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Résolution de problèmes à l’élémentaire

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Résolution de
problèmes à
l’élémentaire
Principes et repères pour le CRPE

Table des matières


1. Points didactiques.................................................................................................................................................... 1

2. Un exemple au cp – vers une démarche au cycle 2 ...................................................................................... 3

3. Au cycle 3 ..................................................................................................................................................................... 5

4. Pour aller plus loin .................................................................................................................................................. 7

1. Points didactiques
Définitions :

On peut considérer qu’un problème mathématique est constitué par une ou plusieurs
questions accompagnées d’éléments qui doivent permettre d’y répondre. Ces
éléments sont généralement appelés données. Le texte qui contient ces données peut être long. Il
faut donc comprendre ce texte, c’est-à-dire identifier les données et les questions à répondre.

Le problème doit être résistant. C’est-à-dire que la réponse n’est pas immédiate et que l’élève doit
utiliser des outils mathématiques pour vaincre cette résistance.

Points didactiques 1 sur 7


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Le problème posé doit permettre à l’élève d’investir des connaissances déjà acquises (des
prérequis).

Il est possible qu’un problème n’ait pas de réponse !

Eléments didactiques :

La résolution de problèmes est l’axe central des mathématiques. Faire des maths, c’est anticiper le
résultat d’une action en la représentant par des schémas, des écritures mathématiques. On doit
avoir la possibilité de contrôler sa stratégie, de vérifier ses résultats.

Mais il s’agit aussi de s’entraîner, d’avoir des méthodes efficaces, lesquelles sont induites par la
résolution de problèmes. Dès lors, un problème qui a été résolu en classe doit servir de référence
pour la suite des apprentissages. Il faut donc que l’enseignant ait une progressivité dans les
problèmes proposés.

On pourra ainsi distinguer deux types de problèmes mathématiques :

Des problèmes pour apprendre : ce sont des situations dont la résolution permettra la
construction d’une nouvelle connaissance, ou qui permettra de travailler ces nouvelles
connaissances.

Ce sont des problèmes « classiques » qui permettent notamment de travailler des habiletés
calculatoires : J’ai 23 voitures. Ma sœur en a 27. Combien en ai-je de moins que ma sœur ?

Des problèmes pour apprendre à chercher : appelés également problèmes ouverts, ils
permettent aux élèves de prendre des initiatives, de formuler des hypothèses et de travailler le
goût pour la recherche, le raisonnement, l’imagination.

Par exemple : Maximilien est bijoutier, il fabrique des pendentifs de 2 perles. Il a des perles rouges
et des perles bleues dans 3 tailles différentes. Il ne veut pas faire deux fois le même pendentif.
Combien a-t-il de possibilités ?

Pour aider l’enseignant à programmer les apprentissages, les programmes de mathématiques


proposent 6 compétences en lien avec la résolution de problèmes. Le document « 6 compétences
aux cycles 2 et 3 » développe chacune d’entre elles pour les deux cycles.

Vidéo de classe : pour vous permettre d’avoir une idée plus précise de cet enseignement, la vidéo
ci-dessous traite d’un problème donné en CE1 sur une situation de partages : http://centre-alain-
savary.ens-lyon.fr/CAS/mathematiques-en-education-prioritaire/reportage-argenteuil/du-
cote-des-enseignants/ouafa

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2. Un exemple au CP – vers une


démarche au cycle 2
CLASSIFICATION DES PROBLEMES ADDITIFS ET SOUSTRACTIFS :

Gérard Vergnaud a proposé une typologie des problèmes qui peut être un axe de travail pour
l’enseignant. (Voir les documents classification Vergnaud et exercices Vergnaud)

Du côté de la mise en œuvre en classe :

Une séance de résolution de problèmes par semaine est un objectif convenable. On peut
accompagner cette séance par un rituel quotidien :

• Un problème flash est un problème sans difficulté de lecture, facile à résoudre, et qui
permet à l’enseignant d’évaluer rapidement le niveau de l’élève
• Un photo-problème est un problème dont les éléments de résolutions s’appuient sur une
photographie.
• L’enseignant veillera à proposer des énoncés variés, proches de la vie quotidienne, faciles
à comprendre. Les questions seront également variées (« je me demande combien de
bonbons il restera ? », « combien lui reste-t-il ? », etc.)

Démarche pédagogique :

En s’appuyant sur la classification de Gérard Vergnaud, l’enseignant propose un problème de


référence qui fera l’objet d’une séance en classe et proposera ensuite des variations de ce
problème de référence.

La séance peut se décomposer de cette manière :

Première étape : lecture du début de l’énoncé par l’adulte

Pour la fête des mères, Judith fabrique un collier de perles. Elle utilise 9 perles.

Dans cette étape, on veillera à expliciter le vocabulaire et à aider les élèves encore fragiles en
lecture. L’enseignant cache ensuite le problème et les élèves doivent le raconter.

Deuxième étape : lecture de la suite de l’énoncé

Pour la fête des mères, Judith fabrique un collier de perles. Elle utilise 9 perles. Dans ce collier, elle
a choisi de mettre des perles rouges et des perles bleues. Elle a mis 5 perles rouges.

On procède de même qu’à la première étape et les élèves se mettent d’accord pour proposer des
questions qu’on pourrait poser.

Troisième étape : lecture de la question

Un exemple au CP – vers une démarche au cycle 2 3 sur 7


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Combien de perles bleues Judith a-t-elle dans son collier ?

Essayez de résoudre le problème, c’est-à-dire de répondre à la question.

Quatrième étape : résolution du problème

Cinquième étape : mise en commun

Confrontation de différentes procédures significatives. L’enseignant peut proposer un schéma de


la situation, notamment le schéma en barres :

Bilan de la séance :

Qu’est-ce qu’il faut faire pour bien résoudre un problème ?

Il faut bien lire, imaginer dans sa tête, comprendre ce qu’on cherche, faire un schéma, calculer…

Trace écrite collective qui servira de mémoire à la classe.

A consulter :

Le guide Pour enseigner les nombres, le calcul et la résolution de problèmes au CP :

https://eduscol.education.fr/document/3738/download

Le chapitre 3 du guide traite de la résolution de problèmes au CP et du modèle du schéma en


barres.

SITUATIONS MULTIPLICATIVES ET DE PARTAGES :

La même démarche pourra être utilisée pour les problèmes multiplicatifs et de partages.

Se référer aux vidéos 4 et 5 et leurs documents de synthèse pour comprendre les sens possibles
de ces opérations.

Exemples de problèmes poses tout au long du cycle :

CP CE1 CE2
Problèmes Papy a planté 3 Pour jouer à mon Le maître a installé
multiplicatifs rangées de 3 tulipes anniversaire, j’ai les bureaux pour la
chacune. besoin de 6 ballons rentrée. Il décide de
de baudruche par les organiser en
personne. J’ai invité 7 lignes.
enfants.

Un exemple au CP – vers une démarche au cycle 2 4 sur 7


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Il a préparé 6 lignes
Combien de tulipes Trouve combien de de bureaux.
ont été plantées ? ballons je dois Dans chaque ligne, il
acheter. y a 5 bureaux.
Je prépare une
salade de fruits. Dans Combien d’élèves
un bol, je mets 4 pourront s’asseoir
fraises. Pour le repas dans la classe ?
je préparer 3 bols.

Combien y a-t-il de
fraises au total ?
Problèmes de partage Manon a pris son Lou a pris son Dans un mariage, il y
portemonnaie et va portemonnaie et va a 126 invités qui sont
acheter des cartes acheter des paquets assis autour de 21
postales. d’images. tables.
Elle a 6 € dans son Elle a 20 € dans son
portemonnaie. portemonnaie. Combien y a-t-il
Chaque carte coûte 2 Chaque paquet coûte d’invités par table ?
€. 4 €.

Combien de cartes Combien de paquets


postales peut-elle peut-elle acheter ?
acheter ?

Les élèves seront confrontés à des situations de partage dès le CP.

3. Au cycle 3
Le travail mené au cycle 2 est continué au cycle 3, l’enseignant propose des problèmes plus
complexes, à étapes, et mettant en jeu des nombres entiers et décimaux et les quatre opérations.

Deux séances par semaine sont consacrées à la résolution de problèmes.

Voici une progression possible sur une année en fonction des différents types de problèmes :

Séquence 1 : situations additives (4 semaines)

PROBLEME DE REFERENCE : L’autobus

Un autobus part de Paris à destination de Poitiers. Il fait un arrêt à Orléans et un arrêt à Tours.

30 passagers montent dans le bus à Paris. A Orléans, 12 passagers descendent et 6 passagers


montent. A Tours, 3 passagers descendent et 8 passagers montent.

Combien de passagers arrivent à Poitiers ?

Variations du problème : changer le nombre d’étapes et le nombre de passage.

Au cycle 3 5 sur 7
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Séquence 2 : situations de proportionnalité

Titus élève des souris. Il les nourrit toutes de la même façon. Dans une cage de 3 souris, il met 24
graines. Dans une autre cage, il met 6 souris.

Combien doit-il mettre de graines dans cette cage ?

Séquence 3 : situations multiplicatives

M. Pierre pose du carrelage dans sa douche. Il pose 12 rangées de 27 carreaux. Combien va-t-il
poser de carreaux ?

M. Le maire achète des géraniums pour fleurir le village. Les géraniums sont vendus en
barquettes de 12. Il achète 27 barquettes de 12 géraniums.

Combien aura-t-il de géraniums à planter ?

Séquence 4 : problèmes de comparaison

Loïc et Julie ramassent des coquillages. Loïc en a ramassé 236. Julie en a ramassé 179.

Combien Loïc a-t-il ramassé de coquillages de plus que Julie ?

Séquence 5 : problèmes de division quotition

Mme Dupont a ramassé 207 oeufs dans son poulailler. Elle les range dans des boîtes de six.

Combien va-t-elle remplir de boîtes ?

Séquence 6 : problèmes de division partition

5 pirates veulent se partager équitablement 675 pièces d’or identiques.

Combien de pièces chaque pirate va-t-il recevoir ?

Séquence 7 : des problèmes pour apprendre a chercher

Le monte-charge.

Dans un magasin, on doit transporter des colis du rez-de-chaussée au premier étage avec un
monte-charge. On ne peut pas mettre plus de 225 Kg à la fois dans le monte-charge.

Voici les poids des colis à transporter :

75 Kg – 105 Kg – 125 Kg – 150 Kg – 70 Kg – 90 Kg – 40 Kg

Peut-on monter tous les colis en 3 voyages ?

Au cycle 3 6 sur 7
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4. POUR ALLER PLUS LOIN


Le modèle du schéma en barres :

https://maths-plus.blog.ac-lyon.fr/category/problemes/le-schema-en-barre/

Résolution de problèmes au cycle 1 :

https://pedagogie.ac-rennes.fr/spip.php?article4907

Le site mathsenvie :

https://www.mathsenvie.fr/?p=3354

Pour aller plus loin 7 sur 7

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