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Enseigner le lexique = enseigner une organisation dans des séances spécifiques dites «
décrochées ». Le lexique est un système fondé notamment sur :
- Des relations sémantiques (entre les mots : synonymie, anthonymie, homonymie et
pour les mots seuls : polysémie, spécialisation dans un domaine).
- Sur des relations morphosémantiques (famille de mots, composition).
Enseigner le vocabulaire = enseigner l'usage de mots selon des contextes de communication
variés.
Petite section
Les activités de catégorisation des mots sont importantes. Guidés par l'enseignant, les élèves
peuvent par exemple regrouper des mots relatifs aux activités quotidiennes (habillement,
déjeuner etc) en catégorie (déjeuner : distinction fruits/légumes).
Moyenne section
Les élèves vont apprendre qu'il existe des mots qui ont un sens voisin (synonyme) et qu'il
existe aussi des mots identiques qui ont des sens différents en fonction du contexte (feuille).
Grande section
Notion d'antonymie à partir de la lecture d'albums par exemple. L’enseignant concevra des
situations de répétition et de réinvestissement pour consolider la mémorisation.
Les exigences des enseignants ne sont pas les mêmes on PS et en GS mais elle repose sur des
principes identiques :
-activité de classement des mots
-activité de comparaison des mots selon plusieurs critères (même sens, sens opposé...).
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productions des élèves pour les transcrire et les analyser. Pour analyser des productions de
jeunes élèves on retiendra 3 objectifs majeurs décrits par Philippe Boisseau :
- L’utilisation de pronoms.
- La maîtrise du système des temps, la conjugaison.
- La complexité de la phrase produite.
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Fiche 4 : Des situations pour travailler le langage oral (organiser
son enseignement)
Activités ritualisées ou rituels = Terme souvent utilisés sans distinction de sens pour
désigner la régularité d'une activité et une organisation bien définie.
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- Les élèves qui reviennent après une absence évoque les raisons de leur absence «
pendant que j'étais malade… ».
GS même dispositif qu’en MS (sans photo) : un petit groupe a préparé l'appel et récapitule
pour la classe le nombre de présents, la liste est le nombre des absents. Les élèves peuvent
expliquer d'éventuelles différences avec la veille « il y a un absent de plus aujourd'hui qu'hier,
c'est pour ça que nous avons affiché le nombre 4 ».
Prendre des repères dans la semaine support pour visualiser tous les jours de la
semaine : jours écrits et associés à une couleur. Marquez les jours par des photos récurrentes
(ex : jeudi-gymnase) (PS). Les repères se font avec des photos qui pourront être remplacés par
des symboles en MS et GS.
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L’élève passe une commande à l'enseignant ou un veux ? » « je veux + objet, s'il te plaît », « as-tu… ? »
camarade : des fruits et des légumes appartenant au
coin cuisine de la classe, des vêtements pour habiller
une poupée de la classe…
La structuration des mots s'opère par des opérations de classement puis de catégorisation.
Ces outils permettent à terme d'avoir un premier regard sur le fonctionnement de la langue.
Les maisons de famille de mots (faire percevoir à Observer la morphologie des mots
l'oral les parties communes aux différents mots)
fleur ir
Re fleur ir
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fleur iste
Les jeux de catégorisation : créer des réseaux Utiliser des noms génériques et affecter un objet à
sémantiques pour mémoriser le vocabulaire employé une catégorie
Séquence proposée autour du vocabulaire de la peur à partir d'un album support : Nuit noire,
de Dorothée de Monfreid. 4 phases :
Activité métalinguistique = activité qui consiste à parler de la langue. Elle suppose que
l'élève prenne conscience des phénomènes langagiers puis les mettre à distance pour les
étudier.
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Métalangage = terminologie pour décrire la langue qui peut être une terminologie de
spécialité (mot, syllabes…) ou non. Par exemple lorsque l'enseignant dit simplement «
regarde je vais écrire loup ».
PS l'enseignant propose des activités ludiques collectives qui ne nécessitent pas de contrôle
conscient : mémorisation de comptines, poème et chanson, jeux sur les sons en trouvant des
mots qui riment.
MS il met en place des activités explicites qui conduisent les élèves vers une prise de
conscience métalinguistique des unités traitées : segmenter un mot en syllabe, dénombrer les
syllabes, localiser une syllabe, ajouter ou retrancher une syllabe à la fin d'un mot ou en début,
doublez la syllabe finale d'un mot etc..
L'étape syllabique (vers 5 ans) L'enfant met en correspondance les aspects sonores du
langage oral et écrit. Cependant, la valeur qu'il attribue alors aux lettres n'est pas phonétique,
mais syllabique : chaque syllabe orale est en représentée par une graphie (une lettre pour une
syllabe). Cette hypothèse rentre en conflit avec une autre : il pense que pour constituer un
mot, il faut au moins 3 éléments et donc les mots monosyllabiques ou bisyllabiques ne
peuvent être encodés.
Le principe alphabétique (vers 6 ans) l’écrit encode l'oral : chaque signe graphique
représente un phonème de la langue (correspondance phonèmes-graphèmes). La maîtrise de
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l'ensemble des phonogrammes nécessite du temps. Ainsi un mot comme « papillon », pourra
être proposé sous différentes formes comme « papion », « papilon ». le passage au stade
orthographique suppose que soit en plus, intégré la dimension orthographique propre à notre
langue, ce qui prendra plusieurs années.
En début de maternelle, les élèves ne distinguent pas les pictogrammes des signes, les
symboles, des dessins, du graphisme et de l'écriture. Ils ne perçoivent pas le sens de tous ces
tracés ni les conventions qui régissent l'écriture (26 lettres appeler graphème regrouper dans
un ensemble appelé alphabet).
L'enfant doit apprendre à discerner et maîtriser les tracés qui lui seront nécessaires pour entrer
dans cette activité complexe d'abstraction du langage. C’est à l'école que revient la mission de
montrer le sens de ces tracés et les fonctions de l'écrit.
Du graphisme à l'écriture
Les exercices graphiques ont pour but de maîtriser les gestes moteurs qui permettront de
prendre des repères dans l'espace de la feuille. Ils s'inscrivent dans un mouvement (de gauche
à droite, de haut en bas, en suivant un alignement…) qui prépare à l'écriture qui débutera en
MS.
L'enseignant organise des séquences de graphisme (lignes courbes, brisées et droites,
ponts, cercles, quadrillages, boucles, spirales, croix…)
Il veille à la bonne prise de l'outil scripteur (du plus épais au plus fin) : le crayon doit être
tenu entre le pouce et l'index et prendre appui sur le majeur (on parle de « pince tripode »). Il
est également attentif à la posture de l'élève et à l'orientation et la précision du geste (du plus
ample au plus contraint).
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L’écriture = sert à produire du sens dont les tracés et les mouvements sont codifiés.
Le principe alphabétique
L'élève doit pouvoir identifier la similitude phonologique entre « chat » et « rat » et non une
analogie thématique (les animaux) entre ces mots.
Écriture tâtonnée = quand l'enfant essaye de transcrire de l'oral avec les moyens et les
connaissances qu'il possède sur le code.
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PS l'enseignant encourage l'enfant à écrire même si les premières traces (ligne, signes
divers) sont associées à des significations sans lien avec la chaîne sonore. il s'intéresse à ces
essais tout en spécifiant qu'il ne peut les lire et les comprendre.
MS et GS l'élève trace librement (écriture spontanée) ou sur commande d'un mot simple
(écriture presque dictée), des lettres sans nécessairement tenir compte de leur valeur. Le
nombre de lettres utilisées peut aussi dépendre de la taille ou de la forme de l'objet représenté.
Ces essais d'écriture sont encouragés par l'adulte qui incite à la mise en mots et met à
disposition des ressources servant de modèles (affiche, boîte à mots, cahier de classe,
album...), il lit ou tente de lire, interroge l'élève sur la manière dont il a voulu encoder, et
corrige son écrit en ne cherchant pas la norme orthographique mais la correspondance entre
les unités sonores et les graphèmes.
La dictée à l'adulte = permet aux élèves de produire oralement des textes. Elle est une voie
pour l'écriture littéraire (inventez une histoire, rajouter un épisode, écrire une fin…).
On peut l'utiliser pour écrire une poésie, écrire aux parents, écrire à une autre classe etc…
L’adulte est à la fois écrivain et lecteur par procuration : il prend en charge l'acte
graphique est fait observer la liaison entre les gestes et le message, il dit ce qu'il écrit et
montre à voir et à entendre le passage du langage oral vers les signes et la matérialité de l'écrit
(position dans la page, ponctuation…). Il conduit à la reformulation car il ne s'agit pas de se
contenter d'une simple transcription de l'oral mais de passer d'un discours oral familier et
spontané à un discours plus élaboré. Il émet des remarques et interroge les élèves pour
susciter leur curiosité et l'apprentissage.
Les élèves apprennent à : dicter, c'est-à-dire énoncé au rythme de l'écriture en négociant
avec l'adulte des reformulations, rédigé en résolvant des problèmes de cohérence.
L'élève est conduit à entendre ou à lire des écrits dans la classe. Ces textes sont disponibles
dans des endroits dédiés (bibliothèque, regroupement).
On distingue plusieurs types d'écrits :
- Les écrits fonctionnels, à visée pratique : message reçu, affichage cahiers, étiquettes,
écrits du maître (cahier d'appel, cahier journal), trace d'activités.
- Les écrits documentaires, auxquels la classe se réfère lorsqu'elle cherche des
informations
- Les écrits littéraires (chanson, album…).
L’utilisation de supports numériques est à encourager.
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Des activités pour mieux comprendre l'écrit
Écouter
Une histoire lue par l'enseignant, par des parents, par des élèves d’école élémentaire.
Une histoire enregistrée (livre audio). L’enseignant libéré de la lecture peut mieux observer
les comportements de ses élèves.
Classer
L’enseignant invite les élèves à observer l'objet livre : le repérer dans la classe, le ranger,
se repérer dans un livre (couverture, texte et illustration) et dans la page (haut/bas,
gauche/droite). Il organise des activités de classement à partir d'écrits réels ou de
photographies (enseignes des commerces du quartier, panneaux de signalisation…).
Lire et comprendre
Il importe que l'enseignant veille à théâtraliser le moment de lecture en montrant l'acte de
lire : la tête qui suit le mouvement de la lecture, les pages qui se tournent, une diction
prononcée, une modulation de la voix en fonction des prises de parole des personnages et de
leurs émotions.
Lire de la littérature
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Les connaissances phonologiques orales permettent aux élèves de cycle un de reconnaître que
2 mots se ressemblent sur le plan sonore parce qu'ils riment (discriminer des syllabes).
- La connaissance du nom des lettres constitue pour l'élève un premier lien entre l'oral
et l'écrit. Un élève de 4-5 ans qui s'est nommer les lettres A, M et I, et comprend ce
qu'elles peuvent représenter, pourra écrire « AMI ».
- Pour un apprentissage efficace de la connaissance des lettres il faut distinguer 3 axes :
le nom des lettres, le son des lettres, la forme graphique.
- L'apprentissage du tracé des lettres suit une progression tout au long du cycle un
qui tient compte des compétences motrices des élèves. L’écriture du prénom reste une
entrée à privilégier. L’enseignant tient un rôle fondamental : il se montre en train
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d'écrire, il nomme les lettres une à une pendant qu'il écrit, il attire l'attention de l'élève
sur le sens du tracé, il est vigilant à la tenue du crayon et à la posture de l'élève.
La dimension sociale
Met en évidence que l'oral est un marqueur social et identitaire (manifestation d'une
appartenance à un milieu) que l'on peut repérer par certains stéréotypes langagiers, a la
capacité des locuteurs à faire varier la langue (le registre), à évaluer la situation de
l'interaction (par exemple se présenter au téléphone) et aux traits vocaux (intonation, accent).
Les usages de la langue entre l'école et la famille sont différents. Selon certaines études
sociologiques, les classes sociales utilisent le langage de façon différente et l'école met en jeu
des usages de la langue qui ne sont pas connus de certains enfants dans leur cadre familial.
Ainsi dès la maternelle il peut y avoir des difficultés scolaires car la réussite dans les
apprentissages serait corrélée à la capacité de bien parler la langue de scolarisation.
Pour travailler ces aspects avec beaucoup de bienveillance vis-à-vis des singularités des
élèves, on peut privilégier une écoute d'un extrait audio et des jeux de rôle par exemple.
La dimension affective
L'intonation relève les émotions, le ressenti, les opinions du locuteur (on peut dire une
même phrase avec des intonations différentes, lesquels lui confèrent des significations
différentes).
La dimension cognitivo-langagière
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L’idée consacrée par les linguistes est que le langage aide la pensée à se construire. La
production verbale met en œuvre des processus cognitifs complexes et interdépendants qui
sollicitent la mémoire.
En classe il faut habituer les élèves à utiliser l'oral pour penser et donc leur donner du
temps pour formuler, contrôler, reformuler leurs paroles. Les répétitions permettent une
meilleure appropriation du discours (B redit ce que A a déjà dit).
La parole = Est un acte individuel. C’est la réalisation concrète de la langue par un locuteur
identifié dans un contexte particulier.
Oral = qui est émis, qui est énoncé de vive voix, qui est sonore.
Oralisation = expression orale, transposition orale.
Oralité = caractère oral (du discours, de la parole, du langage).
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Fiche 3 : La compétence communicative (enjeux didactiques)
Situation de communication (Roman Jakobson) Pour savoir communiquer le locuteur
qui émet un message doit prendre en compte le destinataire qui peut être absent ou virtuel. Le
message est doté d'un référent (objet du discours). Locuteur et récepteur utilise un code
commun (la langue) pour pouvoir se comprendre. Le contact physique et/ou psychologique (le
canal ou moyen utilisé pour transmettre le message) doit pouvoir assurer la transmission de
l'énoncé (voix, geste, regard...). La communication a pour vecteur la langue et le corps.
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Mise en œuvre L'enseignant doit analyser au préalable l'activité et les conduites
langagières qui s'y rapportent (raconter, exposer, expliquer, résumer). Ce sont ici les tâches
langagières (répondre, argumenter, reformuler) qui vont structurer les séquences en favorisant
les interactions et les explications orales et l'enseignant doit penser aux obstacles linguistiques
qui pourraient entraver le travail des élèves.
L’oral à apprendre
= est appréhendé comme un objet enseignable autonome dont on apprend le fonctionnement.
Il correspond à des moments structurés ou des objectifs engagés particuliers sont travaillés
pour eux-mêmes. Les compétences relatives à l'oral étant nombreuses il s'agit de cibler l'une
d'entre elles par exemple la prise en compte ce que dit l'autre et l'interaction de la relation
entre les interlocuteurs (écoute), l'utilisation d'un lexique approprié, la formulation (syntaxe)
….
Mise en œuvre Il s'organise à travers l'étude de genre oraux scolaires par exemple le débat,
l'exposé, l’interview, la lecture à d'autres…
La première phase consiste à découvrir les caractéristiques du genre à travers une mise en
situation reliée à un projet de classe par exemple à partir de l'écoute d'enregistrement ou
d'extraits filmés (interview, débat télévisé…).
La 2e phase permet aux élèves de produire le genre étudié (par exemple élaborer un exposé
dans le cadre de la visite d'un musée). Cette phase met au jour des manques ou besoin et elle
donne lieu à un travail de groupe.
La 3e phase est celle de la Constitution d'ateliers qui peuvent porter sur la représentation de
la situation de communication, l'élaboration et la connaissance de contenu, la planification de
l'activité ou la mise en texte.
Durant ces 3 phases, le recours à l'enregistrement ou la vidéo permet à l'élève de se corriger
(processus de feed-back). Une production finale clôture l'apprentissage. La posture de
l'enseignant est une posture de retrait.
La progression dans le travail des différents genres prend en compte la difficulté de l'exercice.
Sa forme peut donc évoluer, par exemple pour préparer un débat régulé, l'enseignant peut
dans un premier temps proposer des jeux de rôle puis des dialogues argumentatifs.
Exemple d'activités :
- Une émission de radio en CP : interviewer le petit chaperon rouge et les 3 petits
cochons
- Une interview de commerçant du quartier et du maire pour le journal de l'école
- Un exposé dans une discipline
- La lecture à haute voix
- Le débat régulé
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L'oral monologal = discours oral assumé par un seul énonciateur. Au fur et à mesure qu'il
grandit l'élève passe d'une parole simple à une parole organisée en discours. On observe ici la
capacité de l'élève à s'exprimer seul, par exemple dans l'exposé le discours oral construit se
rapproche davantage de l'écrit et s'il est adressé à un public de paires dans la classe il n'y a pas
directement d'interlocuteur interactif.
L’oral dialogal = c'est un usage au sein d'un dialogue qui implique une interaction entre
les individus, relativement libre de marqueurs textuels (conversation, débats). Au début de sa
scolarité l'élève utilise majoritairement la forme dialoguée. On observe alors sa capacité à
écouter et à échanger avec les autres. Cet oral peut se réaliser de manière polygérée (avec une
construction plurielle par exemple une co-construction d'une explication) où monogérée
(relève d'une gestion personnelle du discours par exemple l'interview).
La structure de la langue parlée n'est pas celle de l'écrit, on écrit pas comme on parle.
Le discours oral se comprend principalement en contexte et quelques indices linguistiques
s'ajoutent :
- Des traces d'élaboration du discours l'hésitation (heu), des silences interrompant
les locutions..
- Des traces de l'interaction des silences qui permettent à l'interlocuteur de planifier
son tour de parole, des coupures de parole…
- Des termes spécifiques parce que VS car, quand VS lorsque…
- Une simplification des énoncés forme elliptique (aux missions du premier
élément de la négation : c'est pas facile)
- Des présentatifs il y a, voilà, truc, machin
- Des formes emphatiques avec reprise pronominale un échec c'est…
- Des mots qui organisent le discours alors, mais, quoi…
- Des temps privilégiés présent de l'indicatif, passé composé, imparfait, plus que
parfait
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- J’apprends à écouter les autres.
- Nous apprenons ensemble à mieux communiquer.
- Je prends confiance à l'oral.
Exemple du débat en classe (oral à apprendre). Le débat est un genre auquel il faut former les
élèves tout au long de la scolarité, ils doivent apprendre les règles pour y participer et
apprendre également à donner leur opinion.
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Étape 2 le traitement des propos des élèves. Cette partie est chronophage car l'enseignant
doit écouter et réécouter les productions de chaque élève pour repérer et analyser ses
compétences.
Étape 4 production finale : l'élève mesure ses progrès, il commande ses productions et
celles de ses pairs.
Le « cercle oral » = organisé un atelier dirigé par l'enseignant durant lequel les élèves
échangent sur des thèmes variés. Un groupe d'élèves est regroupé en cercle et l'enseignant
engage et anime les échanges.
Certaines pratiques au cycle 3 stimule l'expression orale des élèves : un projet qui s'appuie sur
la radio de la classe pour enregistrer un texte narratif élaboré en binôme ou encore le débat
régulé en classe à partir d'une question controversée.
Il est important de n'évaluer que ce qui a été enseigné à travers des débats, des exposés, des
échanges ou encore des prises de parole.
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Chapitre 4 : La lecture et l’écriture au cycle 2
Apprentissage de la lecture
Décodage et compréhension
Le décodage = capacité à identifier tous les mots d'un écrit avec un objectif de prise de sens.
Au cycle 2, l'oral et l'écrit sont en décalage, l'élève maîtrise mieux l'oral que l'écrit.
L’enseignant ne doit pas attendre que les élèves sachent décoder pour leur proposer d'écrire.
L’encodage sert en effet le décodage, le déchiffrage, l'identification des mots et inversement
travailler le décodage soutient l'encodage.
L'identification des mots écrits est soutenue par un travail de mémorisation des formes :
copie ; transcription de son en lettres, restitution différée (l'enseignant peut proposer aux
élèves en début de semaine de mémoriser 5 mots $, Puis il demande en fin de semaine de
restituer ces mots seuls à l'écrit).
Les modalités de la lecture sont diverses écoute de texte lu par l'enseignant et lecture
autonome de textes simples. La lecture collective d'un texte permet l'articulation entre les
processus d'identification des mots et l'accès au sens des phrases. Elle s'accompagne
d'activités de reformulation qui favorisent l'accès à l'implicite. La lecture à haute voix est une
activité centrale pour développer la fluidité.
La lecture d'œuvres complètes lu par l'enseignant ou par l'élève, permet de construire des
repères sur les genres et l'univers des auteurs. Ces albums, romans, poèmes… soutiennent
l'envie d'apprendre à lire, donne du sens au projet d'apprentissage et développe le goût de lire.
L'apprentissage de l’écriture
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Favoriser la copie et la production d'écrits
L'enseignant prévoit des situations d'écriture régulière qu'il s'agisse de copies ou de
production d'écrits.
La copie = entraîne les élèves aux gestes d'écriture et favorise la mémorisation
orthographique/
La production d'écrit = concerne des textes de gens variés (dialogues, récit bref,
description…).
L’enseignant favorise l'usage numérique qui offre des potentialités notamment en termes de
réécriture (par exemple traitement de texte sur ordinateur).
L'enseignant cherche à valoriser l'acte d'écriture au sein de situation stimulante, en adoptant
une posture bienveillante et accueille les erreurs et valorise les réussites.
Focus sur le CP
À la fin du CP, l'automatisation du code alphabétique doit être complète, ce qui signifie que
l'élève doit avoir étudié toutes les correspondances graphèmes phonèmes.
Mise en voix = lecture à voix haute particulièrement travaillée où l'on s'attache à respecter le
texte d'abord puis à en livrer une interprétation qui s'adresse à un public réel ou virtuel.
A la recherche de l'automatisation
Le CP est consacré à l'apprentissage systématique du code. Son but est d'acquérir une
automatisation dans le décodage permettant de développer la fluidité et la fluence en lecture.
La fluidité = facilite la compréhension lorsque l'élève parvient à lire tous les mots
correctement. C'est le débit de lecture (lecture mot à mot, par groupes de 2 mots…).
La fluence = permet d'accéder au sens de ce qui est lu en groupant par exemple les mots par
groupe syntaxique de sens (La lecture ne s'arrête pas avant la fin de la phrase, elle respecte les
pauses et les liaisons). Elle conditionne la lecture expressive.
L'apprentissage de la lecture passe aussi par des temps collectifs. La lecture à haute voix
permet à l'apprenant de se sentir lecteur, et à l'enseignant de repérer les difficultés ou les
réussites de chacun.
La maîtrise du code
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Au CP l'apprentissage commence par les phonèmes les plus fréquents. Par exemple
l'association de phonèmes étudier en fin d'année (bien, pareil) Sera retravaillé en début de
CE1. La reconnaissance des mots fréquents (il, elle, maison, école…) est facilitée par la
mémorisation orthographique (copie et production d'écrits)
Enseigner la compréhension
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- L’automatisation du décodage permet à l'élève de libérer de la mémoire de travail et
de se focaliser sur la compréhension.
- Lire de façon fluide avec un bon niveau d'automaticité des processus de
reconnaissance des mots permet de se concentrer sur la construction active de sens.
- La méconnaissance importante de mots peut conduire à une incompréhension
globale du texte. Cette maîtrise du vocabulaire est tributaire de l'appartenance
socioculturelle des élèves.
- La production d’écrits peut être au service de la compréhension. Elle permet de
revenir sur ce qui a été compris, de reformuler…
En fin de CP élèves capables de décrire ou raconter les actions, écrire des dialogues et
fournir des informations utiles (intention des personnages, émotion). ils ont la capacité à
développer la structure d'un récit. la plupart peuvent produire des écrits relativement longs.
En fin de CE1 les performances de production d'écrits sont augmentées en termes de
cohérence et de marque de narration (élaboration du récit autour d'un personnage principal et
utilisation des temps du passé).
L’écriture peut d'abord être proposée à partir de jeu (phrases à mimer, à poursuivre..) ou
s'articuler à la lecture :
- Écrire le début ou la suite d'un récit
- Imaginer une histoire similaire
- Raconter ce qui a été compris
Un carnet de lecture individuelle peut être proposé dès le CP pour garder la mémoire des
lectures et exprimer son jugement. Il participe à la construction d'une première culture
littéraire.
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Fiche 4 : Le cas particulier du manuel de lecture au CP (organiser
son enseignement)
L'utilité du manuel pour les élèves L'élève a besoin de manipuler : il feuillette le livre,
observe le nombre de sons et de textes étudiés, remarque ce qui lui reste à parcourir. Cela lui
permet de se repérer
L’utilité du manuel pour les parents suivre les progrès de leur enfant sur un support
attrayant.
Les différents types de manuels ceux avec une démarche strictement syllabique, ceux qui
comportent des extraits de texte, suivent un personnage phare et sont rédigés dans l'optique de
traiter les sons étudiés, ceux qui s'appuient sur des albums de littérature de jeunesse et qu'on
porte des textes à déchiffrer issus d'albums complémentaires.
Le choix du manuel :
- Progression soutenue de l'étude des correspondances graphèmes phonèmes
- Progression dans la proposition des textes à lire (de plus en plus long et complexes)
- Des textes déchiffrables
- Des activités pour soutenir la fluidité du décodage
- Des activités pour enrichir le vocabulaire
- Des tâches d'écriture et notamment de dicter en lien avec les correspondances
graphèmes phonèmes étudiés
- Une initiation à l'orthographe grammaticale
- Un apprentissage explicite de la compréhension
- Un apprentissage de l'écriture (encodage et rédaction)
- Une entrée en littérature
Il est recommandé que le manuel suive une progression très rythmée et très dynamique dans
l'étude de correspondance graphèmes-phonèmes avec des texte déchiffrable pour éviter un
effet « devinette ». De plus le manuel doit contenir des illustrations simples qui ne soient pas
des éléments de distraction, ni des éléments servant à deviner alors que l'objectif est
d'apprendre à déchiffrer les mots.
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La proposition d'un coin lecture
Il est tout à fait possible de proposer dans une classe de cycle 2 un coin écriture. Il s'agit de
mettre à disposition des élèves toutes sortes de stylos attrayants, du morceau de papier coloré
pour qu'ils aient l'occasion d'aller écrire lors d'un moment de classe plus informel. Les écrits
on en proposant une lecture à voix haute dans la même semaine doit permettre de valoriser et
de soutenir les initiatives d'écriture.
Travailler la compréhension
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- Raconter l'histoire et échanger avec les pairs pour mettre en avant le sujet du texte et
le sens de certains mots.
- Proposer oralement des affirmations, faire rechercher dans le texte si elles sont
vraies ou fausses et faire justifier les réponses par un retour au texte.
- Donner un extrait du texte sans ponctuation et demandez de la retrouver.
- Donner des titres correspondant à chaque partie du texte.
- Souligner les mots qui disent ce que font, pensent, ressentes les personnages
- Théâtraliser le texte pour en construire une interprétation lors d'une lecture à haute
voix
- Proposer de rédiger la suite de l'histoire en dictée à l'adulte pour le début de CP
L'élève de cycle 2 est amené à produire des écrits courts. L’enseignant lui propose la
rédaction de types de textes variés : récits, reportage, description, recette…).
Dans la construction de sa séquence, l'enseignant doit prévoir :
- Un moment de planification (on organise collectivement les éléments essentiels qui
doivent figurer dans le texte)
- Des supports (brouillon) qui permettent de recueillir les premières idées, les mots à
utiliser…
- La relecture du texte (avec l'aide d'un camarade pour se rendre compte de ses
manques ou maladresses mise à disposition d'une grille de relecture bâtie en amont
en groupe classe + outils lui permettant de revoir orthographiquement son texte
(cahiers, affiches…).
Tout comme au cycle, l'enseignement doit être structuré, progressif et explicite. Ce qui va
changer pour le cycle 3 c'est la complexité des textes proposés, leurs variétés, leur nombre et
leur longueur.
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Compréhension et interprétation
Les débats théoriques sur ce sujet se poursuivent encore aujourd'hui, ces 2 termes sont
étroitement imbriqués tout au long de la lecture littéraire et ne s'opposent pas. Ils mettent en
œuvre des opérations de calcul et de production du sens et sont concomitantes dans la lecture.
La complexité de la compréhension
La compréhension associée et combine plusieurs traitements de l'information à des niveaux
différents. Traiter les informations textuelles c'est inférer c'est à dire mettre en lien.
Jocelyne Giasson a catégorisé les inférences :
- Les inférences textuelles, logiques = de lieu, de temps, de sentiment/attitude des
personnages
- Les inférences extratextuelles = celle qui relie la construction du sens du texte aux
connaissances du lecteur (connaissance pragmatiques et créatives).
Les bons lecteurs sont capables de réaliser l'ensemble des inférences et ils alternent tout au
long de la lecture entre :
- Traitement local de l'information d'une toute petite partie du texte (un mot)
- Traitement global de l'ensemble signifiant de celui-ci c'est-à-dire sa cohérence.
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Les bons lecteurs mettent ainsi en place des stratégies : ils procèdent par
intégration/régulation/assimilation, ils se projettent, reviennent en arrière…
La compréhension nécessite donc des mécanismes qui vont au-delà de l'identification des
mots d'un texte. En classe elle s'appuie sur un travail de mémorisation soutenu par des
synthèses provisoires d'où l'importance de la pratique progressive du résumé au cycle II pour
travailler et évaluer la compréhension.
Interprétation et sens
Interprétation = provient de la pratique du commentaire, c'est construire du sens en
dialoguant avec le texte.
Le sens se construit par l'intermédiaire d'un questionnement qui doit aider les élèves à saisir
ce qu'il y a à comprendre et à le problématiser.
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L'implicite est souvent associé aux inférences. Les inférences sont à placer du côté des
stratégies à mettre en oeuvre pour traiter l'implicite.
La composante explicite fait souvent l'objet de questionnaires écrits parfois longs et qui
suivent la linéarité du texte (question 1 correspondant au début du texte et dernière question
visant la fin du texte). Les questions posées présentent souvent peu d'intérêt et leurs réponses
peuvent être facilement formulées collectivement et à l'oral Système de questionnaire pas
intéressant.
En revanche il est intéressant d'inverser le processus descendant des questions/réponses.
Ainsi, demandez aux élèves quelles questions ils se posent après la lecture et leur faire rédiger
des questions en les invitant à mettre en relation des éléments disséminés au sein du texte et
qui obligent à chercher ce que le texte ne dit pas directement Plutôt que de recourir au
questionnaire qui rend implicite tout apprentissage de la compréhension il faut
privilégier des activités visant à impliquer le jeune lecteur dans un véritable travail de
construction du sens.
Avant la lecture
Les apprenants ne parviennent pas à se représenter l'acte de lecture il convient donc de les
accompagner en les engageant à définir une intention de lecture. Questions que peut poser
l'enseignant à propos d'un livre :
- D’après vous pourquoi j'ai choisi ce livre ?
- Quelles questions vous posez-vous ?
- Croyez-vous que ce livre puisse vous intéresser ?
31
L’enseignant dispose d'une grande variété de solutions pour engager les élèves dans une
démarche active et réfléchie :
- Cacher le titre d'un texte s'il en dit trop sur le sens recherché
- Priver les élèves d'un morceau intermédiaire de texte. Ce texte à trous contraint le
lecteur à prendre des informations en amont et en aval pour inférer la partie
manquante
- Imaginez la suite d'une histoire
- Lire le texte sans les illustrations ou à l'inverse analyser les illustrations avant que le
texte ne soit livré
Le débat interprétatif
Ce dispositif peut être mis en œuvre à propos de textes courts et résistants de la
compréhension suppose de répondre à une question précise sur le texte.
Exemple : « Comment expliquez-vous ces vers : vous chantiez ? j'en suis fort aise. Eh bien !
danser maintenant », cela invite les élèves à relire « La Cigale et la Fourmi » pour déceler le
caractère de chacun des personnages.
Étape 1 = demandez aux élèves de répondre individuellement par écrit à la question.
Étape 2 = au terme d'un travail collaboratif au sein de groupes restreints, invitez chaque
groupe à se mettre d'accord sur une réponse.
Étape 3 = pointer les points communs et les divergences entre chaque groupe.
Étape 4 = organiser un débat au sein de la classe en faisant circuler la parole.
Étape 5 = valider une interprétation commune et rendre compte des démarches de
compréhension engagées. Le rôle du maître est important pour organiser le débat, appeler à un
retour systématique au texte pour valider ou non les propositions.
Autres dispositifs
Faire parler le texte. Ex : bien pour représenter le contenu du texte, effectuer un jeu
théâtral.
Le rappel ou la restitution de récit. Ex : redire avec leurs propres mots l'histoire lue.
Les écritures de réception. Ex : écrire une suite de récits, insérer un dialogue ou écrire les
pensées d'un personnage, transposer l'histoire dans un autre lieu ou une autre époque.
Le visibiléo : permet aux élèves de visualiser leur propre parcours de lecture en explicitant
les motivations sous-jacentes des personnages ainsi que le jeu de relation entre les
protagonistes.
Lecture et clarté cognitive. Avant la lecture l'enseignant définit avec les élèves les buts de
la lecture « nous lisons ça pour apprendre… », et après la lecture, il interroge sur ce qui a été
compris des textes.
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Identifier les difficultés de l'élève et y répondre
Éviter certaines
pratiques
pédagogiques
Ne choisir pour ces
élèves que des textes
simples, sinon leur
curiosité
intellectuelle n'est pas
sollicitée.
Se focaliser
tout de suite après la lecture sur les mots de vocabulaire à élucider sans avoir pris le
temps de questionner sur le sens global du texte
Proposer des questionnements ne portant que sur le prélèvement d'informations
ciblées, cela ne permet pas de saisir le sens global du texte
Enchaîner la lecture cursive sans articuler avec l'explication de ce que les élèves ont
compris.
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Chapitre 6 : La production d’écrits au cycle 3
Écrire à la main de manière fluide et efficace
L'automatisation s'acquiert par un entraînement régulier il faut donc faire écrire les élèves
de façon fréquente et variée.
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La copie est une activité fondamentale.
Les élèves doivent être amenés à rédiger fréquemment des écrits courts de types différents
(une lettre, un slogan de publicité) et à des destinataires variés (Raconter un film à un
camarade, faire le résumé d'un article de journal).
Les programmes insistent sur les dimensions ludiques et créatives de l'écriture, ils
préconisent également des écrits dans le cadre de projets de plus grande ampleur en lien avec
la lecture.
De nombreuses activités permettent cette prise en compte : relecture à haute voix, travaillant
en binôme, utilisation d'outils (grille de relecture).
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L'enseignement de l'écriture a connu 5 grandes périodes qui ont chacune privilégient une
dénomination :
- La rédaction à partir de Jules Ferry et jusque dans les années 1970.
- Le texte libre Célestin Freinet, 1947.
- L'expression écrite le Plan Rouchette, 1970.
- Production écrite J.R Hayes et L.S Flower, 1985.
- Écrits intermédiaires évolution des programmes, 2015.
Écrire c'est rendre public de l'intime. Pour l'enfant écrire est souvent confondu avec une
expression de soi basé sur une relation de confiance établie avec l'enseignant que l'évaluation
peut entacher.
Ces réserves à l'égard de l'évaluation poussent certains pédagogues à prôner la pratique d'écrit
sans évaluations :
- Le jogging d'écriture rapport à l'écriture basé sur la motivation et le plaisir.
- Carnet d'écrivain l'occasion de nouer un rapport intime avec l'écriture.
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- Ritualiser des écrits : phrase du jour, jogging d'écriture
- Approfondir les apprentissages précédents : répéter (et écrire à nouveau en
modifiant la consigne par exemple dresser le portrait d'un 2e personnage),
complexifiez (par exemple écrire un portrait psychologique associé au portrait
physique), varier (par exemple changer de point de vue)
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Les activités
possibles des écrits
courts
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Gestes professionnels chez l'enseignant :
- Valorisation, bienveillance, mise en avant des idées astucieuses.
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41
L’évaluation des écrits
Il faut privilégier l'évaluation positive. Mes prises de risque sont encouragées. la valorisation
intervient à l'oral par l'enseignant mais également par écrit sur la production de l'élève. les
annotations sont là pour accompagner l'élève de façon formative : l'enseignant pointe les
réussites directement dans sa production.
Exemple de grille de relecture d'un enseignant de cycle 3 qui a proposé la situation d'écriture
suivante : raconter le jour où j'ai fait une farce.
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Le suivi de ce type de relevé permet de mesurer les progrès de chacun des élèves et de savoir
sur quel axe il va retravailler.
La littérature au cyc2
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Elle s'inscrit dans la continuité de la maternelle et doit être pensé de façon progressive. 5 à 10
œuvres sont étudiées par année scolaire du CP au CE2. Il s'agit de donner des repères autour
de genres, de séries et d'auteurs.
Les programmes proposent aux professeurs un tableau pour les aider à organiser leur choix de
lecture les activités d'écriture et d'orale qui sont liées. Ce tableau comporte 6 grandes entrées
thématiques :
- Héros/héroïne et personnages.
- La morale en question.
- Se confronter aux merveilleux, a l'étrange.
- Vivre des aventures.
- Imaginer, dire et célébrer le monde.
- Se découvrir, s'affirmer dans le rapport aux autres.
La lecture littéraire
A la lecture littéraire s’ajoute 3 approches :
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-La lecture participation = le sujet lecteur s'implique entièrement dans le texte en
acceptant de croire à la réalité du récit.
- La lecture distanciation = lecture savante, critique du texte. Cette lecture valorise le
texte et laisse de côté l'appropriation personnelle des textes par les élèves.
- La lecture comme va-et-vient dialectique = le lecteur se laisse submerger avec
plaisir par l'illusion référentielle mais sait aussi s'en démarquer pour analyser le texte.
L'enseignant veille à favoriser à la fois une lecture participative et une lecture distanciée.
Le roman il désigne de façon très générale les récits pris en charge par un narrateur. Ce
dernier peut être « omniscient » et en savoir plus que les personnages. Il peut aussi adopter le
point de vue de ces personnages et s'en tenir uniquement à ce qu'ils savent (le narrateur est dit
« interne »), ou encore adopter une position « externe » aux scènes décrites comme s'il
s'agissait d'une position objective.
La fable cours récit clôturé par une moralité ou une leçon de vie.
Le conte récit mettant en scène des personnages types selon un schéma prédéfini en 5
étapes (situation initiale, perturbation de la situation initiale, péripéties, résolution de la
perturbation et situation finale).
Le théâtre genre destinée à être joué. La prise en charge des indications scéniques (non et
attitude des personnages) se fait au moyen des didascalies écrites par l'auteur dramatique.
La poésie la forme du message a un lien spécifique avec son contenu. Qu’elle soit en prose
ou versifiée, l'écriture poétique est attentive au rythme et à la sonorité des énoncés et à
l'esthétique du texte.
En classe il faudra veiller à ne pas réduire certains genres à des représentations partielles.
Par exemple la poésie ne se résume pas une seule et même forme courte et en vert et n'a pas
pour unique but l'apprentissage par cœur et la récitation. De même pour le théâtre qui n'est pas
qu'une suite de tirades qu'il s'agit de restituer de manière expressive pour le jouer au spectacle
de fin d'année.
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- Des images « en écho » qui illustrent fidèlement le contenu du texte
- Des images apportant des éléments de signification complémentaires par rapport au
texte
- Des images lacunaires qui laissent place à l'imagination du lecteur ou encore des
images contredisant le texte
- Des images donnant le point de vue du narrateur
Le rôle du rapport texte/images doit être anticipé par l'enseignant. Il doit d'abord examiner s'il
peut aider à la compréhension de l'histoire ou au contraire s'il sera un obstacle.
Peu de textes font référence au carnet de lecteur en cycle 1 et 2. Toutefois ils existent dans les
classes dès la maternelle. L'enseignant engage les élèves à s'investir dans leurs carnets de
lecture de différentes façons : en choisissant une illustration, en dessinant des personnages, en
notant les questions que l'élève se pose et ses sentiments, à copier des passages qui résonnent
pour l'élève. Ce cahier n'est pas corrigé par l'enseignant.
Il peut y avoir également un journal dialogué ou les élèves choisissent des livres selon une
sélection et écrit dans le cahier de lecture ces réactions. Les autres élèves sont incités à
répondre par la même voix C'est alors qu'on peut parler de dialogue.
Le débat littéraire = permet aux idées de circuler plus librement entre les participants,
contrairement aux discussions où l'enseignant décide de qui parle à qui et sur quel sujet.
Durant les 3 cycles les élèves développent 3 grandes habiletés :
- Réagir
- Comprendre
- Interpréter
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Organiser un débat littéraire en classe :
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Fiche 6 : la lecture d'œuvres littéraires en réseau (organiser son
enseignement)
Réseau littéraire = ensemble de textes que l'on peut rapprocher, comparez selon un angle de
lecture qui souligne les analogies, les parentés, les oppositions. Lire en réseau c'est donc
opérer des comparaisons fondées sur les points communs et les différences entre les œuvres.
L’entrée dans la littérature par les genres étant préconisée par les programmes des cycles 2
et 3, la mise en réseau autour du genre est à privilégier.
La mise en relation des œuvres à travers un personnage archétypal est aussi une piste
intéressante au cycle 2 et 3. Ainsi le loup apparaît comme un personnage cruel dans les contes
traditionnels comme le petit chaperon rouge, il est présenté comme un personnage plus
complexe dans Ami – Ami de Rascal.
Une série d'ouvrages différents généralement au nombre de 4, est lu des élèves d'un même
niveau ou d'un même cycle suivant le choix des écoles participants à ce dispositif.
Chaque livre fait l'objet d'un travail pédagogique en classe les élèves peuvent ensuite raconter,
échangez des points de vue avant de passer au vote. Chaque classe élit un seul livre selon des
consignes précises. Les votes sont collectés pour décerner le prix des lecteurs. Un livre lauréat
est ainsi désigné par niveau ou par cycle. Le prix littéraire participe à l'enrichissement de la
culture littéraire. Les élèves se forgent une opinion personnelle sur leur lecture et apprennent à
argumenter leurs choix.
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Chapitre 8 : L’étude de la langue aux cycles 2 et 3
Depuis 2016 la conjugaison ne figure plus dans les programmes. Les compétences relatives à
la conjugaison se retrouvent dans « l'orthographe grammaticale ». L'objet premier de l'école
est d'enseigner le lire-écrire-parler avec en appui, l'étude de la langue.
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Fiche 1 : La grammaire (enjeux didactiques)
Grammaire = ensemble des règles régissant une langue à un moment de son évolution mais
aussi un outil d'analyse de cette langue ayant pour but de la décrire et de la comprendre pour
mieux s'en servir.
Les 3 grammaires :
- La grammaire de phrase décrire la phrase et ses constituants, elle s'intéresse aux
3 types de phrases et aux 2 formes de phrases, aux classes et aux fonctions
grammaticales.
- La grammaire de texte l'emploi des temps et leur concordance, l'emploi de
connecteurs et la progression thématique, la reprise nominale et pronominale.
- La grammaire du discours s'intéresse aux situations de communication : les
conditions d'énonciation et au phénomène de modalités.
Les tris font émerger les analogies. Par exemple, pour le verbe, montrer des régularités
dans les terminaisons et construire des tableaux de référence mais en relief les bases et les
terminaisons communes.
Les manipulations mettent au jour les phénomènes de variations. Par exemple, l'emploi
d'un même verbe selon des contextes différents (de temps et de personnes) montrera les
variations possibles du radical (il fai-t / il fer-a).
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Le développement de la compréhension du fonctionnement de la langue : il s'agit de faire
émerger la cohérence du système et de la langue pour en faciliter son apprentissage en évitant
précisément de pointer les irrégularités. Par exemple l'analyse morphologique du verbe
permet de dégager l'idée de 2 ou 3 composants (le radical, les désinences de temps et de
personne), qui tels des legos, sans boîte pour constituer le verbe conjuguer à partir de
morceaux différents selon les situations mais présentant aussi des régularités. Ce n'est que
pour les verbes irréguliers, mais fréquents que la mémorisation et l'apprentissage par cœur
sont privilégiés (être, avoir, faire, prendre).
- Des activités décrochées peuvent être organisées pour résoudre des problèmes
persistants.
- L'orthographe est à mettre en lien avec la lecture car pour apprendre à décoder l’élève
établie peu à peu les correspondances entre graphèmes et morphèmes et identifier les
valeurs sonores de certaines lettres. Il se confronte également à la singularité de
certaines règles et aux irrégularités orthographiques.
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Enseigner les régularités et des procédures efficaces
À partir d'activités de classement et de catégorisation il convient de dégager des lois
d'ensemble et de montrer les cohérences du système orthographique et non les exceptions.
Pour éviter les erreurs, on peut s'appuyer pour l'orthographe lexicale, sur la morphologie
dérivationnelle et la famille lexicale (exemple : terre, terrain, souterrain, territoire..).
Favoriser la mémorisation
Il s'agit de fixer durablement les mots les plus fréquents, des mots irréguliers et invariables.
La mémorisation se travaille par des activités de copie et des exercices d'entraînement.
Des exercices qui facilitent la mémorisation :
- Lire un mot puis épeler en prononçant les lettres muettes ou en insistant sur les lettres
caractéristiques
- Écrire sans le modèle (effacer ou cacher au tableau)
- Encoder à partir de lettres en désordre
- Repérer un mot dans une liste de mots proches
- Écrire sous la dictée
- Copier, illustrer une lettre spécifique, muette ou double
- Inventer individuellement ou collectivement une phrase servant à mémoriser une règle
Les mots sont ensuite réutilisés en dictées en production écrite courte
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- Ateliers de négociation graphique à partir de phrases dictées = les élèves
explicitent les raisonnements qui leur ont permis de choisir les graphies. Ils écrivent
individuellement sur les affiches, des bottes des propositions lors d'une confrontation.
Une synthèse collective est proposée.
- La dictée négociée = après la dictée les élèves se réunissent en groupe et se mettent
d'accord d'abord sans aucune ressource puis avec des aides orthographiques sur un
écrit commun recopié sur une affiche. Les différences entre les affiches sont débattues
et l'enseignant synthétise les savoirs construits.
- La phrase dictée du jour = une phrase est dictée par l'enseignant à la classe. Après
une relecture attentive des accords l'enseignant collecte toutes les graphies de chaque
mot, les listes en colonnes afin de faire apparaître les différences. La phrase validée
sera à nouveau dictée quelques jours plus tard.
- La dictée dialoguée = les élèves écrivent individuellement une phrase dictée. Ils ont
ensuite le droit de poser toutes les questions qu'ils souhaitent à la classe et à
l'enseignant.
- La phrase donnée du jour = l'enseignant propose une phrase normée et les élèves
expliquent l'orthographe des mots.
- La dictée sans erreur = la dictée est préparée et les élèves repèrent les difficultés
lexicales, lesquelles sont mémorisées (par dérivation, analyse morphologique et
étymologique, astuce mnémotechnique..). Pendant la dictée les élèves peuvent se
référer au texte normé pour vérifier l'orthographe d'un mot, le mot regarder étant alors
souligné. L’évaluation consiste à compter le nombre de mots soulignés et indiquer le
nombre d'erreurs lexicales et grammaticales.
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Fiche 3 : Le lexique (enjeux didactiques)
Il est primordial que l'enseignant multiplie les situations d'apprentissage et les occasions à
l'oral comme à l'écrit d'étudier des mots dans des contextes variés comme par exemple en
séance de sport. Un temps de structuration est essentiel il consiste en l'élaboration d'outils
récapitulatifs comme par exemple la fleur lexicale.
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Organiser l'emploi du temps
Au cycle 2
Étape 1 = une phrase simple est écrite au tableau « les jeunes chatons miaulent sur un
mur ».
Étape 2 = le professeur l'analyse collectivement avec les élèves pour repérer tous les
endroits où ce que l'on entend ne correspond pas à ce que l'on voit. Les informations
grammaticales non audibles portées par les mots : jeunes, chatons, miaulent sont précisés. Les
premiers éléments de la notion de la chaîne d'accord est mise en évidence.
Étape 3 = la phrase est ensuite entièrement cachée ou placée au verso d'une feuille et
chaque élève tente de la recopier en prenant un puits sur ce dont il se souvient. Pendant ce
temps de travail
l'enseignant prend des indices pour une évaluation formative : combien de mots ont-ils
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copiés ? combien de fois l'élève a il retourné la feuille pour regarder la phrase écrite au
verso ?
Au cycle 3
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