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Pour être considéré comme un texte, il est indispensable que la suite de phrases forme

un tout cohérent et intelligible.


Cinq principes doivent être mis en application pour que le texte soit cohérent :

 1. L'unité du sujet
 2. La reprise de l'information
 3. Les séquences textuelles
 4. La cohérence des informations
 5. La constance du point de vue

1. L’ensemble du texte doit être centré autour d’un seul et même sujet, qui sera
développé au fil des phrases et des paragraphes. Il est possible que le sujet soit divisé
en aspects, mais ceux-ci y seront tous reliés. Lorsque le sujet est clair, bien établi et
traité tout au long du texte, on peut dire qu’il y a unité du sujet. Bref, le texte suit une
ligne directrice
2. La fiche sur la situation de communication est centrée sur le sujet de la
communication. Le titre de la fiche, les intertitres et les exemples donnés sont
toujours en lien avec ce seul et même sujet. Il y a donc unité.

 par le sujet qui en est à la base.


La reprise de l'information

Pour maintenir l’unité du sujet, certains mots ou groupes de mots vont servir à reprendre
certains éléments déjà mentionnés. Ces substituts désignent une réalité que l’on
a nommée précédemment dans le texte.

1. Chaque société a ses caractéristiques et ses valeurs culturelles qui lui sont propres.
Dans la situation de communication, l’émetteur et le lecteur doivent tenir compte de ces
marques culturelles.

 Dans l'exemple, ces marques culturelles sert à reprendre le groupe nominal ses valeurs
culturelles qui lui sont propres. Ces marques culturelles est donc une reprise et enrichit
le texte puisque ce groupe de mots exprime la réalité à laquelle il fait référence
différemment.

Important!
Il existe différents types de reprise de l'information :

 1. La reprise par un pronom


 2. La reprise par un groupe du nom
 3. La reprise par répétition
 4. La reprise par un groupe adverbial

Les séquences textuelles


Les séquences textuelles participent à la progression de l’information. Pour assurer la
cohérence de son texte, l’auteur doit organiser ses informations et assurer une
progression dans leur enchaînement. Cela signifie que les informations doivent être
présentées dans un ordre logique et précis. Chaque nouvelle phrase et chaque nouveau
paragraphe doit apporter des informations supplémentaires sous des formes variées :
définition, explication, exemple, réflexion, etc.

1. Dans la fiche La situation de communication, la division des informations en


aspects (l'énonciateur, le code, le message, le contexte, etc.) épouse la logique
d'une séquence descriptive alors que la présence fréquente d'exemples et d'éléments
reliés entre eux dans un rapport cause-conséquence sont des particularités associées à la
séquence explicative. C'est l'enchaînement logique de ces séquences qui permet au
lecteur de mieux assimiler le contenu transmis.

Important!
Il existe différentes séquences textuelles :

 1. La séquence narrative
 2. La séquence descriptive
 3. La séquence explicative
 4. La séquence argumentative

La cohérence des informations


Aucune partie du texte ne doit entrer en contradiction. Si deux paragraphes d’un texte
explicatif amènent des informations qui se contredisent, le lecteur va avoir beaucoup
de mal à comprendre le texte et à le trouver crédible. La cohérence des informations est
primordiale afin de rendre la pleine compréhension du contenu possible.

1. Dans l'histoire Le Petit Chaperon rouge de Charles Perrault, personne n’est surpris
lorsque le loup parle à la petite fille, même si tout le monde sait que les loups ne parlent
pas. Il n’y a pas de contradiction parce que le lecteur est conscient qu’il est en train de
lire un conte, un univers fictif dans lequel il peut arriver que les animaux parlent.

1. Dans un roman réaliste, si un personnage perd l’usage de son bras droit, cette
caractéristique, qui lui est propre, doit être maintenue tout au long de l'histoire. Il ne
serait pas cohérent que, en cours de route, l'auteur change sans raison logique cet
élément.
2. Les indications de temps (principalement les coordonnants temporels et les temps de
verbe) doivent être cohérents à l’intérieur d’une même séquence. On ne peut passer du
présent au passé simple sans créer de confusion importante chez le lecteur.

La constance du point de vue

Le point de vue, c'est la manière dont l’auteur ou le narrateur se présente dans un texte.
Le point de vue peut également faire référence à la façon dont l'auteur ou le narrateur
entre en relation avec son destinataire ou l'attitude qu'il a par rapport à ses propos.
Important!
Tout au long du texte, le point de vue doit être constant pour assurer la cohérence des
propos. Le point de vue adopté doit aussi être en accord avec le but, le type et le
genre de texte produit.
Pour que le point de vue soit constant...
1. L'auteur ou le narrateur doit maintenir sa position par rapport au texte.

1. Il signale constamment sa présence par rapport au sujet.


- Pour ce faire, il utilise le je, le nous.
2. Il signale constamment sa distance par rapport au sujet.
- Pour ce faire, il utilise des formulations comme on dit que, il y a et autres formes
impersonnelles.

2. L'auteur ou le narrateur doit maintenir sa façon d'interpeller son destinataire.

1. Il signale sa proximité en l'interpellant souvent.


- Pour ce faire, il utilise le tu, le vous.
2. Il signale sa distance en ne l'interpellant pas directement.
- Pour ce faire, il utilise le il, le on.

3. L'auteur ou le narrateur doit maintenir son attitude par rapport à ses propos.

1. Il se fait neutre et objectif.


- Pour ce faire, il utilise un vocabulaire dénotatif.
2. Il se fait engagé.
- Pour ce faire, il utilise un vocabulaire connotatif.

Ces trois manières d’exposer son point de vue sont reliées à la modalisation

'harmonisation (ou cohérence) et la concordance des temps verbaux

Pour qu'un texte soit facile à lire, il est nécessaire que les temps de verbes utilisés
favorisent la compréhension. C’est pourquoi on parle de cohérence temporelle et
de concordance des temps.
La cohérence temporelle, c’est l’emploi judicieux des temps de verbes selon
l’organisation globale du texte afin d'assurer la logique interne du discours. Plus
spécifiquement, il s'agit de l’harmonisation des temps et des modes verbaux au sein d'un
même texte.
Voici la signification de certains temps du système verbal du passé lorsqu'on les utilise
dans un récit.
Lors d'une soirée orageuse, Jonathan et sa soeur regardaient un film. Ils avaient peur
puisqu'ils avaient choisi un film d'horreur. On pouvait entendre une mouche voler
tellement c'était silencieux. Tout à coup, ils entendirent un bruit qui semblait provenir
de la cuisine. Jonathan prit son courage à deux mains et alla voir. Ce
qu'il vit le terrorisa : il ne s'en remettrait pas avant des semaines.
1. Passé simple
- Ce temps permet de raconter les actions principales.
2. Imparfait
- Ce temps permet de raconter des actions secondaires, des actions qui font partie de la
vie quotidienne du personnage, des actions simultanées ou de faire des descriptions.
3. Plus-que-parfait
- Ce temps sert à formuler les actions qui se sont déroulées avant une autre action dans
le passé.
4. Conditionnel présent
- Ce temps permet de formuler les actions qui se sont déroulées après une autre action
dans le passé.

 Le système verbal d'un récit

La concordance des temps

Il est possible que le choix des temps de verbes ne dépende pas du sens global du texte,
mais de la construction grammaticale de la phrase. C’est à ce moment que l’on va parler
de la concordance des temps, qui est régie par des règles grammaticales précises.
Voici un exemple qui illustre bien que les choix des temps de verbe doivent concorder
pour respecter une certaine logique sur le plan grammatical.
Le subjonctif présent
- Je veux que tu viennes (forme correcte).
- Je veux que tu viens (forme incorrecte).
Règle
La concordance des temps doit respecter certaines règles grammaticales selon la
relation de temps entre la phrase de base, aussi appelée principale, et la subordonnée :

1. Le verbe de la phrase de base peut être au présent, au passé, au futur ou au conditionnel.


2. L'action ou le fait présenté dans la subordonnée peut être antérieur (avant), simultané
(en même temps) ou postérieur (après) à l'action ou le fait présenté dans la phrase de
base.
3. Le temps de la subordonnée va s'ajuster à celui de la phrase de base.

1. Je pars quand les problèmes commencent.


- La phrase de base je pars renfermant un verbe principal au
présent, la subordonnée quand les problèmes commencent servant à exprimer
la simultanéité des actions renferme un verbe également conjugué au présent.
2. Je vis son ballon s'envoler alors que j'essayais d'attraper celui de sa soeur.
- La phrase de base je vis son ballon s'envoler étant au passé, la subordonnée alors
que j'essayais d'attraper celui de sa soeur servant à exprimer la simultanéité des
actions comporte un verbe conjugué à l'imparfait.
3. Je vis son ballon s'envoler avant que je puisse attraper celui de sa soeur.
Note : Le ballon s'envole et c'est après qu'on attrape celui de la soeur (postériorité de
l'action qui est d'attraper le ballon de la soeur).
- La phrase de base je vis son ballon s'envoler étant au passé, la subordonnée que je
puisse attraper celui de sa soeur, qui exprime la postériorité de l'action, renferme un
verbe conjugué au présent du subjonctif.
4. L'homme pleurait à chaudes larmes, car on lui avait annoncé une terrible nouvelle.
- La phrase de base l'homme pleurait à chaudes larmes renfermant un verbe
principal à l'imparfait, la subordonnée car on lui avait annoncé une terrible nouvelle,
qui exprime l'antériorité de l'action, renferme un verbe au plus-que-parfait.

La modalisation

1. Définition
La modalisation sert à nuancer son discours par rapport à son destinataire.

Les phrases « elle a eu un accident » et « Il se peut qu’elle ait eu un accident »


n’auront pas le même impact sur la personne qui entendra ces paroles.

Pour cela, la langue française dispose de plusieurs outils.

2. Les outils

 Les verbes de modalité : pouvoir, devoir, falloir, vouloir... Il se peut


qu’il soit malade.
 L’emploi du conditionnel. Il serait malade.
 L’emploi du futur antérieur. Il aura été retenu.
 L’emploi de certains adverbes ou locutions adverbiales : assurément,
forcément, sans doute, bien sûr... Il a forcément été retenu.
 L’emploi de certaines expressions : à ce qu’on dit, selon toute
vraisemblance, sans aucun doute... Selon toute vraisemblance, il a été
retenu.
 L’emploi de certains verbes d’opinion : penser, croire, assurer... Je
pense qu’il a été retenu.

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