phrase et la règle veut que le sujet du gérondif (toujours sous-entendu) soit le même que celui du
verbe de la proposition principale, c’est-à-dire, que les sujets sont coréférents.
Le Premier Ministre a fait des déclarations à la presse en arrivant en Chine. (Le Premier Ministre a fait
des déclarations, le Premier Ministre est arrivé en Chine).
Par contre, le participe présent peut être :
1. Complément d’un nom, introduisant une proposition subordonnée adjective, participiale.
Nous avons aperçu des soldats passant par la ville.
2. Complément circonstanciel de phrase. introduisant une proposition subordonnée adverbiale,
participiale Dans ce cas, il se présente :
b.1) soit avec un sujet différent de celui de la proposition principale (participe absolu) :
Son fiancé parti, Maryse ne voulait plus sortir de chez elle.
b.2) soit avec le même sujet de celui de la proposition principale :
Voyant son frère mort, le soldat ne voulut pas lui survivre.

Distinction sémantique

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 63 Les propositions subordonnées adverbiales

Le participe présent et le gérondif ont donc un emploi commun, tous les deux peuvent introduire des
compléments circonstanciels. Mais le participe marque l’antériorité ou la postériorité et le gérondif la
simultanéité.
Il s’effraya, [pensant qu’il était trahi]. Proposition subordonnée adverbiale, participiale, CC de cause
de « il s’effraya ».
Il s’effraya [en pensant qu’il était trahi]. Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de temps
(rapport de simultanéité) de « il s’effraya ».
Dans le 1er exemple, avec un participe présent, l’effroi résulte de la pensée ; il exprime la cause, donc
l’antériorité vis-à-vis de la principale. Dans le 2ème, l’effroi surgit au moment même où naît la pensée,
le gérondif exprimant la simultanéité dans le temps.

Ils observaient tout [essayant de fixer dans leur mémoire les moindres détails du paysage]. Proposition
subordonnée adverbiale, participiale, CC de conséquence/ but de « Ils observaient tout».
Ils observaient tout [en essayant de fixer dans leur mémoire les moindres détails du paysage].
Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de temps (rapport de simultanéité)/ manière de
« Ils observaient tout ».

Marquant l’antériorité, le participe présent véhicule les notions de cause, concession, hypothèse et
bien entendu antériorité dans le temps ; marquant la postériorité il peut exprimer aussi la
conséquence et le but.
Cause : [Sachant qu’il allait partir], il a fait ses valises.
[Étant malade], il n’a pas pu aller à l’école.
Antériorité dans le temps : [Ayant présenté son travail], elle partit en vacances.
[Ayant fait les courses], je suis partie chez Magalie.
Concession : Vous l’avez fait [sachant que c’était interdit].
[La nuit étant tombée depuis longtemps], on voyait assez clairement.
Hypothèse : [Travaillant plus d’heures par jour], elle aurait plus d’argent.
[Prenant le métro], tu arriveras plus vite.
Conséquence : Il l’a pris par le bras, [l’arrachant au sommeil].
But : Elle étudie beaucoup [voulant réussir à son examen].

Par contre, marquant la simultanéité vis-à-vis du verbe principal, le gérondif véhicule les notions de
manière, moyen, opposition et simultanéité dans le temps.
Manière : Il a réussi à s’évader [en se cachant le jour] et [en marchant la nuit].
[En travaillant régulièrement], on obtient de bons résultats.
Moyen : L’auteur, [en s’effaçant complètement derrière le point de vue des personnages] et
[en évitant de faire connaître sa pensée], permet au lecteur de tirer ses propres
conclusions (par ce moyen).
Opposition : [En feignant de la paresse, il fait un travail considérable.
[Tout en étudiant beaucoup], il ne réussit aucun examen.
Simultanéité dans le temps : [En montant l’escalier], il est tombé et s’est tordu la cheville.
[En sortant de la Faculté], j'ai rencontré Juliette.

Exercices
1) Mettez le participe présent, le participe passé ou le gérondif à la place de la tournure soulignée.
Justifiez ce choix.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 64 Les propositions subordonnées adverbiales

1. Quand le général vit que tout était fini, il donna l'ordre de la retraite.
2. J'ai rencontré votre ami pendant que je venais.
3. Comme il craignait de manquer le train, notre ami prit une voiture pour aller à la gare.
4. Tandis que nous attendons son arrivée, nous pouvons toujours nous mettre à table.
5. L'enfant est tombé alors qu'il courait.
6. Il est sorti parce qu'il ne voulait pas vous déranger plus longtemps.
7. Si tu travailles jour et nuit pendant un mois, tu pourras peut-être terminer la traduction.
8. A force d'écrire, on devient écrivain.
9. C’est parce que tu n'as pas voulu mettre ton pull-over que tu as attrapé cette grippe.
10. Il n'a pas son billet, il ne peut pas partir.

2) Justifiez l'emploi du gérondif, du participe présent ou du participe passé dans les phrases
suivantes :
1. La petite fille courant vers son père poussait des cris perçants.
2. En rentrant, il trouva sa porte enfoncée.
3. Etant arrivé chez toi, tu mangeras ton gâteau.
4. Il s'est cassé une jambe en tombant d'une échelle.
5. Prenant cette petite rue, vous mettrez cinq minutes de moins.
6. S'y prenant mieux, il réussira.
7. Il a choisi ce métier, sachant que les débouchés n’étaient pas nombreux.
8. Les conditions de production ayant beaucoup changé, les entreprises doivent s'adapter
aux technologies nouvelles.
9. En lisant, tous les jours les petites annonces, il a fini par trouver un emploi.
10. Ayant fini tes devoirs, tu pourras aller jouer avec tes copains.

3) Dans chaque phrase, remplacez la subordonnée participiale par une subordonnée conjonctive :
1. Le dîner fini, les cahiers rangés, nos parents nous envoyèrent au lit.
2. Je n'hésiterai pas à dire que, s'agissant de ces problèmes, j'aurai traversé l'existence dans
un état d'incompréhension effarée.
3. L'homme n'ayant pas paru entendre, il insista et non sans impatience.
4. Les mesures cependant bien prises, tout le projet a dû être révisé par suite d'une erreur de
transcription.
5. La clé du code découverte, la traduction du télégramme ne serait plus qu'un jeu.

4) Remplacez la subordonnée conjonctive par une subordonnée participiale :


1. Quand le calme fut revenu, l'orateur s'expliqua.
2. Si l'on admet cette hypothèse, tout paraît clair.
3. Puisque le dîner n'est pas encore prêt, nous pouvons faire un tour de parc.
4. Quoique tous les tiroirs eussent été minutieusement fouillés, cette carte demeura
introuvable.
5. Après que les présentations furent faites, on nous introduisit au salon.
6. Si la chance nous aide, nous pouvons réussir.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 65 Les propositions subordonnées adverbiales

Tableaux récapitulatifs : les marques introductrices des notions circonstancielles


Cause Conséquence But

Valeur Générale: parce que, Sans notion d’intensité : de (telle) Valeur Générale: afin que, pour
puisque, comme manière que, de (telle) façon que, que (principale impérative)
Cause reconnue : étant donné que, de (telle) sorte que, si bien But associé à l’idée de manière :
que, du fait que, attendu que, que, tant et si bien que, sans que, de façon que, , de manière que,
considérant que, vu que, pour la il suffit que…pour que de sorte que
(simple et) bonne raison que Avec notion d’intensité : But associé à l’idée de manière
Cause remise en question : sous Intensité sur un verbe : au point et d’intensité : de telle façon que,
prétexte que que, à ce point que, à tel point de telle manière que, de telle
Deux causes possibles : soit que… que, tellement…que, tant…que, sorte que
soit que, soit parce que… soit parce trop … pour que, assez… pour But à éviter : de crainte que, de
que que peur que, afin que… ne pas, pour
Cause niée : non que/ non pas Intensité sur un adjectif ou un que …ne pas
Conjonctives

que/ non point que… mais que / adverbe: si … que, tellement … But associé aux sentiments ou à
parce que ; ce n’est pas que… que, trop … pour que, assez … un comportement personnel:
c’est que/ c’est parce que ; non pour que dans l’espoir que, avec l’espoir
parce que…mais que/ parce que Intensité sur un substantif : tant que, avec l’arrière-pensée que,
Cause liée à l’idée d’intensité : de…que, tellement de…que, un dans le but que, à la seule fin que
d’autant plus que, d’autant plus + tel…que, trop de … pour que, Mise en relief du but : si…c’est
adjectif + que, d’autant plus de + assez de… pour que, pour que, si…c’est afin que
nom + que d’autant mieux que, suffisamment de … pour que
d’autant moins que, d’autant moins
+ adjectif + que, d’autant moins de
Subordonnées (SP =∑2)

+ nom + que
Cause replacée dans le temps : du
moment que, des lors que
Mise en relief de la cause : si…c’est
que/ c’est parce que ; si…ce n’est
pas (parce) que
Valeur Générale: pour Sans notion d’intensité : il suffit Valeur Générale: pour, afin de,
Cause remise en question : sous de…pour en vue de, dans le but de, dans
prétexte de Avec notion d’intensité : au point l’intention de, à dessein de,
Cause qui demande un effort : de, trop (de) … pour, assez (de) histoire de, question de, affaire
à force de ... pour, (in)suffisamment (de)… de
Cause liée à l’absence : faute pour But associé à l’idée de manière :
de de façon à, de manière à
But à éviter : de crainte de, de
Infinitives

peur de, afin de… ne pas


pour …ne pas
But associé aux sentiments ou à
un comportement personnel:
dans l’espoir de, avec l’espoir de,
dans le seul but de, à la seule fin
de, dans l’intention de, dans la
perspective de, dans le souci de
Mise en relief du but : si…c’est
pour, si…c’est afin de, si… c’est
dans le seul but de
Participe présent (même sujet Participe présent (même sujet) (Participe présent)
et sujet différent) Peu fréquent
Participiales

Participe passé (même sujet et


sujet différent)

À, à cause de, à défaut de, – Pour, de peur de, de crainte de,


SP (prép + SN)

faute de, par manque de, à en vue de, en perspective de,


(phrases
simples)

force de, à la lumière de, à la dans la perspective de, dans un


suite de, par suite de, attendu, souci de
eu égard à, vu, en raison de,
étant donné, du fait de, grâce
à, de, par, pour
Car, en effet, tellement, tant Ainsi, alors, aussi, c’est pourquoi, –
cordonnées
Propositions

voilà pourquoi, c’est pour cela


que, depuis lors, dès lors, de là,
d’où, donc, partant, du coup,
par conséquent, en
conséquence
Parataxe Parataxe –
juxtaposées
Propositions

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 66 Les propositions subordonnées adverbiales

Comparaison Opposition Concession- Restriction

Sans élément d’appui : Alors que, tandis que, pendant Sans notion d’intensité : même
comme, ainsi que, de même que (+ indicatif) si, si (+ indicatif), bien que,
que, tel que, autant que, plus Au lieu que, (bien) loin que (+ quoique, encore que, sans que
que, davantage que, moins subjonctif) (+ subjonctif), quand bien
que, autrement que même (+ conditionnel)
Avec élément d’appui : plus Avec notion d’intensité : quel
Conjonctives

(de) … que, davantage (de) que soit + nom, quelque + nom


… que, moins (de) … que, + que, quelque/ si / tout +
aussi … que, mieux … que, adjectif/ adverbe + que, pour +
Subordonnées (SP =∑2)

pire … que, meilleur … que, adjectif + que


moindre … que, si … que, Relatif sans antécédent à valeur
autant de … que, le (la/les) indéfinie : qui que, qui que ce
même(s) … que soit qui, qui que ce soit que,
quoi que, quoi que ce soit qui,
quoi que ce soit que, où que

– Au lieu de, loin de Sans, au risque de, quitte à


Infinitives

– Propositions gérondives Propositions participiales


Participiales
Gérondives

Participe présent (même sujet


ou différent sujet)
Participe passé (même sujet ou
différent sujet)

à la façon de, à la manière Au lieu de, à l’opposé de, à Malgré, en dépit de,
SP (prép + SN)

de, auprès de, en l’inverse de, contrairement à, nonobstant, sans


(phrases
simples)

comparaison de, par rapport au contraire de, contre, à


à, à côté de, à l’égal de, à l’encontre de
l’exemple de, à l’image de, à
l’instar de

– Mais, par contre, en revanche, Restriction :


au contraire, à l’opposé de, Conjonctions de coordination :
inversement, à la place mais, et, or
Propositions cordonnées

Adverbes de liaison : pourtant,


cependant, néanmoins,
toutefois, quand même, tout de
même, il n’en est pas moins
(vrai) que, il n’en demeure pas
moins que, ne…pas pour
autant
Concession :
Adverbes de liaison : certes, en
effet, effectivement, bien sûr,
certainement, sans doute

Propositions juxtaposées Parataxe Concession :


corrélatives avoir beau + infinitif
juxtaposées
Propositions

Autant…autant, tant…tant, Propositions juxtaposées au


de même … de même, tel … conditionnel
tel, plus… plus, moins… moins, Propositions juxtaposées à
moins…plus, plus…moins l'imparfait du subjonctif avec
inversion du sujet

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 67 Les propositions subordonnées adverbiales

Hypothèse ou condition Temps


Indicatif : Si, si jamais, si par hasard, si par Simultanéité : quand, lorsque, pendant que,
malheur, si par bonheur, si par chance, sauf si, tandis que, alors que, comme, au moment où, à
selon que… ou que, suivant que… ou que l’instant où, tant que, aussi longtemps que, (au
Subjonctif : pourvu que, en admettant (même) fur et) à mesure que, chaque fois que, toutes les
Conjonctives

que, à supposer que, en supposant (même) fois que


que, à moins que, pour peu que, si tant est Antériorité : après que, une fois que, depuis que,
que, soit que…soit que, que… ou que dès que, aussitôt que, à peine…que, tant que
Indicatif ou Subjonctif : à (la seule) condition Postériorité : avant que, jusqu’à ce que, d’ici (à
Subordonnées (SP =∑2)

que, sous la condition que, moyennant que ce) que


Conditionnel : au cas où, dans le cas où, pour
le cas où, dans l’hypothèse où, par
l’hypothèse où

à, à moins de, à condition de, faute de, à Simultanéité : au moment de


Infinitives

défaut de Antériorité : après


Postériorité : avant de

Propositions participiales Propositions participiales (antériorité ou


Participiales

Participe présent (même sujet ou différent postériorité)


Gérondives

sujet) Participe présent (même sujet ou différent sujet)


Participe passé (même sujet ou différent sujet) Participe passé (même sujet ou différent sujet)

Propositions gérondives (simultanéité)

Sans, avec, moyennant, sauf, à moins de Postériorité : Avant, jusqu’à, d’ici


Moment précis : à, en, au moment de
Point de départ d’un événement : dès, depuis, à
(phrases simples)

partir de
SP (prép + SN)

Durée : dans, pendant, durant, en, pour, au


cours de, lors de, il y a, ça fait
Préposition Ø + SN : ce jour-là, chaque année, le
mois prochain, un jour…
Adverbes : tout à l’heure, tout de suite,
auparavant

_ D’abord, ensuite, après


coordonnées
Propositions

N’était, n’eût été, n’eussent été + sujet _


juxtaposées
Propositions

Proposition à l’impératif
Conditionnel + Conditionnel

Exercices de révision générale : Propositions subordonnées adverbiales


1) Complétez les phrases qui suivent avec le verbe donné entre parenthèses au temps qui convient.
Analysez les propositions subordonnées et les mots introducteurs.
1. Ne fais rien tant que tu n' _____________________ pas reçu mon télégramme. (avoir)
2. Après la publication de cet article injurieux, il a écrit au journal pour qu'on lui
_____________________ (faire des excuses)
3. A moins qu'il ne _____________________ pas obtenir son visa, il viendra nous rejoindre en août.
(pouvoir)
4. Il a beaucoup plu si bien que les fruits _____________________ pourri sur les arbres. (avoir)
5. Pour peu que tu _____________________ t'absenter ce soir-là, que ferai-je ? (devoir)
6. Quand bien même tu _____________________ il n'y aurait pas de problème. (s'absenter)

2) Analysez les propositions subordonnées adverbiales.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 68 Les propositions subordonnées adverbiales

1. Il pleuvait si fort que la chaussée était transformée en lac.


2. Sa remarque était d'autant plus saugrenue qu'il intervenait sans connaître le premier mot de
l'histoire.
3. Il va falloir partir, non pas que nous nous ennuyions avec vous, mais que le train, lui, ne s'attarde
pas.
4. L'hôtel ne me semble pas aussi bien tenu qu'on me l'avait dit.
5. Sa précipitation fut si grande qu'il en oublia sa valise.
6. Quelque sceptique qu'il fût, il ne déconseilla pas de tenter l'expérience.
7. Il fut tellement ahuri qu'il en resta bouche bée.
8. Quelque solution que l'on choisisse, l'essentiel est de ne pas atermoyer.
9. En bref, à moins qu'un empêchement ne survienne, la date est retenue.
10. Viens, qu'on en discute plus longuement.
11. Dès que revient l'été, la plage retrouve son animation.
12. S'il pleut, la promenade sera remise à une autre date.
13. Comme elle était chargée, la camionnette grimpait péniblement la côte.
14. A ce moment, l'orateur éleva la voix afin qu'on l’entende mieux.
15. Bien qu'il fût courageux, Francis hésitait à affronter le sanglier.
16. Ces statues de cire paraissent vivantes au point qu’on peut s'y méprendre.
17. On est prié de ne pas fumer, de peur qu'on ne provoque un incendie.
18. Après que vous aurez lu ce livre, vous connaîtrez bien la question.
19. Au cas où la crue s'aggraverait, il faudrait songer à évacuer certaines maisons.
20. Il lui paraissait tout naturel que l'air chaud se mit à chanter, de même que l'eau se met à bouillir
près du feu.
21. Bien qu'il fît encore jour, le soleil venant à peine de se coucher, il y avait un commencement de
mélancolie.
22. L'un d'eux parlait d'un ton si sage que Meaulnes, bien qu'il ne comprît guère le sens de ses
paroles, ne put s'empêcher de sourire.
23. Pour peu que je demeurasse immobile, j'admirais ressortir de mille trous, de mille anfractuosités
du roc, tout ce que mon approche avait fait fuir.

3) Indiquez la nature et la fonction des propositions introduites par que ou qu'.


1. Te souviens-tu de la randonnée que nous avons faite ensemble ?
2. Je vous rappelle que la circulation est difficile sur cette route.
3. Arrêtez donc la radio, qu'on puisse s'entendre.
4. Je ne sais plus que penser de son silence.
5. On m'avait tant vanté ce film que j'ai été un peu déçu en le voyant.
6. Que le ciel est sombre !
7. Quand il fait beau et que les oiseaux chantent, on se sent le cœur léger.
8. Comme il était tard et que nous étions loin de notre hôtel, nous repartîmes.

4) Indiquez la nature et la fonction des propositions introduites par si, quand, comme :
1. Nous vous préviendrons quand votre commande sera prête.
2. Allume du feu si tu as froid.
3. Je ne peux jamais prévoir quand je pourrai quitter le bureau.
4. Nous arrivâmes à la maison comme les premières gouttes de pluie tombaient.
5. On s'est demandé un moment si le bateau résisterait à la tempête.
6. Vous n'imaginez pas comme il est difficile d'obtenir ce que l'on demande.
7. Savez-vous quand il faut mettre en terre les oignons de jacinthe ?

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 69 Les propositions subordonnées adverbiales

8. Nous saurons bientôt si notre billet de tombola a gagné un lot.


9. La journée s'est achevée comme elle avait commencé.
10. L'avion serait déjà arrivé si la panne d'un moteur n'avait ralenti sa marche.
11. Comme ce roman est ennuyeux !

5) Analysez toutes les propositions subordonnées (substantives, adjectives et adverbiales) de l’extrait


suivant.
1 Sa prévoyance était si sage que je fus aussi charmé de sa proposition que satisfait de
sa fidélité. Nous nous mîmes donc à labourer avec les outils de bois dont nous étions pourvus,
et dans l’espace d’un mois environ, au bout duquel venait le temps de semailles, nous eûmes
défriché et préparé assez de terre pour semer vingt-deux boisseaux d’orge.
5 Étant alors en assez nombreuse société pour ne point redouter les sauvages, à moins
qu’ils ne vinssent en foule, nous allions librement dans toute l’île et, comme nous avions tous
l’esprit préoccupé de notre fuite ou de notre délivrance, il était impossible de ne pas songer
aux moyens pour l’accomplir. (Daniel Defoe, Les aventures de Robinson Crusoé)

6) Analysez toutes les propositions subordonnées (substantives, adjectives et adverbiales) de l’extrait


suivant.
1 Ce dernier jour, nous l’avons vécu dans une étrange fièvre. Les hommes qui
conduisent cette institution, après nous avoir rasé la tête, nous avaient rassemblés dans une
case. Cette case, spacieuse, allait être désormais notre demeure ; la cour où elle se dressait,
spacieuse elle aussi, était clôturée d’osiers si strictement entrelacés qu’aucun regard
5 n’aurait pu y pénétrer.
Quand nous sommes entrés dans la case, nous avons vu nos boubous et nos calots
étalés à même le sol. Au cours de la nuit, les boubous avaient été cousus sur les côtés pour
donner passage aux bras, mais de façon à cacher absolument nos flancs. Quant aux calots,
il avait suffi de redresser et de fixer sur une armature d’osier le tissu primitivement rabattu à
10 l’intérieur pour qu’ils soient transformés en bonnets démesurément hauts. Nous nous sommes
glissés dans nos boubous, nous paraissions maintenant plus minces que nous ne l'étions.
Lorsqu’après cela nous avons mis nos bonnets, nous nous sommes regardés un moment.

7) Représentation graphique
1. Il voulut arrêter de fumer, non qu’il en sentît le besoin, mais parce que sa femme ne supportait
plus l'odeur de la fumée et elle le menaçait de mille maux.
2. Depuis longtemps il se préparait à cette bataille car il savait que tôt ou tard il ne pourrait s'y
soustraire ; mais il ne savait pas s'il pourrait en sortir vainqueur en dépit des exhortations de ses
amis.
3. Il s'était donné des délais : il pensait qu’étant donné que les semaines commencent un lundi, il
est logique qu’il commence un lundi car il est apparemment plus facile d'entreprendre des
efforts au début de la semaine qu'à la fin.
4. Le lundi suivant, il partit au bureau sous l'emprise de ses nouvelles résolutions. Tous les matins
depuis dix ans, sa secrétaire lui apporta le courrier; étant donné sa réputation de fumeur
invétéré, elle l'accompagna d'un paquet de cigarettes neuf et d'un cendrier, car elle
déplorait qu’il jeta ses mégots par terre.
5. «Ah non, Virginie, pas aujourd'hui. Je vais arrêter de fumer, étant donné que ma femme ne
peut plus supporter mon odeur de tabac froid et qu’elle me repousse chaque fois qu'elle voit
mes doigts jaunis. Cette fois-ci je m'y tiendrai. »
6. (Publicité : Les nouveaux constructeurs) Que nous construisions des maisons, des
appartements ou des bureaux, cela signifie toujours construire l’espace dans lequel vous
vivrez. Vous êtes sensible à ce que vous voyez, à ce que vous touchez, à ce qui vous entoure.
Pour vous, nous avons voulu l’ampleur et la transparence des volumes qui ouvrent l’espace et
font jouer la lumière, des plans fonctionnels qui facilitent la vie de tous les jours, la qualité des
matériaux, le soin des finitions et de l’isolation, qui créent le vrai confort. Pour vous, nous
concevons des espaces de vie.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 70 Les propositions subordonnées adverbiales

7. Il me faisait lire le Coran, car Mme Rosa disait que c’était bon pour les Arabes. Quand je lui ai
demandé comment elle savait que je m’appelais Mohammed et que j’étais un bon
musulman, alors que je n’avais ni père ni mère et qu’il n’y avait aucun document qui me le
prouvait, elle était embêtée et elle me disait qu’un jour quand je serais grand et solide elle
m’expliquerait ces choses-là, mais elle ne voulait pas me causer un choc terrible alors que
j’étais encore sensible… Je voulais savoir où elle était et pourquoi elle ne venait pas me voir.
Mais alors Mme Rosa se mettait à pleurer et elle disait que je n’avais pas de gratitude.
8. Quoique la batterie de cuisine du paysan consiste ordinairement en une poêle et un
chaudron de fer avec lesquels on fait tout, par exception il se trouvait dans cette chaumière
deux casseroles énormes accrochées sous le manteau de la cheminée, au-dessus d'un petit
fourneau portatif. Malgré ce symptôme d'aisance, le mobilier était en harmonie avec le
dehors de la maison. (…) Tous les cinq ans, les murs recevaient une couche d'eau de chaux,
ainsi que les maigres solives du plafond auxquelles pendaient du lard, des bottes d'oignons,
des paquets de chandelles et les sacs où le paysan met ses grains ; auprès de la huche, une
antique armoire en vieux noyer gardait le peu de linge, les vêtements de rechange et les
habits de fête de la famille. (H. DE BALZAC, Les Paysans)
9. Son couteau était le seul bien qu'il eût au monde. C'est avec son couteau qu'il coupait le
pain dur et la couenne du lard qu'on lui donnait à la porte des fermes. C'est avec son
couteau qu'il hachait des bouts de cigare pour en bourrer sa pipe ; c'est avec son couteau
qu'il parvenait à extraire des tas d'ordure des choses qu’il mangeait. C'est avec son couteau
qu'il se taillait des bâtons de voyage. C'est avec son couteau qu'il coupait des branches pour
se faire un lit de feuilles, la nuit, dans les bois. C'est avec son couteau qu'il sculptait dans
l'écorce des chênes des bateaux pour les petits garçons. C'est avec son couteau qu'il
exerçait tous les arts de la vie. C'est avec son couteau qu’il construisait avec des roseaux de
délicates fontaines que les messieurs de la ville trouvaient jolies.
10. Notre perruche fut remplacée chez nous par un singe malin.
Dès qu'il vit ce nouvel arrivant, le gros oiseau comprit qu'il ne serait plus le maître incontesté
du lieu. Il alla pompeusement se retirer sur une branche, dans le jardin.
Et notre foyer perdit, aux heures de sieste, sa tranquillité monotone ! Au lieu de dormir, il nous
fallut sans relâche mettre la paix entre nos deux hôtes. Tous les torts étaient
incontestablement du côté du singe, c'était toujours lui qui commençait. Après les repas, dès
qu'il voyait le marabout repu fermer ses vieilles paupières grises, il s'approchait de lui à pas de
loup et il lui arrachait brusquement quelques-unes des plumes noires qui ornaient sa queue.
Le singe recevait alors un rude coup de bec. Il se sauvait souvent le crâne plein de sang. Mais
les belles plumes avaient pour lui un éclat si irrésistible qu'il ne pouvait s'empêcher de toujours
recommencer son jeu.
Ce manège-là dura plusieurs mois. Le marabout prit un pauvre air de résignation navrée, sa
tête ridée s'enfonça très profondément dans sa collerette blanche, son plumage devint râpé
et pitoyable. Il ne quitta plus son perchoir que la nuit, quand son ennemi dormait.
11. Georges Bush, le vice-président américain, qui entame vendredi des conversations politiques
avec les dirigeants chinois, a répété mercredi, en arrivant à Hangzhou, que sa visite n’était
pas destinée à résoudre le différend qui oppose Washington et Pékin à propos de ventes
d’armes américaines à Taiwan. On entend le même son de cloche au département d’Etat,
où l’on déclare que la mission de Bush vise à assainir l’atmosphère des relations entre les deux
pays.
12. En dépit des prises de position très fermes de Pékin –qui semble avoir envisagé un moment le
rappel de son ambassadeur à Washington- les deux parties n’ont agi jusqu’à présent dans
cette affaire qu’avec beaucoup de prudence et de retenue. Les Chinois ne peuvent ignorer
qu’un refroidissement de leurs relations avec les Etats-Unis risquerait de compromettre des
« transferts de technologies » nécessaires à leurs programmes de modernisation militaire aussi
bien que civils.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 71 Les propositions subordonnées adverbiales

8) Représentation graphique
Les 20 choses qui n'arrivent que dans les films américains
1. Dans une maison hantée, les femmes recherchent l'origine des bruits étranges en portant des
beaux sous-vêtements.
2. Pourchassé dans une ville, vous pourrez vous dissimuler au milieu d'un défilé de la Saint Patrick,
n'importe quel jour de l'année.
3. Tous les lits ont des draps spéciaux qui s'arrêtent au niveau des aisselles de la femme mais qui
s’arrêtent au niveau de la taille de l'homme allongé à ses côtés.
4. N'importe qui peut facilement décoller un avion, pourvu qu'il y ait quelqu'un dans la tour de
contrôle pour l’autoriser à partir.
5. Le système de ventilation de n'importe quel bâtiment est le parfait endroit pour se cacher. Là,
personne ne pensera à vous trouver et en plus vous pourrez accéder à toutes les pièces de
l'édifice sans aucun problème.
6. Tu survivras très probablement à toutes les guerres à moins que tu montres à quelqu'un la
photo de ta bien-aimée qui t'attend sagement à la maison.
7. Un homme supportera des coups terribles sans broncher, mais il sursautera quand une femme
tentera de nettoyer ses blessures.
8. Le chef de la police est toujours Noir.
9. Au moment de payer le taxi, ne regarde jamais dans ton portefeuille pour sortir un billet :
prends un billet au hasard et tends-le : C'est toujours le prix exact.
10. Les cuisines ne sont pas équipées de lumières. Quand vous pénétrez dans une cuisine en
pleine nuit, ouvrez le frigo. Vous pourrez toujours utiliser sa lumière.
11. Pendant une enquête de police il faut forcément passer une fois dans un club de strip-tease.
12. Une simple allumette suffit pour éclairer une pièce de la taille d'un terrain de foot.
13. Même si vous conduisez sur une avenue parfaitement droite, il est nécessaire de tourner
vigoureusement le volant de temps en temps.
14. Un homme visé par 20 hommes s'en sort plus facilement que 20 hommes visés par un seul.
15. La majorité des gens gardent un album rempli de coupures de journaux si un membre de leur
famille est mort dans un étrange accident de bateau.
16. Ne vous tracassez pas si vous êtes en nette infériorité numérique dans un combat d'arts
martiaux : vos ennemis attendent patiemment pour vous attaquer un par un, en dansant
d'une manière menaçante autour de vous jusqu'à ce que leur prédécesseur soit au sol.
17. Lors d'une conversation très émouvante, au lieu de parler en regardant votre interlocuteur,
placez-vous derrière lui. Parlez à son dos.
18. S'il y a un malade mental psychopathe en fuite, cela coïncide toujours avec un orage qui
coupe le courant et les communications téléphoniques dans les parages.
19. Toutes les bombes sont connectées à un chronomètre à gros affichage rouge, afin que tu
puisses savoir exactement quand il faut se tirer.
20. On peut toujours se garer en bas de l'immeuble où l'on veut aller.

9) Modèle de partiel
Le psychologue et la justice (S. Buffard)
1. Représentez graphiquement l'énoncé (l. 6 à 9) "Je pense que... chez les enfants"
2. a) Relevez 1 autre subordonnée substantive, conjonctive, OD.
b) Relevez 1 proposition subordonnée substantive, infinitive, OD et 1 subordonnée substantive,
infinitive, OI.
3. a) Relevez 2 propositions subordonnées adjectives relatives introduites par des pronoms relatifs
différents, précisez si elles sont déterminatives ou appositives.
b) Relevez 2 propositions subordonnées adjectivales participiales passives.
4. a) Relevez 1 proposition subordonnée de cause (différente de celle de l’exercice 1).

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 72 Les propositions subordonnées adverbiales

b) Relevez 3 propositions subordonnées de comparaison introduites par des marques différentes.


Analysez la comparaison en ce qui concerne le déploiement et le mécanisme.
c) Relevez 1 proposition subordonnée de conséquence.
d) Relevez 2 propositions subordonnées de concession. S'agit-il d'un triangle ou d'un carré
argumentatif ? Expliquez.
e) Relevez 2 propositions subordonnées d’hypothèse (différentes de celle de l’exercice 1). Faites
toutes les remarques que vous considériez pertinentes.
f) Relevez 2 propositions subordonnées de but introduites par des marques différentes.

1 Dès que le Psychologue descend dans la Cité, il trouve la loi et le crime, les forces de l’ordre et
les Individus et groupes déviants, et naturellement ses propres fantasmes sur l’autorité et l’interdit.
Au plan sociologique, sa rencontre avec la Justice est celle d’une institution normative et
d’une institution thérapeutique. Cette rencontre d’abord extrêmement prudente, tâtonnante,
5 toujours prête au repli en cas de danger, se fait peu à peu plus fréquente et plus franche.
Je pense que si on faisait un sondage d’opinion sur le rôle du psychologue dans la Justice, on
obtiendrait une réponse massive lui attribuant le domaine de la délinquance juvénile parce qu’on
sait vaguement qu’on utilise les psychologues pour l’examen des mineurs délinquants mais aussi
parce que le psychologue paraît être à sa place naturelle chez les enfants. Le bon psychologue, qui
10 est d’ailleurs souvent une psychologue, est celui qui s’occupe des enfants. Il a appris ce que sont les
stades du développement et les crises de l’adolescence, il aide les parents à comprendre leurs
enfants et les juges à connaître les mineurs. Dans la lutte contre la délinquance juvénile, cette
espèce de pollution permanente des adultes par la jeunesse, il représente un élément relativement
sûr, bien qu’on se méfie parfois un peu de sa compréhension. On le trouve moins imposant que le
15 médecin ou le psychiatre, et aussi moins coûteux, mais tout aussi efficace pour examiner des gens
qui ne sont pas des fous. Ce n’est pas un hasard, si effectivement la plupart des psychologues
travaillant avec la Justice, exercent leur métier dans ce que nous appelons dans notre jargon, le
secteur juvénile. Leurs activités sont diverses :
En Internet :
20 - Centres d’Observation
- Instituts d’Éducation Surveillée
- Foyers
Ils participent alors à la vie de l’établissement avec tous les problèmes que pose l’institution
totalitaire au sens de Goffman, c’est-à-dire l’institution qui prend en charge toute la vie de ses
25 pensionnaires. On leur demandait, naguère, essentiellement un travail de diagnostic extrêmement
élaboré qui permettait la constitution de dossiers imposants, mais trop souvent ces efforts
considérables n’étaient pas suivis d’application et le psychologue sentait la stérilité de l’observation.
Il est donc entré avec tous les autres praticiens dans ce vaste mouvement de psychothérapie
institutionnelle, qui va des hôpitaux psychiatriques aux prisons et aux écoles : le psychologue est, à
30 mon avis, de par sa formation, un de ceux qui peuvent le mieux être présents à la fois aux mineurs
délinquants, aux membres de l’équipe, et bien sûr, aussi aux parents.
Tous les établissements n’ont pas un psychologue à temps complet, mais même celui qui vient
de l’extérieur quelques fois par semaine, ne peut espérer de résultats qu’en s’intégrant dans
l’équipe institutionnelle.
35 Dans les Centres Médico-Psycho-Pédagogiques et les Consultations d’Orientation et d’Action
Éducative
Le Juge des Enfants demande des examens médico-psychologiques soit pour des mineurs
délinquants, soit pour des enfants non délinquants placés en assistance éducative.
Le psychologue travaille alors en équipe avec le médecin et l’assistante sociale, et c’est
40 ensemble qu’ils proposent un conseil de déplacement, de retour dans la famille, de traitement
psychologique au Juge des Enfants, qui décide souverainement.
Le psychologue assure aussi bien la psychothérapie que l’examen psychologique, et a
souvent un rôle d’animateur de groupe auprès des assistantes sociales.
D’après les praticiens qui exercent dans ce secteur, les principaux obstacles sont
45 évidemment :
- le sous-équipement en matériel et en personnel, mais aussi :
- le manque de communication directe avec les Juges des Enfants, bien qu’il y ait à Lyon, depuis
quelque temps, des réunions mensuelles entre les Juges des Enfants et les membres de ces
équipes.
50 C’est bien plus tard, que le Code Pénal a introduit la notion d’examen médico-psychologique

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 73 Les propositions subordonnées adverbiales

des adultes au cours de l’établissement du dossier de personnalité. Cet examen est confié à un
médecin, mais le juge peut ordonner toutes autres mesures utiles, et à Lyon, il désigne dans les
affaires importantes une équipe d’experts formée d’un ou deux médecins et d’un psychologue. Je
sais que l’expertise pénale fait problème pour certains psychologues et aussi pour certains
55 médecins. Pour nous, elle est un moment du traitement et n’a de valeur thérapeutique et
scientifique, que si c’est un acte engagé et accepté comme tel par l’inculpé. L’examen de
personnalité est un des progrès les plus remarquables de la législation pénale. Le psychologue, sous
prétexte de pureté, ne doit pas refuser cette collaboration avec la Justice. La Justice a le droit
d’être éclairée, et le délinquant a le droit et le besoin d’être compris et surtout qu’on l’aide à se
60 comprendre.
L’expertise est alors un compte rendu d’une situation actuelle, tel que peut être par exemple,
un compte rendu d’orientation scolaire. Les magistrats sont si sensibles à cet aspect de traitement
qu’il existe en ce moment à Lyon une Commission chargée de modifier les termes de la Commission
d’expertise de façon à ce qu’elle corresponde davantage au progrès scientifique et thérapeutique.
65 Le psychologue, à condition qu’il ait reçu une formation criminologique, nous semble le
spécialiste le mieux outillé pour l’examen de la personnalité.
Dans l’équipe lyonnaise, nous sommes tout à fait partisans de la rédaction d’un seul rapport
psychiatre-psychologue, élaboré en commun à partir de nos observations séparées. Il s’agit d’un
travail difficile, long, tarifié d’une façon misérable, mais dont l’intérêt n’est pas seulement individuel
70 puisqu’il va faire passer des notions de psychologie d’une part aux magistrats, d’autre part, à
l’ensemble de la population représentée par le jury de la Cour d’Assises, même si celui-ci semble
imperméable et si le sociodrame trimestriel des Assises n’est pas le milieu le plus favorable à cette
sensibilisation.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 74 Les propositions subordonnées adverbiales

Annexe : exercices complémentaires avec corrigés


Cause
1. Complétez les phrases suivantes avec : parce que, comme, puisque, du moment que, sous prétexte de, faute
de, pour, grâce à, à force de, soit que...soit que, à cause de. Analysez les subordonnées ou les SPCCcause et
donnez la nature et la valeur du terme introducteur.
1. ___________________ les examens approchent j’ai décidé de ne plus sortir pendant le week-end.
2. ___________________ avoir mal à la tête, elle est partie. Plus tard, je l’ai vue au cinéma.
3. Elle n’a pas voulu manger ___________________ elle se voit trop grosse.
4. Eh bien ! ___________________ il faut y aller, allons-y.
5. ___________________ sa volonté, il a réussi à marcher de nouveau après sa paralysie.
6. ___________________ il n’ait pas d’argent, ___________________ il n’y soit pas intéressé, Paul n’achètera pas
cette voiture.
7. Elle a été punie ___________________ avoir regardé la copie d’un camarade.
8. ___________________ de sa maladresse, il ne peut planter un clou correctement.
9. Je ne comptais pas pouvoir finir ce travail, mais___________________ tu vas m’aider je pourrais le finir.
10. ___________________ soins, l’accidenté est entré dans le coma sur le bord de la route.

2. Analysez les subordonnées ou les SPCCcause et donnez la nature et la valeur du terme introducteur.
1. Parce que j'ai découvert ce groupe de musique j'ai fait beaucoup de progrès en anglais.
2. Elle est morte puisque tu me le demandes.
3. Elle frissonne de fièvre.
4. Si j'attire l'attention du Parlement européen sur ce problème précis, c'est parce qu’il est indispensable
qu’on s’en occupe.
5. Par manque de persévérance, elle n'est pas allée au bout de son projet.
6. Étant donné que la Côte d'Azur est une région très belle, tout le monde veut la visiter.
7. Le volcan étant entré en éruption, les villages avoisinants ont été évacués.
8. A jouer à des jeux violents, on se blesse toujours.
9. Elle l'a aidé par amitié.
10. Sous prétexte de manquer d’argent, il a refusé d’accorder une augmentation de salaire au personnel.
11. Il ne pourra probablement pas venir, car il est malade.
12. Il a rechuté pour ne pas avoir pris régulièrement son traitement.
13. En raison de fortes chutes de neige, l’autoroute sera fermée à la circulation aujourd’hui.
14. Attendu que les deux parties sont d'accord, le juge peut prononcer son verdict.
15. Il a été libéré pour bonne conduite.
16. Il n'est pas encore arrivé, non qu'il y ait des embouteillages, mais qu’il est certainement malade.
17. Je ne lui poserai pas de questions pour la simple et bonne raison que je ne veux plus la voir.
18. Du moment qu'elle ne s'est pas présentée au rendez-vous, il a décidé qu'on ne pouvait pas compter sur
elle.
19. Sous prétexte qu'il y a trois centimètres de neige, certains étudiants ne viennent pas en classe.
20. Il a produit un superbe travail grâce à sa productivité.
21. Son absence à cette réunion est d’autant moins excusable qu’il en était lui-même le demandeur et
l’organisateur.
22. L'un d'eux a même quitté l'audience faute de pouvoir s'exprimer.
23. Sa montre étant cassée, l’accusé ne pouvait pas savoir quelle heure il était au moment du crime.
24. Du fait qu'il ne supportait plus ce médicament, le médecin lui en a donné un autre.

Conséquence
3. Analysez les propositions subordonnées de conséquence (délimitation, nature, forme et incidence) et le mot
introducteur.
1. L'eau, d'une épaisse couleur de rouille, n'était point si chaude qu'en s'y plongeant on ne s'y sentit d'abord
frissonner.
2. La récolte de grains fut médiocre ; mais les foins avaient été beaux de sorte que l'année, dans son
ensemble, ne méritait ni transports de joie ni doléances.
3. Elle a tant d’amoureux qu’elle ne sait pas lequel prendre.
4. J’ai assez de couvertures pour vous en prêter.
5. Cette voiture consomme tant qu’il faudrait la faire réviser.
6. Je leur ai offert un manteau, de façon qu’ils n’auront pas froid cet hiver.
7. On ne peut rien lui dire sans qu'il le prenne mal.
8. Il suffit de prononcer un mot pour qu'il s'énerve.
9. Il est assez grand pour que tu lui parles de ce problème.
10. Tu as avalé trois tablettes de chocolat sans que ton estomac en soit embarrassé.
11. La marée noire a causé de tels dégâts qu’il faudra des années pour nettoyer les plages.
12. Lors de l’arrivé de la police, le couple se rebelle, tant et si bien qu’ils doivent être menottés.

4. Reliez les phrases indépendantes pour obtenir une subordonnée consécutive. Utilisez les conjonctions
proposées.
1. Elle adore la musique; elle va au concert une ou deux fois par semaine. (au point de)
2. J'ai pris des places au 1er balcon gauche ; nous verrons bien le pianiste. (de manière à)

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 75 Les propositions subordonnées adverbiales

3. Je te conseille d'acheter le programme du kabuki à l'entrée ; tu comprendras ce qui se passe sur la scène
(de façon à)
4. C'est un bon comédien mais n'est-il pas trop vieux ? Il interprète le rôle de jeune premier. (trop ... pour)
5. La salle est assez grande ; elle contient plus de 1500 personnes (assez...pour)

5. Ajoutez dans les phrases suivantes une des locutions suivantes c'est pourquoi, aussi, par conséquent, donc,
enfin, alors.
1. Il a une bonne diction, il a beaucoup de présence sur scène et il a du charme __________________, c'est
un bon comédien.
2. Elle a merveilleusement chanté, __________________a-t-elle été ovationnée.
3. Ses chansons ont souvent des accents racistes __________________il a déjà été hué.
4. La vedette du film ne voulait pas prendre des risques. C'est __________________ sa doublure qui a tourné
les scènes dangereuses.
5. Je n'ai vraiment pas envie d'aller au cinéma pour pleurer __________________ je n'irai pas voir ce film.

6. Faites la représentation graphique des phrases suivantes


1. Je le caressai avec fougue tant et si bien qu'il me griffa.
2. Il pleuvait au point qu’on n'y voyait plus rien.
3. Il suffit de regarder ce vidéo amateur pour comprendre.
4. Le policier était distrait ainsi le voleur s'est échappé.
5. Il est parti abandonnant sa famille.

But
7. Analysez les propositions subordonnées de but et les mots introducteurs.
1. Pour que l'exposé soit clair, je me bornerai à indiquer les faits essentiels.
2. Il alla s'installer au grenier, pour qu'on ne le dérangeât pas.
3. Les bagages seront groupés afin qu'ils soient rapidement embarqués.
4. Surtout, prévenez-moi, que je ne manque pas ce spectacle.
5. Pour que ce soit plus sûr, je vais vérifier l'adresse.
6. Un échantillon a été envoyé au laboratoire pour qu'on l'examine.
7. Nos grands-parents nous avaient invités pour que nous puissions jouer dans leur jardin.
8. Il gare sa voiture sur le bas-côté de la route dans le but de ne pas gêner la circulation.
9. Plusieurs nobles anglais furent pris, qui auraient donné de bonnes rançons, si on les eût rançonnés, ainsi
que font les nobles, mais on les tua afin qu'ils ne fissent plus de mal.
10. Elle s'était jetée devant en aboyant, pour que ces abois avertissent Brisquet.
11. Taisez-vous une minute, mes enfants, que je voie clair.

8. Mettez les verbes entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent.


1. J'ai appelé mon fils pour qu'il (venir) _______________ m'aider à vider la cave.
2. J'insiste pour que vous (régulariser) _______________ votre situation au plus vite.
3. La commune a placé des panneaux sur les routes afin que les endroits dangereux (être signalé)
_______________.
4. Si nous te donnons ces conseils, c'est pour que tu les (suivre) _______________.
5. Si je te prête la voiture, c'est bien pour que tu (s'en servir) _______________.
6. Avant de partir, pense à remplir le congélateur, que je (avoir) _______________ de quoi me nourrir pendant
ton absence.

9. Analysez les subordonnées ou les SPCCbut et donnez la nature et la valeur du terme introducteur.
1. Elle s'est mise un peu en retrait de peur qu'on ne marquât ses yeux rougis par les larmes.
2. Il lui a téléphoné une dernière fois avec le secret espoir qu’elle reviendrait sur sa décision.
3. Il a toujours son portable de manière à pouvoir téléphoner quand il le veut.
4. Nous travaillons ensemble au sein du gouvernement fédéral dans le but de mieux satisfaire les besoins de
nos clients.
5. Je ne lui ai pas dit la vérité de peur de le vexer.
6. Je vais entreprendre des études en vue de changer de profession.
7. Cette organisation humanitaire se bat pour le respect des droits de l’homme.

But et conséquence
10. Mettez le verbe entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent selon qu'il s'agit du but ou de la
conséquence (les deux parfois sont possibles).
1. Un convive maladroit renversa la saucière, si bien qu'il (falloir) _______________ changer la nappe
2. Le notaire a procédé à la vente des biens afin que chacun (recevoir) _______________ sa part d'héritage.
3. L'adolescent étouffe ses pas de crainte que ses parents ne (s'apercevoir) _______________ de son retour
tardif.
4. Cet officier s'était montré intrépide et valeureux, si bien qu'on le (décorer) _______________.
5. Il a fait venir des témoins pour confirmer ses dires de peur qu'on le (ne pas croire) _______________

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 76 Les propositions subordonnées adverbiales

6. Le client s'entoure de garanties sûres de sorte que la banque (consentir) _______________ à lui accorder un
prêt.
7. La jeune femme évite sa voisine de peur que celle-ci ne la (retenir) _______________ par ses bavardages.
8. Le couple possède deux voitures de manière que chacun (pouvoir) _______________ être indépendant.

11. Complétez
Exemple : a) On lui a donné de la novocaïne. Il n'a pas mal.
b) On lui a donné de la novocaïne. a) de sorte qu'il n'ait pas mal (But)
b) de sorte qu'il n'a pas eu mal (Conséquence)
1. On a supprimé un cours cet après-midi. Les étudiants pourront assister à une séance de cinéma.
2. Je vais scier les pieds de cette table. Elle sera moins haute.
3. Je vous accorde cinq minutes; vous avez le temps de réfléchir à cette question.
4. Je vais partir en auto avec deux amis. Nous partagerons les frais ; ils ne seront pas trop élevés.
5. Il y a une panne d'électricité. Je vais allumer une bougie ; nous ne resterons pas dans l'obscurité.

Comparaison
12. Dans les exemples suivants, analysez les marques, le mécanisme et le déploiement de la comparaison. Dans
le cas des propositions subordonnées, analysez-les :
1. Ce morceau de jazz est nettement meilleur que le précédent.
2. Aujourd'hui, l'argent est plus rare que les talents.
3. Certes, l'archipel, grand comme l’Italie et pauvre par nature, est devenu surpuissant, commercialement
hyper agressif. Sa population, double de celle de la France, vit sur une surface comparable à celle de la
Suisse.
4. J'aime mieux la paix que la bataille.
5. Il fait plus froid la nuit que le jour.
6. Madame Supin a moins de bijoux que moi.
7. L'élégance du signe importe autant que le sens.
8. Mais toutes ces choses passaient comme à travers un songe.
9. Tu as vu le dernier film de Woody Allen ? Il est aussi bien que le précédent ? – Non, il ne m’a pas fait rire
autant.

Opposition/ Concession - Restriction


13. Reliez un élément de chaque colonne de façon à obtenir cinq énoncés :
1. Il fait du jogging a. en dépit de A. je n’aie pas grand-chose à lui dire
2. Ils ont voté la grève b. en revanche B. son âge
3. Je n'aime pas le théâtre de V. Hugo c. encore que C. une forte opposition
4. Il fait bon chez vous d. malgré D. chez moi on gèle
5. Je veux bien le recevoir e. alors que E. j'aime assez ses romans

14. Relevez toutes les expressions qui marquent la concession, la restriction ou l’opposition. Analysez les
subordonnées ou les SPCCconcession et subordonnées ou les SPCCopposition. Donnez la nature et la valeur du terme
introducteur.
1. Il n’est pas venu malgré sa promesse.
2. Elle a les yeux bleus, alors que ses frères ont les yeux gris.
3. Il est malade pourtant il va travailler.
4. La démonstration est logique mais le résultat est faux.
5. Il a réussi son examen quoiqu’il n’ait pas été bien préparé.
6. Bien que fatigué, il travaille.
7. Ils ont pris l'avion pour aller à Toulouse, or le train coûte moins cher...
8. Même si ce matériel ne coûte pas cher, il est de très bonne qualité.
9. Nicolas est un véritable amuseur, cependant il est très sérieux dans le travail.
10. Au lieu de boire un apéritif, je prendrai un jus d’orange.
11. Ces meubles luxueux se vendent très bien, par contre ces petites tables banales et pas chères ne se
vendent pas.
12. Cet enfant est très maladroit, en revanche il est très intelligent.
13. Elle veut un disque au lieu d’un livre.
14. Elle voulut parler, appeler au secours, s'élancer hors du coupé au risque de se tuer.
15. Avec tous ces embouteillages, on serait partis plus tôt, on serait arrivés aussi tard.
16. Quelques manigances que tu complotes, tu ne pourras pas le faire abdiquer.
17. Pierre a beau essayer de l’appeler, elle ne décroche pas son téléphone.
18. Si Guignard est moins connu à l’étranger que d’autres, c’est quand mê­me l’un des plus grands
écrivains français d’aujourd’hui.

15. Mettez les verbes entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent et indiquez la notion véhiculée
par le terme introducteur.
1. Quoi qu'on (faire) _______________, il n'est jamais content.
2. Où que vous (aller) _______________, envoyez-nous une carte postale.
3. On lui donnerait cinquante ans, alors qu'il en (avoir) _______________ dix de moins.
4. Si importante qu'elle (être) _______________, une personne agressive ne mérite pas qu'on lui réponde.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 77 Les propositions subordonnées adverbiales

5. Ils sont partis sans que je (pouvoir) _______________ leur dire au revoir.
6. Tandis que l'un (travailler) _______________, l'autre se reposait.
7. Bien qu'elle (obtenir) ______________ ce diplôme depuis longtemps, elle n'a pas encore trouvé de travail.
8. Quand bien même il (pleuvoir) _______________, je ne renoncerais jamais à cette randonnée.
9. Tout galant qu’il (être) _______________, il n’aide jamais sa sœur à faire la vaisselle.

16. Faites le triangle ou le carré argumentatif des mouvements concessifs suivants.


1. Les ouvriers ont fait grève sans que le gouvernement le leur ait permis.
2. Bien qu’il soit riche, il habite dans une maison minuscule.
3. Si loin qu'il soit, j'irais le voir.
4. En dépit de l’heure tardive, il faisait clair comme en plein jour.
5. Même si cette robe n’est pas chère, j’ai besoin de l’argent pour quelque chose d’autre.

17. Relevez dans cette lettre toutes les expressions qui marquent la concession, la restriction ou l’opposition :
Robert,
Bien qu’il m’en coûte, j'ai décidé de te quitter malgré la peine que je risque de te faire.
Ma décision est irréversible. Tu auras beau dire, tu auras beau faire, je ne changerai en rien ma détermination.
Peut-être plus tard, pourrons-nous penser à cela. Mais pour l'instant je n'en peux plus et je pense que, quoi qu'il
en soit, il n'est pas possible d'envisager en ce moment de vivre en commun ou tout simplement de nous
rencontrer à nouveau.
Je tiens pourtant à te dire que je n'oublierai pas certains bons moments que nous avons passés ensemble,
même si plus tard ils ont été ternis par trop de mésententes ou de malentendus.
Je te demande de ne rien faire pour le moment, quelle que soit ton envie de réagir en recevant cette lettre.
J'ai besoin de prendre du recul pour mûrir tout cela malgré l'apparente indifférence dont tu m'accuseras.
Tâche de m'oublier.
Juliette

Hypothèse ou Condition
18. Analysez les propositions hypothétiques.
1. Sauf s'il intervient un contrordre, la réunion aura lieu chez moi.
2. Si tu avais été un peu plus attentif, tu aurais évité cette faute.
3. Si tu es sage, je t'emmènerai dimanche.
4. Si tu m'embêtes encore, je me plaindrai au chef de service.
5. Si je n'avais pas de confiance en vous, je ne vous confierais pas ce secret.
6. Lundi, si tu peux, apporte-moi ce livre.
7. Si tu fumais, tu toussais.
8. Je t'écoutais si tu chantais.

19. Relevez les expressions qui véhiculent la notion d'hypothèse (marques) et donnez leur nature (adverbe,
préposition, conjonction de subordination, etc.).
1. Moyennant quelques précautions faciles à prendre, on vit en paix avec les bêtes du bon Dieu.
2. Il n'achetait jamais un objet sans la certitude de pouvoir le revendre à cent pour cent de bénéfice.
3. Avec un peu d'imagination, on se croirait aux montagnes Rocheuses.
4. Vous pouvez vous régaler de champignons à condition d'observer strictement quelques règles de
prudence.
5. À en juger par l'apparence, on pourrait le croire un peu simple d'esprit.
6. Bien administrée, cette entreprise serait prospère.
7. Sans argent, pas question de partir en vacances.
8. Ils n'eussent pas résisté au découragement qui les oppressait sans les attentions de leurs hôtes.
9. Tire la queue du chat, il te griffera.
10. N’eût été le léger souffle qui soulevait sa poitrine, on l’aurait crue morte.

20. Distinguez les propositions subordonnées adverbiales hypothétiques et les propositions subordonnées
substantives interrogatives indirectes.
1. J'espère rentrer la semaine prochaine, si tout se passe bien.
2. Le surveillant fait sa ronde pour voir si tout se passe bien.
3. Nous pourrons skier à Noël s'il tombe assez de neige en décembre.
4. Va donc voir si la porte est fermée.
5. S’il avait accéléré au lieu de freiner, il aurait évité l’accident.
6. On ignore encore s’il existe des planètes habitées.

21. Analysez les propositions hypothétiques.


1. Demain, si tu venais, nous irions au cinéma.
2. Si j'avais su, je ne l'aurais pas acheté.
3. Si je sors, tu viens avec moi.
4. S’il a voulu passer son examen, il a réussi.
5. Demain, si tu venais, apporte-moi le livre.
6. Si tu m'avais écouté tu serais là pour recevoir le prix.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 78 Les propositions subordonnées adverbiales

22. Analysez les SPCCHypothèse et les propositions subordonnées. Analysez les termes introducteurs.
1. Les demandes en retard sont recevables à condition qu’elles soient accompagnées d’un certificat
médical.
2. Elle avait quelque chose d’innocent en elle, une sorte de pureté d’enfance, si tant est que l’enfance soit
innocente.
3. Le moteur de recherche répertorie tous les blogs, pour peu qu’ils aient un contenu suffisant et qu’ils
soient toujours actifs.
4. Au cas où vous auriez besoin de renseignements, n’hésitez pas à téléphoner.
5. S’il eût accepté cette proposition de loi, il eût déclenché des réactions violentes.
6. À les écouter bavarder, on perd vite la patience.
7. Pris à temps, ce médicament est efficace contre la grippe.
8. Je veux bien faire le travail que tu me demandes, moyennant que tu sois / seras moins pointilleux sur le
résultat obtenu.
9. En admettant qu'il dise la vérité, lui pardonnerais-tu?
10. Dans l'hypothèse où vous travailleriez pour nous, que feriez-vous pour améliorer notre service?
11. Tais-toi ou je t’assomme!
12. S’il venait demain et que je sois absent, veuillez lui faire savoir que je le recevrai mardi.

Temps
23. Reliez les propositions par une conjonction de subordination remplaçant les mots en caractères gras. Vous
pourrez modifier légèrement les termes.
Modèle : La dernière portière claqua, puis la voiture démarra  Quand la dernière portière eut claqué, etc.
1. J'ouvris la porte de la cage : aussitôt l'oiseau s'envola.
2. On vous interrogera, alors vous répondrez.
3. Julien est allé aux sports d'hiver, depuis, il marche avec deux cannes.
4. On m'a appris la vérité ; auparavant, j'avais toute confiance en cet homme.
5. Le boulanger a préparé sa première fournée ; pendant ce temps nous dormions.
6. Une cliente se présentait : chaque fois, Mme Lefort s'avançait, l'air affable.
7. Il éteignit la lumière ; aussitôt après, le moustique reprit son petit bourdonnement !

24. Analysez les SPCCtemps et les propositions subordonnées. Analysez les termes introducteurs.
1. Après que le malade sera guéri, la famille pourra faire le voyage.
2. Mettez des gants en utilisant ce produit toxique.
3. Après qu'il eut fait ses courses, il se cuisina de bons plats.
4. J’étais à peine sorti qu’il s’est mis à pleuvoir.
5. Il n’avait pas fait deux kilomètres que la voiture est tombée en panne.
6. Vous utiliserez ce code d’utilisateur et ce mot de passe chaque fois que vous aurez besoin de consulter
votre dossier.
7. La pluie ayant cessé, le match de tennis a repris.
8. Il nous était strictement interdit de quitter la table tant que nous n’avions pas terminé notre assiette.
9. J’agirai avant qu’il ne me l’ordonne.
10. Nous sommes en hiver.
11. Il viendra après qu'il aura terminé son travail.
12. Quand il fait beau, je vais au bureau à pied.
13. Dans ma famille, dès qu’on parle de politique, on se dispute !
14. Comme la fusée atteignait la stratosphère, l’un des moteurs explosa.
15. Dans le Midi, les risques d’incendie seront importants tant qu’il ne pleuvra pas.
16. L’espoir de retrouver le navigateur disparu diminuait au fur et à mesure que le temps passait.
17. En attendant que le dentiste le reçoive, le patient feuillette des magazines.
18. Un deuxième gymnase sera ouvert dans notre quartier à partir de la rentrée des classes.
19. Arrivé à la gare d’Avignon, vous trouverez dans le hall un bureau de renseignements.

Participe – Gérondif
25. Mettez le participe présent, le participe passé ou le gérondif à la place de la tournure soulignée. Justifiez ce
choix.
1. J'ai acheté cette bouteille de champagne quand je suis sorti du bureau.
2. On cherche un directeur de ventes, il doit pouvoir voyager à l'étranger.
3. L'élection avait été soigneusement préparée, le jury ne pouvait pas se tromper.
4. Lorsqu'on arrive à Genève, on aperçoit le Mont Blanc.
5. Comme mon oncle payait toujours en espèces, il était bien reçu chez tous les commerçants.
6. Alors qu'elle croyait avoir réglé toutes ses dettes, elle vit apparaître de nouveaux créanciers.
7. Bien qu'il soit situé en banlieue, l’aéroport est vite atteint par l’autocar.
8. Si nous avions marché moins vite, nous aurions mieux vu le paysage.
9. Elle racontait ses malheurs et elle pleurait.
10. Comme le bois est trop vert, il refuse de brûler.
11. Marie avait les yeux rouges : elle avait lu toute la nuit.

26. Justifiez l'emploi du gérondif, du participe présent ou du participe passé dans les phrases suivantes :

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 79 Les propositions subordonnées adverbiales

1. Les personnes ayant un billet peuvent entrer.


2. Quelques personnes lisaient leur journal en attendant le train.
3. Je bois mon café lentement, en lisant le journal, en fumant une cigarette.
4. Il écoute la radio en mangeant.
5. Mentant, il a perdu ma confiance.

27. Analysez les propositions subordonnées participiales :


1. Le dernier accord exécuté, les applaudissements du public éclatèrent.
2. Cet arbre abattu, la salle à manger serait plus ensoleillée.
3. L'addition refaite pour la dixième fois, il ne découvrait pourtant pas d'erreur.
4. Les nuits étant encore fraîches, il faut emporter des lainages.
5. Une fois la charpente posée, on cloua des lattes.
6. La batterie étant trop faible, la voiture ne pouvait plus démarrer.
7. Mes affaires terminées, le vent très froid m'a fait chercher un refuge dans la cathédrale.
8. Aussitôt le pont franchi, vous prenez la route à droite.
9. Ses deux amis partis, Bernard n'avait plus aucune raison ni aucune envie de rester.
10. L'opéra finie, elle prit le bras de son oncle.
11. Les individus frappés, la tribu subsiste.
12. A peine la porte refermée, elle entendit des fusées de rire.
13. La nuit tombée depuis longtemps, on entendait encore ses coups de marteau.
14. Les arbres entièrement dépouillés, j'embrassais mieux l'étendue du parc.
15. La même situation se présentant, j'agirais aujourd'hui tout autrement.

Révision générale
28. Combinez un élément de chaque colonne de façon à obtenir huit phrases correctes. Dites quelle est la
notion véhiculée par chaque subordonnée.
1. Pour peu qu’ a. il ne sera pas là A il a envoyé un télégramme.
2. S' b. il arrive B nous ne pourrons pas faire de plans.
3. À moins qu' c. il soit en retard C je suis sûre qu'il viendra.
4. Tant qu' d. il ne vienne pas D nous serons en retard.
5. Jusqu'à ce qu' e. il n'est pas là à 10 h E nous aurons attendu pour rien.
6. Pour f. il n'arrive de bonne heure F nous l'attendrons.
7. De crainte qu' g. prévenir qu'il ne reviendrait pas G nous ne pouvons faire aucun plan.
8. Bien qu' h. il n'oublie de venir H il lui a envoyé un télégramme.

29. Réécrivez les phrases qui suivent en utilisant les conjonctions données entre parenthèses. Dites quelle est la
notion véhiculée par chaque subordonnée.
1. S'il vient, dites-lui que je l'attends dimanche. (A supposer que)
2. Tant que notre téléphone ne sera pas installé, nous serons obligés d'utiliser celui du voisin. (En attendant
que)
3. Nous n'avons pas reçu de ses nouvelles, peut-être parce qu'il a été malade, peut-être parce que la lettre
s'est perdue. (soit que... soit que)
4. Même avec le changement de gouvernement, les prix continuent à monter. (bien que)
5. J'ai acheté cet appartement et mon mari ne le sait pas. (Sans que)
6. Montre-leur les photos avant leur départ. (avant que)
7. Au cas où tu raterais ton examen, tu ne pars pas en vacances. (à condition que)
8. Je lui ai envoyé 500 euros, ce qui lui permettra de rentrer. (afin que)

30. Analysez les propositions subordonnées adverbiales et les termes introducteurs.


1. Suivez-moi, que j'aille un peu montrer mon habit par la ville ; et surtout ayez soin de marcher
immédiatement sur mes pas, afin qu'on voie que vous êtes avec moi.
2. Je ne dois compter de mes affaires à personne, attendu que je ne cherche pas à deviner celles que les
autres font la nuit.
3. Depuis qu'il est mort, j'ai souvent pensé à ce sexagénaire.
4. Dès qu'il fut sorti, la Thénardier profita de son absence pour allonger sous la table à Cosette un grand
coup de pied.
5. Puisque le récit de bonnes actions vous touche, je vous dirai toutes celles qui viendront à ma
connaissance.
6. Comme le maître était absent et qu'ils se trouvaient nombreux, ils mangeaient et buvaient en pleine
liberté.
7. J'aime fort les bonnes ménagères, vu que j'ai la prétention d'en être une moi-même.
8. Blanche sentait la profonde injustice de ces reproches, au point qu'elle s'étonnait du silence de Xavier.
9. Bien que la saison pluvieuse fût déjà en vue, la petite colonie étrangère de la ville ne se hâtait pas de
quitter Maremme.
10. Bien qu'il eût dépassé la cinquantaine, ses cheveux et ses grosses moustaches étaient d'un noir d'encre.
11. Il répliquait si vite qu'il vous coupait la parole et il recommençait avant d'avoir fini, si bien qu'il lui arrivait de
bégayer.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 80 Les propositions subordonnées adverbiales

12. Il est plus d'une manière de voir et de peindre la nature, et je les admets toutes, pourvu qu'elles aient de la
vérité.
13. Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
14. Pour que la surprise fût totale, chacun s'engagea à garder le secret.
15. De crainte qu'il n'y eût affluence et bousculades, les cartes d'invitation portaient des heures différentes.
16. En admettant que votre projet plaise aux organisateurs, les frais leur sembleront certainement trop élevés.
17. De peur que l'épidémie ne se prolongeât, on avait établi un cordon sanitaire.
18. Au cas où l'idée prendrait corps, tenez-moi au courant.
19. Sermonnez-le sérieusement, qu'il comprenne une bonne fois.

31. Analysez les propositions subordonnées adverbiales.


1. De peur que la chance ne tourne, le gagnant, son lot reçu, se contenta de regarder les joueurs.
2. De même qu'un miroir attire les alouettes, de même le clinquant des costumes de parade fascinait les
badauds.
3. Je vous aiderai durant mes loisirs autant que je pourrai.
4. Le palmier reculait à mesure que nous avancions : mirage !
5. Les spectateurs applaudissaient l'acrobate d'autant plus fort que l'orchestre se mettait à jouer crescendo.
6. Quoique cette brusque retraite de la maladie fût inespérée, nos concitoyens ne se hâtèrent pas de se
réjouir.
7. Schmucke était aussi distrait que Pons était attentif.

32. Analysez toutes les propositions subordonnées. Délimitez-les. Indiquez leur nature, leur forme, leur fonction et
leur incidence.
1. Miraud comprit que tout était bien fini et ne voulant point déserter ce village qu'il connaissait, ces forêts
qu'il aimait, ne pouvant se plier à d’autres habitudes, se faire à d'autres usages, il s'en alla, sombre, triste,
honteux, la queue basse et l’œil sanglant jusqu'à la corne du petit bois où il s'arrêta.
2. La baie, qui me sert de fenêtre, et par où ruisselle la lune, est bien près de la cour de gravier.
3. Nous convînmes que nous commencerions le lendemain matin, malgré une page du De Vins que nous
devions apprendre.
4. Croyez-vous qu'il soit plus difficile de charmer un ours ou un lion par des paroles que de plaire, par le
moyen d'un livre, à des enfants qu'on n'a jamais vus?
5. Mieux valait abolir ce nom de sa mémoire s'il ne provoquait en lui que de la rancune.
6. Si les marbres des salles d'Athènes nous renseignent sur l'évolution de la sculpture grecque, le visiteur ne
doit pas pour autant négliger Olympie.
7. Si les jours ordinaires il achevait d'user les vêtements de l'an passé, néanmoins il pouvait sortir quelques fois
mis comme l'est un jeune homme élégant.
8. Rappelle-toi nos rires si nous surprenions le coup d’œil que le malheureux donnait à son image.
9. Si vous pensez, comme moi, que mon offense soit sans excuse, ne m'excusez pas.
10. Prenez-y garde, vicomte! Si une fois je réponds, ma réponse sera irrévocable.
11. Je ne savais pas comment te prévenir ni si tu lirais ma lettre.
12. Ne pensez-vous pas que, si l'on nous reçoit, c'est parce que nous l'avons porté, nous aussi - l'uniforme?
13. C'était une de ces journées d'hiver où il semble que le soleil éclaire à regret la campagne endormie.
14. Je dis que je ne veux pas parler de lui, et j'en parle sans cesse.
15. La présence de l'or le troublait à un tel point qu'il en perdait la réflexion.
16. Il fallut que nous nous arrêtions : il était impossible que nous continuions par cette tempête.
17. J'avoue que je ne pense pas de même.
18. Je dis que je suis sûr de savoir d'où je viens.
19. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire que je vous exhorte maintenant un long discours.

33. Repérez toutes les propositions subordonnées. Indiquez-en la délimitation, la nature, la forme, la fonction et
l’incidence.
1. Il est vrai que le professeur est venu jadis plus d’une fois visiter les lapins russes qu’elle élève et dont elle
est fière.
2. Quoi ! Parce que je suis équitable, que je veux qu’on ne nuise à personne, que je veux sauver un
domestique du tort qu’on peut lui faire auprès de son maître, on dit que j’ai des emportements, des
fureurs, dont on est surpris !
3. Le marquis, bien que toujours maître de lui dans les choses volontaires, avait en ce moment le teint du
visage et le ton de la voix très altérés, comme lorsque ses cordes profondes étaient en jeu.
4. Je t’avoue que j’hésite un peu.
5. Je ne sais pas encore si je m’en servirai.
6. Vous avez dit que vous ne seriez effrayé par aucun obstacle.
7. Christophe retient son souffle pour que ce soit plus silencieux encore.
8. Les paroles de son père l’avaient ému à un tel point qu’il ne put retenir ses larmes.
9. On parlait à voix basse, de sorte que je ne distinguais aucune phrase.
10. Que vous ai-je fait pour que vous pleuriez ?
11. Sois sans crainte afin qu’on te craigne.
12. On ne meurt pas d’ennui pourvu qu’on se donne des occupations.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 81 Les propositions subordonnées adverbiales

34. Indiquez la nature, la forme et la fonction des propositions subordonnées.


1. Nous irons au théâtre même si vous ne nous accompagnez pas.
2. Pour peu qu'il travaille, il réussira.
3. Je sais quand il viendra.
4. Quand il viendra, je saurai le recevoir.
5. Sous prétexte qu'il a perdu, il ne veut plus jouer.
6. Du moment que vous reconnaissez vos torts, j'accepte votre proposition.
7. J'ai fait en sorte qu'il pourra venir avec nous.
8. Nous prendrons nos parapluies de crainte qu'il ne pleuve.
9. Quand bien même vous me battriez, je ne parlerais pas.
10. Quand vous me battiez, je ne pleurais pas.
11. Si Jean parle bien, il n'est cependant pas un orateur.

35. Distinguez toutes les propositions subordonnées. Délimitez-les. Indiquez leur nature, leur forme, leur fonction et
leur incidence.
1 Un roi assez vieux avait trois fils. Les deux aînés étaient méchants, emportés, brutaux même. Quant au cadet, il était doux, mais assez simple
d'esprit. Un certain jour, le roi les rassembla tous trois et leur dit la chose suivante. "On m'a assuré qu'à cinquante lieues d'ici, dans une grande
forêt, il y a une bête merveilleuse qu'on nomme le merle blanc. Cette bête peut rajeunir celui qui peut la posséder. Me voilà avancé en âge :
si quelqu'un pouvait m'apporter cette bête merveilleuse, je suis disposé à l'en récompenser par ma couronne."
5 L'aîné, prenant alors la parole, demanda à son père de le laisser aller à la recherche du merle blanc et déclara qu'il ne reviendrait point sans
l'avoir trouvé.
Le roi lui fit donner des armes, un bon cheval et de l'argent, et il le laissa partir.
Après avoir marché bien longtemps, il arriva dans une grande et belle ville, où régnait alors un roi débonnaire et ami du plaisir. Le prince, bien
accueilli par les habitants qui le voyaient porteur d'un beau sac rempli d'or, ne tarda pas à être introduit au milieu de la cour dissipée du roi
10 régnant, de sorte que, un an après son départ, il n'était pas encore de retour.
Voyant cela, le second fils du roi partit à la recherche du fameux merle blanc, emportant comme son frère un beau cheval, des armes et de
l'or. Il lui arriva les mêmes aventures qu'à son frère, qu'il rencontra, dépouillé de tout, dans la ville des plaisirs. Malgré cet exemple, il y mena une
vie dissipée, oubliant complètement et son père et la couronne promise à celui qui pourrait ramener le grand merle blanc, de sorte qu'un an
après son départ le roi n'en avait encore reçu aucune nouvelle.
15 Alors le cadet dit à son père : "Sire, si vous me le permettez, j'irai, moi aussi, à la recherche de la bête merveilleuse, et, Dieu aidant, j'espère vous
revenir avant trois mois. Faites qu'on me donne un peu d'argent. Je n'ai pas besoin d'armes et de cheval pour faire ce voyage. C'est à ma
bonne étoile que je remets le soin de mon succès."
Après quelques difficultés, le roi laissa partir son dernier fils.
Cinq jours après avoir quitté le palais de son père, le prince traversait une forêt lorsqu'il entendit les cris d'une bête. Courir dans cette direction et
20 arriver auprès d'un renard pris au piège fut pour lui l'affaire d'un instant. Emu de pitié, le jeune prince débarrassa le renard, qui le remercia en lui
disant : "Ecoute, tu m'as sauvé la vie. Pour te récompenser de ton bon cœur, je me mets à ta disposition ; quand tu auras besoin de mon
assistance, tu diras :"Renard, renard, passe monts et vallées, j'ai besoin de ton secours." Je viendrai, et il n'est point de chose qui puisse me
résister. Je sais que tu vas pour t'emparer du merle blanc. Il se trouve à deux lieues d'ici, à cent pas de la grosse tour de la ville. Il est dans une
grotte gardée par deux dragons. Pour endormir ces bêtes, tu prendras seize pains de quatre livres et deux oies. Tu mettras tremper les pains
25 dans l'eau-de-vie et tu iras près de la grotte jeter ces provisions aux dragons. Une heure après, le merle blanc sera en ta possession. Cours, et
surtout fais diligence. Un dernier conseil : ne rends service à personne avant que je ne t'aie revu. Adieu !”
Ayant ainsi parlé, le renard disparut dans la profondeur du bois.

36. Texte http://www.xoeditions.com/interviewdegrecejeanne.htm (Michel de Grèce INTERVIEW)


1. Représentez graphiquement l'énoncé (l. 2 à 3) « Nous avons appris dans nos livres d'histoire que Jeanne la
bergère illettrée s'est levée un jour pour délivrer la France parce que ses " voix " le lui avaient demandé, mais que
savons-nous d'elle, en fait ? »
2. Entre les lignes 8 et 11, relevez et analysez 4 propositions subordonnées adjectives.
3. Entre les lignes 5 et 28, relevez et analysez TOUTES les propositions subordonnées adverbiales. Analysez les
termes introducteurs et faites tous les commentaires pertinentes pour chaque proposition (nuance, temps verbal,
etc.).
1 D'où vous est venue l'idée d'écrire un livre sur Jeanne d'Arc ?
Michel de Grèce : Elle me fascine depuis trente ans… Nous avons appris dans nos livres d'histoire que Jeanne la bergère ilettrée s'est levée un jour pour
délivrer la France parce que ses " voix " le lui avaient demandé, mais que savons-nous d'ele, en fait ? Nous connaissons l'image d'Epinal, la sainte, nous
ignorons tout de ce chef de guerre accompli, capable à dix-sept ans de libérer Orléans et de faire couronner Charles VII à Reims… Par quel miracle ?
5 Je n'ai jamais cru à cette image… Cette fable n'a aucun sens ! Il suffit de lire son procès de condamnation, puis celui de sa réhabilitation, pour entrevoir
une vérité bien différente. J'ai tout simplement cherché à comprendre…
En dehors des minutes de ces deux procès, quels documents vous ont aidé dans vos recherches ?
M. de G. : Les documents authentiques la concernant sont fort peu nombreux. Quasiment toutes les informations proviennent des deux procès, dont il
a été maintes fois dit qu'ils ont été abondamment trafiqués. S'y ajoutent quelques lettres de Jeanne elle-même, et des chroniques rédigées de son
10 vivant ou peu après par des personnages plus ou moins proches de sa trajectoire, dont il faut également se méfier. Bref, ce qui existe sur elle est
souvent incomplet, toujours insuffisant, et la plupart du temps volontairement travesti !
Comment avez-vous réussi alors à reconstruire l'histoire de Jeanne ?
M. de G. : A force de décortiquer ces mêmes écrits, d'user de bon sens pour démêler le vrai du faux, d'envisager ce qui n'est pas dit à partir de ce qui
l'est, j'ai vu une histoire plausible et inédite se dégager de l'ombre. Et si le manque de sources a nécessité que je romance, lorsque j'ai bâti tel
15 personnage ou que j'ai grossi le rôle de tel autre, lorsque j'ai composé une scène ou élaboré un enchaînement, j'ai cru moins inventer que retrouver
une réalité perdue.
Mais vous avez voulu l'indication " roman " sur la couverture…
M. de G. : Oui, parce qu'il s'agit de ma version de l'épopée de Jeanne. Je ne peux rien prouver, même si les dates, les faits sont justes, même si la

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 82 Les propositions subordonnées adverbiales

grande majorité des personnages entourant Jeanne a réellement existé. C'est un travail de déduction, donc de romancier… Je n'ai pas souhaité
20 faire œuvre d'historien, j'ai voulu écrire le grand roman de Jeanne d'Arc, comme Alexandre Dumas que j'admire tant. J'ajoute que si je ne peux
effectivement prouver que cette histoire est vraie, personne ne peut non plus prouver le contraire…
Première énigme donc dans ce livre : Jeanne ne serait pas fille de paysans ?
M. de G. : C'est en effet le premier point qui intrigue. Quoi que prétende la légende, les d'Arc n'étaient pas des paysans. Jacques d'Arc avait affermé,
avec son ami le maire de Domrémy, une terre appartenant à la suzeraine du village, la dame de Joinville.Il possédait donc plus de biens qu'un simple
25 laboureur. De reste, lors du premier procès, Jeanne a publiquement déclaré qu'ele n'avait jamais été bergère, réfutant ainsi l'un des points les plus
tenaces du mythe.
On l'a dite aussi illettrée…
M. de G. : Pourtant elle lisait, écrivait, et parlait un français très convenable, alors que son entourage utilisait le patois lorrain. Et dès son départ de
Domrémy, elle a fait preuve d'une maîtrise extraordinaire de l'équitation et du maniement des armes. Mieux encore, elle s'est révélée un chef de
30 guerre hors pair. Donc, malgré le silence opaque de l'histoire officiele, il est évident qu'ele a reçu une éducation dès son jeune âge, et un
entraînement intensif.
Cette éducation et cet entraînement auraient été donnés par qui ?
M. de G. : C'est là qu'intervient une autre explication, évidemment plus abstraite, de sa filiation. Elle a été choisie pour une mission. Choisie certes par
Dieu et ses Voix, mais aussi choisie par des hommes qui ont veillé à son éducation, et qui ont préparé sa route. Comment, dans le cas contraire, cette
35 jeune provinciale apparemment ignorée de tous aurait-elle pu parvenir à la Cour et avoir accès au roi ?
_____________________________________________________________________________________________________________

Corrigés
Cause
1. Complétez les phrases suivantes…
1. Comme les examens approchent, j’ai décidé de ne plus sortir pendant le week-end.
2. Sous prétexte d’avoir mal à la tête, elle est partie. Plus tard, je l’ai vue au cinéma.
3. Elle n’a pas voulu manger parce qu’elle se voit trop grosse.
4. Eh bien ! Puisqu’il faut y aller, allons-y.
5. Grâce à sa volonté, il a réussi à marcher de nouveau après sa paralysie.
6. Soit qu’il n’ait pas d’argent, soit qu’il n’y soit pas intéressé, Paul n’achètera pas cette voiture.
7. Elle a été punie pour avoir regardé la copie d’un camarade.
8. À cause de sa maladresse, il ne peut planter un clou correctement.
9. Je ne comptais pas pouvoir finir ce travail, mais du moment que tu vas m’aider je pourrais le finir.
10. Faute de soins, l’accidenté est entré dans le coma sur le bord de la route.
1. « Comme les examens Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « j’ai décidé … pendant le
approchent» week-end ».
Comme : conjonction de subordination qui introduit une cause à valeur générale. Elle indique la cause unique
dont l'effet est normal et à peu près inévitable. La cause est généralement connue de tous.
2. « Sous prétexte d’avoir mal à la Adverbiale Infinitive CC de Cause de « elle est partie ».
tête »
Sous prétexte de : préposition + infinitif, la cause est contestée par le locuteur, cause qui n’est pas la vraie.
3. « parce qu’elle se voit trop grosse » Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « elle n’a pas voulu
manger ».
Parce que : conjonction de subordination qui introduit une cause à valeur générale. La cause est unique et
connue seulement par la personne qui répond à la question Pourquoi ? A parce que B constitue un seul énoncé,
un seul acte de parole : une explication.
4. « Puisqu’il faut y aller » Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « allons-y ».
Puisque : conjonction de subordination qui introduit une cause à valeur générale. La cause est déjà connue par les
deux interlocuteurs et elle est unique. L'élément révélé au moment où l'on parle c'est le fait de la proposition
principale. A puisque B est constitué par deux énoncés, par deux actes énonciatifs : l’assertion A et B, la justification
de A.
5. « Grâce à sa volonté » SP CCcause de « il a réussi à marcher de nouveau après sa paralysie »
Grâce à : locution prépositive qui introduit une cause heureuse, une cause à effet favorable. Suivie d’un SN.
6. « Soit qu’il n’ait pas d’argent » Adverbiales Conjonctives CC de Cause de « Paul n’achètera pas
« soit qu’il n’y soit pas intéressé » cette voiture ».
Soit que… soit que : conjonction de subordination. Cause imaginée, on propose deux causes dont on ne sait pas
laquelle est la bonne. Conjonctions suivies de subjonctif.
7. « pour avoir regardé la copie d’un Adverbiale Infinitive CC de Cause de « Elle a été punie ».
camarade »
Pour : préposition qui introduit une cause à valeur générale. Suivie d’un infinitif passé, elle est utilisée pour des
actions accomplies.
8. « À cause de sa maladresse » SP CCcause de « il a réussi à marcher de nouveau après sa paralysie »
À cause de : locution prépositive qui introduit une cause généralement négative. Suivie d’un SN.
9. « du moment que tu vas m’aider » Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « je pourrais le finir ».
Du moment que : la cause est replacée dans le temps, locution conjonctive réservée au registre familier.
10. « Faute de soins » SP CCcause de « l’accidenté est entré dans le coma sur le bord de la route»
faute de : locution prépositive qui introduit la cause liée à la notion de quantité ou d’absence. Suivie d’un SN.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 83 Les propositions subordonnées adverbiales

2. Analysez les subordonnées ou les SPCCcause et donnez la nature et la valeur du terme introducteur.
1. « Parce que j'ai découvert ce Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « j'ai fait beaucoup de
groupe de musique» progrès en anglais ».
Parce que : conjonction de subordination qui introduit une cause à valeur générale. La cause est unique et
connue seulement par la personne qui répond à la question Pourquoi ? A parce que B constitue un seul énoncé,
un seul acte de parole : une explication.
Lorsque parce que est utilisé en tête de phrase, on cherche à focaliser ou à mettre en relief la cause.
2. « puisque tu me le demandes » Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « (je te dis qu’)elle est
morte ».
Oswald Ducrot a démontré que la proposition causale peut être non pas la cause du fait contenu dans la
principale (énoncé ou dictum), mais la cause de l’acte de parole réalisé en prononçant cette principale
(énonciation ou modus).
3. « de fièvre » SPCCcause de « elle frissonne ».
De : préposition qui s’utilise généralement après un verbe qui traduit un état physique particulier.
4. Si/ c’est parce qu’il est… s’en Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « j’attire l’attention du
occupe » Parlement européen sur … précis ».
Si/ c’est : mise en relief de la cause.
Parce que : conjonction de subordination qui introduit une cause à valeur générale. La cause est unique et
connue seulement par la personne qui répond à la question Pourquoi ? A parce que B constitue un seul énoncé,
un seul acte de parole : une explication.
5. « Par manque de persévérance » SPCCcause de « elle n'est pas allée au bout de son projet ».
Par manque de : locution prépositive + SN. Elle marque que la cause est liée à la quantité, l’insuffisance, l’absence.
6. Étant donné que la Côte d'Azur est Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « tout le monde veut la
une région très belle, visiter ».
Étant donné que : conjonction de subordination qui marque une précision mathématique, une relation
rigoureusement exacte entre la cause et l’effet. Elle introduit une cause factuelle.
7. « Le volcan étant entré en Adverbiale Participiale CC de cause de « les villages avoisinants ont
éruption » (participe été évacués »
passé, ≠ sujet)
Étant entré : participe passé avec sujet propre.
8. « À jouer à des jeux violents » Adverbiale Infinitive CC de Cause de « on se blesse toujours ».

À : préposition qui introduit une cause associée à la continuité dans l’effort à fournir ou répétition.
9. « par amitié » SPCCcause de « elle l’a aidé ».
Par : préposition + SN, employée quand la cause est liée à une réglementation : par mesure de sécurité ou à un
sentiment ou un comportement à caractère général. Par introduit un comportement ou une qualité attribués au
sujet de l'action (actant Agent).
10. « Sous prétexte de manquer Adverbiale Infinitive CC de Cause de « il a refusé … salaire au
d’argent » personnel ».
Sous prétexte de : préposition + infinitif, la cause est contestée par le locuteur.
11. Il ne pourra probablement pas Propositions coordonnées
venir, car il est malade
Car : conjonction de coordination. Car, de même que puisque réunit deux énoncés, deux actes énonciatifs
différents : l’assertion A qui constitue une nouvelle information et B, la justification de A présentée comme connue
par le JE ou bien comme une information nouvelle aussi mais alors c’est le lien entre A et B que car présente
comme connu. Par contre, l’emploi de puisque suppose que le destinataire admet non seulement le lien entre A et
B mais aussi la vérité de B. Je pars puisque vous ne m’aimez pas.
Car ajoute une justification qui appartient seulement au point de vue du JE.
12. « pour ne pas avoir pris Adverbiale Infinitive CC de cause de « Il a rechuté ».
régulièrement son traitement »
Pour : préposition + infinitif passé, utilisé pour des actions accomplies.
13. « en raison de fortes chutes de SPCCcause de « l’autoroute sera fermée à la circulation aujourd’hui ».
neige »
en raison de : préposition + SN, réservée à la langue officielle ou administrative.
14. « Attendu que les deux parties Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « prononcer son verdict ».
sont d'accord »
Attendu que : conjonction de subordination précédant une cause connue, justifiant ce qui est dit ensuite.
Réservée au registre administratif et législatif.
15. « pour bonne conduite » SPCCcause de « il a été libéré ».
Pour : préposition + SN, utilisée après un verbe ou un nom exprimant une sanction ou une reconnaissance. Pour
introduit un comportement ou une qualité attribués au destinataire de l'action principale (actant Patient /
Bénéficiaire / Victime).
16. « non qu'il y ait des Adverbiales Conjonctives CC de Cause de « Il n'est pas encore arrivé».
embouteillages » et « qu’il est
certainement malade »
Non que mais que : La cause est niée. La cause écartée est fausse.
17. « pour la simple et bonne raison Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « Je ne lui poserai pas de
que je ne veux plus la voir » questions ».
Pour la (simple et) bonne raison que : conjonction de subordination employée pour la cause évidente.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 84 Les propositions subordonnées adverbiales

18. « Du moment qu'elle ne s'est pas Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « il a décidé qu'on ne
présentée au rendez-vous » pouvait pas compter sur elle ».
Du moment que : conjonction de subordination réservée au registre familier. La cause est replacée dans le temps.
19. « Sous prétexte qu'il y a trois Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « certains étudiants ne
centimètres de neige » viennent pas en classe ».
Sous prétexte que : conjonction de subordination. La cause est remise en question. Cause apparente présentée
comme réelle pour cacher la vraie cause.
20. « grâce à sa productivité » SPCCcause de « Il a produit un superbe travail ».
Grâce à : préposition + SN, qui introduit une cause heureuse, une cause à effet favorable.
21. « d’autant moins/qu’il en était lui- Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « Son absence à cette
même … et l’organisateur » réunion est excusable ».
D’autant moins + adjectif + que : conjonction de subordination. Une cause s’ajoute à une autre cause en
introduisant une idée d’intensité.
22. « faute de pouvoir s'exprimer » Adverbiale Infinitive CC de cause de « L'un d'eux a même quitté
l'audience ».
Faute de : préposition + infinitif, la cause est liée à la quantité, à l’absence.
23. « Sa montre étant cassée » Adverbiale Participiale CC de cause de « l’accusé ne pouvait pas
(participe savoir … il était au moment du crime »
présent, ≠ sujet)
Étant : participe présent avec sujet propre.
24. « Du fait qu’il ne supportait plus Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « le médecin lui en a donné
ce médicament » un autre ».
Du fait que : conjonction de subordination qui marque une précision mathématique, une relation rigoureusement
exacte entre la cause et l’effet. Elle introduit une cause factuelle.

Conséquence
3. Analysez les propositions subordonnées de conséquence.
1. « si/ qu'en s'y plongeant Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « L'eau … n'était point
…frissonner » très chaude »
si…que : locution conjonctive de subordination, avec notion d’intensité qui porte sur l’adjectif « chaude ».
2. « de sorte que l'année … de joie ni Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « les foins avaient été
doléances » beaux »
de sorte que : locution conjonctive de subordination, sans notion d’intensité. Elle introduit la conséquence d’un
geste, d’une manière d’agir.
3. « tant de/ qu’elle ne sait pas … Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « Elle a beaucoup
prendre » d’amoureux »
tant de…que : locution conjonctive de subordination, avec notion d’intensité qui porte sur le nom « amoureux ».
4. « assez de/ pour vous en prêter » Adverbiale Infinitive CC de Conséquence de « J’ai beaucoup de
couvertures »
assez de…pour : locution prépositive, avec notion d’intensité qui porte sur le nom « couvertures ». Le fait principal
annoncé a un degré excessif dont découle la conséquence.
5. « tant/ qu’il faudrait la faire réviser » Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « Cette voiture
consomme beaucoup »
tant…que : locution conjonctive de subordination, avec notion d’intensité qui porte sur le verbe « consomme ».
6. « de façon qu’ils n’auront pas froid Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « je leur ai offert un
cet hiver » manteau »
de façon que : locution conjonctive de subordination, sans notion d’intensité. Elle introduit la conséquence d’un
geste, d’une manière d’agir.
7. « sans qu'il le prenne mal » Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « On ne peut rien lui
dire »
Sans que : locution conjonctive de subordination, sans notion d’intensité. La conséquence ne se réalise pas, ne
s'est pas réalisée, ou ne se réalisera pas
8. « Il suffit de/ pour qu'il s'énerve » Adverbiale Infinitive CC de Conséquence de « prononcer un mot »
Il suffit de / pour que : locution conjonctive de subordination. Le fait principal annoncé est suffisant pour entraîner
la conséquence.
9. « assez / pour que tu lui parles de Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « il est suffisamment
ce problème » grand »
assez …pour que : locution conjonctive de subordination, avec notion d’intensité qui porte sur l’adjectif « grand ».
Le fait principal annoncé a un degré excessif dont découle la conséquence.
10. « sans que ton estomac en soit Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « Tu as avalé trois
embarrassé » tablettes de chocolat »
Sans que : locution conjonctive de subordination. La conséquence ne se réalise pas, ne s'est pas réalisée, ou ne se
réalisera pas.
11. « de tels/ qu’il faudra des années Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « La marée noire a
pour nettoyer les plages » causé beaucoup de dégâts »
de tels …que : locution conjonctive de subordination, avec notion d’intensité qui porte sur le nom « dégâts ».
12. « tant et si bien qu’ils doivent être Adverbiale Conjonctive CC de Conséquence de « le couple se rebelle»
menottés »
tant et si bien que : locution conjonctive de subordination qui apporte une nuance d’insistance et de durée.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 85 Les propositions subordonnées adverbiales

4. Reliez les phrases indépendantes pour obtenir une subordonnée consécutive. Utilisez les conjonctions proposées.
1. Elle adore la musique au point d’aller au concert une ou deux fois par semaine.
2. J'ai pris des places au 1er balcon gauche de manière à bien voir le pianiste.
3. Je te conseille d'acheter le programme du kabuki à l'entrée de façon à comprendre ce qui se passe sur la
scène
4. C'est un bon comédien mais n'est-il pas trop vieux pour interpréter le rôle de jeune premier.
5. La salle est assez grande pour contenir plus de 1500 personnes.

5. Ajoutez dans les phrases suivantes une des locutions suivantes c'est pourquoi, aussi, par conséquent, donc,
enfin, alors.
1. Il a une bonne diction, il a beaucoup de présence sur scène et il a du charme enfin, c'est un bon comédien.
2. Elle a merveilleusement chanté, aussi a-t-elle été ovationnée.
3. Ses chansons ont souvent des accents racistes par conséquent/ alors/ c’est pourquoi il a déjà été hué.
4. La vedette du film ne voulait pas prendre des risques. C'est donc sa doublure qui a tourné les scènes
dangereuses.
5. Je n'ai vraiment pas envie d'aller au cinéma pour pleurer par conséquent/ alors/ c’est pourquoi je n'irai pas
voir ce film.

6. Faites la représentation graphique des phrases suivantes.


1. Je le caressai avec fougue tant et si bien qu'il me griffa. tant et si bien
Σ que + Σ2

T P T P

décl SNS SV SPCCmanière SPCCconséq décl SNS SV


= Σ2
pr V SNOD prép SN tant Δ griffa pr V SNOD

pr D N pr

. il griffa me
. je caressai le avec Ø fougue

2. Il pleuvait au point qu’on n'y voyait plus rien. au point


Σ que + Σ

T P T P

décl SNS SV SPCCquantité SPCCconséquence décl SNS SV SPCClieu


= Σ2 +
pr V Adv au point Δ rien nég pr V SNOD Pr

pr

. il pleuvait beaucoup . on voyait quelque chose y


ne/plus rien
rien

3. Il suffit de regarder ce vidéo amateur pour comprendre. il suffit de/


Σ pour + Σ2

T P T P

décl SNS SV SPCCconséquence décl SNS SV


= Σ2
pr V SNOD il suffit de/ pour pr V
comprendre
D N adj

. on regarde ce vidéo amateur


. on comprend

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 86 Les propositions subordonnées adverbiales

4. Le policier était distrait ainsi le voleur s'est échappé. ainsi + Σ


Σ
T P
T P
décl SNS SV
décl SNS SV
D N V
D N Vcop SAAtt

adj
. le voleur s’est échappé
. le policier était distrait

5. Il est parti abandonnant sa famille. -ant + Σ2


Σ
T P
T P
décl SNS SV
décl SNS SV SPCCconséq = Σ2
abandonnant Δ pr V SNOD
pr V famille
D N

. il est parti . il a abandonné sa famile

But
7. Analysez les propositions subordonnées de but et les mots introducteurs.
1. « Pour que l'exposé soit clair » Adverbiale Conjonctive CC de But de « à indiquer les faits essentiels »
pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
2. « s’installer au grenier…pas » Adverbiale Infinitive CC de But de « Il alla »
Pour effacé à cause du verbe de mouvement dans la proposition principale.
« pour qu'on ne le dérangeât pas » Adverbiale Conjonctive CC de But de « “s'installer au grenier »
pour que … ne pas : locution conjonctive de subordination à valeur nuancée, le but à éviter.
3. « afin qu'ils soient …embarqués » Adverbiale Conjonctive CC de But de « Les bagages seront groupés »
afin que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
4. « que je ne manque pas ce Adverbiale Conjonctive CC de But de « Surtout, prévenez-moi »
spectacle »
que … ne pas : conjonction de subordination, but à éviter. Dans la langue parlée, lorsque la proposition principale
est à l’impératif, il est fréquent de remplacer pour que par que.
5, « Pour que ce soit plus sûr » Adverbiale Conjonctive CC de But de « je vais vérifier l'adresse »
pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
6. « pour qu'on l'examine» Adverbiale Conjonctive CC de But de « Un échantillon… laboratoire »
pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
7. « pour que nous … dans leur jardin » Adverbiale Conjonctive CC de But de « Nos grands-parents nous
avaient invités »
pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
8. « dans le but de ne pas gêner la Adverbiale Infinitive CC de But de « il gare sa voiture sur le bas-
circulation » côté de la route »
dans le but de … ne pas : locution prépositive à valeur nuancée, le but à éviter.
9. « afin qu'ils ne fissent plus de mal » Adverbiale Conjonctive CC de But de « on les tua »
afin que … ne pas : locution conjonctive de subordination à valeur nuancée, le but à éviter.
10. « pour que ces abois … Brisquet ». Adverbiale Conjonctive CC de But de « en aboyant »
pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
11. « que je voie clair » Adverbiale Conjonctive CC de But de « Taisez-vous une minute »
que : conjonction de subordination, but à valeur générale. Dans la langue parlée, lorsque la proposition principale
est à l’impératif, il est fréquent de remplacer pour que par que.

8. Mettez les verbes entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent.


1. J'ai appelé mon fils pour qu'il vienne m'aider à vider la cave.
2. J'insiste pour que vous régularisiez votre situation au plus vite.
3. La commune a placé des panneaux sur les routes afin que les endroits dangereux soient signalés.
4. Si nous te donnons ces conseils, c'est pour que tu les suives.
5. Si je te prête la voiture, c'est bien pour que tu t’en serves.
6. Avant de partir, pense à remplir le congélateur, que j’aie de quoi me nourrir pendant ton absence.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 87 Les propositions subordonnées adverbiales

9. Analysez les subordonnées ou les SPCCbut et donnez la nature et la valeur du terme introducteur.
1. « de peur qu'on ne marquât ses Adverbiale Conjonctive CC de But de « Elle s'est mise un peu en retrait»
yeux rougis par les larmes »
De peur que : locution conjonctive de subordination à valeur nuancée, le but à éviter.
2. « avec le secret espoir qu’elle Adverbiale Conjonctive CC de But de « Il lui a téléphoné une dernière
reviendrait sur sa décision » fois »
avec le secret espoir que : locution conjonctive de subordination. But associé aux sentiments ou à un
comportement personnel. But au résultat incertain.
3. « de manière à pouvoir téléphoner Adverbiale Infinitive CC de But de « Il lui a téléphoné une dernière
quand il le veut » fois »
de manière à : locution prépositive à valeur nuancée : but associé à l’idée de manière.
4. « dans le but de mieux satisfaire les Adverbiale Infinitive CC de But de « Nous travaillons ensemble au
besoins de nos clients » sein du gouvernement fédéral »
dans le but de : locution prépositive à valeur générale.
5. « de peur de le vexer » Adverbiale Infinitive CC de But de « Je ne lui ai pas dit la vérité »
de peur de : locution prépositive à valeur nuancée, le but à éviter.
6. « en vue de changer de profession » Adverbiale Infinitive CC de But de « Je vais entreprendre des
études»
en vue de : locution prépositive qui exprime une intention, un projet.
7. « pour le respect des droits de SPCCbut de « Cette organisation humanitaire se bat »
l’homme »
Pour : préposition à valeur générale. (préposition + SN)

But et conséquence
10. Mettez le verbe entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent…
1. Un convive maladroit renversa la saucière, si bien qu'il fallut changer la nappe. (Conséquence)
2. Le notaire a procédé à la vente des biens afin que chacun reçoive sa part d'héritage. (But)
3. L'adolescent étouffe ses pas de crainte que ses parents ne s’aperçoivent de son retour tardif. (But à éviter)
4. Cet officier s'était montré intrépide et valeureux, si bien qu'on l’a décoré. (Conséquence)
5. Il a fait venir des témoins pour confirmer ses dires de peur qu'on ne le croie pas. (But à éviter)
6. Le client s'entoure de garanties sûres de sorte que la banque consente (But) / consentira (Conséquence) à
lui accorder un prêt.
7. La jeune femme évite sa voisine de peur que celle-ci ne la retienne par ses bavardages. (But à éviter)
8. Le couple possède deux voitures de manière que chacun peut (Conséquence)/ puisse être indépendant.
(But)

11. Complétez
1. On a supprimé un cours cet après-midi [de sorte que les étudiants pourront assister à une séance de
cinéma]. Conséquence
On a supprimé un cours cet après-midi [de sorte que les étudiants puissent assister à une séance de
cinéma]. But
2. Je vais scier les pieds de cette table [de sorte qu’elle sera moins haute]. Conséquence
Je vais scier les pieds de cette table [de sorte qu’elle soit moins haute]. But
3. Je vous accorde cinq minutes [de sorte que vous aurez le temps de réfléchir à cette question].
Conséquence
Je vous accorde cinq minutes [de sorte que vous ayez le temps de réfléchir à cette question]. But
4. Je vais partir en auto avec deux amis [de sorte que nous partagerons les frais]. Conséquence
Je vais partir en auto avec deux amis [de sorte que nous partagions les frais]. But
5. Je vais allumer une bougie [de sorte que nous ne resterons pas dans l'obscurité]. Conséquence
Je vais allumer une bougie [de sorte que nous ne restions pas dans l'obscurité]. But

Comparaison
12. Dans les exemples suivants, analysez les marques, le mécanisme et le déploiement de la comparaison.
1. « plus (meilleur) que le précédent » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « ce morceau de jazz
est nettement bon (meilleur) »
(meilleur) plus/ que : locution conjonctive de subordination avec élément d’appui (adjectif « bon »).
A (ce morceau de jazz) + X (est bon) > B (le précédent) + X (est bon) Déploiement partiel
2. « plus/ que les talents » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « Aujourd'hui, l'argent
est rare »
plus/ que : locution conjonctive de subordination avec élément d’appui (adjectif « rare »).
A (l’argent) + X (est rare) > B (les talents) + X (sont rares) Déploiement partiel
3. « comme l’Italie » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « l’archipel est grand »
comme : conjonction de subordination, sans élément d’appui.
A (l’archipel) + X (est grand) = B (l’Italie) + X (est grande) Déploiement partiel
4. « plus (mieux)/ que la bataille » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « j’aime (bien) la paix»
plus/ que : locution conjonctive de subordination avec élément d’appui (adverbe « bien »).
A (je) + X (aime la paix) > A (je) + Y (la bataille) Déploiement partiel

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 88 Les propositions subordonnées adverbiales

5. « plus/ que le jour » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « Il fait froid la nuit »


plus/ que : locution conjonctive de subordination avec élément d’appui (adjectif « froid »).
A (la nuit) + X (il fait froid) > B (le jour) + X (il fait froid) Déploiement partiel
6. « moins/ que moi » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « Mme Supin a des
bijoux »
moins / que : locution conjonctive de subordination avec élément d’appui (nom « bijoux »).
A (Mme Supin) + X (a des bijoux) < B (moi) + X (ai des bijoux) Déploiement partiel
7. « autant que le sens » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « l’élégance du signe
importe »
autant/ que : locution conjonctive de subordination sans élément d’appui.
A (l’élégance du signe) + X (importe) = B (le sens) + X (importe) Déploiement partiel
8. « comme à travers un songe » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « toutes ces choses
passaient »
comme : conjonction de subordination, sans élément d’appui .
A (à ce moment-là, dans la réalité) + X (les choses passaient) = B (à travers un songe) + X (les choses passent)
Déploiement partiel
9. « aussi / que le précédent » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « il est bien »
Aussi… que : locution conjonctive de subordination, avec élément d’appui (adverbe « bien »).
A (le dernier film) + X (est bien) = B (le précédent) + X (était bien) Déploiement partiel
9. « autant» Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « il ne m’a pas fait rire»
Autant … (que) : locution conjonctive de subordination, sans élément d’appui.
A (le dernier film) + X (m’a fait rire) > (relation de supériorité parce que la principale est négative) B (le précédent)
+ X (m’a fait rire) Déploiement nul

Opposition/ Concession - Restriction


13. Reliez un élément de chaque colonne de façon à obtenir cinq énoncés :
1. Il fait du jogging a. en dépit de / d. malgré B. son âge
2. Ils ont voté la grève a. en dépit de / d. malgré C. une forte opposition
3. Je n'aime pas le théâtre de V. Hugo b. en revanche / e. alors que E. j'aime assez ses romans
4. Il fait bon chez vous b. en revanche / e. alors que D. chez moi on gèle
5. Je veux bien le recevoir c. encore que A. je n’aie pas grand-chose à lui dire

14. Relevez toutes les expressions qui marquent la concession, la restriction ou l’opposition.
1. « malgré sa promesse » SPCCconcession de « Il n’est pas venu »
Malgré : Préposition employée pour soulever une objection en prenant en compte un élément indissociable au
contexte évoqué ou à l’opinion exprimée.
2. « alors que ses frères ont les yeux Adverbiale Conjonctive CC d’opposition de « Elle a les yeux bleus »
gris »
alors que : Conjonction de subordination (suivie d’indicatif) avec nuance temporelle, elle indique une opposition
avec un contraste, deux actions qui se substituent l’une à l’autre.
3. Il est malade pourtant il va travailler. Restriction dans des propositions coordonnées
Pourtant : la proposition constitue une objection de nature à mettre en doute la vérité de ce qui précède.
4. La démonstration est logique mais le résultat est faux Restriction dans des propositions coordonnées
Mais : Conjonction de coordination qui introduit la restriction.
5. « quoiqu’il n’ait pas été bien Adverbiale Conjonctive CC de concession de « Il a réussi son examen »
préparé »
Quoique : Conjonction de subordination (suivie de subjonctif) qui introduit un élément qui aurait pu ou pourrait
empêcher l’élément de la proposition principale.
6. « Bien que fatigué » Adverbiale Conjonctive CC de concession de « il travaille »
Bien que : Locution conjonctive de subordination qui introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher
l’élément de la proposition principale. Bien que et quoique permettent l’effacement du sujet et du verbe copule
quand le sujet est coréférent de celui de la principale.
7. Ils ont pris l'avion pour aller à Toulouse, or le train coûte moins Restriction dans des propositions coordonnées
cher...
Or : Conjonction de coordination qui introduit la restriction.
8. « Même si ce matériel ne coûte Adverbiale Conjonctive CC de concession de « il est de très bonne
pas cher » qualité »
Même si : Locution conjonctive de subordination (suivie d’indicatif) employée pour indiquer que si une situation
énoncée est vraie ou fausse, les autres éléments qui s’y rapportent restent inchangés.
9. Nicolas est un véritable amuseur, cependant il est très sérieux Restriction dans des propositions coordonnées
dans le travail
Cependant : la proposition constitue une objection de nature à mettre en doute la vérité de ce qui précède.
10. « Au lieu de boire un apéritif » Adverbiale Infinitive CC d’opposition de « je prendrai…jus d’orange »

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 89 Les propositions subordonnées adverbiales

Au lieu de : Locution prépositive, l’énoncé indique un éloignement important entre ce qui suit la locution
prépositive et la réalité.
11. Ces meubles luxueux se vendent très bien, par contre ces Opposition dans des propositions coordonnées
petites tables banales et pas chères ne se vendent pas.
Par contre : Adverbe de liaison employé pour marquer une opposition entre d'un côté une chose et de l'autre une
autre. De façon très différente, opposée.
12. Cet enfant est très maladroit, en revanche il est très Opposition dans des propositions coordonnées
intelligent.
En revanche : Adverbe de liaison employé pour marquer une opposition entre d'un côté une chose et de l'autre
une autre. De façon très différente, opposée
13. « au lieu d’un livre » SPCCopposition de « Elle veut un disque »
Au lieu de : Locution prépositive, l’énoncé indique un éloignement important entre ce qui suit la locution
prépositive et la réalité.
14. « au risque de se tuer » Adverbiale Infinitive CC de concession de « Elle voulut parler,
appeler au secours, s'élancer hors du coupé »
au risque de : Locution prépositive qui marque la nécessité de tenter quelque chose.
15. Avec tous ces embouteillages, on serait partis plus tôt, on Propositions juxtaposées au conditionnel
serait arrivés aussi tard.
16. « Quelques manigances que tu Adverbiale Conjonctive CC de concession de « tu ne pourras pas le faire
complotes » abdiquer »
Quelque + nom + que : Locution conjonctive de subordination avec notion d’intensité.
17. Pierre a beau essayer de l’appeler, elle ne décroche pas son Propositions juxtaposées
téléphone.
Avoir beau : expression placée en tête de phrase, utilisée pour exprimer qu'en dépit des efforts ou des concessions
répétés, une situation reste inchangée.
18. « Si Guignard est moins connu à Adverbiale Conjonctive CC de concession de « c’est quand même l’un
l’étranger que d’autres » des plus grands écrivains français d’aujourd’hui »
Si : Conjonction de subordination (suivie d’indicatif) employée pour indiquer que si une situation énoncée est vraie
ou fausse, les autres éléments qui s’y rapportent restent inchangés.
Quand même : Adverbe de liaison qui souligne une restriction oppositive entre un fait négatif passé et un fait à
venir.

15. Mettez les verbes entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent et indiquez la notion véhiculée
par le terme introducteur.
1. Quoi qu'on fasse, il n'est jamais content. Concession avec notion d’intensité.
2. Où que vous alliez, envoyez-nous une carte postale. Concession avec notion d’intensité.
3. On lui donnerait cinquante ans, alors qu'il en a dix de moins. Opposition.
4. Si importante qu'elle soit, une personne agressive ne mérite pas qu'on lui réponde. Concession avec notion
d’intensité.
5. Ils sont partis sans que je puisse leur dire au revoir. Concession.
6. Tandis que l'un travaillait, l'autre se reposait. Opposition
7. Bien qu'elle ait obtenu ce diplôme depuis longtemps, elle n'a pas encore trouvé de travail. Concession.
8. Quand bien même il pleuvrait, je ne renoncerais jamais à cette randonnée. Concession.
9. Tout galant qu’il soit, il n’aide jamais sa sœur à faire la vaisselle. Concession avec notion d’intensité.

16. Faites le triangle ou le carré argumentatif des mouvements concessifs suivants.


1. Concession P le gouvernement n’a pas Restriction Q = (– C) les ouvriers font la grève
donné le permis pour faire
la grève

Conséquence logique C
Les ouvriers ne font pas la grève
2. Concession P il est riche Restriction Q = (– C) il habite une maison
minuscule

Conséquence logique C
Il habite un palais, une villa
3. Concession P il est très loin Restriction Q = (– C) J’irai le voir

Conséquence logique C
Je n’irai pas le voir

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 90 Les propositions subordonnées adverbiales

4. Concession P il est tard Restriction Q = (– C) il fait clair comme en


plein jour

Conséquence logique C
Il fait nuit
5. Concession P cette robe n’est pas chère Restriction Q j’ai besoin de l’argent

Conséquence logique C Conséquence logique – C


J’achète la robe Je n’achète pas la robe

17. Relevez dans cette lettre toutes les expressions qui marquent la concession, la restriction ou l’opposition :
« Bien qu’il m’en coûte » Adverbiale Conjonctive CC de concession de « j'ai décidé de te quitter
… de te faire »
Bien que : locution conjonctive de subordination qui introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher
l’élément de la proposition principale. La restriction est un jugement personnel qui porte sur une qualité et exige le
subjonctif.
P il m’en coûte Q = (– C) j’ai décidé de te quitter
|
C je ne décide pas de te quitter
« malgré la peine que je risque de te SPCCconcession de « de te quitter »
faire »
Malgré : Préposition employée pour soulever une objection en prenant en compte un élément indissociable au
contexte évoqué ou à l’opinion exprimée.
P la peine que… faire Q = (– C) je te quitte
|
C je ne te quitte pas
Tu auras beau dire, tu auras beau faire, je ne changerai en rien ma détermination .
Avoir beau : Propositions juxtaposées avec avoir beau + infinitif (Concession). Expression placée en tête de phrase,
utilisée pour exprimer qu'en dépit des efforts ou des concessions répétés, une situation reste inchangée
P tu dis quelque chose Q = (– C) je ne change pas ma détermination
P’ tu fais quelque chose
|
C je change ma détermination
Mais : conjonction de coordination. Rapport de restriction.
quoi qu'il en soit: locution adverbiale. Rapport de restriction.
Pourtant : locution adverbiale. Rapport de restriction.
« même si plus tard ils … par trop de Adverbiale Conjonctive CC de concession de « je n'oublierai pas …
mésententes ou de malentendus » moments que nous avons passés ensemble»
même si + indicatif : Locution conjonctive de subordination employée pour indiquer que si une situation énoncée
est vraie ou fausse, les autres éléments qui s’y rapportent restent inchangés.
P nous avons passé de bons moments Q les moments ont été ternis de mésententes
| |
C les choses vont bien entre nous -C les choses ne vont pas bien entre nous
« quelle que soit ton envie de réagir Adverbiale Conjonctive CC de concession de « ne rien faire pour le
en recevant cette lettre» moment »
quel que soit + nom : Locution conjonctive de subordination avec notion d’intensité.
P tu as envie de réagir Q = (-C) tu ne réagis pas, tu ne fais rien
|
C tu réagis, tu m’appelles
« malgré l'apparente indifférence SPCCconcession de « J'ai besoin de prendre du recul pour mûrir tout cela »
dont tu m'accuseras »
Malgré : Préposition employée pour soulever une objection en prenant en compte un élément indissociable au
contexte évoqué ou à l’opinion exprimée.
P tu m’accuseras d’être indifférente Q j’ai besoin du recul pour mûrir ça
|
C je suis indifférente -C je ne suis pas indifférente

Hypothèse ou Condition
18. Analysez les propositions hypothétiques.
1. « Sauf s'il intervient un contrordre » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « la
réunion aura lieu chez moi ».

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 91 Les propositions subordonnées adverbiales

Sauf si : Locution conjonctive de subordination suivie d’indicatif, hypothèse avec idée de restriction.
2. « Si tu avais été un peu plus attentif » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de
«tu aurais évité cette faute »
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle au passé, accomplie (Si + plus-que-parfait
+ conditionnel passé).
3. « Si tu es sage » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « je t'emmènerai
dimanche ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au futur, inaccomplie (Si + présent + futur).
4. « Si tu m'embêtes encore » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « je me
plaindrai au chef de service ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au futur, inaccomplie (Si + présent + futur).
5. « Si je n'avais pas de confiance en vous » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition
de « je ne vous confierais pas ce secret ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle au présent, inaccomplie (Si + imparfait +
conditionnel présent).
6. « Lundi si tu peux » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « apporte-moi ce
livre ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au futur, inaccomplie (Si + présent +
impératif).
7. « Si tu fumais » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « tu toussais ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au passé, action inaccomplie et
imperfective (Si + imparfait + imparfait).
8. « Si tu chantais » Proposition subordonnée adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « Je t'écoutais ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au passé, inaccomplie et imperfective (Si +
imparfait + imparfait).

19. Relevez les expressions qui véhiculent la notion d'hypothèse…


1. (Moyennant quelques précautions faciles à prendre), on vit en paix avec les bêtes du bon Dieu.
SPCCcondition : Préposition + SN
2. Il n'achetait jamais un objet (sans la certitude de pouvoir le revendre à cent pour cent de bénéfice).
SPCCcondition : Préposition + SN
3. (Avec un peu d'imagination), on se croirait aux montagnes Rocheuses.
SPCCcondition : Préposition + SN
4. Vous pouvez vous régaler de champignons [à condition d’observer strictement quelques règles de
prudence].
Préposition + infinitif (Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de condition de « vous régaler de
champignons »).
5. [À en juger par l'apparence], on pourrait le croire un peu simple d'esprit.
Préposition + infinitif (Proposition subordonnée adverbiale, infinitive, CC de condition de « le croire un peu
simple d'esprit »).
6. [Bien administrée], cette entreprise serait prospère.
Proposition subordonnée adverbiale, participiale, CC de condition de « cette entreprise serait prospère »)
7. (Sans argent), pas question de partir en vacances.
SPCCcondition : Préposition + SN
8. Ils n'eussent pas résisté au découragement qui les oppressait (sans les attentions de leurs hôtes).
SPCCcondition : Préposition + SN
9. Tire la queue du chat, il te griffera.
Propositions juxtaposées, première proposition à l’impératif.
10. N’eût été le léger souffle qui soulevait sa poitrine, on l’aurait crue morte.
Propositions juxtaposées avec n'était, n'eût été, n'eussent été + sujet (= si ce n’était) : style soutenu ou
littéraire.

20. Distinguez les propositions subordonnées adverbiales hypothétiques et les propositions subordonnées
substantives interrogatives indirectes.
1. J'espère rentrer la semaine prochaine, [si tout se passe bien]. Proposition subordonnée adverbiale,
conjonctive, CC d’hypothèse de « J'espère rentrer la semaine prochaine ».
2. Le surveillant fait sa ronde pour voir [si tout se passe bien]. Proposition subordonnée substantive, interrogative
indirecte, OD de « voir ».
3. Nous pourrons skier à Noël [s'il tombe assez de neige en décembre]. Proposition subordonnée adverbiale,
conjonctive, CC d’hypothèse de « Nous pourrons skier à Noël ».
4. Va donc voir [si la porte est fermée]. Proposition subordonnée substantive, interrogative indirecte, OD de
« voir ».
5. [S'il avait accéléré au lieu de freiner] il aurait évité l'accident. Proposition subordonnée adverbiale,
conjonctive, CC d’hypothèse de « il aurait évité l'accident ».
6. On ignore encore [s’il existe des planètes habitées]. Proposition subordonnée substantive, interrogative
indirecte, OD de « ignore ».

21. Analysez les propositions hypothétiques.


1. « si tu venais » Proposition subordonnée, adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « nous irions au cinéma».

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 92 Les propositions subordonnées adverbiales

Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle au futur, inaccomplie (Si + imparfait +
conditionnel présent).
2. « Si j'avais su » Proposition subordonnée, adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « je ne l'aurais pas
acheté ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle au passé, accomplie (Si + plus-que-parfait
+ conditionnel passé).
3. « Si je sors » Proposition subordonnée, adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « tu viens avec moi ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au présent, inaccomplie (Si + présent +
présent).
4. « S’il a voulu passer son examen » Proposition subordonnée, adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « il a
réussi ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse réelle au passé, perfective (Si + passé composé +
passé composé).
5. « Demain si tu venais » Proposition subordonnée, adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « apporte-moi
le livre ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle au futur, inaccomplie (Si + imparfait +
impératif).
6. « Si tu m'avais écouté » Proposition subordonnée, adverbiale, conjonctive, CC de Condition de « tu serais là
pour recevoir le prix ».
Si : conjonction de subordination suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle au passé, accomplie (Si + plus-que-parfait
+ conditionnel présent : la conséquence est contemporaine du locuteur)

22. Analysez les SPCCHypothèse et les propositions subordonnées. Analysez les termes introducteurs.
1. «à condition qu’elles soient Adverbiale Conjonctive CC de condition de « Les demandes en
accompagnées … certificat médical » retard sont recevables »
À condition que : Locution conjonctive de subordination, suivie de subjonctif quand le fait est présenté comme
possible. Condition indispensable.
2. « si tant est que l’enfance soit Adverbiale Conjonctive CC de condition de « elle avait… pureté
innocente » d’enfance »
Si tant est que : Locution conjonctive de subordination suivie de subjonctif, condition avec incrédulité chez le
locuteur (langue soutenue).
3. « pour peu qu’ils aient un contenu Adverbiale Conjonctive CC de condition de « Le moteur de
suffisant et qu’ils soient toujours actifs » recherche répertorie tous les blogs »
Pour peu que : Locution conjonctive de subordination suivie de subjonctif. Condition minimale suffisante avec
conséquence probable.
4. « Au cas où vous auriez besoin de Adverbiale Conjonctive CC de condition de « n’hésitez pas à
renseignements » téléphoner »
Au cas où : Locution conjonctive de subordination suivie de conditionnel. L'hypothèse ne dépend pas du locuteur.
Cette conjonction exprime une éventualité.
5. « S’il eût accepté cette proposition de Adverbiale Conjonctive CC de condition de « il eût déclenché des
loi » réactions violentes »
Si : Conjonction de subordination suivie d’indicatif. Dans la langue écrite, on peut se servir par archaïsme du plus-
que-parfait du subjonctif.
6. « À les écouter bavarder » Adverbiale Infinitive CC de condition de « on perd vite la
patience »
À + infinitif : emploi limité à un petit nombre d’expressions (à l’entendre, à le voir, à le regarder, à le croire, à en
juger par, à l’écouter, etc.), ironique et sceptique.
7. « Pris à temps » Adverbiale Participiale CC de condition de « ce médicament est
efficace contre la grippe »
Participe passé, même sujet que la principale.
8. « moyennant que tu sois / seras moins Adverbiale Conjonctive CC de condition de « faire le travail que tu
pointilleux sur le résultat obtenu » me demandes »
Moyennant que : Locution conjonctive de subordination. L'indicatif est employé surtout quand la condition est
présentée d'une façon tranchante. Le subjonctif quand le fait est présenté comme possible.
9. « En admettant qu'il dise la vérité » Adverbiale Conjonctive CC de condition de « lui pardonnerais-tu »
En admettant que : Locution conjonctive de subordination suivie de subjonctif, l'hypothèse est choisie par le
locuteur.
10. « Dans l'hypothèse où vous Adverbiale Conjonctive CC de condition de « que feriez-vous pour
travailleriez pour nous » améliorer notre service »
Dans l’hypothèse où : Locution conjonctive de subordination suivie de conditionnel. Hypothèse peu crédible.
11. « Tais-toi ou je t’assomme! » Propositions coordonnées par où
Proposition à l'impératif : toujours placée en première position.
12. « S’il venait demain » Adverbiale Conjonctive CC de condition de « veuillez … mardi »
Si : Conjonction de subordination, suivie d’indicatif. Hypothèse irréelle dans le futur (Si + Imparfait + impératif).

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 93 Les propositions subordonnées adverbiales

« que je sois absent » Adverbiale Conjonctive CC de condition de « savoir que je le


recevrai mardi »
Que : Conjonction de subordination. Si, dans une seconde hypothèse coordonnée à une première par et, mais, ou
simple juxtaposition, est très fréquemment remplacé par que et se fait suivre du subjonctif.

Temps
23. Reliez les propositions par une conjonction de subordination remplaçant les mots en italique. Vous pourrez
modifier légèrement les termes.
1. Dès que j’eus ouvert la porte de la cage, l'oiseau s'envola.
2. Une fois qu’on vous aura interrogé, vous répondrez.
3. Depuis que Julien est allé aux sports d'hiver, il marche avec deux cannes.
4. Avant qu’on m'ait appris la vérité, j'avais toute confiance en cet homme.
5. Le boulanger préparait sa première fournée pendant que nous dormions.
6. Chaque fois qu’une cliente se présentait, Mme Lefort s'avançait, l'air affable.
7. Aussitôt après qu’il eut éteint la lumière, le moustique reprit son petit bourdonnement !

24. Analysez les SPCCtemps et les propositions subordonnées. Analysez les termes introducteurs.
1. « Après que le malade sera guéri » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « la famille pourra faire le
voyage »
Après que : Locution conjonctive de subordination, antériorité dans le temps. Succession de deux faits.
2. « en utilisant ce produit toxique » Adverbiale Gérondive CC de temps de « Mettez des gants »
Gérondif : Simultanéité dans le temps.
3. « Après qu'il eut fait ses courses » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « il se cuisina de bons plats »
Après que : Locution conjonctive de subordination, antériorité dans le temps. Succession de deux faits.
4. « J’étais à peine sorti que » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « il s’est mis à pleuvoir »
À peine…que : Locution conjonctive de subordination, antériorité dans le temps, succession rapide de deux faits. à
peine… que n’introduit pas la proposition subordonnée mais la proposition principale : subordination inverse.
5. « Il n’avait pas fait deux kilomètres Adverbiale Conjonctive CC de temps de « la voiture est tombée en
que » panne »
Pas…que : Locution conjonctive de subordination, antériorité dans le temps, succession rapide de deux faits. Pas …
que n’introduit pas la proposition subordonnée mais la proposition principale : subordination inverse.
6. « chaque fois que vous aurez besoin Adverbiale Conjonctive CC de temps de « Vous utiliserez ce code
de consulter votre dossier » d’utilisateur et ce mot de passe »
Chaque fois que : Locution conjonctive de subordination, simultanéité dans le temps. Répétition, habitude ou
action reprise une ou plusieurs fois.
7. « La pluie ayant cessé » Adverbiale Participiale CC de temps de « le match de tennis a repris»
(≠ sujet)
Participe passé avec sujet propre : Antériorité dans le temps.
8. « tant que nous n’avions pas terminé Adverbiale Conjonctive CC de temps de « quitter la table »
notre assiette »
Tant que : Locution conjonctive de subordination. Simultanéité. Deux actions durent ensemble, les deux faits ont
exactement la même durée. On emploie le même temps verbal dans les deux propositions.
9. « avant qu’il ne me l’ordonne » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « J’agirai »
Avant que : Locution conjonctive de subordination. Postériorité. On peut utiliser le ne explétif dans la subordonnée
introduite par avant que.
10. « en hiver » SPCCtemps de « nous sommes »
Préposition + SN
11. « après qu'il aura terminé son Adverbiale Conjonctive CC de temps de « Il viendra »
travail»
Après que : Locution conjonctive de subordination, antériorité dans le temps. Succession de deux faits.
12. « Quand il fait beau » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « je vais au bureau à pied »
Quand : Conjonction de subordination. Simultanéité.
13. « dès qu’on parle de politique » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « on se dispute »
Dès que : Locution conjonctive de subordination. Antériorité. Succession rapide de deux faits.
14. « Comme la fusée atteignait la Adverbiale Conjonctive CC de temps de « l’un des moteurs explosa »
stratosphère »
Comme : Conjonction de subordination, suivie d’imparfait. Simultanéité.
15. « tant qu’il ne pleuvra pas » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « Dans le Midi, les risques
d’incendie seront importants »
Tant que : Locution conjonctive de subordination. Simultanéité. Deux actions durent ensemble, les deux faits ont
exactement la même durée. On emploie le même temps verbal dans les deux propositions.
16. « au fur et à mesure que le temps Adverbiale Conjonctive CC de temps de « L’espoir de retrouver le
passait » navigateur disparu diminuait »
Au fur et à mesure que : Locution conjonctive de subordination. Simultanéité. Deux actions se déroulent en même

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 94 Les propositions subordonnées adverbiales

temps, elles progressent ensemble. On emploie le même temps verbal dans les deux propositions.
17. « En attendant que le dentiste le Adverbiale Conjonctive CC de temps de « le patient feuillette des
reçoive » magazines »
En attendant que : Locution conjonctive de subordination. Simultanéité.
18. « à partir de la rentrée des classes » SPCCtemps de « Un deuxième gymnase sera ouvert dans notre quartier »
À partir de : Locution prépositive + SN
19. « Arrivé à la gare d’Avignon » Adverbiale Participiale CC de temps de « vous trouverez dans le hall
(= sujet) un bureau de renseignements »
Participe passé : Antériorité dans le temps.

Participe – Gérondif
25. Mettez le participe présent, le participe passé ou le gérondif à la place de la tournure soulignée. Justifiez ce
choix.
1. J'ai acheté cette bouteille de champagne [en sortant du bureau]. Proposition subordonnée adverbiale,
gérondive, CC de temps (simultanéité) de « J'ai acheté cette bouteille de champagne ».
2. On cherche un directeur de ventes [pouvant voyager à l'étranger]. Proposition subordonnée adjectivale,
participiale, C. du nom « directeur ».
3. [L'élection (ayant été) soigneusement préparée], le jury ne pouvait pas se tromper. Proposition subordonnée
adverbiale, participiale (participe passé, ≠sujet), CC de cause de « le jury ne pouvait pas se tromper ».
4. [En arrivant à Genève], on aperçoit le Mont Blanc. Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de
temps (simultanéité) de « on aperçoit le Mont Blanc ».
5. [Payant toujours en espèces], mon oncle était bien reçu chez tous les commerçants. Proposition
subordonnée adverbiale, participiale (participe présent, = sujet), CC de cause de « mon oncle était bien
reçu chez tous les commerçants ».
6. [En croyant avoir réglé toutes ses dettes], elle vit apparaître de nouveaux créanciers. Proposition
subordonnée adverbiale, gérondive, CC d’opposition de « elle vit apparaître de nouveaux créanciers ».
7. [Situé en banlieue], l’aéroport est vite atteint par l’autocar. Proposition subordonnée adverbiale,
participiale (participe passé, =sujet), CC de concession de « l’aéroport est vite atteint par l’autocar ».
8. [Marchant/ ayant marché moins vite], nous aurions mieux vu le paysage. Proposition subordonnée
adverbiale, participiale (participe présent/ participe passé, =sujet), CC d’hypothèse de « nous aurions
mieux vu le paysage ».
9. Elle racontait ses malheurs [en pleurant]. Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de temps
(simultanéité) de « Elle racontait ses malheurs ».
10. [Étant trop vert], le bois refuse de brûler. Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe
présent, = sujet), CC de cause de « le bois refuse de brûler ».
11. [Ayant lu toute la nuit], Marie avait les yeux rouges. Proposition subordonnée adverbiale, participiale
(participe passé, = sujet), CC de cause de « Marie avait les yeux rouges ».

26. Justifiez l'emploi du gérondif, du participe présent ou du participe passé dans les phrases suivantes :
1. « ayant un billet » Proposition subordonnée adjective, participiale, C. du nom « personnes »
2. « en attendant le train » Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de Temps de « Quelques
personnes lisaient leur journal ».
3. « en lisant le journal » Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de Temps de « Je bois mon café
lentement ».
« en fumant une cigarette » Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de Temps de « Je bois mon
café lentement ».
4. « en mangeant » Proposition subordonnée adverbiale, gérondive, CC de Temps de « Il écoute la radio ».
5. « Mentant » Proposition subordonnée adverbiale, participiale (participe présent, = sujet), CC de Cause de
« il a perdu ma confiance ».

27. Analysez les propositions subordonnées participiales :


1. « Le dernier accord exécuté» Adverbiale Participiale CC de Temps de « les applaudissements du
(passée, ≠ sujet) public éclatèrent »
2. « Cet arbre abattu » Adverbiale Participiale CC de Condition de « la salle à manger serait
(passée, ≠ sujet) plus ensoleillée »
3. « L'addition refaite pour la Adverbiale Participiale CC de Concession de « il ne découvrait
dixième fois » (passée, ≠ sujet) pourtant pas d'erreur »
4. « Les nuits étant encore Adverbiale Participiale CC de Cause de « il faut emporter des
fraîches » (présent, ≠ sujet) lainages »
5. « Une fois la charpente posée » Adverbiale Participiale CC de Temps de « on cloua des lattes »
(passée, ≠ sujet)
6. « La batterie étant trop faible » Adverbiale Participiale CC de Cause de « la voiture ne pouvait plus
(présent, ≠ sujet) démarrer »
7. « Mes affaires terminées » Adverbiale Participiale CC de Temps de « le vent très froid m'a fait …
(passée, ≠ sujet) refuge dans la cathédrale »
8. « Aussitôt le pont franchi » Adverbiale Participiale CC de Temps de « vous prenez la route à
(passée, ≠ sujet) droite »
9. « Ses deux amis partis » Adverbiale Participiale CC de Cause de « Bernard n'avait plus aucune

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 95 Les propositions subordonnées adverbiales

(passée, ≠ sujet) raison ni aucune … rester »


10. « L'opéra fini » Adverbiale Participiale CC de Temps de « elle prit le bras de son
(passée, ≠ sujet) oncle »
11. « Les individus frappés » Adverbiale Participiale CC de Concession de « la tribu subsiste »
(passée, ≠ sujet)
12. « A peine la porte refermée » Adverbiale Participiale CC de Temps de « elle entendit des fusées de
(passée, ≠ sujet) rire »
13. « La nuit tombée depuis Adverbiale Participiale CC de Concession de « on entendait encore
longtemps » (passée, ≠ sujet) ses coups de marteau »
14. « Les arbres entièrement Adverbiale Participiale CC de Cause de « j'embrassais mieux
dépouillés » (passée, ≠ sujet) l'étendue du parc »
15. « La même situation se Adverbiale Participiale CC de Condition de « j'agirais aujourd'hui tout
présentant » (passée, ≠ sujet) autrement »

Révision générale
28. Combinez un élément de chaque colonne de façon à obtenir huit phrases correctes. Dites quelle est la
notion véhiculée par chaque subordonnée.
1. d. E [Pour peu qu’il ne vienne pas] nous aurons attendu pour rien. Hypothèse
2. e. D [S’il n'est pas là à 10 h], nous serons en retard. Hypothèse
3. f. B [A moins qu'il n'arrive de bonne heure], nous ne pourrons pas faire de plans. Hypothèse
4. a. F [Tant qu'il ne sera pas là], nous l'attendrons. Temps, simultanéité
5. b. G [Jusqu'à ce qu’il arrive], nous ne pouvons faire aucun plan. Temps, postériorité
6. g. A [Pour prévenir qu'il ne reviendrait pas], il a envoyé un télégramme. But
7. h. H [De crainte qu'il n'oublie de venir], il lui a envoyé un télégramme. But à éviter
8. c. C [Bien qu’il soit en retard], je suis sûre qu'il viendra. Concession

29. Réécrivez les phrases qui suivent en utilisant les conjonctions données entre parenthèses. Dites quelle est la
notion véhiculée par chaque subordonnée.
1. [A supposer qu’il vienne], dites-lui que je l'attends dimanche. Hypothèse réelle, supposition pure.
2. [En attendant que notre téléphone soit installé], nous serons obligés d'utiliser celui du voisin. Temps,
simultanéité.
3. Nous n'avons pas reçu de ses nouvelles, [soit qu'il ait été malade], [soit que la lettre se soit perdue]. Cause
imaginée)
4. [Bien que le gouvernement ait changé], les prix continuent à monter. Concession.
5. J'ai acheté cet appartement [sans que mon mari le sache]. Concession.
6. Montre-leur les photos [avant qu’ils ne partent]. Temps, postériorité.
7. Tu partiras en vacances [à condition que tu ne rates pas ton examen]. Hypothèse.
8. Je lui ai envoyé 500 euros [afin qu’il puisse rentrer]. But.

30. Analysez les propositions subordonnées adverbiales et les termes introducteurs.


1. « que j'aille un peu montrer mon habit Adverbiale Conjonctive CC de but de « suivez-moi »
par la ville »
Que : conjonction de subordination. Dans la langue parlée, lorsque la proposition principale est à l’impératif, il est
fréquent de remplacer pour que par que.
« un peu montrer mon habit par la ville » Adverbiale Infinitive CC de but de « j’aille »
Pour effacé à cause du verbe de mouvement dans la proposition principale.
« afin qu'on voie que vous êtes avec moi » Adverbiale Conjonctive CC de but de « de marcher… pas »
Afin que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
2. « attendu que ...autres font la nuit » Adverbiale Conjonctive CC de cause de « je ne dois … personne »
Attendu que : conjonction de subordination précédant une cause connue, justifiant ce qui est dit ensuite.
Réservée au registre administratif et législatif.
3. « Depuis qu'il est mort » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « j’ai souvent…
sexagénaire »
Depuis que : locution conjonctive de subordination qui marque le point de départ d’une situation qui se prolonge.
Les deux actions ont commencé en même temps dans le passé et se poursuivent ensemble dans une continuité.
4. « Dès qu'il fut sorti » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « la Thénardier …
absence »
Dès que : locution conjonctive de subordination qui marque une succession rapide de deux faits. Elle introduit une
action antérieure à une autre action.
« pour allonger ... à Cosette un grand Adverbiale Infinitive CC de but de « la Thénardier … absence »
coup de pied»
Pour + infinitif : préposition, but à valeur générale.
5. « Puisque le récit de bonnes actions Adverbiale Conjonctive CC de cause de « je vous … connaissance»
vous touche »
Puisque : conjonction de subordination qui introduit une cause à valeur générale. La cause est déjà connue par les
deux interlocuteurs et elle est unique. L'élément révélé au moment où l'on parle c'est le fait de la proposition
principale. A puisque B est constitué par deux énoncés, par deux actes énonciatifs : l’assertion A et B, la justification

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 96 Les propositions subordonnées adverbiales

de A.
6. « Comme le maître était absent » Adverbiale Conjonctive CC de cause de « ils mangeaient… liberté »
Comme : conjonction de subordination qui introduit une cause à valeur générale. Elle indique la cause unique
dont l'effet est normal et à peu près inévitable. La cause est généralement connue de tous.
« qu'ils se ...nombreux » Adverbiale Conjonctive CC de cause de « ils mangeaient… liberté »
Que : conjonction de subordination, reprise de comme.
7. « vu que j'ai la prétention d'en être une Adverbiale Conjonctive CC de cause de « j’aime … ménagères »
moi-même »
Vu que : Conjonction de subordination qui introduit un fait dont la réalité est indiscutable, expression réservée au
registre familier.
8. « au point qu'elle s'étonnait du silence Adverbiale Conjonctive CC de conséquence de « Blanche …
de Xavier » reproches »
Au point que : Locution conjonctive de subordination avec notion d’intensité qui porte sur le verbe « sentait ». Elle
annonce une conséquence extrême.
9. « Bien que la saison pluvieuse fût déjà Adverbiale Conjonctive CC de concession de « la petite …
en vue » Maremme »
Bien que : Locution conjonctive de subordination qui introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher
l’élément de la proposition principale. Bien que et quoique permettent l’effacement du sujet et du verbe copule
quand le sujet est coréférent de celui de la principale.
P la saison pluvieuse est en vue Q = (– C) les habitants ne quittent pas la ville
|
C on quitte la ville
10. « Bien qu'il eût dépassé la Adverbiale Conjonctive CC de concession de « ses cheveux …
cinquantaine » encre »
Bien que : Locution conjonctive de subordination qui introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher
l’élément de la proposition principale. Bien que et quoique permettent l’effacement du sujet et du verbe copule
quand le sujet est coréférent de celui de la principale.
P il a dépassé la cinquantaine Q = (– C) il a les cheveux noirs
|
C il a les cheveux gris
11. « si/ qu'il vous coupait la parole » Adverbiale Conjonctive CC de conséquence de « il répliquait (très)
vite »
Si/ que : locution conjonctive de subordination avec notion d’intensité qui porte sur l’adverbe « vite »
« avant d'avoir fini… de bégayer » Adverbiale Infinitive CC de temps de « il recommençait »
Avant de : locution prépositive + infinitif. Postériorité par rapport à la principale.
« si bien qu'il lui arrivait de bégayer » Adverbiale Conjonctive CC de conséquence de « il recommençait
… fini »
Si bien que : locution conjonctive de subordination sans notion d’intensité.
12. « pourvu qu'elles aient de la vérité » Adverbiale Conjonctive CC d’hypothèse de « je les admets toutes »
Pourvu que : locution conjonctive de subordination suivie de subjonctif. Dans la phrase ou en tête de phrase,
pourvu que marque la condition nécessaire ; en tête de phrase, la condition souhaitée.
13. « Selon que vous serez puissant ou Adverbiale Conjonctive CC d’hypothèse de « les jugements… noir »
misérable »
Selon que : locution conjonctive de subordination. Elle marque une alternative ; du choix des suppositions
découlent des conséquences variables.
14. « Pour que la surprise fût totale » Adverbiale Conjonctive CC de but de « à garder … secret »
pour que : locution conjonctive de subordination à valeur générale.
15. « De crainte qu'il n'y eût affluence et Adverbiale Conjonctive CC de but (à éviter) de « les cartes …
bousculades » différentes »
De crainte que : Locution conjonctive de subordination qui indique un résultat qu’on cherche à éviter. Réservée à
la langue soutenue.
16. « En admettant que votre projet plaise Adverbiale Conjonctive CC d’hypothèse de « les frais … élevés »
aux organisateurs »
En admettant que : Locution conjonctive de subordination suivie de subjonctif, l'hypothèse est choisie par le
locuteur.
17. « De peur que l'épidémie ne se Adverbiale Conjonctive CC de but (à éviter) de « on avait …
prolongeât » sanitaire »
De peur que : Locution conjonctive de subordination qui indique un résultat qu’on cherche à éviter. Réservée à la
langue soutenue.
18. « Au cas où l'idée prendrait corps » Adverbiale Conjonctive CC d’hypothèse de « tenez- moi au
courant »
Au cas où : Locution conjonctive de subordination suivie de conditionnel. L'hypothèse ne dépend pas du locuteur.
Cette conjonction exprime une éventualité.
19. « qu'il comprenne une bonne fois » Adverbiale Conjonctive CC de but de « sermonnez-le
sérieusement »
Que : conjonction de subordination. Dans la langue parlée, lorsque la proposition principale est à l’impératif, il est
fréquent de remplacer pour que par que.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 97 Les propositions subordonnées adverbiales

31. Analysez les propositions subordonnées adverbiales.


1. « De peur que la chance ne tourne » Adverbiale Conjonctive CC de but de « le gagnant … joueurs »

« son lot reçu » Adverbiale Participiale CC de temps de « le gagnant … joueurs »


2. « De même qu'un miroir attire les Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « de même les …
alouettes » badauds »
3. « autant que je pourrai » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « je vous ... loisirs »
4. « à mesure que nous avancions » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « le palmier reculait »
5. « d'autant plus / que l'orchestre... Adverbiale Conjonctive CC de cause de « les spectateurs …fort »
crescendo »
6. « Quoique cette brusque retraite ...fût Adverbiale Conjonctive CC de concession de « nos concitoyens …
inespérée » réjouir »
7. « aussi / que Pons était attentif » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « Schmucke était
distrait »

32. Distinguez toutes les propositions subordonnées.


1. « que tout était bien fini » Substantive Conjonctive OD de « comprit »
« ne voulant déserter ... ces forêts qu'il Adverbiale Participiale CC de concession de « il s'en alla...
aimait » (présent, = sujet) où il s’arrêta »
« déserter ce village... qu'il aimait » Substantive Infinitive OD de « voulant »
« qu'il connaissait » Adjective Relative C du nom « village »
« qu'il aimait » Adjective Relative C du nom « forêts »
« ne pouvant se plier... usages" Adverbiale Participiale CC de cause de « il s'en alla... où il
(présent, = sujet) s’arrêta »
« se plier à d’autres habitudes » Substantive Infinitive OD de « pouvant »
« se faire à d’autres usages » Substantive Infinitive OD de « pouvant »
« où il s'arrêta" Adjective Relative C du nom « bois »
2. « qui me sert de fenêtre » Adjective Relative C du nom « baie »
"par où ... lune" Adjective Relative C du nom « baie »
3. « que nous commencerions ... Substantive Conjonctive OD de « convînmes »
apprendre »
« que nous devions apprendre » Adjective Relative C du nom « page »
« apprendre » Substantive Infinitive OD de « devions »
4. « qu'il soit plus difficile … à des Substantive Conjonctive OD de « croyez »
enfants qu'on n'a jamais vus »
« de charmer un ours ou un lion par Substantive Infinitive Sujet de « est difficile »
des paroles »
« plus/ que de plaire … à des enfants Adverbiale Infinitive CC de comparaison de « il est difficile
qu'on n'a jamais vus » de... paroles »
« qu'on n'a jamais vus » Adjective Relative C du nom « enfants »
« de plaire, par le moyen d'un livre, à Substantive Infinitive Sujet de « est difficile »
des enfants qu'on n'a jamais vus »
5. « abolir ce nom de sa mémoire s'il ne Substantive Infinitive Sujet de « valait mieux »
provoquait en lui que de la rancune »
« s'il ne provoquait en lui que de la Adverbiale Conjonctive CC d'hypothèse de « abolir ce nom
rancune » de sa mémoire »
6. « si les marbres ... de la sculpture Adverbiale Conjonctive CC de concession de « le visiteur ne
grecque » doit ... négliger Olympie »
« négliger Olympie » Substantive Infinitive (=sujet) OD de « doit »
7. « Si les jours ordinaires il achevait Adverbiale Conjonctive CC de concession de « il pouvait… un
d'user les vêtements de l'an passé » jeune homme élégant »
« sortir quelques fois mis comme l'est un Substantive Infinitive (=sujet) OD de « pouvait »
jeune homme élégant »"
« comme l'est un jeune homme Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « il était mis »
élégant »
8. « si nous surprenions … donnait à son Adverbiale Conjonctive CC d'hypothèse de « rappelle-toi nos
image » rires »
« que le malheureux donnait à son Adjective Relative C du nom « coup d’œil »
image »
9. « Si vous pensez, comme moi, que Adverbiale Conjonctive CC d'hypothèse de « ne m'excusez
mon offense soit sans excuse » pas »
« comme moi » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « si vous
pensez que…soit sans excuse »
« que mon offense soit sans excuse » Substantive Conjonctive OD de « pensez »
10. « Si une fois je réponds » Adverbiale Conjonctive CC d'hypothèse de « ma réponse
sera irrévocable »
11. «comment te prévenir » Substantive Interrogative OD de « savais »
Indirecte

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 98 Les propositions subordonnées adverbiales

« si tu lirais ma lettre » Substantive Interrogative OD de « savais »


Indirecte
12. « que, si l'on nous reçoit, c'est parce Substantive Conjonctive OD de « pensez »
que nous l'avons porté… l'uniforme »
« si/ c'est parce que nous l'avons Adverbiale Conjonctive CC de cause de « on nous reçoit
porté… l'uniforme » ainsi »
13. « où il semble que le soleil éclaire à Adjective Relative C du nom « journées »
regret la campagne endormie »
« que le soleil éclaire à regret la Substantive Conjonctive Attribut de « il semble »
campagne endormie »
14. « que je ne veux pas parler de lui » Substantive Conjonctive OD de « dis »
« parler de lui » Substantive Infinitive OD de « veux »
15. « à un tel point qu'il en perdait la Adverbiale Conjonctive CC de conséquence de « La
réflexion » présence de l'or le troublait »
16. « que nous nous arrêtions » Substantive Conjonctive OD de « fallut »
« que nous continuions par cette Substantive Conjonctive Sujet de « était impossible »
tempête »
17. « que je ne pense pas de même » Substantive Conjonctive OD de « avoue »
18. « que je suis sûr de savoir d'où je Substantive Conjonctive OD de « dis »
viens »
« de savoir d'où je viens » Substantive Infinitive OI de « suis sûr »
« d'où je viens » Substantive Interrogative OD de « savoir »
Indirecte
19. « qu'il soit nécessaire que je vous Substantive Conjonctive OD de « pense »
exhorte maintenant un long discours »
« que je vous exhorte maintenant un Substantive Conjonctive Sujet de « est nécessaire »
long discours »

33. Repérez toutes les propositions subordonnées. Indiquez-en la délimitation, la nature, la forme, la fonction et
l’incidence.
1. « que le professeur … dont elle est fière » Substantive Conjonctive Sujet de « est vrai »
« visiter les lapins russes … dont elle est fière » Adverbiale Infinitive CC but de « il est venu »
« qu’elle élève » Adjective Relative C du nom « lapins »
« dont elle est fière » Adjective Relative C du nom « lapins »
2. « Parce que je suis équitable » Adverbiale Conjonctive CC cause de « on dit... est surpris »
« que je veux qu’on ne nuise à personne » Adverbiale Conjonctive CC cause de « on dit... est surpris »
« qu’on ne nuise à personne » Substantive Conjonctive OD de “veux”
« que je veux sauver un domestique du tort Adverbiale Conjonctive CC cause de « on dit... est surpris »
qu’on peut lui faire auprès de son maître »
« sauver un domestique … de son maître » Substantive Infinitive OD de « veux »
« qu’on peut lui faire auprès de son maître » Adjective Relative C du nom « tort »
« que j’ai … des fureurs, dont on est surpris » Substantive Conjonctive OD de « dit »
« dont on est surpris » Adjective Relative C du nom « fureurs » et
« emportements »
3. « bien que toujours maître de lui dans les Adverbiale Conjonctive CC de concession de « le marquis
choses volontaires » avait ...étaient en jeu”
« comme lorsque ses cordes profondes Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « le marquis
étaient en jeu » avait … le ton de la voix très altérés »
« lorsque ses cordes profondes étaient en Adverbiale Conjonctive CC de temps de « le marquis avait …
jeu » le ton de la voix très altérés »
4. « que j’hésite un peu » Substantive Conjonctive OD de « avoue »
5. « si je m’en servirai » Substantive Interrogative OD de « sais »
Indirecte
6. « que vous ne seriez effrayé par aucun Substantive Conjonctive OD de « dit »
obstacle »
7. « pour que ce soit plus silencieux encore » Adverbiale Conjonctive CC de but de « Christophe retient son
souffle »
8. « à un tel point qu’il ne put retenir ses Adverbiale Conjonctive CC de conséquence de « Les paroles
larmes » de son père l’avaient ému »
« retenir ses larmes » Substantive Infinitive OD de « put »
(= sujet)
9. « de sorte que je ne distinguais aucune Adverbiale Conjonctive CC conséquence de « On parlait à
phrase » voix basse »
10. « pour que vous pleuriez » Adverbiale Conjonctive CC but de « Que vous ai-je fait »
11. « afin qu’on te craigne » Adverbiale Conjonctive CC but de « sois sans crainte »
12. « pourvu qu’on se donne des Adverbiale Conjonctive CC d’hypothèse de « on ne meurt pas
occupations » d’ennui »

34. Indiquez la nature, la forme et la fonction des propositions subordonnées.

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 99 Les propositions subordonnées adverbiales

1. « même si vous ne nous accompagnez Adverbiale Conjonctive CC de concession de « nous irons au


pas» théâtre »
2. « Pour peu qu'il travaille » Adverbiale Conjonctive CC de condition de « il réussira »
3. « quand il viendra » Substantive Interrogative OD de « sais »
Indirecte
4. « Quand il viendra » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « je saurai le recevoir »
« le recevoir » Substantive Infinitive OD de « saurai »
(= sujet)
5. « Sous prétexte qu'il a perdu » Adverbiale Conjonctive CC de cause de « il ne veut plus jouer»
« jouer » Substantive Infinitive OD de « veut »
(= sujet)
6. « Du moment que vous reconnaissez vos Adverbiale Conjonctive CC de cause de « j’accepte votre
torts » proposition »
7. « en sorte qu'il pourra venir avec nous » Adverbiale Conjonctive CC de conséquence de « j’ai fait »
8. « de crainte qu'il ne pleuve » Adverbiale Conjonctive CC de but (à éviter) de « nous
prendrons nos parapluies »
9. « Quand bien même vous me battriez » Adverbiale Conjonctive CC de concession de « je ne parlerais
pas »
10. « Quand vous me battiez » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « je ne pleurais pas »
11. « Si Jean parle bien » Adverbiale Conjonctive CC de concession de « il n’est
cependant pas un orateur »

35. Distinguez toutes les propositions subordonnées. Délimitez-les. Indiquez leur nature, leur forme, leur fonction et
leur incidence.
l. 2 « qu'à 50 lieues …le merle blanc » Substantive Conjonctive OD de « a assuré »
l. 3 « qu'on nomme le merle blanc » Adjective Relative C du nom « bête »
l. 3 « rajeunir celui qui peut la posséder » Substantive Infinitive OD de « peut »
(= sujet)
l. 3 « qui peut la posséder » Adjective Relative C du pronom « celui »
l. 4 "si quelqu’un ... bête merveilleuse »" Adverbiale Conjonctive CC d'hypothèse de « je suis disposé ...
par ma couronne »
l. 4 « m’apporter…bête merveilleuse » Substantive Infinitive OD de « pouvait »
(= sujet)
l. 4 « à l'en récompenser ... ma couronne » Substantive Infinitive OI de « suis disposé »
(= sujet)
l. 5 « prenant alors la parole » Adjective Participiale C du nom « aîné »
(présente)
l. 5 « de le laisser aller ... du merle blanc » Substantive Infinitive OD de « a demandé »
(≠ sujet)
l. 5 « aller à la recherche du blanc » Substantive Infinitive OD de « laisser »
(≠ sujet)
l. 5 « qu'il ne reviendrait…l’avoir trouvé" Substantive Conjonctive OD de « déclara »
l. 5 « sans l’avoir trouvé » Adverbiale Infinitive CC d'hypothèse de « il ne reviendrait
(= sujet) point »
l. 7 « lui/ donner des armes …de l’argent » Substantive Infinitive OD de « fit »
(≠ sujet)
l. 7 « le/ partir » Substantive Infinitive OD de « laissa »
(≠ sujet)
l. 8 « après avoir marché bien longtemps » Adverbiale Infinitive CC de temps de « il arriva dans une
(passée) grande... ami du plaisir"
(= sujet)
l. 8 « où régnait dans une ... ami du plaisir » Adjective Relative C du nom « ville »
l. 9 « bien accueilli par ... sac rempli d'or" Adjective Participiale C du nom « prince »
(passée)
(≠ sujet)
l. 9 « qui le voyaient... sac rempli d'or » Adjective Relative C du nom « habitants »
l. 9 « rempli d'or » Adjective Participiale C du nom « sac »
(passée)
l. 9 « à être introduit ...encore de retour » Substantive Infinitive OI de « tarda »
(= sujet)
l. 10 « de sorte que, un an … de retour » Adverbiale Conjonctive CC de conséquence de « à être
introduit ... du roi régnant »
l. 11 « voyant cela » Adverbiale Participiale CC de cause de « le second fils... et de
(présente) l’or »
(= sujet)
l. 11 « emportant comme ... de l’or » Adverbiale Participiale CC de temps de « le second fils …
(présente) merle blanc »
(= sujet)
l. 11 « comme son frère » Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « emportant

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 100 Les propositions subordonnées adverbiales

un beau cheval … et de l'or »


l. 12 « les mêmes/ qu'à son frère... dans la Adverbiale Conjonctive CC de comparaison de « il lui arriva
ville des plaisirs » des aventures »
l. 12 « qu'il rencontra... des plaisirs » Adjective Relative C du nom « frère »
l. 12 « dépouillé de tout » Adjective Participiale C du nom « frère »
(passée)
l. 13 « oubliant complètement… merle Adverbiale Participiale CC de conséquence de « il y mena
blanc » (présente) une vie dissipée »
(= sujet)
l. 13 « promise à celui... merle blanc » Adjective Participiale C du nom « couronne »
(passée)
l. 13 « qui pourrait ... merle blanc » Adjective Relative C du pronom « celui »
l. 13. « ramener le grand merle blanc » Substantive Infinitive OD de « pourrait »
(= sujet)
l. 13 « de sorte qu’un an... aucune nouvelle » Adverbiale Conjonctive CC de conséquence de « il y mena
une vie dissipée »
l. 15 « si vous me le permettez » Adverbiale Conjonctive CC d'hypothèse de « j'irai, moi aussi…
de la bête merveilleuse »
l. 15 « Dieu aidant » Adverbiale Participiale CC d'hypothèse de « J'espère vous
(présente) revenir avant trois mois »
(≠ sujet)
l. 15 « vous revenir avant trois mois » Substantive Infinitive OD de « espère »
(= sujet)
l. 16 « qu’on me donne un peu d’argent » Substantive Conjonctive OD de « faites »
l. 16 « pour faire ce voyage » Adverbiale Infinitive CC de but de « je n’ai pas besoin
(= sujet) d’armes et de cheval »
l. 18 « partir son dernier fils » Substantive Infinitive OD de « laissa »
(≠ sujet)
l. 19 « cinq jours après avoir… de son père » Adverbiale Infinitive CC de temps de « le prince traversait
(passée) … d’une bête »
(= sujet)
l. 19 « lorsqu'il entendit les cris d’une bête" Adverbiale Conjonctive CC de temps de « le prince traversait
une forêt »
l. 19 « courir dans cette direction » Substantive Infinitive Sujet de « fut pour lui …d’un instant »
(≠ sujet)
l. 20 « arriver auprès ... au piège » Substantive Infinitive Sujet de « fut pour lui …d’un instant »
(≠ sujet)
l. 20 « pris au piège » Adjective Participiale C du nom « renard »
(passée)
l. 20 « ému de pitié » Adverbiale Participiale CC de cause de « le jeune prince …en
(passée) lui disant »
(= sujet)
l. 20 « qui le remercia en lui disant » Adjective Relative C du nom « renard »
l. 21 « en lui disant » Adverbiale Gérondive CC de temps de « le renard lui
remercia »
l. 21 "pour te récompenser … bon cœur » Adverbiale Infinitive CC de but de « je me mets à ta
(= sujet) disposition »
l. 21 « quand tu auras besoin de mon Adverbiale Conjonctive CC de temps de « tu diras »
assistance »
l. 22 « qui puisse me résister » Adjective Relative C du nom « chose »
l. 23 « que tu vas … du merle blanc » Substantive Conjonctive OD de « sais »
l. 23 « pour t’emparer du merle blanc » Adverbiale Infinitive CC de but de « tu vas »
(= sujet)
l. 24 « gardée par deux dragons » Adjective Participiale C du nom « grotte »
(passée)
l. 24 « pour endormir ces bêtes » Adverbiale Infinitive CC de but de « tu prendras ... deux
(= sujet) oies »
l. 25 « tremper les pains … l’eau de vie » Adverbiale Infinitive CC de but de « tu mettras les pains »
(= sujet)
l. 25 « jeter ces provisions aux dragons » Adverbiale Infinitive CC de but de « tu iras près de la
(= sujet) grotte »
l. 26 « avant que je ne t’ai revu » Adverbiale Conjonctive CC de temps de « ne rends service à
personne »
l. 27 « ayant ainsi parlé » Adverbiale Participiale CC de temps de « le renard disparut...
(passée) du bois »
(= sujet)

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 101 Les propositions subordonnées adverbiales

36. Texte http://www.xoeditions.com/interviewdegrecejeanne.htm


1. Représentez graphiquement l'énoncé (l. 2 à 3) « Nous avons appris dans nos livres d'histoire que Jeanne la
bergère illettrée s'est levée un jour pour délivrer la France parce que ses " voix " le lui avaient demandé, mais que
savons-nous d'elle, en fait ? »

T P

décl SNS SV SPCClieu

pr V SNOD prép SN
= Σ2
que Δ D N SPCdunom
demandé
prép SN

D N

. nous avons appris dans nos livres de Ø histoire

que + Σ2

T P

décl SNS SV SPCCtemps SPCCtemps = Σ3


pour Δ demandé
N pr SNAppo V prép SN

D N Adj D N

. Jeanne la bergère illettrée s’est levée Ø un jour

pour + Σ3

T P

décl SNS SV SPCCcause = Σ4 parce que Δ demandé

pr V SNOD

D N

. elle délivre la France

parce
que+ Σ4

T P

décl SNS SV

D N V SNOD SPOI

pr pr

. ses voix avaient le lui


demandé

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 102 Les propositions subordonnées adverbiales

mais
en fait + Σ
pour + Σ3

T P

int SNS SV

pr V SNOD SPOI

pr prép SN

pr

que ? nous savons quelque chose de elle


que

2. Entre les lignes 8 et 11, relevez et analysez 4 propositions subordonnées adjectives.


l. 8 « la concernant » Adjective Participiale C du nom « documents »
l. 8 « dont il a été Adjective Relative C du nom « procès » « dont » OI de « il a Appositive
...trafiqués » été dit »
l. 10 « rédigées de son Adjective Participiale C du nom « chroniques »
vivant...trajectoire »
l. 10 « dont il faut aussi se Adjective Relative C du nom « personnages » « dont » OI de « se Appositive
méfier » méfier »
l. 10 « qui existe sur elle » Adjective Relative C du pronom « ce » « qui » sujet de Déterminative
« existe… elle »

3. Entre les lignes 5 et 28, relevez et analysez toutes les propositions subordonnées adverbiales.
l. 5 « il suffit de/ pour entrevoir une Adverbiale Infinitive CC de Conséquence de « lire son procès... de
vérité bien différente » sa réhabilitation »
Il suffit de/ pour + infinitif : conséquence
l. 13 « à force de décortiquer Adverbiale Infinitive CC de Cause de « j’ai vu une histoire...ombre »
...écrits » À force de : cause qui demande un effort
l. 13 « d’user de bon sens...du faux » Adverbiale Infinitive CC de Cause de « j’ai vu une histoire...ombre »
À force de : cause qui demande un effort
l. 13 « pour démêler...du faux » Adverbiale Infinitive CC de But de « user du bon sens »
Pour + infinitif : but à valeur générale
l. 13 « d’envisager ce ... ce qui l’est» Adverbiale Infinitive CC de Cause de « j’ai vu une histoire...ombre »
A force de : cause qui demande un effort
l. 14 « si le manque ... un Adverbiale Conjonctive CC de Concession de « j’ai cru moins...perdue »
enchaînement » Si : conjonction de subordination
l. 14 « lorsque j’ai bâti tel Adverbiale Conjonctive CC de Temps de « j’ai cru… perdue »
personnage » Lorsque : conjonction de subordination
(simultanéité)
l. 15 « que j’ai grossi le rôle de tel Adverbiale Conjonctive CC de Temps de « j’ai cru… perdue»
autre » Que : conjonction de subordination
(simultanéité)
l. 15 « lorsque j’ai composé ... un Adverbiale Conjonctive CC de Temps de « j’ai cru… perdue»
enchaînement» Lorsque : conjonction de subordination
(simultanéité)
l. 15 « moins/que retrouver une Adverbiale Conjonctive CC de Comparaison de « j’ai cru inventer »
réalité perdue » Moins que : conjonction de subordination
(rapport d’infériorité)
A =Je + X= invente < A =Je + Y= retrouve une
réalité perdue
l. 18 « parce qu’il s’agit...Jeanne » Adverbiale Conjonctive CC de Cause de « oui »
Parce que : conjonction de subordination à
valeur générale
l. 18 « même si les dates... justes » Adverbiale Conjonctive CC de Concession de « je ne peux rien
prouver»
Même si : conjonction de subordination
l. 19 « même si la grande ...existé » Adverbiale Conjonctive CC de Concession de « je ne peux rien
prouver»
Même si : conjonction de subordination
l. 20 « comme Alexandre...tant» Adverbiale Conjonctive CC de Comparaison de « écrire le roman de
Jeanne d’Arc »

Silvina Slepoy
Grammaire française II (PF) et III (TF) 103 Les propositions subordonnées adverbiales

l. 21 « si je ne peux...est vraie » Adverbiale Conjonctive CC de Concession de « personne ne peut... le


contraire »
si : conjonction de subordination
l. 23 « quoi que prétende la Adverbiale Conjonctive CC de Concession de « les d’Arc ... paysans »
légende » Quoi que : conjonction de subordination
l. 24 « plus/qu’un simple laboureur » Adverbiale Conjonctive CC de Comparaison de « il possédait des
biens»
Plus que  conjonction de subordination
A =il + X= possédait des bien > (rapport de
supériorité) B =un laboureur + X
l. 25 « réfutant ainsi...mythe » Adverbiale Participiale CC de Conséquence de « Jeanne a déclaré...
bergère »
l. 28 « alors que son...patois lorrain » Adverbiale Conjonctive CC d’Opposition de « elle lisait…convenable »

Silvina Slepoy

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