CHAPITRE 2ème : LA PONCTUATION

Introduction
La ponctuation, c’est l’ensemble des « signes indispensables à la clarté de l’écrit (…)
La ponctuation obéit à un certain nombre de règles. Elle permet de structurer un énoncé et
apporte aussi des informations de sens » (Annick Mauffrey).
Cela est aussi valable à l’oral.
La ponctuation donc constitue un aspect important dans l’énonciation du discours.
On précise que celle-ci en effet « obéit à un certain nombre de règles ».
Parler de règles revient à parler de norme, c’est- à- dire de référence, de repère. En
grammaire donc, il existe une norme connue de tous en matière de ponctuation. C’est la
bonne et juste utilisation de celle-ci.
Il faut rappeler que, d’une façon générale, la ponctuation est constituée de points et
de conventions typographiques.
Les différents signes de ponctuation sont la virgule, le point, le point
d’interrogation, le point d’exclamation, les points de suspension, le point-virgule, les deux
points.
Pour les conventions typographiques, ce sont les parenthèses, les guillemets, les tirets.

I. LES SIGNES DE PONCTUATION

I.1. Le point

Il sert à indiquer que la phrase est achevée, que le sens de celle-ci est complet. Le
point marque une grande pause dans la lecture.
Exemple : Les étudiants de MPE L1 (2023 – 2024) n’étudient pas du tout leurs leçons.

I.2. La virgule

Elle marque une petite pause dans la lecture. Elle sert à séparer, dans une phrase,
les éléments semblables, c’est-à-dire de même nature ou de même fonction, qui ne sont pas
unis par l’une des conjonctions de coordination et, ni, ou.
D’une façon générale, on met la virgule pour isoler tout élément grammatical qui
quitte sa place originelle pour se retrouver à une autre place.
Exemple : Les étudiants de MPE L1, tout le monde le sait, n’aiment pas étudier leurs
leçons.
Depuis quelque temps, les titres pleuvent de partout ! (La tragédie du roi Christophe, Césaire).
Quand mon tour vint, je voulus attirer l’attention sur moi en parlant. (La planète des singes, P.
Boule)
La chasse terminée, ces rabatteurs, qui m’avaient tant effrayés, ne se montraient pas
méchants. (La planète des singes, P. Boule).
Je me mis, moi aussi, à secouer les barreaux… (La planète des singes, P. Boule)

1
 Par ailleurs, la virgule sépare :

- les propositions juxtaposées d’une même phrase.

Ex. : Vous verrez, ce sera la sébile merveilleuse ! (La tragédie du roi Christophe, Césaire).
Ex. : Le chien aboie, la caravane passe. Le professeur explique, les étudiants ne suivent pas.
- les différents termes de toute énumération.
Exemple : Je rappelle qu’elle se fait dans l’ordre suivant : l’anneau, l’épée, le manteau, la
main de justice, le sceptre ! (La tragédie du roi Christophe, Césaire).
- un sujet d’un complément quand le verbe est sous-entendu.
Exemple : La mère donna le pain à sa fille et le père, de l’eau.
- le nom de la proposition subordonnée relative explicative (elle n’est pas
indispensable au nom).
Exemple : Ces rabatteurs, qui m’avaient tant effrayés, ne se montraient pas méchants. (La
planète des singes, P. Boule).
- les mots mis en apostrophe ou en apposition
Ex. : Messieurs, comprenez bien le sens de ces sanctions. (La tragédie du roi Christophe, Césaire).

I.3. Le point-virgule

C’est une ponctuation plus faible que le point, mais plus forte que la virgule. Il
sépare des expressions différentes ou voisines, de la même idée ou des idées connexes.
Exemple : Je vous ai fait duc de l’Anse ; je vous ai construit le plus beau palais… (La
tragédie du roi Christophe, Césaire).

I.4. Les deux points

Ils servent à annoncer :

- une citation, un discours.
Ex. : Je conclus ainsi : « Voilà ce que j’avais à vous dire, ô singe ! » (La planète des singes, P.
Boule)
- une explication, une énumération, une preuve, un exemple.
Exemple : Voici ce que je te propose : dans un mois, se tiendra le congrès annuel des
savants biologistes. (La planète des singes, P. Boule).

I.5. Le point d’interrogation

Il se place à la fin des phrases interrogatives.

Ex. : Est-ce là la réponse que je dois rapporter au sénat ? (La tragédie du roi Christophe, Césaire).

I.6. Le point d’exclamation

Il se place après les interjections, en général, et à la fin des phrases exclamatives.

Exemple : Ah ! Quel métier ! Dresser ce peuple ! (La tragédie du roi Christophe, Césaire).

I.7. Les points de suspension

2
 Ils se placent après le dernier mot exprimé d’une phrase volontairement inachevée.
Exemple : A la bonne heure…Majesté…Déjà vous vous haïtianisez…Eh bien, j’ai compris.
(La tragédie du roi Christophe, Césaire).

II. LES CONVENTIONS TYPOGRAPHIQUES

II.1. Les guillemets
Ils s’emploient pour encadrer :
- une citation, les paroles de quelqu’un, une conversation.
Exemple : « Les peuples les plus primitifs de chez nous ont un langage, finit-il par dire.
Celui-ci ne parle pas. » (La planète des singes, P. Boule)
- une expression ou un terme qu’on veut mettre en valeur.
Exemple : Médina, on m’appelle « Sire »…On dit « Sa majesté… » (La tragédie du roi
Christophe, Césaire).
- un mot ou une expression particuliers ou « étrangers »
Exemple : Ce pagne appelé « nzassa » me plaît bien.

II.2. Les parenthèses

Elles servent à isoler une idée, une réflexion qui pourrait être supprimée sans altérer
le sens de la phrase.
Exemple : Le dernier consistait à ouvrir une voix boîte fermée par neuf systèmes différents
(verrou, goupille, clef, crochet, etc.). (La planète des singes, P. Boule)

II.3. Les tirets

Les tirets marquent la prise de parole ou le changement d’interlocuteur, dans un

texte littéraire.
Exemple : Il est beaucoup plus qualifié que moi pour discuter.
- Cornélus ?
- Mon fiancé, dit Zira, en rougissant. Un très grand, un vrai savant.
- Un chimpanzé ?
- Bien sûr…Oui, conclut-elle, je suis, moi, de cet avis… (La planète des singes, P. Boule)
Ils servent aussi à détacher une explication, une remarque, un détail sur lequel on
veut attirer l’attention.
Exemple : Sans prendre garde à ce tumulte, les gorilles chasseurs –je me surpris à les
appeler des seigneurs- donnaient des ordres à leurs valets. (La planète des singes, P. Boule).
NB : Dans la ponctuation d’un texte, il ne faut pas oublier de mettre la majuscule là où il faut :

-au premier mot d’une phrase

Exemple : Le gouvernement travaille. Accompagnez-le dans cet élan.
-au nom propre. Exemple : Attention Christophe !
-au nom, titre, d’une œuvre littéraire, artistique, d’un livre, d’un journal, etc.
3
Exemple : As-tu lu Fraternité Matin ou Les Fleurs du mal ?
-au nom qui marque la nationalité
Exemple : Les Ivoiriens consomment les produits ivoiriens
Etc.