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C'est la grammaire scolaire. Ses analyses sont spéculatives avec des va-et-vient
entre le sémantique et l'analyse formelle. Le sens y est fortement présent.
Exemple : Je vais à Paris/ Je suis à Paris
L'analyse de la fonction grammaticale manque de rigueur).
2) L’approche structurale
Cette approche est une réponse aux faiblesses de l’analyse traditionnelle. Les
structuralistes abordent la langue comme un système doté d’une structure
décomposable. Ainsi, l’analyse se préoccupe uniquement des éléments
constitutifs de ce système, en excluant tout à priori et tout référence d’ordre
sémantique. La tendance dite distributionnelle pose que tous les mots sont
regroupés par classe selon le seul critère qu’ils peuvent occuper le même
ensemble de positions : tous les mots ou unités qui peuvent commuter ou se
substituer les uns aux autres sont de la même classe distributionnelle.
Elle est à inclure dans le grand ensemble structuraliste. Connu sous le vocale
de grammaire générative et transformationnelle, elle tient son existence du
linguiste Noam CHOMSKY. Cette grammaire cherche à établir les règles
permettant d’engendrer (ou de générer) toutes les phrases grammaticales (cad
acceptables par les usages) d’une langue. Elle est transformelle parce que les
règles permettaient de passer des structures profondes ou fondamentales aux
structures de surface, c’est-à-dire telles qu’elles se présente dans le discours.
Pour ce faire, elle offre la formalisation de la structure dite canonique :
P → SN + SV + (SP). Ses principes de structure profonde et de structure de
surface sont un outil d’analyse éclairant.
II) DIFFERENTS ASPECTS DE L’ANALYSE GRAMMATICALE
1) Domaine syntaxique
2) Domaine morphologique
Morphologie vient du Grec Morphê qui signifie aspect, forme. Elle se définit
comme l'étude des formes que peuvent prendre les mots. Les questions de
dérivation, de composition ou de désinence sont de son domaine, à la limite de
celui de la lexicologie, étude du lexique, des mots d'une langue. (Ex : Appréci-
a ; nulle-ment).
3) Domaine sémantique
1) Définition
a) Phrase verbale
Une phrase verbale est construite autour d’un verbe conjugué, ce dernier
étant le noyau phrastique. Elle comporte alors deux éléments essentiels : le
groupe sujet et le groupe verbal (sauf si le verbe est à l’impératif).
Exemple : Les singes bonobos / sont des grands singes. (groupe sujet / groupe
verbal)
Le verbe peut être conjugué ou être à l’infinitif.
Exemple : Comment réussir son examen ?
Une phrase non verbale est construite autour d’un mot autre qu’un verbe
conjugué. Elle est généralement courte et c’est l’efficacité du message qui la
provoque.
On peut dire : La direction du parc demande qu’on ne donne pas de nourriture aux
bonobos.
Mais on préfèrera la phrase non verbale : Ne pas donner de nourriture aux
bonobos.
◗ La phrase non verbale peut comprendre un seul (ou plusieurs) terme(s) :
Magnifique, ce singe bonobo !
Voilà un magnifique bonobo. ➜ plusieurs termes.
Magnifique ! ➜ un seul terme.
◗ La phrase non verbale peut contenir un verbe conjugué, qui se trouve dans
une expansion du nom.
Pas de répit pour ces lézards qui courent sur la terre du soir au matin.
➜ qui courent sur la terre du soir au matin est une proposition subordonnée
relative, expansion du nom lézards. Le verbe conjugué courent est le pivot de
cette relative et ne participe pas à la construction de la phrase.
Exemple :
Le ciel est bleu. Le ciel : ce dont on parle ➜ thème / est bleu : qualité, propriété
que l’on attribue au ciel ➜ prédicat.
Le rat des villes invita le rat des champs. Le rat des villes : c’est de lui que l’on
parle, dont on va parler ➜ thème / invita le rat des champs : c’est
l’information qui est apportée à propos du rat des villes ➜ prédicat.
4) Phrase minimale et phrase étendue
Une phrase minimale est celle qui ne contient que des constituants essentiels.
On ne peut lui retrancher des constituants, au risque de la voir invalide. Une
phrase avec des constituants facultatives est une phrase étendue.
Exemple :
Phrase minimale : le voisin appelle son fils.
Phrase étendue : le gentil voisin du quartier appelle toujours son fils aîné le soir.
5) Phrase simple et phrase complexe
b) La phrase complexe
b) La proposition incise
c) La proposition incidente
L’incidente introduit un commentaire : elle est détachée par des virgules, des
tirets ou des parenthèses.
Exemple : Tu réserveras – soyons fous ! – un hôtel quatre étoiles.
Deux propositions peuvent être liées entre elle non par une conjonction de
coordination, mais par une conjonction de subordination, un pronom relatif ou
un mot interrogatif. On appelle proposition « subordonnée » celle qui
commence par une conjonction de suborniation, un pronom relatif ou un mot
interrogatif et proposition « principale » celle qui est ainsi complétée par une
ou plusieurs subordonnées. Cette phrase est appelée une phrase complexe.
Exemple : Elle avait retrouvé le courage dont elle avait fait preuve jusqu’alors.
Les animaux [qui ont été contaminés par cette maladie très contagieuse] seront
abattus.
Sans la proposition relative, la phrase signifierait que tous les animaux sont
concernés.
Une proposition relative est dite explicative lorsqu’elle apporte une
information qui rend la phrase plus précise, mais qui peut être supprimée. Il
s’agit le plus souvent d’une relative apposée, séparée de l’antécédent par une
virgule.
Exemple : Ses longs cheveux dénoués, [où se trouvaient encore mêlées quelques
petites fleurs bleues,] faisaient un oreiller à sa tête et protégeaient de leurs boucles la
nudité de ses épaules.
Il arrive qu’une proposition relative n’ait pas d’antécédent ; elle est introduite
par les pronoms relatifs qui, quoi, où, par les locutions relatives ce qui, ce que,
celui qui, celui que ou par le pronom relatif indéfini quiconque. On la
rencontre fréquemment dans les proverbes ou pour désigner quelqu’un ou
quelque chose d’indéfini.
Exemple : [Qui aime bien] châtie bien.
Cette proposition relative sans antécédent peut être remplacée par un groupe
nominal et en a toutes les fonctions.
Exemple : La vie n’est pas [ce qu’on croit.]
On pourrait dire : La vie n’est pas un long fleuve tranquille. La proposition relative
est attribut du sujet la vie.
Exemple : Va [où tu veux.]
On pourrait dire : Va à Paris. La proposition relative est complément
circonstanciel de lieu de va.
Exemple : Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre
sont huit.
Crois est un verbe d’opinion, employé à la forme affirmative. Le verbe de
la proposition complétive, sont, est donc à l’indicatif.
Exemple : En vérité, fait-elle, chevalier, je crains que vous soyez bien mal venu.
Après le verbe de crainte, le verbe de la proposition complétive,
soyez, est au subjonctif.
Pour d’autres verbes, le mode est laissé au choix du locuteur : les verbes
déclaratifs ou d’opinion, à la forme négative ou interrogative, peuvent se
construire avec l’indicatif ou le subjonctif.
On peut choisir le futur de l’indicatif ou le présent du subjonctif.
En employant le subjonctif, le locuteur est moins sûr de son affirmation.
Exemple : Je ne pense pas qu’il viendra.
Viendra est au futur de l’indicatif.
Je ne pense pas qu’il vienne.
Vienne est au présent du subjonctif.
Quand l’interrogation directe est totale (on peut répondre par oui ou par non),
l’interrogative indirecte est introduite par si.
Exemple : Elle demanda [si les livres lui seraient utiles.]
L’interrogation directe correspondante est : Les livres lui seraient-ils
utiles ?
La question appelle une réponse par oui ou par non : l’interrogation
indirecte est donc introduite par si.
Quand l’interrogation directe est partielle (on ne peut pas répondre par oui ou
par non), la proposition interrogative indirecte est introduite par le même mot
interrogatif que dans l’interrogation directe : quel, pourquoi, comment…
Exemple : Jamais il ne lui révéla [où il s’était caché] et
[qui l’avait aidé cette troisième et dernière fois.]
Les deux interrogations directes correspondantes sont : Où était-il
caché ? et Qui l’avait aidé ? Les questions appellent une réponse
partielle. Où et qui introduisent les interrogations directe et
indirecte.
Cette locution exprime parfois un but négatif, c’est-à-dire une action qu’on
cherche à éviter : de peur que, de crainte que… Dans la langue soutenue, ces
locutions s’emploient avec un ne explétif, particule sans valeur négative.
Exemple : Denise, [de peur que les larmes ne lui jaillissent des yeux,] se hâta
de retourner au tas de vêtements qu’elle transportait et qu’elle classait sur un
comptoir.
e) La proposition infinitive
f) La proposition participiale
a) La phrase déclarative
b) La phrase interrogative
Lorsque la question porte sur une partie de la phrase et qu’on ne peut pas y
répondre par oui ou par non, on parle d’interrogation partielle. Elle est
introduite par un mot interrogatif : un pronom (qui…), un déterminant (quel…),
un adverbe (comment…).
Le mot interrogatif est accompagné de l’inversion du sujet dans le langage
courant.
Exemple : Comment a-t-il fait ?
La phrase impérative exprime un ordre, mais aussi une défense, une prière,
un conseil, une demande, un souhait. Elle est terminée par un point ou un
point d’exclamation et son intonation est descendante.
Exemple : GÉRONTE. –Va-t’en, Scapin, va-t’en dire à ce Turc que je vais envoyer la
justice après lui.
Elle peut être introduite par le déterminant exclamatif quel ou par un adverbe
exclamatif : comme, que, combien (souvent remplacés par ce que dans le langage
familier).
Exemple : Comme tu es belle !
Ce que tu es belle !
❖ La phrase affirmative
❖ La phrase négative
b) La forme emphatique
Un verbe est à la voix active quand le sujet désigne l’être ou la chose qui fait
l’action.
Exemple : L’enfant court dans la rue.
Ou quand le sujet se trouve dans l’état indiqué par le verbe.
Exemple : Elle restait silencieusement. Paul était devenu pâle.
Un verbe est à la voix passive quand le sujet désigne l’être ou la chose qui
subit l’action indiquée par le verbe ; seul les verbes transitifs directs peuvent
se mettre à la voix passive. Le verbe est alors accompagné de
l’auxiliaire « être » :
Exemple : Son fils a été blessé dans un accident.
I) DEFINITION
Une classe grammaticale (ou classe de mots) regroupe des mots qui
présentent les mêmes caractéristiques grammaticales. On dit aussi qu’ils sont
de même nature.
Nature et classe grammaticale sont devenus des termes synonymes dans les
grammaires scolaires. Ainsi, se demander à quelle classe grammaticale
appartient un mot ou quelle est sa nature revient à se poser la même question.
Exemple : Quelle est la classe grammaticale du mot « assez » ? (adverbe)
Quelle est la nature du mot « assez » ? (adverbe)
1) Le nom
Le nom commun est employé pour désigner une réalité qui n’est pas unique
mais qui existe sous des formes diverses. Il est en général précédé d’un
déterminant.
Exemple : Mon chat guette la nuit, tout droit, comme une cruche.
Le nom propre prend toujours une majuscule. Il désigne une réalité unique.
Il s’emploie le plus souvent sans déterminant.
Exemple : Venise pour le bal s’habille. Venise désigne une ville unique.
2) Le déterminant
On appelle déterminants les mots qui précèdent le nom et qui forment avec
lui le groupe nominal minimal.
On distingue :
• Les articles :
→ Définis : le, la, les l’
→ Indéfinis : un, une, des
→ Partitifs : du, de l’, de la
• Les déterminants :
→ Démonstratifs : ce, cette, cet, ces
→ Possessifs : mon, ton, son, ma, ta, sa, mes, tes, ses, notre, votre, leur,
nos, vos et leurs
→ Indéfinis : aucun, autre, certain, chaque, différents, divers, maint,
même, nul, plusieurs, quelque, quelconque, tel, tout, pas un,
n’importe quel…
→ Interrogatif ou exclamatif : quel, quels, quelle, quelles.
→ Numéraux : un, deux, trois, cent, mille.
3) Les pronoms
quelques-uns, quelques-unes…
Les comparatifs
Le comparatif est le plus souvent suivi d’un complément introduit par que.
Un petit gros monsieur, court et rond, parut, donnant le bras à une grande et belle
femme, plus haute que lui, beaucoup plus jeune.
Que lui est le complément du comparatif plus haute mais il n’est pas répété pour
le complément du comparatif plus jeune.
Les superlatifs
Le superlatif relatif est le plus souvent suivi d’un complément introduit par
de.
Nous avons ici un vieillard retiré de la Cour, qui est le plus savant homme du
royaume, et le plus communicatif.
VOLTAIRE, Candide.
Du royaume est le complément du superlatif le plus savant homme mais il n’est
pas répété pour le complément du superlatif le plus communicatif.
5) Le verbe
Le verbe est le noyau de la phrase car c’est autour de lui que se construit
celle-ci.
Pascal récite son texte.
Pascal est le sujet du verbe récite ; son texte est le COD du verbe récite.
Le verbe est le seul mot qui peut varier à la fois en genre, en nombre, en
temps, en personne, en mode et en voix : l’ensemble des formes que peut
prendre le verbe s’appelle sa conjugaison.
Seul le verbe peut être encadré par la négation : ne… pas, ne… plus, ne…
jamais, ne… rien.
La Fourmi n’est pas prêteuse.
• La forme du verbe
Être et avoir peuvent servir à la conjugaison des autres verbes ; ils perdent
alors leur sens propre : ce sont des auxiliaires. On les emploie pour former les
temps composés.
L’homme était parti de Marchiennes vers deux heures.
Les verbes d’état se construisent avec un attribut. On les appelle aussi verbes
attributifs.
Il devient gras. Il est de plus en plus beau, ma foi.
Il, qui désigne un cochon, est relié à gras et beau (attributs) par deux verbes
attributifs, devient et est.
Quand un verbe transitif est employé sans complément d’objet, on dit qu’il
est employé absolument.
Il buvait un horrifique trait de vin blanc.
Le verbe boire est employé avec un COD : un horrifique trait de vin blanc.
Le bonhomme Grandgousier,
alors qu’il buvait et rigolait
avec les autres, entendit
le cri horrible de son fils.
Le verbe boire est employé absolument.
Certains verbes ne sont qu’impersonnels : il neige, il faut… S’il fait beau, c’est
une canne, s’il fait du soleil, c’est une ombrelle, s’il pleut, c’est un parapluie.
6) Les adverbes
7) Les prépositions
Il existe sept conjonctions de coordination : car, donc, et, mais, ni, or, ou.
Elles se placent devant le mot ou le groupe de mots qu’elles coordonnent, à
l’exception de donc dont la position est variable.
1) L’analyse grammaticale
1.1) La nature
1.3) La fonction
C’est le rôle que joue le mot dans la phrase, selon sa position par rapport aux
autres. Ainsi, un mot peut avoir plusieurs fonctions selon ses différentes
positions syntaxiques dans les phrases.
1.4) Quelques fonctions grammaticales
• Sujet logique ou réel : Yao lave son vélo / Il tombait une très forte pluie.
/ Il en vient toujours plus. / Il est difficile de rire de ce spectacle. / Il faut
que vous veniez demain
• Sujet syntaxique ou apparent : Il faut étudier.
• COD : Il se procura la peau d’un gros chat de brousse
• COI : Le Prof parle à ses élèves. / Le Prof leur parle.
• Complément d’agent : La femme a été appelée par son époux.
• Complément du nom : La chair de la dinde est tendre.
• Attribut du sujet : Assitan était une épouse parfaite.
• Attribut du COD : Il a nommé son collaborateur chef de service.
• Mis en apposition (L’apposition désigne le même être et en donne une
information complémentaire) : Travailleuse, elle ne disait jamais un mot
plus haut que l’autre.
• Apostrophe : (L’apostrophe, un nom ou un pronom, désigne l’être animé ou
la chose personnifiée à qui l’on parle et n’a aucune fonction dans la phrase) :
Affiba, depuis quand Koffi est-il devenu ta propriété privée ?
• Complément de l’adjectif : Cette fille est vraiment très jolie. / Claude, fier
de son travail, le montre à ses parents.
• Epithète : Le puissant guerrier de la tribu d’Engong.