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Les enjeux
Enjeux psychoaffectifs :
Réussir à prendre la parole devant les autres renforce l’estime de soi
Accepter l’échange, c’est accepter l’autre.
On s’inscrit dans l’espace-temps, on s’engage en tant que je sujet dans le monde.
Enjeux cognitifs :
L’oral permet de faire des progrès intellectuels, : acquisition du lexique qu’on vas
apprendre à mobiliser et utiliser, meilleure compréhension de la syntaxe et de la
phrase.
Ordonner les propos lors du passage à l’oral et comprendre.
L’écoute permet d’assimiler de nouvelles connaissances
Enjeux sociaux :
Exprimer ses émotions
Apprendre le vivre-ensemble car il développe l’esprit critique
Permet d’apprendre un certain nombre de règles qu’il faut intégrer.
Compétences discursives :
Parler pour argumenter, justifier, raconter, informer, expliquer, décrire, prescrire.
Compétences métalinguistiques :
Être capable d’utiliser des mots pour parler des mots
Compétences techniques :
Être capable d’utiliser un micro, un dictaphone
L’étayage : Jérôme Bruner, l’étayage peut être plus ou moins fort.
2. Réduction des degrés de liberté : Imposer un certain nombre de contraintes qui vont
constituer des critères de réalisation, de réussites. (Simplification de la tâche,
réduction du nombre des actions requises pour atteindre la solution afin d’éviter une
surcharge cognitive)
5. Contrôle des frustrations : Gérer les frustrations des élèves qui ne réussissent pas
afin qu’ils ne l’expriment pas par la colère. Viser à aider l’élève à aller au bout de sa
tâche en évitant que les erreurs ne se transforment en sentiment d’échec.
C’est par la reprise et les reformulations de l’enseignant que l’élève enrichit son vocabulaire
et qu’il va comprendre les normes de la langue française.
À l’école le langage doit être mobilisé dans tous les lieux et pout toutes les activités.
Il faut mettre en place des ateliers de langage en formant des groupes homogènes (grands et
moyens) afin de permettre aux petits parleurs de prendre confiance en soi et de progresser.
Méthode syllabique
Textes souvent saturés de la présence du phonème et des graphèmes à étudier.
Peu de place à la compréhension car les textes ne posent souvent aucun souci de
compréhension dû à leur simplicité.
Travail centré quasi exclusivement sur l’apprentissage des codes de la langue.
Relation Image/Texte
Il est nécessaire de faire acquérir des stratégies de lecture aux élèves : s’appuyer sur le texte
et les images pour dégager du sens.
Les illustrations
Les images peuvent être redondantes : dire ce que dit le texte exactement.
Compléter le texte : apporter des informations supplémentaires indispensables à la
compréhension du texte
Être insistantes : Renforcer, souligner un élément qui est dans le texte
Contredire le texte : Détourner le sens
Intertextualité : elle peut solliciter la culture
Interprétation propre à l’illustrateur.
Les programmes :
Les enfants ont besoin de comprendre comment se fait la transformation d’une parole en
écrit.
Écriture autonome :
Essais d’écriture de mots : demander aux élèves d’écrire des mots simples en
moyenne section.
Premières productions autonomes d’écrits : lorsque les enfants ont compris que
l’écrit est un code qui permet de délivrer des messages.
Dictée à l’adulte : Constitue une des étapes menant à la rédaction à proprement parlé.
Il s’agit de :
- Engager les premiers savoirs et savoir-faire scolaires en vue de l’apprentissage
systématique de l’écrit aux cycles suivants.
- Permettre la réussite scolaire et l’intégration dans une société où l’écrit est omniprésent.
- Développer ses représentations et ses savoirs à propos des textes écrits, de la langue écrite
et de l’acte de lecture et d’écriture.
Activités :
- Lecture quotidienne par le maître.
- Lecture par l’élève (liste des prénoms, jours de la semaine, etc.)
- Découverte des composantes du langage oral et écrit (syllabes, sons, mots, lettres, etc.)
- Observation et reproduction de formes graphiques
- Production d’écrits.
L’écriture autonome :
Rapidement l’élève va découvrir et mémoriser la graphie (en lettre capitales dans un premier
temps) des lettres de son prénom puis des autres lettres via des mots qui constituent des
repères (ex : jour de la semaine, mois, saisons…)
C’est dans ce contexte de développement et d’activités de classes que prend place l’écriture
autonome.
┗> Écriture tâtonnée ┗> Écriture spontanée ┗> Écriture inventée ┗> Écriture raisonnée
┗> Écriture approchée
Important à faire :
- Climat de tolérance favorable aux essais-erreurs.
- Choix des mots à écrire ou du message à produire.
- Verbaliser les critères de réussite.
- Confronter les productions effectuées à la norme.
- Interroger l’élève sur la manière dont il s’y est pris.
- Lui proposer de lire sa production.
- Mener l’activité en atelier dirigé avec le maître.
- La pratiquer régulièrement.
La production d’écrits
Installer chez l’élève une posture d’auteur qui dit auteur dit lecteur.
Écrire, qu’est-ce que c’est ?
Copier Quand on copie on doit apprendre les stratégies de l’écrit (mémoriser les mots
pour les copier) :
Segmenter une phrase en groupe de mots pour mieux la mémoriser
Segmenter un mot en unité syllabe
Retenir des mots qui présentent la même rime finale
Copier un texte au tableau (vertical) c’est différent de copier un texte qu’on a sous les yeux
(horizontal).
Noter Prendre des notes : écrire sous la dictée, prendre des notes pendant que quelqu’un
parle.
Concevoir un texte Pour imaginer ou pour apprendre. C’est aussi savoir présenter son
texte, adapter la mise en page au type d’écrit et aux effets que l’on souhaite produire.
Pour produire un texte il faut mettre en œuvre des compétences multiples et simultanées.
Planification :
Qu’est-ce qu’on va écrire ?
▪ A qui on s’adresse ?
▪ Comment va-t-on s’y prendre ?
▪ Quel plan on va adopter pour structurer notre production d’écrit ?
▪ Sur quel modèle on va s’appuyer ?
▪ Combien de temps ça va durer ? (Élaborer un calendrier)
▪ Pourquoi on écrit ? Dans quel but ?
▪ De quels outils on va avoir besoin pour écrire ?
Mise en texte
La rédaction, le moment où on écrit.
Pendant la mise en texte, il faut gérer différentes situations liées à :
- L’ensemble du texte (système d’énonciation, cohérence, cohésion, etc.)
- La communication.
- Des savoirs qui se rapportent à la phrase (majuscule, point, syntaxe, etc.)
- Des savoirs qui se rapportent au lexiques (les bons mots, le niveau de langue, etc.)
Révision
Revenir sur son texte et acquérir une posture critique. On évite d’utiliser le terme de
brouillon, on parle plutôt d’essai, de premier jet, etc.
Pour faciliter la révision on peut utiliser une grille d’aide à la production d’écrit (= grille de
réalisation, critères de réussite, critères d’évaluation).
À partir de 3/4 ans peuvent prendre du recul et avoir conscience des efforts à faire pour
maîtriser une langue et accomplir intentionnellement ces efforts.
Phonétique = étude des sons Phonologie = étude des phonèmes ┗> Concerne les sons qui
sont en relation avec un signifié qu’ils permettent de distinguer [t] et [f] permettent de
distinguer train de frein (36 phonèmes en français).
La conscience phonologique :
Le lien entre conscience phonologique, lecture et écriture tient au fait que l’orthographe du
français et de type alphabétique coder des phonèmes associés à des graphèmes Æ
Formation de morphèmes (unité porteuse de sens).
À l’école maternelle, les tâches porteront massivement sur la syllabe orale = unité
phonologique de base de la langue française.
Les élèves auront à comprendre et maîtriser des dimensions (sans ordre chronologique
strict) :
Le langage oral est constitué d’unités
LES MOTS
Petite section :
- Première sensibilisation aux sons de la langue.
- Apprentissage de comptines, ritournelles composées de répétitions et de jeux sonores.
- S’entraîne à différencier, reproduire des sons proches puis des sons plus ou moins difficiles
à prononcer ou à enchaîner.
Moyenne section :
- Apprentissage de comptines pour construire une première conscience des réalités sonores
de la langue.
- Jeux sonores : virelangue, jeux chantés, portant avant tout sur les voyelles.
- Scansion de syllabes orales dans les mots
- Recherche de syllabe identique à la finale (rimes), à l’initiale (attaques) ou à l’intérieur des
mots.
Grande section :
- Comptage et repérage des syllabes orales identiques.
- Activités phonologiques régulières et fréquentes.
- Pas seulement activités ludiques !
- Apprendre à scander, compter, inverser, ajouter, fusionner, redoubler et supprimer les
syllabes orales contenues dans des mots.
- Comprendre que les syllabes sont elles-mêmes constituées d’unités plus petites en
manipulant le phonème.
L’apprentissage de la lecture
Les programmes :
- Discrimination auditive fine et analyse des constituants des mots => Conscience
phonologique.
- Discrimination visuelle et connaissance des lettres
- Correspondances graphophonologiques => Combinatoire
- Mémorisation des composantes du code
- Mémorisation de mots fréquents et irréguliers.
Il faut donc solliciter aussi bien la voie indirecte (par combinatoire) et la voie directe (pour
les mots-outils généralement et mots irréguliers).
Déchiffrer
Deux voies possibles pour déchiffrer/identifier un mot
Voie directe Reconnaissance, saisie globale du mot. Reconnaissance visuelle. Les mots
sont mémorisés dans le stock lexical du lecteur.
Voie indirecte Déchiffrage par analyse ou par synthèse.
Stratégie de lecteur début ou lecteur expert face à un nouveau mot.
3ème obstacle : Un même phonème peut être transcrit par plusieurs graphèmes
7ème obstacle : Des phonèmes proches se distinguent mal (les sosies labiaux)
┗> Exemple : les sons nasalisés, les couples de sons sourd/sonore (p/b)
┗> Pour aider : La méthode Borel et Maisonny
Compétences cognitives
Capacité à comprendre le fonctionnement du principe alphabétique
Accepter la permanence du signe et son arbitraire
Capacité à mettre en œuvre des stratégies efficientes et à les régulier (on ne lit pas
l’annuaire comme on lit une recette ou un journal)
Compétences linguistiques
Conscience phonémique / phonologique Capacité à identifier les phonèmes.
Conscience alphabétique Capacité à identifier les graphèmes.
Mise en correspondance des graphèmes et des phonèmes. Capacité à fusionner,
combiner les lettres entre elles
Autres compétences linguistiques : acquisition de lexique, morphologie, grammaire, etc.
Compétences culturelles
Compétences culturelles nécessaires à la construction du sens : notions de types d’écrits /
types de textes, connaissances du monde, etc.
Adoption d’une posture et d’un projet de lecteur Savoir pourquoi on lit.
Logographique
-Mémorisation visuelle globale
-Insensibilité à certaines modifications orthographiques
-Effet de la typographie : si elle change le mot n’est plus reconnu
Alphabétique
-Assemblage par voie indirecte : lit lettre à lettre (t + a = ta )
-Effet de régularité, les mots irréguliers posent problème
Orthographique
-Assemblage par voie directe = lecture experte
-Pas ou peu d’effets de longueur
-Pas d’effet de la typographie
Méthodes synthétiques
Approche ascendante On vas du texte au sens : lire c’est décoder !
On part de l’unité la plus petite vers la plus grande. (Phonème/syllabe/mot)
Méthode phonique
Départ phonique puis on découvre tous ses graphèmes
Méthode analytique
Approche descendante. On va du sens au texte : lire c’est d’abord comprendre !
On part de l’unité la plus grand vers la plus petite (Phrase/mot/syllabe/phonème)
Méthode globale et méthode naturelle
Part de phases/textes liées à la vie de la classe
Découverte du fonctionnement du code de façon empirique
Méthode interactive :
Lire c’est faire interagir décodage et compréhension
Importance égale est donnée à l’enseignement du code et de la compréhension.
Pour l’apprentissage du code : Emprunt aux méthodes syllabique à départ phonique +
quelques mots repérés logographiquement + activités d’encodage et de décodage.
Pour la compréhension : emprunt à la méthode idéovisuelle (textes authentiques et
littérature de jeunesse) + activités de production de textes.
En maternelle, les élèves ne sont pas encore « lettrés, il faut donc bien identifier les
obstacles que rencontrent les élèves.
Les expériences évoquées dans les livres ne sont pas nécessairement connues de tous les
élèves, ils peuvent être totalement méconnus et ne pas correspondre aux manières d’être
ou de vivre des familles.
À construire en même temps que s’élaborent les moyens langagiers nécessaires à leur
expression :
Notions d’espace et de temps
Perception des relations logique et chronologiques
Capacité à se décentrer et à imaginer
Même si, dans le meilleur des cas, une première acculturation à la culture écrite a été
faite dans la famille, les enfants ont encore beaucoup à découvrir sur l’écrit
(fonctionnement, codes, règles)
Rôle de l’enseignant
Choix des ouvrages
Le choix des œuvres et un acte didactique motivé par l’objectif de construire des
compétences de lecteur.
┗> Il faut tenir compte de l’âge et de l’expérience des élèves.
Les approches
Différentes selon les objectifs : raconter, lire, montrer, faire parler une marionnette, utiliser
les dessins, etc.
Il faut que les élèves comprennent la différentes entre toutes les actions « autour du livre »
(raconter, commenter, discuter) et la lecture elle-même.
La mise en scène et les gestes professionnels de l’enseignant sont très importants : fidélité
au texte, adaptation du ton, gestuelle, insister sur des détails des illustrations.
Le langage va permettre aux enfants de produire des récits et de mettre le réel à distance. La
mise en place d’ateliers en petit groupes est essentielle : le maître interagit avec tous les
enfants, créée une dynamique de groupe, suscite une culture commune (médiation et
étayage).
Au cycle 3 :
• Lire (domaines 1 et 5 du socle)
• Comprendre un texte littéraire et l’interpréter
• Comprendre des textes, des documents et des images et les interpréter.
• Contrôler sa compréhension, être un lecteur autonome.
Pourquoi lire ?
Sociabilité La lecture développe la sociabilité. Quand on lit on est seuls mais ensuite il y a
des tas de chemins qu’on emprunte et qui participent de la communication, tels que les
projets autour d’un livre en classe.
Comportements
- Interpréter ce qu’on lit. (Trouver les informations cachées par les textes littéraires)
- Dépasser le sens littéral pour interpréter les symboles et trouver un sens en rapport avec le
thème.
Compétences culturelles
- Se constituer un répertoire de références littéraires communes et les mémoriser.
Le rapport à la culture est lié au milieu socio-culturel des enfants, l’enseignant doit donc
anticiper les obstacles : éloignement des élèves par rapport à certains mondes représentés,
rejets de certains thèmes, refus de l’étrangeté, etc.
Le carnet de lecture
C’est un carnet personnel qui n’est pas soumis à la notation. L’élève peut y noter ce qu’il
veut sur ses lectures. Au début le maître aiguille et propose aux élèves d’y noter de choses
avant que cela ne devienne une habitude pour eux.
Activités d’écriture
Grâce à ces activités les élèves vont mieux comprendre le fonctionnement des textes.
- Ecrits d’invention : prolonger ou transformer un texte, écrire un épisode nouveau,
un dialogue, imiter ou détourner un texte. Faire prendre conscience aux élèves qu’ils
peuvent utiliser des références littéraires qu’ils connaissent pour étayer leurs productions.
-Ecrits de travail : ils servent à étayer la pensée et à soutenir la réflexion. Exemple :
les impressions de lecture.
- Ecrits réactifs : Réponse à des questions très ouvertes (ex : quelles questions te
poses-tu sur ce texte ?). Cela permet un premier rapport au texte généralement très
productif. Les écrits peuvent accompagner la lecture tout du long.
La théorie de l’esprit
La capacité que l’individu a à se mettre à la place de l’autre. C’est à dire être capable
d’anticiper sur les réponses qu’il va donner, sur comment il va réagir, etc. L’empathie en
fait partie.
Typologie et Terminologie
Lecture offerte : l’enseignant qui lit, les enfants ont juste à écouter sans travail derrière. C’est
uniquement pour le plaisir.
Lecture magistrale expressive : Lecture à voix haute faite par l’enseignant, en mettant le ton.
Lecture silencieuse : Lire dans sa tête, seul.
Lecture à voix haute : Opposition à la lecture silencieuse.
Lecture cursive : Lecture où on progresse par étapes, elle est réfléchie et construite par
l’enseignante.
┗> Faire lire l’œuvre intégrale par les élèves à la maison et s’arrêter sur certains passages,
certaines étapes du récit. Lecture approfondie de certains passages choisis par l’enseignante
de manière à faire comprendre un certain nombre d’éléments aux élèves.
Lecture chorale : Les élèves, tour à tour, prennent la parole pour lire. Chaque élève fait la
voix d’un personnage par exemple.
Lecture en réseau : l’enseignant propose plusieurs œuvres à lire en plus, présentant des
points communs avec l’œuvre étudiée. Uniquement des œuvres intégrales ≠ extraits.
┗> S’impose absolument pour développer la culture des élèves.
Lecture par dévoilement progressif : L’enseignant va décider en fonction des objectifs qui
visent l’enrôlement mais aussi des objectifs d’apprentissage. Exemple : présenter
uniquement la première page de couverture de l’album.
L’oral :
Le langage : C'est la faculté de s'exprimer et de communiquer au moyen d''un système de
signes et de codes.
La langue : C'est un ensemble de codes écrits et/ou vocaux. Chaque langue est constituée
de règles spécifiques pour utiliser ses codes et est un outil de communication.
La langue maternelle : C'est la première langue qu'un enfant apprend. Ce n'est pas
forcément celle qu'il va apprendre à l'école.
La langue de scolarisation : C'est la langue utilisée à l'école et qui diffère du langage oral
utilisé au quotidien.
La langue est au cœur de tous les apprentissages scolaires et doit être manipulée
convenablement en tant qu'enseignant. Un enfant qui entendra une langue bien parlée
quotidiennement va s'en imprégner plus facilement.
LA COMMNUNICATION
Elle ne peut se faire que sous certaines conditions :
Il faut en émetteur : celui qui communique, et un récepteur : celui qui reçoit.
Il faut que les personnes qui communiquent entre elles aient le même code. Quand vous
ne savez pas parler une langue et que vous communiquez avec des signes (plus ou moins
clair) c'est pour tenter de trouver un code pour vous faire comprendre.
Il faut que l'émetteur transmette un message au récepteur : une phrase (la parole), un
ensemble de signes (code de la route), un ensemble de gestes (langage des signes).
Il faut comprendre le fonctionnement du langage pour pouvoir l'enseigner aux élèves.
Le langage en situation : C'est celui que les enfants utilisent en arrivant à l'école. Il est
ancré dans la situation d'énonciation et utilise des mots déictiques comme "aujourd'hui",
"moi", "toi", "là", des gestes et des mimiques pour être compris.
Le langage d'évocation : C'est le langage que l'enfant doit avoir acquis en finissant l'école
maternelle. Il est détaché de la situation d'énonciation, quelqu'un qui n'a pas vécu ou vu
l'action arrive à comprendre ce qu'on lui dit grâce à ce langage. Il est compréhensible à
l'écrit, la syntaxe est plus élaborée et le vocabulaire est plus précis.
ATTENTION : Aux petits parleurs, les élèves timides et les élèves allophones qui n'oseront
pas parler devant toute la classe et même n'oseront pas parler du tout. Attention également
aux situations que vous proposez pour travailler le langage, en maternelle, toute situation
doit AVOIR DU SENS, les situations fictives inventées de toutes pièces sont à éviter.
A 2 ans : Son lexique commence à être plus vaste. Il peut intégrer jusqu'à 1 ou 2 nouveaux
mots par jour. Il va donc utiliser plusieurs mots pour une seule phrase. Il pratique le
phénomène de sous-extension : prendre et mot et le catégoriser le mot ballon
représentera seulement son ballon, le mot chaise seulement la chaise. Et le phénomène de
sur-extension : prendre une caractéristique et la généraliser Une femme est petite, donc
toutes les femmes sont petites.
A 3 ans : Le système temporel apparait avec pour certains des phrases avec des temps
conjugués. Les phrases deviennent petit à petit beaucoup plus longues et riche en
vocabulaire. L'entrée à l'école va beaucoup aider pour l'apprentissage de la syntaxe et de
nouveaux mots.
A 4 ans : Le système temporel doit s'ouvrir sur les temps du passé et l'apparition de
certains connecteurs logiques pour relier les phrases devient possible.
A 5 - 6 ans : Les phrases peuvent devenir complexes, les enfants arrivent à poser beaucoup
de questions, à changer leur intonation plus facilement à faire la différence entre le passé, le
présent et le futur. Ils ont atteint un lexique d'environ 3000 à 4000 mots à la fin de la
maternelle.
Cela fait partie du développement de l'enfant par rapport à ces capacités langagières, cœur
des nouveaux programmes scolaire. L'enseignant doit pouvoir reconnaître à quel stade
d'apprentissage de la langue en est l'enfant et l'aider au mieux à progresser. Chez chaque
enfant les capacités langagières ne seront jamais les mêmes, chaque classe sera hétérogène
au niveau du langage.
L’écriture :
Conscience phonologique et principe alphabétique
Une syllabe : C'est la plus petite unité sonore. On peut l'isoler son par son. Exemple :
éléphant é/lé/phant.
Un graphème : C'est la plus petite unité de l'écrit. Exemple : la lettre o.
Un phonème : C'est la plus petite unité de l'oral. Elle correspond à un son et donc à
l'alphabet phonétique international.
Un morphème : C'est la plus petite unité de sens. Elle peut correspondre à tes
terminaisons de mots comme le "s" de la marque du pluriel, le "e" du féminin, etc…
Conscience phonologique
La notion de conscience phonologique est une capacité de reconnaissance de la
segmentation de la parole. Cette conscience de segmentation dont font partie les syllabes,
aboutira à la conscience des phonèmes et à leur reconnaissance petit à petit. La conscience
phonologique sert à identifier les différents sons d'une langue et à arriver à utiliser ses
différents sons.
Principe alphabétique
Une fois la conscience phonologique acquise, l'enfant peut alors apprendre à lire. Il va donc
devoir comprendre le principe alphabétique qui consiste à coder des segments de sons à
l'écrit donnant des lettres et ensuite apprendre et retenir les correspondances sons/lettres.
Exemple : les lettres "d", et "D" correspondent au son "dé".
Connaître ces éléments techniques sert à repérer s'il y a des difficultés de lecture ou
d'écriture chez les enfants. Les repérer et les signaler va pouvoir aider à y remédier. De plus
c'est le processus naturel d'apprentissage de chaque élève apprenant la langue française.
Phase d’apprentissage du système d’écriture
Selon la théorie d'Emilia Ferreiro, il y a 4 phases dans l'apprentissage de l'écriture d'un élève
Phase pré syllabique : l'enfant comprend qu'écrire c'est faire des lettres, il arrive à séparer
les mots entre eux mais il écrit juste pour écrire il n'y aucune correspondance entre les sons
qu'il doit écrire et les lettres qu'il écrit.
Phase syllabique : l'enfant petit à petit comprend qu'une lettre correspond à un son et
essaye de trouver les correspondances entre les sonorités et les écritures.
Phase syllabo-alphabétique : L'enfant commence à segmenter le mot et à comprendre
qu'un mot correspond à différents sons. Il va arriver à segmenter le mot en syllabes et
trouver les lettres qui y correspondent.
Phase alphabétique : l'enfant arrive à s'appuyer sur les sons qu'il entend dans un mot pour
l'écrire et arrive à retenir certaines écritures de quelques mots.
Plusieurs stades différents vont apparaitre dans l'apprentissage de l'écriture chez l'enfant :
De 2 à 4 ans :
o Apprentissage du geste graphique : faire des boucles, des traits droits…
o Découverte du système écrit : un mot = une image = une chose qui peut être dite en
parlant.
o Mise en relation du mot oral et écrit : commence à comprendre qu'un mot oral peut être
écrit.
o Phase d'éventualité sur les syllabes : une lettre = un son ? 2 lettres = un son ? Ils
découvrent le système de la langue.
A 5-6 ans : Les élèves arrivent à différencier les syllabes et à leur attribuer des sons
différents. (Jeu du cerceau, décomposer des phonèmes, recoller différentes syllabes
découper pour former un mot.)
Entre 4 et 6 ans : l'enfant prend conscience que l'écriture représente la langue orale.
La production d’écrits :
Produire un écrit est souvent une tâche très compliquée et pas forcément motivante. La
production d'écrit commence au cycle 2 et continue au cycle 3 pour viser une amélioration
dans les futures études des élèves. Elle est donc très importante.
Pour tout le monde, il faut plusieurs étapes pour produire un écrit réellement convenable.
Que l'écrit soit court ou longs 3 étapes sont nécessaires :
La planification : Une fois le sujet vu, lu et compris, il faut prévoir ce que l'on veut écrire,
quelles idées l'élève veut faire apparaitre dans sa production d'écrit. Si c'est une suite
d'histoires à raconter (c'est souvent le cas) : l'élève doit prévoir quelles seront les péripéties
et dans quel ordre elles apparaitront ainsi que la fin. Cette étape est généralement faite au
brouillon avec plusieurs enchainements d'idées qui seront retenus ou non dans l'étape
suivante.
La mise en texte : c'est la mise en mots, la mise en phrase. Corriger les fautes de
grammaire et de syntaxe.
Évaluer les productions d'écrits n'est pas si facile. Tous les écrits ont des bonnes choses et
des mauvaises choses. Un tableau pour aider les enseignants a donc été créé par le groupe
EVA, il n'est pas nécessaire de le connaitre par cœur mais au moins d'en savoir les grandes
lignes
Voir feuille !
La lecture :
LIRE EST UN ACTE COMPLEXE
Cela peut nous paraître banal, mais la lecture est un processus très difficile à intégrer chez
les enfants et même chez les adultes. Car lire fait appel à des processus cognitifs importants
et nécessite un apprentissage long et au rythme de chacun.
Lire, concrètement, c'est arriver à trouver l'expression sonore d'un mot et en même temps
d'en comprendre son sens. Quand un élève ou un adulte arrive à ce stade il est considéré
comme "lecteur-expert". Selon Gérard Chauveau : "Lire, c'est arriver à comprendre un texte
inconnu."
L'enfant va donc devoir apprendre à lire étape par étape : d'abord arriver à déchiffrer ce qui
est écrit et à quel son cela correspond et ensuite comprendre ce qui est écrit, à quoi le mot
fait référence.
L'assemblage (ou voie indirecte) : c'est le processus simple et le plus basique de déchiffrage
d'un mot. L'élève débutant va passer par ce stade : il va identifier la lettre et le son qui lui
correspond puis l'assembler avec la suivante puis les assembler avec celles d'après (etc..)
jusqu'à lire le mot en entier. C'est le processus d'assembler, les lettres et/ou les syllabes d'un
mot pour le trouver en entier à la fin.
L'adressage (ou voie directe) : Voie utilisé par le lecteur-expert. C'est un processus qui
nécessite d'avoir un lexique mental de mots : c'est-à-dire de connaitre l'écriture de mots
"par cœur". Ce processus se fait naturellement, à force de lire. En regardant les mots, l'élève
va très vite le reconnaître dans son lexique mental comme correspondant a un ensemble de
son et à un sens spécifique.
Vous, adulte, allez certainement utiliser la voie d'adressage en lisant ce texte, mais vous allez
utiliser la voie d'assemblage en lisant ce mot : "kémartétombralioubra" (mot purement
inventé.) C'est un mot, inconnu, non-stocké dans votre lexique mental. Vous ne pouvez donc
pas en connaitre ni le sens, ni les sons ni les avoir retenus, ce qui vous aurait permis de le lire
d'une traite. Vous avez dû lire syllabe par syllabe pour ensuite les assembler et avoir le mot
en entier.
La méthode syllabique
C’est la plus ancienne, l’apprentissage de la lecture se fait en associant les lettres aux sons
qui leur correspondent ou inversement : les sons aux lettres qui leur correspondent.
On part des éléments les plus simples : lettres/sons pour arriver aux éléments les plus
grands.
Lettres/son – Syllabe – Mots –Texte
La méthode globale
C’est l’inverse de la méthode syllabique, on part du texte pour s’intéresser après aux mots,
syllabes, lettres et sons.
Les textes sont souvent courts pour être abordés dans leur totalité.
Les élèves doivent sans vraiment lire le texte reconnaitre les mots qu’ils rencontrent
souvent : (il, a, un, le, la…)
Pour les autres mots ils vont procéder par hypothèse avec le contexte et l’aide de
l’enseignant.
Texte – Mot – Syllabe – Lettres/Sons.
La méthode mixte
Elle regroupe les deux méthodes précédentes pour en former qu’une seule.
Elle part des mots connus par les élèves puis étudie la combinatoire.
La combinatoire c’est la capacité à combiner différentes lettres entre elles et à en trouver le
son qui y correspondent. (A A+l + A+l+n : ces combinaisons de lettres forment toutes un
son différent.
Elle permet soit de commencer par une étude des lettres soit par une étude des sons
(phonème). Beaucoup de manuels utilisent cette méthode. (on peut commencer par l’étude
des sons avec le phonème O puis étudier les correspondances O AU EAU )
Résumé des 3 méthodes
Méthode Syllabique
Identifier les lettres confondues Les assembler en syllabes Prononcer à haute voix, Comprendre
ou non avec les sons selon la combinatoire oraliser
Méthode globale
Méthode mixte
La grammaire :
La grammaire regroupe
La phrase :
Critère graphique : elle commence par une majuscule et finit par un point.
Critère sémantique : Énoncé complet porteur de sens
Critère mélodique : c’est une unité sonore entre deux pauses
Les dictées :
Dictée avec aide : les élèves peuvent consulter les affichage, dictionnaire, manuel scolaires…
Dictée flash : des mots de vocabulaire sont appris avant, puis une dictée de 3 ou 4 phrase
avec ces mots.
INTÉRÊTS ET LIMITES ?
On peut faire un tableau à double entrée
ANALYSER LE MÉTALANGAGE :
Nous trouvons, dans notre approche de la didactique, que le métalangage est l’une des
composantes importantes du langage véhiculé en classe de langue. On le retrouve dans
chaque unité d’enseignement parce que la classe de langue est considérée comme un lieu
privilégié de métalinguistique. Dans le discours magistral, il se manifeste sous forme de
questions, de sollicitations, d’explications des phénomènes linguistiques qui portent sur la
forme et le contenu de l’enseignement, de reprise de parole, de rectification ou
d’évaluation.
ANALYSER LES PRODUCTIONS DES ÉLÈVES ?
Production 1 ° 2 °3
ANALYSER LA SÉQUENCE :
INTÉRÊTS PÉDAGOGIQUES :
QUELS PROLONGEMENTS ?