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(SEMESTRE 1)
Assister à un cours ou une conférence, lire un livre, un journal, une revue, ou réfléchir à un
problème important, nécessite une prise de notes.
Commençons par rappeler une évidence : prendre des notes ne consiste pas à écrire tout ce
que dit le professeur. Prendre des notes suppose tout d’abord une ligne de conduite pratique.
On doit préparer et utiliser un code d’abréviation, mais avant de parler de la technique, peut-
être il est judicieux de rappeler l’utilité de la prise de notes.
-Prendre des notes impose d'écouter, c'est donc une activité qui force l'attention.
-Des heures à rester assis, à écouter quelqu'un parler, peut être fastidieux et amener à
l'assoupissement (bien sûr, cela dépend aussi de l'orateur). La prise de notes est une activité
physique.
-La prise de notes est notre documentation personnelle qui peut nous être efficace en cas de
besoin.
-Compléter les notes de cours par des ajouts personnels, les notes de collègues, des
lectures, etc.
-Réviser les notes de cours de façon régulière, il faut réactiver la mémoire pour gagner du
temps.
-L'essentiel, c'est de pouvoir se retrouver dans les notes afin qu'elles puissent être utilisées,
enrichies, etc.
- Quelques conseils pratiques :
. Pensez aussi que vous écrivez des Textos/ SMS à longueur de temps…
. Si vous devez visualiser l'ensemble de vos notes (exemple : les feuilles de brouillon d'un
devoir) n'écrivez qu'au recto.
. Pour faciliter la relecture de vos notes il faut aérer la mise en page :
. N’hésitez pas à sauter deux lignes entre les grandes parties ; une ligne entre les parties
moins importantes ; revenez à la ligne à chaque paragraphe, en n’oubliant pas les alinéas.
. Laissez une marge suffisante (à droite ou à gauche, comme vous voulez) pour pouvoir
ajouter des informations concernant vos notes.
. N’oubliez pas de numéroter vos pages de notes.
. Pensez à noter les sources, références... Lorsque vous les connaissez.
. Il est recommandé de souligner et/ou surligner les notes.
. Vous pouvez utiliser plusieurs couleurs et leur attribuer un code ; il est préférable de
conserver ce code identique pour chacune des matières.
à l'origine, au début
augmente, croît, monte, progresse positivement
varie, instable
∑ somme, totalité
+ et, s'ajoute à
… etc.
Δ variation
x multiplié
Important : lorsque vous aurez adopté un signe ou une abréviation, il faudra toujours
utiliser le/la même.
2) Les abréviations
Il y en a qui sont usuelles, inutile de les remplacer : c'est-à-dire càd, quelque chose
qqch,quelque qq, quelqu'un qq’un, tout tt, nousns, vousvs, exemple ex, etc.
5) La nominalisation
En quoi cela vous fait-il gagner du temps ?
Quand on observe ce qui se passe autour de nous, on se rend compte que tout
communique : les animaux communiquent, nos organes communiquent entre eux, le soleil
communique de la lumière aux plantes et les fait pousser, la cuisinière communique de la
chaleur à la casserole qui à son tour communique la chaleur à l'eau... On communique
tellement qu'on communique même quand on ne fait rien. C'est l'Ecole de Palo Alto (en
Californie) qui a mis en évidence le fait qu’ « on ne peut pas ne pas communiquer». Ne rien
dire ou même être absent peut prendre du sens, nos attitudes, nos vêtements, nos mouvements
ou notre immobilisme communiquent quelque chose sur nous.
L'écriture, la parole, mais aussi le geste, l'attitude, l'expression, sont des moyens de
s'adresser à autrui, de communiquer avec lui. La communication met en jeu certains éléments;
les connaître, connaître leur agencement, comprendre l'intention qu'à celui qui s'adresse à
autrui permet de mieux appréhender les enjeux des textes.
- La communication linguistique
- Les fonctions du langage (Dans un message oral ou écrit, les énoncés répondent à
des intentions différentes)
Ex : - Tu viens avec moi demain? Répétez après moi! Sortez! Garde à vous! Tu
peux me passer le sel?
- Venez nous rejoindre à la Guadeloupe, visitez cette ile prête à vous accueillir.
Vous y surprendrez les crabes de terre dans la Mangrove. Vous vibrerez aux
vieilles chansons qui rythment la vie tropicale.
3. La fonction phatique (ou fonction de contact) est centrée sur le canal par
lequel se fait le contact entre l'émetteur et le récepteur. Elle permet d'établir, de
maintenir ou d'interrompre le contact entre le destinateur et le destinataire. Elle
permet aussi de vérifier et d'assurer le bon fonctionnement du canal.
Cette fonction correspond à toutes les expressions ou attitudes qui ont pour but
d’ouvrir le canal (Allo !), de le maintenir ouvert (patientez !) ou de le fermer (je
raccroche…). On trouve également d'autres exemples comme Vous me suivez?
Ecoute. Bonjour. "N'est-ce pas. Hein. N'est-ce pas? A plus tard. Tu vois ce que
je veux dire? Ça va? (Toutes les formules de politesse) Je répète (un «je» qui ne
renvoie pas à la fonction émotive). Donc, quand je dis « je répète», j'assure le
maintien de votre attention, dans ce «je répète» qui a bien une fonction phatique.
Conversation sur le temps (climat): il fait froid, il fait beau ...
La fonction phatique relève donc de tout ce qui vise à entamer, prolonger ou
maintenir la communication entre les locuteurs : Elle vise à assurer l’efficacité
de la communication.
4. La fonction référentielle (dénotative, cognitive) est centrée sur le contexte (au
sens de référent) c'est-à-dire ce dont il est question dans le message et dont on
donne une information (descriptions et récits objectifs, communications
scientifiques, notices et rapports, télégrammes, articles de journaux qui
rapportent l'information brute, sans interprétation…).
Elle opère dans les énoncés qui visent à décrire un état, un objet ou un
événement de la réalité. Elle opère dans les énoncés informatifs. C'est la
principale fonction des messages.
D'une manière générale, on dit que la fonction référentielle centre le message sur
la troisième personne, sur un «il» affirmatif, le quelqu'un ou le quelque chose
dont on parle. Ici, il n'y a aucune intention expressive ou esthétique. Dans les
textes référentiels, l'auteur attire l'attention sur la réalité objective.
Ex : - Ces jumelles grossissent 14 fois, grâce au diamètre des objectifs (10 cm
pour chaque œil).
- Route barrée.
- Demain, il fera beau sur tout le Continent africain.
- Il pleut.
- Le magasin est fermé le dimanche.
5. La fonction métalinguistique (appelée parfois «fonction de Traduction ») est
centrée sur le code. Elle joue un rôle important dans l'apprentissage de la langue
dont elle est souvent la composante majeure. Elle permet en effet de donner ou
de demander des informations sur certains des éléments du code utilisé.
La fonction métalinguistique est présente lorsque le message sert à s'assurer qu'il
existe une bonne compréhension du code commun au récepteur et à l'émetteur.
Elle se traduit à l'écrit par des définitions, des notes explicatives, l'introduction
d'un lexique, la traduction de termes appartenant à une langue étrangère, etc. La
fonction métalinguistique est dominante dans tous les énoncés et documents à
valeur explicative comme les glossaires, les lexiques, les dictionnaires, les notes,
les légendes...
Ex : - En français, la marque du pluriel est souvent redondante; «Croire» est
un verbe du troisième groupe, «i» est une voyelle et «d» une consonne; jeux de
charades, italique; guillemets.
- Elle concerne aussi toutes les demandes d'explication et de précision:
Qu'est-ce que tu veux dire? Dans quel sens? C'est du Japonais ;
- Le verbe manger est un verbe du premier groupe et
- Tous les discours explicatifs et descriptifs: Un célibataire est un homme
qui n'est pas marié.
6. La fonction poétique est centrée sur le message en jouant sur sa structure, sur la
façon dont il est organisé. Cette fonction centre donc le message sur lui-même,
c'est-à-dire que le destinateur a une visée esthétique. Elle a pour but de
surprendre, amuser, motiver ou séduire le récepteur.
La fonction poétique est très présente lorsqu'on privilégie la forme du message
comme dans les slogans ou les messages publicitaires et, bien sûr, dans les
poèmes. Il s'agit de tous les procédés poétiques tels que la rime, la répétition,
effets de rythme, assonances, images, l'allitération, le slogan, etc.
Ex : - Les proverbes, dictons, maximes: Tel père, tel fils; Mieux vaut aller au
coiffeur que chez le psy" (P. Perret)
- Les slogans: Au volant la vue, c'est la vie
- Les messages publicitaires: Avec Carrefour, je positive! ; je suis
Morgan de toi, Vahiné, c'est gonflé!
- Les textes littéraires et poétiques.
Remarque : Il ne faut pas confondre entre la poésie, genre littéraire codifié, et la
fonction poétique, qui transparaît dans des textes très variés. Autrement dit, cette
fonction ne se limite pas seulement à la poésie. Elle se rapporte à la forme du
message dans la mesure où elle a une valeur expressive propre.
Enfin, Jakobson souligne qu'un énoncé ne remplit que rarement une seule fonction à la
fois. En règle générale, un énoncé est plurifonctionnel, c'est-à-dire, plusieurs fonctions
interviennent en même temps dans la langue. Ces fonctions ne s'excluent pas les unes les
autres, mais que souvent elles se superposent. Donc pour déterminer la fonction d'un énoncé,
on désigne sa fonction principale, celle qui surpasse toutes les autres.
Cours n° 3 : APPROCHE DU TEXTE
3) Les processus de la lecture : La lecture est une activité complexe, plurielle qui se
développe dans plusieurs directions, elle est aussi un processus qui a cinq dimensions :
→ Un processus neurophysiologique : La lecture est d'abord un acte observable,
concret qui fait appel à des facultés bien définies de l'être humain. Pas de lecture possible sans
mise en œuvre de l'appareil visuel et de différentes fonctions du cerveau. Lire c'est donc une
opération de perception, d'identification et de perception de signes.
→ Un processus cognitif : Une fois avoir perçu et déchiffré les signes. le lecteur
tente de comprendre de quoi il est question. La conversion des mots et de groupes de mots en
éléments de signification suppose un important effort d'abstraction.
→ Un processus affectif : L'attrait de la lecture tient en grande partie aux émotions
qu'elle suscite. Si la réception du texte fait appel aux capacités réflexives du lecteur, elle joue
aussi sur son affectivité. Les émotions sont, en effet, le moteur de la lecture de fiction. C'est
parce qu'ils provoquent en nous admiration, pitié, rire ou sympathie que les personnages
romanesques nous intéressent à leur sort. S'attacher à un personnage, c'est prendre intérêt à ce
qui lui arrive, c'est-à-dire au récit qui le met en scène.
→ Un processus argumentatif: Le texte en tant que résultat d'une volonté créatrice,
ensemble organisé d'éléments, est toujours analysable. Quel que soit le type de texte, le
lecteur est, plus ou moins, clairement toujours pris à parti. Il lui appartient cependant de
reprendre ou non à son compte l'argumentation développée.
→ Un processus symbolique : Le sens que l'on retire de la lecture va immédiatement
prendre place dans le contexte culturel où évolue chaque lecteur. Toute lecture interagit avec
la culture et les schémas dominant d'un milieu et d'une époque.
Un texte (du latin textum signifiant « tissu ») est un ensemble clos d'énoncés. Un
texte ne peut être compris que s'il est cohérent, c'est-à-dire si ses différents éléments sont
reliés entre eux par des rapports de sens étroits. Alors quels procédés contribuent à la
cohérence d'un texte ?
Dans le roman de Conan Doyle, le Monde perdu, des explorateurs découvrent une
région restée au stade de la Préhistoire : « J'ai dit qu'une épaisse bordure de verdure
surplombait en saillie le bord de l'escarpement. Or, de cette frange avait émergé un objet noir
et luisant. Comme il s'avançait lentement en plongeant au-dessus du gouffre, nous vîmes à
loisir qu'il s'agissait d'un très gros serpent avec une tête plate en forme de bêche. Il ondula et
secoua ses anneaux au-dessus de nous pendant une minute. »
Ce texte permet de distinguer les reprises nominales (par exemple, le groupe
nominal cette frange qui reprend une épaisse bordure) des reprises pronominales (par
exemple, le premier pronom personnel il qui reprend un objet noir et luisant).
Remarque : une reprise pronominale ne peut être assurée que par un pronom
représentant (le plus souvent un pronom personnel de la 3e personne ou un pronom
démonstratif).
- les synonymes :
EX : son erreur le remplit de confusion. Mais son désarroi resta.
EX : parfaitement secret. Ases yeux, que fût perceptible la gêne qu’il ressentait était
totalement impensable.
- Les équivalents qui s’appuient sur le passage de particulier au plus général
(l’inverse est impossible) voir l’hyperonymie.
EX : Vénus a toujours fait rêver les hommes : car cette planète ne manque pas
d’atouts pour délier l’imagination. Un tel astre en effet est entrain de renforcer sa réputation
depuis l’envoi récente de nouvelles sondes photographiques et scientifiques.
- Les équivalents qui s’appuient sur certaines qualités ; certains attributs
supposés connus du lecteur (ou de l’interlocuteur). Nombreux sont ces équivalents dont la
forme est une périphrase.
Ex : les rats sont à nouveau aux portes de notre cité : ces êtres infernaux ont
brusquement réapparu en nombre. Et rien ne permettait jusqu’à maintenant de prévoir
l’irruption nouvelle de cet ennemi.
Les connecteurs logiques sont très représentés dans les textes explicatifs et
argumentatifs.
Cours n° 7 : LA PROGRESSION DU TEXTE
Dans un texte, l'enchaînement des thèmes et des propos d'une phrase à l'autre
constitue ce qu'on appelle la progression thématique. On distingue trois sortes de
progression : la progression à thème constant, la progression à thème linéaire et la progression
à thème divisé. Qu'est-ce qui les différencie ?
1. Thème et propos
On appelle thème, dans une phrase, l'objet du discours, c'est-à-dire ce dont on parle,
ce sur quoi on dit quelque chose et qui est déjà connu ou supposé connu. Ainsi, dans la phrase
« L'horizon offrait tous les signes d'une longue tempête. », le groupe nominal L'horizon
correspond au thème.
On appelle propos ce qu'on dit du thème, l'information apportée sur le thème. Il
s'agit, au contraire du thème, d'un élément nouveau dans la phrase qui permet la progression
du texte. Dans la phrase précédente, le propos est donc offrait tous les signes d'une longue
tempête.
- La partie de la phrase que contient la question est le thème (élément sur lequel on
cherche à obtenir une information)
- Ce qui constitue l’information donnée en réponse est le propos (information
nouvelle apportée sur le thème)
Ex : Au nord de l’hémisphère nord, le climat est plus froid qu’au sud de cet
hémisphère
Ex: Le climat est plus froid au nord de l’hémisphère qu’au sud de cet hémisphère.
4. Conclusion
Il est rare qu'un texte soit construit sur un seul type de progression thématique : en
règle générale, les trois types sont exploités (on parle en ce cas de progression complexe).
Par ailleurs, il est possible qu'une phrase contienne un thème ne correspondant pas au
thème ou au propos des phrases précédentes : il y a alors rupture de la progression
thématique.
Cours n° 8 : LES RELATIONS SEMANTIQUE
b) Les synonymes:
A- Les synonymes sont des mots de formes différentes mais qui peuvent renvoyer
au même référent, c'est-à-dire au même "objet" de la réalité.
Ils permettent donc à l'énonciateur de choisir son expression, de l'adapter à son
intention et à son interlocuteur.
Il n'y a pas de synonymes absolus. La synonymie est toujours partielle.
Ex: "concours" est synonyme "d'aide" dans : "Il a apporté son concours à cette entreprise."
Ex: "concours" est synonyme de "compétition" dans : "Le concours hippique commencera
demain.
La synonymie est partielle parce que les deux mots s'emploient dans des
situations différentes.
Le langage est un système de signes (mots, gestes….) qui permet d’établir une
communication, mais, et selon la personne à qui l'on s'adresse, les circonstances, la nature des
propos que l'on tient, on ne s'exprime pas de la même manière. On distingue habituellement
trois registres de langue : les registres courant, soutenu et familier.
Comment les emploie-t-on ? Quels critères permettent de les distinguer ?