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Maryse BIANCO. Chercheur, maître de conférence. Laboratoire Sciences de l’éducation. Université Pierre Mendes-France. Grenoble.
Maryse CODA.Conseillère pédagogique
Dominique GOURGUE. Professeur des écoles
Emmanuelle ROBERT. Illustratrice
Avec le concours de :
Monique AZZOLIN. Isabelle BICHON. Myriam BOUCHER. Véronique DIRAND. Muryel MARTIN. Hélène PERINO. Sylvie TREPPO. Professeurs des écoles.
Circonscription de Saint-Martin d’Hères.
Catherine PELLENQ. Chercheur, maître de conférence. Laboratoire Cogni-sciences de l’IUFM de Grenoble.
La lecture est une activité complexe qui peut s'analyser selon au moins deux dimensions complémentaires.
La première dimension concerne le décodage et l'identification des mots, c'est-à-dire : pour ceux qui sont déjà connus, l'accès à leurs formes
phonologique (comment ils se prononcent) et orthographique (comment ils s'écrivent) ainsi qu'à leur sens. Il s'agit d'une dimension hautement complexe dont
l'apprentissage pose problème, à tous les enfants à une certaine période et à quelques-uns pendant plusieurs années (pour une synthèse, voir “Apprendre à
lire”, ONL, 1998).
La seconde dimension a trait à la compréhension, qui constitue l'objectif de l'activité de lecture. Cette dimension n'est toutefois pas spécifique à la lecture
dans la mesure où elle s'exerce aussi bien lorsque nous regardons un film, lorsque nous lisons une bande dessinée ou encore lorsque nous suivons une
conversation. En conséquence, elle préexiste à l'apprentissage de la lecture et peut donc être exercée avant lui. Dans la pratique, ces deux dimensions doivent
être coordonnées pour assurer une lecture courante dans laquelle les mots et leurs significations sont intégrés au fur et à mesure de leur rencontre en une
interprétation cohérente du texte en cours de traitement.
Les recherches conduites au cours des deux dernières décennies relativement aux troubles de la lecture ont mis en évidence que ceux-ci pouvaient se ramener
à trois grandes catégories.
Premièrement, certains enfants éprouvent des difficultés d'intensité variable pour apprendre à traiter le code écrit.
Deuxièmement, chez d'autres, l'apprentissage réalisé n'empêche pas que le coût du traitement des mots et de leur signification reste très élevé. Il s'ensuit que
la conduite simultanée des activités relatives au code et de celles ayant trait à la compréhension leur pose problème, au point d'hypothéquer les possibilités
d'élaboration d'une interprétation cohérente des textes.
Pour une troisième catégorie d'enfants, les difficultés concernent directement la compréhension elle-même, en l'absence de tout déficit en reconnaissance de
mots. Cette dernière catégorie pourrait représenter de 10 à 15 % de la population scolaire (voir Maîtriser la lecture, ONL, 2000). Il est ainsi possible de distinguer
entre ceux pour qui le décodage ou l'identification des mots pose problème, ceux qui éprouvent des difficultés de compréhension et ceux, enfin, qui cumulent
ces deux handicaps.
Le repérage des troubles et de leurs origines a conduit à mettre en place des dispositifs à visées diagnostique et interventionniste. Toutefois, dans une première
phase encore en cours de développement, ces dispositifs ont essentiellement porté sur la préparation au traitement du code écrit : on a cherché à repérer les
enfants à risque de manière à leur proposer des activités destinées à prévenir l'émergence et l'installation de troubles dyslexiques. Par contraste, peut-être
parce que l'urgence était considérée comme moindre ou parce que les instruments étaient trop rares, les questions relatives à la compréhension sont restées
pendantes, notamment pour ce qui concerne les enfants des cycles un et deux. De fait, les rares actions envisagées et mises en place ont essentiellement porté
sur le cycle trois (ONL, 2000).
Le travail réalisé par Maryse Bianco et ses collaboratrices constitue donc une innovation.
Il s'agit de concevoir et mettre en place une série d'activités cherchant à enseigner de manière systématique aux enfants de cycle deux des procédures destinées
à prévenir les difficultés de compréhension des textes : réalisation d'inférences, compréhension de relations causales, exercice du contrôle de la compréhension.
La mise en place de telles activités est parfaitement justifiée. Certes, les enfants acquièrent au cours des interactions quotidiennes avec leurs parents, avec les
adultes et avec leurs pairs, à la fois des formes langagières (mots, énoncés, suites d'énoncés) et les significations qui leur sont associées. De nombreux travaux
décrivent comment et à quel rythme s'effectue cette acquisition du langage oral. Ils font apparaître de très grandes différences interindividuelles associées aux
L'apprentissage de la lecture s’effectue au contact de textes le plus souvent longs et comportant un lexique plus rare et plus diversifié que les discours et
conversations rencontrés à l’oral. Par ailleurs, et au contraire de l’oral, les textes sont traités en dehors de toute situation interactive qui pourrait fournir des
indices complémentaires en facilitant l'interprétation. De plus, les thèmes évoqués sont souvent relativement éloignés de ce que les enfants connaissent (sur
tout ceci, voir Fayol, 1997, chapitre 1).
Ce cumul de difficultés s'ajoute à celui qui provient de l'apprentissage du code écrit lui-même, augmentant d'autant les risques de faire échouer les enfants,
notamment ceux qui possèdent à la fois le plus faible bagage culturel et qui ont le contact le plus restreint avec l'écrit. De là l'idée de faire travailler de manière
spécifique certaines des difficultés inhérentes à l'exercice de la compréhension, difficultés qui ont été identifiées et étudiées au cours des deux dernières
décennies et dont les recherches nous ont appris qu'il était possible de les circonvenir par un enseignement systématique (ONL, 2000).
Les activités proposées dans le cadre de cet outil de compréhension ne se substituent évidemment pas à celles qui ont pour objectif de préparer l'apprentissage
du code écrit (travail portant sur le repérage des sons, sur l'apprentissage des lettres, etc.). Elles les complètent plutôt, apportant une contribution à l'exercice
de la seconde dimension de la lecture : la compréhension. Comme le montre l’évaluation réalisée par les auteurs, on peut donc envisager, au tout début du cycle
deux, de travailler de manière indépendante et efficace les deux dimensions impliquées dans la lecture, de sorte que leur apprentissage et leur mise en œuvre
coordonnée soient plus facilement réalisés lors du cours préparatoire et dans la suite des cycles deux et trois.
Références.
Fayol, M. (1997). Des idées au texte. Paris : Presses Universitaires de France
Kail, M. et Fayol, M. (2000). L'acquisition du langage, vol. 1 et vol. 2. Paris : Presses Universitaires de France
Observatoire National de la Lecture (1998). Apprendre à lire. Paris : Odile Jacob
Observatoire National de la Lecture (2000). Maîtriser la lecture. Paris : Odile Jacob
Nation, K. & Snowling, M. (1998). Individual differences in contextual facilitation : Evidence from dyslexia and poor reading comprehension. Child Development, 69, 996-1011.
Yuill, C.M. et Oakhill, J. (1991). Children's problems in text comprehension. Cambridge, U.K. : Cambridge university press.
INTERET DE L’ENTRAINEMENT
Une bonne compréhension est un des éléments majeurs de la maîtrise de la langue. Il est possible par un entraînement
régulier d’améliorer l’assimilation de ses différents mécanismes.
ORGANISATION ET ANIMATION
Ces exercices doivent être faits sous le contrôle permanent de l’enseignant ou de l’orthophoniste.
• Séances régulières
Chaque séance d’entraînement, au rythme de une par semaine et par groupe, dure entre 20 et 30 minutes.
• Installation
Les enfants sont installés autour d’une table dans un environnement leur permettant d’entendre sans difficulté ni
perturbation tout ce qui est dit.
Anomalies ou incohérences
Séance 1 : A la campagne
Rechercher collectivement des anomalies ou des incohérences sur un support graphique.
Séance 3 : En famille
Détecter puis corriger des anomalies de situation en comparant un support linguistique et un support graphique.
Modèles de situation
Séances 5 et 6 : La bonne image
Choisir parmi deux supports graphiques proches celui qui correspond exactement à un support linguistique (à un texte lu).
Connecteurs
Séance 7 : Le bonhomme de neige - Le bain
Faire correspondre un support graphique à un support linguistique en interprétant correctement des connecteurs spatiaux et temporels.
Déductions
Séance 8 : La luge
Choisir parmi trois bandes dessinées très proches celle qui correspond exactement au texte lu, en éliminant progressivement les éléments non pertinents.
Causalité
Séance 15 : Dis… Pourquoi ?
Comprendre et exprimer les causes et conséquences plus ou moins implicites d'actions décrites dans des textes.
Anaphores - Références
Séance 16 : Le carreau cassé
A partir d'un questionnaire imagé, retrouver les personnages d'une histoire et leurs différentes reprises anaphoriques.
Guide Séance 17 P 67
Séance 18 P 75
journalier Séance 19 P 79
Séance 20 P 85
Séance 21 P 87
Rappel
Les séances se déroulent individuellement ou par groupe
homogène de niveau de compréhension (8 enfants maximum),
constitué à partir du test d’évaluation.
Faire une séance de 20 à 30 minutes par semaine.
Avant de commencer cette séance, composez vos groupes à partir de l’outil d’évaluation joint. Vous pourrez
éventuellement en modifier la composition en cours d’année si des écarts importants de niveau
apparaissaient entre les membres de ces groupes.
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
• Contrôler sa compréhension.
• Se rendre compte qu’on peut ne pas comprendre.
• Adopter une attitude critique par rapport à un support graphique.
MATERIEL
• Affiche couleur format 40,5 x 25 cm comportant 13 anomalies
DEROULEMENT
• Les élèves sont assis côte à côte face au tableau, l'affiche est accrochée à hauteur de leurs yeux.
• Donner la consigne : « Vous regardez très attentivement et en silence cette affiche. Dans un moment vous me
direz tout ce que vous avez remarqué ».
• Laisser quelques minutes d'observation.
• Leur donner la parole à tour de rôle en les laissant s'exprimer librement sur l'affiche (sans exigence par rapport aux
anomalies).
Nota bene : ne pas hésiter à prendre en compte les anomalies ou incohérences repérées comme telles par un enfant
alors qu’elles ne sont pas répertoriées ci-dessus, car l’efficacité de ce travail réside dans l’argumentation et la
discussion.
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
• Contrôler sa compréhension.
• Se rendre compte qu’on peut ne pas comprendre.
• Adopter une attitude critique par rapport à un support graphique.
DIFFERENCIATION
Dans une logique de différenciation pédagogique, on propose dans cette séance trois niveaux de difficulté en fonction du
niveau de compréhension des élèves. Le déroulement est le même, seuls les supports changent en fonction des niveaux.
Du niveau 1 au niveau 3, l’univers est de moins en moins familier et le nombre d’anomalies ou incohérences augmente.
• Niveau 1 : La plage (7)
• Niveau 2 : Au fond de la mer (10)
• Niveau 3 : Chez les Esquimaux (13)
On pourra différencier de deux manières :
1/ Différenciation par la tâche : proposer uniquement le support qui correspond au niveau de compréhension du groupe.
2/ Différenciation par le temps d’apprentissage : proposer aux élèves des niveaux 1 et 2 de poursuivre lors de séances
supplémentaires (immédiatement ou plus tard dans l’année) les exercices du(des) niveau(x) supérieur(s), lorsque cela
vous semble possible.
MATERIEL
Niveau 1 :
• Une affiche couleur format 40,5 x 25 cm : La plage.
• Une photocopie par élève de la réduction en noir et blanc
de cette affiche (page 17).
• Un feutre ou un crayon par élève.
Niveau 3 :
• Une affiche couleur 40,5 x 25 cm : Chez les Esquimaux.
• Une photocopie par élève de la réduction en noir et blanc
de cette affiche (page 19).
• Un feutre ou un crayon par élève.
Anomalies/incohérences à trouver :
Niveau 1 : bouée de la vache, camion, bonhomme de neige, ballon carré, rosier, moufles + bonnet, champignons.
Niveau 2 : tuba du poisson, bouée, libellule, pommier, tong, robinet, tuyau du scaphandre, journal, hamburger, trou dans
le bateau.
Niveau 3 : papillon, parasol, parabole*, tente, arbre, linge qui sèche, chameau, château de sable, queue de tigre du
pêcheur, dauphin, porte + sonnette, trou dans l’eau, petite fille en maillot.
* La présence d’une parabole n’aurait pas été une anomalie si la situation avait présenté une expédition scientifique.
Ici, il y a bien anomalie parce qu’il s’agit d’une situation courante de bivouac sur la banquise.
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
• Contrôler sa compréhension.
• Se rendre compte qu’on peut ne pas comprendre.
• Adopter une attitude critique en comparant un support linguistique et un support graphique.
DIFFERENCIATION
Adapter le nombre de cartes-images à étudier au niveau de compréhension et d’attention des élèves (il est en effet plus
utile de faire argumenter les élèves sur une ou deux images que de les faire travailler rapidement sur les six).
MATERIEL
• 6 cartes-images (à découper la première fois)
1 3 5
2 4 6
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d'une table.
• Donner la consigne : « Je vais vous lire un texte puis je vous montrerai une image. Alors, vous me direz si cette
image va bien avec le texte… Ecoutez bien ! »
• Lire un des textes.
• Poser sur la table l’image associée et organiser un débat en confrontant les réponses des élèves et en leur demandant
de les expliciter.
• Procéder de même pour les cinq autres images.
4. Dépêche-toi de finir ton repas, crie maman, et va te laver les dents, il est l'heure de se coucher.
6. C'est chouette les vacances. Maman, Laura et Anthony se dépêchent d'aller à la plage.
MATERIEL
• Les 6 cartes-images de la 1e étape.
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d'une table.
• Choisir une carte image et la poser sur la table.
• Donner la consigne : « Nous allons écrire ensemble un texte pour qu'il aille bien avec cette image ».
• Laisser les élèves formuler le plus grand nombre possible de propositions, en encourageant chacun à parler et à
justifier son texte.
• Le groupe choisit ensuite la proposition la plus proche de l'image.
• Noter cette proposition au tableau sous la dictée des élèves.
• Procéder de même pour les autres images (exploiter ou non toutes les images en fonction de l’attention de vos élèves).
• En fin de séance, relire ou faire relire tous les textes produits.
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
• Se représenter la situation décrite par un texte (modèle de situation).
• Contrôler sa compréhension.
• Adopter une attitude critique en comparant un support linguistique et un support graphique pour repérer des
anomalies.
DIFFERENCIATION
Deux niveaux de difficulté : le thème Dans l’espace correspond à une situation moins familière, à un vocabulaire et à
une syntaxe plus complexes, à un effort de mémorisation plus important.
On pourra différencier de trois manières en fonction du niveau de compréhension des élèves :
Niveau 1 : Le pique-nique et plus tard dans l’année lorsque cela vous semblera possible Dans l’espace.
Niveau 2 : Le pique-nique et à la séance suivante Dans l’espace.
Niveau 3 : Dans l’espace.
LE PIQUE-NIQUE
MATERIEL
• La planche “Le pique-nique”
• Les cartes-personnages et les cartes-objets à découper
ETAPE 1
• Donner la consigne : « Je vais vous lire une histoire qui raconte ce que font les personnages au cours d’un pique-
nique. Vous écoutez bien jusqu’à la fin de l’histoire sans toucher à vos cartes. »
Attention : le texte est long, les élèves doivent être attentifs (éventuellement faire retourner les cartes pour éviter toute
distraction).
• Lire ce texte :
C'est dimanche, nous pique-niquons à la campagne. Maman a installé la nappe entre le feu de bois et le sapin sans
écraser les champignons. Charlotte essaie d'attraper un beau papillon bleu. Elle a assis sa poupée sur le bord de
la nappe à côté de maman qui s’est agenouillée pour mettre le couvert. Papa qui vient de poser le panier du pique-
nique au milieu de la nappe est debout derrière la voiture. Il cherche la bouteille d'eau dans le coffre. Grand-père
est en train de pêcher au bord de l'étang, sa besace verte posée derrière lui. Debout sur le banc, Isabelle observe
les maisons du village voisin avec ses jumelles. Tom se dresse sur la pointe des pieds, il aimerait pouvoir caresser
l'écureuil qui joue en haut du pommier. Le chien Rex a sauté dans la barque, il aboie très fort pour effrayer le canard
qui s'est blotti au milieu des roseaux. Grand-mère admire de beaux champignons rouges à pois blancs mais elle
sait qu’il ne faut pas les toucher. Bien au calme à l'intérieur de son enclos, la vache observe tout ce petit monde
qui s'agite dans le pré.
• Donner la consigne : « Je vais relire cette histoire et cette fois vous placerez vos cartes au bon endroit sur la
planche. »
• Relire ce texte en ménageant des pauses pour permettre à chaque élève de placer ses cartes sur la planche du pique-
nique en se servant des différents indices de position ou de description entendus dans le texte. En cas d’erreurs ou
d’oublis, les autres élèves corrigent et justifient.
ETAPE 2
• Donner la consigne : « Je vais vous relire l’histoire mais cette fois, attention, il y aura des anomalies... Ecoutez
bien, et dès que vous en découvrirez une, vous m’arrêterez ».
• Lire ce texte qui suit, phrase par phrase. Faire suivre chaque lecture d’une discussion collective pour inciter les élèves
à argumenter et à rectifier le texte.
C'est dimanche, nous pique-niquons à la campagne. Maman a installé la nappe entre le feu de bois et le pommier
sans écraser les champignons. Charlotte essaie d'attraper une jolie petite abeille. Elle a assis sa poupée au milieu
de la nappe à côté de maman qui s’est agenouillée pour mettre le couvert. Papa qui vient de poser le panier du
pique-nique près du feu est debout devant la voiture. Il vide la bouteille d'eau dans le coffre. Grand-père est en
train de pêcher dans la rivière, sa besace flottant derrière lui. Debout à côté du banc, Isabelle observe les
maisons du village voisin avec ses jumelles. Tom se dresse sur la pointe des pieds, il aimerait pouvoir caresser
l'écureuil qui joue en haut du sapin. Le chien Rex a sauté dans l'eau, il aboie très fort pour effrayer le canard qui
nage au milieu du lac. Grand-mère surveille le feu de bois. La vache est sortie de son enclos pour venir observer
tout ce petit monde qui s'agite dans le pré.
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d'une table. Attention : la planche doit être posée de telle
sorte que tous les enfants la voient dans le bon sens.
• Proposer un temps de découverte de la planche.
• Distribuer toutes les cartes (chaque élève en reçoit deux ou trois).
• Laisser un temps d’observation des cartes, puis demander à chacun des élèves de commenter ses cartes en nommant
les objets, en décrivant les personnages et leurs actions.
ETAPE 1
• Donner la consigne : « Je vais vous lire une histoire qui raconte ce que font les personnages dans l’espace.
Vous écoutez bien jusqu’à la fin de l’histoire sans toucher à vos cartes ».
Attention : le texte est long, les élèves doivent être attentifs (faire retourner les cartes pour éviter toute distraction).
• Lire ce texte :
Trois enfants, Lucas, Pablo et Samir sont allés rendre visite à leurs amis de l'espace : les extra-terrestres. Depuis
la planète orange, Gluk et Lucas sont côte à côte pour regarder la planète jaune avec leurs longues-vues. Pablo
pilote la fusée pendant que Samir joue à voler dans l'espace. Heureusement, il est bien attaché à la fusée !
La lune brille juste au-dessus de sa tête. La soucoupe des extra-terrestres est garée entre les deux cratères.
Flok est monté sur le toit pour réparer l'antenne. Plik l'attend au bas de l'échelle. Mimie, la souris, s'est cachée
au fond du plus gros des cratères. Tout à coup, une petite fusée passe entre la planète verte et la planète orange.
Assis au bord de l'anneau de sa planète verte, Brik a attrapé une météorite au bout de sa canne à pêche. Il ne
voit pas l'étoile filante qui jaillit derrière lui. Depuis l’intérieur de son enclos, Nestor le dragon observe Frak qui
gare sa voiture au-dessous de l'anneau de sa planète. Une vieille soucoupe a été abandonnée au milieu de la
planète jaune.
• Donner la consigne : « Je vais vous relire cette histoire et cette fois vous placerez vos cartes au bon endroit sur la
planche ».
• Relire ce texte en ménageant des pauses pour permettre à chaque élève de placer ses cartes sur la planche de l’espace
en se servant des différents indices de position ou de description entendus dans le texte. En cas d’erreurs ou d’oublis,
les autres élèves corrigent et justifient.
Paragraphe 1
Trois enfants, Lucas, Pablo et Samir sont allés rendre visite à leurs amis de l'espace : les extra-terrestres.
Depuis la planète orange, Gluk et Lucas sont l'un derrière l'autre pour regarder la planète jaune avec leurs
longues vues. Pablo pilote la fusée pendant que Samir joue à voler dans l'espace. Heureusement, il est bien
attaché à la fusée ! La lune brille juste au-dessous de lui.
Paragraphe 2
La soucoupe des extra-terrestres est garée sur le petit cratère. Flok s'est glissé sous la soucoupe pour la réparer.
Plik l'attend au sommet de l'échelle. Mimie, la souris, s'est cachée derrière la soucoupe.
Paragraphe 3
Tout à coup, une petite fusée passe entre la planète verte et la planète bleue. Assis au bord de sa planète verte,
Brik a attrapé une météorite au bout de sa canne à pêche. Une étoile filante jaillit au-dessous de la lune.
Paragraphe 4
A l'extérieur de son enclos, Nestor le dragon court après Frak qui gare sa voiture sur l'anneau de sa planète.
Une vieille soucoupe a été abandonnée au bord de la planète jaune.
PLACEMENT CORRECT
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
Se représenter une situation décrite par un texte (modèle de situation).
DIFFERENCIATION
Adapter le nombre de cartes-images à étudier au niveau de compréhension et d’attention des élèves (il est en effet plus
important de faire argumenter les élèves sur un ou deux thèmes que de les faire travailler rapidement sur les six).
MATERIEL
• 12 cartes-images à découper (2 par thème)
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d'une table.
• Distribuer un jeu de 12 cartes-images par élève.
• Proposer un temps d’observation et de commentaire des cartes-images.
• Faire classer les cartes-images par thème (et donc par paire) et éventuellement faire trouver un titre pour chaque
thème.
• L’enseignant choisit un thème et les élèves isolent les deux cartes-images correspondantes.
• Donner la consigne 1 : « Maintenant, je vais vous lire un texte qui va exactement avec une seule de ces deux
images. Réfléchissez bien, prenez votre temps pour repérer la bonne mais sans la montrer ni la toucher ».
• Lire deux fois le texte correspondant (cf. plus bas) en laissant une minute de réflexion entre les deux lectures.
• Donner la consigne 2 : « Maintenant que vous avez trouvé la bonne image, posez-la au milieu de la table ».
• Organiser une discussion collective avec justification et confrontation des avis.
NDA : Il est très rare que seules les bonnes cartes soient posées. Si c’est le cas, susciter le débat en faisant
comparer les deux cartes-images du thème avec le texte lu.
TEXTES
AVEC IMAGES CORRESPONDANTES
La photo : « Allez, dit papa à Lucie et à Tony, installez-vous sur le banc, je vais vous prendre en photo ! ».
L’ours retrouvé : La petite fille fait un gros câlin à l’ours que papa lui a rapporté.
La construction du nid : Maman oiseau va bientôt pondre ses œufs ; avec papa oiseau, elle se dépêche de
préparer le nid.
Au magasin : Pendant que sa maman regarde les vêtements, le petit garçon va voir les peluches. Il a très envie
de caresser le gros dinosaure, il a l'air si doux !
Le chien fou : Ce chien est fou car il risque de faire tomber Thomas.
La photo :
Le réveil :
L’ours retrouvé :
La construction du nid :
Au magasin :
Le chien fou :
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
Se représenter une situation décrite par un texte (modèle de situation).
DIFFERENCIATION
Adapter le nombre de cartes-images à étudier au niveau de compréhension et d’attention des élèves (il est en effet plus
utile de faire argumenter certains élèves sur un, deux ou trois thèmes que de les faire travailler rapidement sur tous).
MATERIEL
• 12 cartes-images à découper
La file d’attente Le pull de la poupée
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d'une table.
• Distribuer toutes les cartes de façon aléatoire (chaque élève reçoit 1 ou 2 cartes-images).
• Donner la consigne : « Comme la dernière fois, on va chercher la bonne image. Je vais vous lire un texte et celui
qui a l’image qui va exactement avec ce texte la posera sur la table à mon signal ».
• Lire un texte au hasard (cf. textes page suivante).
• Après un temps de réflexion, le ou les élèves qui pensent avoir la bonne carte la posent sur la table et explicitent leur
choix.
• Un débat est alors organisé autour de ce(s) choix.
NDA : Il est très rare que seule la bonne carte soit posée. Si c’est le cas, susciter le débat en faisant comparer
les deux cartes images du thème avec le texte lu.
• Le pull de la poupée : « Maman, maman, dit Sarah, ma poupée a froid ! Donne-moi vite son pull, je vais l'habiller ! »
• La naissance Voilà,
: les oiseaux sont nés, maman oiseau leur donne des vers de terre.
• La file d’attente : C'est long d'attendre ! Heureusement c'est au tour de papa d'acheter à manger.
• Les pompiers : « Oh ! Thomas, s'écrie Emilie, regarde le feu dans la maison d'en face. Il faut vite téléphoner aux
pompiers ! »
• La traversée de la rue : Jean traverse la rue sans regarder. Il risque de se faire renverser par une voiture.
• Le petit ours perdu : Maman et Jimmy sont pressés, ils doivent prendre le train. Jimmy a mal fermé son sac à
dos et il a perdu Nounours en route.
SOLUTIONS
Le pull de la poupée :
La naissance :
La file d’attente :
Les pompiers :
La traversée de la rue :
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à... interpréter correctement des connecteurs spatiaux et temporels.
MATERIEL
• 4 cartes-images du bonhomme de neige par élève à découper a b
• Un chapeau ressemblant à celui du bonhomme de neige
c d
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Distribuer les 4 cartes-images par élève.
• Chaque enfant prend ses images dans la main comme pour jouer aux cartes.
• Donner la consigne 1 : « Ecoutez bien ce que je vais dire et vous chercherez la ou les images qui vont bien avec
le texte. A mon signal, vous la ou les poserez sur la table ».
• Donner la consigne 2 : « Maintenant, écoutez bien… “Le garçon est derrière le bonhomme de neige” ».
• Laisser un temps de recherche et de réflexion aux élèves. Répéter la description si nécessaire.
• Quand, au signal, tous les élèves ont posé leur carte sur la table, organiser un débat en confrontant les
réponses des élèves, en leur demandant de justifier leur choix.
• Suivre la même démarche pour les phrases de la page suivante.
NDA : Il sera souvent nécessaire de recourir au mime des situations pour expliciter et interpréter correctement les
connecteurs spatiaux : utiliser le chapeau pour distinguer les deux personnages.
ETAPE 2. LE BAIN
MATERIEL
• 1 carte-bande-dessinée (à découper avant la première utilisation)
et 1 jeton (ou un pion) par élève.
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Distribuer une carte-bande-dessinée et un jeton (ou un pion) à chaque élève.
• Faire observer et raconter la bande dessinée.
• Donner la consigne : « Ecoutez bien ce que je vais vous dire et, au signal, vous poserez votre jeton (pion) sur
la bonne image ».
• Poser la question : Que fait la petite fille juste avant de se laver ?
Laisser un temps de recherche et de réflexion aux élèves. Répéter la question si nécessaire.
• Quand tous les élèves ont posé leur pion sur une des images de la bande-dessinée, organiser alors un débat en
confrontant les réponses des élèves et en demandant à chacun de justifier son choix.
NDA : faire distinguer le "avant" du "juste avant" en se référant aux images de la bande-dessinée.
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
• Se représenter une situation décrite par un texte (modèle de situation).
• Suivre une succession d’événements, c’est-à-dire l’évolution d’une situation.
• Déduire par élimination des éléments non pertinents.
Couper en trois
MATERIEL Les réunir avec un
élastique pour
• 3 bandes dessinées par élève (à découper
créer un jeu par
avant la première utilisation)
élève.
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d'une table. Chaque élève a devant lui les 3 bandes dessinées.
• Proposer un temps de découverte et d’observation des bandes dessinées.
• Donner le nom des personnages (Margot, Tom, Tip), faire commenter les cartes en familiarisant les enfants avec le
contexte général des situations (à la montagne, avec une luge, dans la neige…). Mais attention de ne pas faire une
lecture complète de ces bandes dessinées.
• Donner la consigne : « Je vais vous lire des petites histoires. Et à la fin de chaque histoire, vous devrez retrouver
la bande dessinée qui lui correspond exactement. A mon signal, vous la prendrez dans votre main. Ecoutez
bien… Attention, il y a un piège : une des histoires n’a pas sa bande dessinée ».
• Lire deux fois la première histoire.
• Pendant quelques minutes, les élèves réfléchissent puis, au signal, prennent la bande dessinée qu’ils ont sélectionnée
et la posent au centre de la table.
• Organiser alors un débat avec confrontation et justification des choix et des procédures de résolution.
• Les élèves reprennent leur bande et la replacent devant eux au milieu des autres.
• Suivre la même démarche pour les histoires suivantes.
Histoire 1
Margot est assise sur la luge. Tom la pousse et s’installe
derrière elle. Tip le petit chien court avec eux. Mais, dans le
virage, il perd l’équilibre et tombe dans la neige.
Histoire 2
Tom est assis sur la luge. Margot le pousse et s’installe derrière
lui. Tip le petit chien court avec eux. Dans le virage,
la luge se renverse.
Histoire 4
Margot est assise sur la luge. Tom la pousse et s’installe derrière
elle. Tip, le petit chien, court avec eux. Dans le virage, la luge
se renverse.
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
Déduire :
• Eliminer progressivement un support graphique qui ne possède pas les propriétés requises.
• Mettre en correspondance les critères énoncés avec les supports graphiques.
• Mettre en correspondance les critères énoncés avec ses propres connaissances (niveau 3).
DIFFERENCIATION
Dans cette séance trois niveaux de difficulté en fonction du niveau de compréhension.
Au niveau 1, le travail est facilité par un support graphique sans intrus.
Au niveau 2, les élèves s’appuient dans un premier temps sur le texte et leurs propres connaissances (support graphique
caché), puis sur un support graphique comprenant des intrus.
Au niveau 3, les élèves s’appuient uniquement sur le texte et leurs propres connaissances.
On pourra différencier de deux manières :
1/ Différenciation par la tâche : proposer uniquement l’exercice qui correspond au niveau de compréhension du groupe
d’élèves.
2/ Différenciation par le temps d’apprentissage : proposer aux élèves des niveaux 1 et 2 de poursuivre lors de séances
supplémentaires (immédiatement ou plus tard dans l’année) les exercices du(des) niveau(x) supérieur(s), lorsque cela
vous semble possible.
NIVEAU 1
MATERIEL
• Une planche d’images sans intrus par élève (Page 39 : 1 photocopie = 2 planches)
• 1 crayon ou 1 feutre par élève
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
NIVEAU 2
MATERIEL
• Une photocopie par élève de la planche d’images comportant des intrus (page 40).
• 1 crayon ou 1 feutre par élève.
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Distribuer 1 planche et 1 feutre ou 1 crayon par élève.
• Chaque élève a sa planche retournée devant lui.
• Donner la consigne 1 : « Je vais vous lire une première devinette. Vous devez imaginer dans votre tête l’objet dont
je parle. Attention, écoutez bien ! Il a quatre pieds et l’on se couche dessus ». (Le lit)
• Laisser un temps de réflexion. Répéter la devinette si nécessaire.
• Donner la consigne 2 : « Vous avez tous trouvé ? Maintenant retournez votre feuille, prenez votre crayon et
entourez l’objet auquel vous pensez ».
• Confronter les réponses et faire justifier les choix.
• Procéder de la même manière pour les devinettes suivantes :
1 - Il vous raconte une histoire quand on tourne ses pages. (Le livre)
2 - Elle a quatre pieds et l’on s’assied dessus. (La chaise)
3 - On l’ouvre pour entrer et on la claque pour sortir. (La porte)
4 - Elle a quatre pieds et l’on s’assoit autour. (La table)
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Distribuer 1 feuille blanche et 1 feutre ou 1 crayon par élève.
ETAPE 1
• Donner la consigne : « Je vais vous lire des devinettes, vous devez trouver de quoi je parle et le dessiner
rapidement sur votre feuille ».
• Confronter les réponses et les faire justifier.
Devinettes :
1 - C’est un objet. L'arbitre s’en sert en soufflant dedans. (Le sifflet)
2 - Ça fait partie des vêtements. Par dessus, on enfile des chaussures. (Les chaussettes)
3 - Il est gros, il est chaud. Pour le regarder, il faut mettre des lunettes. (Le soleil)
4 - C’est une gourmandise. Pour la manger, on enlève le papier et on la tient par un bâton. (La sucette)
5 - C’est une chose que l’on trouve sur les toits. En hiver, de la fumée en sort. (En cas de non-réponse,
rajouter : le Père-Noël passe dedans pour apporter les jouets). (La cheminée)
6 - C’est un animal à quatre pattes. Il a une belle crinière. Il habite dans une écurie. (Le cheval)
7 - C’est un objet que l’on emmène à la plage pour y mettre de l’eau ou du sable. (Le seau)
8 - C’est un petit animal à quatre pattes. Dans une chanson, elle est verte et court dans l’herbe. (La souris)
9 - C’est un outil qui a des dents et qu’on utilise pour couper du bois. (La scie)
ETAPE 2
• Donner la consigne : « Je vais vous lire une petite histoire puis je vous poserai une question. Ecoutez
bien pour pouvoir y répondre ».
Texte 1
Jean et son frère sont à la maison. Ils jouent à cache-cache. Jean a cherché son frère partout, sauf dans sa
chambre et dans les toilettes. Il frappe à la porte des toilettes : c’est maman qui répond.
Où se cache le frère de Jean ? (dans la chambre)
Texte 2
Pendant la récréation, Aurélie trouve une casquette verte dans la cour de l’école. Seuls Jessica et Sébastien
possèdent une casquette verte. Aurélie aperçoit au loin Jessica qui a un chapeau sur la tête. Qui a perdu sa
casquette ? (Sébastien)
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à... Apprendre à déduire par élimination des éléments non pertinents.
DIFFERENCIATION
Dans cette séance trois niveaux de difficulté en fonction du niveau de compréhension des élèves.
Niveau 1 : le travail des élèves est facilité par la manipulation de cartes-images.
Niveau 2 : les élèves travaillent en utilisant une planche-réponse.
Niveau 3 : les élèves travaillent en utilisant une planche-réponse. La consigne verbale est plus complexe avec utilisation
de plusieurs négations.
On pourra différencier de deux manières :
1/ Différenciation par la tâche : proposer uniquement l’exercice qui correspond au niveau de compréhension du groupe
d’élèves.
2/ Différenciation par le temps d’apprentissage : proposer aux élèves des niveaux 1 et 2 de poursuivre lors de séances
supplémentaires (immédiatement ou plus tard dans l’année) les exercices du(des) niveau(x) supérieur(s), lorsque cela
vous semble possible.
NIVEAU 1
ETAPE 1. LES ANIMAUX
MATERIEL
• 4 cartes-images d’animaux (cheval, tigre, souris, oiseau) par élève
(à découper selon les pointillés bleus avant la première utilisation)
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Distribuer un jeu de 4 cartes-images par élève.
• Faire nommer les animaux par les élèves.
MATERIEL
• 5 cartes-images d’objets de vaisselle (fourchette,
couteau, cuillère, verre, tasse) par élève
DEROULEMENT
• Faire nommer les objets de vaisselle.
• Donner la consigne 1 : « Attention, c’est comme tout à l’heure ! Ecoutez bien la devinette et cherchez l’image
qui lui correspond. A mon signal, vous la poserez sur la table ».
• Donner la consigne 2 : « Maintenant écoutez bien… Parmi ces 5 objets, vous allez chercher celui qui est en
métal (fer), qui ne coupe pas et qui a de longues dents ». (La fourchette)
• Laisser un temps individuel de recherche et de réflexion pour permettre la manipulation et l'élimination progressive
des cartes ne correspondant pas aux critères de la consigne.
• La devinette est répétée plusieurs fois si nécessaire.
• Au signal, les élèves déposent leur carte sur la table.
• Organiser un débat en confrontant les réponses des élèves, en demandant à chacun de justifier son choix et
d’expliciter ses procédures de résolution.
NDA : Des relectures des devinettes ou des reformulations par les élèves sont nécessaires pour aider les élèves à
exprimer leurs justifications.
NIVEAU 2
ETAPE 1. LES ANIMAUX
MATERIEL
• Une photocopie de la planche “Animaux” par élève. Page 46 (moitié supérieure)
• Un crayon ou un feutre par élève
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Distribuer une planche par élève.
• Faire nommer les animaux.
• Donner la consigne 1 : « On va jouer aux devinettes. Ecoutez bien la première devinette et cherchez l’animal qui
lui correspond. Quand vous l’avez trouvé, vous l’entourez ».
• Donner la consigne 2 : « Maintenant, écoutez bien… Parmi ces 4 animaux, vous allez chercher celui qui ne vole
pas, qui a des moustaches et qui a peur des chats ». (La souris)
• Laisser un temps individuel de recherche et de réflexion pour choisir et entourer l’animal.
• La devinette est répétée plusieurs fois si nécessaire.
• Organiser un débat en confrontant les réponses des élèves, en demandant à chacun de justifier son choix et
d’expliciter ses procédures de résolution.
NDA : Des relectures des devinettes ou des reformulations par les élèves seront sans doute nécessaires.
• Procéder de la même manière pour les devinettes suivantes :
Parmi ces quatre animaux, trouve celui qui n’a pas de sabot et qui n'a pas de moustache. (L’oiseau)
Parmi ces quatre animaux, trouve celui qui qui ne vole pas, qui ne mange pas de fromage et qui ne vit pas
dans la jungle. (Le cheval)
MATERIEL
• Une photocopie de la planche “Objets de vaisselle” pour chaque élève. Page 46 (moitié inférieure).
• Un crayon ou un feutre par élève.
NIVEAU 3
ETAPE 1. LES ANIMAUX
MATERIEL
• Une photocopie de la planche “Animaux” (page 46 moitié supérieure) et un crayon ou un feutre par élève.
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Distribuer une planche par élève.
• Faire nommer les animaux.
• Donner la consigne 1 : « On va jouer aux devinettes. Ecoutez bien la première devinette et cherchez l’animal qui
lui correspond. Quand vous l’avez trouvé, vous l’entourez ».
• Donner la consigne 2 : « Maintenant, écoutez bien… Parmi ces 4 animaux, vous allez chercher celui qui ne vole
pas, qui n’a pas peur des chats et qui ne mange pas d’avoine ». (Le tigre)
• La devinette est répétée plusieurs fois. Laisser aux élèves un temps de recherche et de réflexion pour choisir et
entourer l’animal.
• Organiser un débat en confrontant les réponses des élèves, en leur demandant de justifier leur choix et d’expliciter
leurs procédures de résolution.
• Demander aux élèves de créer leurs propres devinettes et de mener le jeu.
• Organiser un débat en discutant les propositions des élèves.
MATERIEL
• Une photocopie de la planche “Objets de vaisselle” par élève. Page 46 (moitié inférieure)
• Un crayon ou un feutre par élève
DEROULEMENT
• Distribuer une planche par élève.
• Faire nommer les objets de vaisselle.
• Donner la consigne : « Deuxième devinette… Attention, c’est comme tout à l’heure, vous entourez l’objet quand
vous l’avez trouvé. Ecoutez bien… Parmi ces 5 objets, vous allez chercher celui qui n’est pas en verre, dont
on se sert ni pour boire ni pour manger de la soupe et qui n’a pas quatre longues dents ». (Le couteau)
• La devinette est répétée plusieurs fois. Laisser aux élèves un temps de recherche et de réflexion pour
choisir et entourer l’objet.
• Organiser un débat en confrontant les réponses des élèves, en leur demandant de justifier leur choix et
d’expliciter leurs procédures de résolution.
• Demander aux élèves de créer leurs propres devinettes et de mener le jeu.
• Organiser un débat en discutant les propositions des élèves.
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à... Déduire par élimination des éléments non pertinents.
DIFFERENCIATION
Dans une logique de différenciation pédagogique, on propose dans cette séance deux niveaux de difficulté en fonction
du niveau de compréhension des élèves.
Niveau 1 : le travail est facilité par la manipulation de cartes-images.
Niveau 2 : les élèves procèdent en utilisant une planche-réponse et la formulation est plus complexe.
0n pourra différencier de deux manières :
1/ Différenciation par la tâche : proposer uniquement l’exercice qui correspond au niveau de compréhension du groupe
d’élèves.
2/ Différenciation par le temps : proposer aux élèves du niveau 1 de poursuivre lors de séances supplémentaires
(immédiatement ou plus tard dans l’année) les exercices du niveau 2, lorsque cela vous semble possible.
NIVEAU 1
ETAPE 1. LES ENFANTS
MATERIEL
• 6 cartes-images par élève (avant la première utilisation, les découper selon
le pointillé bleu et les mettre dans une enveloppe ou les entourer d’un élastique)
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Distribuer un jeu de 6 cartes-images par élève.
• Pour que les termes de la consigne soient bien compris, inciter les élèves à comparer ces cartes-images pour repérer
et énoncer les critères suivants : fille/garçon, habit à rayures/habit à pois, forme et couleur des cols des habits, couleur
des cheveux.
MATERIEL
• 6 cartes-images de paysages par élève (avant la première utilisation,
découper les 6 images et les mettre dans une enveloppe ou les entourer d’un
élastique).
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Distribuer un jeu de 6 cartes-images différentes par élève.
• Faire observer et décrire les paysages des cartes-images par les élèves.
• Donner la consigne 1 : « Attention, c’est comme tout à l’heure ! Mais maintenant je vais vous décrire un paysage.
Ecoutez bien cette description et cherchez l’image qui lui correspond. A mon signal, vous la prendrez et la poserez
sur la table ».
• Donner la consigne 2 : « Ecoutez bien... Sur cette image, il y a des montagnes, des maisons, des arbres, une
rivière et des fleurs ».
• Laisser quelques minutes de recherche et de réflexion aux élèves. Pendant ce temps, répéter la devinette afin de
permettre la manipulation et l'élimination progressive des cartes qui ne correspondent pas aux critères de la consigne.
• Quand tous les élèves ont posé leur carte sur la table, organiser alors un débat en confrontant les réponses des élèves,
en demandant à chacun de justifier son choix et d’expliciter ses procédures de résolution.
NIVEAU 2
ETAPE 1. LES ENFANTS
MATERIEL
• Une planche par élève (1 photocopie = 2 planches). Page 51.
• Un crayon ou un feutre par élève.
MATERIEL
• Une photocopie de la planche “Cartes postales” par élève (page suivante)
• Un crayon ou un feutre par élève
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Distribuer 1 planche et 1 feutre ou 1 crayon par élève.
• Inciter les élèves à décrire les paysages des cartes postales.
• Donner la consigne : « Pierre veut envoyer à sa mamie une carte postale qui montre l’endroit où il passe ses
vacances. De l’endroit où il est, il voit des montagnes, des maisons, des arbres, une rivière et des fleurs. Alors,
quelle carte postale va-t-il envoyer ? Quand je vous le demanderai, vous entourerez la bonne carte postale ».
• Laisser quelques minutes de recherche et de réflexion aux élèves.
• Si nécessaire, la description est relue progressivement afin de permettre aux élèves d’éliminer mentalement les
paysages qui ne correspondent pas à la description.
• Organiser un débat en confrontant les réponses des élèves, en leur demandant de justifier leur choix et d’expliciter
leurs procédures de résolution.
• Poursuivre éventuellement avec la devinette suivante : “Parmi ces paysages, cherchez celui où il y a des
montagnes, des maisons, des arbres, une rivière mais pas de fleurs”.
NDA : il est intéressant aussi de demander aux élèves de créer leurs propres devinettes et de mener le jeu.
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
• Se représenter une situation décrite par un texte (modèle de situation). a
• Déduire en éliminant les images qui ne possèdent pas les propriétés requises.
MATERIEL
b
• Un jeu de 3 images “Au pôle Nord” par élève
DEROULEMENT
c
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Donner la consigne : « Je vais vous lire deux fois une histoire, puis je vous distribuerai trois images. Vous
chercherez celle qui correspond exactement à cette histoire et quand je vous le dirai, vous la prendrez et vous
la poserez au milieu de la table ».
• Lire deux ou trois fois ce texte :
Au pôle Nord
Inuit, le petit esquimau, rentre chez lui sur un traîneau tiré par quatre gros chiens. Devant son igloo,
il aperçoit sa maman qui prépare le repas, son bébé accroché dans le dos.
Au bord de l’eau, son grand frère pêche. Il espère bien attraper un beau poisson pour le repas de midi.
Son ami Apoutsiak rentre au village en bateau. Il doit aider sa famille qui construit un nouvel igloo avec une scie
et un pic.
NDA : Des relectures partielles, ou des reformulations du texte par les élèves, seront souvent nécessaires pour permettre
aux élèves d’exprimer leurs justifications. Elles participent totalement de l’intérêt de l’exercice.
Bonne image : B
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
• Contrôler sa compréhension.
• Se rendre compte qu’on peut ne pas comprendre.
• Adopter une attitude critique par rapport à un support linguistique.
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Donner la consigne : « Je vais vous lire une histoire et vous devrez trouver tout ce qui est bizarre, drôle, et
expliquer pourquoi ».
• Lire plusieurs fois chaque texte avant de provoquer un débat à partir des propositions de chaque élève. Veiller à ce que
chaque enfant prenne plusieurs fois la parole.
Texte 1
Demain, Yanis va passer la journée au ski avec sa classe. La maîtresse lui rappelle qu’il ne doit pas oublier son
bonnet, ses gants et son maillot de bain. Le soir, avant de prendre son petit-déjeuner, il demande à sa maman de
préparer sa valise. Le lendemain matin, quand tout le monde est monté dans le car, la maman de Yanis lui dit :
« Bonne nuit ».
Texte 2
Le réveil sonne. Mélanie se lève. Papa est déjà dans la cuisine en train de boire son biberon, maman verse de la
soupe dans le bol de Mélanie et lui dit : « Appétit bon, Mélanie ! ». Maman s’assied sous la chaise et mange son
caillou. Mélanie a fini de déjeuner, elle se prépare pour aller à l’école. Elle met son pyjama, prend son cartable
et s’en va.
Texte 3
C’est l’hiver. La neige tombe à gros flocons. Mathieu et Caroline sont contents. Ils mettent leurs maillots de bain,
prennent leurs pelles et leurs seaux et vont faire un château de neige.
Texte 4
Maman veut faire une compote. Elle prend sa paire de ciseaux pour éplucher les pommes, les coupe en deux.
Elle met la casserole dans les pommes et les fait cuire dans l’évier.
Texte 6
Demain, je suis allée pique-niquer avec mes parents. Maman avait préparé plein de bonnes choses à manger.
Il sait que je suis gourmande !
On s’est assis tous les deux autour de la belle nappe blanche. J’avais très faim et j’ai tout mangé. Après, je m’ai
endormi dans l’herbe. Quand je me suis réveillée, tout rangé maman avait.
NDA : selon l’attention de vos élèves, il est possible d’exploiter les textes 5 et 6 au cours d’une séance supplémentaire.
PROLONGEMENTS POSSIBLES
A partir de certains d’albums, il est possible de proposer d’autres séances de travail sur les incohérences ou les anomalies.
Par exemple :
Bon anniversaire Esther tout à l’envers. Anita Jeram. GRUND
Le monde à l’envers, Ruth Brown. GALLIMARD
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
• Contrôler sa compréhension
• Se rendre compte qu’on peut ne pas comprendre
• Adopter une attitude critique par rapport à un support linguistique
DIFFERENCIATION
La première étape propose deux niveaux de complexité en fonction du niveau de compréhension des élèves.
Niveau 1 : le travail est facilité par la manipulation de cartes-images.
Niveaux 2 et 3 : le travail est effectué sans l’aide de support graphique.
MATERIEL
• Album “La belle lisse poire du prince de Motordu”. PEF. Gallimard
• 24 cartes-images représentant les incohérences lexicales et phonologiques pour le niveau 1
DEROULEMENT
NIVEAU 1
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Donner la consigne : « Je vais vous lire le début de l’histoire du Prince de Motordu, écoutez bien et cherchez
s’il y a des choses bizarres. Et si vous en trouvez, vous ne dites rien pour l’instant ».
• Lire le texte à exploiter.
• Demander aux élèves de citer les incohérences qu’ils ont repérées.
• Distribuer toutes les cartes-images de façon aléatoire.
• Faire nommer à chaque élève les cartes qu’il a reçues.
• Reprendre la lecture du texte en s’arrêtant après chaque incohérence pour demander de chercher les deux images
qui correspondent à cette incohérence.
• A partir des images désignées par les élèves, discuter du pourquoi de l’incohérence (ex : on n’habite pas dans un
chapeau) et de sa correction en la justifiant (on habite dans un château). Faire observer que les deux mots se
ressemblent beaucoup phonologiquement mais sont très différents par le sens, ce qui crée l’humour et permet
d’expliquer le titre de l’album.
NIVEAUX 2 ET 3
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Donner la consigne : « Je vais vous lire le début de l’histoire du Prince de Motordu, écoutez bien et essayez de
deviner pourquoi il porte ce nom ».
• Lire une seule fois le texte à exploiter.
• Puis reprendre phrase par phrase :
- Demander si ce qui est dit est possible.
- Faire rectifier ce qui ne va pas.
- Faire découvrir le jeu phonologique qui crée l’humour et permet d’expliquer le titre de l’album.
Incohérences possibles :
• Phrase 1 Salade, malade, balade.
• Phrases 2 - 8 Boule, coule, foule, moule, poule, roule, saoûle.
• Phrase 3 Bateau, gâteau, pataud, râteau.
• Phrases 4 - 7 Fer, mère, père, serre, vert, vers, verre.
• Phrase 5 Bulle, Jules, mule, nulle, pull, tulle.
• Phrase 6 Bon, bond, don, dont, font, gond, long, mon, non, nom, pont, rond, son, ton, vont.
• Phrases 9 - 10 Bonbon, pompon, tonton, ronron.
Bouche, couche, douche, louche, mouche.
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
Comprendre les causes et les conséquences d’une action.
MATERIEL
Pour la fin de la séance : l’Album “Le monstre poilu”. PEF-Henriette Bichonnier. Folio Benjamin. Ed. Gallimard
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Donner la consigne : « Je vais vous lire des petits textes, écoutez-les bien !… Après chaque texte, je vous
poserai une ou deux questions ».
• Pour chaque question, organiser une discussion autour des différentes réponses données par les élèves pour arriver
progressivement à élaborer la bonne réponse. Veiller à ce que chaque élève prenne la parole plusieurs fois au cours
de la séance.
Texte 1 : « Il fait très froid aujourd’hui, dit maman, si vous allez jouer dehors, mettez vos gants ».
• Question : Pourquoi maman demande-t-elle aux enfants de mettre leurs gants ? (Il fait froid)
Texte 2 : Pierre revient de son match de foot. Il a gagné, mais le terrain était boueux. « Va vite te doucher et te
changer » lui dit sa maman.
• Question : Pourquoi sa maman demande-t-elle à Pierre de se doucher et de se changer ? (Pierre est couvert de boue,
le terrain était boueux)
Texte 3 : Maïssa a 6 ans. Elle est turque et vient d’arriver en France. Elle a quitté la Turquie pour habiter à Paris avec
son papa et sa maman. Le premier jour d’école, dans la cour, une petite fille lui dit : « Bonjour, tu viens
jouer avec moi ? ». Maïssa regarde la petite fille mais ne lui répond pas.
• Question : Pourquoi Maïssa ne répond-elle pas à la petite fille ? (Elle ne sait pas parler français)
Texte 4 : Les élèves parlent dans la cour de l’école. Lucie dit qu’elle a peur du noir, la nuit, dans sa chambre. Kevin
dit qu’il n’aime pas dormir tout seul dans sa chambre.
• Questions : - Qui va laisser une lumière dans sa chambre ? Lucie qui a peur du noir ou Kévin qui n’aime pas dormir
tout seul ? (Lucie) - Qui va vouloir dormir avec son papa et sa maman ? (Kévin)
Le texte 5 est plus long.
Au milieu d’une sombre forêt, dans une caverne humide et grise, vivait un monstre poilu… Ce monstre-là
rêvait de manger des gens… jusqu’à : Alors, il attacha une grande ficelle à la jambe du roi et dit qu’il
voulait bien le laisser partir s’il pouvait lui ramener un enfant bien tendre à manger.
• Question : Pourquoi le monstre attache-t-il le roi ? (pour qu’il revienne bien avec un enfant et qu’il ne s’échappe pas).
Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il vit, en s’approchant, que la fillette en question était sa propre
fille, la petite Lucile, qui s’était échappée du château pour aller s’acheter des malabars. Furieux, le roi la
gronda.
• Question : Pourquoi ? (Le roi est furieux : 1/ Sa fille a désobéi car elle ne doit pas sortir du château. 2/ C’est à cause
de cette désobéissance qu’il devra la livrer au monstre puisqu’il a promis de livrer le premier enfant qu’il rencontre).
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
• Comprendre et interpréter les reprises anaphoriques à l’intérieur d’un texte.
• Suivre les chaînes de référence (reprise d’un même personnage sous différentes dénominations).
MATERIEL
• Une photocopie du questionnaire imagé (2 pages) par élève. Pages 65 et 66
• Un crayon ou un feutre par élève
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Donner la consigne : « Je vais vous lire plusieurs fois une histoire. Vous écoutez bien car ensuite je vous poserai
des questions et vous répondrez en entourant la bonne réponse sur les fiches que je vous distribuerai ».
• Lire 2 ou 3 fois ce texte :
LE CARREAU CASSÉ
Il était une fois un petit chat qui vivait dans la maison d’une gentille grand-mère. Le matin, il aimait bien
s’asseoir sur le fauteuil près de la cheminée.
L’après-midi, il allait se promener dans la cour et là, il retrouvait une vieille poule qui était son amie.
Celle-ci venait manger les restes du repas de la grand-mère. Parfois, Jean, le fils des voisins, venait jouer
avec eux.
Un jour, le jeune animal trouva un ballon sous un arbre et proposa une partie de foot à ses amis.
« Quelle bonne idée ! » répondit le petit garçon « Attention ! Je vais tirer ! »
Malheureusement le ballon atterrit dans la fenêtre et cassa un carreau.
La maîtresse de maison sortit furieuse et punit le petit coquin.
PROLONGEMENTS POSSIBLES
A partir d’extraits d’albums déjà lus plusieurs fois en classe, il est possible de proposer d’autres séances de travail sur
les référents anaphoriques, à l’aide ou non de supports imagés.
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
• Se représenter la succession des évènements décrits dans un texte (modèle de situation).
• Interpréter correctement des connecteurs temporels et énumératifs.
DIFFERENCIATION
Dans une logique de différenciation pédagogique, on propose dans cette séance deux niveaux de difficulté en fonction
du niveau de compréhension.
Au niveau 1 : Les élèves doivent reconstituer un support graphique en fonction d'un support linguistique.
Au niveau 2 : Les élèves doivent retrouver parmi trois supports graphiques celui qui correspond au support linguistique.
On pourra différencier de deux manières :
1/ Différenciation par la tâche : proposer uniquement l’exercice qui correspond au niveau de compréhension du groupe
d’élèves.
2/ Différenciation par le temps d’apprentissage : proposer aux élèves du niveau 1 de poursuivre lors de séances
supplémentaires (immédiatement ou plus tard dans l’année) les exercices du niveau 2, lorsque cela vous semble
possible.
NIVEAU 1
MATERIEL
• Un jeu de 3 cartes-images (à découper pour la première utilisation) par élève.
• Une bande fléchée et numérotée pour aider les élèves à placer les
cartes-images dans le bon ordre. Original à photocopier page 73
(une photocopie = 5 bandes)
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Distribuer un jeu de cartes-images et une bande fléchée par élève.
TEXTES
ETAPE 2. LE TOBOGGAN
MATERIEL
• 1 photocopie de la page 71 et un crayon ou feutre par élève
• Correction page 72
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Distribuer une photocopie et un crayon ou un feutre à chaque élève.
• Donner la consigne : « Je vais vous lire le premier texte et vous devrez entourer, quand je vous le dirai, la bonne
bande dessinée ».
• Faire repérer aux élèves le texte 1 et les trois bandes dessinées correspondantes.
• Lire ce texte.
• Laisser un temps de réflexion. Répéter plusieurs fois le texte pendant que les élèves observent les trois bandes
dessinées et repèrent celle qui correspond exactement au texte.
• Demander aux élèves d’entourer la bonne bande dessinée. Quand tous les élèves ont entouré une bande, organiser un
débat en confrontant les réponses des élèves et en demandant à chacun de justifier son choix.
NDA : Des relectures, ou des reformulations du texte par les élèves, seront nécessaires pour leur permettre d’exprimer
leurs justifications.
2 6
Guillaume a Guillaume a très
très soif. Il soif. Il ouvrira
remplit vite une nouvelle
son verre de bouteille dès
jus de fruit qu’il aura rempli
puis le boit son verre et bu
avant d’ouvrir son jus de fruit.
une autre
bouteille.
3 7
Guillaume a très Guillaume a très
soif. Il ouvre une soif. Pendant qu’il
bouteille de jus boit son jus de
de fruit, puis il fruit, Il pense qu’il
remplit son verre va en boire un autre.
avant de le boire. Il ouvrira alors
une autre bouteille
et il remplira de
nouveau son verre.
4 8
Guillaume a très Avant de boire,
soif. Il ouvre une Guillaume
bouteille de jus remplit son
de fruit, puis il verre après
boit après avoir avoir ouvert une
rempli son verre. bouteille de jus
de fruit.
2 6
Dès qu’elle est Avant de se
assise en haut laisser glisser,
du toboggan, Léa monte
Léa glisse vite d’abord à
puis remonte l’échelle et
tout de suite à s’asseoit en haut
l'échelle. du toboggan.
3 7
Avant de Dès qu’elle aura
s’asseoir en fini sa glissade,
haut du Léa remontera
toboggan et de à l'échelle avant
se laisser de s’asseoir pour
glisser, Léa une nouvelle
monte d’abord glissade.
à l’échelle.
4 8
Assise en haut Léa s’assied en
du toboggan, haut du
Léa pense toboggan après
qu’elle être montée à
remontera à l’échelle.
l’échelle dès Ensuite, elle
qu’elle aura fini glisse le plus
sa glissade. vite possible.
1 2 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
SEANCE 18
COMPRENDRE UN RECIT
MODELE DE SITUATION
AU ZOO
TRAVAIL EN ATELIERS DE 5 A 8 ELEVES DE NIVEAU DE COMPREHENSION HOMOGENE.
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
Retrouver des éléments de la structure narrative d’un récit (personnages du récit, temps, lieu…).
MATERIEL
• Une photocopie du questionnaire imagé (2 pages) par élève. Pages 77 et 78
• Un crayon ou un feutre par élève
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Donner la consigne : « Je vais vous lire plusieurs fois une histoire. Vous écoutez bien car ensuite je vous poserai
des questions et vous répondrez en entourant la bonne réponse sur les fiches que je vous distribuerai ».
• Lire deux fois l’histoire.
Au Zoo
Cet été, mes deux sœurs et moi, nous avons pris le car et nous sommes allées au zoo. Ma sœur Léa a adoré les
lions, Pauline, les singes. Quant à moi, j’ai préféré les pandas. J’aurais bien aimé voir des girafes mais il n’y en
avait pas. Après la visite, maman nous a offert une glace et elle nous a promis que cet hiver nous irions faire du
ski.
• Distribuer le questionnaire imagé et un crayon ou feutre à chaque élève.
• Lire la première question.
• Laisser un temps de recherche et de réflexion.
• Faire entourer la ou les réponses choisies.
• Organiser alors un débat avec justification et confrontation des choix.
• Faire de même pour chaque question.
NDA1 : Des relectures partielles du texte ou des reformulations par les élèves seront souvent nécessaires.
Elles participent totalement de l’intérêt de l’exercice.
Un hippopotame
Un singe
Une girafe
Un lion Un panda
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
• Retrouver des éléments de la structure narrative d’un récit (personnages du récit, temps, lieu…).
• Comprendre les références et la causalité.
MATERIEL
• Une photocopie du questionnaire imagé par élève. Page 82
• Un crayon ou un feutre par élève
DEROULEMENT
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Donner la consigne : « Je vais vous lire plusieurs fois une histoire. Vous écoutez bien car ensuite je vous poserai
des questions et vous répondrez en entourant la bonne réponse sur la fiche que je vous distribuerai ».
• Lire deux fois cette histoire.
PREPARATION
• Créer un support fléché pour chaque élève du groupe sur lequel il collera les images dans l’ordre de l’histoire.
• Longueur du support : 55 cm. Largeur : 10 cm.
MATERIEL
Par élève :
• Une photocopie de la planche d’illustrations (5 images de l’histoire et 3 images intruses). Page 83
• Le support fléché
• Une paire de ciseaux
• De la pâte à fixer (pour pouvoir déplacer les images en cas d’erreur)
DEROULEMENT
• Les élèves sont assis éloignés les uns des autres pour avoir la place de travailler.
• Ils découpent leurs images.
• Relire l’histoire.
NDA : Des relectures partielles du texte ou des reformulations par les élèves seront souvent nécessaires. Elles
participent totalement de l’intérêt de l’exercice.
En cas de difficulté, il est également intéressant de recourir au mime.
3
A la montagne Dans une forêt Dans le désert A la mer
©
5
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
• Retrouver les personnages de ce récit.
MATERIEL
• Une photocopie par élève de la planche des personnages de l’histoire (page 90, une photocopie = 2 planches). Cette
planche contient des images intruses
• Un feutre ou un crayon par élève
DEROULEMENT PEDAGOGIQUE
• Elèves et enseignant sont assis autour d’une table.
• Donner la consigne : « Je vais vous lire plusieurs fois une histoire. Vous écoutez bien car ensuite je vous poserai
des questions sur les personnages et vous répondrez en entourant les bonnes réponses sur la fiche que je vous
distribuerai ».
• Lire l’histoire sans montrer les images.
• Organiser une discussion : à partir de questions ouvertes (que s’est-il passé au début ? etc.), laisser s’exprimer les
enfants pour commencer à reconstituer l’histoire et repérer ce qui fait obstacle à la compréhension.
• Distribuer aux élèves la planche de personnages et un crayon ou un feutre.
• Donner la consigne : « Vous devez retrouver tous les personnages de l’histoire et les entourer sur votre feuille.
Attention, vous devez entourer seulement les personnages de l’histoire ».
• Laisser un temps de réflexion et organiser la confrontation des réponses et de leurs justifications.
Attention : ramasser le travail des élèves pour pouvoir le redistribuer à la séance 21.
Ils jouent à colin-maillard. C'est toujours Victor qui gagne, Lola ne peut pas l'attraper !
Ils jouent à chat perché. C'est toujours Victor qui gagne, il vole et se pose sur les plus hauts sommets !
Mais leur jeu préféré, c'est quand ils jouent à se raconter des histoires qui font peur. Et là, c'est toujours Lola qui
gagne car elle connaît toutes les histoires de fantômes.
Et tous les soirs, avant minuit, Lola doit vite rentrer chez elle. C'est l'heure à laquelle Barnabé, le terrifiant
ancêtre de Victor, se réveille. Et lui, il a horreur des humains !
Mais un soir, alors que Lola joue avec Victor, sa maman découvre qu’elle n'est pas dans son lit.
Quand Lola rentre, sa maman la gronde : « Je ne veux plus que tu joues toute seule le soir dans ce vieux château.
C’est beaucoup trop dangereux. Des pierres pourraient tomber et te blesser. D'ailleurs avec papa, nous avons
décidé de le faire démolir ».
Lola est très triste. Que va devenir Victor sans maison et sans amie ? Elle décide de retourner au château pour
lui annoncer la terrible nouvelle.
Mais le dernier coup de minuit a déjà sonné. Dans le vieux château, Barnabé rôde déjà. Attiré par l'odeur de Lola,
il s'approche d'elle à pas de fantôme et s'en empare pour la transformer en fantômette.
Heureusement Victor est là. Grâce aux histoires racontées par Lola, il connaît les mille et une façons de se battre
contre les fantômes, et, en quelques minutes, Barnabé se retrouve ligoté. Tout penaud, il leur dit : « Relâchez-
moi, je ne transformerai plus d'humains en fantômes et je vous dirai où est caché, depuis des siècles, le trésor
du château ! Avec toutes ces pièces d'or, les parents de Lola pourront faire réparer notre château. Et puis, à mon
âge, j'ai besoin d'un peu plus de confort ! ».
Victor et Barnabé habitent maintenant un château flambant neuf. Lola a le droit de venir y jouer tous les soirs
après l'école. Mais ce que ses parents ne savent toujours pas, c'est qu'elle y retrouve Victor, et qu'ensemble, ils
jouent à cache-cache, à colin-maillard, à chat perché et que leur nouveau jeu préféré, c'est quand Barnabé leur
raconte de vraies histoires de vrais fantômes qui font vraiment peur !
OBJECTIF
Apprendre à l’élève à...
• Comparer l’état initial et l’état final.
• Retrouver la chronologie de l’histoire.
MATERIEL
Par élève :
• Un support fléché de 65 cm x 10 cm (cf. séance 19). Eventuellement vous pouvez numéroter l’emplacement des
images de 1 à 8 pour aider les élèves à les placer.
• Une photocopie de la planche d’images séquentielles de l’histoire (page 89)
• Une paire de ciseaux et de la pâte à fixer pour coller les images
DEROULEMENT
• Les élèves sont assis éloignés les uns des autres pour avoir la place de travailler.
• Ils ont devant eux leur planche de personnages de la séance 20.
• Faire renommer les différents personnages de l’histoire et faire retrouver au moins partiellement la chronologie. En cas
d’erreurs, confronter les souvenirs des élèves et relire, pour vérification, les passages correspondants de l’histoire.
• Relire intégralement l’histoire.
• Distribuer le support fléché, les ciseaux, la pâte à fixer et la photocopie des images séquentielles.
• Donner la consigne : « Vous allez chercher, sur votre fiche, l’image qui correspond au début de l’histoire et celle
qui correspond à la fin. Quand vous les aurez trouvées, vous les découperez et vous les placerez au bon endroit
sur le support fléché ».
• Quand les élèves ont fini, organiser la confrontation des réponses et de leurs justifications, ce qui permettra la
comparaison entre l’état initial et l’état final de ce récit.
• Les élèves qui se sont trompés replacent correctement les deux bonnes images.
• Donner la consigne : « Vous devez découper toutes les autres images et les placer dans l’ordre sur votre support
fléché pour raconter l’histoire ».
• Un temps de réflexion et de manipulation des images est laissé aux élèves (10 à 15 minutes).
• Organiser la confrontation des réponses : demander aux élèves d’expliciter leurs choix, de reformuler des passages de
l’histoire. Veiller à ce que tous les élèves participent à la reconstitution du récit.
• Au fur et à mesure de la confrontation, les élèves qui se sont trompés replacent correctement leurs images.
NDA : Les relectures partielles du texte et les reformulations par les élèves participent totalement de l’intérêt
de l’exercice. En cas de difficulté, il est également intéressant de faire jouer partiellement ou totalement
l’histoire aux enfants.
Un petit garçon
Un méchant fantôme
Un monstre
© 2002 éditions de la Cigale
Un petit garçon
Un méchant fantôme
Un monstre
© 2002 éditions de la Cigale
Former des lecteurs compétents représente un enjeu majeur de l’école. Au-delà de l’éducation, l’enjeu est économique et social ; la plupart des emplois actuels
et futurs, même peu qualifiés, requièrent et requerront une bonne maîtrise de la langue écrite. Le développement des communications télématiques en
témoigne. Il ne s’agit plus, pour l’école, de former des lecteurs “décodeurs”, encore faut-il que les élèves qui sortent du système éducatif soient capables de
comprendre de manière efficace ce qu’ils lisent.
La compréhension des informations verbales est un phénomène complexe qui survient chaque fois que nous lisons et qui pour l'essentiel se déroule à notre
insu. Si nous réfléchissons à la manière dont nous nous y prenons pour comprendre, tout ce que nous pouvons verbaliser est relatif au résultat du processus
(contenu du texte lu, objectif atteint ou non) ; tout au plus, pouvons-nous exprimer les tentatives que nous avons faites pour remédier à une difficulté éventuelle.
Cet exercice, difficile pour les adultes, l’est plus encore pour les enfants.
Ceci explique en partie pourquoi les mécanismes de la compréhension, de l’écrit comme de l’oral, échappent largement à l’enseignement. On évalue largement,
au sein du système éducatif, ce que les élèves retiennent et comprennent des textes mais on n’enseigne pas à comprendre (Pressley 1997, Robillard 1994).
Tout semble se passer comme si l’on considérait – implicitement au moins – que la compréhension relevait d’une capacité cognitive générale qui se développe
spontanément au contact du langage oral et des textes.
Il est devenu classique, depuis le modèle proposé par Van Dijk et Kintsch (1983), de considérer que la compréhension d’un énoncé passe par 3 étapes principales
qui concourent à l'intégration de l'ensemble des informations dans un “modèle de la situation”.
Ce “modèle de la situation” intègre, dans une représentation schématisée, les données explicites du texte mais aussi l’ensemble des relations existant entre
ces données ainsi que les connaissances antérieures que l’individu a utilisées pour interpréter le texte.
Les trois étapes de la compréhension peuvent être illustrées à travers un exemple. Prenons la phrase : “le bon géant rencontre une vieille dame”.
Lors d’une première étape, les traitements lexicaux et syntaxiques aboutissent à la mémorisation de la "forme de surface"de cette phrase, forme qui peut
être schématisée par un “arbre syntaxique” :
Phrase
Groupe nominal Groupe verbal
Les traitements sémantiques de la seconde étape conduisent à la construction d'une base de texte ou microstructure, dans laquelle sont représentées les
idées énoncées dans le texte et leur inter-relations. Cette représentation est formalisée sous forme de propositions logiques, autrement dit, dans une structure
“prédicat-argument”. Notre énoncé devient alors : 1 - rencontrer (géant, dame) 2 - bon (géant) 3 - vieille (dame)
La base de texte est une représentation plus robuste, au sens où les informations qui y sont représentées sont conservées plus longtemps en mémoire. A partir
de cette base de texte, est dérivée une macrostructure qui peut être considérée comme un résumé thématique du texte.
Enfin, la troisième et dernière étape permet de représenter les informations dans un modèle de la situation.
Dans notre exemple, en effet, nous ne comprenons pas seulement que deux individus se sont rencontrés, mais nous comprenons aussi que le premier individu
nous est déjà connu (il en a déjà été question auparavant puisqu’il est associé à un article défini), qu’il est d’une taille peu commune et qu’il est en outre gentil.
Ce personnage-là pourra donc être considéré comme un être impressionnant, eu égard à sa taille, mais aimable et non dangereux. Nous comprenons encore
que la rencontre se fait entre ce premier personnage et un second, non encore connu, de sexe féminin et âgé. De ce fait, un certain nombre de caractéristiques
physiques vont pouvoir être attachées à ce second personnage (rides, cheveux blancs, dos voûté…).
L’interprétation définitive intègre donc une quantité d’éléments implicites qui, dans le cas présent, peuvent s’organiser dans une image mentale dans laquelle
l’aspect des personnages, leur position respective seront représentées.
Ces trois étapes, et les trois formes de représentation qui en découlent se construisent en parallèle pendant la compréhension et peuvent être plus ou moins
élaborées au terme du processus. Les principaux auteurs (Gernsbacher 1994, Kintsch 1988, 1998) s’accordent cependant pour penser que la compréhension
“fine” ou “achevée” suppose que le lecteur/auditeur parvienne à élaborer un “modèle de la situation”.
L’interprétation des références peut être plus ou moins complexe selon la nature des unités lexicales utilisées et l’accessibilité des référents. Si l’on considère,
par exemple, les deux énoncés suivants :
“Ote-moi ce linge, il me cache le paysage” (C. Boujon, 1989)
“Tiens ! Deux casse-croûte qui se battent”, dit le renard (C. Boujon, 1989)
On peut faire deux remarques :
1) Il est nécessaire de comprendre à quoi renvoie le “il” de la première phrase et les deux “casse-croûte” de la seconde pour interpréter correctement ces deux
phrases.
Les choses sont évidemment beaucoup plus complexes dans le cas de l’unité métaphorique “casse-croûte”. Son interprétation réussie suppose de connaître
l’histoire dont cet énoncé est extrait et de rechercher, en faisant appel à ses propres connaissances, quels sont les éléments ou personnages de l’histoire qui
peuvent être considérés comme des repas potentiels pour un renard.
L’interprétation des références met donc en jeu des mécanismes d’inférences qui peuvent être très complexes. Cette complexité est, la plupart du temps,
masquée par l’aisance avec laquelle tout lecteur entraîné effectue ces opérations.
Mais la causalité n’est pas toujours signalée de cette manière. Elle peut découler de l’énoncé de deux événements dont l’un est la cause de l’autre dans des
propositions indépendantes, adjacentes ou non. La compréhension de la relation est alors plus ou moins aisée, en fonction de la distance qui sépare les
informations et de la complexité des inférences à faire pour déterminer la relation. Ceci peut être illustré par l’exemple suivant : “Mon père s’appelle Aigle Royal
et c’est le chef de la tribu. Depuis que ma mère est morte, lui et moi, on ne se quitte plus. Il m’emmène toujours chasser avec lui et affirme que je me débrouille
mieux que les garçons de mon âge… Aussi hier, j’ai dit à mon père : “… J’ai l’âge qu’il faut pour subir l’épreuve de la solitude. Demande au sorcier de faire brûler
les plantes sacrées et laisse-moi partir trois jours et trois nuit dans la prairie.”… A ma grande fureur, mon père a éclaté de rire… Rouge de colère, j’ai crié…”
(Malika la petite indienne, Abracadalire, CE1).
Comprendre avec exactitude pourquoi le père a éclaté de rire et pourquoi Malika est en colère, suppose d’avoir mis en relation les événements décrits dans cet
extrait avec des connaissances encyclopédiques relatives aux coutumes indiennes.
• Les inférences pragmatiques sont la plupart du temps des élaborations, telles qu’elles viennent d’être définies. On s’appuie, pour les effectuer, sur nos
“connaissances du monde”. Leur résultat est de ce fait seulement probable.Ainsi, la lecture de la phrase “Sophie pédale jusqu’à la maison” conduit à l’inférence
probable mais non certaine que “Sophie se déplace à vélo”.
• Les inférences logiques prennent appui sur des procédures de raisonnement logique. Si le raisonnement est adéquat, le résultat n’est plus probable mais
certain. Les déductions que l’on réalise lors de la compréhension de certains énoncés en sont un exemple. Ainsi, le texte “A la cantine, deux desserts sont
proposés : une glace ou un fruit. Laura n’aime pas les glaces” implique que Laura choisira nécessairement un fruit.
Il convient ici de signaler que les mécanismes d’anticipation, pour importants qu’ils soient dans la compréhension, conduisent rarement à la réalisation de
prédictions précises, telles que celle qui vient d’être illustrée. Ces inférences sont optionnelles et rarement effectuées par les lecteurs experts dans des
conditions normales de lecture. En effet, la prédiction peut se révéler fausse par la suite. Le lecteur devra alors s’engager dans un processus de réinterprétation
qui peut s’avérer long et difficile. La compréhension en sera donc gênée.
Contrairement à une idée très répandue, les inférences antérogrades représentent une catégorie d’inférences très complexes qui ne sont pas toujours une aide
à la compréhension.
Dans le premier exemple, on a tendance à interpréter, de manière immédiate, le pronom “il” en référence au cadeau de mémé. Cette interprétation erronée
devra être reconsidérée si on veut pouvoir répondre à la question “qui est chouette ?”.
Le second énoncé, quant à lui, peut être interprété de deux façons, selon que l’on considère que le mot “brise” appartient au groupe nominal sujet ou au groupe
verbal de la phrase. La structure syntaxique à retenir dépend ici du contexte dans lequel cette phrase s’insère puisque rien dans la phrase elle-même ne permet
de trancher.
Il faut donc contrôler périodiquement le cours de la compréhension et cela suppose l’adoption d’une attitude active pendant la lecture d’un texte. Cette attitude
se développe progressivement mais n’est pas toujours utilisée systématiquement, même chez les adultes (Baker 1989).
On sait également maintenant que les moins bons compreneurs sont aussi habiles que les meilleurs quand il s’agit de retrouver, dans un questionnement, une
information explicite du texte.
En revanche, deux paramètres distinguent de manière constante, et cela dès la deuxième année d’école primaire, les meilleurs compreneurs des moins bons :
la capacité à contrôler sa propre compréhension et la capacité à interpréter l’implicite au moyen d’inférences (Cain & Oakhill 1988, Cornoldi & Oakhill 1996,
Oakhill & Yuill 1996).
Pourtant, comprendre peut s’apprendre. De nombreuses recherches anglo-saxonnes ont montré que les enfants – déjà lecteurs – tirent un bénéfice
substantiel d’un enseignement insistant sur ces aspects (National Reading Panel 2000). Un tel enseignement repose sur l’idée que la compréhension d’un texte
ressemble à une activité de résolution de problèmes, au cours de laquelle le lecteur construit une représentation d’ensemble de la situation décrite par le texte.
Les stratégies enseignées consistent toujours à expliciter à l’élève (ou à l’aider à expliciter) la procédure à mettre en œuvre pour résoudre tel ou tel problème
de compréhension et à l’inciter à adopter une attitude active et critique face à sa propre compréhension. Il s’agit d’amener les enfants à réfléchir aux
phénomènes linguistiques qui président au traitement des textes afin qu’ils prennent progressivement conscience des stratégies qu’ils utilisent pour
comprendre.
Cet apprentissage passe par la discussion entre les élèves et avec l’enseignant de sorte à ce que chacun puisse rendre explicites les éléments qui étayent toute
interprétation et, le cas échéant, conduisent à sa révision.
Il n’existe, dans la littérature, aucune recherche concernant l’apprentissage précoce de la compréhension chez les enfants pré-lecteurs. C’est précisément pour
combler cette lacune qu’a été réalisée la recherche dont est issu cet ouvrage.
Les séquences pédagogiques de cet ouvrage ont été élaborées et évaluées dans ce but. Les résultats (voir plus loin “les résultats d’une évaluation) ont montré
que l’enseignement de stratégies de compréhension est non seulement possible mais aussi qu’il permet aux élèves d’améliorer nettement leur capacité de
compréhension des textes.
V. LA DEMARCHE PEDAGOGIQUE
Les situations proposées sont destinées à permettre aux élèves de construire cette capacité à effectuer des inférences au travers d’activités portant sur des
points précis : la déduction, l’interprétation de la causalité, des références et des connecteurs, la construction des modèles de situation. Le contrôle a été travaillé
à partir de séances qui portent sur la détection d’incohérences ou d’anomalies dans des images puis des textes. Le choix des activités découle donc directement
des connaissances théoriques actuelles qui viennent d’être exposées.
L’objectif est de faire reconnaître aux enfants que comprendre le langage peut parfois être source de difficultés, difficultés que l’on peut résoudre en adoptant
une attitude active de résolution de problèmes. Il s’agit donc d’amener les élèves à se poser des problèmes de compréhension et à en débattre. Pour cela, les
élèves de maternelle doivent être mis en contact et apprendre à réfléchir sur du matériel linguistique complexe.
Toutes les séances sont organisées de façon à créer un débat à l’intérieur d’un petit groupe d’élèves (5 à 8 enfants maximum) ayant un niveau de compréhension
homogène. Chacun doit pouvoir dire son point de vue et l’argumenter. Chacun doit donc pouvoir donner le pourquoi de ses interprétations et confronter son
raisonnement à celui des autres élèves du groupe. La langue orale devient alors un objet d’étude, un ensemble de situations-problèmes : les élèves apprennent
progressivement les stratégies qui permettent de les résoudre. Pour cela, l’enseignant doit absolument instaurer un climat de confiance, donner la parole aux
enfants, les aider à écouter plusieurs fois et à s’écouter les uns les autres. Il doit aussi les aider à observer attentivement, sans compétition entre eux.
Cette démarche pédagogique est essentielle si l’on veut que les élèves profitent réellement de cet enseignement.
Bibliographie
• Bianco, M. (à paraître). Apprendre à comprendre : l’entraînement à l’utilisation des marques linguistiques, in M. Fayol & D. Gaonac’h (eds), La compréhension, Hachette.
• Cain, K., Oakhill, J. (1998) Comprehension skill and Inference - Making Ability: Issues of Causality, in Ch. Hulme & R. Malatesha Joshi (eds). Reading ans Spelling: development and disorders,
Lawrence Erlbaum Associates, New Jersey
• Coirier, P., Gaonac’h, D. & Passerault, J.M. (1996). Psycholinguistique textuelle, Armand Colin, Paris.
• Fayol, M. (2000) Maîtriser la lecture, publication de l’observatoire national de la lecture, O. Jacob, Paris.
• Golder, C. & Gaonac’h, D. (1998). Lire et comprendre, Psychologie de la lecture, Hachette éducation, Paris
• Kintsch, W. (1998). Comprehension, a paradigm for cognition, Cambridge Unversity Press.
• Oakhill, J., Yuill, N. (1996) Higher Order factors in Comprehension Disability: Precesses and Remediation, in C. Cornoldi, Oakhill, J. (eds), Reading Comprehension difficulties : processes and
intervention, Lawrence Erlbaum Associates, New Jersey
• National Reading Panel (2000). “Teaching Children to read”, www.nichd.nih.gov/publication/nrp/report.htm
• Pressley, M., Wharton-Mc Donald R. (1997). Skilled comprehension and its developpement through instruction school
Afin d’estimer l’efficacité des séances présentées dans ce coffret une évaluation a été réalisée au cours de l’année scolaire 1999-2000 sur deux groupes
d’enfants de grande section de maternelle scolarisés en REP dans l’agglomération grenobloise.
I. METHODE
Le niveau de compréhension des élèves a été évalué deux fois : la première fois avant le démarrage des activités (pré-test au mois de décembre) et la deuxième
fois après la mise en œuvre dans les classes de l’ensemble de séances (post-test au mois de juin). Deux groupes d’élèves de grande section de maternelle ont
été comparés : le premier, dit ”groupe expérimental” est composé des élèves de quatre classes qui bénéficient d’un entraînement systématique à la
compréhension. Le second, dit “groupe contrôle”, est composé des élèves de deux classes ne bénéficiant pas d’un entraînement systématique à la
compréhension. Les élèves du groupe expérimental sont entraînés par petit groupe, pendant 14 semaines, à raison d’une demie-heure par semaine. Les
performances des élèves entraînés ont donc été comparées aux performances des élèves “non entraînés”, évalués aux mêmes moments.
Des expérimentateurs ont assuré la passation, le dépouillement et le codage des tests. Les enseignants ont mis en œuvre eux même dans leurs classes les
séances d’entraînement.
1. CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON
Les deux groupes, bien qu’ayant des effectifs différents, sont comparables dans leur composition socio-démographique, comme l’indique le tableau ci-dessous.
La sureprésentation des catégories sociales 5 et 6 (employés et ouvriers) montre que les élèves sont issus dans leur grande majorité de milieux modestes
(familles à faible capital culturel et économique).
2. OUTILS D’EVALUATION
Principes de construction des épreuves :
On ne dispose pas, en France, d’outils standardisés pour évaluer la compréhension des textes chez les jeunes enfants. Les seuls tests existant évaluent le niveau
de vocabulaire et la compréhension des phrases isolées.
L’épreuve qui a été construite est un test composite associant des items extraits d’un outil étalonné avec des items nouveaux tenant compte de la dimension
textuelle.
Le pré-test comme le post-test comprennent 5 épreuves destinées à évaluer différentes dimensions de la compréhension :
• une épreuve de compréhension de phrases composée de 13 items issus de l'E.C.O.S.SE, une épreuve de compréhension syntaxico-sémantique élaborée
par Pierre Lecocq. L'enfant doit désigner parmi quatre images celle qui correspond à un énoncé.
• une épreuve de conscience morphosyntaxique. L’enfant doit porter un jugement de grammaticalité sur des énoncés grammaticaux ou non grammaticaux.
Par exemple : “elle aimons ses enfants” (phrase non grammaticale) et “Pierre suce son pouce” (phrase grammaticale).
• une épreuve de compréhension de textes “classique” dans laquelle l’enfant doit répondre aux questions (qui, quoi, pourquoi, comment, où) posées par
l’adulte après l’audition d’un petit texte narratif.
• une épreuve de déduction sur des énoncés verbaux, destinée à évaluer les capacités de déduction qui doivent être mises en œuvre pour formuler une
conclusion à partir d’énoncés tels que “Aujourd’hui, Laura mange chez Mc Donald. Pour le dessert, elle voudrait une glace ou un gâteau au chocolat. Il n’y a
plus de glace. A ton avis, que va manger Laura pour son dessert ? Pourquoi ?”
La consistance interne de ces épreuves a été estimée à l’aide du test statistique de Cronbach. Le coefficient alpha s’élève à .90 pour le prétest et à .92 pour le
post-test, ce qui signifie que la validité interne des deux épreuves est très satisfaisante.
A partir de cette analyse, les items présentant les meilleures qualités psychotechniques ont été sélectionnés et composent l’outil d’évaluation proposé.
Groupe expérimental 57 69 12
Groupe contrôle 58 59 1
Ecole expérimentale 1 53 64 11
Ecole expérimentale 2 55 69 14
Ecole expérimentale 3 54 66 12
Ecole expérimentale 4 63 76 13
Ecole contrôle 1 63 62 -1
Ecole contrôle 2 53 56 3
Les analyses statistiques effectuées confirment ce résultat et indiquent qu’à niveau de compréhension équivalent au départ, les élèves du groupe expérimental
obtiennent en juin des scores significativement supérieurs à ceux du groupe contrôle. Pour l’analyse statistique, les données brutes ont été normalisées (moyenne
= 0, écart-type = 1) afin de pouvoir comparer les résultats obtenus au prétest et au post-test (les deux épreuves ne comportaient pas exactement le même nombre
d’items).Après cette transformation, on observe que les élèves du groupe expérimental obtiennent en moyenne 0.6 point de plus que ceux du groupe contrôle. Cette
différence est très significative et explique 9% de la variance totale des modèles de régression linéaire utilisés.
L’ensemble des données permet de dire avec certitude que le travail pédagogique proposé pour les grandes sections améliore de manière très sensible les
capacités de compréhension des élèves en CP. Ce résultat est tout à fait encourageant si l’on considère que les entraînements réalisés représentaient un temps
de travail par enfant d’une demi-heure par semaine pendant 14 semaines, soit 7 heures au total.
• Développement également de la “flexibilité cognitive” en ouvrant la possibilité de changer d’avis sur la base de justifications claires.
• Développement aussi du plaisir d’apprendre et de se mettre en “activité intellectuelle” par la production d’hypothèses, la recherche du “pourquoi” et du
“comment” des interprétations.
• Développement enfin du sens critique et de la logique, mis au service de la compréhension des textes : les enfants se posent, à l’issue du travail, plus de
questions sur la signification des mots et utilisent plus facilement ce qu’ils savent déjà. Ce comportement est observable dans les autres activités scolaires
et pas seulement pendant les seules séances de compréhension.
• En parallèle, ce travail stimule l’attention et la concentration des élèves ainsi que l’utilisation de la mémoire immédiate. Les élèves apprennent à conserver
des informations en mémoire afin de pouvoir les intégrer dans un modèle d’ensemble de la situation.
Ce travail change le regard que les enseignants portent sur le langage et son enseignement. L’accent porté dans chaque séance sur une opération mentale
particulière permet à l’enseignant d’apprendre à repérer cette opération et à prendre conscience des difficultés qu’elle suscite chez les enfants. Cela fournit
donc à l’enseignant une grille d’analyse des problèmes de compréhension qui peut être réinvestie dans les activités courantes de la classe.
Les auteurs ont eu l’ambition de proposer un outil qui apporte une aide réelle au développement du langage et de sa compréhension en grande section de
maternelle. Il ne s’agit en aucun cas d’un programme qui viendrait se substituer à l’ensemble des autres activités langagières mais d’un complément utile à
l’enseignement du langage en grande section de maternelle comme au cours préparatoire.
PASSATION
Passation individuelle. La première partie de l’évaluation, sur la compréhension de phrases, peut être passée collectivement, par groupes de 5 à 7 élèves.
Age d’application : enfants scolarisés en grande section de maternelle, prélecteurs.
Temps de passation : 10 à 15 minutes.
Temps de correction : 3 minutes.
EPREUVES
Cet outil d’évaluation est constitué de trois épreuves destinées à explorer la compréhension de phrases isolées, la compréhension de textes et la déduction.
I. Compréhension de phrases : 10 items.
II. Compréhension de textes : un premier texte avec 7 items, un deuxième texte avec 6 items, soit 13 items au total.
III. Déductions : trois énoncés avec 2 items chacun, soit 6 items au total.
Cotation : un point par bonne réponse, soit un score total maximum de 29.
CONSIGNE
Vous devez proposer aux élèves les exercices tels qu'ils sont, même s'ils vous paraissent trop difficiles. Aucune aide particulière ne doit être donnée.
Il importe que chaque élève travaille seul.
I. COMPREHENSION DE PHRASES
Extrait du test E.CO.S.SE. (Epreuve de compréhension syntaxico-sémantique). Pierre Lecocq. Ed. Presses universitaires du Septentrion.
L'enfant doit désigner parmi quatre images celle qui correspond à l’énoncé.
• Consigne : “Je vais dire des petites histoires très courtes et, après chacune d’elle, il faudra choisir parmi les 4 dessins de la feuille, celui qui correspond
exactement à l’histoire. Au début ça sera facile, mais après ça deviendra plus difficile. Il faut faire très attention à ce que je dis et bien le retenir pour
pouvoir choisir le bon dessin de la feuille. Quand tu l’auras choisi, tu feras une croix dans la case du dessin”.
• Faire un exemple pour que l’enfant comprenne bien avec la phrase “Le couteau est sur la chaussure” et la feuille page 106. Si l’enfant s’est trompé,
expliquer pourquoi ce n’est pas le bon dessin en relisant le texte.
Cotation : un point par bonne réponse, soit un score total maximum de 10.
• Consigne : “Je vais te lire une histoire. Ecoute-la bien. Après je te poserai des questions”.
Flocon et Marron
Flocon et son frère Marron sont deux petits oursons qui s’ennuient à la maison.
- On peut aller dehors ?, demande Flocon.
- Oui”, dit Papa Ours, mais mettez vos anoraks, il pleut très fort.
Flocon et Marron n’ont pas envie de mettre leur anorak, ils préfèrent prendre le parapluie. C’est Flocon
qui tient le parapluie. Mais le parapluie est trop petit pour abriter les deux oursons.
- Je suis tout mouillé, gémit Marron. A mon tour de tenir le parapluie, dit-il.
- Non, à moi !, répond Flocon.
Flocon et Marron tirent tous les deux sur le parapluie.
Crac ! Le parapluie se déchire. Flocon et Marron rentrent tous mouillés à la maison.
- Vilains garnements ! dit papa. Allez vite dans la salle de bain !.
Questions :
1 - Qui sont Flocon et Marron ? Bonne réponse (deux/ des ours / oursons) : 1 point
2 - Où veulent-ils aller ? Bonne réponse (dehors) : 1 point
3 - Pourquoi doivent-ils mettre leur anorak ? Bonne réponse (parce qu’il pleut (très fort)) : 1 point
4 - Pourquoi se disputent-ils ? Bonne réponse (ils veulent le parapluie tous les deux) : 1 point
5 - Qu’arrive t-il au parapluie ? Bonne réponse (le parapluie se déchire / est déchiré) : 1 point
6 - Comment rentrent-ils à la maison ? Bonne réponse (tous mouillés) : 1 point
7 - Papa Ours est-il content ? Bonne réponse (non) : 1 point
Soit un score total maximum de 7.
La tortue égarée
Cette nuit, la porte du jardin était restée ouverte et la petite tortue s'est sauvée. Alors ce matin, Sophie
est partie à sa recherche. Elle appelle : « Marguerite ! Marguerite ! ».
Mais Marguerite est introuvable. Sophie est prête à pleurer quand elle aperçoit son voisin. Elle s'arrête
et l'interroge.
- Bonjour Monsieur, vous n'avez pas vu ma petite tortue ?
- Mais oui, dit-il, Je me demandais bien d'où elle venait ! Je l'ai trouvée tout à l'heure près des rosiers
et je l'ai rentrée dans ma maison. Viens, je vais te la donner.
Sophie est très heureuse d'avoir retrouvé si vite Marguerite.
Consigne : “Maintenant je vais te raconter des petites histoires dans lesquelles il y a un problème. Tu dois trouver la solution. Tu écoutes bien et tu
me donnes la solution.” (lire chaque histoire une seule fois. noter après chaque histoire la réponse et les justifications des enfants).
Texte 1
Aujourd’hui, Laura mange chez Mc Donald.
Pour le dessert, elle voudrait une glace ou un gâteau au chocolat.
Il n’y a plus de glace.
Questions Bonne réponse (1 point)
A ton avis, que va manger Laura pour son dessert ? Du gâteau (au chocolat)
Pourquoi ? Car il n'y a plus de glace
Texte 2
Le chat voudrait bien attraper la souris. Mais la souris est maligne et elle s'est cachée. Si j'étais une
souris pense le chat, je me cacherais derrière le radiateur ou sous le buffet ! Il regarde sous le buffet,
mais la souris n'y est pas.
Questions Bonne réponse (1 point)
A ton avis, où est cachée la souris ? Sous le radiateur
Pourquoi ? Car la souris n’est pas sous le buffet
Texte 3
Maxime a perdu son doudou. Maman lui dit : "Il est sûrement dans ta chambre ou dans la cuisine.
Maxime va voir dans la cuisine, le doudou n'y est pas”.
Questions Bonne réponse (1 point)
A ton avis, où est le doudou de Maxime ? Dans la chambre, dans la chambre de Maxime
Pourquoi ? Car le doudou n’est pas dans la cuisine.
Date de naissance :
I. Compréhension de phrases :
Déduction 1
Aujourd’hui, Laura mange chez Mc Donald.
Pour le dessert, elle voudrait une glace ou un gâteau au chocolat.
Il n’y a plus de glace.
Questions :
A ton avis, que va manger Laura pour son dessert ? 0 1
Pourquoi ? 0 1
Déduction 2
Le chat voudrait bien attraper la souris. Mais la souris est maligne
et elle s'est cachée. Si j'étais une souris pense le chat, je me cacherais
derrière le radiateur ou sous le buffet! Il regarde sous le buffet,
mais la souris n'y est pas.
Questions :
A ton avis, où est cachée la souris ? 0 1
Pourquoi ? 0 1
Déduction 3
Maxime a perdu son doudou. Maman lui dit : "il est sûrement dans
ta chambre ou dans la cuisine. Maxime va voir dans la cuisine,
le doudou n'y est pas.
Questions :
A ton avis, où est le doudou de Maxime ? 0 1
Pourquoi ? 0 1
Rappel.
A titre indicatif, nous vous proposons la répartition suivante pour composer les groupes :
Niveau 1 : moins de 14 points au test de compréhension.
Niveau 2 : entre 15 et 22 points au test de compréhension.
Niveau 3 : 23 points ou plus au test de compréhension.
Les modalités de la différenciation sont indiquées en début de séance.
COMPREHENSION GS - CP - CE SOUTIEN
6 - Qu'a t-il fait de la tortue ? 0 1
111
/6
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EXTRAIT DU TEST E.CO.S.SE.(Epreuve de compréhension syntaxico-sémantique).Pierre Lecocq.Ed.Presses universitaires du Septentrion .
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