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ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE DE OUAGADOUGOU

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TECHNIQUES
d’EXPRESSION et de
COMMUNICATION
NIVEAU : L1

Option : tronc commun

CHARGE DE COURS : M.TRAORE Seydou


Chapitre I. Les techniques de la prise de note.
A. qu’est-ce que la prise de note ?
La prise de note consiste à retenir l’essentiel de ce que l’on entend ou lit en
faisant un choix. C’est aussi s’adapter à certaines situations de communication
orale ou écrite, immédiate ou différée, pour mieux comprendre le discours de
l’autre et son organisation. Enfin, être capable de réorganiser ses notes et de
les reformuler pour produire un nouveau texte.

B. Pourquoi et dans quelles situations prendre des notes ?


On prend des notes pour ne pas charger sa mémoire d’informations que le
papier ou l’ordinateur pourraient mieux conserver.

Dans cette pratique, plusieurs objectifs sont poursuivis :

D’abord, garder des traces d’une communication orale (cours magistral, appel
téléphonique, visite, réunion, exposé, etc.) ou d’un texte écrit (descriptif,
informatif, narratif, ou argumentatif)

Ensuite aider le travail de la mémoire pour une restitution différée sous


une autre forme, après une lecture, un cours, une conférence.

Enfin élaborer un autre écrit tel que compte rendu, procès-verbal,


rapport, évaluation, etc.

La prise de note est donc un moyen et une méthode de réflexion. Mais la


pratique n’est pas aisée lorsqu’il s’agit de résumer ce vient d’être dit et
continuer d’écouter ce qu’on est en train de dire.

Un progrès est obtenu dès lors qu’on réussit à réduire le décalage entre les
deux opérations. On y parvient :

grâce à une agilité d’esprit obtenue à partir de la lecture, des


exercices de résumé, l’habitude de rédiger, etc.)

Au moyen d’automatismes manuels par l’emploi des abréviations,


l’habitude d’écrire beaucoup et rapidement

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C. Comment prendre des notes?

Quel que soit l’objectif visé, les notes doivent être claires, et réutilisables pour
celui qui les a prises et éventuellement pour d’autres.

Quatre procédés permettent par leur combinaison d’atteindre ce but avec la


rapidité nécessaire : abréger, disposer, classer et schématiser.

ABREGER : il consiste à supprimer tous les mots non indispensables


(auxiliaires, prépositions, articles, etc.) on peut utiliser les mots usuels
par un code d’abréviations qui combine en général plusieurs procédés.
Mais il ne faut en aucun cas improviser une abréviation en inventant un
raccourci d’écriture inhabituel. Pour se servir efficacement des
abréviations, il faut s’en constituer petit à petit un code personnel, mais
qui doit rester permanent dans tous vos écrits.

DIPOSER : il s’agit de rendre les notes lisibles et visibles en aérant la


présentation. On pensera donc à :

 Laisser une marge à droite ou à gauche.

 Séparer les parties par des blancs plus ou moins importants.

 Aligner en retrait les remarques secondaires.

 Souligner les points importants.

 Varier les couleurs.

 N’utiliser que le recto de la feuille.

CLASSER : il s’agit de mettre en relief la hiérarchie des différentes parties


par un système de numérotation ou de signes conventionnels.

A. Partie principale.
A.DIVISION IMPORTANTE
1. Subdivision
2. Subdivision
a. subdivision secondaire.
b. subdivision secondaire.
3. Subdivision
3
B.DIVISION IMPORTANTE

1. Subdivision

a. Subdivision secondaire.

b. Subdivision secondaire.

c. Subdivision secondaire.

2. Subdivision

B. Partie principale
A.DIVISION IMPORTANTE

B. DIVISION IMPORTANTE

1. Subdivision

2. Subdivision
C. DIVISION IMPORTANTE

…………………………..etc.

SCHEMATISER : il s’agit de mettre en valeur les articulations du


raisonnement et les liens logiques entre les idées à l’aide de symboles et
de signes.

 Conséquence :-----------> ;

 Cause : <----------------

 Opposition ou divergence : ≠

 Analogie : =

 Réciproque : <----------- >

 Inclusion : €

 Convergence : +

 N’implique pas : ------/------->

 Etc

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Chapitre II : LA PONCTUATION

Le rôle de la ponctuation se définit souvent par rapport au système de l’oral ;


les signes de ponctuation correspondent aux pauses de la voix pendant la
restitution orale d’un texte pour faciliter la compréhension du texte écrit :
dissertation, résumé, discussion, étude de dossier, lettre, rapport de stage,
mémoire, etc.
Les signes de ponctuation permettent de déterminer les différentes parties
d’un texte et d’en assurer la compréhension.
Mais si la ponctuation est indispensable, elle n’obéit pas toujours à des règles
impératives. Dans l’emploi de la virgule, du point-virgule, des deux points, par
exemple, celui qui écrit a souvent le choix entre plusieurs possibilités : la
ponctuation relèvera alors de son appréciation personnelle.
Pierre répondit Jacques est un excellent élève.

i. Le point (.)
Il signale la fin d’une phrase, annonce une nouvelle idée et marque une pause
importante dans la lecture. On le met également après une abréviation ou
chaque lettre d’un sigle.
Ex. Le premier semestre s’achève au mois de mars. L’année académique
dure onze mois.
Ex. H.E.T.E.C., une école de qualité pour l’intelligentsia africaine de demain.

ii. Le point virgule (;)


Le point-virgule est un signe de ponctuation intermédiaire entre le point et la
virgule. Il sépare dans une phrase, deux idées, deux faits, deux propositions
sans mettre entre eux la distance que marquerait un point. Il se traduit à l’oral
par un léger arrêt ; il est suivi d’une minuscule.
Ex : Il n’y aura plus de vainqueur ; il ne restera que des victimes de guerre.
On ne manque jamais d’amis à table ; on en trouve peu dans les moments
difficiles.
L’ambition fait souvent accepter les fonctions les plus basses ; c’est ainsi
que l’on grimpe dans la même posture que l’on rampe.(Jonathan Swift)

iii. Les deux points (:)


Ils annoncent :
-une citation.
Ex : Un président disait : « On ne jette des pierres que sur l’arbre qui porte des
fruits. »
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Henri Lacordaire disait : «Ne cherche pas à être remarqué, cherche plutôt à
faire quelque chose de remarquable »
-une explication ou une conséquence
Ex : Je roule rapidement : je suis en retard. (Cause)
Je suis en retard : je roule rapidement. (Conséquence)
- une énumération
Ex : Il anime plus d’un cours : la comptabilité, le marketing, la statistique.
-un exemple: Les matériaux de construction sont très chers : le sac de
ciment actuellement coûte 6000 frs.
Après deux points, il faut une lettre minuscule même si l’on repart à la ligne.
Un ordinateur comporte les éléments suivants :
-un clavier,
-une unité centrale,
- un écran,

iv. La virgule (,)


Elle marque une légère pause dans la lecture. On l’utilise pour,
-séparer les termes d’une énumération
Ex : * Les insécurités se manifestent par la jalousie, la critique négative, le
jugement et la moquerie.
* Il écrivait, expliquait ensuite, effaçait les traces, épongeait la sueur qui
s’emperlait sur son front, recommençait les mêmes faits et gestes.

-séparer les compléments circonstanciels (cc)


Ex : En début d’année, les étudiants accusent des retards.
L’étudiant, en fin de cycle, doit produire un mémoire.
Cette salle de conférence, qui est vaste, reçoit les étudiants des 1res
années
Quelles soient tes peines
- isoler le lieu dans une date.
Ex : Genève, le 15 novembre 2012.
- la formule d’appel dans la correspondance.
Ex : Madame la Directrice générale,
Monsieur le Directeur,
Madame,
Monsieur,

- détacher l’apostrophe dans une interpellation.


Ex : Madame, veuillez éteindre votre portable avant d’entrer.

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-éviter la répétition d’une conjonction de coordination.
Ex. Les supports de cours, les téléphones portables et les livres doivent être
rangés avant les épreuves.
- l’apposition.
Ex .L’université, l’un des Temples du Savoir, est d’un accès souvent un peu
difficile (l’Université = Temple du Savoir)

v. Les points de suspension


Leur emploi est varié et interviennent,
- pour indiquer qu’une phrase n’est pas achevée et le choix est laissé au
lecteur d’imaginer la suite.
Ex. Vous avez raison mais…
-pour signaler une coupure effectuée dans un texte par celui qui fait la
restitution. On les place alors entre crochets.

 On était au mois de novembre et on avait commencé les


classes ; petit à petit, on oubliait les congés et se replongeait dans les
études. Qu’est-ce que le travail représentait au juste pour moi ?
Beaucoup. A un certain moment, j’en fis même le but de mon
existence. Mes parents m’avaient toujours dit que le travail, même
s’il n’arrive pas à sortir l’homme de sa misère, lui garantit sa
dignité. Et depuis mon plus jeune âge, je faisais
consciencieusement les travaux qu’on me confiait. J’avais fini par
placer le travail au- dessus de tout. Je vénérais le travail peut –
être simplement parce que, n’y ayant jamais vu de la servitude,
j’en avais au contraire fait un jeu.

 [...] Qu’est-ce que le travail représentait au juste pour


moi ? Beaucoup. A un certain moment, j’en fis même le but de
mon existence. Mes parents m’avaient toujours dit que le travail,
même s’il n’arrive pas à sortir l’homme de sa misère, lui garantit
sa dignité. Et depuis mon plus jeune âge, je faisais
consciencieusement les travaux qu’on me confiait. J’avais fini par
placer le travail au- dessus de tout. Je vénérais le travail peut –
être simplement parce que, n’y ayant jamais vu de la servitude,
j’en avais au contraire fait un jeu.

-dans le cas où ce qui suit est sous entendu ou volontairement laissé en


suspens.

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Ex : Le directeur, les enseignants, les étudiants, … tout le monde était présent.
(Ici, ces points ont la même valeur que « etc. » ;

-dans une pause mettant en valeur ce qui suit ou traduire une émotion.
Ex. Les étudiants de cette année sont…formidables !

vi. Les guillemets


Ils indiquent que les mots placés dans l’intervalle qu’ils délimitent sont dans
des expressions citées.
Ex : « Si vous pensez que le savoir coûte cher, essayez l’ignorance », disait un
universitaire.
Ils sont également utilisés pour encadrer les titres des périodiques, des
journaux, des collections.
Ex : « Le monde », « Le Pays », « Bendre », « Que sais-je ? » sont mondialement
connus.

vii. Les parenthèses ( )


A l’intérieur d’une phrase, elles servent à isoler une information, une précision
supplémentaire sans en modifier la structure. (On lit le contenu des
parenthèses sur un ton plus bas).

Ex Tout détenu doit être autorisé à adresser (sans censure quant au fond mais en due
forme) une requête ou plainte à l'administration pénitentiaire centrale, à l'autorité judiciaire
ou à d'autres autorités compétentes, par la voie prescrite.

viii. Les tirets (-)


Ils peuvent jouer le même rôle que les parenthèses dans l’isolement d’une
information qui n’est pas importante. (Ils n’entrainent pas une baisse de la
voix.)

Ex : Le représentant qualifié- nommé et agréé selon le paragraphe 1- doit être autorisé à


organiser périodiquement des services religieux et à faire, chaque fois qu'il est indiqué, des
visites pastorales en particulier aux détenus de sa religion. (On ne baisse pas la voix au
niveau des tirets)

Dans le dialogue, le tiret indique le changement d’interlocuteur.


« - Pourquoi avez-vous interrompu l’émission ?
- L’ordre vient du P.D.G.
- A-t-il soupçonné quelque chose ?
- Je n’en sais rien »

ix. Le point d’interrogation


C’est la marque de l’interrogation directe :
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Il demande : « Quelle heure est –il ? >>
« A quels étudiants t’es tu adressé ? »
Mais dans la tournure indirecte, on dira :
Il demande quelle heure il est.
Il demande à quels étudiants tu t’es adressé. (Sans point d’interrogation)
x. Le point d’exclamation ( !)
Il ponctue une exclamation, une interjection. Le mot placé après l’interjection
ne prend pas de majuscule. Le point est alors répété à la fin de la phrase.
Ex. Enfin! ils arrivent !
Après un point d’interrogation ou d’exclamation, on met une majuscule si l’un
ou l’autre termine la phrase.
Ex. Ils arrivent enfin ! Tout le monde est sauvé !
Les appareils de projections sont enfin là ! Les soutenances seront plus
élaborées.
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TRAVAUX .DIRIGES.

Exercice 1 : Reprendre le texte suivant en réinstaurant la ponctuation et en dégageant


les paragraphes.
Il est 15 h 30 jeudi lorsque soudain deux bandits le visage dissimulé sous des casques de moto
type BMW firent irruption dans le bureau de la Société Générale sous la menace de leurs
armes ils se faisaient remettre le contenu de la caisse et ce qu’il y avait dans le coffre fort par
les employés présents puis pour protéger leur fuite ils se saisirent de Mme Carelle la caissière
et l’ emmenaient en otage or à ce moment des gardiens de la paix (…) virent les bandits et
stoppèrent aussitôt pour que leur présence ne mette en péril la vie de l’otage après avoir
parcouru une centaine de mètres les deux gangsters poussèrent violemment leur otage et se
retournant braquèrent les policiers tout en enfourchant une puissante moto au moment où la
moto démarrait les policiers ouvrirent le feu mais à une telle distance que l’un des gangsters le
passager de la moto bien qu’atteint réussit à s’accrocher à son complice et à rester en selle la
moto se dirigea vers la Voie du nord et à toute vitesse prit la route vers Champ et Paris
mettant les deux bandits hors de portée des policiers. (La Marne, 28 septembre
1978.)

.Même exercice 2
La femme une de celles appelées galantes était célèbre par son embonpoint précoce qui lui
avait valu le surnom de Boule de Suif petite ronde de partout grasse à lard avec des doigts
bouffis étranglés aux phalanges pareils à des chapelets de courtes saucisses avec une peau
luisante et tendue une gorge énorme qui saillait sous sa robe elle restait cependant
appétissante et courue tant sa fraicheur faisait plaisir à voir son visage était une pomme rouge
un bouton de pivoine prêt à fleurir et la dedans s’ouvrait en haut deux yeux noirs magnifiques
ombragés de grands cils épais qui mettaient une ombre dedans en bas une bouche charmante
étroite humide pour le baiser meublée de quenottes luisantes et microscopiques.
(Maupassant, Boule de Suif, E. Albin Michel.)

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.Même exercice 3
A l’étranger on ne peut pas vivre exactement comme chez soi si nos coutumes l’excision par
exemple sont contraires aux lois du pays d’accueil eh bien laissons les tomber du moins tant
que nous ne sommes pas chez nous on dit si tu es un lion chez toi hors de chez toi tu deviens
rat mais les Occidentaux qui viennent chez nous devraient aussi se plier aux habitudes et
coutumes de nos pays c’est choquant qu’un touriste sous prétexte qu’il vient dépenser ses
sous chez nous se balade en bikini tout près de la mosquée à l’heure de la prière ou encore que
le coopérant parce qu’il vient nous aider se permette de faire tout ce qu’il veut il y a des
règles à respecter aussi bien en Afrique qu’en Europe il n’y a pas d’amitié sans respect mutuel
je salue tout le monde. (Extrait de Jeune Afrique n0 1435, du 6 juillet 1988.)

EXERCICE IV : Certains signes de ponctuation dans ce texte ont été oubliés : reprenez- le
texte et replacez-les.

Au Burkina Faso les taxis- motos continuent de transporter des personnes,


malgré l’interdiction qui leur a été faite ce moyen de transport est de nos jours
très utilisé dans les grandes villes et même les contrées les plus reculées de
notre pays Si les taxis-motos font l’affaire de plusieurs citoyens parce que
moins chers il est déplorable de constater que ce sont des enfants qui
conduisent de plus en plus ces engins. De très jeunes enfants n’ayant aucune
notion de la circulation routière créent souvent de nombreux désagréments sur
les voies au péril de leur vie et celle des autres. Pendant que de nombreuses
organisations de la société civile les ONG institutions les défenseurs du droit
des enfants multiplient des initiatives pour mettre fin aux pires formes de
travail des enfants des individus avides d’argent exploitent l’innocence et
l’ignorance de ces gamins à qui la faute En tous les cas, les responsabilités sont
partagées. Les enfants ne doivent en aucun cas être des sources de revenus
pour les géniteurs et ceux qui trouvent en eux une main-d’œuvre bon marché
vivement que cette nouvelle forme d’exploitation des enfants, qui se
développe sous nos cieux, cesse. Et il est aussi temps de réglementer les taxi-
motos au besoin exiger des permis à leurs conducteurs.
Sidwaya ,12-14 juin 2015

Exercice 5
Aujourd’hui comme autrefois on fume la pipe on chique le tabac on le prise de plus en plus on
grille cigarette sur cigarette pourtant on dispose de nos jours d’informations scientifiques sur
le tabac qui prouvent sa grande nocivité pour les fumeurs et aussi les non- fumeurs le tabac
contient en effet des substances nocives telles que la nicotine l’oxyde de carbone les goudrons
ainsi que de nombreuses substances irritantes qui attaquent certains organes de l’homme selon

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les spécialistes une ou deux gouttes de ces substances sur l’œil ou la langue d’un chien
suffisent à le tuer instantanément l’homme lui est plus résistant il meurt …à petit feu l’organe
le plus atteint est bien sûr l’appareil respiratoire directement exposé à l’action de la fumée
inhalée la fumée irrite les voies respiratoires et détruit leurs mécanismes de défense naturelle
c’est ainsi que la fumée provoque ou aggrave plusieurs affections respiratoires bronchite
chronique asthme […] cancer du poumon en dehors du cancer du poumon le tabac provoque
d’autres types de cancers c’est le cas notamment des cancers de l’appareil digestif bouche
langue lèvres gorge ou œsophage intestin estomac des cancers de l’appareil uro-génital reins
vessie testicule prostate verge du système nerveux de la peau etc… les médecins ont
maintenant prouvé qu’une cigarette fumée par une femme enceinte agit sur le fœtus et son
développement après la naissance le bébé continue d’être intoxiqué par le lait maternel si la
mère ne cesse pas de fumer préservons notre santé en résistant aux tentations du tabac.

Exercice 7
Le lieutenant arriva chez le vieux Soriba aux environs de midi il le trouva assis dans son
vestibule le torse nu la taille ceinte d’un pagne aux couleurs vives un grand plat était posé par
terre devant lui autour duquel ses femmes s’affairaient l’une mélangeait la sauce au riz la
seconde retirait les arrêtes de poisson et la dernière à l’aide d’un éventail rafraîchissait le
maître de maison Soriba soulevait de grosses poignées s’essoufflait toussait se raclait la gorge
bruyamment quand il s’arrêtait de manger c’était pour demander de l’eau voici un homme
couvert de femmes se dit le lieutenant avec un brin de jalousie a son salut Soriba répliqua les
pas qui viennent à moi sont –ils ceux de l’amitié l’amitié seulement dit le lieutenant les pieds
ne vont pas là où le cœur n’est pas c’est la vérité confirma Soriba alors ami partage mon
repas c’est que j’ai déjà mangé ah Ça mon lieutenant qui n’honore pas la cuisine de mes
femmes n’est pas mon ami Sirima Keita se lava les mains dans une eau grisâtre s’accroupit et
prit quelques morceaux de poissons qu’il avala sans les mâcher j’ai satisfait à la coutume le
vieux Soriba n’en finissait pas de manger une fois le plat vide il faisait un signe du regard et
on le garnissait à nouveau de temps à autre il s’envoyait un seul trait de gobelet d’eau poussait
de soupirs de satisfaction éternuait une de ses femmes le frappait dans le dos et il se remettait
à manger. /MASSA Makan Diabaté, Le lieutenant de Kouta.

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CHAPITRE III LES ACCORDS : SUJET -VERBE
La clarté et la cohérence d’un texte ou d’un discours dépendent beaucoup de
leur structure grammaticale. Il s’agira principalement de l’accord entre le sujet
et le verbe. Les difficultés apparaissent dans les cas suivants.

1.-Sujet unique
.1.1.-Sujet éloigné
* Les spectateurs qui, goulûment, ravalaient les beaux gestes des joueurs
étaient sous l’emprise des effets spéciaux que tamisaient les petits écrans.

1.2. Le sujet grammatical est un pronom démonstratif


Pour ce cas de figure, l’accord se fait avec le sujet réel quand celui-ci est à la 3e
personne du pluriel.
* C’étaient des questions pertinentes.
I I
Sujet grammatical sujet réel
Par contre, si le sujet grammatical est un pronom personnel, l’accord se fera
avec ce dernier.
* Il reste encore quelques modules à dispenser.
I I
Sujet grammatical sujet réel

1.3. Lorsque le verbe a pour sujet un pronom indéfini tel que


TOUT, RIEN, PERSONNE etc., et qui reprend plusieurs noms, c’est avec le
pronom qu’il s’accorde.
Ex. La mer, la montagne, la nature, tout lui plait.
Ou encore si les sujets juxtaposés sont de simples synonymes, le verbe
s’accorde avec le DERNIER.
*Un moment de distraction, une négligence, une légèreté, peut entrainer un
échec.
Ou encore si ces sujets juxtaposés constituent une simple gradation ou le
contraire le verbe s’accorde avec le dernier verbe.
*La quiétude, la satisfaction, le bonheur même se lit sur son visage.
2. -Sujet collectif

2.1 Si un sujet est formé de deux ou plusieurs noms coordonnés


par et ou juxtaposés, le verbe se met au pluriel :
*La réussite et le bonheur vous accompagneront tous les jours de votre vie.
*L’allégresse chez les uns, la douceur chez les autres ne cessaient de grandir.

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2.2. Si les sujets coordonnés par ou /ni peuvent indifféremment
faire l’action, le verbe se met au pluriel
*L’anglais ou le français feront l’affaire. (L’un comme l’autre)
*Ni Jacques ni Jean ne peuvent nous aider. (Aucun des deux)

.2.3. Si un seul de ces sujets fait ou peut faire l’action sans l’autre,
le verbe reste au singulier.
*L’Ambassadeur ou son représentant sera présent à notre réunion. (Un seul
des deux viendra)
.2.4. Si un seul des sujets est au pluriel, le verbe est au pluriel.
*Ton ami ou ses collègues viendront au mariage.

.2.5.Avec l’un ou l’autre, le verbe est au pluriel (avec le sens de


tous les deux.)
*l’un ou l’autre schéma étaient bien facile à reproduire.
*L’une ou l’autre équation n’étaient pas aisées à résoudre.

MAIS le verbe est au singulier si l’un exclut l’autre.


*l’une ou l’autre voiture doit être vendue (une mais pas les deux)

2.6. Avec ni l’une, ni l’autre le verbe est au pluriel si les deux


sont exclus en même temps.
*Ni l’une ni l’autre voiture ne me tentent.
Toutefois, le verbe est au singulier si, même exclus, tous les deux auraient pu
faire l’action.
*Ni l’un ni l’autre n’est le père de l’enfant.

2.7. Avec ainsi que, autant que, de même que, pas plus que,
aussi bien que, comme, le verbe est au pluriel s’il y a addition des sujets.
Il est au singulier s’il s’agit d’une comparaison ;
* Kevin de même que Noel sont juristes (addition = et)
* Kevin, de même que Noel, est juriste. (Comparaison =comme)
2.8. Quand le sujet d’un verbe est un adverbe de quantité tel que
beaucoup, peu, combien de, trop de, assez de, le verbe se met
automatiquement au pluriel.
* Beaucoup en ont parlé mais peu l’ont connu.
*Peu d’enfants aujourd’hui ne sauront pas utiliser les smartphones.
Par contre, on dira :
* Plus d’un étudiant s’est inscrit ce matin,
*Moins de deux ont appelé avant de venir.

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2.9. Quand un verbe a pour sujet un collectif, tels que bon
nombre de, un certain nombre de, quantité de, une quantité de, nombre de,
la plupart de, une infinité de, le verbe est toujours au pluriel
* Nombre de nos concitoyens n’ont pas voté.
* La plupart des polygames sont des hommes sincères.
*Une quantité de gens vivent misérablement.
*Une infinité d’enseignants ne veulent plus de classes sous paillottes.

2.10. Quand un verbe a pour sujet un groupe nominal, tel que


un grand nombre de, une partie de, la majorité de, une foule de, la totalité
de, une équipe de, une multitude de, un petit nombre, il peut s’accorder au
singulier selon la règle ou au pluriel selon le sens.
*Une partie des fruits était pourrie. (Selon la règle)
*Une partie des fruits étaient pourris. (Selon le sens)

2.11. Quand le verbe dépend d’une fraction au singulier tel que,


la moitié, le tiers, le quart ou d’un nombre numéral au singulier tels que la
douzaine, la vingtaine, la centaine et s’il y a un complément au pluriel, l’accord
se fait avec ce dernier
* Le quart des étudiants désirent aller aussi loin que possible.
*Le tiers des salariés sont en congé.
Mais si l’on veut insister sur la quantité, le verbe reste au singulier.
*Une douzaine de voitures constitue son parc.
*Le tiers des salariés est en congés.
2.12. Avec un pourcentage, l’accord est au pluriel si celui-ci (le %)
est précédé d’un article ou d’un adjectif.
*Soixante pour cent de la population votera en décembre.
*Les dix pour cent de bénéfice ont été réinvestis.
2.13. Avec plusieurs infinitifs,
 l’accord se fait si les actions sont distinctes.
* Lire et aller au cinéma sont deux grandes distractions.
 Il se fait au singulier si les actions représentent deux aspects
d’une même chose.
* Bien articuler et bien parler n’est pas donné à tout le monde.

2.14. Quand la phrase commence par VIVE! , on dira


*VIVE les mariés ! (interjection=invariable).
Ou
*VIVENT les mariés ! (subjonctif=que vivent les mariés !)

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TRAVAUX DIRIGES
Exercice 6 : Ecrivez les verbes entre parenthèses au présent de l’indicatif.
Le vent, la pluie, un écho de pas (effrayer) le jeune faon.- Le grincement d’une serrure, le
craquement d’un meuble, tout le (faire) sursauter.- Les difficultés et les échecs, rien ne
(rebuter) le savant.- Faire de longues randonnées en montagne, vivre sous la tente, voilà qui
(fortifier).- La bourrasque ou la pluie (détériorer) les récoltes.- Ma mère ou ma sœur (prendre)
le volant. - Les joueurs et l’arbitre (pénétrer) sur le terrain. - Beaucoup (parler), peu (réfléchir)
aux conséquences de leurs actes.- Un camion ou une voiture, je ne distingue pas très bien à
cause de la brume, (s’arrêter) au péage. - La plupart des élèves de 3e (être reçu) au brevet des
collèges.

Exercice 7 : Ecrivez les verbes entre parenthèses à l’imparfait de l’indicatif.


Ni le blé ni la vigne ne (pousser) dans cette région. - Une bonne parole ou un sourire le
(réconforter). - Ni Yannick ni Corentin n’ (être) au lycée, ce jour-là. - Ni Simon ni Renaud ne
(délaisser) leurs devoirs pour regarder la télévision.- Le professeur ou l’élève (installer) le
projecteur des diapositives.- La mer ou la montagne lui (plaire) pour passer ses vacances et
(convenir) à sa santé.- Mon frère, cet intrépide, cet audacieux, (escalader) les rochers.-Bobo-
Dioulasso, ma bonne ville, (sembler) m’accueillir.- Ni l’hélicoptère, à cause du brouillard, ni
la route barrée par une avalanche ne (permettre) d’accéder au village.- La porte des boxes (se
relever) dans un fracas métallique. Aussitôt, six grands diables effilés, casaque bleue
numérotée et muselière au nez, (s’élancer) sur la piste de sable.
Exercice 8 : Ecrivez les verbes entre parenthèses au présent de l’indicatif.
Une foule de revendeurs (solliciter) les clients en vantant la qualité de leurs marchandises.-
Certains considèrent que la boxe ou le rugby (être) des sports violents.- Un tas d’ordures
(accueillir) les visiteurs à l’entrée du village et certains (s’étonner) qu’ils fassent demi-tour !
Un vol de corbeaux (glisser), rasant la cime des arbres. - Il faut crier pour s’entendre, il y en a
qui (commencer) à avoir peur. Sa perte ou son salut (dépendre) de sa réponse.- Une troupe de
canards sauvages, tous rangés à la file, (traverser) en silence un ciel mélancolique.- La
chaleur, le ronronnement sourd des paroles, le pétillement de la flambée, tout (concourir) à
créer une atmosphère de bonheur.- Pas très loin de la gare, (se trouver) un terrain de football
sur lequel, chaque année, le carnaval (avoir) droit de citer.- Le bruit continu et monotone du
ruisseau tout près de sa tête l’ (envahir) peu à peu comme un flux de douceur.

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CHAPITRE IV. Le participe passé
II.1.Sans auxiliaire
II.1.1.excepté, passé, certifié, compris, non compris, y
compris, vu, ôté, attendu, demi, nu, s’emploient comme des prépositions et
sont invariables,
- quand ils sont placés immédiatement avant le nom auquel ils se rapportent.
Ex : *Vu les demandes, il nous faudra accélérer les commandes.
*Passé cette date, aucune candidature ne sera acceptée.

-ils reprennent leur fonction d‘ adjectif lorsqu’ils sont placés après le nom.
Ex : *Voici les pièces certifiées conformes aux originales.
*Toute la population était là, les femmes non comprises.

II.1.2.-Ci-joint, ci-inclus, ci-annexé, sont invariables,


-Quand ils précèdent immédiatement le nom auquel ils se rapportent.
Ex : Veuillez trouver ci- annexé copie du document.
-Quand ils sont placés en tête d’une phrase.
Ex : ci-joint cinq fiches pour les annexes.
Ils sont variables,
-Quand ils sont utilisés comme adjectif, c’est à dire, placés après le nom auquel
ils se rapportent.
Ex: Prière signer les pièces ci- incluses.

II.2. Avec auxiliaire


Avec l’auxiliaire être ou avoir les participes passés ont les désinences
suivantes :
-verbes du 1er groupe = é ; verbes du 2e groupe = i ; verbes du 3e groupe = u-s-t.
Ex. :- Le temps pluvieux s’est éloigné. - Le jardin a fleuri. - Le beau
temps est revenu. - Tout le monde est pris. - Le paysage est peint en
vert.
II.2.1. Employé avec ETRE
Le PP s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.
Ex : Nous étions opposés à tout envoi des colis.
L’information avait été retransmise par tous les cabinets
d’études.
II.2.2. - employé avec AVOIR.
Le PP ne s’accorde jamais avec le sujet,
Ex : Les camions ont disparu à l’horizon.
mais en genre et en nombre avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe

16
Ex : La secrétaire a réceptionné les correspondances puis les a
enregistrées.
Ex. Les rêves qu’on a caressés dans son enfance sont les plus
tenaces.
Ex. On nous a appelés pendant notre absence.
Ou encore quand la question d’une proposition interrogative porte sur le cod
Ex : quels paquets avez-vous envoyés ?
II.2.3.Cas particuliers
Les P.P. des verbes intransitifs tels que : vécu, duré, couru, pesé, coûté, valu,
dormi, régné, sont invariables au sens propre (que = valeur, poids, durée,…)
Ex : Les quatre cent vingt mille francs que cette moto a coûté.
Par contre, ils sont variables au sens figurés (que =COD).
Ex : Les multiples efforts que cette formation a coûtés. ont été payants.
Ex Les belles années heureuses qu’il a vécues dans sa ferme l’ont révigoré.

Quand le COD, placé devant le P.P., est un collectif suivi de son complément,
l’accord se fait soit avec le collectif soit avec le complément selon le sens.
Ex : Le départ des gros porteurs que j’ai aperçu(s)
Quand le COD est EN, le P.P. reste invariable.
Ex : les fiches de tables étaient épuisées et nous en commandé.
Le verbe précédé de en peut avoir un COD placé avant. Dans ce cas, le P.P.
s’accorde avec le COD.
Ex : Le DG est allé à Taiwan, voici les tablettes QU’il nous en a
rapportées.
Le P.P. avec avoir et suivi d’un infinitif s’accorde si le COD, étant avant le P.P.,
fait l’action exprimée par l’infinitif.
Ex : Les étudiants que j’ai vus soutenir m’ont réellement
impressionné.
La soutenance que j’ai vu se dérouler a ému tous les membres
du jury.

II.3. Le p.p. des verbes pronominaux


Les verbes essentiellement pronominaux tels que, s’enfuir, s’envoler,
s’agenouiller, s’enticher, s’apitoyer, s’alarmer, s’accouder, s’entre aider, … font
leur p.p. en s’accordant en genre et en nombre avec le sujet.
Ex : Les eaux sales se sont échappées des tuyaux endommagés.
Les candidats se sont alarmés à la vue des sujets.
Cependant, certains p.p. venant des verbes tels que se plaire, se complaire, se
rendre compte de, s’arroger de, se jouer de, se rire de sont toujours
invariables.

17
Ex : Les astronautes se sont rendu compte de leurs erreurs.
Les deux jeunes gens se sont plu et se sont mariés.

Le verbe de sens passif également fait son accord en genre et en nombre avec
le sujet.
Ex : Les tomates se sont bien vendues avant la fête.
Les festivités se sont bien déroulées dans la région des
Hauts –Bassins.
Le p.p. des verbes de sens réfléchi et réciproque s’accorde en genre et en
nombre avec le COD.
Ex : L’actrice s’est frottée.
L’actrice s’est frotté les yeux.

Les animatrices se sont regardées.


Les animatrices se sont souri
Mais on dira :
 Les touristes se sont procuré des cartes régionales.
 Les cartes régionales QU’elles se sont procurées étaient
vétustes.

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TRAVAUX DIRIGES
Exercice 1 : Accordez les participes passés entre parenthèses.
Les coureurs se sont (préparé) au départ. -Amandine s’est (préparé) un dessert. -Les
chercheurs d’or se sont (égratigné) les mains. - Les orpailleurs se sont (égratigné) aux roches
dures.- La skieuse s’est (tordu) la cheville en sautant une bosse.- Elle s’est (coiffé).- Elle
s’est (coiffé) avec des nattes. - Les branches se sont (cassé) sous la poussée du vent.- Les
héritiers se sont (partagé) les souvenirs de famille.- L’assemblée s’est (partagé) en trois
groupes.- Ils se sont (fait) photographier.- Les invités se sont (empressé) de répondre.- Ils se
sont (souri), ils se sont (parlé), ils se sont (reconnu).- Samiratou s’est (inscrit) au cours de
natation.
La batterie s’est (déchargé) pendant la nuit ; M. Janvier ne peut plus démarrer. -Les
manifestants se sont (rassemblé) place des cinéastes et ils se sont (dirigé) vers Azalaï Hôtel.
Leurs flancs, petit à petit, se sont (arrondi), leur soif calmée, nos chameaux se sont (roulé)
avec délices dans le sable de l’oued.- Il est difficile de se soustraire à une loi qu’on s’est
(donné). -Sans s’être (parlé), ils arrivent au tournant du chemin.- Une porte venait de s’ouvrir,
une trouée éclatante s’était (fait) dans le noir de la muraille.- La source s’est (frayé) un
chemin.

Exercice 2 : Accordez les participes passés entre parenthèses.


-J’ai fait un signe, ses yeux se sont (rempli) d’eau.- Les lumières des bureaux se sont (éteint),
et, toutes ensemble, se sont (allumé) les fenêtres des bungalows. Les lutteurs se sont (tordu)
les bras, se sont (frotté) les visages, se sont (entortillé) comme des serpents. - Des chefs se
sont (arrogé) le droit extravagant de disposer d’autres êtres humains.- C’était une profusion de
roses, de pivoines, de lis qui semblaient s’être (trompé) de saison.
Au mois d’août, les citadins se sont (évadé) vers des lieux moins animés ; ils y ont (trouvé) un
peu de repos et se sont (imaginé) sur une plage tropicale. -Contrairement à ce que redoutaient
ses parents, Céline (s’est plu) en colonie de vacances. Les pilotes se sont (joué) des difficultés
du parcours ; les organisateurs du rallye se sont (trompé) : les routes n’étaient pas assez
sinueuses. Les quatre coups de fusil s’étaient (succédé) avec une rapidité incroyable.

Exercice 3: Faites, s’il y a lieu, l’accord des participes passés entre parenthèses.
Soyez exacts : (passé) dix heures, il ne vous recevra pas. -(Exporté) dans le monde entier, les
vins de France sont justement (renommé). -Les dames (excepté), et (excepté) les chauffeurs
(fatigué) nous visitâmes les locaux de la nouvelle école. -(Repoussé) par la fortune, les
hommes se rejettent sur l’espérance. -Combien ont (couté) ses chaussures ? -Quelles
argumentations avez-vous (déployé) pour décrocher le marché ? -On ne doit jamais négliger
les dangers que les pionniers ont (couru) pour certaines recherches. -La comédienne que j’ai
(vu) déclamer (a tenu) l’affiche pendant longtemps. -La pièce que j’ai (vu) jouer a surpris plus
d’un spectateur. -Je ne compte pas les nuits blanches que ces corrections m’ont (coûté). -Les
quelques jours qu’il a (plu) nous ont (rendu) notre espoir.
-Mes plantes que j’ai (vu) grandir me font de la fraicheur. -Des hommes formidables, il y
en a, j’en ai (connu). -La flatterie corrompt les meilleurs princes et ruine les plus belles
espérances qu’on en avait (conçu).

19
Chapitre V : Les adjectifs numéraux : vingt, cent, mille.
Les adjectifs ordinaux : les indicateurs.

A/LES ADJECTIFS NUMERAUX.


Les adjectifs numéraux cardinaux ne s’accordent pas.
Mais vingt et cent prennent la marque du pluriel s’ils indiquent des vingtaines et
des centaines entières, c.à.d. rondes.
*Moins de quatre –vingts étudiants s’étaient installés avant que le
professeur n’entrât.
*Deux cents pages manquaient à cette brochure traitant du code pénal.
* Quatre-vingt –deux étudiants n’ont pas répondu à l’appel.
* L’effectif attendu devrait excéder trois cent deux.

On doit toujours mettre un trait d’union entre les chiffres lorsque le nombre est
inférieur à cent, ou la partie du nombre qui l’est sauf s’ils sont reliés par ET.
*Quarante-deux est un nombre facile à retenir.
* Deux cent quatre- vingt-douze est loin de cent.
Les adjectifs numéraux cardinaux utilisés comme des adjectifs ordinaux sont
invariables.

*La page deux cent est mal reliée.

Quant à MILLE, il est toujours invariable sauf lorsqu’ il se trouve dans une date et
qu’il est suivi d’un nombre. C’est ainsi qu’on aura mil dont l’usage est
fréquent dans les textes et actes juridiques tels que les procès -verbaux.

* Deux mille euros ne suffisent plus pour un mariage moyen au


Burkina F.
* L’An deux mille n’a pas réalisé toutes les attentes.
* L’An deux mil douze et le quinze du mois d’octobre, seront dressés
les procès –verbaux de réception de tous les bâtiments construits
par l’Entreprise BTL.
Remarques :
1) On évitera de confondre,
 Le mille (1852m) : mesure de distances utilisée dans la navigation
aérienne ou maritime.
 Le mile (1609m) : unité de mesure anglo-saxonne.
 Une lieue (4,445 km) : ancienne mesure linéaire de valeur variable
(gauloise)
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2) Les termes millier, million, milliard sont en fait des noms, et
suivent en conséquence les règles d'accord de cette catégorie, au
même titre que dizaine, centaine, millier, etc. D'autre part, ces
prétendus numéraux sont nécessairement actualisés par un
déterminant:

° Il y a des milliards d'étoiles dans le ciel.


°Je pense aux millions d'euros qu'il a gaspillés.

3) Les noms désignant les parties d’un entier s’accordent avec les
déterminants qui les précèdent.
 Deux moitiés, quatre quarts, cinq dixièmes.

4) On retiendra que,
 Second s’emploie pour désigner un être ou une chose qui termine une
série de deux au plus.
 Deuxième s’emploie pour désigner un être ou une chose qui prend place
dans une série d’au moins deux.

B/ LES INDICATEURS ORDINAUX.


Un indicateur ordinal est un signe adjacent à un nombre indiquant le
fait que c'est un nombre ordinal plutôt qu'un nombre cardinal. La typographie
utilisée varie en fonction des langues. Pour tout ce qui se termine en -ième
(deuxième, troisième, quatrième…), on ne conserve que le strict nécessaire. Ce
qu’il faut retenir, c’est qu’on se contente généralement du minimum dans une
abréviation. On n’a pas besoin de ème quand un simple e fait l’affaire : on va au
plus court.
Pour la langue française, à l’écrit, les suffixes utilisés sont :
er
 er pour le nombre 1 si l'objet qualifié est masculin (par ex. : 1 —
premier)
re
 re pour le nombre 1 si l'objet qualifié est féminin (par ex. : 1 —
première)
e es e es
 -e pour tous les autres nombres (par ex.: 2 /2 — deuxième ;3 /3 ---
troisième, etc. )
 -nd /d est également utilisé pour le nombre 2 si l'objet qualifié est
masculin (par ex. : 2nd//2d — second)
 -de est également utilisé pour le nombre 2 si l'objet qualifié est féminin
(par ex. : 2de — seconde)
 suivis d'un S au pluriel, on aura :

21
¤ 1res — premières / 1ers----premiers ¤ 2nds ----seconds ; /2des —
secondes

Par conséquent, 1e ,1è ,1ère, ,2me ,2ème, 2nde, etc., sont jugés incorrects.

Ces indicateurs sont généralement mis en exposant (en haut) quand cela est
possible.

Cependant, deux « exceptions » seraient à retenir : xième et nième. En réalité ce


ne sont pas des exceptions, puisqu’il ne s’agit pas d’abréviations mais de mots
entiers. La fin du mot est écrite en lettres supérieures pour indiquer qu’il faut
prononcer « iksièm’ » et non « ksièm’ »

Finalement, il est à noter que 1º, 2º, 3º, etc., sont les abréviations des mots
latins primo, secundo, tertio, etc., et non de premier, deuxième, troisième, etc.

22
Chapitre VII Quelque(s), quel(s) que, quelle(s) que /quoique ; quoi que.
A. quelque (s) :
En un seul mot, il est adjectif indéfini ou adverbe.
1. Adjectif indéfini
Il est adjectif indéfini quand il se rapporte à un nom.
Il peut avoir le sens de ‘’plusieurs’’ et prend alors ‘’s’’.
Ex : Quelques étudiants viennent d’arriver.
L’émission durera quelques heures.
Il peut avoir d’autres sens (un certain, quelconque) et reste alors invariable.
Ex : Il s’assit quelque temps et suivit le cours.
Tu fais preuve de quelque modestie.

2. Adverbe
Ainsi, il se rapporte à un adjectif qualificatif, à un participe passé, ou à un adjectif numéral
ou encore à un adverbe : il a alors le sens de « si » ou « environ »
Ex : Quelque fanées qu’elles soient, ces fleurs exhalent une bonne odeur. (Ici,
idée d’opposition)
Ex. Quelque doucement qu’il touchât le bébé, celui-ci pleura.
Il lui reste quelque 500 m à parcourir (environ).
Remarque :
Devant 100 et 1000, quelque est selon le sens adjectif indéfini ou adverbe : il s’accorde
selon qu’il est l’un ou l’autre.
Ex : Il y’a quelques cent ans, le Christ avait été crucifié (plusieurs centaines d’années).
Il y’a quelque cent ans, les Blancs arrivaient en Afrique. (Environ 100 ans).

B. Quel(s) que, quelle(s) que.


Regroupement de deux mots (adjectif indéfini + une conjonction de subordination).
Construites avec être, devoir être, pouvoir être, ces expressions s’écrivent en deux mots et
varient en genre et en nombre. Quel s’accorde avec le sujet placé après QUE.
Ex : Quel que soit ton projet, nous te supporterons.
Quelle que soit ta force, tu trouveras ton maître.
Quels que doivent être tes ennuis, réagis.
Quelles que puissent être tes intentions, nous les respecterons.

C. Quoique, quoi que


Quoique est une conjonction de subordination et est l’équivalent de bien que
Ex : Je t’entends quoique tu parles difficilement.
 Je t’entends bien que tu parles difficilement.
Quoi que est un pronom relatif composé et qui a le sens de « quelle que soit la chose »
Ex : Je ne te dirai rien quoi que tu fasses.
Je ne te dirai rien quelle que soit la chose que tu feras.
N.B. Le verbe qui suit quoique ou quoi que est toujours au subjonctif

23
EXERCICES D’APPUI

Exercice 1 : Accordez quelque, s’il y a lieu


Les randonneurs sont restés (quelque) heure au refuge, en attendant que le temps se lève. –
L’entrée du magasin n’était qu’à (quelque) pas mais aucun client ne songeait à pousser la
porte vitrée. –(Quelque) fiers qu’ils soient, ils devront nous écouter et accepter des avis
différents des leurs. – (Quelque) grues suffiront pour décharger les conteneurs des navires. –
Le vieux manguier, planté jadis par (quelque) ancêtre, tendait sur le bleu du ciel le rideau
ajouré de ses nouvelles feuilles. – Caché parmi les rochers, j’attendis (quelque) temps sans
avoir rien vu paraître. –Les idées sont abstraites ; (quelque) belles qu’elles soient, elles ne
suffisent pas au cœur. La vieille mobylette se trouve certainement dans (quelque) garage
isolé ; elle n’est pas encore réparée ! - Parmi les (quelque) cassettes vidéo restantes, Samuel
en choisit une qui présentait (quelque) intérêt.- (Quelque) courageux qu’ils soient ces
alpinistes ne parviendront pas au sommet ; les conditions météorologiques sont telles qu’ils
prendraient trop de risques. – Cependant Falone marcha (quelque) deux cents pas dans le
sentier. – Il était, (quelque) part, dans un parc chargé de raisins et de karités. Par-dessus
(quelque) maison et (quelque) mur bas garnis de rosiers, on apercevait les remparts. –
(Quelque) dernières gouttes de pluie tombèrent et toute cette ombre pleine de lumière s’en
alla. – Jamais pays de plaine, (quelque) beau qu’il fût, ne parut tel à mes yeux. – Une dizaine
de députés siégeaient déjà (Quelque) quinze autres entrèrent sur les talons du président.-Tout
donnait à ce train ainsi lancé (quelque) chose de fantastique.
Exercice 2: Complétez par quel(s) que ou quelle(s)que ou quelque(s)
Le courage, c’est d’être tous solidaires, ….. soient l’adversaire, les conditions
atmosphériques, les cris des supporters. – Le directeur de l’usine accepte d’honorer la
commande …. puissent être les conséquences sur les horaires de travail des ouvriers. –
….soient les mots que vous cherchez, utilisez un dictionnaire de qualité. - …. soit la question,
M. Charriez a toujours une réponse prête, mais c’est rarement la bonne ! – Sachons du moins,
…. soit notre tâche, l’accomplir d’un cœur simple, avec bonne volonté. – Il était d’emblée
familier avec les clients …. ils soient. - …. soient l’heure et la saison, c’est toujours un lieu
sans pareil que ces jardins de Versailles. - …. soit la destinée de mes travaux, cet exemple, je
l’espère, ne sera pas perdu. …. soient les émissions qu’ils regardent, les enfants sont attentifs.
Ce candidat sera sans doute tombé dans … piège tendu par l’examinateur. – Il n’y avait pas
dans son attitude … affectation ; tout était naturel en lui. - …. alpinistes, bien imprudents,
n’ont pas respecté les consignes de sécurité - …. soit l’heure de départ de l’avion, vous aurez
le temps de prendre votre petit déjeuner. - Nous avons perçu …… animosité dans votre
attitude. - ….soit l’endroit où tu te trouves, tu es rarement satisfaite ; c’est désespérant. - ….
soit l’état du terrain, la partie débutera à quinze heures !

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Exercice 3 : Complétez par quoique ou quoi que.
Cette nuit passera comme toutes les nuits ; le soleil se lèvera demain : elle est assurée d’en
sortir, …. il arrive. – Asseyez-vous, Monsieur KABORE, et, …. je vous dise, faites-moi le
plaisir de ne pas m’en vouloir.- Car toi, loup, tu te plains, …. on ne t’ait rien pris. – Les
sauvages de la baie d’Hudson vivent fort longtemps, …. ils ne se nourrissent que de chair ou
de poisson cru. - …. il en soit, je tirai de ma poche les deux sous de mon jeudi et je les jetai à
la mendiante. – Je me demande si c’était bien vrai, …. il en soit, cela m’arrangeait à l’époque
de le croire !
…. Il cuisine, M. TRAORE parvient à satisfaire les gourmets les plus exigeants. – AHMED
montre tout son talent, …. il peigne, …. il sculpte, ….il dessine ; de plus, il communique avec
conviction. – Elle ne croyait jamais avoir plus d’esprit que son voisin, …. elle en eût quarante
fois davantage. - …. j’aie pu dire ailleurs, peut-être que les affligés ont tort : les hommes
semblent nés pour l’infortune, la douleur et la pauvreté. - …. il eût beaucoup couru le monde,
connu force gens, force pays la science l’avais gardé naïf. - …. il fasse, le savant s’approche
toujours du monde comme l’astronome s’approche de la nébuleuse : avec un télescope. Cette
salle est fort bien aménagée …. avec moins de luxe que la précédentes. - …. vous plantiez,
dans ce terrain, rien ne poussera. – L’attente au péage n’est pas si longue….. il y ait nombre
de véhicules. - …. M. Touré entreprenne, il réussit toujours. - …. qu’il soit un peu fatigué,
Yonli poursuit sa route. - …. parfaitement outillé, Gérard ne peut démonter cette machine -
…. elle espère trouver sous le sapin le jour de noël, Dolorès sera contente.(lucida sans unicod)

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Chapitre VI MEME/MEMES
1) ADJECTIF :
a) Il s’accorde et se rapporte,
 Soit à un nom et il est alors placé entre l’article et ce dernier
(le nom) ; il a ainsi le sens de « pareil », « semblable ».
Ex. Ils suivirent la même route.
Elles partagent les mêmes ambitions.
 Soit à un pronom et renforce celui-ci.
Ex. Nous-mêmes avons bien travaillé.
Ils retrouveront eux-mêmes leur chemin.
b) Il ne s’accorde pas et est placé après le nom ou le pronom avec le
sens de « précisément »,
Ex. Il arriva la nuit même.
Ou « au plus haut point »,
Ex. Cet avocat est la prudence même.
2) PRONOM : il est toujours variable ; il est précédé d’un article et remplace un
nom.
Ex. Vous avez un livre intéressant; j’achèterai le même.
Ces documents sont riches, procurez-vous les
mêmes.
3) ADVERBE : il est invariable et est placé,
 Soit devant un nom précédé d’un article ; il a le sens de «
aussi. »
Ex. Même les ministres durent faire la queue pour se servir.
 Soit devant un adjectif avec le sens de « bien que ».
Ex. Même ruinées, elles n’ont pas perdu leur fierté.
 Devant un verbe avec le sens de, « en outre », « de plus ».
Ex. Ils ont terminé leur module et ont même fait une
évaluation.
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26
EXERCICE
Exercice 18 : S’il y a lieu, faites accorder le mot même et précisez la nature
- Les même causes produisent souvent les même effets- Méfiez-vous toujours de vos mauvais instincts,
même apparemment maîtrisés.- Même les plus cupides renoncèrent à leurs avantages.- Ce sont les
manuscrits même de l’auteur.- Jusqu’ici, rien de très difficile; les difficultés même commencent là.- Vous
êtes victime de vos négligences, de vos imprudences même.- Il atteignait les bornes même. - Même s’ils ne
sont plus que cent, je brave encore Sylla.- Les castors bâtissent eux- même des barrages qui perturbent le
cours des rivières.- Même lorsque les platanes semblent sains, ils peuvent abriter des champignons parasites.
- Toutes les réformes, même les plus urgentes ne pourront être effectuées dans l’immédiat.- A l’université,
les étudiants portent les même habits.- A Ouaga 2000, même les plus petits balcons sont fleuris.- Certains
disent que la publicité se nourrit d’elle-même.-Nous avons feuilleté les même livres.- Même les livres
d’enfants nous captivaient.- Les livres, même usagés, furent vendus.- Les livres même nous parlent de notre
enfance. - Nous avons vu les même contrées. - Même les contrées polaires ont des habitants. - Les
contrées, même les plus reculées, ont été explorées.- Des explorateurs séjournent même dans les régions
polaires. - Ses gestes même sont paralysés par une incompréhensible lenteur. -Depuis des millénaires, les
indigènes usent des même outils, accomplissent les même gestes, agitent les même pensées.- Les chiens
tournent sur eux- même comme des fous.- Enfants, c’est en vous -même que se trouvent les obstacles que
vous devez surmonter.- Tous les problèmes, même les plus difficiles peuvent trouver une solution.- Les
oiseaux semblent toujours les même, ils répètent les même appels familiers

27
Chapitre VII LA CONCORDANCE DES TEMPS

A-L’INDICATIF

1-Lorsque le verbe de la proposition principale (VP) est au présent ou au


futur de l’indicatif, on peut utiliser les temps de :
 L’époque présente

- Max croit qu’on enseigne l’électronique (époque présente)


- Max croira qu’on enseigne l’électronique (époque présente)

 L’époque passée

- Max croit qu’on a enseigné l’électronique (époque passée)


- Max croira qu’on a enseigné l’électronique (époque passée)

 L’époque future
- Max croit qu’on enseignera l’électronique (époque future)
- Max croira qu’on enseignera l’électronique (époque future)

2-Lorsque le verbe de la proposition principale est au passé (le passé


composé, le passé simple, l’imparfait,…), les transformations suivantes
s’imposent :

 Le présent -----------------------> l’imparfait

- Max croit que sa voisine étudie en mine et carrière.


- Max croyait que sa voisine étudiait en mine et carrière.

 Le passé composé-----------------------> le plus que parfait.

- Max croit que sa voisine a étudié en mine et carrière


- Max crut que sa voisine avait étudié en mine et carrière

 Le futur simple -----------------------> le conditionnel présent.

- Max croit que sa voisine étudiera en mine et carrière.


- Max crut que sa voisine étudierait en mine et carrière.

28
 Le futur antérieur -----------------------> le conditionnel passé

- Max croit que sa voisine aura étudié en mine et carrière.


- Max croirait que sa voisine aurait étudié en mine et carrière.

B –LE CONDITIONNEL

1-Lorsque la conjonction SI est suivie d’un verbe au présent, la proposition


principale peut être construite avec un verbe au présent, au futur ou au passé
composé.

- Si les conditions sont réunies, l’électronique est facilement enseignée.


Présent
- Si les conditions sont réunies, l’électronique sera facilement enseignée.
Futur
- Si les conditions sont réunies, l’électronique a été facilement enseignée.
Passé composé.

SI + présent ---------------------->présent.
SI +présent-----------------------> futur
SI + présent-----------------------> passé composé

2-Lorsque la conjonction SI est suivie d’un verbe au passé composé, le verbe


de la proposition principale peut être au présent, au futur ou au passé
composé.

- Si les conditions ont été réunies, l’électronique est facilement enseignée.


Présent
- Si les conditions ont été réunies, l’électronique sera facilement enseignée.
Futur
- Si les conditions ont été réunies, l’électronique a été facilement enseignée.
Passé composé.

SI + passé composé ----------------------> présent.


SI + passé composé-----------------------> futur
SI + passé composé-----------------------> passé composé

29
3-Lorsque la conjonction SI est suivie d’un verbe a l’imparfait, le verbe de la
proposition principale sera au conditionnel présent.

- Si l’école ne m’apprenait pas quelque chose, je ne l’aimerais pas.

SI + Imparfait ----------------------->conditionnel Présent.

4-Lorsque la conjonction SI est suivie d’un verbe au plus que parfait, le verbe de
la proposition principale sera au conditionnel passé.

- Si l’école ne m’avait rien appris, je ne l’aurais pas aimée.

SI + plus que parfait -----------------------> conditionnel passé

Exercice I : Donnez à chaque subordonnée de condition, une principale qui convienne.


1) Si je le pouvais …. 2) Si le comptable avait le bilan… 3) Si tu es capable de gérer la caisse…
4) Si tu as été capable de gérer la caisse… 5) Si le trafic avait été fluide… 7) Si la communication
est interpellée… 8) Si la gestion économique est facile… 9) Si la communication n’avait pas été

30
rompue… 10) Si le nouveau gérant a été vigilant... 11) Si le chef comptable est averti… 12) Si
on rappelle le chef comptable… 13) Si la classe avait été prévenue… 14) Si la classe était
prévenue… 15) Si on prévenait la classe… 16) Si nous prévenons tout le monde…16) Si le droit a
été dit…17) Si tu dis le droit…18) Si le juge avait dit tout le droit…19) Si tout le droit avait été
dit…20) Si le premier magistrat disait le droit…21) Si le droit est dit…..

Exercice II : Complétez chaque phrase par une subordonnée introduite par SI.
1) Je peux t’accompagner… 2) Ils pourraient se multiplier… 3) Le bilan a été fait… 4)
Tout le monde sera trempé… 5) La caissière aurait bouclé les comptes… 6) Nous
bouclerions les comptes… 7) Le compte serait faux… 8) Vous auriez voyagé plus vite…
9) Vous voyagerez plus vite… 10) Il aura voyagé plus vite… 11) Tout le monde serait
prévenu… 12) Je sors… 13) Je sortirais… 14) Je serais sorti… 15) Il est sorti… 16)
Je sortirai… 17) Chacun aura sa part de la vente … 18) Chacun aurait eu sa part de la
vente… 18) La part de chacun sera remise à temps…19 ) La part de chacun serait remise à
temps. 20) On aurait remis la part de chacun à temps. 21) Je me serais rapidement rappelé …

Exercice III : Corrigez et/ou justifiez la concordance dans les phrases suivantes.
1) Si tu n’as pas de passeport, tu aurais des difficultés pour aller à la CAN. 2) La communication
serait meilleure, si le temps avait été clément. 3) S’il t’a devancé, tu es perdant. 4) S’il t’avait
devancé, tu serais perdant. 5) S’il obtenait un prix, il serait encouragé. 6) S’il avait obtenu un gros
lot, on l’encouragerait. 7) Le P.V. sera annulé, si vous n’aviez pas relu. 8) Le P.V. est nul, si nous
ne le signons pas. 9) Si la gestion est limpide, nous aurions obtenu un crédit. 10) Il réussirait
mieux, s’il avait plus de persévérance. 11) S’il n’existait pas, on le créerait. 12) S’il n’avait pas
existé, on ne l’aurait pas crée. 13) S’il existait, on ne le créera pas. 14) S’il existe, il sera crée. 15)
S’il a existé, il a été crée. 16) La note aurait tendu vers plus l’infini, si le cours a été révisé. 17) Si la
note ne tendait pas vers plus l’infini, les étudiants ne seront pas ravis… 18) La loi sera appliquée si
elle était promulguée. 19) Si la loi a été votée, personne ne la violera. 20) Si le texte est adopté, nul
ne le respecterait. 21) Si la date avait été retenue et que l’assemblée en fût informée, personne ne
s’absentera. 22) SI la logistique n’était pas nécessaire, je me retirerais. 23) Le génie civil triomphera
si tous les étudiants avaient pris la chose à cœur. 24) Le génie civil aurait triomphé si la classe avait
fourni un effort en mathématiques.

Exercice 4 Dix (10) de ses phrases ont une concordance des temps inappropriée. Retrouvez-les
et apportez-leur la correction qui convient.
1. Les ambulants ne verseraient rien sous contrainte si la T V A n’avait pas été amoindrie.
2. Si tu t’es bien comporté, il te supportera pour tes études.
3. Si le DG d’ITMD s’est engagé, les tablettes numériques seraient toujours attribuées.
4. Tu aurais pu avoir une inscription plus tôt si tu en faisais la demande.
5. Votre système comptable fonctionnerait bien s’il était entretenu.
6. La loi serait appliquée si elle était promulguée.
7. Si le texte est adopté, nul ne le respectera.
8. Le contrat serait annulé, si vous ne l’avez pas relu.
9. S’il avait obtenu un gros lot, on l’encouragerait à valider encore sa chance.
10. S’il t’a encore devancé, tu es pour la énième fois perdant!
11. La cellule de veille fonctionnera bien si les animateurs étaient restés à l’écoute.
12. Si la demande était faite, je serais venu à temps.
13. Si les coupures de courant s’accentuaient, il nous faudrait trouver d’autres solutions.
14. S’il avait été prévenu à temps, il aurait terminé ce travail avant 16heures.

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15. Si la D.G.I. avait été plus rigoureuse, les produits locaux subiront des revers.
16. Si vous avez eu raison d’être optimiste, je souhaiterai cette foi soit pérenne.
17. Il t’encouragera pour tes projets, si tu te battais vaillamment.
18. Si le Promoteur a déjà eu son visa, il sera téléphoné depuis l’ambassade.
19. Si vous passez par HETEC …, vous auriez rencontré d’éminents enseignants.
20. La réussite vous sourira si vous acceptez travailler constamment.
21. La réussite vous aurait souri si vous acceptiez travailler constamment.
Exo 5 Le texte suivant contient 30 des fautes de tous genres : grammaire, orthographe concordance
des temps. Reprenez-le et corrigez ces fautes au fur et à mesure. (Soulignez sur votre copie les
corrections que vous y avez apportées)

L’allaitement au biberon
Il y a quelques cinquante ans de cela, le lait maternelle constituait l’essentiel de
l’alimentation de l’enfant. L’allaitement artificiel était hors de question […] quoiqu’ on fasse,
même après que l’enfant ait atteint un certain âge. Jusqu’à une période récente, la mère qui
ne pouvait nourrir son enfant avait recoure à une nourrice quelque soit son origine et sa tribu.
L’une et l’autre convenait pour cette prise en charge. Quoi que plutard les centres de
promotion sociale ont proposé du lait en poudre et des biberons, les résultats n’ont pas été à
la mesure des espérances. Sur le plan psychologique, l’allaitement artificielle est loin de
satisfaire l’ensemble des femmes et il faut pallier à ses problèmes ; d’autre part, dans un pays
ou la chaleur continuel favorise une prolifération rapide des germes, et des virus, les biberons
de mêmes que les tétines sont les lieux privilégiés pour leur développement. Une stérilisation
efficace est difficile à réaliser dans les conditions de vie rudimentaires qui sont celles d’un
village.
Plus d’un dispensaire, après avoir encourager ce mode d’alimentation par des distributions
gratuitent de lait en poudre, se sont méfié maintenant de l’utilisation du biberon. L’eau de
boisson, la stérilisation, la protection, tout les effrayaient. La première est incolore, la
deuxième est difficile.
C’était de terribles coliques qui faisaient crisper souvent l’enfant jusqu’à lui faire perdre le
souffle. Vingt- cinq pour cent de la santé des enfants sont ainsi analysées. Ces scènes que
nous avions souvent vues se dérouler avaient attristées plus d’un mais personne n’a déjà remis
en question cette horreur. Quelques malades qu’ils soient, ces pauvres enfants présentaient
toujours un sourire naïf. Si les femmes étaient alphabétisées, peut être que les bébés pourront
échapper à certaines pathologies. Quelques sept cents soixante dix milles huit cent vingt trois
femmes avaient été mobilisées pour être alphabétisées. Et pourtant …
D’après Patrick Merand, La vie quotidienne en Afrique noire. L’Harmattan.

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