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Discriminations :
combattre
la glottophobie
Je ne peux pas remercier ici comme je le souhaite toutes les personnes qui
ont contribué à ma réflexion tout au long de plus de vingt ans de travaux sur
cette question et à cet aboutissement (provisoire) que constitue aujourd’hui
cet ouvrage.
Un remerciement tout particulier à Stéphanie Clerc, de l’université
d’Aix-Marseille, dont la générosité, l’exigence et l’engagement tant
scientifiques que pédagogiques, humains et politiques, sont un exemple,
malgré sa trop grande modestie. Merci pour nos discussions longues et
ouvertes, pour les questionnements sans complaisance, pour les
encouragements enthousiastes, pour le soutien à la diffusion et au débat
public de mes travaux, pour les solidarités, les lectures, les amitiés et les
rencontres partagées.
Parmi ces rencontres, Philippe Corcuff a joué ici un rôle clé. D’abord en
aiguillonnant l’engagement des intellectuels et la mission de critique sociale
qui est celle des chercheurs (Corcuff, 201210), ce qui m’a poussé un peu plus
à rassembler mes travaux sur la question pour cet ouvrage. Ensuite en
accueillant ce texte dans une collection diffusée bien au-delà des
spécialistes de sociolinguistique, ce qui est de première importance et dont
je le remercie chaleureusement.
Je dois également beaucoup au compagnonnage quasi quotidien, depuis
plus de dix ans, de Thierry Bulot, avec qui je partage à l’université un
bureau vivant, une activité scientifique et pédagogique intense, des
convictions humaines et sociales, des engagements fidèles et des
discussions passionnantes. Ses nombreuses recherches sur les ségrégations
et discriminations socio-langagières (cf. bibliographie) et ses qualités
humaines m’ont beaucoup appris.
Il m’est important de souligner la stimulation intellectuelle que je dois au
long de toutes ces années à Guy Jucquois, de l’université de Louvain-la-
Neuve, dont la lecture initiale (Jucquois, 1987), et l’amitié, m’ont été plus
que précieuses et grâce à qui j’ai pu développer mes premières publications
relatives à ce sujet il y a plus de vingt ans déjà (Blanchet, 1991 et 1992b).
Merci enfin aux étudiants, doctorants et collègues, interlocuteurs divers,
dont les discussions, questions, témoignages et apports lors de mes cours,
séminaires, conférences et autres interventions, lors de rencontres
impromptues au hasard de mes voyages, m’aident à réfléchir, à formuler et
à agir. Parmi eux, pour la contribution à ma réflexion sur la glottophobie, à
mon engagement contre la glottophobie, et à la façon d’en parler, je
voudrais souligner les échanges au sein de notre équipe de recherche à
Rennes 2 (le PREFics) dont une fois de plus les contributions de T. Bulot,
les débats du Réseau Francophone de Sociolinguistique, l’atelier
« glottophobie » qu’il m’a été demandé d’animer lors de l’université d’été
du Nouveau Parti Anticapitaliste en 2012 et celui organisé par le Centre
européen des langues vivantes du Conseil de l’Europe, à Graz, dans le cadre
du programme « Inclusion des Parents pour une École Plurilingue et
Interculturelle » (IPEPI) en 2014, ainsi que les discussions avec mes
camarades de la Ligue des Droits de l’Homme.
Partie II • Voir les choses autrement…
1 - Les pratiques linguistiques sont des pratiques
sociales
Les pratiques linguistiques, les langues, parce que ce sont des phénomènes
sociaux clés, sont des enjeux de pouvoir : ce sont des objets sur lesquels
s’exercent du/des pouvoir(s) et des conflits de pouvoir. Il n’est pas possible
de faire ici la liste des innombrables exemples de revendications, de débats,
de tensions, de conflits, de despotismes, de révoltes, d’ethnocides et de
génocides, fondés sur des enjeux linguistiques ou liés à ces enjeux (pas
exclusivement linguistiques mais presque toujours partiellement, et souvent
très fortement, linguistiques) : les politiques linguistiques en sont des reflets
significatifs (voir Calvet 1974 et 1987 ; Jucquois 1987 ; Lapierre 1988,
Skutnabb-Kangas, 2000, pour des synthèses). On verra plus en détail plus
loin les aspects despotiques des politiques linguistiques françaises. Les
enjeux autour de l’usage du grec ou du latin ou encore des langues
« populaires » dans la religion chrétienne, le rôle de l’arabe classique dans
l’islam ou de l’hébreu dans la religion juive, en ont été des exemples
historiques forts. On peut rappeler ici que l’invasion des Sudètes par
l’armée de Hitler était fondée sur le « motif » de l’identité linguistique
germanophone des habitants de cette région attribuée à la Tchécoslovaquie
après 1918. Les conflits entre la Serbie et le Kosovo à la fin des années
1990 étaient en grande partie fondée sur la question de l’identité
linguistique dite albanaise des Kosovars. La séparation du Pakistan et de
l’Inde en 1948 a été manifestée, entre autres, par la séparation des langues
principales des deux États : l’ourdou écrit en alphabet arabe pour le
Pakistan musulman, le hindi écrit en alphabet devanagari pour l’Inde
hindouiste. La création de l’État-nation France à partir de 1789 a été
cristallisée autour de l’élaboration et de l’obligation d’une langue unique
commune, le français, contre les autres langues des populations concernées
(voir plus loin). Les populations de minorités se percevant comme telles
avancent souvent des arguments linguistiques pour étayer leurs
revendications de décolonisation, d’autonomie ou d’indépendance : qu’on
pense à la République d’Irlande, au Pays de Galles, au Pays Basque, à la
Corse, à la Bretagne, aux Amazighes dits « Berbères » du Maghreb, aux
conflits linguistique en Belgique ou au Québec ; etc. La question est si vive
et depuis si longtemps, que l’assemblée générale de l’ONU a, par exemple,
adopté en 1992 une Déclaration des droits des personnes appartenant à des
minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, où le terme
linguistique attire particulièrement notre attention.
Les locuteurs créent les langues en permanence : ils inventent des moyens
linguistiques et des énoncés nouveaux pour répondre à leurs besoins de
communication, de relations, et aux changements du monde social. Il n’y a
pas deux personnes qui pratiquent exactement la même langue de la même
façon, d’autant que toutes ont des ressources linguistiques plurielles et des
histoires de vies différentes. Les langues sont ainsi constituées par les
pratiques individuelles et collectives dans les actes de communication. Les
langues bougent et se transforment en permanence dans toutes leurs
dimensions : historiques, géographiques, sociales, culturelles, individuelles,
etc. Les échanges entre ceux et celles qui se servent de ces langues (les
locuteurs et les locutrices) maintiennent un équilibre relatif et une certaine
stabilité qui permettent d’associer les deux tendances à l’hétérogénéité et à
l’homogénéité. C’est ce qui fait qu’un certain ensemble de pratiques
linguistiques peut être considéré, dans un certain contexte, comme
constituant une langue unie dans sa diversité et que la communication soit
possible dans la diversité de ses pratiques sans pour autant que toutes les
pratiques linguistiques du monde se fondent en une seule langue homogène.
Lorsque cet équilibre n’est plus maintenu, une langue en devient une ou
plusieurs autre(s) selon les contextes (comme le latin qui devient des
langues romanes ou le français qui devient des créoles, etc.).
Ces pratiques ordinaires sont régies par des normes constitutives :
tendances organisatrices spontanées, largement inconscientes, à finalité
pratique, qui font converger partiellement des formes linguistiques vers des
« règles » partagées mais jamais homogènes, toujours variables. Cela
signifie que, contrairement à ce qu’une idéologie linguistique glottophobe
fait croire des pratiques ordinaires hors normes prescriptives (telles que les
« parlers populaires, dialectes, patois… »), ces pratiques ordinaires ont des
« règles de grammaire » ou de prononciation, etc., mais qui restent
implicites, spontanées, souples. On les appelle constitutives parce que le fait
même de les pratiquer constitue la pratique linguistique en question (qui
peut toutefois prendre des formes diverses), un peu comme la règle d’un jeu
constitue et définit ce jeu. Mais la différence avec un jeu est que la règle
d’un jeu est édictée a priori de l’extérieur par les humains qui le créent,
alors que celle d’une langue s’auto-constitue de façon spontanée dans les
interactions, sauf dans le cas où on élabore des normes linguistiques
prescriptives.
Il s’agit, dans ce cas, de norme(s) élaborée(s) et prescrite(s) par des
instances décisionnelles individuelles ou collectives, de façon consciente et
volontaire, par rapport aux pratiques spontanées identifiées comme relevant
de la langue concernée. Le but est de construire une variété standard la plus
homogène possible (voir au point 3.6. les enjeux et effets glottophobes des
standardisations linguistiques). On parle alors de règles prescriptives. Ces
règles prescriptives relèvent de motivations d’ordre social, idéologique,
politique. Elles dépendent avant tout de choix d’organisation de la société et
servent des enjeux de pouvoir, de domination sociale, économique,
culturelle, ethnique, etc. à laquelle contribue une domination linguistique.
Parce qu’elles prescrivent certaines formes linguistiques et en proscrivent
d’autres, elles produisent l’exclusion d’une partie souvent majoritaire d’une
population par et pour la domination d’une autre partie, souvent minoritaire,
des membres de la même société (voir les notions de diglossie au point 3.4
et de minoration au point 2.6). Dans ce but, elles distordent, manipulent,
perturbent la conscience que les locuteurs ont de leurs pratiques
linguistiques, de leurs langues : divers organismes et institutions
(notamment l’école) inculquent la croyance :
• que les langues préexistent à leurs usages et que leurs locuteurs doivent les mettre en œuvre
en en respectant les « règles » prescrites ;
• que seules les langues standardisées sont légitimes (au point même de faire parfois l’objet de
prescription par la loi) ;
• que les langues qui n’ont pas de grammaire prescriptive n’ont pas de grammaire du tout
(ignorant ainsi l’existence des règles constitutives), ne sont donc pas de « vraies » langues,
sont des « non langues » (d’où les notions péjoratives de « dialecte » et de « patois » pour les
désigner) ;
• que la plupart des variations sont des « fautes » par rapport à cette norme prescrite.
Cette prescription normative s’applique à l’ensemble des éléments
(socio)linguistiques, depuis les plus petits éléments de la mécanique
linguistique (les sons, les phonèmes), en passant par les éléments signifiants
(les lexèmes, le sens, les morphèmes), les productions d’énoncés (syntaxe,
énonciation), jusqu’aux phénomènes plus larges des usages sociaux comme
les actes de langage (communication, interaction, signification) et jusqu’au
choix même de variations et de variétés linguistiques et culturelles.
L’opération de prescription / proscription concerne donc la phonétique et la
phonologie, le lexique, la morphologie et la syntaxe, le sens des mots ou la
signification des messages en contexte, les genres discursifs, les rituels et
modalités des échanges linguistiques, le choix de langue elle-même (dont
l’usage global peut être imposé ou interdit, conseillé ou découragé).
D’une manière générale, Canguilhem (1972, 177-178) a montré que les
normes explicites sont des productions humaines et non pas des
caractéristiques intrinsèques originelles de ce sur quoi elles portent (ce que
voudrait faire croire l’idéologisation hégémonique des normes). Il a montré
que ces normes servent à sélectionner ce qu’elles permettent de poser
comme normal et de rejeter ce qu’elles instituent comme a-normal
(littéralement « sans norme » mais en fait « hors norme »). Les normes sont
ainsi des rapports de pouvoir et de domination qui instaurent des
discriminations.
4 - Les discriminations linguistiques sont des
discriminations
Cette façon de penser les liens entre langues, humains et sociétés permet
de montrer que, faute de prise en compte de ces liens, le rapport aux
pratiques linguistiques le plus répandu, au moins dans les sociétés
occidentales et dans leurs extensions postcoloniales, s’inscrit dans une
idéologie glottophobe. Cela attire fréquemment la remarque suivante :
« admettons que ce soit une domination exercée par hégémonie dans le
cadre d’une idéologie91 ; cela n’empêche pas que c’est ce que les gens
souhaitent : une norme linguistique ». Il n’y aurait donc pas lieu de pointer
les aspects négatifs (en termes d’inégalités sociales, d’exclusion, d’échecs
éducatifs…), c’est-à-dire glottophobes, de ces fonctionnements sociaux, de
ces discriminations choisies et/ou acceptées. Il me semble que l’on peut
répondre à ça au moins de deux façons :
1. Pour qu’il s’agisse d’une véritable acceptation consciente et éclairée, et
non pas des effets d’une hégémonie, encore faut-il avoir suffisamment
proposé aux acteurs sociaux d’identifier qu’il s’agit d’une idéologie
hégémonique et qu’un autre « ordre des choses linguistiques » est
possible, qui n’aurait pas les mêmes effets en termes de fonctionnements
sociaux. Ensuite seulement on pourra parler d’un choix (car il ne s’agit
évidemment pas d’imposer une autre idéologie par une autre hégémonie,
mais de proposer une autogestion émancipée de l’idéologie
hégémonique).
2. Cela pose dans tous les cas un problème fondamental d’ordre politique et
éthique, qui engage notre conception de l’humain, des rapports sociaux,
de la société. C’est encore une fois un effet de l’hégémonie de ne pas voir
qu’accepter la glottophobie sans la questionner sur un plan éthique et
politique (et pas seulement scientifique ou « académique ») consiste à
adopter la même posture que quelqu’un qui dirait « admettons que la
xénophobie soit une idéologie, cela n’empêche pas que c’est ce que les
gens souhaitent : une race pure ».
La « demande sociale » n’est pas une demande libre tant qu’elle ne fait
que reproduire l’hégémonie à laquelle elle est soumise sans possibilité
d’alternative critique. Cela nécessite au préalable une éducation
transversale, académique et populaire, largement diffusée, qui permette un
véritable débat et un véritable choix.
3 - Repenser l’éducation linguistique et les aspects
linguistiques de l’éducation
L’un des avatars les plus efficacement glottophobes de cette vision des
langues est didactique. Renforcée par le projet politique d’unification
linguistique de l’État-nation (voir d’uniformisation, dans le cas de la
France), cette survalorisation sacralisante de l’homogénéité (linguistique,
mais aussi culturelle, technique, etc.), a produit le mythe du locuteur
monolingue natif comme modèle absolu de la pratique et donc de
l’apprentissage de chaque langue. C’est à l’aune du monolingue natif
standardisé que l’on compare et que l’on évalue la fameuse « maîtrise de la
langue », notion réfutée au point 2.9. On pose ainsi que moins un locuteur
est linguistiquement pluriel, meilleur il est, et, parallèlement, que les
locuteurs pluriels (plurilingues), sont disqualifiés par leur plurilinguisme,
notamment du fait de la diversification des formes linguistiques que produit
chez eux le contact de langues posées comme devant rester étanches les
unes aux autres. Il s’agit là, une fois de plus, d’une position idéologique
parfaitement discutable et non d’une évidence indiscutable. Si l’on pose, en
effet, que l’immense majorité des humains et des sociétés est plurilingue,
qu’une compétence linguistique est normalement plurilingue, et qu’une
compétence plurilingue n’est pas la juxtaposition de monolinguismes
étanches mais un ensemble intégré de ressources plurielles utilisables de
façon métissée par stratégie ou par covariance (Coste, Moore et Zarate,
1997), alors le monolingue natif (si tant est qu’il en existe vraiment) n’est
plus le modèle absolu de la compétence linguistique. Cela se double de la
croyance archaïque en un apprentissage « inné » quasi biologique de la 1re
langue (dite « native » ou « maternelle » pour cette raison), censée être
toujours dominante chez l’individu. Du coup, la grande majorité de
l’enseignement des langues rejette le véritable plurilinguisme, empêche les
apprenants d’y accéder, considère et maintient en échec les personnes qui
développent une véritable compétence plurilingue à travers des formes
linguistiques hétérogènes, hybrides, innovantes. On remarquera que là aussi
se jouent des exclusions glottophobes qui dissimulent mal des exclusions
xénophobes (on en a vu des exemples au chapitre 4) : parler un français
métissé de prononciation ou de gestuelle britannique est bien accepté, mais
un français métissé d’arabe maghrébin ou de bambara est fortement
dévalorisé (tout comme un français métissé de picard ou de provençal). Et,
un exemple parmi tant d’autres, on voit fréquemment afficher sans
vergogne cette discrimination à l’embauche : « poste de X à pourvoir,
anglais92 natif exigé » (sachant que les « natifs » n’existent pas vraiment et
que des locuteurs supposés « non natifs » peuvent tout à fait avoir des
compétences linguistiques / communicationnelles et relationnelles adaptées
et de haut niveau.
4 - Commencer par une pratique personnelle
consciente et vigilante
Comment ne pas voir que rejeter une personne pour sa façon de parler,
c’est la même chose que la rejeter pour sa religion, ses opinions, la couleur
de sa peau ou de ses yeux, la forme de son nez ou de ses cheveux, sa façon
de se coiffer, de s’habiller, de cuisiner, de vivre, son sexe et son orientation
sexuelle, son poids, sa taille, sa mobilité, sa maladie, etc., autant de
discriminations punies par la loi en France et dans tous les États signataires
de diverses conventions internationales de protection des droits humains ?
Je n’y vois qu’une seule réponse : une idéologie qui fait voir cela
autrement, qui lui donne un autre sens et le rend possible, acceptable, voire
pour certains légitime et nécessaire. Cette idéologie est pratiquée soit par
une soumission inconsciente à un ordre hégémonique, soit par une politique
consciente qui cherche à imposer de façon arbitraire un ordre inique et
irrespectueux de la dignité de la personne humaine. C’est ce que ce livre a
cherché à analyser pour convaincre et agir.
Réinsérer le linguistique dans le social ne suffit pas. Il est indispensable pour une analyse
réellement critique de le réinsérer dans le politique. Toute politique linguistique est avant tout une
politique tout court qui vise l’ensemble d’un projet de société. Tout comportement linguistique est un
comportement politique : on participe toujours à des forces glottopolitiques et à construire la société
en général. Chacun d’entre nous construit ainsi en permanence une glottopolitique qui
• soit conforte et reproduit un certain ordre social (glottophobe pour la
plupart),
• soit cherche à construire une société alternative (via une glottopolitique
humaniste).
Dans cette perspective, les politiques linguistiques monolingues et les
standardisations normatives des langues apparaissent clairement comme des
comportement glottophobes, qui instaurent et maintiennent arbitrairement,
par et pour le pouvoir de certains, des inégalités, des exclusions, des
dominations, des hégémonies, fondées la plupart du temps sur une
déshumanisation et une désocialisation des pratiques linguistiques et des
personnes. S. Sorlin (2012, 188) rappelle que :
« La réduction de l’éventail langagier à une unique façon de parler condamne toute forme de
renouveau politico-langagier ».
I. Pierozak et J.-M. Eloy (2007) ont intitulé leur texte introductif du
colloque du Réseau Francophone de Sociolinguistique à Amiens en 2007
« Pour une linguistique humaniste », le thème du colloque étant « Intervenir
: appliquer, s’impliquer ? ». Ils précisent dans ce texte que le terme
humaniste y est à prendre avec son programme scientifique de
compréhension multidimensionnelle de l’Humain. Le réductionnisme est en
effet déshumanisant, et, comme le dit E. Morin, conduit à la crétinisation
(Morin, 1990, 20). Ce livre s’inscrit dans cet appel et dans la démarche
critique, incisive, refondatrice d’E. Morin qui constitue une part importante
du cadre de mon travail et de mon action (Blanchet, 2012). Mon texte peut
paraitre vindicatif : je ne le souhaite que combattif, vigoureusement
combattif, car l’édifice à ébranler est démesuré, pesant et solidement ancré
dans ses vieilles fondations. D’autres chercheurs, dont un certain nombre
récemment à propos du Québec et de la France, ont aussi montré et dénoncé
la glottophobie et les effets pervers des actions d’homogénéisation
linguistique (Archibald et Galligani, 2009 ; Bulot, 2013).
Mais un autre monde (linguistique) est possible. Un monde où l’on
adapterait les langues aux humains et à leurs besoins plutôt que de forcer les
humains à s’adapter aux langues prédéfinies par celles et ceux qui
s’arrogent le pouvoir de le faire et d’en faire un moyen de sélection et de
domination. Un monde où le respect de l’humain et de sa parole serait
préféré au respect de « la » langue. Un monde où toutes95 les « langues »
fonctionneraient sur des pratiques plurielles collectives et autogérées, sans
normes prescriptives, c’est-à-dire sans glottophobie, c’est-à-dire sans
exclusion de la parole des personnes qui les parlent ni de ces personnes
elles-mêmes. Bref, un autre monde : humaniste, juste, équitable et
hospitalier.
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