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La cohésion renvoie à des phénomènes dits de surface, que le sujet doit détecter et
interpréter s’il est confronté à une tâche de compréhension ou dont il lui faut connaître
l’organisation en sous-systèmes structurés par des oppositions afin de les employer à bon
escient, en production. La cohésion concerne de manière très précise la psycholinguistique.
Donc, lorsque plusieurs propositions s’insèrent dans la même phrase ou se trouvent
coordonnées, apparaissent le plus souvent des marques de surface assurant une cohésion
entre elles.
Un texte est toujours organisé, « articulé », il a un sens, une cohérence. Il faut que le lecteur
puisse suivre, de phrase en phrase, « le fil du texte », son sens. Il faut aussi que le texte
avance, que chaque paragraphe apporte une information nouvelle. Les textes constitués
d’un grand nombre de phrases sont aussi liés à des situations définies mais on y observe
souvent de différents moyens qui servent à relier une phrase à une autre, un paragraphe à
un autre, les différentes parties entre elles, constituant ainsi la cohésion et la cohérence du
texte.
Les mécanismes de cohésion marquent des relations de solidarité entre deux sous-
ensembles de constituants internes aux structures de phrase. Ainsi, la cohésion détermine-
t-elle l’appropriation d’une phrase bien formée à son contexte linguistique. Lorsque
plusieurs propositions s’insèrent dans la même phrase ou se trouvent coordonnées,
apparaissent le plus souvent des marques de surface assurant une cohésion entre elles.
2. Anaphore et cataphore
Ces marques consistent à introduire les arguments et à organiser leur reprise dans la suite
du texte, c’est-à-dire qu’elles assurent le rappel de ce dont on parle, le thème ; elles sont
réalisées par un sous-ensemble d’unités que l’on qualifie d’anaphores comme l’anaphore
pronominale, l’anaphore lexicale, la nominalisation, etc. Ces procédés assurent la stabilité
et la continuité du texte. D’abord, la cohésion peut être assurée par la répétition d’un mot
avec ou sans changement de déterminant. Par déterminants, nous entendons les articles
définis/indéfinis, les adjectifs possessifs/démonstratifs/indéfinis, etc.
Anaphore se définit comme toute reprise d’un élément antérieur dans un texte. Une
expression est anaphorique si son interprétation référentielle dépend d’une autre expression
qui figure dans le texte.
(1) Ma mère a décidé de passer les vacances en Italie. C’est une bonne idée !
Le pronom remplace un constituant qui le précède, c’est à dire il fait référence à un élément
du discours qui a été cité. En effet, le pronom ce remplace la décision de passer les vacances
en Italie qui le précède. L’anaphore peut renvoyer à divers éléments du texte, à un mot, à
un syntagme, à une phrase complète.
3. Procédés de cohésion
La cohésion du texte consiste dans le fait que les mots essentiels doivent se répéter d’une
phrase à l’autre. Cependant la répétition continue d’un mot alourdit les phrases, donc on
utilise des substituts pour un mot à répéter.
Les substituts ou mots de reprise
L’objet principal de l’information – une chose, un être humain, un animal ou une idée –
peut être désigné par des mots ou groupes de mots différents qui permettent d’éviter les
répétitions et peuvent même apporter des informations complémentaires : ce sont les
substituts.
La valeur des substituts
- Les substituts grammaticaux permettent seulement d’éviter les répétitions.
Complétez ce tableau
En bref, la textualité propose un équilibre délicat entre une continuité-répétition d’une part
et une progression de l’information d’autre part. La cohésion est nécessaire mais non
suffisante pour la formation d’un texte. En effet, une séquence de phrases cohésives ne
formerait pas un texte si elles ne traduisaient pas des idées reliées à un ensemble. Pourtant,
sans la cohésion, le processus d’interprétation d’un texte sera plus coûteux. Il semble que
la notion de cohérence englobe celle de cohésion et qu’il existe entre elles une relation
étroite. Pour assurer la cohérence, il faut la cohésion textuelle et vice versa.
Activités
3. Le petit texte qui suit est très difficile à lire à cause des répétitions
Supprimez-les quand c’est possible : pour cela, utilisez des termes de reprise. Précisez
leur nature.
Pierre attend le train. Mais le train a du retard et Pierre s’impatiente parce que Pierre est
pressé de partir. Pierre va à Strasbourg. Jean, l’ami de Pierre, habite à Strasbourg depuis
deux ans. Jean ne veut pas revenir à Poitiers. Jean a passé son enfance à Poitiers mais Jean
est fâché avec sa famille et Jean déteste Poitiers. Mais Jean n’est pas fâché avec Pierre !
Pierre a promis de rendre visite à Jean quand Jean est parti mais Pierre ne l’a pas encore
fait et Pierre et Jean ne se sont pas revus depuis le départ de Jean. Pierre sait que Jean attend
Pierre avec impatience et Pierre pense souvent à Jean. La semaine dernière, Jean a
téléphoné à Pierre pour demander à Pierre de venir voir Jean. Pierre a enfin accepté. Pierre
est très content de revoir Jean, Pierre a beaucoup de choses à dire à Jean.
4. Cherchez les substituts pour les mots suivants selon le modèle :
- Internet – une invention technologique – la fenêtre ouverte sur le monde…
La pluie….
Le chômage….
La crise économique…..
Le chaperon rouge…….
Le loup…….
5. Soulignez les mots de reprise et expliquez leur nature et leur valeur. C’est anaphore
ou cataphore ?
1. Sa conférence était bonne. Mais la tienne était meilleure.
2. J’ai visité la maison de Bruno ; la mienne est plus spacieuse.
3. Aujourd’hui, les élèves participent à une journée d’activités sportives : certains
joueront au hockey, d’autres feront du ski.
4. Il faudrait multiplier les petits bois. Ce sont des haltes et des abris pour les animaux.
5. Mais je me suis aussi rendu compte qu’il est plus important encore de se demander
ceci : réussir sa vie, qu’est-ce que cela veut dire ?
6. Ton jardin de fleurs est beau mais je préfère celui de Danielle.
7. La lumière grisâtre qui pénétrait dans la verrière du toit tombait directement sur le
tableau posé sur le chevalet. […] Elle s’arrêta devant la peinture, l’observa longuement.
Fiche 3 COHÉRENCE
Un texte, quel qu’en soit le genre doit toujours avoir un sens cohérent. Les phrases doivent
former un tout significatif, c’est le texte. Pour qu’un texte soit cohérent, il faut :
2. La reprise
2.1 Reprise par un pronom
C’est le procédé le plus souvent utilisé. La répétition est réalisée par l’emploi des pronoms
personnels, pronoms possessifs, démonstratifs, relatifs, indéfinis et interrogatifs. Le
pronom peut remplacer un constituant qu’on peut repérer dans le texte ou hors du texte lui-
même.
Dans notre monde, une équipe de football n’accède à la finale que lorsqu’elle gagne la
demi-finale. La phrase « les Bleus sont en finale » permet donc de déduire que les Bleus
ou l’équipe de France a remporté la demi-finale. Cette idée inférée est répétée dans la
deuxième phrase « Après avoir éliminé son adversaire en demi-finale, l’équipe de
France… ». Cette reprise d’inférences renforce donc la cohérence de la séquence.
Activités
Travail en groupe : Chaque groupe doit repérer dans un extrait de livres littéraires les
procédés de cohérence que les auteurs ont utilisés.
1. Présentez les règles de cohérence
2. Soulignez les mots de reprise. Précisez leur nature et leur valeur.
Texte 1 Mots de reprise
On le connaissait à dix lieues aux ………………………………………………
environs le père Toine, le gros Toine, ………………………………………………
Toine-ma-Fine, dit Brûlot, le ………………………………………………
cabaretier de Tournevent. Il avait ………………………………………………
rendu célèbre le hameau enfoncé dans ………………………………………………
un pli du vallon qui descendait vers la ………………………………………………
mer, pauvre hameau paysan composé ………………………………………………
de dix maisons normandes entourées ………………………………………………
de fossés et d’arbres. ………………………………………………
Elles étaient là, ces maisons, blotties ………………………………………………
dans ce ravin couvert d’herbe et ………………………………………………
d’ajonc derrière la courbe qui avait ……………………………………………….
fait nommer ce lieu Tournevent. Elles ………………………………………………
semblaient avoir cherché un abri dans ………………………………………………
ce trou comme les oiseaux qui se
cachent dans les sillons les jours ………………………………………………
d’ouragan, un abri contre le grand vent ………………………………………………
de mer, le vent du large, le vent dur et ………………………………………………
salé, qui ronge et brûle comme le feu, ………………………………………………
dessèche et détruit comme les gelées ………………………………………………
d’hiver. ……………………………………………….
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