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et de la Promotion du Travail
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FICHE DE COURS N ………………


ELEMENTS DE CONNAISSANCE
Phrase (définitions)
La phrase est l'unité de communication minimale par laquelle un locuteur (ou scripteur) adresse un message à un
auditeur (ou lecteur).
Il existe des phrases composées d'un seul mot (Entrez! Sortez! Adieu.). Mais la plupart du temps, la phrase est
composée de plusieurs mots, occupant diverses fonctions, appartenant à diverses catégories, et reliés de diverses
manières. (La voiture rouge remonte l'avenue) est une phrase régulière (Voiture la remonte rouge l'avenue) n'est
pas une phrase régulièrement construite.
La phrase simple est une phrase qui contient un seul prédicat. Le noyau du prédicat est, le plus souvent, un verbe,
la plupart du temps à une forme conjuguée.
La phrase complexe est la réunion de plusieurs phrases simples qui deviennent alors des sous-phrases. Cette
réunion peut se faire de plusieurs manières :
• les phrases simples sont rattachées les unes aux autres, c'est la coordination (Pierre pleure et Jean rit). Le
rattachement se fait à l'aide de mots outils spécifiques, voir conjonctions.
• Les phrases simples sont mises côte à côte, c'est la juxtaposition (Pierre peint, Jean regarde).
• les phrases simples sont emboîtées sans qu'elles ne fusionnent, c'est l'incidence (Je l'ai lu, dit Pierre, en
reposant le livre).
Ces sous-phrases venant se coordonner, se juxtaposer, etc. pour former une phrase complexe sont aussi
nommées propositions, on a alors des propositions coordonnées, juxtaposées, incises.
Les phrases averbales sont des phrases qui ne contiennent pas de verbe : Maison à vendre. À chacun son métier.
Tel père, tel fils, etc.
Les phrases verbales sont des phrases, simples ou composées, qui contiennent un verbe, c'est la construction
habituelle.

Les types et les formes de phrases


Il existe quatre types de phrases et quatre formes de phrases.
Les types de phrases
1° Les phrases se terminant par un point sont des phrases déclaratives.
Exemple : Cette journée est agréable.
Dans cet exemple, on affirme (on déclare) que la journée est agréable.
2° Les phrases se terminant par un point d'interrogation sont des phrases interrogatives c'est-à-dire que l'on pose
une question.
Exemple : Quel temps fait-il ?
3° Les phrases se terminant par un point d'exclamation sont dites phrases exclamatives.
Exemple : Qu'il fait chaud !
Dans cet exemple, celui qui parle exprime un sentiment en s'exclamant (probablement le sentiment qu'il fait trop
chaud).
4° Le dernier type de phrases est la phrase impérative (ou injonctive).
L'injonction consiste à donner un ordre. Cela peut se faire par l'impératif (Sortez.), par le subjonctif (Qu'il sorte !)
ou encore par une phrase sans verbe (Dehors !).
Les formes de phrases
1° La forme négative
On ajoute une négation (toujours en deux mots : ne... pas, ne... rien, etc.).
Exemple : Cette journée n'est pas agréable.
2° La forme impersonnelle
On a cette forme quand on utilise un verbe dont le sujet ne peut être que le pronom personnel il, celui-ci ne
pouvant être remplacé par aucun autre.
Exemple : Il neige, Il pleut, Il faut...
3° La forme emphatique
Il s'agit de mettre en évidence un mot dans une phrase.
Si l'on dit Cet enfant aime le gâteau et que l'on veut mettre le gâteau en évidence, on peut le faire de deux façons
:
a) C'est le gâteau que cet enfant aime (c'est la construction avec c'est... que/qui...)
b) Cet enfant l'aime, le gâteau ou encore Le gâteau, cet enfant l'aime (On met le groupe le gâteau au début ou à la
fin de la phrase et ce groupe est repris par un pronom personnel, l' dans notre exemple).
4° La forme passive
Dans cette dernière forme, le sujet d'une phrase normale perd sa place pour devenir ce qu'on appelle un
complément d'agent.
Exemple : L'enfant mange un gâteau est une phrase à la forme active. Si l'on met cette phrase à la forme passive,
cela donnera Un gâteau est mangé par l'enfant.

Qu'est-ce qu'un texte ?


Un texte est un ensemble structuré et cohérent de phrases véhiculant un message et réalisant une intention de
communication.
Pour qu'un texte soit jugé cohérent par son destinataire, il faut qu'il obéisse à quatre règles.
1. Il doit comporter un ou des éléments qui, d'une phrase à une autre, ou d'un passage à un autre, se
répètent, constituent le fil conducteur du texte pour en assurer la continuité. Un texte comprend donc
obligatoirement des reprises de l'information, par l'emploi de substituts.
2. A contrario, un texte doit présenter des informations nouvelles pour avoir un intérêt communicatif. Si le
texte consiste à répéter de différentes façons la même chose, on dira qu'il piétine, qu'il fait du sur-place et
son intérêt sera faible, voire nul. Ce principe correspond à la règle de progression de l'information. Il y a
différentes façons de faire progresser l'information, comme nous le verrons. Toutefois, un bon texte
assure un équilibre entre le principe de continuité (répétition d'éléments) et celui de progression de
l'information.
3. De plus, pour qu'un texte soit considéré cohérent, il faut qu'il soit exempt de contradictions internes. Un
passage ne peut pas apporter une ou plusieurs informations en contradiction avec ce qui est exprimé
implicitement ou explicitement dans le même texte, car toute contradiction nuit à sa cohérence.
4. Enfin, un texte qui présente des informations en contradiction avec les connaissances du monde du
destinataire sera considéré comme incohérent. Par exemple, dans un récit réaliste se passant aux
Tropiques, la faune, la flore et le climat doivent correspondre globalement aux données empiriques
connues du lecteur (Moffet, 1993, p. 59 à 65).

Les marques graphiques d'organisation du texte


Tout texte de plus d'une phrase présente des marques extérieures qui visent à le faire reconnaître comme un
tout. En général, un texte comporte un titre et souvent d'autres intitulés (sous-titre, sur-titre, intertitre), la plupart
du temps sous la forme de phrases non verbales. La présence de ces marques aide souvent à caractériser le type
et le genre de texte.

Découper un texte en paragraphes


Qu’est-ce qu’un paragraphe ?
Un élément important qui révèle l'organisation d'un texte est sans contredit le paragraphe. C'est un repère visuel
important pour le lecteur. Le producteur du texte indique qu'une nouvelle articulation dans le texte mérite d'être
soulignée, qu'on passe à autre chose. La division en paragraphes est une habileté qui s'acquiert ;
Si l'on définit le paragraphe comme un espace de texte compris entre deux alinéas, on peut dire qu'il répond aux
fonctions suivantes :
1. permettre à l'œil de se reposer et au lecteur d'enregistrer ce qu'il vient de lire ;
2. faciliter la compréhension en signifiant que nous avons affaire à une unité de sens ;
3. programmer la compréhension du texte en soulignant comment progresse l'information et en donnant
des instructions pour la lecture ;
4. inviter le lecteur à dialoguer avec le texte ; par exemple, à la lecture d'un paragraphe, le lecteur est amené
à se poser une question ; la réponse pourra se trouver dans le paragraphe qui suit.
Une fois clarifié le rôle du paragraphe, que pouvons-nous dire de son fonctionnement ? On peut distinguer deux
aspects :
1. le paragraphe possède une cohérence de sens, c'est une unité de contenu ;
2. il accuse généralement des traits distinctifs signalant son ouverture (organisateurs textuels, substituts
pronominaux, etc.) et sa fermeture (phrase synthèse, termes récapitulatifs ou conclusifs, énoncé qui
annonce une nouvelle articulation dans le développement, etc.).

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