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Les programmes du cycle 2 demandent que les élèves soient capables de saisir les relations
entre l’oral et l’écrit en identifiant de manière explicite les correspondances entre son et signe
pour maîtriser la combinatoire, accéder au déchiffrement et à la reconnaissance des mots.
Pour ce faire, chaque élève doit être capable de repérer, d’isoler et de manipuler les
constituants de la chaîne sonore.
C’est la science qui décrit les systèmes de sons des langues et leurs règles d’agencement. Elle
permet de différencier les différents mots de la langue. Ce système permet d’engendrer
l’ensemble des mots de la langue. Ce système de sons produit des significations.
Pour comprendre le système alphabétique, qui code des unités infrasyllabiques, l’élève doit
concevoir l’existence d’unités plus petites que la syllabe.
Cette capacité peut être développée en entraînant les élèves à reconnaître les points communs
entre les mots oraux ; ce peuvent être une syllabe, une attaque, une rime, un début, une
voyelle….
En français, la syllabe est une unité phonologique et orthographique de base. Cette unité joue
un rôle durable dans la reconnaissance des mots écrits. La conscience de la syllabe orale ne
pose que rarement des difficultés aux élèves débutants lecteurs. Elle doit être confortée et
Types d’exercices :
- juger de la longueur phonologique ; déconnecter le jugement phonologique du jugement
sémantique (un mot court pour un grand objet et inversement). Centrer l’attention des
élèves sur les durées des émissions sonores.
Quand commencer ?
Ces manipulations phonologiques ne sont utiles que si leur lien avec les caractéristiques de
l’écrit alphabétique est mis en évidence. En GS les jeux métaphonologiques doivent être
accompagnés par une mise en évidence de la pertinence pour l’écrit, des variations orales
ainsi manipulées.
Les mots reconnus par des procédures de reconnaissance lexicale visuelle présentent un
certain nombre de régularités orthographiques. Celles-ci sont en correspondance avec des
régularités phonologiques dans la prononciation de ces mots. Cette correspondance est utilisée
Au départ, l’apprenti lecteur n’a pas conscience d’opérer ces analogies. Cette procédure peut
être accompagnée pédagogiquement en présentant des mots qui l’autorisent, puis en mettant
en place des exercices pour la développer (« c’est comme dans »).
Au début de l’apprentissage de la lecture, il est donc intéressant et important que les mots
écrits nouveaux soient orthographiquement proches de ceux déjà rencontrés. L’élève peut
faire ainsi spontanément un lien entre les différentes séquences d’apprentissage ; l’enseignant
peut mettre en place des exercices de similarité entre mots connus et mots nouveaux.
Cependant, ce repérage n’est pas forcément conscient. La maîtrise du code alphabétique en
implique une connaissance explicite, par la prise de conscience des unités que le code met en
relation.
Il y a donc d’un côté l’affinage progressif de processus analogiques, et d’autre part un
enseignement du code alphabétique pour ne pas laisser s’installer des connaissances
lacunaires et instables.
L’activité d’analyse doit se doubler d’une activité de synthèse qui permet de reconstruire les
unités globalement reconnues. L’appui sur l’écriture peut ici constituer une aide notable à
l’apprentissage de la lecture.
Il est nécessaire de connaître les lettres de l’alphabet pour aider à l’apprentissage de la lecture.
On peut le commencer de manière précoce ; on utilisera pour ce faire le nom des lettres.
Le nom des lettres permet de mieux former les concepts, et de rattacher les différentes
réalisations graphiques de chaque lettre. L’élève capable d’identifier les lettres saura que les
mots écrits peuvent être décomposés en leurs constituants orthographiques (nature segmentale
des mots écrits).
Cette prise de conscience permet ensuite de soupçonner que les mots oraux ont également une
nature segmentale. Les sons des lettres seront appris ultérieurement comme une propriété de
ces lettres qui ont par ailleurs un nom. Cette introduction du son des lettres est nécessaire lors
de l’apprentissage systématique de la lecture et constitue un préalable indispensable à la
fusion syllabique.
Lors de l’introduction du son des lettres, il ne faut pas oublier que les consonnes ne peuvent
être prononcées que si elles sont suivies d’une voyelle. Chaque nouvelle consonne doit donc
être introduite avec une des voyelles déjà étudiée.
L’étude des lettres s’accompagnera de leur calligraphie, pour pouvoir les identifier par leurs 3
composantes : nom, valeur sonore conventionnelle et tracé.
CE1 : automatisation de l’utilisation du code alphabétique. Mêmes exercices que ceux du CP.
Centrer l’attention des élèves sur la variété des orthographes correspondant aux mêmes
contours sonores. Montrer l’importance de la prise en compte de la morphologie.