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LES

FONCTIONS
DU LANGAGE

réalisé par : Wiame EL KAOULI


Hind BATTAH
Houda DIDOUH
Introduction

Roman JAKOBSON

PLAN
Le schéma de communication

Comment établir une communication réussite ?

Les bruits dans la communication

Les fonction du langage

Exercice : Application dans la publicité


Introduction
Chaque être vivant a su développer un moyen d’exprimer ses
émotions, ses pensées et ses désirs. Par exemple, lorsque notre chat
ou notre chien a faim ou envie de sortir, il nous le fait bien
comprendre.

Ce qui distingue l’humain du reste du règne animal, c’est sa faculté à


employer un langage formalisé. En effet, cette capacité favorise la
pensée critique et nous permet de collaborer, de trouver des idées et
de véhiculer un message bien précis lorsque nous élaborons,
organisons et exécutons un projet important.
Vous serez peut-être surpris d’apprendre qu’environ
7 000 langues sont parlées dans le monde. Elles
diffèrent par la façon dont les mots sont assemblés,
par leur prononciation, ainsi que par la structure des
phrases. Malgré leurs différences, toutes ces langues
partagent le même objectif : communiquer clairement
avec les autres.
Qui est roman jakobson ?
Célèbre linguiste, Roman Jakobson s’est consacré à
l’étude de la structure du langage, s’intéressant tout
particulièrement à la complexité des différentes
langues. Il est l’un des pionniers de la linguistique
structurale, ou structuralisme, théorie selon laquelle le
langage est conçu comme un système d’unités
interconnectées. La linguistique structurale analyse les
rapports entre morphologie, syntaxe et phonétique.
Jakobson s’est également intéressé à la philologie,
une discipline consistant à étudier des textes
littéraires et des documents oraux et écrits et à
établir leur authenticité. Ses travaux l’ont conduit à
développer une théorie de la communication qui
définit ce qu’il appelle les six fonctions du langage.
Que dit le modèle de la communication décrite par Jakobson ?
Le mot « communication » vient du latin communicare, « mettre
en commun, communiquer ». Rien de plus logique, puisque
toute communication suppose un partage, une relation. Pour
qu’il y ait communication, il faut au moins une personne qui
partage des informations et une autre qui les reçoive.
La théorie de Jakobson s’intéresse aux facteurs constitutifs du
processus de communication linguistique, qui ne peut être
réduit à la simple transmission-réception d’informations.
Jakobson distingue six fonctions du langage nécessaires pour
qu’il y ait communication. Par ailleurs, le schéma de la
communication comporte six éléments ou facteurs. À chaque
facteur correspond une fonction avec laquelle il interagit.
Schéma de
jakobson
Destinateur : la personne qui envoie un message à
l’audience visée.

Destinataire : l’audience qui reçoit le message. Elle peut se


composer d’une ou de plusieurs personnes.

Contexte : les circonstances liées au message transmis,


son motif.

Contact : le message requiert un canal et une connexion


entre le destinateur et le destinataire. C’est cette
connexion qui permet d’établir une communication.
Code commun : les règles qui permettent de
mettre en forme le message, c’est-à-dire la langue
utilisée.

Message : l’expérience, l’idée, l’explication ou


toute autre information que le destinateur
transmet au destinataire.
Comment établire une communication réussite ?
1- Toute communication comprend un émetteur et un
récepteur (destinateur et destinataire).

2- Le destinateur établit le contexte du message pour


que ce dernier puisse être compris. Il s’agit
notamment de l’environnement, des conditions, du
lieu et du moment de transmission du message. Il peut
également englober les interférences possibles
pendant la communication.
3- Le destinataire fournit un retour au destinateur
pendant et après la transmission du message. C’est ce
qui permet d’établir le contact qui maintient le canal
de communication ouvert. Ce retour peut être verbal
ou non verbal (acquiescer d’un signe de tête ou
affirmer que l’on a compris le message).
4- Pour être claire et efficace, la communication
requiert un code commun. Par exemple, les
développeurs travaillant dans un environnement agile
comprennent des notions telles que « Scrum », «
itération » et « stand-up ».
Quels sont les bruits qui nuisent à la
communication ?

Les bruits sont des perturbations qui peuvent


altérer la qualité de la communication,
dénaturer le message communiqué, rendre
difficilement perceptible l’information ou
causer sa perte partielle ou totale.
Les types de bruits :
Les bruits techniques
Ce sont des bruits liés au canal de transmission. Si le canal
est mal choisi, la communication ne passe pas ou passe mal.
Ce type de bruit est lié à l’environnement extérieur, aux
conditions techniques « physique et matérielle » : moment
mal choisi, endroit mal choisi.
Certaines informations passent mieux à l’oral que par écrit,
un schéma est préférable à une longue description…
Exemples : friture ou grésillement sur une ligne
téléphonique, coupure lors d'une communication
téléphonique, message complexe transmis par téléphone.
Les bruits sémantiques (sens, signification)
Ce sont les bruits liés au message ou au code :
Message peu claire, explications confuses,
imprécises, incomplètes.
Code langage trop spécialisé, emploi de mots à
double sens, mauvaise définition des termes de
base.
Exemple : emploi d’un jargon spécialisé comme le
jargon médical.
Les bruits sémiologiques
Les bruits sémiologiques sont nécessairement liés à
l'attitude et à la conduite, c'est-à-dire au
comportement du récepteur et / ou de l'émetteur.
Exemples : le récepteur ne s'intéresse pas au
message ; il n'écoute pas. Parler à quelqu’un en
lisant un journal ou en regardant la télévision.
Les obstacles culturels et sociologiques :
Certains obstacles sont d'ordre culturel et sociologique :
ils touchent les modes de pensée, les valeurs reconnues
et acceptées (inconscient collectif), les opinions, les
préoccupations, le langage.
La culture de l’émetteur et du récepteur
La culture de l'émetteur et du récepteur généralement
liée à la région ou au pays d'origine ou à une différence
d'éducation. La différence culturelle peut, donner lieu
une mauvaise interprétation et donc provoquer à un
quiproquo qui peut causer une situation conflictuelle
Le niveau de connaissance
Le niveau de connaissance et l'outillage intellectuel très souvent lié
aux études, quelquefois au milieu socio-économique, peuvent être
aussi un obstacle à la communication.
Exemples : utilisation de mots trop compliqués ou non adaptés à
l’auditoire. Les participants d’une conférence n’ont pas compris les
explications du conférencier.
L’âge
L'âge, les générations, les niveaux de langage peuvent être
différents ; il peut être difficile de trouver des sujets de conversation
communs.
Exemple : Il est difficile de trouver des sujets communs de discussion
entre des personnes appartenant à des générations différentes
(grands parents et petits enfants).
Quelles sont les six fonctions du langage de
Jakobson ?
Il ne suffit pas de connaître de nombreux mots et leur
signification pour maîtriser une langue. S’ils ne sont pas
correctement assemblés, ils perdent tout leur sens. Pour
apprendre à construire des phrases et des syntagmes, nous
écoutons les autres et nous étudions la grammaire. C’est cette
dernière qui nous permet de comprendre le système, la
structure et le sens des phrases écrites ou parlées.
Selon la théorie de la communication décrite par Jakobson, le
langage comporte six fonctions. La grammaire nous indique
le sens du message, tandis que les fonctions nous révèlent
l’intention du destinateur qui utilise la langue en question.
Fonction référentielle : l’une des principales fonctions du
langage est de partager des informations avec une audience. Il
s’agit du langage que l’on utilise pour transmettre des
informations de manière objective. Exemple : Les ventes ont
augmenté de 3 % au cours de ce trimestre.
Fonction émotive : également appelée « expressive », cette
fonction nous permet d’interpréter les émotions, les sentiments,
les envies et les humeurs de l'interlocuteur. La fonction émotive
exprime directement le ton de l’émetteur. Exemple : Je suis très
content de ma nouvelle voiture !
Fonction conative : cette fonction met l’accent sur le destinataire
du message. Elle vise à attirer l’attention du destinataire ou à
susciter une réaction de sa part. Exemple : Pouvez-vous montrer
à John où se trouvent les trombones ?
Fonction phatique : la fonction phatique permet d’établir un lien
social sans vraiment communiquer un message. On l’utilise
notamment pour entamer une conversation ou y mettre fin, ou
encore pour vérifier la relation entre le destinateur et le
destinataire. Exemple : « Comment vas-tu ? » « Je vais bien. » «
À plus tard. »
Fonction poétique : il s’agit de la fonction dite « esthétique » du
langage. Cette fonction est centrée sur le message et la manière
dont il est transmis. En effet, ce dernier peut être embelli grâce
aux figures de style ; on parle alors de langage « orné, fleuri ».
La fonction poétique est notamment présente dans les citations
et les expressions. Exemple : « Ce que je fais aujourd’hui est
infiniment meilleur que tout ce que j’aurais fait dans l’avenir et je
vais enfin goûter le repos que je n’ai jamais connu. »
Fonction métalinguistique : « Méta » renvoie à la
conscience de soi. La fonction métalinguistique
renvoie donc au langage même et à ses
caractéristiques. Elle sert à définir les mots, à
clarifier les ambiguïtés et à expliquer les jeux de
mots intentionnels. La fonction métalinguistique
concerne également la traduction des mots
étrangers utilisés pour donner un sens particulier
ou mettre l’accent sur un élément en particulier.
Exemple : Je n’ai pas pu m’empêcher d’éprouver de
la Schadenfreude (plaisir ou joie face au malheur
des autres) lorsque l’autre équipe a perdu de 50
points .
L'utilisation des fonctions du langage dans les
messages publicitaire
La fonction expressive : C’est l’émetteur du message
qui en est la vedette. Il exprime à travers le message
publicitaire son caractère, ses valeurs. Il parle à la
première personne utilisant le « je », « moi », « nous
» ou encore le « on ». Le ton du message peut être
affectif, superlatif, exclamatif. On peut retrouver ce
genre de fonction dans la communication
institutionnelle ou lorsqu’un consommateur évoque
les raisons pour lesquelles il a choisi le produit ou le
service.
La fonction référentielle : C’est l’objet de la
communication qui est mis en avant par le biais du
message. Le discours a pour objectif d’informer
sur les qualités intrinsèques du produit, sans
véritablement suggérer, en présentant
objectivement les forces du produit. Cette fonction
concerne les publicités informatives, en aucun cas
les annonces suggestives ou intégratives
La fonction conative (ou impressive) : Le message
permet d’agir sur le récepteur en l’interpellant, par
des ordres, de la flatterie, des questions ou encore des
menaces. Par le langage, on fait entrer le récepteur
pour le transformer en partenaire. On dit du message
qu’il a une fonction implicative. Cette implication peut
être directe, par le biais d’une prise à partie, par un
ton impératif.
Fonction phatique : L’objectif est de créer le
contact pour que le message soit vu.Le procédé
le plus employé est celui du regard du
mannequin qui appelle celui du
récepteur.L’originalité du visuel peut jouer
également cette fonction
Fonction poétique : Dans le flot incessant des
publicités, il faut attirer l’attention de la cible en
lui proposant des publicités agréables, voire
belles. Il faut donc soigner la qualité du message
et avoir recours à la fonction phatique, mais elle
peut servir aussi à magnifier le produit en le
faisant accéder à une dimension imaginaire.
Les sources
http://www.pubenstock.com/2019/fonctions-langage-publicite-
jakobson
https://fonts.googleapis.com/
https://www.kartable.fr/ressources/francais/cours/les-fonctions-
du-langage/49839
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imgurl=https://www.espacesoignant.com/files/img/articles/cours/s
chema-de-la-communication-jakobson

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