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Classe pratique 2

CATÉGORIE GRAMMATIQUE DANS LE PLAN D’EXPRESSION


Modes d’expression grammaticale
Les significations grammaticales peuvent être exprimées à l'intérieur d'un mot
(morphologiquement) ou en dehors de ses limites (syntaxiquement). Tout changement de
signification est associé à un changement de son (ou de forme graphique du discours),
sauf en cas d'homonymie. Le changement peut se manifester par l'ajout d'un élément
grammatical à la forme originale d'un mot sans le modifier; en remplaçant un élément
grammatical sous la forme d'un mot par un autre; en changer l'environnement du mot.
Ainsi, les moyens d'expression suivants sont formés:
A. À l'intérieur du mot:
1. Addition (agglutination): table–tables; clair– clair.
2. Remplacement:
a) élément racine (supplétisme-suppléance): nous allons – nous irons;
B) élément grammatical (flexia): allons!–allez!
C) la flexion séparable sous la forme analytique du mot: il est allé –je suis allé.
B. En dehors du mot, dans la phrase:
1. Ajout:
a) mot de service: il va à l'école;
b) le mot semi-service: il s'est mis à courir;
2. L'environnement change, l'ordre des mots: Paul voit Jean-Jean voit Paul.
3. L'intonation change: Tu viens? (question).
Les méthodes A se réfèrent à la morphologie, les méthodes B à la syntaxe. Les
techniques A 1, 2A, B sont synthétiques, les techniques A 2B, B 1, 2, 3 sont analytiques.
L'agglutination et la flexion sont souvent appelées flexibilité(en termes généraux)
ou affixation.
Aux méthodes directes marquées, on ajoute parfois une méthode indirecte-le
changement de la forme du substrat (mot-suppléant): je pense à Pierre – je pense à lui; je
pense à ce voyage –j'y pense (différence d'animation/inanimation N).
Tous les grammairiens ne partagent pas l'opinion que la morphologie concerne
l'étude des moyens d'expression grammaticale dans le mot, alors que la syntaxe couvre
les moyens qui sont mis en œuvre dans la phrase. Dans certains ouvrages de grammaire
française, le terme «morphologie» obtient soit un sens élargi, soit, au contraire, un sens
réduit. Principaux points de vue sur la question:
1) le Terme «morphologie» englobe le fonctionnement de tous les morphes,
grammaticaux et lexicaux, servant à la formation de nouveaux mots. À cet égard, à
l'intérieur de la morphologie, la morphologie grammaticale et la morphologie lexicale
(Dérivé) diffèrent.
2) le terme morphologie couvre tous les moyens d'expression grammaticale. Ainsi,
J. Gugnaim dans la section morphologie comprend l'étude des flexions, des mots de
service (articles, prépositions), de l'ordre des mots. La syntaxe consiste à étudier les
règles combinatoires de ces moyens et les valeurs qu'ils expriment.
3) le Concept de morphologie se rétrécit dans la théorie fonctionnelle de A.
Martinet. Il la considère comme une variation de monem (type je vais mais tu vas),
l'étude des significations et des usages des formes grammaticales se rapportant à la
syntaxe.
4) ce terme n'est pas utilisé du tout, bien que les variantes et les significations des
morphèmes soient étudiées.
La valeur de la compréhension traditionnelle de la morphologie réside dans le fait
que les formes et les significations des éléments contenus dans le mot sont étudiées à la
fois. Dans ce cas, il convient de garder à l'esprit que les limites entre la morphologie et la
syntaxe ne sont pas rigides.
Caractéristiques flexionnelles de la langue française
Ils se manifestent comme suit:
a) en tant que moyen d'expression, il n'y a souvent pas de changement de fin, mais
de changement des formes de la base du mot («flexion interne»). Une telle réception est
observée:
- lors de l'expression du nombre et du genre de noms et d'adjectifs: travail-travaux;
national-nationaux; grand –grande; anglais – anglaise;
– lors de l'expression d'un visage et d'un nombre dans le système du verbe: je mène –
nous menons; il tient – ils tiennent – nous tenons.
La flexie est parfois liée au supplétivisme: un œil-des yeux; il fait – il fit - ils font;
B) un grand nombre de formes nulles et homonymes dans le paradigme d'un mot,
en particulier dans le discours oral. Dans le verbe parler présent, seules deux formes sur
six ont leurs flexions;
C) tous les mots de cette partie du discours ne sont pas couverts par des différences
morphologiques. En russe, presque tous les adjectifs ont des signes de genre (-th, -th,
-th), en français, beaucoup ne distinguent pas le genre (triste). Le nombre dans la forme
orale ne se manifeste que dans une petite partie des noms (travail – travaux) et en option
– dans la liaison. Les formes du nombre dans présent ne diffèrent que dans les verbes Il et
IlI groupes (il finit – ils finissent, il prend – ils prennent); subjonctif et indicatif ne
diffèrent également que dans une partie relativement petite des verbes. Le caractère
irrégulier de la morphologie française renforce les tendances analytiques de cette langue.
Morphologie des discours écrits et oraux
Dans toutes les langues, il existe une différence dans l'expression des significations
morphologiques dans les formes orales et écrites de la parole, mais en français, cette
différence est si importante qu'il est possible de parler de la présence de deux systèmes
morphologiques distincts: l'un pour la forme orale de la parole, l'autre pour l'écriture.
Dans l'expression orale toutes les caractéristiques d'un флективности de la langue
française sont aggravés, on observe une augmentation du nombre de caractères
morphologiques homonymes: lors de l'expression de la catégorie de genre (bleue, une
employée, elle est aimée), le nombre (les enfants), les personnes (je parle, tu parles), de
l'inclination (il fit, qu'il fît), du temps (beaucoup de linguistes effacement phonétique des
différences dans les formes, je parlai, et je parlais). De différentes manières, il est
nécessaire de déterminer la méthode morphologique elle-même. Ainsi, si, par écrit,
l'expression du genre dans les adjectifs de type grand – grande peut être considérée
comme une agglutination, verbalement, c'est une flexion interne (changement de base).
Ces différences seront examinées en détail lors de l & apos; analyse des Catégories
pertinentes.
L’article, les prépositions et les conjonctions
En français, il existe quatre types d'éléments significatifs: a) mots indépendants; B)
mots de service (mots-outils); C) mots auxiliaires (mots auxiliaires); d) morphèmes
inséparables. Une distinction entre les trois premières Catégories caractérisées par une
séparation structurelle.
Les mots indépendants sont lexicalement complets, ils sont caractérisés par une
fonction nominative indépendante, qui s'exprime dans la capacité de former une phrase
séparée. Cependant, la langue française présente ici une particularité: les parties les plus
importantes du discours – le nom et le verbe – dans de nombreux cas ne peuvent pas
former une phrase sans l'aide de mots de service. Cf.: Qu'est-ce qu'il fait? – Il lit; Qu'est-
ce que tu cherches? Une gomme. Mais dans d'autres cas, ces mêmes mots peuvent être
utilisés sans mots de service (par exemple, le verbe dans l'impératif), de sorte que la
caractéristique notée ne concerne pas le mot du tout, mais seulement ses formes
individuelles de mots. Cela confirme que lire, gomme sont des mots indépendants.
Les mots de service, comme les morphèmes, n'ont pas de fonction nominative
indépendante. Mais contrairement aux morphèmes, ils ne font pas partie d'un mot
indépendant, sa forme morphologique. Cependant, ils peuvent faire partie de sa forme
syntaxique, formant avec lui un seul membre de la phrase. Les mots de service
remplissent des fonctions grammaticales de nature syntaxique au niveau d'un membre
d'une phrase, d'une phrase ou d'une phrase dans son ensemble. Ceux-ci comprennent les
articles, les prépositions, les unions, etc.
Les mots auxiliaires sont des morphèmes séparables dans la forme grammaticale
d'un mot, ils font donc partie de la forme analytique d'un autre mot. Ceux-ci
comprennent: les verbes auxiliaires de conjugaison (j'ai fait; il est venu; elle est aimée; il
va venir; il vient de venir); particule de retour se (se lever); particule gérondiale en (en
marchant).
Le même complexe sonore peut agir comme un mot indépendant, utilitaire et
auxiliaire: le Verbe divin:
indépendant
de service
subsidiaire
Avoir
Il a une sœur.
Il a à faire ce travail.
Il a fait ce travail.
Être
Je pense donc je suis
Je suis ingénieur.
Je suis venu.
Dans les premières phrases, les verbes avoir et être forment indépendamment un membre
de la phrase. Deuxièmement - ils forment un membre de la phrase avec un autre mot, ne
faisant pas partie de sa composition (a à faire; suis venu); troisièmement – font partie
d'une seule forme grammaticale du mot (a fait; suis venu).
Formulaires analytiques
C'est une manifestation vivante de l'asymétrie linguistique: la connexion de deux
éléments, qui, extérieurement comme une combinaison libre, remplit la fonction d'une
forme de mot. Le problème de l'AF concerne les questions les plus complexes de la
grammaire. Il s'agit toutefois d'un problème clef. De la reconnaissance de cette connexion
par la forme analytique dépend la définition des limites du mot et en même temps la
reconnaissance de l'existence dans la langue de cette catégorie grammaticale. Cependant,
nous rencontrons ici de nombreux cas controversés ou transitoires difficiles à catégoriser.
Entre la syntaxe et la morphologie se trouve une large zone de constructions et de
révolutions différentes, qui ont subi plus ou moins de morphologie (§ 44). Cette zone
peut être considérée à la fois comme la périphérie de la syntaxe et la périphérie de la
morphologie; ces constructions sont parfois appelées pré morphologiques. Principaux
problèmes liés à l'AF:
1. L'existence d'AF. Même en ce qui concerne des AF tels que les combinaisons
avoir fait, des doutes sont exprimés quant à la légitimité de les considérer comme des
formes morphologiques du verbe. Ainsi, certains linguistes, estiment que le verbe avoir
conserve sa signification sous une forme généralisée ("adhésion de la qualité«), et le
participe exprime la signification d'une» action non contrainte" proche de l'état,
considèrent qu'il s'agit d'une combinaison libre (du type avoir un frère), et non d'une
forme de mot. J. Shabrshula attribue cette construction à «prémorphologique», debout à
la limite de la morphologie et de la syntaxe. La plupart des auteurs reconnaissent
l'existence de l'AF en français, y compris dans leur composition et l'éducation de type ai
fait.
2. Distribution des significations lexicales et grammaticales entre les composantes
de l'AF. Cette forme se compose d'un mot auxiliaire (auxiliaire) et d'une partie
importante (auxiliaire). Thénier, Guillaume croyait que le mot auxiliaire était porteur
d'une signification grammaticale et que la partie importante était lexicale. Cependant, il
convient de faire la distinction entre les AF idiomatiques et les AF non-idiomatiques.
Dans les formes idiomatiques, la valeur d'un entier ne découle pas directement de
la valeur des parties. Le verbe avoir au présent et le participe passif forment une forme
personnelle qui dénote une action active dans le passé: Ils ont tué six hommes. Ils ont tué
six personnes. CF. cette forme avec l'expression libre: Ils ont six hommes tués - ils ont
six personnes tuées, où ont conservé le sens du présent, et tués– participe passif. Le trait
morphologique du passé composé est le "morphème intermittent" (il)a (tu) é (ai... é, as...
é, avons... é, etc.). Dans l'expression et la signification grammaticale et même lexicale,
les deux composantes de l'AF sont impliquées.
Dans les AF non-idiomatiques (par exemple, se laver), la valeur découle
directement de l'addition des valeurs des composants. Certains scientifiques pensent que
les constructions non-idiomatiques ne devraient pas être attribuées à AF.
3. Signes AF. Les linguistes français ont cherché à identifier les signes d'un mot
auxiliaire. Le signe incontestable est le changement de la valeur de l'élément. Ainsi, dans
l'exemple ci-dessus, la forme a changé sa valeur. Dans Il vient de manger (passé
immédiat), le verbe a une signification différente de celle de Il vient manger – il est venu
dîner. Mais le changement de sens du mot peut être observé dans les périphrases qui n'ont
pas de caractère morphologique. Le signe de cohésion de la forme n'est pas toujours
décisif non plus. Ainsi, dans Il a parlé, vous pouvez insérer une circonstance montrant
l'intensité: il a beaucoup parlé, et même un pronom-complément: il a tout dit, mais vous
ne pouvez pas, par exemple, dire: *I1 a parlé ici. D'autre part, les combinaisons moins
grammaticales ne permettent pas de telles inclusions: Il a beaucoup travaillé. Benveniste
note parmi les signes de «soutien» l'incapacité du mot à être utilisé avec lui-même. Au
contraire, Damouré et Pichon y voient l'un des signes les plus importants du mot
auxiliaire, car dans ce cas, sa désémanterie complète se manifeste clairement. CF.: Il a
eu; Il vient de venir; Il va aller à la poste. Mais une telle répétition est également possible
pour les constructions qui ne sont généralement pas incluses dans le nombre de formes
analytiques: Il n'arrive pas à arriver; il doit me devoir cent francs; on ne peut rien
pouvoir. Il n'est pas possible de déduire des critères uniformes de «subsidiarité» et donc
de forme analytique du mot pour tous les cas. Dans chaque cas, la question doit être
résolue séparément, en fonction des caractéristiques de cette partie du discours et du
système général de la langue, car la compréhension de la partie n'est possible que si nous
partons de l'ensemble.
4. Inventaire AF. Habituellement, les formes AF comprennent des temps
complexes: il a fait, il est venu; passif: il est aimé; temps immédiate: il va (vient de) faire;
forme de retour: se laver; gérondif: en marchant; degrés de comparaison: (le) plus
(moins) grand. En outre, parmi les AF figurent des phénomènes très divers, d'autant plus
que de nombreux scientifiques français ne cherchent pas à établir une frontière claire
entre le mot auxiliaire et le mot de service, et donc entre la forme du mot et le membre de
la phrase. Dans le domaine du nom à l'AF, la combinaison du nom avec l'article (la table,
une table), et même avec d'autres déterminants (ma table, cette table), sa combinaison
avec la préposition (de la table). Les divergences concernant le verbe sont
particulièrement nombreuses. Le Benveniste distinguait les éléments auxiliaires du temps
(il a fait), du gage (il est fait) et de l'inclination (il doit faire, il peut faire). Les méthodes
de la grammaire transformationnelle montrent, comme le Note Rivet [149 (1, P. 117)],
que le verbe modal se comporte différemment de l'auxiliaire avoir et qu'il n'y a donc pas
de verbe modal auxiliaire en français. Damouré et Pichon aux verbes auxiliaires
comprennent être, avoir, faire, voir, laisser et même penser. Et, enfin, A. Bonnard aux
“auxiliaires" avec lesquels je suis aimé, il est venu, il a déjà attribué diverses périphrases:
Ça doit arriver; Ils étaient en train de parler, ils se promenaient, etc.
Analytisme de la langue française
Il existe une double compréhension de l'analytisme: traditionnel et sémiotique.
Dans le sens traditionnel, l'analytisme de la structure grammaticale s'exprime en deux
phénomènes.
1. Immuabilité du mot lui-même: les significations grammaticales ne sont pas
exprimées dans le mot, mais en dehors de celui-ci par des mots de service, par
l'environnement. Par exemple, la forme syntaxique d'un nom n'est pas exprimée par des
fins de cas, comme en russe, mais par des prépositions et l'environnement, la place du
mot dans la phrase: cf.: Paul parle (sujet); on appelle Paul (complément direct); on parle
de Paul (complément indirect). Dans la forme orale de la langue française, les catégories
morphologiques des mots sont souvent identifiées par l'environnement ou les mots de
service. Par exemple: un livre - des livres; un livre-une livre-le genre et le nombre sont
déterminés par la forme de l'article. Mais il ne s'ensuit pas que ces mots de service
expriment ce sens grammatical et, de plus, entrent dans la forme du mot. Simplement
dans le cas de l'homonymie grammaticale, ils permettent de clarifier la catégorie, de
même que dans la langue russe, les prépositions dans les combinaisons sans cahier et
dans le cahier permettent de distinguer le génitif et le prépositionnel, sans toutefois faire
partie de la forme morphologique du nom (elles font partie de sa forme syntaxique).
2. Une forme de mot composée de plusieurs éléments détachables. Cette forme
d'analytisme est représentée dans l'expression du temps, du gage, du gérondif, du retour
(voir § 49). La permutation des composants n'est pas possible. Le degré de fusion des
formes est différent. La séparation est permise dans les formes verbales du gage et du
temps (il a beaucoup fait; il est régulièrement invité à ces réunions), dans une moindre
mesure dans la forme de retour (seuls les pronoms préposés peuvent s'y coincer: Il se le
permet).
La compréhension traditionnelle de l'analytisme présentée ne prend en compte que
les caractéristiques du plan d'expression. Un autre concept - sémiotique-de l'analytisme a
été développé par Bally, qui parlait du rapport entre le plan d'expression et le plan de
contenu. Pour l'analytisme, Bally a inclus toutes les manifestations de la symétrie
Linguistique des relations un-à-un (rapports biunivoques) signifiants et signifiants (cf. les
différents types de symétrie/asymétrie de structure au § 33). La symétrie dans l'aspect
syntagmatique se manifeste dans la linéarité( linéarité), dans le paradigme – dans la
monosémie. La synthèse, selon Bally, est une déviation de la symétrie et comprend la
distaxie (violation de la linéarité, du parallélisme syntagmatique) et la polysémie
(violation de la monosémie). La synthèse «consiste à mélanger ce qui doit être distingué
et à séparer ce qui doit être connecté». En raison de la compréhension différente de
l'analytisme, les mêmes faits sont qualifiés différemment. Ainsi, les formes telles que
grandes sont synthétiques du point de vue traditionnel, mais analytiques dans la
compréhension de Bally (chaque valeur correspond ici à un certain signe (- e exprime le
genre, -s – mn. nombre). La forme (j')ai fait pour Bally est aussi une manifestation du
synthétisme (c'est une distaxie: deux signifiants expriment un sens). Pas de flexions (ex:
Marche!) aussi le synthétisme, car il n'y a pas de sens ici. La comparaison de la
compréhension de l'analytisme et du synthétisme chez Bally avec la compréhension
traditionnelle montre que les mêmes termes sont attachés à des faits différents, mais les
deux théories reflètent des aspects importants et réels du langage (la structure des formes
dans leur «forme pure» et le rapport des formes et des significations).
Quelle est la différence entre verbes pleins et verbes-outils ?
Les verbes outils se distinguent des verbes pleins par leur désémantisation
(complète ou partielle) et par ce qu'ils ne peuvent à eux seuls former un terme de
proposition. On distingue deux espèces fonctionnelles des verbes outils:
a) les verbes outils proprement dits qui forment le prédicat nominal avec un nom
ou un adjectif: Cela rend plus difficile l'exploitation de ce gisement; Elle devient
conseillère du gouvernement norvègien. ou forment un prédicat composé avec un
infinitif: Il doit changer les règles du jeu;
b) le verbe auxiliaire qui fait partie de la forme morphologique d'un verbe plein: il
est parti; il vient de quitter Paris; il va voir. Les verbes peuvent subir différents degrés de
désémantisation. Analysons l'emploi des verbes "être" et "avoir" en tant que: verbes
pleins: Je pense donc je suis (= j'existe). Il a une famille. Il est dans sa chambre; verbes
outils (couples): Il est physicien ; Il a fait cela ; Elle est naïve ; Il est en train de lire.
verbes auxiliaires: Il est né en 1987. Il n'a pas réagi.
Quelle est la différence entre verbes perfectifs et verbes imperfectifs ?
Les verbes perfectifs servent à désigner des actions qui supposent un terme:
arriver, tomber, naître, mourir, etc.
Les verbes imperfectifs marquent des actions qui ne supposent pas un terme:
manger, vivre, aimer, regarder, travailler, marcher, etc. Les verbes imperfectifs (qu'on
appelle encore cursifs, duratifs, sans terme fixe) peuvent s'accompagner des adverbes
encore, ne … plus: Il vit encore (он еще жив), il travaille encore (он все еще работает).
La barrière entre ces deux groupes de verbes n'est pas infranchissable: Le volcan
fume (вулкан дымится) ; il fume (le sens imperfectif, il le fait depuis longtemps, toute sa
vie) / Il fume une cigarette (le sens perfectif, on peut dire Il a fumé une cigarette , c'est
une action qui va finir).
La différence entre les verbes perfectifs et imperfectifs est très importante pour le
contenu des formes, temporelles, pour la formation des nuances aspectuelles.
Aux temps composés les verbes perfectifs possèdent une nuance d'achèvement
tandis que les verbes imperfectifs expriment l'antériorité. Le présent des verbes
imperfectifs marquent une action au présent (Je réfléchis), tandis que le présent des
verbes perfectifs exprime souvent une action future (J'arrive!).
Il existe d'autres classes lexico-grammaticales des verbes: verbes statiques et
verbes dynamiques, verbes modaux, verbes symétriques, verbes causatifs, etc.
Donnez une définition pour les groupes de valence.
La valence est une métaphore linguistique pour expliquer l'aptitude des verbes
d'entrer en rapports syntaxiques avec d'autres termes de proposition.
Les verbes impersonnels sont qualifiés d'avalents ou à valence zéro puisque leur
sujet (il pleut) est purement formel, asémantique.
Les verbes personnels se subdivisent en: monovalents qui possèdent un lien
obligatoire avec le sujet: l'enfant dort ; bivalents qui possèdent deux liens syntaxiques
obligatoires : avec le sujet et avec le complément d'objet : Marie a acheté du sucre ;
Marie a une soeur ; Marie va à Prague ; Marie obėit à son père; trivalents qui possèdent
trois liens obligatoires avec le sujet, le complément d'objet direct et indirect:
Il lit la lettre de Marie à son ami. Marie tire l'argent de son sac.
Quels verbes sont transitifs et lesquels sont intransitifs ?
Les verbes transitifs et intransitifs
La transitivité est une catégorie sémantico-syntaxique dont on distingue différents
types. L'emploi obligatoire d'une expansion verbal a reçu le nom de transitivité
sémantique: Il marche dans la rue. - - Il travaille la nuit. - + Il adhère au parti. + - Il prend
le livre. + +
La construction directe de l'objet, sans préposition grammaticale a reçu le nom de
transitivité grammaticale.
L'emploi obligatoire d'un complément d'objet indirect est qualifié par des
grammairiens français de transitivité indirecte.
Parlez de la catégorie du mode
Le mode est une catégorie midificatoire qui exprime l'attitude du locuteur à l'égard
de la réalité décrite dans l'énoncé.
Le mode français pose beaucoup de problèmes car les formes et valeurs des
catégories modales ne peuvent pas être nettement distinguées. Le système des modes du
verbe français comprend quatre sous- catégories: un mode direct (indicatif) et trois modes
indirects (impératif, conditionnel, subjonctif) qui expriment une action moins actualisée
que l'indicatif, une action possible ou probable.
L'indicatif présente les faits comme réels. Certains linguistes nient l'existence de
l'impératif en tant que catégorie autonome, d'autres mettent en cause le conditionnel,
d'autres encore, le subjonctif. Ils vont jusqu'à nier l'existence de la catégorie
morphologique de mode en français.
La fonction primaire de l'impératif est d'exprimer l'appel à l'action avec différentes
nuances: ordre, prière, invitation, conseil, souhait, etc. L'action exprimée par l'impératif
se rapporte à l'avenir. Les particularités formelles de l'impératif et sa valeur primaire
permettent de rester sur la position traditionnelle et d'affirmer qu'il constitue un mode
autonome. En voilà les raisons :
• La 2ème personne du singulier des verbes du I groupe n'a pas de la terminaison "-
s" à la différence de l'indicatif.
• Deux verbes possèdent à l'impératif des formes spécifiques qui diffèrent de
l'indicatif et du subjonctif(sachez, veuillez).
•L'impératif possède trois personnes (parle! parlons! parlez!) et deux formes
temporelles simple (rédigez votre rapport!) et composée (avez rédigé votre rapport avant
huitjours, et vous serez recompensé).
Dans ses fonctions secondaires l'impératif peut exprimer la condition ou la
concession. Ces valeurs se réalisent dans une proposition complexe: Faites un pas et il
vous en cuira ! Blanche ne prêta pas la moindre attention à la menace (= si vous faites un
movement, il vous fera du mal) ;
Continuez, vous ne me convaincrez pas (= même si vous continuez). L'impératif,
est considéré parfois comme une variante fonctionnelle de l'indicatif. Quand certains
grammairiens nient l'existence de l'impératif comme mode à part ils se basent sur les
positions suivantes:
1. L'impératif ne possède pas de formes spéciales, il emprunte ses formes à
l'indicatif (Parlez! Marchons! Faites-le!) ou bien plus rarement au subjonctif (Sois gentil ;
Ayez la bonté);
2. L'impératif diffère de l'indicatif syntaxiquement, par sa distribution, par
l'absence du sujet: (vous parlez/parlez!) et par la place des pronoms à la forme
affirmative (donnez-le-lui /vous le lui donnez)
3. L'impératif n'a pas de valeur spécifique puisque l'appel à l'action peut s'exprimer
également par l'indicatif (tu viendras demain!), par le subjonctif (qu'il vienne!).
Le subjonctif s'emploi dans les propositions subordonnées complétives,
circonstancielles, relatives et dans les propositions indépendantes (à valeur optionnelle).
La possibilité d'un choix entre le subjonctif et l'indicatif prouve que le subjonctif n'est pas
une variante positionnelle de l'indicatif ou un simple signe de subordination, mais qu'il a
sa valeur sémantique propre.
Que fait le subjonctif ? Quelle est sa fonction primaire ?
La fonction primaire du subjonctif consiste à exprimer une action relativement peu
actualisée, et qui est mise en rapport avec la connaissance, la volonté ou les sentiments
du locuteur.
Comparons avec le russe : Je cherche un homme qui peut traduire ce texte (= я
ищу человека, который может перевести этот текст) / Je cherche un homme qui
puisse traduire ce texte (= я ищу человека, который мог бы перевести этот текст). Le
subjonctif marque la possibilité. La même différence est observée dans les subordonnées
complétives: tu sais qu'il ne fait rien / il doute qu'une petite commune comme la sienne
puisse faire du réel aménagement de territoire. Un nombre de théories traite cette forme
sous different aspects, tels que:
a) une variante positionnelle de l'indicatif(après certains verbes ou conjonctions);
b) une catégorie grammaticale asémantique (expression de la subordination pure);
c) une catégorie sémantique non-modale (expression d'une action non actualisée);
d) une catégorie grammaticale modale (expression de la possibilité). Quant aux
formes du subjonctif, elles coïncident pour les verbes du ler groupe avec le présent de
l'indicatif (parl, parles, parlent) ou avec l'imparfait de l'indicatif(parlions, parliez).
Neuf verbes ont au subjonctif des formes spécifiques (être, avoir, faire, aller,
pouvoir, etc. ). Certaines formes des verbes du II et du III groupe coïncident également
avec l'indicatif (finissent, viennent). En outre, le subjonctif est accompagné de la
conjonction "que".
Quelles fonctions du subjonctif sont secondaires et asémantiques ?
• L'expression de l'appréciation de l'action. D'ou tenez vous que les licenciements
de PSA vont servir a faire cela (= откуда вы узнали…) / D'ou venez-vous qu'il ait
changé sa version ? (с чего вы взяли, что…).
• L'expression de l'indétermination de l'action. Le subjonctif s'emploie plus souvent
dans les propositions avec les mots "on", "quelqu'un", "un".
• L'expression de l'appel à l'action, du souhait, de la concession dans une
proposition indépendante:
Qu'il s'en aille. Puissent les autres compagnies avoir les mêmes préoccupations.
• L'expression de la condition dans une proposition indépendante ou après "si": Qui
l'eut cru! Il ne fait pas bon être écolo par les temps qui courent.
Les fonctions asémantiques
Le subjonctif marque la subordination syntaxique, dans la subordonnée qui précède
la principale: Qu'il l'ait fait tout seul, pas possible !
Donnez une information du conditionnel
Le conditionnel a la valeur primaire d'ordre modal, qui consiste à exprimer une
action non certaine, éventuelle qui peut se produire sous certaines conditions. Comparons
l'emploi du futur simple et du conditionnel dans des situations semblables :
Si elle est approuvée, la demande de résidence permanente présentée par les
membres de votre famille sera envoyée au bureau des visas / Si je te demandais de partir
avec moi, tu le ferais?
La forme réunit deux valeurs différentes: temporelle (futur dans le passé) et
modale (Le conditionnel), d'ou, encore une fois, des disputes sur sa nature : est-ce qu' il
constitue un mode à part; est-ce que ces deux formes sont homonyms ? est-ce qu' il a la
fonction du futur hypothétique et donc fait partie de l'indicatif ?
On avance une proposition de reconciliation, en le considérant ensemble avec le
futur simple comme un mode spécifique, le suppositif.
A côté de cette valeur primaire le conditionnel peut avoir des fonctions
secondaires:
supposition: Elle serait malade, pensa-t-il;
concession: D'ailleurs, on le voudrait qu'on ne retrouverait pas le bracelet
semblable ;
une action moins catégorique que celle de l'indicatif: Tu voudrais t'en aller, Frank?
la politesse: Voudriez-vous fermer la fenêtre;
une action dont on n'est pas sûr: La catastrophe aurait fait dix morts;
une action imaginée: Jouons ! Ce serait ma petite fille. Je serais une dame.
Qu’est-ce que la catégorie de l’aspect exprime ?
L'aspect est une catégorie grammaticale verbale qui exprime le caractère du
déroulement de l'action (durée, répétition, phases, accomplissement/ non-
accomplissement, etc. ). Les significations aspectuelles sont essentielles au verbe, mais
elles ne constituent pas toujours une catégorie grammaticale. Il faut distinguer les
moyens de l'expression, des valeurs aspectuelles et l'aspect en tant que catégorie
grammaticale.
En français, les nuances aspectuelles peuvent être exprimées par des moyens
lexicaux (verbes perfectifs/imperfectifs, préfixes, suffixes: toussoter, sautiller, relire),
syntaxiques (périphrases verbales: se mettre à lire), morphologiques (significations des
formes verbales). Dans ce dernier cas seulement on pourrait parler de l'aspect comme
d'une catégorie verbale. En français, il y a deux oppositions de formes verbales qui
peuvent être interprétées comme aspectuelles: temps simples temps composés, temps
linéaire (imparfait)/temps ponctuels (passé composé, passé simple).
L'aspect en tant que catégorie grammaticale française n'a pas d'expression
formelle, elle se réalise selon le contexte. Cette catégorie est représentée par l'opposition
par l'opposition temps linéaire / ponctuels et par les périphrases verbales. L'opposition
temps ponctuel / linéaire est d'ordre plutôt temporal queaspectuel: ces temps expriment le
caractère limité ou illimité du temps de l'action sans exprimer l'achèvement / le non-
achèvement de l'action.

Que fait la catégorie du temps ?


La catégorie du temps du verbe traduit les rapports d'ordre temporel tout étant une
des formes d'expression de la catégorie propositionnelle du temps.
Le système temporel morphologique du verbe français est évolution de nos jours.
L'indicatif compte en français douze formes temporelles qui s'opposent les unes aux
autres. Les oppositions du système temporel français sont:
Les temps absolus : le présent / le passé / le futur. Les temps relatifs : les relations
de la simultanéité, de l'antériorité, de la postériorité. La limitation de l'action dans le
temps. L'actualité de l'action.
Qu’est-ce que la catégorie du temps absolu exprime ?
Cette catégorie exprime le rapport entre le temps de l'action et le moment de la
parole. Elle connaît trois subdivisions: le présent (qui coïncide avec le moment de la
parole), le passé (l'action précède le moment de la parole), le futur (l'action est
postérieure au moment de la parole). En français il existe une seule forme du présent,
trois formes du futur (futur simple, antérieur et immédiat), et plusieurs formes du passé.
Le présent occupe dans ce système la place centrale. Il possède plusieurs nuances:
- le présent précis: Qu'est-ce que tu fais là? - Je répare mon poste de radio; - le présent
qui dure: Il dort; - le présent itératif qui se répète: Il vient tous les jours à 8 heures.
Le futur et le passé possèdent les mêmes nuances. En fonction de neutralisation on
utilise la forme du présent: La terre tourne. On parle dans ce cas du présent absolu ou
intemporel qui marque plutôt une propriété de l'objet et non plus une action.
La transposition temporelle peut être provoquée par: - la situation de
communication: Quand est-ce que je te vois? (= увижу); - l'emploi des compléments
circonstanciels: Tu viens souvent? (action interactive). Tu viens ce soir? (action future);
- les particularités sémantiques du verbe: Je mange (le présent du verbe cursif
marque une action au présent). J'arrive (le présent du verbe terminatif marque une action
future);
- le temps du prédicat dans les propositions voisines: Donc mon frère et ma belle-
sœur étaient ici. Au moment de se mettre à table, ma belle-sœur s'aperçoit qu'elle a oublié
ses pilules. Je me propose pour aller les chercher. (après l'imparfait le présent marque des
actions passées);
- les conjonctions, le type de phrase: Si tu bouges, je te jette par la fenêtre (après
"si" le présent marque une action future).
On distingue la transposition temporelle, aspectuelle, et modale. La transposition
temporelle. Le passé simple peut être remplacé par le présent dit présent historique: En
1455, le 5 juin, Villon se prend de querelle avec un prêtre, Philippe Sermoise, et le
tue.
Une action passé peut également être marquée par le futur dit futur historique:
Cette qualité révolutionnaire du peuple est, sans doute, un des traits originaux du
caractère national français: il se manifestera, dans toute son ampleur en 1789; la
bourgeoisie pourra mobiliser rapidement les masses pour les lancer à l'assaut de la
féodalité.
Le présent peut marquer une action passée (Je sors de chez le médecin) ou future
(Je termine à l'instant). La transposition aspectuelle. Le passé composé peut marquer
l'achèvement de l'action au futur: Dans deux heures, j'ai fini mon travail.
La transposition modale. Le présent peut exprimer dans le plan du futur un ordre,
une recommandation: Tu suis le chemin et à deux cent mètres, tu prends le routin qui te
conduit tout droit à l'Ange.
Dans une phrase exprimant une condition le présent peut marquer une menace, une
action inévitable: Si tu pars, je me jette à la mer! Va-t-en ou je t'étrangle.
L'imparfait de l'indicatif peut marquer la politesse: Je voulais vous demander un
service. Dans les propositions inachevées introduites par "si" l'imparfait peut exprimer
différentes nuances modales (regret, ordre, etc): Si j'étais plus jeune! Si vous vous taisiez!
Le futur peut fonctionner comme l'impératif: Vous viendrez demain à quatre
heures. Il peut marquer la supposition: Voilà quelqu'un qui lui ressemble, ce sera son
frère aîné. La supposition s'exprime également par le futur antérieur: Qu'est-ce qu'il vous
a dit? Il aura encore parlé contre moi.
Combien de catégories sont là quand on parle du temps relatif ? Parlez d’eux
Il comprend trois sous-catégories: simultanéité, antériorité, postériorité. Par rapport
au moment de la parole ses nuances s'expriment par les temps absolus.
Dans le plan du passé la simultanéité s'exprime par l'imparfait, la postériorité - par
le conditionnel présent et le futur immédiat dans le passé, l'antériorité - par le plus-que
parfait, le passé antérieur, le passé immédiat dans le passé. Dans leurs fonctions
secondaires les formes composées exprimant l'antériorité peuvent marquer l'achèvement
de l'action: Maintenant, il croyait qu'avec Joseph Quesnel, il avait fait fortune.
Ceci pour des raisons formelles (les constructions "aller + infinitif", "venir + de +
infinitif" sont-elles des formes morphologiques ou des périphrases syntaxiques?),
sémantiques (faut-il ranger le conditionnel parmi les temps de l'indicatif ou en faire un
mode à part?), fonctionnelles (faut-il tenir compte des formes surcomposées dont
l'emploi n'est pas régulier?). Vous savez parfaitement que demain vous partirez avec nous
pour Milan, et que dans deux jours vous aurez tout oublié.
Les temps relatifs se manifestent surtout dans le phénomène de la concordance des
temps.
Par quoi le temps s’exprime au plan du passé ?
Au plan du passé, une action qui n'est pas limitée dans le temps s'exprime par
l'imparfait. La limitation de l'action est marquée par les temps ponctuels - le passé
simple, le passé composé: Il travaillait quand je suis entré. Il a travaillé deux heures avant
de s'en aller.
Cette opposition se manifeste de la façon la plus nette quand elle coïncide avec
l'opposition sémantique verbes cursifs/verbes déterminatifs.
Les fonctions secondaires. L'emploi d'un verbe cursif aux temps ponctuels
provoque les nuances suivantes:
Il chantait (action qui n'est pas limitée). Il chanta (= a commencé à chanter). Il
chante (une chanson) (= nuance terminative, спел). Il chante une heure (= пропел). Trois
fois de suite, il chanta la même chanson (nuance itérative). Un verbe terminatif employé
à l'imparfait acquiert également une nuance secondaire de l'imparfait pittoresque: En
1804, Bonaparte mettait fin à la première République française.
Une action actuelle, liée au moment de la parole, s'exprime en français par le passé
composé. (Au 16 - 17 siècle la règle de 24 heures obligeait à employer le passé composé
avec les compléments circonstanciels suivant: aujourd'hui, maintenant, ce jour-ci,
jusqu'ici, tandis que avec les mots " hier, jadis, la veille, l'autre jour, etc." on devait
employer le passé simple).
Parlez de l’actualité de l’action
Une action qui n'est pas liée avec le moment de la parole s'exprime aujourd' hui par
le passé simple. Cette opposition sémantique primaire est accompagnée de nuances
secondaires d'ordre stylistique ou sémantique.
Le passé simple est considéré aujourd'hui comme le temps de la narration suivie, le
temps du récit qui marque la succession des événements, des actions.
Dans la littérature il peut être remplacé par le présent historique et non par le passé
composé.
Que l’intervalle temporel exprime ?
L'intervalle temporel s'exprime par les oppositions: passé composé/passé
immédiat, futur simple/futur immédiat.
Le passé immédiat et le futur immédiat marquent les actions qui sont plus proches
du moment de la parole que celles exprimées par le passé composé ou le futur simple.
La nuance évoquée du passé immédiat se réalise surtout avec les verbes perfectifs.
Le futur immédiat possède par rapport au futur simple des nuances modales (une action
plus définie, inévitable), aspectuelle (le commencement d'une action), stylistique
(langage parlé).
Pour quel objectif la catégorie de la personne existe ?
C'est une catégorie verbale modificatoire qui exprime le rapport entre le sujet de
l'action et le participant à l'acte de la parole (le sujet peut coïncider ou non avec l'un des
participants). Elle comprend trois sous catégories (1, 2 et 3 personnes) qui s'opposent
entre elles sur deux plans; la personnalité (1 et 2 contre 3) et la subjectivité (1 contre 2).
L'expression de la personne en français est très spécifique. Les désinences
personnelles verbales sont irrégulières et déficientes, surtout dans la langue parlée. La
personne est exprimée à la fois morphologiquement (à l'aide des désinences verbales) et
syntaxiquement (par la liaison avec le sujet qui est obligatoire, à quelques exceptions
près).
La structure interne de la personne comprend deux aspects:
a) l'expression des rapports entre le verbe et le sujet de l'action;
b) l'expression de l'accord du verbe avec son sujet. Le premier aspect est absent du
verbe français qui ne peut indiquer à lui seul le sujet de l'action, parce qu'il ne peut pas
s'employer sans un sujet syntaxique. Les formes personnelles françaises ne traduisent que
l'accord du verbe avec son sujet, bien que cela ne se fasse que d'une façon imparfaite, vu
l'insuffisance et l'irrégularité des flexions personnelles, surtout dans la forme orale.
Que la catégorie de la voix exprime ? Parlez d’elle, et donnez exemples
Elle exprime le rapport entre le sujet et l'objet de l'action, la corrélation entre les
termes syntaxiques (sujet, objet) et les actants sémantiques qui reflètent le sujet et les
objets réels. C'est une catégorie lexico-grammaticale qui connaît des restrictions lexicales
(seuls les verbes transitifs peuvent s'employer au passif). Le grand problème théorique de
la voix consiste à savoir faire la distinction entre l'expression morphologique et
syntaxique des significations diathésiques (= à distinguer une forme morphologique
analytique d'une structure purement syntaxique), On relève, en français, sept valeurs
sémantiques ayant trait à la voix:
A o voix moyenne: Pierre lit beaucoup.
A > voix active: Pierre lit un livre.
A < B voix passive: Ce livre est lu par tous.
A voix réfléchie: Elle se regarde dans la glace.
A B voix réciproque: Pierre et Jean se saluent.
A B voix causative: Pierre a fait venir Jean.
o _ A. voix impersonnelle: Il est arrivé un train.
Selon la plupart des linguistes la structure faire (laisser) + infinitif n'est pas une
voix morphologique. Les formations être + participe passé et la forme pronominale
(malgré quelques hésitations des linguistes) peuvent être interprétées comme un tout
morphologique.
On peut donc conclure que la catégorie de la voix en français comprend trois sous
catégories: voix active (à valeur active ou moyenne), voix passive (à valeur passive),
voix pronominale (à valeur réfléchie ou réciproque): laver - être lavé - se laver.
Chacune de ces trois formes possède ses fonctions primaires et secondaires.

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