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Cours de GLE

Zoubir Yahiaoui

Sommaire
Le mot ...................................................................................................................................................... 2
La phrase ................................................................................................................................................. 3
Le verbe ................................................................................................................................................... 4
Le nom ..................................................................................................................................................... 5
Le pronom ............................................................................................................................................... 6
L’adjectif qualificatif ................................................................................................................................. 8
Les compléments d’objet......................................................................................................................... 9
Les compléments circonstanciels .......................................................................................................... 10
la proposition principale........................................................................................................................ 11
La proposition relative ........................................................................................................................... 11
les propositions subordonnées ............................................................................................................. 12
La voix active et la voix passive ............................................................................................................. 13
La négation ............................................................................................................................................ 14
L’interrogation ....................................................................................................................................... 15
Les pluriels des noms............................................................................................................................. 16
L’emploi des passés ............................................................................................................................... 18

1
Le mot
Le mot est une suite de lettres autonome que l’on peut utiliser dans une phrase et qui constitue la
plus petite unité de sens à laquelle on peut donner une définition.

histoires de mot

Le « mot » est un mot qui aime s'encanailler avec d'autres mots. Découvre une grande partie des
locutions qui contiennent le mot « mot » à travers cette petite histoire de mots...

« Parce qu'il a des mots avec elle, qu'il a deux mots à lui dire, en deux mots, en un mot même, et pas
un mot d'enfant, il lui en touche un mot, sans mâcher ses mots, un mot d'ordre, au bas mot.
C'est un bien grand mot, dit-elle, puis, le prenant au mot, elle ne souffle plus mot. Alors elle cherche
ses mots, trouve le mot juste, sans prendre un mot pour un autre et sans un mot plus haut que
l'autre pour lui dire deux mots, mais à mots couverts, à demi-mot, avec un mot d'esprit, un mot
doux, un mot d'auteur, peut-être bien le mot de la fin. »

Par exemple, dans incapable, in- a bien un sens (il exprime le contraire), mais il ne peut pas
s’employer seul. In- n’est donc pas un mot puisque ce n’est pas une suite de lettres autonome. La
phrase Thomas est parti chez sa tante. comprend en revanche 6 mots.

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Le plus souvent, le mot correspond à l’écrit à un groupe de lettres que l’on fait précéder et suivre
d’un blanc. À l’oral cette séparation n’existe pas : on dit les mots les uns à la suite des autres sans
pause entre chacun d’eux.

Mais attention : dans l’expression prendre son petit déjeuner, on compte seulement 3 mots car petit
déjeuner (qui s’écrit aussi petit-déjeuner) peut être considéré comme un seul mot puisqu’il désigne
une seule chose (comparez avec la phrase servir un grand déjeuner dans laquelle on compte
effectivement 4 mots).

Chaque mot est caractérisé par :

• sa prononciation et sa graphie (son orthographe), tout du moins pour les langues qui
connaissent un code écrit ;

• sa catégorie grammaticale (si c’est un nom, un verbe, etc.) ;

• son sens.

L’ensemble des mots d’une langue constitue son lexique. Il est impossible de compter précisément le
nombre de mots d’une langue car de nouveaux mots sont créés chaque jour, d’autres disparaissent,
certains ne sont connus que d’un très petit nombre de spécialistes…

La phrase
Une phrase est une suite de mots qui constitue une unité de sens. À l’écrit, en français, la phrase
commence par une majuscule et se termine par un point ou un signe de ponctuation forte (point
d’interrogation, d’exclamation, etc.). À l’oral, elle constitue également une unité dans son
intonation : chaque phrase est séparée de la suivante par une pause plus longue.

« la Courbe de tes yeux », poème en deux phrases de Paul Éluard

La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,


Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,


Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

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« la Courbe de tes yeux », poème en deux phrases de Paul Éluard

Parfums éclos d'une couvée d'aurores


Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.

Dire qu’une phrase constitue une unité de sens revient à dire qu’elle signifie quelque chose,
indépendamment de tout autre mot ou groupe de mots. Dans l’exemple suivant Il fait beau
aujourd’hui. Je vais aller me promener., il y a deux phrases, et chacune est indépendante de l’autre.
Par ailleurs l’expression fait beau utilisée toute seule n’a pas de sens et n’est pas correcte
grammaticalement, car il manque le sujet il.

La longueur des phrases est très variable : une phrase peut être très courte et se réduire à un mot
(Entrez. Attention !) ou au contraire tenir sur plusieurs lignes.

Le plus souvent, les phrases contiennent un verbe conjugué, mais ce n’est pas obligatoire (Attention
à la marche ! Beau temps sur toute la France). Dans ce cas, on parle de phrase averbale (c’est-à-dire
sans verbe) appelée aussi phrase nominale.

Les mots sont placés dans un certain ordre au sein de la phrase et ils entretiennent entre eux
différentes relations (sujet, verbe, complément, etc.). C’est ce qu’on appelle la syntaxe. C’est la
syntaxe qui donne un sens précis à la phrase. Ainsi Romain Natacha aime n’est pas une phrase car
l’ordre des mots n’est pas correct ; on remarque aussi que Romain aime Natacha n’a pas le même
sens que Natacha aime Romain.

Pour se souvenir des conjonctions de coordination

« Mais où est donc Ornicar ? »


mais, ou, et, donc, or, ni, car

Le verbe
Le verbe est un mot qui exprime une action (lire) ou un état (devenir) tout en situant cette action ou
cet état par rapport à un instant donné (le temps). Le nom peut également exprimer une action
(lecture) mais il ne peut pas à lui seul situer l’action dans le temps comme le verbe avec ses marques
de présent, passé ou futur.

petite histoire du verbe

Le mot verbe vient du latin verbum qui signifie « mot, expression ». Il est apparu en français en 1050.
Au Moyen Âge, il est utilisé pour traduire, dans les Évangiles, le mot grec logos, signifiant « parole »,
mais aussi Dieu. Il prend depuis la Renaissance une majuscule notamment dans la première phrase
de la Genèse dans la Bible « Au commencement était le Verbe. »

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Pour se souvenir des conjonctions de coordination

Le verbe a la particularité de pouvoir se présenter sous de nombreuses formes : irai, va, allons… sont
différentes formes du même verbe aller. C’est ce qu’on appelle la conjugaison.

Le verbe conjugué à un temps simple se compose d’un radical qui porte le sens (par exemple le
radical de manger est mang-) et d’une terminaison (-er est la terminaison de manger, la marque de
l’infinitif). La terminaison porte les marques :

• de mode (indicatif, subjonctif, conditionnel, infinitif, etc.),

• de temps (présent, imparfait, futur, etc.),

• de personne (je, tu, il/elle, nous, vous, ils/elles),

• de nombre (singulier ou pluriel).

Le nombre et la personne du verbe dépendent de son sujet (on dit que le verbe s’accorde en nombre
et en personne avec son sujet) ; le mode et le temps dépendent du sens.

En français, un même verbe peut avoir plusieurs radicaux dans sa conjugaison comme venir (vien-t,
ven-ons, vienn-ent, etc.).

Le verbe est généralement le noyau, le pivot de la proposition. Les différents groupes s’organisent
autour de lui : sujet, complément d’objet, complément circonstanciel, etc.

Si le verbe peut s’employer avec un complément d’objet, on dit qu’il s’agit d’un verbe transitif (Aude
aime l’équitation). Dans le cas contraire, il s’agit d’un verbe intransitif (Magali arrive demain).

Le nom
Le nom est un mot qui désigne un être ou une chose : enfant, chien, encyclopédie, grammaire, Alice,
Pluton, Encarta sont des noms.

variation de genre…

Du masculin au féminin, histoire des noms qui changent de genre... au pluriel.

Le nom amour est masculin au singulier, on dit « un grand amour ». Au pluriel, en revanche, les
amours sont féminines... « mes premières amours... »
Le nom de l'instrument de musique orgue est masculin au singulier, mais dans un langage soutenu
quand on veut insister sur la beauté de l'instrument, il peut changer de genre au pluriel, on parle
alors des « grandes orgues d'une cathédrale ».
Le nom délice était à l'origine féminin, et s'employait essentiellement au pluriel. Aujourd'hui, utilisé
beaucoup au singulier, il est devenu masculin mais on utilise dans la langue littéraire encore « les
merveilleuses délices » pour exprimer d'intenses plaisirs.

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Pour être employé dans une phrase, le nom a le plus souvent besoin d’être précédé d’un déterminant
(le, une, mes, etc.). C’est ce déterminant qui permet au nom de sortir de son statut de simple mot de
dictionnaire (enfant) en le renvoyant à quelqu’un ou quelque chose de précis (un enfant, cet enfant,
nos enfants, etc.).

• Le nom possède un genre en lui : il est soit masculin, soit féminin.

• Le plus souvent ce genre est indépendant du sens (un océan, une mer).

• Mais pour les noms qui désignent les personnes, le genre dépend généralement du sexe de la
personne (un père, une mère).

En revanche, le nombre d’un nom dépend du sens : il est au singulier s’il désigne un seul être ou une
seule chose, il est au pluriel s’il en désigne plusieurs.

Le nom est le noyau du groupe nominal : il peut être accompagné d’un ou de plusieurs adjectifs
épithètes, d’un ou de plusieurs compléments d’objet ou circonstanciels (la première encyclopédie des
jeunes). Il peut être également complété par une proposition subordonnée ou relative (une
encyclopédie qui se veut complète).

En tant que noyau du groupe nominal, le nom donne son genre et son nombre aux mots qui
s’accordent avec lui, notamment les déterminants et les adjectifs.

Au sein de la phrase, le nom peut occuper différentes fonctions : sujet, complément, attribut, etc.

Le pronom
Le pronom est un mot qui peut occuper la place d’un nom ou d’un groupe nominal.

Par exemple la phrase :

Elle en joue.

dans laquelle Elle et en sont des pronoms, peut se substituer à la phrase :

Natacha joue du piano.

Cela ne veut pourtant pas dire que le pronom « remplace » toujours un nom. Si quelqu’un dit « Je
joue du piano. », le pronom je ne remplace aucun nom, il désigne directement la personne qui parle.

Contrairement au nom, le pronom n’a pas de définition. On peut donner une définition à enfant, mais
on ne peut pas en donner à il.
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Quand le pronom remplace un nom, on dit que ce nom est l’antécédent du pronom. Ainsi on peut
employer un pronom et son antécédent pour éviter les répétitions (Romain a trouvé une voiture. Il
l’a achetée.).

Même lorsqu’il ne change pas de forme, le pronom porte toujours en lui un genre, un nombre et une
personne (qui, par exemple, peut être masculin ou féminin, singulier ou pluriel, de la 1re, 2e ou
3e personne : c’est moi qui suis arrivée la première ; c’est vous qui êtes arrivées les premières). Il est
toujours important de bien repérer le nombre, le genre et la personne d’un pronom pour faire les
bons accords.

Il existe plusieurs catégories de pronoms :

• personnels (je, tu, moi, te, lui, nous, les, etc.) ;

• possessifs (le mien, le tien, les vôtres, les leurs, etc.) ;

• démonstratifs (celui, celle, ceux-là, ceci, ça, etc.) ;

• relatifs (qui, que, quoi, dont, où, lequel, laquelle, desquels, auxquelles, etc.) ;

• interrogatifs (qui ?, que ?, quoi ?, lequel ?, etc.) ;

• indéfinis (aucun, on, tout, personne, certain, d’aucuns, plusieurs, etc.) ;

• numéraux (deux, trois, quatrième, etc.).

les pronoms possessifs

? Quand il y a un seul objet et un seul possesseur, on utilise :

le mien, la mienne ;
le tien, la tienne ;
le sien, la sienne.

? Quand il y a un seul objet et plusieurs possesseurs, on utilise :

le/la nôtre ;
le/la vôtre ;
le/la leur.

? Quand il y a plusieurs objets et un seul possesseur, on utilise :

les miens, les miennes ;


les tiens, les tiennes ;
les siens, les siennes.

? Quand il y a plusieurs objets et plusieurs possesseurs, on utilise :

les nôtres ;
les vôtres ;
les leurs.

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L’adjectif qualificatif
L’adjectif qualificatif est un mot qui se rapporte toujours à un nom ou à un pronom. Il apporte une
information supplémentaire sur la « qualité » (d’où son nom d’adjectif qualificatif) de ce que désigne
le nom ou le pronom, même si la « qualité » est un défaut !

• Un enfant courageux.

• Un garçon paresseux.

L’adjectif qualificatif peut se présenter sous différentes formes selon qu’il est au masculin ou au
féminin, au singulier ou au pluriel : bon, bonne, bons, bonnes sont les différentes formes du même
adjectif. Les dictionnaires donnent l’adjectif sous la forme du masculin singulier.

L’adjectif qualificatif s’accorde toujours en genre et en nombre avec le nom ou le pronom auquel il se
rapporte :

• Un cheval vaillant.

• Elles sont audacieuses.

• La mer est bleue.

Lorsqu’il fait partie du groupe nominal, l’adjectif est dit « épithète ». Il peut être supprimé : le sens
n’est plus tout à fait le même, mais la phrase reste correcte : la phrase Ses anciens camarades l’ont
retrouvé peut être remplacée par Ses camarades l’ont retrouvé.

Lorsqu’il fait partie du groupe verbal, l’adjectif est dit « attribut ». Il est relié au nom ou au pronom
par un verbe. Si on le supprime, la phrase n’est plus correcte. Dans la phrase La maison est grande, on
ne peut supprimer l’attribut grande, car on ne peut pas dire La maison est.

L’adjectif qualificatif peut lui-même recevoir des compléments :

• un adverbe (très heureux) ;

• un complément introduit par une préposition : il est fier de vous (de vous est complément de
l’adjectif fier).

L'adjectif qualificatif

Si l'adjectif se rapporte à plusieurs noms ou pronoms, il se met au pluriel et prend le genre des noms
qu'il qualifie. Mais si les noms sont de genres différents, c'est le masculin qui l'emporte :

? la fourchette et le couteau argentés.

Attention, les adjectifs qualificatifs empruntés à des noms de fleurs, de fruits, de pierres précieuses,
de métaux, de légumes sont invariables :

? des feuilles abricot ;

? des robes émeraude ;

? des volets lavande ;

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L'adjectif qualificatif

? des murs crème.

Lorsque l'adjectif est en rapport avec plusieurs noms :

? si les deux noms sont reliés par une conjonction de comparaison (comme, ainsi que) qui exprime
réellement une comparaison, l'adjectif ne s'accorde qu'avec le premier nom : il a regardé son teint,
comme la neige, immaculé ;

? si la conjonction de comparaison équivaut à un « et », l'adjectif s'accorde avec les deux noms : il a


surpris sa mère comme son père terriblement inquiets ;

? si les noms sont reliés par « ou », l'adjectif qualificatif s'accorde avec le dernier nom, sauf si on veut
insister sur le lien entre l'adjectif et chacun des noms : j'ai besoin d'un coup de main ou d'une aide
financière ; on cherche un vendeur ou une vendeuse qualifiés.

Les compléments d’objet


Le complément d’objet se rapporte toujours à un verbe : il désigne l’objet (d’où son nom) de l’action
exprimée par ce verbe. C’est-à-dire qu’il désigne la chose, ou la personne sur laquelle se porte l’action
du verbe. On le note « CO » quand on analyse une phrase.

• dans la phrase J’achète une pomme, une pomme désigne l’objet de l’achat : j’achète quoi ?
Une pomme !

• de même, dans la phrase Il se souvient de moi, moi désigne l’objet du souvenir : il se souvient
de qui ? De moi !

Le complément d’objet est étroitement lié au verbe. Si on le supprime, la phrase n’est plus correcte
ou elle change complètement de sens : on ne pourrait pas dire J’achète, car en général on achète
quelque chose. De même, Je mange se dit, mais n’a pas le même sens que Je mange une pomme. Le
complément d’objet ne peut pas non plus se déplacer, il est toujours placé près du verbe.

On distingue deux types de complément d’objet :

• le complément d’objet direct (COD) qui est directement rattaché au verbe ; il se construit
donc sans préposition : Je devine sa réponse.

• le complément d’objet indirect (COI) est relié au verbe par le biais d’une préposition (le plus
souvent à ou de). Cette préposition est imposée par le verbe : Je me doute de sa réponse (en
effet, on doute de quelque chose).

Le complément d’objet peut être :

• un nom ou un groupe nominal : J’attendrai ton retour ; Il pense à Denis.

• un pronom : Je t’attendrai ; À qui penses-tu ?

• un infinitif : J’espère venir ; Il a renoncé à partir.

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• une proposition : J’espère que tu viendras ; Je me doute qu’il viendra.

Attention ! Quand le COD est un infinitif, il peut se construire avec une préposition (Je lui demande de
venir) et quand le COI est un pronom personnel ou une proposition, il peut se construire sans
préposition (Elle lui parle) ! Quand il y a un doute, il faut remplacer le complément par quelqu’un ou
quelque chose. S’il n’y a pas de préposition, il s’agit d’un COD (Je lui demande quelque chose), s’il y en
a une, il s’agit d’un COI (Elle parle à quelqu’un).

Les compléments circonstanciels

Les compléments circonstanciels (CC) apportent des informations sur le cadre dans lequel s’est
déroulée l’action exprimée par le verbe.

Par exemple, dans la phrase Elsa a retrouvé son frère mardi à Nice avec joie, les précisions mardi, à
Nice et avec joie apportent des informations supplémentaires sur les circonstances dans lesquelles
s’est déroulée l’action.

Les compléments circonstanciels répondent aux questions où ? quand ? comment ? pourquoi ? avec
qui ?, etc. Ainsi, les principales catégories de compléments circonstanciels sont :

• le complément de lieu : Elle est arrivée à Nice.

• le complément de temps : Elle est arrivée mardi.

• le complément de manière : Elle l’a retrouvé avec joie.

• le complément de moyen : Il écrit avec un stylo.

• le complément d’accompagnement : Je pars avec toi.

• le complément d’opposition ou de concession : Je pars malgré la pluie.

• le complément de condition : Je partirai s’il fait beau.

Mais on peut exprimer de nombreuses autres circonstances, notamment :

• le but : Il a triché pour gagner.

• la cause : Elle a volé le collier par jalousie.

• la conséquence : Elle l’a retrouvé pour son plus grand bonheur.

• la matière : Il a construit sa maison en carton.

• la comparaison : Il ment comme il respire.

• la quantité (le poids, la distance, le prix, etc.) : L’escargot a avancé de 2 cm !

Trois points permettent de distinguer les compléments circonstanciels des compléments d’objet :

• le complément circonstanciel peut être généralement supprimé : Elsa a retrouvé son frère.

• le complément circonstanciel peut généralement être déplacé : Ce matin, elle a retrouvé son
frère.

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• la préposition qui introduit le complément dépend du sens du complément et non pas du
verbe : Elle a retrouvé son frère sur le bateau, par hasard, avec ses parents, etc.

Le plus souvent, le complément circonstanciel est :

• un nom, un pronom ou un groupe nominal introduit ou non par une préposition : Je suis
arrivé à Nice.

• un adverbe : Il est parti hier.

• une proposition : Il est parti quand je suis arrivé.

• un infinitif : Il travaille pour vivre.

• un gérondif : Il apprend en s’amusant.

Pour se souvenir des principales prépositions

« Adam part pour Anvers avec cent sous, entre derrière chez Decontre »
à, dans, par, pour, en, vers, avec, sans, sous, entre, derrière, chez, de, contre.

la proposition principale
La proposition principale est autonome : elle peut s’employer seule, et contient un terme dont
dépend une autre proposition qu’on appelle proposition subordonnée (qui, pour sa part, dépend
totalement de la proposition principale).

Ainsi, dans la phrase Alice a rencontré Sacha au moment où il prenait le train, la proposition Alice a
rencontré Sacha est la proposition principale dont dépend la proposition subordonnée au moment où
il prenait le train.

La proposition principale comporte le plus souvent un verbe conjugué. Mais ce n’est pas toujours le
cas. Dans Bienvenue aux nouveaux qui viennent de nous rejoindre, Bienvenue aux nouveaux est une
proposition principale sans verbe.

Une proposition ne peut être principale que s’il y a une proposition subordonnée. Sans quoi on parle
de proposition indépendante : Alice attend Sacha au prochain train, cette phrase ne contenant
aucune proposition subordonnée, il s’agit d’une proposition indépendante. Et inversement : il ne peut
y avoir de proposition subordonnée s’il n’y a pas de proposition principale !

La proposition relative
La proposition relative est une proposition subordonnée introduite par un pronom relatif : qui, que,
quoi, dont, où, lequel, etc.

les pronoms relatifs

Les pronoms relatifs peuvent être :


de formes simples et invariables : qui, que, quoi, dont, où ;

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les pronoms relatifs

de formes composées :
? masculin singulier : lequel, duquel, auquel,
? féminin singulier : laquelle, de laquelle, à laquelle,
? masculin pluriel : lesquels, desquels, auxquels,
? féminin pluriel : lesquelles, desquelles, auxquelles,
? indéfinis : quoi que ce soit qui, qui que ce soit qui, quiconque, qui que, quoi que, etc.

Le plus souvent, ce pronom remplace un nom ou un pronom de la proposition principale et permet


ainsi d’éviter une répétition.

Dans l’exemple Je t’offre ces fleurs qui viennent de mon jardin, le pronom qui remplace ces fleurs. On
dit que le nom fleurs est l’antécédent du pronom relatif qui. Cette phrase peut être remplacée par
les deux phrases suivantes : Je t’offre ces fleurs. Ces fleurs viennent de mon jardin.

Quand le pronom relatif a un antécédent, la proposition est complément de cet antécédent. Si on


supprime la proposition relative, la phrase est toujours correcte, mais elle est moins précise : Je
t’offre ces fleurs.

Parfois, le pronom n’a pas d’antécédent. Dans ce cas, la proposition relative est sujet ou
complément du verbe de la proposition principale et on ne peut pas la supprimer :

• Qui va à la chasse perd sa place. La proposition relative est ici sujet du verbe perdre.

• Embrassez qui vous voudrez. La proposition est ici complément d’objet du verbe embrasser.

les propositions subordonnées


On appelle proposition subordonnée une proposition qui contient un verbe et qui dépend d’un mot
d’une autre proposition (de la proposition principale). La proposition subordonnée peut dépendre du
verbe de la principale ou d’un autre mot.

petite remarque…

Les propositions peuvent être emboîtées dans une même phrase : une proposition subordonnée par
rapport à une principale peut, elle-même, être la principale d'une autre subordonnée.
Jean lui a confirmé qu'il viendrait quand il aurait fini.

Dans la phrase Nous nous promènerons s’il fait beau, Nous nous promènerons est la proposition
principale, s’il fait beau est la proposition subordonnée. Une proposition subordonnée ne peut
jamais s’employer toute seule.

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Lorsque le verbe de la subordonnée est conjugué à un mode personnel (au présent, à l’imparfait, au
conditionnel, etc.), il y a toujours un mot pour introduire cette proposition. On distingue ainsi trois
types de propositions subordonnées :

• la proposition relative qui est introduite par un pronom relatif (qui, que, dont, où, lequel,
etc.) et complète le plus souvent un nom ou un pronom : Je verrai son frère que je connais
bien.

• la proposition conjonctive qui est introduite par une conjonction de subordination (si,
quand, que, lorsque, etc.). Elle est le plus souvent complément d’objet ou complément
circonstanciel du verbe de la principale :
→ Je verrai son frère dès que j’aurai fini. (subordonnée circonstancielle de temps)
→ J’espère que tu viendras. (subordonnée complément d’objet)

• la proposition interrogative indirecte qui est introduite par si ou par un mot interrogatif (qui,
lequel, pourquoi, etc.). Elle est complément d’objet d’un verbe tel que demander, ignorer,
savoir, etc. : Je me demande pourquoi il n’est pas là.

Les subordonnées peuvent aussi avoir leur verbe à l’infinitif, au participe passé ou au participe
présent. Dans ce cas, elles peuvent n’être introduites par aucun mot : J’entends son frère arriver

La voix active et la voix passive


Les voix sont les formes du verbe qui rendent compte du rôle du sujet dans l'action. On distingue la
voix active et la voix passive.

Dans une phrase à la voix active, le sujet du verbe désigne celui qui fait l’action exprimée par le verbe
(on l’appelle l’agent). Le sujet fait donc l’action. Dans la phrase Louis Pasteur a découvert le vaccin
contre la rage, Louis Pasteur est non seulement le sujet de la phrase mais aussi l’auteur de l’action :
c’est bien lui qui a découvert le vaccin.

Dans une phrase à la voix passive, le sujet du verbe désigne ce sur quoi porte l’action exprimée par le
verbe (on l’appelle l’objet). Le sujet subit donc l’action. Dans la phrase Le vaccin contre la rage a été
découvert par Louis Pasteur, le vaccin contre la rage est le sujet de la phrase, mais pas l’auteur de
l’action, le vaccin ne découvre rien, au contraire, il est découvert par Pasteur.

Ainsi, si l’on veut mettre en valeur l’agent, on utilisera la voix active. Si, au contraire, on veut mettre
en valeur l’objet, on utilisera la voix passive.

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Seules les phrases contenant un verbe transitif avec un complément d’objet direct peuvent être
transformées au passif : le complément d’objet devient sujet et le sujet devient complément
d’agent (introduit le plus souvent par la préposition par). En effet la phrase Le chat (sujet) mange
(verbe) la souris (COD) devient à la voix passive la souris (sujet) est mangée (verbe) par le chat
(complément d’agent). Par contre la phrase il pleut ne connaît pas de voix passive, car le verbe
pleuvoir est intransitif.

Le verbe subit également des transformations lorsque l’on passe d’une voix à l’autre. À la voix passive,
le verbe est employé au participe passé précédé de l’auxiliaire être conjugué au temps de la voix
active :

• Le chat mange la souris. → La souris est mangée par le chat.

• Le chat mangera la souris. → La souris sera mangée par le chat.

Lorsque, à la voix active, le sujet est on, il disparaît à la voix passive :

On a découvert une nouvelle étoile → Une nouvelle étoile a été découverte.

La négation
La négation permet de nier un fait. Elle peut porter sur une phrase entière (Il ne pleut pas.) ou sur
une partie seulement de la phrase (Il ne connaît personne.). Une phrase qui comporte une négation
est une phrase négative.

La négation se compose de deux termes : l’adverbe ne (ou n’) et un autre mot tel que pas, rien,
personne, aucun, jamais, plus, ni, etc. (Il ne pleut plus. Ne pleut-il jamais ? Je n’ai aucun problème.)
On dit alors que ce deuxième terme est un auxiliaire de la négation.

La langue familière et orale construit très souvent la négation sans utiliser l’adverbe ne. Dans la
langue écrite en particulier, il faut bien penser aux deux termes et ne pas oublier l’adverbe de
négation.

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→ Lorsque les deux termes encadrent le verbe conjugué à un temps simple : ne se place devant le
verbe, l’autre terme se place après.

→ Aux temps composés, le deuxième terme se place entre l’auxiliaire être ou avoir et le verbe au
participe (Il n’a pas plu.).

→ Lorsque le verbe est lui-même précédé de pronoms, ne (n’) se place devant les pronoms (Tu n’en
auras pas.).

La négation peut également être exprimée sans employer de phrase négative, avec un mot de sens
contraire ou un dérivé construit avec un préfixe tel que in- ou dé- (Je déteste la pluie = Je n’aime pas
la pluie. C’est incertain = ce n’est pas certain.).

la négation totale et la négation partielle

La négation peut porter sur toute la phrase : on dit qu'elle est totale.
Jeanne n'a pas mangé.

La négation peut ne porter que sur une partie de la phrase : on dit qu'elle est partielle.
Jeanne n'a mangé que ses frites.

L’interrogation
L’interrogation est la forme que prend la phrase quand on veut poser une question.

les différents types de mots interrogatifs

les pronoms interrogatifs qui, que, quoi, lequel, combien

les adjectifs interrogatifs quel, combien de

les adverbes comment, où, pourquoi, quand, que, etc.

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Lorsque la réponse attendue est oui ou non, on dit que l’interrogation est totale. Si la question ne
porte que sur un élément de la phrase, on dit que l’interrogation est partielle. Il faut bien distinguer :

• l’interrogation directe par laquelle on pose directement la question : « Où va-t-il ? » ;

• l’interrogation indirecte par laquelle on rapporte la question : Je me demande où il va.

L’interrogation directe se marque à l’oral par une intonation qui monte en fin de phrase et à l’écrit par
un point d’interrogation. Il y a trois façons de formuler une question :

• on commence par le verbe ou par un mot interrogatif tel que qui, où, pourquoi, lequel, etc. :
Viens-tu ? Où vas-tu ? ;

• on utilise est-ce que ? : Est-ce que tu viens ? Où est-ce que tu vas ? ;

• on garde la forme d’une phrase déclarative, mais on met un point d’interrogation et on lui
donne une intonation montante : Tu viens ? Tu vas où ? Ce type d’interrogation est plus
familier. On l’emploie dans la conversation courante mais c’est une forme incorrecte à l’écrit.

L’interrogation indirecte se construit dans une phrase qui contient une proposition principale avec un
verbe tel que demander, savoir, etc. et une proposition subordonnée qui rapporte la question.
L’intonation, la ponctuation et l’ordre des mots sont ceux d’une phrase déclarative : Je ne sais pas si
elle viendra. La proposition subordonnée est introduite par si ou par un mot interrogatif :

• Je ne sais si elle viendra.

• Tu te demandes quand il viendra.

Les pluriels des noms


Mettre un nom commun au pluriel implique des modifications écrites et parfois orales de ce nom. Il y
a des règles à respecter pour former ces pluriels, mais il existe aussi des exceptions et des
particularités qu’il faut connaître pour maîtriser au mieux la langue.

LES NOMS COMMUNS

Le pluriel de la plupart des noms communs se forme en ajoutant un –s :


un chat → des chats

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Pour certains mots, notamment ceux en –au, –eu ou –eau, la marque du pluriel est un –x :
un tuyau → des tuyaux

Les mots se terminant en –al prennent le plus souvent –aux au pluriel (un cheval → des chevaux),
sauf quelques-uns :
un val → des vals
un bal → des bals
un carnaval → des carnavals
un étal → des étals
un festival → des festivals
etc.

On ne rajoute pas de –s aux mots qui se terminent par –s, –x et –z. Ils sont invariables

un nez → des nez


un choix → des choix
un palais → des palais
un rendez-vous → des rendez-vous

Les mots en –ou prennent, comme la plupart des mots, un –s au pluriel, sauf 7 noms :
un bijou → des bijoux
un caillou → des cailloux
un chou → des choux
un genou → des genoux
un hibou → des hiboux
un joujou → des joujoux
un pou → des poux

De la même manière, les mots en –ail ont un pluriel en –s, sauf 8 mots qui font leur pluriel en –aux :
un bail → des baux
un corail → des coraux (attention, le corail de la coquille Saint-Jacques prend un –s au pluriel !)
un émail → des émaux
et ainsi de suite pour gemmail, soupirail, travail, vantail et vitrail.

LES NOMS COMPOSÉS

Lorsqu’un nom composé est formé d’un nom et d’un adjectif, les deux éléments ont un –s au pluriel :
une plate-bande → des plates-bandes
un petit-suisse → des petits-suisses
un grand-père → des grands-pères

Lorsqu’un nom composé est formé de deux noms, les deux éléments ont un –s au pluriel :
un roman-photo → des romans-photos
un sac-poubelle → des sacs-poubelles

Lorsqu’un nom composé est formé d’un verbe, ou comporte un adverbe ou une préposition, ceux-ci
restent invariables :

un vide-poche → des vide-poches


une queue-de-cheval → des queues-de-cheval
un avant-goût → des avant-goûts

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Certains noms composés ont aussi évolué au fil du temps et forment désormais un seul mot :

un portefeuille → des portefeuilles


un monsieur → des messieurs

Lorsqu’un nom composé vient d’une autre langue, on met un –s à la fin du dernier mot :

un week-end → des week-ends


un bachi-bouzouk → des bachi-bouzouks
une baby-sitter → des baby-sitters

LES NOMS PROPRES

Les noms de familles ne prennent pas de marque de pluriel : les Durand.

Mais attention, certaines familles très célèbres prennent tout de même un –s :

un Bourbon → des Bourbons


Hugues Capet → les Capétiens

Les noms de lieux et les noms d’habitants prennent une marque de pluriel :
un Allemand → des Allemands
un Parisien → des Parisiens
un causse → le parc naturel des Grands Causses
une alpe → les Alpes

L’emploi des passés


En français il existe plusieurs temps du passé : l’imparfait, le passé simple, le passé composé, le plus-
que-parfait et le passé antérieur. Dans ce foisonnement, il est parfois difficile de s’y retrouver car
chacun de ces temps s’utilise selon des règles différentes.

LES DIFFÉRENTS PASSÉS DE L’INDICATIF

À l’indicatif, il y a deux temps simples du passé :

– l’imparfait : je mangeais, tu mangeais, il mangeait, nous mangions, vous mangiez, ils mangeaient.

– le passé simple : je mangeai, tu mangeas, il mangea, nous mangeâmes, vous mangeâtes, ils
mangèrent.

et trois temps composés (avec un auxiliaire) :

– le passé composé (avec l’auxiliaire au présent) : j’ai mangé, tu as mangé, il a mangé, nous avons
mangé, vous avez mangé, ils ont mangé.

– le plus-que-parfait (avec l’auxiliaire à l’imparfait) : j’avais mangé, tu avais mangé, il avait mangé,
nous avions mangé, vous aviez mangé, ils avaient mangé.

– le passé antérieur (avec l’auxiliaire au passé simple) : j’eus mangé, tu eus mangé, il eut mangé, nous
eûmes mangé, vous eûtes mangé, ils eurent mangé.

QUAND UTILISER LE PASSÉ SIMPLE, QUAND UTILISER L’IMPARFAIT ?

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On utilise le passé simple pour une action principale :

– lorsqu’un événement est unique : Il tomba.

– lorsqu’un événement est achevé : Son grand-père jardina tout l’après-midi.

– pour exprimer une répétition sans durée : Il regarda trois fois sa montre avant de s’en aller.

– lorsque l’on fait une narration (les actions sont successives) : Le ciel se couvrit, puis l’orage éclata.

On utilise l’imparfait pour une action secondaire :

– pour exprimer une habitude passée : Il tombait souvent.

– pour exprimer une durée inachevée : Quand il se mit à pleuvoir mon père jardinait depuis le début
de l’après-midi.

– pour exprimer une répétition avec l’idée de durée inachevée : Il venait nous voir chaque soir.

– lorsque l’on fait une description (les actions peuvent être simultanées) : Le vent se levait, le ciel
était couvert.

QUAND UTILISER LE PASSÉ SIMPLE, QUAND UTILISER LE PASSÉ COMPOSÉ ?

Ces deux temps du passé sont les temps utilisés lorsque l’on fait un récit. Ils sont tous les deux utilisés
pour les actions principales. Mais chacun est utilisé différemment et ne met pas en valeur les mêmes
éléments.

On utilise le passé simple (qui appartient au système du passé) :

– pour des actions lointaines dans le passé : Il mourut au cours des premiers combats.

– lorsque le narrateur (celui qui raconte l’histoire) veut mettre une distance entre son récit et les
actions décrites : On loua et blâma le courage du roi.

– lorsque le récit est littéraire, dans un langage soutenu : Je fus surpris de la trouver là.

On utilise le passé composé (qui appartient au système du présent) :

– pour des actions proches dans le passé (l’auxiliaire est au présent) : J’ai mangé avec lui ce midi.

– lorsque le narrateur (celui qui raconte l’histoire) veut relier les actions et son récit, pour qu’elles
paraissent proches, vives dans sa mémoire : Longtemps, je me suis couché de bonne heure.

– lorsque le récit est oral, dans un langage courant : J’ai été surpris de le voir.

LA CONCORDANCE DES TEMPS DU PASSÉ

Dans des phrases complexes, c’est-à-dire des phrases qui sont composées d’une principale et d’une
subordonnée, la concordance des temps permet de situer un événement par rapport à un temps de
référence : le présent, le futur ou un temps simple du passé (imparfait ou passé simple).

L’action principale est exprimée avec ce temps de référence et la subordonnée peut exprimer un fait
soit simultané (présent), soit postérieur (futur), soit antérieur (passé).

Lorsque la principale est au présent, l’usage du passé dans la subordonnée marque une antériorité,
c’est-à-dire que l’action secondaire se déroule avant l’action principale. On peut utiliser plus ou moins

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tous les temps, mais chaque temps du passé apporte ses nuances, son degré de réalité, d’éventualité,
d’hypothèse, etc. :

Je pense qu’il mangeait hier.

Je pense qu’il a mangé hier.

Je pense qu’il avait déjà mangé quand je l’ai vu.

Lorsque la principale est au passé, tout dépend de ce que l’on veut exprimer :

– la simultanéité (les deux actions se déroulent au même moment) ; on utilise alors l’imparfait ou le
passé simple :

Je marchais dans la rue lorsque je l’ai rencontré.

Je marchais dans la rue lorsqu’il arriva.

– la postériorité (l’action secondaire se passe après l’action principale) ; on utilise le conditionnel :

Il a dit qu’il apporterait le livre demain.

– l’antériorité (l’action secondaire se déroule avant l’action principale) ; on utilise le plus-que-parfait


ou le passé antérieur :

Elle a dit qu’elle était passée avant le déjeuner.

Elle comprit son attitude dès qu’il fut parti.

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