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Académie Internationale Mohamed VI

de l’Aviation Civile
Techniques de communication
En langue française
Semestre 1
Brise glace
• Les présentations, les attentes de ce cours
Qu’est-ce que communiquer?
• Dire le monde, exprimer un état, informer, persuader, interagir, entrer
en contact, influencer,

1 2 3 4 5

penser Parler Transmettre Recevoir Comprendre


Réfléchir Dire Envoyer Écouter Analyser
Ordonner Raconter Partager Lire Réagir
Construire S’exprimer Délivrer interpréter
Se rappeler Émettre Accepter
Chercher Annoncer Admettre
Imaginer Énoncer
Rassembler Écrire
Le schéma de communication
LES PRINCIPS DE LA COMMUNICATION

QU’ EST- CE QUE LA COMMUNICATION ?


C’est un processus dynamique par lequel deux ou plusieurs personnes échangent des messages, souvent
dans un but déterminé. Ce but peut être simplement :
- d’exprimer des émotions ou bien
- de susciter de la part de l’autre une action ou un comportement spécifique.
La communication est aussi considérée comme le lien organique qui permet aux individus d’entrer en
contact, d’échanger et, conséquemment, de vivre et de travailler en
groupe.
Le schéma sur le processus de communication démontre que la communication commence par un
encodage, c’est-à-dire par la traduction d’une idée ou d’une pensée en un message constitué de symboles :
- verbaux,
- écrits ou
- non verbaux (comme les gestes), d’un ou plusieurs types.
Le message est ensuite transmis par divers canaux de communication :
- rencontre en personne,
- téléphone,
- courriel,
- lettre, note de service, messagerie vocale, etc.).
Le choix d’un canal peut avoir un effet important sur le processus lui-même.
Certaines personnes utilisent plus efficacement certains canaux, et certains
canaux conviennent mieux à certains types de messages.
Le processus de communication ne s’arrête pas une fois le message envoyé.
Pour qu’un sens soit attribué à ce message, il faut que le récepteur le décode. Ce
processus de décodage est complexe compte tenu de certains facteurs, notamment
les connaissances et l’expérience du récepteur ainsi que sa relation avec l’émetteur.
Un décalage est possible entre l’interprétation que le récepteur fait du message
reçu et le sens qu’a voulu y attribuer l’émetteur. La rétroaction, soit le message adressé
par le récepteur d’un message à son émetteur de départ, est une façon de déceler
d’éventuels décalages.
OBSTACLES MAJEURS À LA COMMUNICATION
• ● Le cadre de référence: donnant lieu à l’équivoque, le quiproquo, l'ambiguïté
ou à l’incompréhension.
• ● L’écoute sélective: conduisant à l’omission de quelques détails
• ● Les problèmes sémantiques: entravant la réception
• ● La quantité d’information
• ● Les étiquettes ou les stéréotypes: les jugements de valeurs se créent et
impactent la compréhension ou la réception
• ● Les expériences plus ou moins positives
• ● Les motifs cachés
• ● Les préoccupations
• ● L’hostilité
• ● Le milieu physique
Analyse du bruit
Les fonctions du langage dans la
communication: pourquoi je communique?
Roman Jakobson (1896- 1982) élabore un schéma de la communication
qui montre les fonctions de la langue en les associant aux éléments qui
structurent la communication. Ce sont les besoins de la communication chez
André Martinet.
Une communication s’établit sur six éléments : l’énonciateur,
l’énonciataire, le contact, le contexte, le code et le message. À ces six éléments
correspondent six fonctions :
• - La fonction émotive de l’énonciateur : l’attitude du sujet parlant à l’égard de
ce dont il parle. Toute expression qui manifeste l’état d’esprit du locuteur
envers ce qu’il dit.
• - La fonction conative orientée vers l’énonciataire : l’énoncé vise agir sur
l’interlocuteur. Il vise à changer le comportement ou l’attitude de
l’interlocuteur. On emploie souvent le mode impératif.
• - La fonction phatique pour le contact : l’énoncé établit, vérifie le contact. Le
langage est employé pour conserver la communication.
• - La fonction référentielle du contexte : l’énoncé dit le monde. Il
renvoie à un contexte précis et à des références précises.
• - La fonction métalinguistique du code : l’énoncé fournit des
renseignements sur la façon dont il est produit. On clarifie le sens. Le
langage est utilisé pour dire autrement ce qui est dit.
• - La fonction poétique axée sur le message : l’énoncé met en valeur le
signe lui-même. Des tournures sophistiquées sont choisies pour
rendre le message plus éloquent. La rime et le rythmes sont employés
pour cela.
• Toutes ces fonctions sont considérées néanmoins comme participant à
la transmission du message qui peut afficher plusieurs fonctions avec
une fonction qui est généralement dominante.
Quelle fonction du langage est-elle
représentée par cette image?
Exercice : Quelle fonction du langage domine-t-elle dans chacun des
extraits suivants ? Justifiez

• Comprenez-vous ? il partira. D’accord ?


• Le savoir-faire est la capacité de traduire ses connaissances en actes. Autrement-dit, effectuer des actions réfléchies.
• Oh ! Comme j’étais triste au fond de ma pensée ! ô désespoir !
• Les troupes russes sont entrées dans la ville de Kiev. Deux jours plus tard, un cessez-le-feu a été déclaré.
• Cessez de consommer des produits étrangers et l’économie retrouvera son équilibre !
• Tu m’entends ? t’es toujours là ?
• Cette rage qui m’habite et qui vient de loin !
• Le ciel est clair. Quelques nuages dispersés couvrent une partie des montagnes.
• Je désirais que l'Invisible m'admît à participer à ses mystères.
• Tu imagines à quel point c’est important ce que je dis ?
• Oublie tes anciens projets ! reconcentre-toi sur le présent !
• Il est vraiment génial de te revoir ici parmi nous !
• Chacun pour soi, Dieu pour tous.

Correction
• Comprenez-vous ? Il partira. D’accord ?
Phatique : le langage est employé pour conserver la compréhension et la communication. Les segments « Comprenez-vous ? » et
« D’accord ? » sont des indices linguistiques qui renvoient à l’intention de l’énonciateur de vérifier ou rétablir la compréhension, et donc
le contact et s’assurer que son interlocuteur comprend et peut suivre la communication.
• Le savoir-faire est la capacité de traduire ses connaissances en actes. Autrement-dit, effectuer des actions réfléchies.
Métalinguistique. Il s’agit ici d’une définition et d’une reformulation. L’indice « Autrement dit » indique l’intention de reformuler ce qui
est dit.
• Oh ! Comme j’étais triste au fond de ma pensée ! ô désespoir !
Emotive. L’énonciateur se montre et révèle ses sentiments. La présence du pronom personnel « Je » « ma » renvoie aux émotions de
celui qui parle. Les mots « triste » et « désespoir » qui renvoient à l’état d’âme de l’énonciateur. L’interjection « Oh ! » et le vocatif « ô »
expriment une sensation de douleur.
• Les troupes russes sont entrées dans la ville de Kiev. Deux jours plus tard, un cessez-le-feu a été déclaré.
Référentielle : le message renvoie à une réalité limitée et définie. Il la nomme : Kiev, les troupes russes, le temps (deux jours plus tard),
le cessez-le-feu. On dit le monde.
• Cessez de consommer des produits étrangers et l’économie retrouvera son équilibre ! Conative : l’énoncé vise agir sur l’interlocuteur,
à changer le comportement. On emploie le mode impératif.
Référentielle : on désigne les produits étrangers et l’économie.
• Tu m’entends ? t’es toujours là ?
Phatique : l’énonciateur emploie le langage pour vérifier le contact. Le verbe « entendre » à l’interrogatif cherche à vérifier la réception.
• Cette rage qui m’habite et qui vient de loin !
Emotive : l’indice de la première personne « me » est associé à une expression du sentiment : la rage.
Poétique : l’énonciateur recourt à la personnification pour mettre en valeur le signe linguistique « la rage » qui habite et qui se
déplace.
• Le ciel est clair. Quelques nuages dispersés couvrent une partie des montagnes.
Référentielle : l’énoncé est tourné vers le monde pour le dire : le ciel, les nuages, les montagnes.
• Je désirais que l'Invisible m'admît à participer à ses mystères.
Emotive : l’indice de la première personne « je » est associé à l’expression du désir
Poétique : usage de la personnification
• Tu imagines à quel point c’est important ce que je dis ?
Phatique : le langage est employé pour avoir un retour de compréhension qui renseigne sur le contact. L’emploie de
l’interrogation qui attend un retour
• Oublie tes anciens projets ! Reconcentre-toi sur le présent !
Conative : on agit sur l’interlocuteur. On emploie le mode impératif
• Il est vraiment génial de te revoir ici parmi nous !
Emotive : l’énonciateur exprime une satisfaction à l’égard de ce qu’il dit. Ses émotions sont mises en premier lieu : « génial »
est accentué par l’adverbe « vraiment » pour
• Chacun pour soi, Dieu pour tous.
Conative : On cherche à persuader l’interlocuteur. L’outil de conviction est poétique.
Poétique : on emploie une tournure sophistiquée, le parallélisme et l’antithèse, pour rendre le message plus éloquent.
LES TECHNIQUES FAVORISANT L’ÉCOUTE ACTIVE
● Être motivé
● Avoir un contact visuel
● Manifester de l’intérêt
● Éviter les distractions
● Démontrer de l’empathie
● Poser des questions
● Avoir une vue d’ensemble
● Ne pas interrompre
● Ne pas trop parler
ÉCOUTER VS COMPRENDRE

Il est essentiel d’avoir un désir réel d’écouter et de comprendre ce que notre


interlocuteur veut communiquer sinon :
● on se concentre sur ses propres pensées ;
● on comprend les mots et non leur signification ;
● on arrive à des solutions rapides ;
● on choisit une phrase au hasard et on y réagit ;
● on devient irrité à cause du temps perdu ;
● on crée du ressentiment qui nuit à la communication efficace.
LES HABILETÉS DE COMMUNICATION
Source : Cormier, S. (1995)
• 1. L’écoute
«L’écoute s’avère fondamentale, car elle seule permet à la fois de
réduire le fossé qui sépare les êtres humains et d’apprivoiser la
différence d’autrui sans y perdre son identité ; elle constitue le mince
filet qui nous relie à l’autre.» Il s’agit de l’habileté de communication la
plus importante en raison du temps qu’on y consacre et de la nécessité
de saisir le point de vue de nos collaborateurs pour être efficace dans
notre travail.
Écouter signifie comprendre, et non tolérer, ni donner son
adhésion, ni excuser.
• 2. Le questionnement
«Le questionnement vise plutôt la qualité du processus interactif lui-même
que l’adéquation parfaite entre la signification du message transmis et la
signification du message reçu».
Le questionnement permet au superviseur d’aider ses collaborateurs à
améliorer leurs capacités et leur performance à court et à moyen terme ;
cela veut dire poser les bonnes questions et écouter de façon active.
Il suscite la réflexion, il permet des ajustements et des apprentissages.
Il permet d’explorer une situation, une réaction, une position ; bref,
d’obtenir une information complète et partagée sur une situation.
Prise de parole: écoute active et
questionnement
• Situation 1: vous êtes un manager et vous piloter une équipe. Vous
vous présentez pour la première fois et vous présentez vos principes
de travail: la charte. On vous posera des questions.
• Situation 2: Vous présentez votre projet d’une garderie d’enfants à vos
supérieurs.
• Situation 3: Vous plaidez pour l’horaire discontinu car c’est plus
rentable.
• Situation 4: vous défendez le projet d’accorder aux employer une aide
à l’achat d’ordinateurs.
PRODUCTION DE L’ORAL
• PARLER DE SON PARCOURS, DE SES HABITUDES ET DE SES PROJETS
Les fondamentaux de la communication : les obstacles observés en situation de communication
On distingue trois types d’obstacles à une situation de communication :
•Les bruits
•Les obstacles culturels et sociologiques
•Les obstacles psychologiques et affectifs
1. Les bruits
Les bruits sont des perturbations qui peuvent altérer la qualité de la communication, dénaturer le message communiqué, rendre difficilement
perceptible l’information ou causer sa perte partielle ou totale.
Les bruits peuvent prendre quatre formes :
Les bruits techniques
Ce sont des bruits liés au canal de transmission. Si le canal est mal choisi, la communication ne passe pas ou passe mal. Ce type de bruit est lié à
l’environnement extérieur, aux conditions techniques « physique et matérielle » : moment mal choisi, endroit mal choisi.
Certaines informations passent mieux à l’oral que par écrit, un schéma est préférable à une longue description…
Exemples : friture ou grésillement sur une ligne téléphonique, coupure lors d'une communication téléphonique, message complexe transmis par
téléphone.
Les bruits sémantiques (sens, signification)
Ce sont les bruits liés au message ou au code :
•Message peu claire, explications confuses, imprécises, incomplètes.
•Code langage trop spécialisé, emploi de mots à double sens, mauvaise définition des termes de base.
Exemple : emploi d’un jargon spécialisé comme le jargon médical.
Les bruits sémiologiques
Les bruits sémiologiques sont nécessairement liés à l'attitude et à la conduite, c'est-à-dire au comportement du récepteur et / ou de l'émetteur.
Exemples : le récepteur ne s'intéresse pas au message ; il n'écoute pas. Parler à quelqu’un en lisant un journal ou en regardant la télévision.
Les bruits organisationnels
Les bruits organisationnels sont les perturbations liées automatiquement au fonctionnement des réseaux d'informations.
On mesure alors le temps que prend l’information pour qu’elle soit intégrée et assimilée par le récepteur.
Exemple : dans une entreprise où l’organisation est très hiérarchique et dont l’organigramme est très complexe, les informations ont du mal à
remonter et à descendre ou sont déformées.
2. Les obstacles culturels et sociologiques
Certains obstacles sont d'ordre culturel et sociologique : ils touchent les modes de pensée, les
valeurs reconnues et acceptées (inconscient collectif), les opinions, les préoccupations, le
langage.
Ces obstacles diffèrent en fonction de :
La culture de l’émetteur et du récepteur
La culture de l'émetteur et du récepteur généralement liée à la région ou au pays d'origine ou à
une différence d'éducation. La différence culturelle peut, donner lieu une mauvaise interprétation
et donc provoquer à un quiproquo qui peut causer une situation conflictuelle.
Le milieu socio-économique
Selon l'origine sociale, l’éducation et les préoccupations peuvent être différentes.
Le niveau de connaissance
Le niveau de connaissance et l'outillage intellectuel très souvent lié aux études, quelquefois au
milieu socio-économique, peuvent être aussi un obstacle à la communication.
Exemples : utilisation de mots trop compliqués ou non adaptés à l’auditoire. Les participants
d’une conférence n’ont pas compris les explications du conférencier.
L’âge
L'âge, les générations, les niveaux de langage peuvent être différents ; il peut être difficile de
trouver des sujets de conversation communs.
Exemple : Il est difficile de trouver des sujets communs de discussion entre des personnes
appartenant à des générations différentes (grands parents et petits enfants).
3. Les obstacles psychologiques et affectifs
D'autres obstacles sont d'ordre psychologique et affectif. Les interlocuteurs ne communiquent pas vraiment ou
communiquent mal. Ces obstacles se traduisent sous formes de :
Attitudes subjectives de sympathie ou d'antipathie
La sympathie se voit dans le dialogue : on se comprend, sourire et gestes de sympathie, amitié, bienveillance, cordialité,
estime, considération
L'antipathie est marquée par le refus du contact et du dialogue : aversion instinctive, irraisonnée pour une personne.
Crainte ou mépris de l’autre
On peut être contraint de garder le silence soit par crainte d’un supérieur hiérarchique soit mépris d’un subalterne.
Ignorance ou méconnaissance des problèmes mutuels
Une personne de 50 ans peut avoir du mal à comprendre les problèmes ou les préoccupations d'une personne plus jeune;
l'inverse est également vrai. L'empathie peut résoudre ce problème.
Absence ou insuffisance d’écoute
Les interlocuteurs ont du mal à s’écouter ; personne ne prête attention à ce que les autres disent. Chacun veut exprimer
ses idées sans réellement porter attention à celles de l'autre.
Peur du silence
Quand on a peur du silence, on parle pour ne rien dire, le dialogue reste superficiel. Le silence est parfois nécessaire
(moments de réflexion, communication non verbale).
Mauvaise préparation du récepteur à recevoir le message
État de fatigue, de stress...
Exemple : on demande une augmentation à son supérieur hiérarchique alors qu’il vient de s’accrocher avec son supérieur.
Rapports de force
Chacun des interlocuteurs va chercher à imposer son point de vue en faisant pression sur son interlocuteur, ce qui entraîne
des blocages ou des résistances.
Peur de l'autre et des jugements
Les interlocuteurs peuvent hésiter à communiquer réellement, de peur de révéler des aspects de leur personnalité qui
donneraient un certain pouvoir à l'autre, ils peuvent avoir peur du jugement de l'autre.
la communication non
verbale ?
la communication non verbale ?
• En matière de communication, il y a le mot et il y a son
habillage.
• Son habillage? De quoi s’agit-il?
• Tout ce qui habille et anime ces mots : le non verbal composé de
maints éléments - conscients ou non.
• Le non-verbal est un langage qui est significatif, parfois plus que
les mots prononcés.
• Le non-verbal est tout ce qui a trait au langage corporel
agissant comme vecteur inconscient de nos émotions :
• postures, style, gestuelle, mimiques, intonation, micro
expressions faciales, contacts physiques, mouvements, etc.
• Lors d'une interaction avec autrui, les mots que nous employons ne
représentent que 5% environ des informations entendues par notre
interlocuteur. Environ 40% de son ressenti face à notre intervention
est transmis par l'intonation de notre voix. La grande majorité de
notre message est ainsi véhiculée par notre langage corporel .
C'est dire l'importance de connaître les éléments du non verbal,
savoir les décrypter et surtout les maîtriser !
• Il est essentiel de parfaitement maîtriser ces éléments lors
d'une prise de parole en public , par exemple, ou encore dans le
cadre d'une négociation où le non verbal apportera de précieuses
informations à celui qui sait observer finement.
Décoder les éléments du non verbal

• La voix
• Il s'agit du premier vecteur de nos mots. Sans même voir la personne qui nous parle, nous sommes
capables de dire si cette dernière est nerveuse, détendue, si elle sourit, etc.
• Les éléments caractérisant la voix sont les suivants :
• le timbre : variant de très grave à très aigu, il est propre à chaque individu.
• le volume : niveau sonore à adapter en fonction du contexte et de l'auditoire (1 ou plusieurs
personnes, interaction amicale ou prise de parole en public, etc.). Une voix difficilement audible
ou n'atteignant pas tout un auditoire renverra un sentiment de non-maîtrise du sujet, de malaise ou
de doute quant à l'orateur.
• le débit : il s'agit de la vitesse à laquelle nous parlons. Prêtez une attention toute particulière à
votre débit si vous devez parler en public, car il est courant de parler - beaucoup - trop vite dès
lors que l'on s'exprime devant une assemblée, dénotant ainsi une certaine nervosité.
• l'intonation : le ton de la voix donne littéralement vie aux mots. C'est en quelque sorte la mélodie
de nos discours. Il est important de moduler le ton de votre voix afin de capter l'attention de votre/
vos interlocuteurs , par exemple, ou bien réveiller un auditoire endormi.
• La voix pourra se faire chaleureuse ( écoute et empathie ), plus froide (présentation de chiffres ou
d'éléments purement techniques), ou bien encore puissante (allocution de rassemblement pour
motiver), etc
• L'apparence physique
• Si l'on a coutume de dire que l'habit ne fait pas le moine - ce qui est
intrinsèquement vrai, il n'en demeure pas moins que notre apparence
physique générale et vestimentaire véhicule de nombreux messages
quant à notre personnalité . En outre, si vous êtes bien dans votre
tenue, vous paraîtrez plus confiant et inspirerez ainsi davantage
confiance à autrui. Inconsciemment, avant même que notre
interlocuteur n'ait prononcé le moindre mot, notre cerveau analyse
l'apparence globale de ce dernier . De nombreuses personnes
s'arrêteront à cette première impression sans chercher à en savoir
davantage.
• Posture et gestuelle
• Vos mouvements ainsi que la façon dont vous les faites, sont des indicateurs forts de ce que vous ressentez
intérieurement et de vos intentions réelles. Face à face, côte à côte, assis, debout, etc. votre position face à votre
interlocuteur détermine également votre rapport à ce dernier.

• Posture
• La position générale de votre corps, l'inclinaison de votre tête, la façon dont vous vous positionnez face à un
interlocuteur envoient des messages inconscients à ce dernier : êtes-vous une quelconque menace pour lui ?
Dégagez-vous chaleur et bienveillance ou bien au contraire hostilité et agressivité ? Assis face à votre interlocuteur,
avez-vous le haut du corps penché vers ce dernier ou bien plutôt bien calé contre le dossier de votre fauteuil et
plutôt en retrait ? Croisez-vous les jambes ? Où sont vos mains et que font-elles ?
• Sans même un mot prononcé, nous sommes capables de lire diverses informations à travers l'attitude de notre
interlocuteur.
• Dos droit, pieds bien ancrés dans le sol, mains contrôlées, regard non fuyant... sont autant d'éléments projetant
confiance en soi, solidité et force, un certain charisme.
• Dos courbé vers l'avant, regard fuyant, mains constamment torturées marquent, au contraire, unes puissante
impression de timidité, malaise, manque de confiance en soi, nervosité, etc.
• Bras ou jambes croisés dénotent une attitude fermée.
• Gestuelle
• L'ampleur et la réalisation de vos mouvements marquent votre état : détendu,
anxieux, chaleureux, hostile, menaçant, ouvert, fermé... Chacun de vos gestes est
inconsciemment interprété par votre interlocuteur et peut déterminer l'issue
d'une négociation, par exemple, ou totalement discréditer l'intervention de
quelqu'un.
• Passer sa main dans ses cheveux, se frotter le nez, la bouche ou le menton sont
autant d'éléments qui peuvent trahir un mensonge ou une grande anxiété. De
même que des mouvements saccadés ou rapides. Au contraire, des mouvements
amples, maîtrisés et lents sont des signes de confiance en soi et d'aise.
• Parmi les gestes marquants, on peut citer la poignée de main, plus ou moins molle,
plus ou moins appuyée ; l'index accusateur ou simplement indicateur ; le
hochement de tête indiquant acquiescement, etc.
• Le regard
• Ne dit-on pas qu'il est le miroir de l'âme ? Au-delà de cette formule, le
regard renvoie un maximum d'informations à celui qui sait le
décrypter . Un contact visuel suffit parfois à donner la réponse à une
question. L'intensité de ce dernier peut mettre à l'aise la personne vers
qui il est tourné ou bien, au contraire, la mettre mal à l'aise, voire la
déstabiliser ou l'effrayer.
• Le regard peut être présent, appuyé, fixe, instable, fuyant, tourné vers le haut
ou plutôt vers le sol, droit ou bien distrait et envoyer différentes informations
: domination, manipulation, fuite, anxiété, agacement, ennui, colère, chaleur,
bienveillance, etc.
• Prenez soin de regarder votre/vos interlocuteur.s dans les yeux sans être
toutefois trop insistant, ce qui aurait comme conséquence de mettre de.s
dernier.s mal à l'aise.
• Les expressions faciales et micro expressions
• Un sourcil qui se relève, le coin de la bouche qui frétille, l’œil qui frise, le front qui se plisse, les
lèvres qui se crispent... Certaines expressions faciales mues de manière totalement
involontaire par nos muscles et reconnues de tous sont aisément repérables. D'autres, nettement
plus subtiles, mais tout aussi involontaires, passant inaperçues pour la plupart d'entre nous, laissent
toutefois transparaître de précieuses informations. On les appelle les micro-expressions. Ces
dernières, mises en valeur par Paul Ekman - psychologie américain spécialisé dans l'étude des
émotions - sont universelles, extrêmement furtives (moins d'une demi-seconde) et l'expression
de l'une de nos 7 émotions (joie, tristesse, peur, colère, dégoût, surprise, mépris).
• Si les premières sont aisées à interpréter, les secondes demandent une connaissance élargie et un
entrainement certain avant d'espérer pouvoir s'en servir de repères. Dilatation des pupilles,
clignement à peine perceptible des yeux, bouche qui s'entrouvre... les micro-expressions sont
imperceptibles pour un œil non averti et pourtant très parlantes. A ce propos, les mentalistes,
notamment, maîtrisent - entre autres - cet art à merveille, bluffant souvent l'assistance qui reste
médusée face à tant de pouvoir.

• L'espace et la distance
• La distance
• Edward Twitchell Hall - anthropologue américain spécialiste de l'interculturel du début du XXème siècle - a
mis au jour le concept de proxémie au travers duquel il classifie le type de relation existant entre 2
protagonistes en fonction de la distance physique les séparant lors d'une interaction et de fines règles
culturelles. Il mit ainsi en évidence 4 zones, variant selon les us et coutumes :
• intime : zone hautement émotionnelle allant de 15cm à 45 cm, c'est la distance séparant 2 membres d'une
même famille, par exemple ou extrêmement proches, dont les liens sont émotionnellement forts (contacts
physiques, chuchotements, etc.). Les dialogues ne sont pas perceptibles par une personne hors de la zone.
On la nomme parfois distance du secret.
• personnelle : de 45cm à 1,20m, on la nomme zone affective. Les liens sont émotionnellement moins
intenses, mais suffisamment pour titiller l'affect. C'est la distance pour une discussion particulière, par
exemple, entre 2 personnes qui se connaissent bien (ami.e.s). Les dialogues sont audibles tout en restant
relativement feutrés. On la qualifie de distance de la confidence.
• sociale : 1,20m à 3,60m, c'est la zone de sociabilisation avec des interactions entre individus se connaissant
ou se côtoyant régulièrement (connaissances, collègues de travail, etc.). La voix se porte et se fait entendre
sans effort.
• publique : ni contacts physiques, ni interactions directes, il s'agit de la distance existant entre une personne
et un groupe d'individus (conférencier face à son auditoire, par exemple).
• L'espace
• La façon dont vous occupez l'espace détermine votre position
par rapport à votre/vos interlocuteur.s. Une personne influente
sera à l'aise en tous lieux, occupera tout l'espace dont elle
dispose, réduisant et/ou augmentant la distance entre elle et son/
ses interlocuteur.s au gré de son discours, faisant tantôt preuve
de domination (distance réduite), tantôt de recul (prise de
distance accentuée). Cette occupation de l'espace marque
leur charisme et joue en faveur de leur force de persuasion .
• Puissance du langage du corps
• Ecouter et comprendre son interlocuteur au-delà de ses mots
est un immense atout dans bien des situations. Cela permet, entre
autres, de :
• interagir de manière limpide et efficace avec ses interlocuteurs : en entretien de vente,
notamment, ou encore lors d'un entretien d'embauche.
• convaincre plus facilement en adoptant la bonne posture et une gestuelle adéquate.
• réorienter une négociation face à un interlocuteur fermé en repérant les signes d'agacement,
non-intérêt, etc. et en corrigeant le tir.
• cerner plus précisément la personnalité d'un candidat en recrutement en repérant les
signes de nervosité ou de mensonge.
• gérer les conflits plus efficacement et détectant les non-dits.
• déceler les résistances au changement avant qu'elles ne soient clairement énoncées.
Modèles et schémas de communication :
Les théories de la communication sont nombreuses, on en retient celles qui s’appuient sur des modèles divers (le
modèle linguistique et théorie des rôles, théorie de l’information et le modèle cybernétique).

1- Le modèle de la linguistique et des théories des rôles : Le langage articulé est une faculté humaine s’appuyant
sur un système de symboles, de signes conventionnels articulés auxquels s’associent inéluctablement des images,
c'est-à-dire les sons produits déclenchent des images (dites acoustiques) renvoyant forcément à un interprétant1, il
s’agit du sens octroyé au référent, à l’objet en question. Le langage est une donnée sociale et culturelle puisque « (…)
la langue est un système de sons, de sens et de règles d’expressions ».
C’est pour appréhender justement sa portée que les linguistes, notamment les psycholinguistes, se sont penchés sur
la problématique de la communication en dressant ses modèles susceptibles d’analyser et expliquer les problèmes
authentiques afin de mieux communiquer. La communication est une exigence fondamentale essentielle à sa
subsistance spirituelle tout comme la consommation de nourriture dans l’ordre physiologique. Le psychologue
allemand Karl Bühler a distingué trois facteurs qui interviennent dans le processus de la communication :
- L’émetteur
- - Le destinataire (ou le récepteur)
- - Le référent (ou le contexte)
- Implicitement, il propose trois fonctions du langage qui leur correspondent : - la fonction expressive (en relation
avec l’émetteur du message) - la fonction conative (en rapport avec le destinataire) - la fonction référentielle
(correspondant au référent)
2- Le modèle de la théorie de l’information :
Établie par Schannon puis en collaboration avec Weaver, cette théorie
expose le conditionnement de la compréhension du message par l’analogie
des signes dans chacun des répertoires des acteurs de la communication.
La réception sera optimale si les signes sont communs. Cette théorie
désigne un modèle de communication simple et linéaire où l’émetteur
envoie un message encodé au récepteur qui le décode dans un contexte
perturbé de bruit.
Le contexte politico histoire (après La Seconde Guerre Mondiale) explique
le motive d’une telle initiative, au fait, l’office of scientific research and
développement a embauché ces savants pour découvrir les parties cryptées
du signal au milieu du brouillage (le but étant de servir le renseignement
militaire). Mais, ce modèle a été réfuté car jugé incomplet ou comporterait
des erreurs.
3- Le modèle de la cybernétique :
Œuvre de l’américain Wiener, développée en 1948, elle s’intéresse
aux systèmes autocontrôles et des communications tant dans la
machine que dans l’animal.
Wiener entend développer la théorie de l’information que son élève
Schannon avait initiée, et à laquelle il ajoute la notion de feed-back
(rétroaction ou information en retour).
Cette théorie tend à penser la communication en termes d’action-
influence sur le récepteur.
Emetteur (E) ---------------------- Canal (c) ------------------ Récepteur (R)
Le politologue et psychiatre américain Lasswell a - à son tour - conçu
un modèle de communication, pour lui celle-ci est décrite à travers le
questionnement Quintilien adressé aux apprentis rhéteurs : « Qui ?
dit quoi ? par quel canal ? à qui et avec quel effet ? »
Cette théorie formulée dans son œuvre majeure « Propanganda
technic in the World War » tend à penser la communication en
termes d’influence-persuasion sur le récepteur, très proche de la
publicité. Or, ce modèle qui, à l’instar de celui par Schannon et
Weaver, envisage la communication comme relation d’autorité et de
persuasion, est critiqué car il néglige la rétroaction, ainsi que les
notions de psychologie et sociologie de part et d’autre de la relation
de communication. Le récepteur est considéré toujours comme passif
alors que la communication implique interaction entre ces acteurs.
Une année plus tard, SCHANNON reformule le schéma de LASSWELL
de la manière suivante :
__________________ Canal _________________________
Emetteur – Encodage – Message – Décodage – Récepteur

Wiener, en tant que cybernéticien, ajuste ce schéma linéaire en


ajoutant certains éléments constituant le fondement même de la
cybernétique3. Il accorde plus d’importance à l’influence et intègre la
notion de feed-back influant à son tour sur l’émetteur qui sera amené
à ajuster son message de départ. (Enseignant élève actif)
Exercice
Les techniques du questionnement et
de la reformulation
Le discours argumentatif
Rédaction argumentative
• Thèse: la voiture électrique n’est pas une bonne solution
• Arguments:
• Exemples
Rédiger un rapport de stage
Semestre 1 et 2
La visée du rapport de stage
➢Le rapport de stage n’est pas un mémoire
scientifique
➢Il présente l’administration et le service
➢Il décrit et analyse les tâches exécutées
➢Il soulève les facilités et les difficultés
➢Il mesure l’adéquation du stage avec la
formation
➢Il est rédigé en une trentaine de pages
L’élaboration du rapport de stage se fait en
trois temps
• Premier temps: avant le stage
• Réfléchir préalablement à son organisation
• Bien délimiter le sujet et ses objectifs
• Prendre connaissance des critères d’évaluations, des ressources disponibles, de
l’encadrant
• Cerner le sujet pour bien l’appréhender: l’expliciter en quelques lignes avant le
stage: son ampleur, son intérêt, ses contraintes, les intérêts personnels, les
compétences exigées pour son traitement, …
• Préparer un plan d’action:
• Planifier le temps
• Lister les moyens et les contraintes
• Deuxième temps: pendant le stage
• Tenir un journal de bord pour prendre des notes,
écrire ses impressions, ses réussites, ses échecs, les
contraintes, …
• Étudier l’organigramme pendant le stage
• Éclaircir certains points incompris pendant le stage
• Troisième temps: à la fin du stage
• Dresser un bilan qui fera le fond de votre rapport. Le bilan
répond aux questions suivantes
• L’environnement était-il favorable ?
• Y avait-il un esprit de collaboration?
• La problématique traitée était-elle intéressante, pertinente, utile?
• N y a-t-il pas d’autres solutions pour la même problématique?
• Qu’est-ce que j’ai appris?
• Est-ce que j’ai été utile?
• Est-ce que j’ai été à la hauteur de mon choix ?
• Est-ce que j’ai atteint mes objectifs?
• Avais-je des problèmes?
• Avais-je maîtrisé les outils du travail?
• Le stage était-il adéquat avec ma formation académique ?
• La structure où j’ai passé le stage correspond-t-elle à mes attentes
?
• Le stage m’a-t-il permis de m’orienter dans le marché du travail ?
La rédaction: constituants du rapport
• Page de garde
• Plan
• Sommaire
• Remerciements
• Introduction
• Développement
• Conclusion
• Les annexes
Plan
• 3- l’introduction: doit présenter les activités, les services et les
missions qui vous ont été confiées
• 4- le développement:
• Décrire toutes les tâches effectuées pendant le stage
• Présenter le poste et votre position dans l’organigramme,
• Décrire le travail de groupe
• Expliciter par des schémas, d’illustrations, …
• Le développement doit présenter les faits de manière cohérente: du général
au particulier: l’entreprise, le service, la mission du stagiaire, les résultats
obtenus
• 5- Conclusion: elle précise
• Les bénéfices du stage: d’un point de vue personnel et professionnel
• Les perspectives car une mission au sein d’un stage n’est jamais complète
• Juge la réussite ou l’échec du stage
• 6- les annexes: mettre les documents pertinents qui illustrent votre
argumentation à la fin du rapport. Une annexe non utilisée dans le
corps du rapport est une annexe non pertinente.
Parler de ses tâches dans un rapport de stage
• Au cours de mon stage, j’ai eu la chance/le privilège/
l’occasion/l’opportunité… d’explorer un métier/un
service…
• Afin de mieux cerner les tâches qui m’ont été confiées,
je les présenterai après une description des outils/de
l’environnement/du cadre professionnel/…
• Pendant le stage, j’ai été amené à manipuler (des
outils)… qui ont été mis à ma disposition…
• Grâce à …. À l’aide de …. J’ai pu …… après deux
semaines/ trois jours/ …. J’ai maîtrisé ……ce qui a fait
de moi un membre opérationnel de l’équipe…
• Je présente la mission principale
• Ma mission consiste effectivement à …………..
• La réalisation de cette mission est passée par la
réalisation de plusieurs tâches et activités:
• Première tâche
• Deuxième tâche
• Troisième tâche

• Les tâches périphériques


• Au cours de mon stage, j’ai pu effectuer deux tâches
qui se situent à la périphérie de ma mission. ….
Activité d’exploitation
décrivez le poste puis parler de ses tâches réalisées

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