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GRAMMAIRE 1

I. Introduction générale :
a. Qu’est-ce que la grammaire ?
Grammaire normative /grammaire descriptive
Fonctions de la grammaire
b. Les unités de la langue
• la phrase
• le syntagme
• le mot
• le morphème
• le phonème et le graphème.
II. Les catégories grammaticales ou classes lexicales :
• Catégoriser et classer les mots de la langue
• Le Nom : sous-classes / morphologie
• Le Déterminant : sous-classes / morphologie
• Exercices d’application
• L’Adjectif : sous-classes / morphologie
• Les Pronoms : sous-classes et particularités morphologiques
Exercices d’application
Le Verbe : notions générales
L’Adverbe : sous-classes et particularités morphologiques
Exercices d’application
Les Prépositions
Les Conjonctions : sous-classes et particularités morphologiques
Exercices d’application
III. Les syntagmes composants de phrase :
Introduction : du mot au syntagme : mise en relation et structuration des
mots dans un syntagme
1. Le syntagme nominal : constituants de base et expansions
a. Positions et fonctions à l’intérieur de la phrase
b. l’expansion par l’épithète
c. l’expansion par le complément de nom
d. l’expansion par la relative
e. Exercices d’application
2. Le syntagme verbal
a. Rôle prédicatif
b. Aperçu général sur la nature du verbe : transitif/ intransitif/ à la fois transitif et
intransitif
3. Le syntagme adjectival
a. Positions et fonctions
b. Expansions possibles : par l’adverbe / par le complément d’adjectif
Exercices d’application
4. Le syntagme adverbial
a. Positions et fonctions
b. Expansions possibles : par l’adverbe
5. Le syntagme prépositionnel
a. Positions et fonctions
b. Expansions possibles et complémentation
Exercices d’application
IV. Modes de construction des phrases : règles générales
Introduction : Du mot à la phrase simple
Phrase verbale / phrase nominale
Phrase personnelle / phrase impersonnelle
Les règles de ponctuation
Exercices d’application
Types et formes de phrases : notions de base
• Phrase déclarative / interrogative / impérative / exclamative
• Phrase affirmative / négative /
• Exercices d’application
• Phrase active /passive
• Phrase neutre emphatique
Exercices d’application
Construction de phrase complexe : notions de base
De la phrase simple à la phrase complexe
Les modes de liaison entre propositions
Exercices d’application
Concordance des temps
Exercices d’application

V. De la phrase au texte
I- Introduction générale :
Le terme de grammaire a connu de multiples acceptions au cours de l’histoire de la
réflexion sur la langue. En fait, il y a toujours eu, à toutes les époques, de
nombreuses manières de faire de la grammaire, c’est-à-dire de décrire la langue.
Ces descriptions sont, bien entendu, toujours en évolution. Dans son acception la
plus courante, la grammaire c’est un livre, traité, manuels…de grammaire mais c’est
aussi au sens du terme tel qu’il est employé par les institutions scolaires une
matière d’enseignement et une activité scolaire. Au sens large du terme, comme le
révèle l’étymologie du mot- la grammatikè ou épistémè désigne d’abord l’art de
savoir lire les lettres de l’alphabet, dites grammai- la grammaire englobe dans son
champ d’étude toute l’activité de parole ou d’écriture (prononciation, orthographe,
apprentissage du vocabulaire, maîtrise des règles…). Elle a pour objectif de décrire
l’ensemble des principes d’organisation et de fonctionnement de la langue. Mais
l’acception traditionnelle, dans l’esprit du public d’une part, mais aussi telle qu’elle
ressort de l’examen de nombreux manuels et ouvrages pédagogiques, s’avère trop
restrictive en ce qu’elle écarte trop souvent de son champ d’étude des phénomènes
pourtant véritablement linguistiques, tels que la phonétique, la prosodie ou bien
l’interaction du lexique et de la sémantique sur la syntaxe : le primat est ainsi
constamment donné, et souvent exclusivement, à la morphologie et à la syntaxe. Il
s’agit de grammaire au sens étroit ou grammaire traditionnelle ou scolaire se limitant
au couplage d’une morphologie et d’une syntaxe.
Grammaire normative /grammaire descriptive
Longtemps la grammaire s’est voulu prescriptive (on dit aussi normative),
c’est-à-dire capable de donner les règles du bien-parler et surtout du bien-
écrire, notamment en proposant une norme fondée sur des critères
socioculturels. On pense aujourd’hui que son rôle est plutôt descriptif et
qu’elle doit s’occuper spécialement de la description du système
grammaticale de la langue en tentant de formuler des hypothèses
explicatives. Il serait ainsi vain de concevoir la grammaire comme un ouvrage
fait de simples taxinomies, se limitant uniquement à étiqueter, à classifier les
catégories, mais plutôt comme un moyen susceptible d’adopter une
démarche systématique au sens où il lui faut rendre compte d’un système
dans son entier. Pour ce faire, elle doit rendre compte des régularités sous-
jacentes aux comportements langagiers effectifs des sujets parlant (elle doit
prendre en compte la dimension dynamique du langage). L’usage d’une
langue varie avec le temps, les descriptions grammaticales, qui se veulent un
reflet de l’usage, varient également en se replaçant dans le cadre plus large de
la linguistique, tout en intégrant aussi souvent que possible à la description les
principaux acquis des recherches les plus récentes dans ce domaine.
LES UNITÉS DE LA LANGUE
Que nous soyons auditeurs ou lecteurs, la langue se présente à nous comme une
structure, c’est-à-dire un ensemble de signes liés entre eux dans lequel nous découpons
des éléments significatifs en nous aidant des formes et de sens. Le découpage des
unités de niveau supérieur forme une unité de niveau inférieur. On parle en produisant
de phrases qui sont formées de groupe de mots (ou syntagme). Le syntagme se
subdivise en mots. Les mots sont faits de morphèmes et ces derniers sont constitués de
phonèmes.
La phrase
Délimitée par la ponctuation, la phrase constitue à la fois une unité grammaticale, une
unité mélodique et une unité de sens. Observer la composition, les articulations, le
rythme, la forme et le type des phrases d’un texte est le moyen d’en comprendre le sens
et d’en apprécier le style.
Une phrase qui a un seul verbe conjugué est une phrase simple
Philippe mange de la langouste tous les dimanches
Une phrase qui a plusieurs verbes conjugués est une phrase complexe. Elle a autant
de propositions que de verbes conjugués.
Philippe ne mange plus de langouste le dimanche parce qu’il ne possède plus un sou pour en
acheter
La proposition constitue en quelque sorte une sous-phrase intégrées à l’ensemble de la
phrase. On opposera ainsi la phrase simple à une seule proposition (l’enfant dort) à la
phrase complexe, qui comporte plusieurs propositions qu’elle relie (l’enfant dort car il est
malade)
La phrase comme unité d’analyse abstraite dégagée par la grammaire
doit être distinguée de l’énoncé, produit concret de l’activité de langage
d’un locuteur réel.
Le syntagme
Le syntagme se définit comme étant un groupe de mots formant une
seule unité catégorielle, fonctionnelle et sémantique. Il est possible de
lui substituer un mot simple dans la même fonction.
Cinq membres de la fédération royale de football dorment dans l’assemblée
générale.
Chaque constituant du syntagme, parce que décomposable, garde sa
signification et sa syntaxe propres.
Le mot
Le mot est l’unité de sens à partir de laquelle la phrase s’élabore
syntaxiquement. Il a une forme concrète, sonore ou écrite (le signifiant),
et un sens (le signifié). Comprendre la formation des mots , leur
dénotation (la définition), leur connotation (les significations qu’ils
prennent dans le contexte), leur regroupement dans un champ lexical,
c’est apprécier la richesse d’un texte.
Le morphème
C’est la plus petite unité linguistique ayant un sens spécifique. On
distingue généralement deux grandes sortes de morphèmes.
Les morphèmes lexicaux qui ont une signification lexicale : table,
maison (radical)
Les morphèmes grammaticaux qui, ajoutés aux morphèmes lexicaux,
permettent de porter une information de nature différente : classe de
mots, marque de genre, de nombre, de temps, etc.
Le phonème
C’est la plus petite unité da chaîne parlée pourvue d’une valeur
distinctive. Il sert à distinguer les différents mots et morphèmes:
Lien- bien chien…..
Le graphème est la plus petite unité du système graphique destinée à
transcrire les phonèmes. Il est constitué par un ou plusieurs lettres : [o]=
o, au, eau.
Les classes grammaticales
Chaque mot appartient à une classe grammaticale qui lui est propre. C’est sa
nature grammaticale.
Les mots du français peuvent être classés selon leur nature en grands groupes :
Les mots variables et les mots invariables
Cinq espèces de mots sont variables: le nom, le déterminant, l’adjectif, le
pronom et le verbe. Quatre espèces de mots sont invariables : les adverbes, les
prépositions, les conjonctions et les interjections.
I- LE NOM
Le nom, appelé aussi substantif, représente une qualité, un état, une action,
etc. qui, dans la nature, sont inhérents à une chose, à une personne ou à un
animal.
1- La sous-catégorisation des noms :
En rapport avec leurs caractéristiques morphologiques et la dimension du sens
qu’ils véhiculent, les noms peuvent être divisés en plusieurs classes lexico-
grammaticales :
• Noms communs/noms propres
• Noms concrets/ noms abstraits
• Noms individuels/ noms collectifs
• Noms comptables/ noms non comptables
• Noms animés/ noms inanimés
• Noms simples/ noms composés
a- Les noms communs et les noms propres
Le nom commun est celui qui convient à tous les êtres ou objets du même
espèce. Le mot « chaise » (défini par les propriétés suivantes: pièce du
mobilier conçue pour s’asseoir) est un nom commun; il désigne un objet
particulier mais qui répond à une définition générale. Il est commun à tous les
objets de la même espèce.
Le nom propre, s’écrivant toujours avec une majuscule, est celui qui ne
convient qu’à un seul être ou objet ou à un groupe d’individus de même
espèce : Jean, le Grec, Le Maroc.
b- Les noms concrets et les noms abstraits
Le noms concret désigne des êtres ou des objets réels ayant une existence
propre, perceptible par les sens : maison ; cheval ; montre.
Le nom abstrait expriment des idées et tout ce qui se situe dans l’espace
mental : amour imagination.
c- Les noms individuels/ noms collectifs
Les noms individuels désignent un individu, un objet particulier : lièvre, sac,
pomme.
Les noms collectifs désignent, même au singulier, un groupe d’objets et
d’êtres : troupe, foule, tas, troupeau.
d- Les noms comptables et les noms non comptables
Les noms comptables désignent une matière discontinue, composée
d’éléments qu’on peut compter : table, coffre, chien…
Les noms non comptables se divisent en noms denses désignant une matière
continue (beurre, miel) et noms compacts référant à des concepts (tendresse,
fierté)
e-Les noms animés et les noms inanimés
Un nom animé désigne un être vivant : Eve ; chèvre.
Un nom inanimé désigne des choses, des qualités, des actions
inanimées : vol, timidité, mousse.
f- Les noms simples et les noms composés
Le nom simple est composé d’un seul mot: jardin, ballon.
Le nom composé est formé de mots séparés par un trait d’union, une
apostrophe ou un espace mais exprimant une idée unique : garde-
chiourme.
2- Morphologie des noms
Morphologiquement, le nom est pourvu d’un genre (masculin ou féminin)
qui lui est inhérent et varie en nombre (singulier ou pluriel) selon les besoins
communicatifs du locuteur.
A- Le genre des noms
A la différence d’autres langues, le français ne connaît que deux genres : le
masculin et le féminin, à l’exception du neutre.
Le genre des noms inanimés est arbitraire. Ils sont sans variation, les uns
masculins, les autres féminins. Le plus souvent, leur genre est fourni par le
lexique et transmis par l’usage.
Rien ne motive ainsi le masculin de fauteuil/banc/tabouret face au féminin
de chaise.
Pour les noms référant à des animés, l’opposition des sexes conduits
parfois à une opposition en genre : le père/la mère ; le bœuf/la vache.
Les exceptions à ce phénomène sont peu nombreuses : quelques noms
féminins (recrue ; estafette ; fripouille ; vigie ; etc.) s’appliquent généralement
à des hommes. De même, certains noms masculins (mannequin, laideron,
tendron, cordon-bleu…) désignent des femmes.
En plus, certains noms d’espèce animale ne possèdent qu’un genre unique
pour les deux sexes : une langouste mâle ou femelle.
Nombre de noms désignant des fonctions traditionnellement exercées
par les hommes peuvent s’appliquer à des femmes tout en restant au
masculin : une femme écrivain, une femme médecin…
Enfin des noms des deux genres : modèle, otage, témoin
(n.m)/connaissance, personne, vedette, victime (n.f) s’appliquent
indifféremment aux deux sexes.
1- La marque lexicale du genre
Pour plusieurs noms constitués par dérivation suffixale, on remarque que
la détermination du genre demeure prédictible grâce à la présence d’un
suffixe. Ainsi, par exemple, tous les noms dérivés en ade/ude, tion et té
(noyade, certitude, traduction, bonté) sont féminins; ceux en isme/asme,
ment et age (militantisme, développement, montage ) marquant une action
sur une base verbale, sont masculins.
L’opposition des genres permet bien, par ailleurs, de distinguer certains
homonymes : le voile/la voile ; le livre/la livre.
2- Marque morphologique du genre féminin
• Addition d’un « e » muet final
L’addition de la marque graphique « e » peut ne pas entraîner de changement
de prononciation (ami/amie ;rival/rivale). Mais le plus souvent, il y a
modification :
La consonne finale, marquée graphiquement au masculin, se prononce au
féminin :renard/ renarde ; berger/bergère. Le changement peut provoquer
également une modification orthographique : Époux/épouse; loup/louve;
chanteur/chanteuse; inspecteur/inspectrice ;chat/chatte ; chien/chienne ;
intellectuel/intellectuelle; baron/baronne.
• Addition d’un suffixe :
On ajoute à certains noms masculins un suffixe spécifiquement féminin :
Esse : prêtre/prêtresse; poète /poétesse
Ine : speaker/speakerine ; tsar/tsarine
Le suffixe du nom masculin alterne avec un autre au féminin
(directeur/directrice) ou disparaît totalement : canard/cane ; compagnon/
compagne ; dindon/dinde
La distinction des genres est parfois marquée par deux mots formés sur des
bases lexicales spécifiques. Deux cas se présentent :
• Un même radical a donné naissance à deux formes distinctes : roi/ reine
(radical latin :reg).
• Le genre est marqué par deux mots de radical différent : frère/sœur;
gendre/bru ; lièvre/ hase.
L’opposition des genres se manifeste parfois par la seule variation en genre du
déterminant des noms dits épicènes : un élève/ une élève ; un artiste/ une
artiste ; un concierge/ une concierge.
B- Le nombre du nom
En français, on distingue deux nombres : le singulier et le pluriel. La marque
du nombre n’affecte que les noms comptables qui présentent la matière
comme discontinue ( chaise, boîte, stylo). Par contre, les noms compacts
référant à des concepts (bonté, amour…) et les noms denses (beurre, thé) ne
peuvent être mis au pluriel. S’ils le sont, cela signifie que la matière est
envisagée comme discontinue (boire de bons thés). La variation en nombre
correspond généralement à un choix motivé par l’idée qu’on cherche à
exprimer.
1- Les marques du pluriel
On forme le pluriel des noms simples en additionnant un "s" final à la
forme du singulier (un chien/ des chiens). Les noms terminés par "s","z" ou "x"
ne changent pas au pluriel (pois ; croix ; nez).
Le pluriel se réalise par l’addition d’un "x" à la place de "s " avec les noms
suivants :
• Les noms en –eau, –au ou -eu : bateaux, tuyaux, feux à l’exception de
landau, sarrau, bleus et pneus qui prennent "s" au pluriel.
• Les noms en –ou pour certains noms : bijou, caillou, chou, genou, hibou,
joujou, pou.
Les noms en al changent al en aux au pluriel (cheval/chevaux) à l’exception
d’une liste fermée de quelques noms qui ont un pluriel régulier avec "s" : bal,
carnaval, chacal, festival, récital, régal, aval, bancal, cérémonial, pal, choral
De même les noms en "ail " prennent "s" au pluriel mais bail, corail, émail,
soupirail, travail, vantail, vitrail font baux, coraux, émaux, soupiraux, travaux,
vantaux, vitraux.
Le pluriel des noms "œuf, bœuf, os" se caractérisent par la chute de la
consonne finale et fermeture de la voyelle. [œ] : [ø] / [bœf] : [bø]/ [ ɔs ] : [o].
Certains noms ont deux formes au pluriel. Chaque forme désigne un sens
particulier :
Aïeulà aïeuls (grand-parents)
à aïeux (ancêtres)
Ciel à cieux (espace où se meuvent les astres, paradis)
à ciels (baldaquin au dessus d’un lit/ partie d’un tableau qui représente le ciel)
2- Le pluriel des noms composés
Le pluriel de ces noms dépend de leur mode de soudure et de le nature des
éléments qui les composent.
• Les noms soudés (écrits en un seul mot)
Ils forment leur pluriel comme les noms simples : des passeports ; des porte-
manteaux.
Exceptions : bonhomme/bonshommes ; gentilhomme/gentilshommes ;
madame/mesdames ; mademoiselle/mesdemoiselles ;
monseigneur/messeigneurs ; monsieur/messieurs
• Les noms composés non-soudés
On met au pluriel les noms et les adjectifs seulement du fait qu’ils doivent, selon
le bon sens, prendre la marque du pluriel : rouges-gorges ; les autres éléments
demeurent invariables :
• Adv + N : des contre-attaques
• V+V : des savoir-faire
• V+Adv : des passe-partout
• V+Conj+V : des va-et-vient
• Des phrases : les on-dit
Dans d’autres cas, il faut prendre en compte le rapport grammatical que les
éléments entretiennent entre eux :
• Dans le cas du nom composé de deux noms, si le second (avec ou sans
préposition) a valeur de complément, il reste invariable : des arcs-en-ciel/
des timbres-poste.
• S’il y a une relation d’équivalence entre les deux noms, ils prennent
chacun la marque du pluriel : des portes-fenêtres.
• Dans la composition V+N (complément), le verbe demeure invariable et le
nom, selon le sens, peut se mettre au pluriel ou rester au singulier : des
porte-avions/des couvre-lits (interprétation plurielle) ; des
chasse-neige/des brise-glace (interprétation plurielle : neige et glace étant
denses ne peuvent se mettre au pluriel)
Les adjectifs « nouveau, premier et dernier » qui, en composition, ont valeur
d’adverbe, prennent la marque du pluriel à l’exception de nouveau-nés :
nouveaux mariés, les premiers nés, les derniers nés.
1- le pluriel des noms propres :
Les noms propres prennent la marque du pluriel dans certains cas :
• Noms de peuples : les Espagnoles
• Les noms des familles illustres : les Césars ; les Bourbons
• Les noms de personnes ayant des talents : les Apollons de la Grèce/ les
Pasteurs sont rares
Les noms géographiques désignant plusieurs pays, provinces, cours d’eau, etc.
prennent la marque du pluriel : les Amériques, les Pyrénées.
3- le pluriel des noms empruntés
Les noms empruntés reçoivent un double traitement. Le plus souvent, la
langue soutenue garde le pluriel de la langue d’origine, considéré comme une
marque d’érudition : un minimum/des minima ; un concerto/ des concerti ; un
lied/des lieder
Cependant, il faut noter que l’usage actuel tend à intégrer la forme usuelle du
pluriel (s), on dit alors : des concertos/des quiproquos/des spaghettis/des
clubs….
II- LES DÉTERMINANTS
On appelle déterminant tout élément qui, antéposé au nom et accordé, forme
avec lui un SN. Le déterminant indique le nombre et parfois le genre du nom qu’il
accompagne : le chat, une chatte, ces chats.
Les déterminants du nom sont divers, il y a :
• Les articles définis, indéfinis et partitifs
• Les adjectifs démonstratifs
• Les adjectifs possessifs
• Les adjectifs exclamatifs et interrogatifs et relatifs
• Les adjectifs numéraux
• Les adjectifs indéfinis
Chaque déterminant est employé dans un contexte particulier mais leur utilisation
permet de faire passer le nom d’une référence lexicale virtuelle à une référence
actuelle : « Le déterminant se joint à un nom pour l’actualiser, pour lui permettre
de se réaliser dans une phrase (..) » (Le bon usage, §556). Prenons par exemple le
nom « arbre », ce mot renvoie au contenu le plus large et le plus général, mais si
on dit « l’arbre », on parle cette fois-ci d’un référent restreint et particulier.
2- Morphologie des déterminants
A- Les articles
En français, l’article demeure le déterminant le plus utilisé devant un nom. On
peut le remplacer pour des raisons de sens par l’adjectif possessif qui désigne
l’appartenance ou l’adjectif démonstratif qui permet de déterminer le nom
d’une manière très précise en le localisant dans le temps ou dans l’espace.
Mais chacun de ces deux déterminants a une valeur concrète. L’article
détermine le nom d’une manière plutôt abstraite.
Par ailleurs, il faut noter que seuls les articles permettent de faire passer un
mot d’une autre classe grammaticale à la classe du nom. Ex. le savoir, un
sourire…
Les articles se présentent sous trois formes selon la valeur sémantique qu’ils
prennent :
défini indéfini partitif

Masculin singulier Le (garçon) Un car Du (lait)


L’(arbre)
Féminin singulier La (fille) Une voiture De la (confiture)
L’(herbe) De l’(or)
Pluriel Les Des personnes ø
(femmes/hommes)
L’article défini est celui qui précède un nom dont le sens est complètement
déterminé : Le cahier de l’étudiant/ La semaine prochaine/ Donnez-moi la clef
L’article indéfini indique que l’être ou l’objet nommé est présenté comme non
précisé, non déterminé, non encore connu : Je vois venir une femme
L’article partitif est celui qui précède le nom des choses qu’on ne peut
compter pour indiquer qu’il s’agit d’une partie seulement ou d’une certaine
quantité de ce qui désigné par le nom : Prendre de l’eau, du sel, de la farine.
Les articles le, les peuvent s’agglutiner avec certaines prépositions qui les
précèdent et prendre des formes dites « contractées » :
Les articles le, la laissent tomber leur voyelle devant un nom qui commence
par une voyelle ou un H muet : l’or, l’histoire.

À+ De + En +
Le à au Le à du Le à au
Les à aux Les à des Les à ès
B- Les adjectifs démonstratifs
L’adjectif démonstratif sert à localiser dans l’espace ou dans le temps l’être ou
l’objet désigné par le nom auquel il est joint: je veux acheter ce livre ; je
voyage cette semaine.
L’adjectif démonstratif se présente sous les formes suivantes :
La forme du masculin singulier « ce » est employée devant un nom qui
commence par une consonne ou un H aspiré : ce pantalon, ce héros. La forme
« cet » est employée avec les noms qui ont une initiale vocalique ou qui
commencent par un H muet : cet arbre, cet homme.
A côté de la forme simple de l’adjectif démonstratif, il y a une forme
composée dans laquelle l’adjectif est renforcé par une particule
adverbiale «ci» ou «là» placée après le nom. La particule « ci » indique que ce
qui est désigné par le nom est proche alors que « là » comporte une nuance
d’éloignement. Cette feuille-ci, cette année-là.

Masculin Féminin

Singulier Ce (bureau) Cette (femme)


Cet (homme)
Pluriel Ces (garçons) Ces (filles)
3- Les adjectifs possessifs :
Les adjectifs possessifs sont des déterminants personnels qui indiquent que ce
qui est désigné par le nom appartient à la personne qui parle, à celle à qui on
parle, ou à celle de qui on parle. Autrement dit, ils marquent une relation
d’appartenance entre l’objet, l’être ou la notion désignés par le nom avec un
autre objet, être, ou notion.
Les adjectifs possessifs se présentent sous trois différentes séries de formes
qui dépendent de la personne qui possèdent, du nombre d’objets possédés et
du nombre des possesseurs :
Outre cette série de formes dites atones, il existe une autre série d’adjectifs
dite tonique: mien, tien, sien, nôtre, vôtre,… la série tonique ne s’emploie

Un seul possesseur Plusieurs possesseurs


Un seul objet Plusieurs objets Un seul objet Plusieurs objets
Masc. Fém. Deux genres Deux genres Deux genres

1re Mon Ma Mes Notre Nos


personne

2e personne Ton Ta Tes Votre Vos

3e personne Son Sa Ses Leur Leurs


guère qu’en fonction d’attribut, et encore dans la langue soutenue ou dans le
style archaïque ou familier :
• Croyez que je suis entièrement vôtre.
• Au travers d’un mien pré, certain ânon passa (Racine).
• Un mien cousin (en locution figée).
Devant un nom féminin commençant par une voyelle ou par un H muet, on
remplace les formes ma, ta, sa par les formes du masculin mon, ton, son. Ex.
mon histoire, mon erreur.
3- Les adjectifs numéraux
On distingue les adjectifs numéraux cardinaux et les adjectifs numéraux
ordinaux.
Les adjectifs cardinaux indiquent le nombre précis des êtres ou des objets
désignés par le nom. Ces adjectifs ne varient pas en genre (sauf un) mais ils
varient indéfiniment en nombre puisqu’ils connaissent jusqu’à l’infini une
forme pour chaque quantité : Je vois trois filles dans le parc.
Les adjectifs ordinaux expriment une idée d’ordre et de classement, ils ont
les mêmes caractères morphologiques que les adjectifs : la huitième semaine,
le deuxième jour.
4- Les adjectifs indéfinis :
« Les adjectifs indéfinis sont ceux qui se joignent au nom pour marquer, en
général, une idée plus ou moins vague de quantité ou de qualité, ou une idée
d’identité, de ressemblance, de différence » (Le bon usage p.624)
Les adjectifs indéfinis sont :
Mais certaines autres formes peuvent être comptées au nombre des adjectifs
indéfinis :
• Des adverbes de quantité construits avec de (ou des) : assez de, beaucoup
de, trop de, tant de, etc.
• Des noms construits avec de ou absolument : quantité de, nombre de,
force, etc.
• Des séquences de discours où intervient un verbe : je ne sais quel,
n’importe quel, etc.
• Et beaucoup d’autres expressions telles que : je ne sais trop combien de :
Je ne sais trop combien d’automobilistes sont touchés dans cet accident

Aucun Divers Nul tout


Autre Différents Pas un Quelconque
Certain Même Plus d’un Quelque
Chaque Maint plusieurs Tel
5- Les adjectifs relatifs, interrogatifs et exclamatifs
a- Les adjectifs relatifs
Ils se mettent devant un nom pour marquer que l’on rattache à ce même nom
déjà exprimé la proposition qui suit :
J’ai parfaitement reconnu cet homme, lequel homme est un individu déjà
célèbre par ses méfaits.
Les adjectifs relatifs sont d’un emploi vieilli et ne sont guère d’usage que dans
la langue juridique ou administratif.
L’adjectif relatif est formé de l’adjectif quel précédé de l’article indéfini :
A ces formes il faut ajouter celles qui sont construites avec les prépositions à et
de :

Masculin Féminin

Singulier Lequel Laquelle


Pluriel Lesquels Lesquelles

Auquel À laquelle Duquel De laquelle


Auxquels auxquelles Desquels desquelles
2- Les adjectifs interrogatifs :
Grâce à l’adjectif interrogatif, on questionne sur l’existence ou sur l’identité
d’un objet ou d’une notion exprimés par un nom :
• Quelle voiture voyez-vous ?
Ces mêmes adjectifs (quel, quelle, quels, quelles) peuvent être employés
comme exclamatifs. Ils servent à exprimer l’admiration, l’étonnement,
l’indignation… : quel homme !

Masculin Féminin

Singulier quel quelle


Pluriel quels quelles
Les pronoms
Le pronom (comme l’indique son étymologie: « pro-nom » tient normalement
la place d’un nom .Mais
1- tantôt il représente un nom déjà exprimé.
Ex. je connais cette sonate et même je la joue. ( ‘la’ = cette sonate)
Nous admirons l’homme qui meurt pour un enfant. (‘qui’= l’homme)
2- tantôt il désigne un être ou une chose dont le nom n’a pas été exprimé.
Ex. qui a crié?
Que fais-tu?
On se trompe?
La catégorie du pronom qui remplace un GN varie selon la catégorie du
déterminant:
Je vois un chat à je le vois; ce chat à celui-ci; mon chat à le mien.
Sortes de pronoms:
• Les pronoms personnels
• Les pronoms démonstratifs
• Les pronoms possessifs
• Les pronoms relatifs
• Les pronoms indéfinis
• Les pronoms interrogatifs, exclamatifs
1. Les pronoms personnels
Les pronom de la 1re et de la 2e personne désignent l’énonciateur et son
destinataire. Ils ne remplacent donc pas un GN:
• J’irai avec toi. Nous vous téléphonerons.
Les pronoms de la 3e personne représentent toujours un être ou quelque dont
il a déjà été question. Ils remplacent donc des mots ou des groupes de mots
déjà utilisés dans le texte, ce qui évite des répétitions. Leur forme varie selon
leur fonction:
• Clément regarde les flammes. Elles fascinent.
Les formes accentuées s’emploient pour insister sur la personne ou la chose
dont on parle et après les prépositions:
Moi, j’ai faim!
•personne Et toi?
sujet COD COI CCL formes
• Chez moi, il n’ya rien à manger! accentuées

1re Je, nous me, nous Me, nous Moi, nous

2e Tu, vous Te, vous Te, vous Toi, vous

3e Il(s), elle(s) Le, la, les, se Lui, leur , en , En, y Lui, elle(s),
y, se, soi eux
2. Les pronoms possessifs
Le pronom possessif représente le nom d’un être (personne ou animal) ou d’une chose
appartenant à un possesseur (au sens large du mot). Il est l’équivalent d’un GN
comportant un déterminant possessif.
Mon collège est plus petit que le tien (= que ton collège)
Formation
Le pronom possessif est formé de l’article défini suivi de l’adjectif possessif tonique
(=accentué).
Ces deux éléments s’accordent en genre et en nombre avec le nom que désigne le
pronom.
Son radical indique le nombre et la personne du possesseur:
Cette veste est la tienne
‘La’ et ‘tienne’ à féminin singulier comme ‘veste’
Tienne
Nombre àdeparce personne
que tu en es, toi le possesseur.
Personnes ou choses possédées
possesseurs
Une seule = Singulier Plusieurs = pluriel
Masculin Féminin masculin féminin
Une personne 1re Le mien La mienne Les miens Les miennes
Le tien La tienne Les tiens Les tiennes
2e Le sien La sienne Les siens Les siennes
3e
Plusieurs 1re Le nôtre La nôtre Les nôtres
personnes Le vôtre La vôtre Les vôtres
2e Le leur La leur Les leurs
3e
3. Les pronoms démonstratifs:
Ils désignent un être ou une chose que l’on montre du doigt ou dont on
indique la proximité (ci) ou l’éloignement (là)
dans l’espace: j’observe les montagnes: celle-là n’a plus de neige.
Dans le temps: de toutes les années que je ai connues, celle-ci (l’actuelle) est
la plus chaude.
Dans la phrase: Turenne et Condé furent deux grands généraux:
Celui-ci (=‘ce dernier’ = Condé)…
Celui-là (= ‘le premier’= Turenne)…
Un pronom démonstratif équivaut à un GN comportant un déterminant
démonstratif: ce théâtre à celui-ci, celui-là
Forme des pronoms démonstratifs
a)
Masculin SINGULIER PLURIEL
Celui-ci Celui-là Ceux-ci Ceux-là
Féminin Celle-ci Celle-là Celles-ci Celles-là
Neutre ceci Cela Pas de pluriel
b) mais, à côté de ces formes composées qui se suffisent à elles-mêmes, il
existe des formes simples, qui n’ont pas un sens démonstratif véritable.
Ces formes ne peuvent s’employer seules et doivent être complétées:
1- par un nom précédé de laSINGULIER
préposition ‘de’: Ex. Ma maisonPLURIEL
est plus grande
que celle de mon frère.
Masculin Celui Ceux
2- par une proposition relative qui suit immédiatement le démonstratif : Ex.
Féminin Celle Celles
celui qui aura gagné recevra un beau prix.
Neutre Ce Pas de pluriel
4. Les pronoms indéfinis
Un pronom indéfini sert à désigner d’une manière vague:
Formes simples Formes composées
1.La quantité de personne ou de choses dont il est question
2.Ou bien une personne
personnes ou une chose
objets dont
Lequel l’idée est
? Laquelle exprimée
? Lesquels avant ou?
? Lesquelles
après
Qui est là ? lui. Que veux-tu ? Auquel ? À laquelle ? Auxquels ? Auxquelles ?
La
Quiquantité
as-tu vu ? peut être : penses-tu ?
À quoi Duquel ? De laquelle ? Desquels ? Desquelles ?
Remarque
À qui penses-tu: un
? GN Decomportant un? déterminant indéfini peut souvent être
quoi as-tu besoin
De qui parles-tu
remplacé par ?un pronom indéfini: tous les gensà tous; certains élèves à
certains.

a) Nulle Masc. ou fém. Aucun, (aucune), nul (nulle), personne, pas un,
neutre ni l’un ni l’autre, ni l’une ni l’autre…
rien
b) partielle Masc. ou fém. L’un, l’une, l’autre un autre, autrui, quelqu’un, on,
neutre certains, plusieurs…
Quelque chose, autre chose
c) totale Masc. ou fém. Chacun, chacune, l’un et l’autre, les uns et les
neutre autres, tous…
Tout, toute chose.
5. Les pronoms relatifs
Le pronom relatif dans la subordonnée relative, un nom ou un pronom qui le
précède: l’antécédent.
Je lis un livre qui me passionne. (Je lis un livre, ce livre me passionne).
6. Les pronoms interrogatifs
Le pronom interrogatif sert à demander l’identité d’une personne ou d’une
chose.
Ex. Qui est venu? (= quelle personne…?)
que regardes-tu? (= quelle chose…?)

Formes simples
Qui, que, quoi, dont, où
Formes composées
Singulier Lequel, laquelle, auquel, à laquelle, duquel…
Pluriel Lesquels, lesquelles, auxquels, auxquelles, desquels
Les pronoms interrogatifs composés permettent de reprendre un mot déjà
utilisé, afin d’éviter une répétitions. Ils sont l’équivalent d’un GN formé d’un
déterminant interrogatif et d’un nom:
De toutes ces photos, laquelle préfères-tu ? ( = quelle photo?)
L’adjectif qualificatif:
L’adjectif donne une précision sur une personne ou un être ou une chose
désignés par un nom ou un pronom. Il peut :
• Exprimer leur qualité et leur manière d’être: une petite maison, un garçon
audacieux.
• Les classer dans une catégorie, à la manière d’un complément du nom:
Une randonnée équestre (= à cheval), la flore alpine (= des Alpes)
La classe des adjectifs comporte donc des mots qui peuvent être distingués en
deux catégories en se basant sur des critères sémantiques et syntaxiques :
• Les adjectifs de qualité expriment une propriété intrinsèque au nom
qualifié comme la couleur, la forme, la taille… :
Une femme grande/ un petit commerçant/ une veste rouge
• Les adjectifs de relation ou relationnels qui expriment une propriété
relationnelle et qui peuvent être remplacés par un GN prépositionnel :
Un bâtiment municipal à Un bâtiment de la municipalité.
Un rayon solaire à un rayon du soleil.
Les adjectifs de qualité peuvent assumer toutes les fonctions et ne sont
soumis à aucune restriction d’emploi. Par contre, les adjectifs de relation ne
peuvent pas être précédés d’un marqueur de degré ou placés avant le nom.
De même, ils ne peuvent pas assumer les fonctions d’attribut ou d’apposition
ou être liés par et à un adjectif de qualité :
• Un solaire rayon
• Un rayon très solaire
• Ce rayon est solaire
• Un rayon solaire et éclatant
La morphologie des adjectifs
Les adjectifs qualificatifs se présentent sous des formes variées parce qu’ils se
distinguent les uns des autres par leur origine, leur structure et la
caractérisation qu’ils apportent.
1- l’origine :
Les adjectifs n’ont pas la même origine. Certains appartiennent déjà à cette
catégorie depuis l’ancien français et même depuis le latin comme « grand »,
«petit », « rouge », « beau »…, d’autres sont empruntés par dérivation
impropre aux autres catégories grammaticales comme la classe des noms
pour certains adjectifs de couleur comme : « marron », « orange », ou à la
classe des verbes ( participe passé ou présent : fatigué, errant…), ou à celle
des adverbes: bien, mal…
Ces différences d’origine ont des conséquences sur la morphologie des
adjectifs :
Les adjectifs qui sont à l’origine des noms ou des adverbes ne prennent pas les
marques du genre et du nombre du nom auquel ils se rattachent. Ils
demeurent invariables :
• Des robes marron.
• Des hommes bien.
2- La structure :
Comme pour les noms, la structure des adjectifs est variable. Certains sont
constitués d’un radical. Ils sont de forme simple : grand, beau, rouge…
D’autres sont construits d’un radical et d’un suffixe. Ils sont dérivés :
industrielle, ministériel. Enfin, il y a des adjectifs composés qui comportent
deux radicaux: aigre-doux.
L’accord de l’adjectif :
L’adjectif qualificatif s’accorde en genre et en nombre avec le nom ou le
pronom auquel il se rapporte et dont il dépend syntaxiquement. Mais dans
certains cas, il n’y a pas d’accord :
• Quand l’adjectif est issu de la classe des noms ou adverbes.
Les adjectifs qui ont eux-mêmes un complément déterminatif ne
s’accordent pas avec le nom auquel ils se rapportent. C’est le cas des
adjectifs de couleur qui sont accompagnés d’un complément déterminatif
qui donne une nuance spécifique : des rideaux bleu-roi.
Dans les adjectifs composés de deux adjectifs qualificatifs, si le deuxième
est complément déterminatif du premier, seul le deuxième s’accorde en
genre et en nombre: des femmes court-vêtues. Mais quand les deux
adjectifs qualifient le nom de la même manière, ils accordent tous les
deux : des sauces aigres-doux. Si le groupe est composé d’un adjectif et
d’un adverbe, seul l’adjectif s’accorde : vous êtes les avant-dernières.
Les adjectifs « demi » et « nu » ne s’accordent pas quand ils sont placés
avant le nom : il est sorti nu-tête ; il y a une demi-heure. Mais quand ils
sont employés après le nom, ils s’accordent en genre et en nombre : des
pieds nus ; une heure et demie.
L’adjectif « possible » ne s’accorde pas quand il utilisé pour renforcer les
adverbes d’intensité « le moins » ou « le plus »: il a les idées les plus folles
possible. Mais quand il est employé normalement comme un adjectif, il
s’accorde avec l’élément auquel il se rapporte : toutes les idées possibles
lui traversent la tête.
Quand un adjectif se rapporte à deux noms ou plus, qu’ils soient
coordonnés ou juxtaposés, il est au pluriel et il prend le genre des mots
qualifiés s’ils ont tous les deux le même genre: une femme d’un grâce et
d’une beauté inouïes. Si les deux noms n’ont pas le même genre, l’adjectif
sera au masculin et pour des raisons d’harmonie on mettra le nom
masculin à côté de l’adjectif : une femme et un homme grands.
Devant la locution verbal « avoir l’air », il y a deux possibilités d’accord
pour l’adjectif si la locution a le sens de « sembler », l’adjectif s’accorde en
genre et en nombre: la maison a l’air grande. Si « avoir l’air » signifie «
attitude » ou « mine », l’adjectif s’accorde avec le nom « air » : Cette
femme a l’air gentil.
Les marques de genre
Dans le cas des adjectifs qui se terminent par un « e » muet, le
changement de genre n’a pas de marque, l’adjectif a la même forme au
masculin et au féminin. C’est également le cas pour les adjectifs qui sont
issus par dérivation impropre de la classe des noms ou celle des adverbes.
C’est le nom qu’ils accompagnent qui nous permet de connaître leur
genre.
Fragile, aimable, drôle, etc. : un homme ou une femme aimable
Bien (issu d’adverbe)/ marron (issu de nom): une dame bien/ une porte
marron.
Pour les autres adjectifs qui se terminent par une consonne ou qui sont
dérivés de la classe des verbes, le passage du masculin, qui est le genre
non marqué, au féminin provoque des changements :
 L’adjonction d’un « e » à la fin de l’adjectif est la marque la plus courante
du féminin; c’est une marque qui est généralement graphique mais ne
provoque que peu de changements phonétiques.
 Dans le cas des adjectifs qui terminent au masculin par un voyelle
accentuée (prononcée) ou par une consonne prononcée, il n’y a pas de
changement au niveau phonétique en passant au féminin: un homme
poli, une femme polie/un travail correct, une tache correcte. C’est
également le cas pour quelques adjectifs qui se terminent au masculin
par un « r » : fier, fière/amer, amère. Dans ce cas, on ajoute un accent
grave sur le « e ».
 La marque du féminin peut provoquer pour quelques adjectifs le
redoublement de la consonne finale du masculin: net, nette/ cruel,
cruelle…
 Quand l’adjectif se termine au masculin par une consonne non prononcée,
la marque « e » du féminin permet de faire ressortir cette consonne: petit,
petite/ long, longue. Le changement peut également toucher la voyelle du
radical qui devient dans certains cas plus ouverte : sot [so], sotte [sɔt]. De
même que les voyelles nasales subissent une dénasalisation quand la
consonne finale est prononcée: fin, fine
Les adjectifs qui se terminent par « c » se prononçant [k] forment leur
féminin en « que » : public, publique. Mais « grec » fait « grecque » et « sec »,
« sèche ».
D’autres consonnes finales prononcées peuvent changer comme «f» qui
devient « v »: neuf, neuve.
Le changement peut être à la fois graphique et phonique. Certains adjectifs,
en passant au féminin double la consonne finale qui n’était pas prononcé au
masculin: gros, grosse
Les adjectifs qui se terminent au masculin par une voyelle suivie d’un « x »
non prononcé forment leur féminin en remplaçant le « x » par « se » ou « sse »
prononcé [s] ou [z] : jaloux, jalouse/doux, douce/faux, fausse.
Les adjectifs qui se terminent au masculin par « eur » forment leur féminin en
« euse ». : moqueur, moqueuse.
Certains adjectifs ont deux formes au masculin, dont l’une se terminant par
une voyelle et l’autre par la consonne « l »: fou, fol /nouveau, nouvel. Cette
deuxième forme est utilisée quand l’adjectif est suivi d’un mot qui a une
initiale vocalique. Nouvel an. C’est cette forme qui sert de base pour former
le féminin en redoublant la consonne et en et en ajoutant un « e » à la fin.
Certains adjectifs formés par dérivation forment leur féminin en changeant le
suffixe du masculin : un panneau indicateur, une affiche indicatrice.
2- Les marques du nombres :
Elles sont les mêmes que pour le nom :
Les adjectifs qui se terminent au singulier par un «s» ou un «x» ne changent
pas en passant au pluriel :
bas, bas / faux, faux
Les adjectifs qui ont une voyelle ou une consonne en final forment leur pluriel
en ajoutant un «s» à la fin. C’est une marque essentiellement graphique mais
si le mot qui suit a une initiale vocalique on peut faire ressortir le « s » en
faisant la liaison: De grands espoirs.
Les adjectifs qui se terminent au singulier en « eau » forment leur pluriel en
ajoutant « x » à la fin: beau, beaux. Ceux qui se terminent en « eu » forment
leur pluriel en « s » et dans certains cas en « x » : mur bleu : murs bleus / jeune
hébreu, jeunes hébreux.
Les adjectifs en »al » deviennent au pluriel «aux »: normal, normaux sauf les
adjectifs suivants : banal, fatal, final, naval, natal qui prennent un «s» au
pluriel.
Distinguez les adjectifs de qualité et ceux de relation :
Un rayon solaire - un nez aquilin - un adjectif qualificatif - un pronom
personnel - un bon professeur - une grande république - un homme économe -
un verbe transitif - mon genou droit - une cuisine nourrissante - un gentil
cousin - un port maritime - un port immense - un imbécile heureux.
Donnez le féminin phonétique et orthographique des adjectifs suivants :
Fou – flou – complet – vieux – enfantin – main – doux – hindou – menteur –
blanc – drôle – aquilin – jumeau – public – grec – net – subtil – beau – gentil –
léger – fat – saur – niais – vermeil – nul – bénin – roux – franc – turc – aigu –
impromptu.
Accordez les adjectifs entre parenthèses :
1.Les enfants, (ravi), applaudissent les clowns à l’accoutrement et au
maquillage (ridicule)
2.(Grand et brun), Alice ne ressemble pas à ses (jeune) frères, (petit) et
(blond).
3.Les (frêle) arbrisseaux étaient devenus des arbres (gigantesque),
(imposant) et (touffu)
4.Les enfants (captivé), écoutaient le conteur.
Le verbe: notions générales
Le verbe, noyau de la proposition, est l’un des éléments primordiaux appelés
à jouer un rôle dans sa structuration. Il se caractérise par ses formes variées
et permet d’exprimer l’existence et l’action.
 Pour la morphologie, le verbe est un mot variable qui se conjugue, c’est-
à-dire qui apparaît sous diverses formes:
-- Parler/ tu parles / parlant / parle, etc.
 Syntaxiquement, le verbe est toujours le pivot de la proposition dont il
unit et soude les éléments
-- Amir navigue souvent sur le net.
 D’un point de vue sémantique, le verbe met en évidence un procès. Il
exprime un état, une action ou toute autre notion, associés au temps. Ce
procès est rattaché à une personne et un temps. Par ailleurs, le verbe
permet d’accomplir un acte de référence et de prédication. On apporte sur
un élément appelé thème une information nouvelle (prédicat).
1- Les trois groupes de conjugaison
Les verbes se classent en trois groupes de conjugaison:
1- Les verbes en er, du modèle aimer, présent en e: j’aime.
2- Les verbes en ir, du modèle finir, participe présent en issant: je finis,
finissant.
3- Les autres verbes, verbes en ir non conjugués comme finir, les verbes en oir
et en re : sentir, je sens, sentant; voir, je vois, battre, je bats.
2- Radical et terminaison:
1- Le radical:
Le radical qui indique l’idée principale exprimée par le verbe demeure
invariable dans les verbes du 1 er et du 2e groupes; il s’obtient en retranchant
de l’infinitif l’élément er ou ir : aim/er; fin/ir.
Au contraire, le radical est variable dans les verbes du 3 e groupe; ces verbes
ne se conjuguent pas sur un modèle commun, sont souvent appelés verbes
irréguliers.
2- La terminaison :
Elle indique la personne, le temps et le mode. Cependant, une même
terminaison peut avoir plusieurs valeurs: j’aime, il aime, aime, que j’aime, qu’il
aime.
Remarque:
Le verbe est le mot variable par excellence. C’est ainsi que le nom français n’a
qu’une seule forme (brebis), deux formes (mouton, moutons), trois formes,
quatre formes (fermier, fermière, fermiers, fermières), l’adjectif quatre formes
au plus (petit, petite, petits, petites), le pronom le plus varié comporte douze
formes; le verbe, lui, peut avoir en conjugaison jusqu’à 270 formes différentes,
selon les personnes, les temps, les modes, etc.
3-Les auxiliaires être et avoir
Ils aident, dans certains cas, à conjuguer le verbe.
a- Avoir :
Il n’est pas auxiliaire quand il signifie posséder: Ils avaient un commun
professeur.
Comme auxiliaire, c’est lui qui sert à former les temps composés de quelques
verbes de forme active et de sens transitif et de la plupart des verbes de forme
active et de sens intransitif: On a pris des mesures insuffisantes/ Il dort.
b- Être:
Il n’est pas auxiliaire quand il exprime un état: Les escroquer était une bonne
affaire.
Comme auxiliaire, c’est lui qui sert à former:
• Les temps composés de quelques verbes de forme active et de sens
intransitif tels que aller, venir, rester, entrer, sortir, devenir, mourir, naître :
-- Le jour de gloire est arrivé.
• Les temps composées de tous les verbes pronominaux:
Les deux fripons ne se sont pas longtemps entendus.
• Tous les temps de la forme passive: Les marrons sont croqués par Amir.
c-Être ou avoir:
Certains verbes se conjuguent tantôt avec avoir pour exprimer l’action, tantôt
avec être pour exprimer l’état qui résulte de cette action.
-- L’autobus a passé dès midi./ L’autobus est passé.
d-Les autres auxiliaires
• Les auxiliaires de temps: je vais, je dois, je viens, sont employés devant un
infinitif pour exprimer, les deux premiers un futur proche ( je vais sortir, je
dois partir), le dernier un passé rapproché ( je viens de sortir).
• Les auxiliaires de mode: je dois exprime l’obligation ou l’intention; je peux,
la possibilité ou la probabilité.
-- Je dois partir il peut réussir
4-Transitif/ intransitif
Les verbes sont de sens transitif lorsqu’ils sont construits avec un complément
d’objet ( direct ou indirect):
-- Le loup donne un coup de dent (transitif direct)
-- Je songe à vous (transitif indirect)
Ils sont de sens intransitif lorsqu’ils sont construits sans complément d’objet.
Le lion rugit.
5- Verbes d’état/ verbes d’action
Les verbes qui annoncent ce qu’est le sujet, l’état du sujet, sont des verbes
d’état.
--L’ombre était nuptial, auguste, et solennelle (Victor Hugo)
Les verbes qui expriment ce que fait le sujet, l’action du sujet, sont des verbes
d’action.
-- Amir songeait et Samir dormait.
Les catégories morphologiques du verbe:
1- La personne et le nombre:
Le verbe varie en personne: il s’accorde en nombre et en personne avec son
sujet : j’aime, tu aimes, nous aimons.
2- Le temps et l’aspect
Le verbe varie en temps: il prend des terminaisons différents selon que l’action
est présente, passée ou future: il tire un marron, il tira…, il tirera…
Il n’y a qu’un seul présent, mais il y a plusieurs temps pour préciser à quel
moment du passé ou du futur s’est accomplie ou s’accomplira l’action.
Par ailleurs, il faut noter que les temps ont une valeur variable selon le
contexte. Ils servent, non seulement à préciser les moments de l’action, mais
encore à présenter les aspects de l’action (action qui commence, qui continue,
qui progresse, qui est achevée).
3- Le mode:
Le verbe varie en mode. Il prend des terminaisons différentes selon le mode.
On distingue quatre modes personnels, qui se conjuguent à deux ou plusieurs
temps, à deux ou trois personnes: l’indicatif, le conditionnel, l’impératif, le
subjonctif, et deux modes impersonnels: l’infinitif et le participe.
Remarque: le même mode a des sens multiples selon le contexte; en outre, la
même forme peut exprimer tantôt le mode, tantôt le temps.
4- La voix
Elle est définie suivant la manière dont le verbe répartit les rôles de ces
actants.
À la voix active, le sujet est l’actant principal qui accomplit l’action. L’actant
qui subit l’action (le patient) occupe la place du complément d’objet direct: la
mère gifle l’enfant.
À la vois passive, le sujet et l’objet actifs deviennent respectivement
complément d’agent et sujet passif. C’est le patient, subissant et supportant
l’action, qui occupe cette fois-ci la fonction sujet:
L’enfant est giflé par la mère.
À la voix pronominale, le sujet est bel et bien l’agent qui accomplit l’action,
comme à la voix active, mais il est répété sous la forme du pronom réfléchi
montrant qu’il la subit également. Il se lave.
Morphologiquement, les temps simples, à la voix active, se conjuguent sans
auxiliaire: ils attaquent. Par contre, à la voix passive qui ne comprend que des
composés, tous les temps se conjuguent avec l’auxiliaire être.
L’adverbe:
L’adverbe précise le sens d’un verbe, d’un adjectif, d’un autre adverbe ou
d’une phrase. L’adverbe permet de répondre aux questions «où ?», «quand ?»,
«comment?», « combien? », …
Un sommet beaucoup plus haut
On distingue sept variétés d’adverbes:
a- Adverbe de manière : Qui aime bien châtie bien.
b- Adverbe de quantité : trop parler nuit.
c- Adverbe de temps : tôt ou tard il avouera.
d- Adverbe de lieu : il est passé par ici.
e- Adverbe d’affirmation : viens-tu ? – Oui, me voici.
f- Adverbe de négation: non, il n’acceptera pas.
g- Adverbe de doute : peut-être as-tu raison.
La préposition:
Formée d’un seul mot ou de plusieurs (locution prépositive), la préposition,
unité dépourvue de sens, précède les compléments indirects:
Ils ont décidé de renoncer à l’expédition en raison du froid.
Elle introduit :
A- Certains compléments de verbes :
d’objet indirect : il se sert de son marteau.
de circonstance : depuis six mois, ils habitent dans une masure.
B- parfois un attribut : le moniteur est pris pour arbitre.
C- tous les compléments :
De noms : les illustrations de ce livre.
D’adjectifs : mon fils est apte à un métier.
D’adverbes : peu de temps pour trop de travail.
La conjonction
Comme son nom l’indique, la conjonction sert toujours à unir (penser au
verbe « joindre », aux noms « jonction » et « conjoints »= unis par le mariage).
Il faut distinguer :
A- les conjonctions de coordination
Semblables aux signes « + » et « - » en mathématiques, elles joignent
forcément des mots, des groupes de mots, deux propositions de même ordre
ou grammaticalement équivalentes :
Deux noms : Alain et Georges s’entendent bien.
Deux adjectifs : Hernani paraissait superbe et généreux.
Deux verbes : elle coud et brode à merveilles .
Deux adverbes : le chasseur avançait lentement et prudemment.
Deux propositions (de même espèce): il lit beaucoup et mais il assimile peu.
B- les conjonctions de subordination:
Elles unissent à la proposition principale une proposition dite subordonnée,
c’est-à-dire qui n’est pas sur le même plan grammatical :
Comme on fait son lit, on se couche.
Il était généreux, quoiqu’il fût économe.
Types de phrases ponctuation construction

La phrase Elle se termine par la phrase déclarative


déclarative donne un point ,comme les autres
Une information ou types de phrases,
explication peut Etre verbal ou
non verba
La phrase Elle se termine par la phrase
interrogative un point interrogative peut se
exprime à poser une d’interrogation construire avec.une
Question inversion du Sujet, la
formule est ce que
un mot
Interrogative, qui ?
Quand ? pourquoi ?
Quand ?pourquoi ?
Elle peut étre
semblable à une
phrase Déclarative
La phrase injonctife elle se termine par la phrase injonctive
exprime un ordre Un un point ou point peut avoir son vla
conseil un ordre un d’exclamation phrase injonctive

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