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Professeur AMOROUAYACH Essafia

Département de Français
Université Alger2
Master2
Option sciences du langage
Spécialité : analyse du discours et onomastique
Séminaire de lexicologie/sémantique et d’onomastique
Objectifs
Ce séminaire a pour objectifs de consolider les bases théoriques normalement acquises
en licence et en master1 dans les deux domaines constitutifs de la lexicologie : la
morphologie lexicale et la sémantique lexicale, d’initier les étudiants à l’onomastique, aux
domaines de cette discipline : l’anthroponymie, la toponymie, l’onomastique commerciale et à
la recherche dans ces domaines.
Prérequis :
- maîtrise des notions fondamentales de la lexicologie et de la
sémantique.
- Connaissance des méthodes d’analyse en lexico-sémantique.

Sommaire
I. La lexicologie : Rappel d’éléments théoriques de la lexicologie et de la sémantique
II. L’Onomastique
1. Introduction
2. Objet de l’onomastique : le nom propre, essai de définition
3. Les principales branches de l’onomastique
3.1. L’anthroponymie
3.2. La toponymie
4. L’onomastique commerciale

I. rappels d’éléments théoriques de la lexicologie


 Définition de la lexicologie
La lexicologie peut être définie par rapport aux disciplines plus vastes dont elle n’est
qu’une partie : la sémantique dont l’objet est l’étude des significations linguistiques, elle-
même branche de la sémiologie qui traite des signes en général.
Elle peut l’être aussi par rapport aux autres disciplines ayant pour objet l’étude de la
langue :
 D’abord par rapport à la phonologie dont l’objet est l’étude de l'organisation des sons
au sein des différentes langues et qui est complémentaire de la phonétique, discipline
qui s'intéresse aux sons eux-mêmes, indépendamment de leur emploi.
 Ensuite par rapport à la morphologie dont l’objet est l’étude de la structure formelle
des unités signifiantes de la langue (unités lexicales et grammaticales que sont les
mots) et de leurs variations.
 Enfin par rapport à la syntaxe dont l’objet est l’étude des relations entre les divers
types d’unités signifiantes.

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 Objet de la lexicologie
La lexicologie a pour tâche d’établir la liste des unités qui constituent le lexique d’une
langue, et de décrire les relations entre ces unités. Le lexique n’est pas une simple liste
d’unités qu’on ne pourrait ordonner que par ordre alphabétique ; il s’organise sur le plan de la
forme et du sens.
 La morphologie lexicale étudie l’organisation formelle du lexique : elle analyse la
structure des mots et les relations de formes qui existent entre eux.
 La forme des mots variables est liée à leur emploi dans la phrase : cette variation,
appelée flexion (conjugaison, variation en nombre et en genre) est l’objet de la
morphologie flexionnelle. L’opposition entre morphologie flexionnelle et
morphologie lexicale correspond à l’opposition entre grammaire et lexique. La
première est aussi appelée morphosyntaxe parce que la flexion du mot dépend de la
construction de la phrase.
 La sémantique lexicale. La sémantique lexicale a pour objet de décrire les signifiés
des unités lexicales : noms, adjectifs, verbes, adverbes et les relations de sens qu’elles
entretiennent entre elles.
 L’unité lexicale
Dans l’usage courant, le terme mot désigne une partie de la phrase délimitée par deux blancs
ou que l’on peut séparer de son contexte en la prononçant isolément ; mais afin d’établir si le
mot correspond à une réalité « linguistique », il faut voir sur quels critères il serait possible de
le définir comme unité car le concept mot varie d’une langue à une autre mais aussi dans une
même langue. En effet :
- Les mêmes renseignements peuvent être donnés dans une langue par un seul mot et dans une
autre langue par deux ou plusieurs mots. Ainsi, une séquence de l’arabe, par exemple [ktb]
( ‫ )كتب‬est traduite en français par trois séquences : « il a écrit ».
- Dans une unité graphique telle que marchons, on peut isoler march et -ons et considérer que
ces deux éléments sont deux unités significatives ; le premier exprime l’action de marcher et
le second la pluralité de l’action.
- Pomme de terre, Voir rouge, tout d’un coup, par exemples, ont des constituants qui ont été
progressivement soudés par l’usage, pour exprimer une suite indissociable exprimant une
notion unique. Elles forment des unités lexicales complexes.
Le concept mot en linguistique est lié à une réalité orthographique. Le terme mot ne constitue
donc pas pour l’analyse linguistique une unité pertinente. D’autres terminologies sont
employées. Les plus usitées dans les courants issus de Saussure sont le monème chez les
fonctionnalistes tel qu’André Martinet, la lexie ou unité lexicale chez un certain nombre de
sémanticiens tel que Bernard Pottier. .

 Lexique et vocabulaire
A l’origine le lexique est un dictionnaire. Par extension de sens il désigne un
dictionnaire succinct regroupant les termes utilisés dans un domaine spécialisé. Les manuels
scolaires possèdent un lexique ou glossaire recouvrent alors la même signification.
Vocabulaire a un sens plus restreint que lexique. Le vocabulaire est l’ensemble des
mots effectivement employés par une personne dans un acte de parole précis (ou dans un
énoncé écrit). En didactique l’ensemble des termes facilement mobilisables par l’élève ou
l’apprenant, ceux qu’il est en mesure de comprendre constitue le vocabulaire passif. Ceux
qu’il est capable de réutiliser dans un discours construit constituent le vocabulaire actif.

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 Lexique et grammaire
Dans tout énoncé, il existe deux sortes d’éléments linguistiques, les uns se rapportent à un
référent extralinguistique, les autres déterminent ces éléments.
La 1ère catégorie comprend des éléments lexicaux (substantifs, verbes, adjectifs, adverbes).
La 2ème catégorie comprend des éléments grammaticaux (pronoms personnels, adjectifs
possessifs, prépositions, etc.)
Il est nécessaire de faire la distinction entre ces deux catégories d’éléments pour procéder à
l’analyse d’une énonciation. Le sens du terme lexique doit être restreint en excluant les unités
considérées comme ayant une valeur purement grammaticale. La grammaire est un domaine
stable, fermée, le lexique est un domaine ouvert, une sorte de liste illimitée que de nouvelles
unités viennent enrichir.

 Lexique général et lexique spécialisé


Le lexique général est commun à tous les locuteurs. Les lexiques de spécialités sont liés
à un domaine (disciplines scientifiques, techniques, métiers, secteurs d’activité…) que seuls
quelques initiés connaissent (termes de mathématiques, de médecine, d’astronomie, de
musique, etc., connus et utilisés par les spécialistes de ces disciplines). L’étude des lexiques
de spécialité est la terminologie. Terminologie a différents sens.
- Terminologie renvoie à l’ensemble des termes d’un domaine de spécialité donné.
- Terminologie renvoie à la discipline : la terminologie est un secteur de la lexicologie
en charge d’étudier, et d’élaborer, des ensembles de termes servant à nommer des classes
d’objets et des concepts dans des domaines du savoir particuliers scientifiques, techniques,
artistiques…
- Terminologie désigne la méthode de travail terminologique : la terminologie est
l’ensemble des méthodes de collecte et de classement des termes de création néologique, de
normalisation des termes, de diffusion des termes.

 Typologie de formation d’unités lexicales


Les ressources que les locuteurs utilisent pour créer de nouvelles unités lexicales peuvent
être classées en trois types : formelles, fonctionnelles et sémantiques.
1- Ressources formelles
La formation de nouvelles unités lexicales peut résulter de la modification de leur base
lexicale (dérivation) ou par combinaison (composition) ou encore par abrègement (ex.,
troncation, siglaison, symboles abréviatifs),
1.1. La dérivation, qui consiste à adjoindre des affixes à des bases lexicales pour former de
nouvelles unités, se divise en trois cas spécifiques : dérivation par préfixation, dérivation
par suffixation, dérivation mixte ou parasynthétique. Exemples :

a) dérivation par préfixation : détour, réécrire ;


b) dérivation par suffixation : information, vraiment ;
c) dérivation mixte ou parasynthétique : enrichissement, endetter, restructuration
e) conversion par substantivation de participes passés, de participes présents et d’infinitifs :
une arrivée, une sortie, un dirigeant, un fabricant, le sourire, le devoir, l’écoute…

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1.2. La composition consiste à assembler deux ou plusieurs unités lexicales. On
distingue : la composition « populaire », à partir de mots français, de la
composition savante, à partir d'éléments grecs ou latins, la composition hybride à partir de
différentes racines linguistiques.
a) la composition « populaire » : presse-citron, fer à repasser, pourboire, vaurien ;
b) la composition savante : anthropologie, composé du grec anthropo-, qui signifie
« homme », et de logos, « étude » ;
c) la composition hybride : automobile dans lequel "auto" est une expression grecque qui
renvoie à la notion de soi-même, et "mobile" est une expression latine qui renvoie à la notion
de mouvement (mobilité) ;
e) les mots valises : informatique formé à partir information et automatique, modem à partir
de de modulateur et démodulateur , motel formé par contraction de motor et hotel ; tapuscrit
formé par contraction de taper et manuscrit.
1.3. L’abrègement consiste à réduire une unité lexicale à une partie de ses
composantes. Il existe différents types de réductions parmi lesquelles on peut citer :
-la troncation : amphi (amphithéâtre), labo (laboratoire) ;
-la siglaison : OPA (Offre Publique d’Achat), OMS (Organisation Mondiale de la Santé),
SONELGAZ (Société National d’Electricité et de GAZ) ;
-les symboles abréviatifs : H (Hydrogène), Rh (Rhésus) ;

2. Ressources sémantiques
On inclut dans les ressources sémantiques les modes qui consistent à modifier le sens
d’une unité dans le but de créer une nouvelle unité. La modification sémantique peut prendre
trois formes :
2.1. Restriction de sens de la forme de base
Exemple : avaler (de à et val) dont le premier sens était très étendu — « descendre,
faire descendre, abaisser » ne signifie aujourd'hui que « faire descendre dans le gosier » ; le
sens étymologique apparaît encore dans l'expression en aval de. Autre exemple,
labourer signifiait primitivement « travailler » plus tard le sens de ce verbe s'est restreint, il
ne signifie que « travailler la terre ».

2.2. Extension de sens


Exemple d’élargissement de sens : le mot panier, du latin panarium, désignait tout d’
abord une corbeille pour porter le pain, puis il en vient à désigner une corbeille pour n’
importe quelle provision. De nos jours la quarantaine qui consiste à isoler des personnes,
peut durer une quinzaine de jours, les liens étymologiques avec le numéral quarante ne sont
plus pris en considération.

2.3. Changement de sens de la forme de base, souvent par métaphore ou métonymie


La métaphore est un trope par ressemblance, modifiant le sens d’une unité lexicale ;
c’est une substitution d’un terme par un autre, visant à établir un rapport d’équivalence entre
le terme substitué et le terme qu’il remplace.
Exemples : rose « fleur » et rose « jeune fille » ; impasse « rue sans issue » et impasse
« situation sans issue »

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La métonymie est un trope modifiant le sens d’une unité lexicale ; c’est une substitution
d’un terme par un autre ; les deux termes entretiennent entre eux une relation. Cette relation
peut prendre des formes variées.
Exemples : Elle peut consister à prendre le contenu pour le contenant (terminer son
assiette), à désigner le produit par le lieu où il a été produit (une bougie), le concret pour
l’abstrait (c’est un cerveau pour c’est une intelligence), la partie du corps pour le sentiment
qui s’y attache (ne pas avoir de cœur, avoir un cœur de pierre, être une mauvaise langue)
3. L’emprunt lexical
Parmi les différentes sources d'enrichissement lexical il faut signaler l'emprunt aux autres
langues. Ce phénomène linguistique est étroitement lié au développement de la société, à
l'histoire du peuple. L'emprunt est un échange de mots entre deux langues. L'emprunt le plus
fréquent et le plus apparent est celui d'un mot étranger, exemples piano (emprunt à l’italien),
wagon (emprunt à l’anglais). Mais les langues s'approprient aussi des traits morphologiques,
des significations, parfois des tours syntaxiques. Les langues empruntent aussi les unes
aux autres, la forme interne de mots. Ce type d'emprunt est appelé calque. Exemple : gratte-
ciel, est le calque de l’anglo-américain sky-scraper, libre-penseur est un calque de l’anglais
freethinker Les xénismes (du gr. xenos – étranger), sont des unités linguistiques
empruntées désignant une réalité « étrangère » et qui sont peu usités, voire inconnus par la
majorité et reproduits tels quels, accompagnées ou non de leurs traduction ksours (villages
fortifiés), meida (table basse ronde).
 Les relations sémantiques
Les relations sémantiques entre les unités lexicales sont de deux types :
1) relations hiérarchiques d’inclusion lorsqu’elles concernent les unités qui ne sont pas de
même rangs (hyperonymes, hyponymes et partie-tout)
2) relations d’équivalence et d’opposition (synonymes, antonymes)

1. Relations hiérarchiques
Un hyperonyme est une catégorie générale regroupant des unités spécifiques (sous
ordonnées). Exemple, fruit est l’hyperonyme d’orange, cerise, raisin, abricot, pomme …
Un hyponyme est une unité lexicale dont le signifié est hiérarchiquement plus spécifique
que celui d'un autre. Exemple, rose, marguerite, tulipe, lilas, sont des hyponymes de fleur. La
relation partie/tout concerne un couple d’unités lexicale dont l’une dénote une partie de
l’autre, exemple branche dénote une partie d’un arbre. Dans ce cas branche est appelée
méronyme et arbre holonyme.
2. Relations d’équivalence et d’opposition
2.1. Relation d’équivalence
1. Les synonymes ont un même signifié, des signifiants différents et se distinguent des
homonymes (même signifiant, signifiés différents). La synonymie totale ou absolue
est rare. Elle concerne surtout les nomenclatures scientifiques (ex. : les doublets
médicaux avec emprunts au latin et au grec). Ex : alcoolique = éthylique, alcootest =
éthylomètre pissenlit = dent-de-lion. La synonymie partielle ou contextuelle, dans le
cas où les synonymes concernent des unités polysémiques, ne porte que sur une
acception. C’est le contexte qui permet de savoir quelle acception est à prendre en
considération.

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2.2. Relations d’opposition
L’antonymie est la relation qui unit deux unités lexicales de sens contraire. On distingue
deux types de formations :
1) des mots simples, opposés par leur sens : jeune /vieux
2) des mots préfixés, que le sens de leur préfixe oppose : délicat /indélicat ; coudre
/découdre ; prochinois/antichinois.

On peut classer les antonymes en distinguant :


a) les antonymes absolus : absent/présent
b) les antonymes relatifs : les unités lexicales ne s’opposent que dans certains contextes
Ex : raisonnement curieux/raisonnement normal ; objet curieux/objet banal
c) les termes contraires (ou complémentaires ou non gradables) : l’un exclut l’autre
mort /vivant
c) antonymes polaires (ou gradables) : ils comportent deux termes avec un ou plusieurs
termes intermédiaires : chaud/tiède/froid ; petit /moyen/grand
d) antonymes réciproques : impliquent deux faits complémentaires mais inversés :
vendre/acheter ; prêter/emprunter ; père/fils ; bru/belle-mère

 Polysémie/monosémie/homonymie
Il y a polysémie lorsqu’une unité lexicale a plusieurs sens ou plusieurs emplois. La
polysémie est un trait constitutif du langage qui, par une sorte de loi d’économie supplée ainsi
l’insuffisance du lexique. Elle s’explique par un transfert métonymique ou métaphorique
donnant un sens propre et un sens figuré. La monosémie est la mise en relation d’un
signifiant avec un seul signifié, rare dans la langue courante et littéraire, elle l’une des
principales caractéristiques la terminologie scientifique. Il y a homonymie lorsqu’un seul
signifiant est associé à des signifiés complètement différents, par exemples, louer : adresser
des louanges et louer : donner en location, mousse peut désigner soit un végétal, soit une sorte
d’écume, soit un jeune matelot

II. l’onomastique
 Qu’est-ce que l’onomastique ?
L’onomastique est une branche de la lexicologie qui a pour objet l'étude des noms
propres, leur étymologie, le processus de leur formation, leur signification, leur usage à
travers le temps, à travers les langues, leur impact sur les sociétés. Le terme onomastique
vient du grec onomastikos qui signifie « art de dénommer ». Onomastikos est dérivé d’onoma
qui veut dire « nom ». Les branches majeures de l’onomastique sont l'anthroponymie (étude
des noms de personnes) et la toponymie (étude des noms de lieux). L’onomastique intervient
également dans le domaine commercial où elle étudie les noms des boutiques, des enseignes,
des marques et des produits…
 Objet d’étude de l’onomastique : le nom propre
Essai de définition
L’objet d’étude de l’onomastique est le nom propre. L’une des principales
préoccupations des linguistes et de le définir. En grammaire traditionnelle on entend par nom
propre une sous-catégorie de noms, s'opposant aux noms communs, et on utilise un ensemble
de critères pour différencier les deux sous catégories de noms. Nous présentons dans ce qui
suit des exemples de critères distinctifs auxquels on a habituellement recours pour définir le
nom propre

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Critères d’identification des noms propres
 La majuscule
Le critère graphique "les noms propres commencent par une majuscule", « souvent
proposé par les grammaires normatives du français ou de l’anglais, est inadéquat (il y a des
Np sans majuscule et des mots avec majuscule qui ne sont pas des Np) (J.MOLINO,
1982 :7). Exemples : Les règles d’emploi de la majuscule ne sont pas les mêmes en français
et en anglais : The Japanese initiative : l’initiative japonaise, French : le français, January :
janvier. Parfois, la majuscule permet d'opérer une différence de sens d'un même mot. C'est
ainsi qu'on peut distinguer l'Histoire (discipline de l'historien), d'une histoire (un récit
quelconque). Quand un nom propre prend la forme d'une unité lexicale composée à traits
d'union, toutes les unités de cette unité composée prennent généralement une majuscule, sauf
les mots-outils (déterminants, pronoms, mots de liaison). Exemples le Mont-Blanc, Les
États-Unis, le Nouveau-Mexique, le Royaume-Uni, le Sacré-Cœur…
 L’absence de déterminant
Il est généralement admis que contrairement aux noms communs les noms propres
s’emploient sans déterminant cependant ce critère n’est pas toujours valable. Ainsi par
exemple s’il est vrai que la plupart des noms de villes s’emploient sans article (à l’exception
de : Le Havre, La Haye, Le Caire), les noms de pays, s’emploient à quelques rares exceptions,
(ex, Cuba, Madagascar) avec un article : l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Canada… Autres
exemples, certains noms propres doivent être actualisés au moyen d'un article défini : le
Bourgeois gentilhomme, le Nil, nous sommes invités chez les Sari, il a acheté une Peugeot.
 L’absence de la marque du pluriel et de la marque du genre
Généralement, le nom propre ne peut pas être employé au pluriel, car sa fonction
principale est individualiser, cependant, il existe des cas particuliers où le nom propre peut
porter la marque du pluriel : les noms propres désignant des peuples (ex. les Berbères, les
Algériens, les Belges), les noms géographiques (ex. les Etats-Unis, les Alpes, les Aurès, la
Kabylie), les noms propres désignant certaines familles royales, princières de très vieille
noblesse (ex. les Bourbons, les Stuarts, les Tudors). Les noms propres ne varient pas en genre,
ce critère n’est pas pertinent car ce n’est pas le cas de certains prénoms, exemples : Jean
/Jeanne ; Michel/Michelle ; Salim/ Salima ; Hafidh /Hafidha ; Nassim/Nassima ou de noms
qui désignent les habitants d’une ville ou d’une région, exemples : Parisien/Parisienne,
Français/Française, Constantinois/Constantinoise, Tunisien/Tunisienne.
 L’unicité de référent
Le Petit Robert de la langue française distingue les noms propres des noms communs comme
suit :
- Nom propre : mot ou groupe de mots servant à désigner un individu et à le
distinguer des êtres de la même espèce.
- Nom commun : mot servant à désigner les êtres, les choses qui appartiennent à une
même catégorie logique, et à une même espèce.
On pourrait ainsi dire que la différence entre noms propres et noms communs tient au
fait que le nom propre renvoie à un référent unique, et à plusieurs référents pour les noms
communs. Cependant nous savons que plusieurs personnes partagent le même prénom et le
même patronyme, voire les deux. Le même phénomène s’observe avec les toponymes
exemples : il existe dans le monde plusieurs villes du nom de Montpellier, il y a au Québec 67
lacs dont le nom est Lac Vert, en Algérie Hammam Essalhin est le toponyme de deux thermes
l’une se trouve à Biskra et l’autre dans la région de Khenchela.
Comme nous avons pu le constater à travers les exemples qui précèdent, il n’y a pas
de séparation tranchée entre noms propres et noms communs. Les critères graphiques,
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morphologiques et syntaxiques, qui sont l’utilisation de la majuscule, la construction sans
déterminant, l’absence du genre et du nombre, qui semblent caractériser les noms propres du
français, ne sont pas toujours fiables, d’une part ils ne s’appliquent pas à toutes les langues,
d’autre part, même en ce qui concerne la langue française elle-même, ils ne font pas toujours
l’unanimité.
VAXELAIRE critique l’idée qui rend impossible la classification des noms communs
et des noms propres. Pour lui, caser un nom dans l’une des deux catégories ne pose aucun
problème. Il justifie cela par le fait que « la plupart des auteurs qui écrivent sur le nom propre
ne prennent pas la peine d’en donner une définition, ils considèrent que celle-ci est évidente »
(2005 : 35). FABRE estime que « le problème de la compréhension du nom propre comme
celui de son unicité, sont des problèmes, intéressants certes, mais finalement secondaires
quand on veut définir, d’un point de vue pratique, le nom propre. Celui-ci se définit, de façon
pragmatique : par sa fonction […] » (1987). L’onomastique étudie les noms propres comme
les noms communs. Elle décrit « le comportement sociolinguistique » des noms propres, et
rend compte de leurs multiples réalisations en tant que systèmes désignatifs organisés dans
une communauté linguistique donnée. Elle tente ainsi de comprendre leurs significations ainsi
que les motivations qui sont à l’origine de telle ou telle forme dénominative.

Bibliographie
FABRE, P. 1987, « Théorie du nom propre et recherche onomastique », Cahiers de
praxématique [En ligne], 8 | 1987, document 1, mis en ligne le 01 janvier 2013,
https://doi.org/10.4000/praxematique.1383
MOLINO, J. 1982, « Le nom propre dans la langue », Langage, éd. Larousse.
VAXELAIRE, J.-L. 2005, Les noms propres, une analyse lexicologique et historique, Paris,
éd. Honoré Champion.

 Les principales branches de l’onomastique l’anthroponymie


A. Anthroponymie
Anthroponymie dérivé du préfixe anthropo (« être humain ») et du
suffixe onyme (« nom ») venant respectivement du grec ancien ánthrôpos et ónoma est
l'étude des anthroponymes ; c'est-à-dire des noms de personnes. Albert DAUZAT (1877-
1955) qui publia un Traité d'anthroponymie française - Les noms de famille de France -,
réédité par Guénégaud en 1977, passant en revue quelques 120 000 patronymes, est considéré
comme le père fondateur de l'anthroponymie française contemporaine.
Les anthroponymes peuvent être des noms de personnes individuelles ou de groupes de
personnes. L’anthroponymie étudie les noms de personnes, en les classant selon leur type :
patronymes, prénoms, surnoms, etc., selon leur origine : arabe, berbère, turque..., selon le
procédés de leur formation, en mesurant leur fréquence, en analysant les motivations de leurs
choix. La façon de nommer les personnes peut donner des indications sur les représentations
de la société.
 Le patronyme
Le patronyme est le nom de famille. Ce terme vient de pater, patros en grec ; pater, patris en
latin, qui signifie « père », et onomas « nom ». Patronyme désigne le nom commun à tous les
descendants d'une famille et est tiré du nom de celui qui en est le père.
 Le prénom
Prénom vient du latin prænomen et désigne un nom placé avant le nom de famille qui permet
de distinguer les individus. Le prénom est un nom personnel, pouvant être accompagné
du patronyme ; il le suit ou le précède, selon les langues. Il est utilisé pour désigner une
personne de façon unique, par opposition au nom de famille, qui est partagé et hérité.

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 Le surnom
Le surnom se définit comme un nom propre informel et supplémentaire caractérisant une
personne en mettant généralement en relief ses particularités physiques ou morales. Le
surnom est également la désignation qui remplace le nom véritable d'une personne. Parmi les
surnoms on distingue :
 Les sobriquets sont une sous-catégorie de surnoms. On les donne à une
personne avec une intention moqueuse ou plaisante, faisant référence à des
particularités physiques ou à des traits de caractère de cette personne, à son
origine sociale ou géographique, à son métier, Exemples :
Poil de carotte, surnom donné à un personnage de fiction dont les cheveux sont roux, Hardy
(« homme brave »), Doucet (« homme doux »), Lesage (« homme savant »), Haddad
(«forgeron»), Latrèche («le sourd»), Benturki, Stambouli, (épithètes, relatifs au lieu d’origine
de l’immigrant)

 Les pseudonymes sont des noms d'emprunt sous lesquels des artiste, des
écrivains, etc., se font connaître du public. Les auteurs utilisent des
pseudonymes souvent pour garder un certain anonymat ou simplement car ils
trouvent que leur pseudonyme est plus vendeur que leur nom réel. Exemples :
Voltaire de son vrai nom François-Marie Arouet, choisit d’écrire sous un faux nom pour
échapper à son passé, notamment à sa famille mais aussi au gouvernement qu’il critiquait
souvent.
George Sand est le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, par
mariage baronne Dudevant (1804 - 1876), écrivaine française, critique littéraire, journaliste.
Elle prend la défense des femmes et lutte contre les préjugés d'une société conservatrice. Elle
adopte un prénom masculin George et y ajoute ―Sand‖, diminutif de ―Sandeau‖, nom de
Jules, son amant de l’époque. Le choix de ce pseudonyme est motivé par sa volonté de
semer le trouble quant à son identité et augmenter ses chances d’être publiée.
 Les hypocoristiques sont des surnoms affectueux, des formes abrégées
ou diminutives des noms individuels. Ils sont employés dans certaines variétés
de langue : les registres populaire et familier, le langage dit enfantin (celui des
adultes utilisé avec les enfants et celui des enfants). Exemples :
ma fifille, ma biquette, mon chou, sœurette (pour ma sœur), Bob (pour Robert), Mouh (pour
Mouhand), Mimi (pour Miriem), tati (pour ma tante).

 Les éponymes : un éponyme du grec eponymos appliqué comme surnom


désigne « celui qui donne son nom à quelque chose ». Exemples :

Poubelle « boîte à ordure »est issue du nom du préfet de la Seine, Eugène Poubelle qui a
imposé l'usage de ce dispositif et lui a donné son nom. La désignation de l'objet par le nom
de son inventeur résulte du processus de la métonymie.
Candide, héros éponyme du conte philosophique de Voltaire. Se dit de celui qui a donné
son nom au titre d’une œuvre.
L’éponyme s’emploie pour le créateur d'une entreprise qui la baptise de son nom
(Peugeot, Renault, …)
 Les hagionymes : les hagionymes sont des désignations rattachées aux noms de
saints. Un hagyonyme utilisé comme nom de lieu est appelé hagiotoponyme.
L’hagiotoponyme est une discipline onomastique qui étudie le nom de lieu en rapport
avec un nom de saint, et, par extension, avec la religion. Exemples :
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Youcef, Brahim, Saint Josef, Saint Arnaud, Lycée Sainte Elisabeth, Gare Saint Charles, Daïra
de Sidi M’Hamed (à Alger), Djamaâ Sidi El Kebir, Mqâm Ibrahim - ce dernier se trouve à la
Mecque, c’est une pierre sacrée qui porte les traces des pieds d'Abraham, qu'il laissa en
prenant appui sur elle lors de construction de la Kaaba.
 Les ethnonymes : les ethnonymes du grec ethnos « peuple », sont des noms de
peuples, de groupes ethniques. Exemples :
les Roms, les Gitans, en Algérie les Amazighs, les Arabes, les Mzabis, les Chaouis, les
Zérides, les Sanhadji…
B. La toponymie
La toponymique (du grec tópos, τόπος, lieu et ónoma, ὄνομα, nom) a pour objet
l’étude des noms propres désignant des lieux. « Cette science écrit A DAUZAT constitue
d’abord un chapitre précieux de psychologie sociale. En nous enseignant comment on a
désigné, suivant les époques et les milieux, les villes et villages, les domaines et les champs,
les rivières et les montagnes, elle nous fait mieux comprendre l’âme populaire, ses tendances
mystiques ou réalistes, ses moyens d’expression » (1971 : 9). La toponymie étudie les
toponymes dans leur forme, leur signification, leur origine, leur évolution, leurs rapports avec
la langue parlée actuellement et emprunte ainsi à la linguistique. Elle analyse de façon
critique, les circonstances et les motivations de l'attribution des noms (acteurs impliqués,
représentations mobilisées, intentions sous-tendues), en ce qu'ils peuvent éclairer la
compréhension des dynamiques sociales, culturelles et politiques. À ce titre, elle emprunte
également de façon importante à l'histoire et à la géographie, mais aussi à la sociologie, à
l'archéologie et à la géopolitique. La toponymie est aussi une activité qui consiste à nommer
les lieux publics, les parcs, les édifices publics, les places publiques.

1. Les principaux domaines de la toponymie

 L’hydronymie
L’hydronymie : du grec hydor « eau », et ónoma, « nom », est la science qui étudie des
noms de cours d’eau de manière générale. Ces cours d'eau peuvent être des rivières, des
ruisseaux, des lacs, des sources, des oueds, des étangs, etc. Exemples : Ain ed Defla « Source
du laurier –rose », Oued Arbaa « Oued des quatre (ramification) », Bir el Melh « puits
salin », Gueltet el hamra « étang rouge », Hassi Ould Merah « puits de Ould Mérah »,
Hammam Righa « thermes des eaux très chaudes », Hammam el Meskhoutines « thermes des
damnés, des maudits »

 L’oronymie
du grec óros (« montagne ») et ónoma (« nom »), l’oronymie est la science qui étudie
les noms des montagnes, de près, de rochers, de ravins, etc. Exemples ; Mont Saint Michel,
Ravin de la femme sauvage, Djurdjura « massif montagneux de Kabylie », Hoggar « massif
montagneux du sud algérien », Kef lahma « rocher rouge » Koudia « monticule » Rokbet et
terfes « colline des truffes », Rdjem Mhain, « amas de pierres qui sert de lieu de rendez-vous,
de l’arabe radjama qui veut dire jeter des pierres »,
 L’odonymie
du grec hodos « rue » a pour objet l'étude des odonymes, noms propres désignant des
voies de communication : rue, route, place, chemin, allée. Exemples : chemin du grand pin,
chemin des grands vents, rue les amandiers, allée Benboulaid, place du premier mai, impasse
Lounis arrezki, rampe vallée.

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L'hagiotoponymie ou l'hagionymie
L’hagiotoponymie du grec, ―hagios‖ qui veut dire ―Saint‖, a pour objet l’étude des
noms de lieux qui ont un rapport avec une religion, un saint, une fête religieuse, etc. Les
exemples d’hagionymes abondent en Algérie car chaque ville possède son saint patron et peut
en avoir plusieurs. Exemples : Djamaâ Sidi Abderahmane, lycée Zineb Oum el Masakine,
Hôtel Saint Georges, Gare Saint Charles.
 La Zootoponymie
La zootoponymie étudie les noms de lieux formés à partir d'un nom d'animal : Champ
des Alouettes, Ravin de l’Ane rouge, Ain Rhezala, Koudiet Enmmer, Ain es Sbeaâ.
 La microtoponymie
La microtoponymie ou l’étude des noms des lieux dits ou peu habités, les forêts, les
châteaux et les fermes isolées. Exemples : Château de Versailles, Le vieux Saida, Ferme de
Dolphisse.
2. Morphosyntaxe
Sur le plan morphsyntaxique, le toponyme peut comprendre un terme générique (qui
définit l'entité géographique désignée) et un terme spécifique (qui précise et isole l'élément
géographique) ; dans « rue de la paix », rue est générique, paix est spécifique, dans « Fleuve
Saint-Laurent », fleuve est générique, Saint-Laurent est spécifique, dans Aéroport Houari
Boumédiène, aéroport est générique et Houari Boumédiène est spécifique. On distingue des
toponymes simples (Alger, Paris, Londres, Constantine) et des toponymes complexes
(composés : Las Végas, Grande Bretagne, Nouvelle Guinée, Sahara-Occidental), ou
(groupes nominaux : Ravin de la femme sauvage, Place des martyrs, Rue de la paix, Le cap
de Bonne Espérance). En français, certains sont déterminés à l’aide d’un article
défini (la Belgique, les Émirats arabes unis, l’Algérie, l'Antarctique), d'autres ne le requièrent
pas (Bahreïn, Alger, etc.).

3. Fonctions du toponyme
Nous distinguons deux fonctions de la dénomination des lieux :
1) Une fonction pratique : il permet de localiser les lieux, d’identifier et de faciliter le
repérage et l'orientation des individus
2) Une fonction culturelle et symbolique : il n’est pas uniquement un référent, il est aussi
un héritage qui reflète l’histoire d’un lieu, d’un peuple, d’une culture, il appartient à la
mémoire collective et constitue un élément d’un patrimoine.
A ce propos, H. DORION écrit :
[…] les noms géographiques ne constituent pas seulement des codes de
localisation des innombrables lieux et espaces qui composent un territoire […],
mais aussi des témoins pour ainsi dire permanents de phénomènes naturels,
d’événements ou de sentiments individuels ou collectifs. De ce fait, la
toponymie est comme une mémoire qui enregistre les circonstances de la
dénomination des lieux […]. Rien d’étonnant, alors, la toponymie constitue
une réserve très riche d’éléments d’illustration et d’explication de notre passé1.
Un classement des toponymes peut se faire, en tenant compte de leur fonction, de l'intention
de l’attribution des noms. On peut distinguer les types suivants.

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agorara.qc.ca Toponymie- Encyclopédie de l’Agora

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3.1. Types de toponymes selon la fonction
 Le toponyme commémoratif
L’attribution d’un toponyme peut être investie d’une fonction commémorative. Les
toponymes sont un moyen de rendre hommage à des hommes dignes de perdurer dans la
mémoire collective de rappeler le souvenir, d'un évènement. L’attribution d’un nom peut
résulter de la gloire qu’une personne a acquise durant sa vie, pour ses actions, ses œuvres, sa
mort héroïque. Certains toponymes portent le nom d’une figure historique majeure (roi, reine,
homme politique, savant, héros, révolutionnaire, explorateur, écrivain, artiste…) en vue
d’honorer son nom, Exemple rue Emir Abdelkader, - L’Emir Abdelkader est considéré
comme le fondateur de l’Algérie moderne, il a mené pendant 17 ans une résistance héroïque,
contre la conquête coloniale française. Autres exemples, nombreux odonymes font référence à
des martyrs : rue Ziroute Youcef, rue Hassiba Ben Bouali, rue Didouche Mourad. De
nombreuses voies et places portent le nom d'une date particulière, en souvenir d'un événement
survenu à cette date. Exemples : Boulevard du Premier Novembre 1954, Place du 1er mai,
Stade du 5 Juillet 1962, Esplanade du 24 Février 1974, Carrefour du 8 Mai 1945…
 Le toponyme descriptif
Le toponyme descriptif est un nom de lieu dont l’élément spécifique révèle une
caractéristique physique d’une entité géographique, en se référant à sa forme, à sa couleur ou
à ses dimensions. Il peut s’agir aussi de noms qui évoquent d’autres caractéristiques du milieu
telles la flore, la faune ou la géologie. Exemple : Montagne des Trois Sommets (mont,
arrondissement de Beauport, Québec).Ce nom est descriptif par la forme. Venise-en-Québec
(municipalité, Québec). Ce nom est descriptif par analogie car il fait référence à l'abondance
des crues printanières qui y évoque la ville italienne de Venise.

 Le toponyme thématique
Le toponyme thématique est relatif à une thématique. Exemples :
-Thématique de la liberté de la paix de l’indépendance : rue de la paix, rue de la
liberté, lycée El Houria (à Constantine), Haï Essalem (rue de la paix).
-Thématique de la religion : La commune de Sidi M'Hamed est nommée ainsi car le
saint Sidi M'hamed Bou Qobrine est enterré au cimetière qui porte son nom dans la commune
voisine de Belcourt, Kouidet Djama Etolba (Sersou) « Monticule de l’assemblée des Tolbas »,
Hôtel Saint Georges (actuel Hôtel El Djazaïr), ancien palais du Bey d’Alger, devenu le siège
de la mission britanique de Lord Saint George durant la période coloniale.
-Thématique de la Faune : Cette thématique est relative à l'ensemble des espèces
animales présentes dans un espace géographique. Les noms d’animaux «peuvent être
indicateurs de la présence ou de l’abondance d’une espèce. Les zootoponymes peuvent aussi
venir d’une analogie entre l’entité géographique et l’animal. Il existe en Algérie plusieurs
toponymes qui ont été formés à partir de noms d’animaux, citons : Aïn Enaâdja, Draa El
Halouf, Ain El Fekroune, Sour El Ghouzlane, Djebel Bouhnech
Articles à lire
AMOROUAYACH. E, 2017, « Adaptation d'anthroponymes algériens à l’orthographe
française », Synergies Algérie, n°24, p. 225-234, https://gerflint.fr/Base/base.html
YERMECHE. O, 2002, « Le sobriquet algérien : une pratique langagière et
sociale » Insaniyat/‫إنسانيات‬. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales, n°17-18 p.97-
110, https://doi.org/10.4000/insaniyat.8497
YERMECH.O, 2018, « Onomastique et patrimoine immatériel en Algérie », Les cahiers du
CRASC, n°34 p. 85-102 https://cahiers.crasc.dz/
12
BOUDJADJA. M, 2013, « Le pseudonyme dans la littérature algérienne brouillage de pistes
ou fantaisie littéraire », Revue des lettres et des sciences sociales, n° 17 http://revues.univ-
setif2.dz/revue/
BENRAMDHANE. F, 2004, « De l’étymologie de Wahran : de Ouadaharan à Oran »
Insaniyat, https://doi.org/10.4000/insaniyat.5690
Exercices
Exercice1
Classez les anthroponymes qui suivent selon le type auquel ils appartiennent.
Haddad, Assia djebar, Bentounsi, Bouhadba, Latreche, Ziraoui, Aïcha Lemsine, Achour, Sidi
Boumediene, Boutaleb, ma puce, Pasteur, Dziri, Benboulaid, Fekhar, Benmiloud, Djebaïli,
Papi, Maïssa bey, Belaid, Yasmina khadra, Ould ecchikh, Achour, Benmiloud, Bechamel,
Citroën, Bouras Beneddine, rolls roys, Benmoussa, Yahya Cherif, sandwitch, Amokrane,
Aggoun, , parkinson, les Aouchems , trésor, mon lapin.

Exercice 2
Consultez un dictionnaire : sélectionnez-y six éponymes et présentez-les par écrit.
Exercice 3
Soulignez la bonne réponse à chacune des questions ci-dessous.
Quel pseudonyme a utilisé Marguerite Donnadieu ?
Marguerite Yourcenar
Marguerite Duras
Margot Dalton

Qui est Jean-Baptiste Poquelin ?


Molière
Racine
Corneille

Sous quel nom connaît-on Henri Beyle ?


Flaubert
Stendhal
Maupassant

Sous quel nom est plus connu François-Marie Arouet ?


Rousseau
Voltaire
Diderot

Quel était le vrai nom de Françoise Sagan ?


Françoise Bourdin
Françoise Vallès
Françoise Quoirez

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Exercices onomastique
Exercice 1

Comment les toponymes témoignent-ils de notre histoire et de notre identité ?

Exercice 2

Classez les toponymes suivants selon leur type.

le Nil, hôtel Saint Georges, rue de la paix, Mont Blanc, rue Michelet, château de Vincennes,
fleuve de Mississippi, Mont Saint Michel, place du premier Mai, bois de Boulègue, lycée
Saint Elisabeth, champoreaux, Djurdjura, Chréa, gare Saint Charles, rue Ben Boulaid, chet
Mechta, jamaa Sidi Abderahmane, oued Romane, les Alpes, forêt Bouchaoui, impasse
Lounici Arezki, zaouiat Sidi Fredj, mazraa Zéralda, hammam Righa, chemin Pouillon,
koudiat Sidi Ben Ali, boulevard des martyres, chet Sidi Slimane Atlas tellien, djamaa Etalba
hassi Maredj, Ouarsenis

Oronyme Odonyme Micro-toponyme Hydronyme Hagio-toponyme

Exercice 3

A l’aide d’exemples montrez que la toponymie utilise les mêmes procédés de formation du
lexique de la langue.

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