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uniquement sur le plan oral, est une langue véhiculaire entre les arabophones et les
berbérophones (on s’en sert pour que le message passe entre des sujets parlants ayant
des langues maternelles différentes). Le deuxième, dont le statut est celui de langue
nationale et officielle, est employé aussi bien à l’oral qu’à l’écrit. Le troisième, ayant
est enseigné, à l’école, dès la troisième année primaire, à l’université. Il est, également
utilisé comme langue de communication quotidienne chez les locuteurs algériens. Il est
nous nous intéresserons aux caractéristiques morphologiques des mots créés par les
Pour ce faire, nous allons nous appuyer sur un corpus qui comprend quarante
captures d’écran sur lesquelles figurent les interactions verbales de ces jeunes.
l’analyse qualitative de notre corpus, nous allons voir si les radicaux des néologismes
relèvent de l’arabe ou du français. Nous allons déceler, également, les affixes (les
Au sujet des motivations du choix de Facebook, elles sont dues au fait que ce
réseau social est le plus utilisé par les jeunes algériens. En publiant des posts sur
Facebook, ils ont l’habitude de forger des mots qui comportent soit des radicaux
appartenant à l’arabe et des affixes du français, soit des bases qui relèvent du français
Les unités lexicales créées par les jeunes internautes algériens sont-elles formées à
Quels sont les procédés utilisés par nos informateurs pour créer leurs néologismes ?
Les unités lexicales créées par les jeunes internautes algériens sont formées à partir de
Les procédés utilisés par nos informateurs pour créer leurs néologismes sont
matière qui constitue notre corpus, celle qui inclut les captures d’écran que nous avons
extraites du net. Ce type d’analyse va nous permettre de découvrir les procédés utilisés
par nos enquêtés pour créer des néologismes. Avant d’entamer notre analyse, Nous
Notre mémoire s’organisera ainsi : il contiendra deux cadre, l’un est théorique ;
l’autre est pratique. La première partie comportera deux chapitres. Dans le premier, il
sera question de parler de la situation sociolinguistique algérienne. Dans le deuxième,
lexicale. La deuxième partie, à son tour, se compose de deux chapitres. Le premier est
corpus.
pour voir si elles sont confirmées ou infirmées, sur les résultats, les limites et les
Cadre théorique
Chapitre I
Introduction
codes. Nous parlons, entre autres, de l’arabe dialectal algérien, la langue maternelle de
la majorité des sujets parlants qui s’en servent dans les situations informelles, celles de
la vie de tous les jours, de l’arabe standard ou littéral, utilisé dans les médias, le
coloniale, qui demeure très répondu, en dépit de son statut de langue étrangère. Il est
exclusivement dispensées dans cette langue romane. Nous avons, aussi, le berbère ou
le targui.
Le statut d’une langue est en rapport avec la place qu’elle occupe dans le classement
d’une communauté linguistique donnée. Cet ordre a trait « aux fonctions remplies par
explicite ou de jure » (ibid., p. 270). Les statuts les plus connus sont ceux de langue
Cette variété haute (high en anglais), si nous reprenons le terme dont font usage les
sociolinguistes, utilisée dans les situations formelles, celles dont nous avons parlé en
introduction partielle, a le statut de langue nationale et officielle. Elle est employée
Cette variété basse (low en anglais), utilisée comme langue véhiculaire entre les
arabophones et les berbérophones ayant des langues maternelles différentes, n’a aucun
statut. D’ailleurs, elle ne possède pas de système graphique (elle est à tradition oral).
Les locuteurs algériens s’en servent dans les situations de communication quotidienne.
dès 1996, la place qui lui sied dans la Constitution algérienne, d’abord comme langue
cette langue latine, qui avait le statut de langue officielle, était utilisée dans tous les
secteurs étatiques. Après l’indépendance de notre pays, elle devient une langue
seconde. Quelques années plus tard, avec la mise en place de la politique d’arabisation,
son statut passe à celui de langue étrangère. Notons que même si elle est considérée
comme une langue étrangère au même titre que l’anglais, l’espagnol, l’allemand ou
l’italien, elle garde toujours son prestige chez les locuteurs algériens telle une langue
Conclusion
En nous appuyant sur la définition de C.-A. FERGUSON (1959 : 325), nous disons
(high en anglais) sont l’arabe standard et le français qui sont valorisés, investis de
prestige par la communauté. Ils sont utilisés dans les situations formelles, à l’écrit (en
anglais) sont l’arabe dialectal algérien et le berbère, les langues maternelles des
comme langue nationale et officielle, est pourvu d’un système d’écriture, la variété de
L’abréviation et l’assimilation
Chapitre II : L’abréviation et l’assimilation
Introduction
Le français, à l’instar de toutes les langues vivantes, évolue sans cesse. Cette
évolution se rapporte aux changements qu’elle subit au cours du temps qui peuvent
moins d’espace, fournir moins d’effort. En fait, il existe deux formes d’économie du
l’assimilation, car lors de l’analyse de notre corpus, nous avons découvert ces deux
procédés.
II.1. L’abréviation
et l’acronyme.
retranchement, avant une voyelle, des lettres finales, remplacées par un point »
(FAUDOUAS, J.-C. 1990 : 09). Il est utile de rappeler que dans ce type d’abréviation,
voyelle (ex. facteur qui s’abrège en fact., idéologie dont l’abréviation régulière est
idéol., accusation qui s’abrège en accus.). Notons que lors de l’analyse du corpus, nous
avons remarqué que les internautes algériens ne respectent pas les règles d’abréviation,
ils abrègent les mots qu’ils utilisent comme bon leur semble.
II.1.2. La troncation
1995 : 2320). Elle est « le résultat soit d’une aphérèse-la suppression du ou des
phonème ou d’une syllabe à la fin du mot. » (FAUDOUAS, J.-C. 1990 : 07). Nous
pouvons étayer nos propos par les exemples qui suivent : bus pour autobus, steak pour
beefsteak, ciné pour cinéma, métro pour métropolitain, tram pour tramway, pub pour
publicité, télé pour télévision, psycho pour psychologie, vélo pour vélocipède.
II.1.3. La siglaison
appartenant à des mots qui se suivent et formant un mot unique qui se prononce avec
les premières lettres » (ROBERT, P. 1995 : 2089). Notons que les lettres initiales qui
composent le sigle sont séparées par des points. Les sigles correspondent à «
l’abréviation de certains mots qui désignent des partis politiques, des associations, des
clubs sportifs, des États, etc. » (BOUSSEBAT, O. 2016 : 09). Pour illustrer nos dires,
nous nous appuyons sur les exemples ci-après : O.N.U., P.S.G., C.S.C., J.S.K.,
II.1.4. L’acronyme
(ROBERT, P. 1995 : 24). En d’autres termes, il est question d’un sigle dont les
initiales, qui ne sont pas séparés par des points, ne s’articulent pas séparément. Elles
sont produites comme s’il s’agit d’un mot simple (ex. OVNI, SIDA, UNESCO, CAF,
II.2. L’assimilation
L’assimilation se dit de « la modification d’un phonème au contact d’un phonème
voisin » (DUBOIS, J., et.al. 1973 : 54). Il est à rappeler que la consonne qui subit la
Nous en parlons lorsque « la consonne qui subit la modification est antéposée à celle
consonne qui subit la modification est contiguë est celle qui l’influence (ex. obtenir
/ɔptәniʀ/.
celle qui l’influence » (ibid). Elle se nomme, aussi, l’assimilation à distance parce que
la consonne qui subit la modification et celle qui l’influence sont séparées par une
Conclusion
Afin que les parties théorique et pratique de la présente recherche soient liées, nous
nouveaux mots par nos informateurs, les internautes algériens). Nous y avons parlé,
Cadre pratique
Chapitre I
Méthodologie de la recherche
Chapitre I : Méthodologie de la recherche
Introduction
doctorat, est un outil au service de l’étudiant lui permettant de choisir les techniques
déroulement de son enquête et à l’analyse de son corpus. La démarche que nous avons
adopté dans notre travail consiste à réunir des captures d’écran appartenant à des
internautes algériens. Elles sont tirées des réseaux. Dans le présent chapitre, nous
commençons d’abord par la présentation des informateurs. Puis, nous passons à celle
Notre corpus comprend 40 captures d’écran . Nous les avons extraites des réseaux
sociaux Facebook . Nous avons entamé la collecte de notre corpus au mois de janvier
2022. Nous lui avons consacré 6 mois . Lors du recueil des captures d’écran, nous
commentaires . Notons que dans notre corpus, nous nous intéressons à la dérivation et
collecter les données dont il a besoin dans son travail » (ATAMNIA, S., et BEN
MAZA, H. 2020 : 8). En Sciences humaines et sociales, les chercheurs font appel à la
triangulation méthodologique, « une stratégie qui se base sur trois techniques sous
I.3.1. L’observation
Cette technique nous a été utile dans la mesure où elle nous a permis de détecter la
façon dont s’abrègent les mots utilisés par les internautes algériens. Elle nous a,
Nous avons utilisé cette technique comme une trace pour mentionner tout ce qui
nous avons entamé la collecte de notre corpus, au temps que nous avons mis pour
Conclusion
utilisée pour collecter les captures d’écran qui constituent notre corpus, nous avons
nous nous sommes intéressée à des variables comme l’âge et le sexe. Nous sommes,
parlé des problèmes auxquels nous nous sommes achoppée, lors du recueil de notre
corpus.
Chapitre II
Analyse du corpus
Chapitre II : Analyse du corpus
Introduction
Pour les besoins de notre recherche, nous avons eu recours à l’analyse qualitative
qui consiste à découvrir les affixes, les préfixes et les suffixes, utilisés par les
internautes algériens pour créer de nouveaux mots. Elle nous permet, également, de
voir si les radicaux à partir desquels sont forgées ces nouvelles unités appartiennent à
l’arabe ou au français. Nous nous sommes appuyée sur ce type d’analyse pour détecter
la façon dont s’effectue l’abréviation des mots employés par nos enquêtés. Avant
d’entamer l’analyse qualitative du corpus, nous avons estimé utile le recours à des
tableaux qui comprennent quatre colonnes. La première est consacrée aux néologismes
(aux mots créés). La deuxième est réservée au sens. Dans la troisième, il s’agit de la
Commentaire n°1
appel à deux sigles, le premier est « RDV », le second est « BG». Au sujet de la
G auc1e problème ».
Néologisme Sens Nature du mot ou Procédé de
des mots formation
Pndt « Pendant » Préposition de Abréviation
temps
Commentaire n° 2
II.1.3. La grille d'analyse propre à l'énoncé n°3 « Oui l Mlle hadik na3rfha
visagement brk psk nchoufha f la fac »
Commentaire n°3
À travers la grille d'analyse en rapport avec à l'énoncé «Oui l Mlle hadik na3rfha
visagement brk psk nchoufha f la fac », nous avons découvert l’usage de deux
procédés. Le premier est utilisé pour abréger les mots « Mademoiselle », « parce que »
et faculté ». En faisant appel au second, le jeune internaute crée un mot qui ne figure
pas dans le dictionnaire du français. Il est constitué du radical « visage » et du suffixe
« ment ».
Commentaire n°4
Commentairen°5
Dans l’énoncé n°5, l’internaute se sert de deux procédés. Pour créer le premier mot, il
a eu recours à un mot appartenant au français auquel il a ajouté le suffixe « ment ».
Pour créer le deuxième, le troisième, le quatrième, le cinquième, le sixième et le
septième mot, il a fait appel aux abréviations «wlh », « pk », « grv », «g », « po » et «
pr ».
II .1.6. La grille d'analyse propre à l'énoncé n°6«Je v à l’Univ dm1 parce parce
que g eu des notes inchoufable »
Commentaire n°6
Sur cette grille figurent plusieurs mots obtenus par deux procédés, l’abréviation et la
dérivation. En abrégeant le verbe « aller » au présent de l’indicatif à la première
personne du singulier, l’internaute garde la labiodentale sonore [v]. Concernant
l’adverbe «demain », il insère l’adjectif numéral cardinal « un ». En abrégeant le mot «
université », il a fait appel à la troncation (à l’apocope) qui consiste à supprimer la
partie finale du mot. Dans l’abréviation de « j’ai », il a utilisé le graphème « g ». Au
sujet de la dérivation, il a employé un adjectif qualificatif, constitué à partir du radical
de l’arabe dialectal algérien « chouf », qui signifie en français « regarde » auquel al a
additionné deux affixes, le préfixe de négation « ne » et le suffixe exprimant la
possibilité « able ».
II .1.7.La grille d'analyse propre à l'énoncé n°7 «Slm la hidjabiste hadik ??»
La grille n°7 contient deux néologismes, le premier « slm » est obtenu par une
abréviation ; le second, « hidjabiste » est créé à partir d’un substantif appartenant à
l’arabe standard auquel s’ajoute le suffixe « iste ».
Commentaire n°8
Dans cette grille d’analyse, nous avons affaire à deux néologismes, le premier, «
ghiyoulisme », est constitué d’un nom d’origine kabyle « èghiyoul », qui signifie « âne
» et du suffixe «isme». Le second, «bzf », dont le sens, en français, est « beaucoup »
est obtenu par une abréviation qui comprend trois consonnes, une occlusive et deux
constrictives.
Commentaire n° 9
Dans la grille n°9, il existe quatre néologismes. Le premier, « tkt », est l’abréviation de
« ne t’inquiète pas ». En abrégeant cette phrase, le jeune internaute maintient trois
consonnes occlusives. Le deuxième, « dégoûtage » est obtenu par une dérivation
résultant du substantif « dégoût » et du suffixe « age ». Notons que ce nom n’existe
pas dans le dictionnaire de la langue française. Le troisième, « ts », est obtenu par une
abréviation constituée de deux consonnes, l’une est une occlusive, l’autre est une
fricative. Le quatrième, « faceboukeuse », est obtenu par une abréviation formée à
partir du nom « Facebook » auquel est additionné le suffixe « euse ».
Commentaire n°10
Commentaire n°11
II .1.12. La grille d'analyse propre à l'énoncé n°12« Oui trtrdpil est devenu un
oulémiste »
II .1.13. La grille d'analyse propre à l'énoncé n°11« Pfff chui décourager NS avons
des notes grave »
Commentaire n°13
commentaire n °14
Commentaire n°15
Sur la grille n°15 figurent trois néologismes. Le premier « c », qui est l’abréviation
d’un présentatif, contient une seule lettre. Le deuxième, « houmiste », est une
dérivation formée d’un radical appartenant à l’arabe dialectal algérien et d’un suffixe.
Le troisième, « mé », est une abréviation d’une conjonction de coordination.
II .1.16 . La grille d'analyse propre à l'énoncé n°16« Esk vous avez remarqué ke 7
cartie est plein de hédjriste iii oui chômage mdayarfiham hala »
Surla grille d'analyse n°16 figurent cinq néologismes. Le premier, « esk », qui
comprend une voyelle orale et deux consonnes, une constrictive et une occlusive,
estune abréviation de la locution interrogative « est-ce que ». Le deuxième, « ke », qui
est constitué d’une occlusive et d’une voyelle orale, est une abréviation du pronom
interrogatif « que ». L’emploi du chiffre sept s’expliquerait par le fait que le jeune
internaute ne maîtrise pas l’orthographe du français troisième. Le dernier, « hédjriste »,
est obtenu par une dérivation, il est créé à partir d’un radical de l’arabe dialectal
algérien auquel est additionné le suffixe « iste ».
Commentaire n°17
La grille d'analyse n°17 inclut trois néologismes. Le premier, « G », qui est une
abréviation du verbe avoir au présent de l’indicatif à la première personne du singulier,
comprend seulement la lettre « G ». Le deuxième, « nekkaze » est un verbe de l’arabe
dialectal algérien dont le sens est « il se déplace ». Le troisième, «HMD », dont le sens
en français est « Dieu merci ou louanges à Dieu », se compose de trois consonnes, une
latente et deux occlusives.
Commentaire n°18
Commentaire n°19
II .1.20 . La grille d'analyse propre à l'énoncé n20 «Méts les étudiants sont
hittistesDns ce bled »
Commentaire n°20
Commentaire n°21
commentaire n° 22
La grille d'analyse Correspondant à l'énoncé « Hhh regarde il est ambienceur
comme toi frr » fait ressortir que le jeune internaute emploie deux néologismes, le
premier est obtenus par une dérivation résultant du contact entre le substantif «
ambiance » et le suffixe « eur ». Le second, « frr », est une abréviation du substantif «
frère ». En l’abrégeant, il garde deux consonnes constrictives.
Commentaire n°23
Sur la grille d'analyse apparaissent quatre néologismes. Le premier est une abréviation
de l’adverbe « rien ». Le jeune internaute se contente de la lettre initiale à laquelle il
ajoute le chiffre un. Le deuxième, une abréviation du mot « comme », se compose de
deux consonnes occlusives. Le troisième, une troncation de la locution adverbial «
d’habitude », résultant du contact entre la préposition « de » (d’) et le substance «
habitude ». En l’abrégeant l’internaute supprime la partie finale du mot. Le quatrième,
« routinage », est créé à partir de la base « routine » à laquelle est additionné le suffixe
« age ». Notons que ce mot n’existe pas dans le dictionnaire de la langue française.
II .1.24. La grille d'analyse propre à l'énoncé n° 24 «Stp qlq1 me texter tous les cr
de mrboudjelel sur mon email »
Commentaire n°24
À travers la grille d'analyse correspondant à l'énoncé « Stp qlq1 me texer tous les cr de
mr boudjelel sur mon email », nous avons découvert cinq néologismes. Le premier, «
stp », est une abréviation de la locution « s’il te plaît ». En l’abrégeant, l’internaute
maintient les lettres initiales. Le deuxième, « qlq1», est une abréviation du pronom
indéfini « quelqu’un ». En l’abrégeant, outre le fait qu’il garde les lettres initiales,
l’internaute insère le chiffre un. Le troisième, « texter », est obtenu par une dérivation
créée à partir du radical « texte » auquel s’ajoute le suffixe de l’infinitif « er ». Le
quatrième, « cr », une abréviation du substantif « cours », comprend deux consonnes,
une occlusive et une fricative. Le cinquième, « Mr », une abréviation du mot «
Monsieur » qui contient deux consonnes, une occlusive et une spirante. Notons que
cette abréviation appartient à l’anglais. Celle du français se compose de la lettre « M »
en majuscule, suivie d’un point.
Commentaire n°25
Commentaire n°26
Sur la grille d'analyse n°26 figurent deux néologismes. Le premier, « ché pas », est une
assimilation qui comprend le verbe savoir au présent de l’indicatif à la première
personne du singulier à la forme négative. Nous parlons d’une assimilation car la
consonne sonore /ʒ/ subit l’influence de sifflante /s/. Elle est remplacée par la
chuintante /ʃ/. Notons que le /ʒ/ sont deux consonnes sœurs. Le second néologisme, «
chababiste », est obtenu par une dérivation suffixale qui comprend le radical de l’arabe
standard « chabab » auquel est additionné le suffixe « iste ».
Commentaire n°27
Dansla grille d’analyse n°27, il existe deux néologismes. Le premier est une
interjection. Le second, « extraplat », se compose du préfixe « extra » et de l’adjectif
qualificatif « plat ».
Commentaire n°28
Commentaire n°29
II.1.30. la grille d’analyse propre à l’énoncé n°30 « Hhhhhh mdr rabi m3ak bb »
Néologisme Sens Nature du mot ou Procédé de
des mots formation
Commentaire n°30
La grille d’analyse n°30 fait découvrir trois néologismes. Le premier, « hhhhh », une
onomatopée, comprend une suite de « h ». Le deuxième, « mdr », une abréviation de la
phrase « mort de rire », contient deux occlusives et une constrictive. Le troisième, « bb
», une abréviation du mot « bébé », est constituée de la même consonne /b/ à l’initiale
et à la fin.
II.1.31. la grille d’analyse propre à l’énoncé n°31 « NN c trp les prix est imbattable
ds ce grpdes vêtements c bcp »
Commentaire n°31
La grille à laquelle nous avons affaire inclut deux néologismes. Le premier, « wlh
», qui est une abréviation, est constitué du glide /w/, de la latérale /l/ et du /’/ aspiré. Le
second, « srx », est une abréviation de l’adjectif qualificatif « sérieux ».
Commentaire n °33
II.1.34. la grille d’analyse propre à l’énoncé n°34 « Esk il yalvr ??pck je sssoukiste
wnjinadi la cmnd wahdi mn btq »
Commentaire n°34
II.1.35. la grille d’analyse propre à l’énoncé n°35 « Oui nrmlmnt elle est djilbabiste
»
Néologisme sens Nature du mot ou Procédé de
des mots formation
Commentaire n°35
Sur la grille d’analyse n°35 figurent deux néologismes. Le premier, «nrmlmnt », qui
est une abréviation de l’adverbe « normalement », est formé de trois occlusives et de
deux fricatives. Le deuxième, « djilbabiste », qui est une dérivation créée à partir du
radical de l’arabe standard « djilbab » auquel est additionné le suffixe « iste ».
II.1.36. la grille d’analyse propre à l’énoncé n°36 « Vrmt wahd kachfation ,lyoum
mknch kifha »
Commentaire n °36
Commentaire n°37
Commentaire n°38
Commentaire n° 39
I1.1.40. la grille d’analyse propre à l’énoncé n°39« Oui l hidjabiste hadik c’est une
faceboukeuse »
Commentaire n°40
la grille d’analyse relativeà l’énoncé « oui l hidjabiste hadik c’est une faceboukeuse »
comporte deux néologismes. Le premier, « hidjabiste », est obtenu par dérivation, créé
à partir du radical de l’arabe standard « hidjab » auquel s’ajoute le suffixe « iste ». Le
second, « facebookeuse », est également obtenu par une dérivation qui inclut la base «
facebook » et le suffixe « euse ».
Conclusion générale
Conclusion générale
problématique qui comporte trois questions. Dans la première, nous cherchons à savoir
si les unités lexicales créées par nos enquêtés, les jeunes internautes algériens, sont
voudrions savoir les types d’ajouts (d’affixes) qui accompagnent ces bases. Dans la
troisième, nous cherchons à découvrir les procédés dont font usage nos informateurs
pour forger leurs néologismes. À travers l’analyse qualitative du corpus, nous avons
confirmé nos trois hypothèses. À propos des résultats auxquels nous sommes
parvenus, la présente recherche fait ressortir que les néologismes qui constituent notre
corpus sont issus d’un mélange entre deux codes, à savoir l’arabe dialectal algérien et
le français. En analysant les captures d’écran que nous avons tirées du net, nous avons
eu affaires à des mots qui comprennent, dans la majorité des cas, des radicaux qui
appartiennent à l’arabe appelé «la darija » et des affixes du français. En faisant appel à
l’abréviation, les jeunes internautes abrègent comme bon leur semble les mots utilisés.
Nous avons découvrent qu’ils ne respectent pas les règles d’abréviation régulière. Pour
conclure, nous disons qu’en dépit des efforts que nous avons déployés pour mener à
terme notre mémoire, nous savons pertinemment qu’il contient, indéniablement, des
lacunes sur lesquelles vont se pencher les chercheurs qui s’intéressent à la créativité
néologie a fait l’objet de plusieurs travaux, nous espérons que ce modeste travail
LES Ouvrages :
BOURDIEU P, 1982, Ce que parler veut dire, L’économie des échanges linguistiques,
Fayard
Derradji. Y., (1995), « Emploi de la suffixation -iser, -iste, -ision, -isation, dans la
procédure néologique en Algérie », In le français au Maghreb, p111.
Huot. H., (2001), « Morphologie Forme et sens des mots français », ArmandColin,
Paris.
K.TALEB IBRAHIMI, citée par moussa LAHOUA, contact et usage les langues dans
l'espace médiatique algérien: de créativité au quotidien, mémoire de master,2015.p:22
Lehmann. A. & Martin-Berthet. F., (1988), « Introduction à la lexicologie :sémantique
et morphologie », Dunod, Paris, p201
Les dictionnaires :
Article et revu:
BENAZOUZ,N.(20)." CRÉATIVITÉ LEXICALE DANS LA PRESSE ÉCRITE ALGÉRIENNED’EXPRESSION
FRANÇAISE CORPUS D’ÉTUDE : DU 01 JANVIER AU 31DÉCEMBRE
2019"Revue Linguistique et Référentiels Interculturels, volume 2, n° 1, P 68-69
Thèses et mémoires :
MAMMERI. S,( 2009/ 2010) L’impact du parler des jeunes sur la langue française : «
cas des textes de rap de Diams» Mémoire de magistère, Université de Batna.
Sitographie :
Idem
http://ressocdangers.canalblog.com/archives/2014/11/17/30977430.html consulté le
30/01/2022
http://dico.studiovitamine.com/definition,141,fr/facebook,375,fr.html?id=280 consulté
le 14 /02/2022
https://www.modele-lettre-gratuit.com/auteurs/frederic-dard/citations/neologisme-
langue-besoins7450.html consulté le 12/02/2022
Résumé
comprend quarante captures d’écran, découvert les procédés dont se servent nos
entre deux codes, l’arabe dialectal et le français. Si les radicaux, dans la quasi-totalité
des cas, relèvent du français, les affixes (les préfixes et les suffixes) appartiennent au
français). L’analyse qualitative fait ressortir que les mots créés sont mal abrégés.
Apparemment, nos enquêtés, lors de l’abréviation des unités lexicales qu’ils ont
Abstract:
In this Master's research, which falls under the Language Sciences option,
whose title is: “Use of the derivation and the abbreviation among young people
Algerian Internet users”, we have, thanks to the qualitative analysis of the corpus
informants to coin new words. Their neologisms result from the contact
between two codes, dialectal Arabic and French. If the radicals, in almost all
cases, come under French, the affixes (prefixes and suffixes) belong to the
French). The qualitative analysis shows that the words created are badly abbreviated.
Apparently, our respondents, when abbreviating the lexical units they have