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Le livre du professeur • Français • 5e

Lexique

Propositions de corrigés
1 la formation des mots p. 214

observer
Exercice 1 : 1. a) Les mots de cette liste peuvent être classés en deux catégories :
› Pays
› Paysan › Payer
› Dépaysé › Impayé
› Paysage › Prépayé
› Paysagiste
b) Le radical de ces deux familles de mots est très proche : les mots de la première colonne ont pour radical « -pays- », tandis que les
mots de la deuxième colonne ont pour radical « -paye- ». On peut aussi les différencier par leur sens : les mots de la première colonne
ont tous un rapport avec la notion d’espace, observé ou cultivé, tandis que les mots de la deuxième colonne ont tous un rapport avec
l’action de donner de l’argent.
Exercice 2 : Ces mots ont tous le même radical, mais il prend deux formes différentes : « duc » (éducation, éducateur) ou « duqu »
(éduquer, inéduqué). On peut donc observer que le radical des mots d’une même famille peut varier : le sens reste le même, [k], mais
l’orthographe est différente.
Exercice 3 : a) Le mot « dévaliser » est formé à partir de « valise ». b) On ajoute le préfixe « dé », et le suffixe de l’infinitif (on ne dis-
tingue pas affixes dérivationnels et affixes flexionnels). c) Le mot « valise » ne peut pas être divisé en unités plus petites. Il s’agit du
radical, auquel on peut ajouter des préfixes et des suffixes pour former d’autres mots.

vérifier
Exercice 4 : 1. Vrai. 2. Réponses 1-3-4. 3. Faux.

s’exercer
Exercice 5 :
a) › Artisanat
› Désarmer
› Artistique
› Armement
› Artisan
› Armature
› Art
› Armure
› Artifice
› Armer
› Artiste
b) Pour la première famille de mots, le radical est -art-. Les mots de cette famille ont donc tous un sens en lien avec la pratique d’un art.
Les mots de la seconde colonne ont pour radical –arm-. Ils ont tous un lien avec les armes.
Exercice 6 : 1. Le mot « agréable » ne fait pas partie de la même famille que les autres, dans cette liste. Tous les autres mots sont en
rapport avec l’agriculture : « agriculture », « agricole », « agroalimentaire ». Ils sont formés à partir du radical « -agri- » ou « -agro- ».
Au contraire, « agréable » ne possède pas le même sens : il désigne un ressenti positif, et est formé à partir du radical « -agré- », qu’on
peut retrouver dans « agrément », par exemple.
2. Le mot « marrant » ne fait pas partie de la même famille que les autres. Tous les autres mots sont en rapport avec la mer et l’eau :
« marin », « maritime », « immerger », « mariner ». Ils sont formés à partir du radical « -mar-» ou « -mer- ». Au contraire, « marrant »
est un mot familier pour évoquer le rire.
3. Le mot « solitude » ne fait pas partie de la même famille que les autres. Tous les autres mots sont en rapport avec le soleil : « soleil »,
« solaire », « ensoleillement ». Ils sont formés à partir du radical « -sol- ». Au contraire, « solitude » évoque le fait d’être seul. On peut
trouver d’autres mots de la même famille, comme « solitaire », par exemple.
4. Le mot « vertical » ne fait pas partie de la même famille que les autres. Tous les autres mots sont en rapport avec la couleur verte :
« vert », « verdâtre », « reverdir ». Ils sont formés à partir du radical « -vert- » ou « -verd- ». Au contraire, « vertical » évoque un posi-
tionnement dans l’espace. On peut trouver d’autres mots de la même famille, comme « verticalité ».

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5. Le mot « haïr » ne fait pas partie de la même famille que les autres. Tous les autres mots sont en rapport avec l’air : « air », « aérien »,
« aéroport », « aération ». Ils sont formés autour du radical « -air- ». Au contraire, « haïr » évoque un sentiment négatif, il est formé à
partir du radical « -hai- ». On peut trouver d’autres mots de la même famille, comme « haine », par exemple.
6. Le mot « lunaire » ne fait pas partie de la même famille que les autres. Tous les autres mots sont en rapport avec la lumière : « lumière »,
« allumer », « luminaire », « lumineux ». Ils sont formés autour du radical « -lum- ». Au contraire, « lunaire » est un adjectif qui évoque
la lune. Il est formé à partir du radical « -lun- ». On peut trouver d’autres mots de la même famille comme « lune », par exemple.
Exercice 7 :
mots simples mots dérivés mots composés
manteau inhabituel millefeuille
ballon reposer rondpoint
feutre délaver arc-en-ciel
pochette timidement boule de neige
Exercice 8 : 1. Le radical du mot « servir » est « -serv- ». On peut trouver d’autres mots de la même famille, comme « serviteur », « ser-
veur », « service », « servante », « resservir », « desservir ».
2. Le radical du mot « éventail » est « -vent- ». On peut trouver d’autres mots de la même famille comme « venter », « éventé », « paravent ».
3. Le radical du mot « emporter » est « -port- ». On peut trouver d’autres mots de la même famille comme « emportement », « export »,
« import », « reporter », « emporter », « porteclé », « portefeuille », « portemanteau ».
4. Le radical du mot « voler » est « -vol- ». On peut trouver d’autres mots de la même famille, comme « voleter », « envolé », « envolement ».
5. Le radical du mot « immangeable » est « -mang- ». On peut trouver d’autres mots de la même famille, comme « manger », « man-
geoire », « garde-manger », « mangeur ».
Exercice 9 : 1. Le contraire du mot « honneur » est « déshonneur » : on ajoute le préfixe « dés-». 2. Le contraire du mot « aimé » est
« mal-aimé » : on ajoute le préfixe « mal- ». 3. Le contraire du mot « habile » est « malhabile » : on ajoute le préfixe « mal-». 4. Le
contraire du mot « armé » est « désarmé » : on ajoute le préfixe « dés- ». 5. Le contraire du mot « lisible » est « illisible » : on ajoute
le préfixe « il- ». 6. Le contraire du mot « digne » est « indigne » : on ajoute le préfixe « in- ». 7. Le contraire du mot « possible » est
« impossible » : on ajoute le préfixe « im- ». 8. Le contraire du mot « heureux » est « malheureux » : on ajoute le préfixe « mal- ». 9. Le
contraire du mot « juste » est « injuste » : on ajoute le préfixe « in- ».
Exercice 10 : 1. Une petite nappe est un « napperon » : on ajoute le suffixe diminutif « -on ». 2. Faire de petits sauts, c’est « sautiller » :
on ajouter le suffixe diminutif « -ller ». 3. Un petit jardin est un « jardinet » : on ajoute le suffixe diminutif « -et ». 4. Un petit ours est
un « ourson » : on ajoute le suffixe diminutif « -on ». 5. Pleurer un peu, c’est « pleurnicher » : on ajoute le suffixe diminutif « -nicher ».
Exercice 11 : Les mots sont donnés à titre d’exemple. La liste peut être fantaisiste, l’objectif est que les élèves comprennent les diffé-
rentes manières de composer des mots et les repèrent dans leur vocabulaire.
Dans ma valise, j’emporte : un passeport, un ouvre-boite, un abat-jour, des lunettes de soleil, un portemonnaie, un couvre-chef mul-
ticolore, un tee-shirt bicolore, toute ma garde-robe, un pull-over, une veste en jean bleu clair, un presse-citron, un quatre-quarts, un
roman-feuilleton, un rouge à lèvre, une crème après-rasage, un sèche-cheveux, un serre-tête, un taille-crayon, un lave-vaisselle, un
tire-bouchon, des autocollants, un casse-noix, des bougies chauffe-plats… Je suis sans-le-sou, mais j’ai un sacré bric-à-brac.

2 champ lexical - champ sémantique ; dénotation - connotation p. 216

observer
Exercice 1 : 1. Le mot « bureau » est répété trois fois, dans des sens différents : le premier est un meuble, le second est un magasin et
le troisième est la page d’accueil d’un ordinateur. 2. « Léa est assise à sa table de travail en train d’écrire la jolie carte postale qu’elle a
acheté dans le magasin. Puis, elle imprime une photo qui se trouve sur la page d’accueil de son ordinateur et la joint à la carte postale. »
Exercice 2 : 1. Un certain nombre de mots de ce texte se rapportent au thème de l’école : « bureau », « élèves », « dictionnaire », « sty-
los », « cahiers », « tablette », « concentration », « exercice », « tableau ». 2. Mais un certain nombre de mots se rapportent au champ
lexical des bruits : « silence », « bruissement », « chuchotement », « tapotement ».
Exercice 3 : 1. Les parents de Soraya ont une image négative de la tablette, comme le montre leur emploi du mot « gadget » : c’est un
mot à connotation négative, qui montre le sentiment des parents. D’autres mots du petit texte sont révélateurs de ce jugement : « ne
sont pas d’accord », avec la tournure négative employant « ne … pas », ainsi que « ne sert à rien », avec la tournure négative employant
« ne … rien ». 2 Les parents jugent positivement les livres : ils emploient l’adjectif « utile », qui possède une connotation positive.
L’emploi du superlatif « plus » met particulièrement en valeur cet adjectif, qui permet de comparer implicitement les livres à la tablette,
en montrant la supériorité des premiers. L’emploi de l’adjectif « vrai » est également très intéressant : il montre là encore un jugement
de valeur, sous-entendant que les tablettes, au contraire, appartiennent au domaine du « faux ». Cet adjectif permet donc de montrer la
valeur des livres, qui sont les seuls à être légitimes.

vérifier
Exercice 4 : 1. Faux. 2. Vrai. 3. Faux. 4. Vrai. 5. Vrai.
Exercice 5 : L’objectif de cet exercice est que l’élève puisse s’approprier la leçon sous une autre forme que celle présentée dans le manuel :
celle d’une carte mentale, d’un tableau, d’un schéma. L’apprentissage de la leçon peut s’avérer beaucoup plus efficace en variant les modes
d’apprentissage, et en aidant l’élève à s’adapter à sa propre manière d’apprendre, selon s’il est plutôt visuel ou auditif, par exemple.

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s’exercer
Exercice 6 : Les élèves devront se servir d’un dictionnaire pour réaliser correctement cet exercice : ils retrouveront probablement par eux-
mêmes le ou les sens principaux de chaque mot, mais l’intérêt de cet exercice est de leur faire remarquer la multiplicité de sens possibles
pour chaque terme, ainsi que l’efficacité de l’emploi du dictionnaire.
1. Plusieurs définitions du mot « siège » sont possibles.
› Meuble ou tout autre objet fait pour s’asseoir. Exemple : Prendre un siège.
› Partie horizontale de cet objet sur lequel on s’assied.
› Postérieur, fesses. Exemple : Accouchement par le siège.
› Place, fonction, mandat de membre d’une assemblée délibérante. Exemple : Gagner plusieurs sièges aux élections.
› Endroit où réside une autorité, où se réunit une assemblée délibérante, où est installée la direction d’une société, d’une association,
d’une entreprise, etc. Exemple : Le siège de l’O.N.U. est à New York.
› Endroit où un phénomène a sa source, et notamment partie du corps, organe où se situent certaines fonctions : Le foie est le siège
de nombreuses fonctions métaboliques.
› Point, endroit de l’organisme où l’on situe l’origine des troubles ressentis par un malade. Exemple : Localiser le siège d’une douleur.
2. Plusieurs définitions du mot « course » sont possibles.
› Action de courir. Exemple : Sa course l’a épuisé.
› Compétition de vitesse qui met aux prises plusieurs concurrents. Exemple : On fait la course ? Le premier arrivé au poteau a gagné !
› Déplacement, mouvement de quelque chose, d’un organe mécanique. Exemple : La course d’un piston.
› Trajet effectué par un véhicule de louage. Exemple : Le prix de la course est inscrit au compteur.
› Par analogie, déplacement rapide d’un objet. Exemple : La course d’un cerceau. La course du soleil.
› (Familier) Action de se dépêcher. Exemple : C’est toujours la course ici !
3. Plusieurs définitions du mot « louer » sont possibles.
› Concéder contre paiement à l’usage ce dont on reste propriétaire. Exemple : Louer un appartement à un couple.
› Décerner des éloges à quelqu’un. Exemple : Louer une auteure pour son style. Emploi religieux : Louer Dieu, le Ciel, la Providence.
› (se louer, verbe pronominal) Se montrer, se déclarer satisfait de quelque chose. Exemple : Je me loue d’avoir bien travaillé cette année.
4. Plusieurs définitions du mot « croissant » sont possibles.
Nom masculin :
› Aspect d’un astre du système solaire, dont la surface éclairée visible est inférieure à la moitié du disque. Exemple : Un croissant de lune.
› Forme analogue à celle du croissant de lune. Exemple : Troupes disposées en croissant.
› Pâtisserie en pâte levée puis feuilletée et roulée en forme de croissant de lune. Exemple : J’ai pris un croissant à la boulangerie ce matin.
Adjectif :
› Qui augmente en quantité ou en importance, en intensité. Exemple : La progression croissante de sa moyenne est de bonne augure.
5. Plusieurs définitions du mot « sens » sont possibles.
› Direction dans laquelle se fait un mouvement. Exemple : Le sens de l’histoire.
› Chacune des fonctions psychophysiologiques par lesquelles un organisme reçoit des informations sur certains éléments du milieu
extérieur, de nature physique (vue, audition, sensibilité à la pesanteur, toucher) ou chimique (goût, odorat). Exemple : Les cinq sens.
› Aptitude à connaitre, à apprécier quelque chose de façon immédiate et intuitive. Exemple : Avoir le sens des nuances.
› Ce que quelque chose signifie, ensemble d’idées que représente un signe, un symbole. Exemple : Le sens d’une allégorie.
› Ce que représente un mot, objet ou état auquel il réfère. Exemple : Chercher le sens d’un mot dans le dictionnaire.
› Raison d’être, valeur, finalité de quelque chose, ce qui le justifie et l’explique. Exemple : Donner un sens à son existence.
Exercice 7 : 1. Les trois définitions correspondent au champ sémantique du mot « racine » : la racine d’une plante (a), la racine d’un mot
(b), et l’origine (c). 2. Les trois définitions correspondent au champ sémantique du mot « opéra » : l’œuvre (a), la salle de spectacle (b),
la pâtisserie (c). 3. Les trois définitions correspondent au champ sémantique du mot « café » : des grains (a), une boisson (b), un lieu (c).
Exercice 8 : 1. L’intrus de cette liste de mots est « lessiver » puisque tous les autres mots appartiennent au champ lexical de la peur :
« angoisse », « phobie », « pousser un cri », « pris de panique », « effrayé ». « Lessivé » appartient quant à lui au champ lexical de la fatigue.
2. L’intrus de cette liste de mots est « rayon » puisque tous les autres mots appartiennent au champ lexical de l’hiver : « flocons »,
« givre », « congelé », « flocon », « ski », « blancheur », « neigeoter », « frigorifié ». Au contraire, le mot « rayon » peut évoquer, par
exemple, les rayons du soleil.
3. L’intrus de cette liste de mots est « siffloter » puisque tous les autres mots appartiennent au champ lexical de la chaleur : « chemi-
née », « ensoleillé », « sueur », « réchauffement », « canicule ». Au contraire, le mot « siffloter » appartient au champ lexical du bruit.
4. L’intrus de cette liste de mots est « thon » puisque tous les autres mots se rapportent au champ lexical du sport : « nager », « étire-
ments », « marathon », « performance », « podium ». Au contraire, « thon » appartient au champ lexical des poissons, de la mer.
Exercice 9 :
Verbe Nom Adjectif
Bonheur rire, s’amuser, se réjouir joie, liesse heureux, gai, rieur
Collège travailler, étudier, apprendre, bavarder classe, cours, élève studieux, incorrect, réussi
S’évanouir tomber, perdre connaissance évanouissement perdu, égaré, malade
Découverte découvrir, voyager, chercher nouveauté, savant découvert, incroyable
Enfance jouer, grandir enfant, jeu, jeunesse, jouet jeune, petit
Naviguer faire du bateau, rouler navigation, bateau, mer, croisière perdu, égaré, suivi
Colérique trépigner, hurler colère, hurlement, caractère coléreux, irritable, nerveux

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Exercice 10 : Dans cet extrait de Germinal, de Zola, on peut identifier le champ lexical de la nourriture : « bout de pain » (ligne 1), « fro-
mage blanc » (ligne 1), « beurre » (ligne 2), « tartine » (ligne 3), « tranche » (ligne 4), « fromage » (ligne 5), « beurre » (ligne 6), « le
briquet » (lignes 6-7), « double tartine » (ligne 7). On peut faire remarquer aux élèves qu’il s’agit d’un champ lexical au sein duquel les
mêmes mots reviennent, dans la mesure où cet extrait se rapporte au partage d’une sorte de recette.
Exercice 11  : 1.  Cette liste constitue un champ lexical, puisqu’elle présente différents éléments qui constituent la mer  : sa nature
(« eau », « sel ») et ceux qui la peuplent « poissons ». 2. Cette liste constitue un champ sémantique, puisqu’elle propose deux définitions
différentes d’un « lit » : un lit peut être un meuble qui permet de s’allonger, mais aussi le lit d’une rivière, c’est-à-dire son chenal. 3. Cette
liste constitue un champ sémantique puisqu’elle propose deux définitions différentes du mot « nœud » : un nœud peut constituer une
unité de mesure en bateau, ou bien une manière d’attacher un ou deux fils ensemble. 4. Cette liste constitue un champ lexical puisqu’elle
présente différents éléments qui se rapportent à la nature.5. Cette liste constitue un champ sémantique, puisqu’elle propose trois défi-
nitions possibles du mot « fraise », au sein de trois contextes différents (culinaire, vestimentaire, spécialisé dans le domaine dentaire).
Exercice 12 : Cet exercice est intéressant pour faire remarquer aux élèves que la connotation d’un mot dépend essentiellement de son
contexte : un même mot peut être employé selon deux sens différents (ici, les questions 1 et 2 concernent le mot « partir », tandis que
les questions 3 et 4 concernent le mot « chaud »).
1. Le mot « partir » est ici connoté de manière négative. En effet, dans son contexte immédiat, on trouve les mots « peur », et « diffi-
cile », lui-même qualifié par l’adverbe d’intensité « trop ». Ici, ce verbe renvoie à l’angoisse du départ et de l’inconnu : le locuteur évoque
les personnes qui lui sont chères, à travers une énumération qui montre son attachement.
2. Au contraire, dans cette deuxième phrase, le mot « partir » est connoté de manière positive : dans son contexte immédiat, on trouve les
mots « hâte », « découvrir », « rencontrer », « intéressant » lui-même qualifié par les adverbes « tellement » et « plus » qui renforcent la
valeur superlative de son emploi. Dans ce contexte, ce même verbe renvoie au contraire à l’enthousiasme de la découverte et de la nouveauté.
3. Le mot « chaleur » est ici connoté de manière négative, comme le montrent la tournure négative en « ne … plus », employée deux
fois, ainsi que l’adjectif « écrasant », qui possède une connotation négative. On remarque aussi la présence d’un antonyme : « fraicheur ».
4. Au contraire, dans cette deuxième phrase employant le nom « chaleur », celui-ci est connoté de manière positive. La phrase est organi-
sée selon une structure d’opposition, entre la chaleur qui en représente le versant positif, comme le montre l’adjectif « bon » ; et le froid,
qui en représente le versant négatif, comme le montre l’adjectif « glacial ». Le mot de liaison « alors que » matérialise cette opposition.
Dans ces deux dernières phrases, on peut insister sur la structure des phrases à partir d’oppositions : dans un contexte d’antithèse, la
connotation d’un mot confronté à son antonyme apparait souvent de manière plus claire.
Exercice 13 : Les phrases sont données à titre d’exemple.
Dénotation Connotation positive Connotation négative
Le printemps arrive : les champs des Il y a plus de vaches que d’habitants,
La campagne Étendue de pays plat et sans forêt
campagnes se couvrent de jonquilles. dans ce village en pleine campagne !
À travers la fenêtre, les rayons du
Le soleil tapait : tout le village était
soleil venaient éclairer l’intérieur de
Le soleil Astre, étoile désert, tant la chaleur était
la jolie maisonnette, et en révélaient
écrasante.
les bibelots cachés.
Il ne l’avait pas revue depuis
longtemps : en l’apercevant au bout Rien de sert de courir, il faut partir
Courir Se déplacer de manière rapide
de la rue, il décida de courir à sa à point.
rencontre.
Cette année-là, la crise d’adolescence
Période de la vie humaine entre L’adolescence est l’âge de tous les
L’adolescence de Margot était particulièrement
l’enfance et la jeunesse possibles, l’avenir est ouvert !
pénible pour ses parents.
Qu’il est épuisant d’écrire : prendre
Écrire permet de partager notre
son téléphone pour appeler quelqu’un
Écrire Tracer des signes regard sur le monde ; la littérature
est une manière beaucoup plus rapide
est donc une richesse incroyable !
de communiquer.
Contrairement au printemps, qui
Vivement l’automne que nous allions annonce le renouveau de la nature,
L’automne Troisième saison de l’année
ramasser les champignons ! l’automne est la saison qui promet
la mort.
Exercice 14 : Cet exercice permet à l’élève d’appliquer ce qu’il a appris, en utilisant l’opposition entre connotation positive et négative
au sein d’un même contexte. Cet exercice d’écriture a pour but de faire prendre conscience à l’élève de la richesse de la langue, en le
poussant à employer un vocabulaire varié et connoté, mais aussi à s’interroger sur la notion de point de vue et son rapport avec la langue.
Les textes sont donnés à titre d’exemple.
a) Ah ces montagnes ! Quelle beauté ! Chaque matin, j’ai la chance de pouvoir contempler les sommets enneigés, en ouvrant mes volets.
Le miroitement du soleil sur la neige me fascine : de loin, celle-ci semble recouvrir la montagne de milliers de paillettes. Lorsqu’on la
touche, elle s’enfonce sous nos doigts, comme si elle devait conserver sa part de mystère. Grâce à elle, les montagnes escarpées semblent
plus douces, accueillantes. b) Je ne supporte plus de voir ces montagnes, chaque matin en me réveillant. La neige qui les recouvre semble
les doter d’une froideur glaçante, menaçante. Lorsque le soleil brûle, on peut à peine les regarder, tant le miroitement de la neige devient
aveuglant. Mais surtout, par ce froid, impossible d’apprécier quoi que ce soit : cette vision ne me rappelle que trop la saison insupportable
qui s’abat sur nous et gèle tout sur son passage. Pour moi, les montagnes enneigées sont le signe toujours visible de la mort de la nature,
recouverte de ce blanc uniforme et triste.

l e x i q u e • c o r r i g é s • Construction et sens des mots 4


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3 les niveaux de langue p. 218

observer
Exercice 1 : 1. Ces phrases correspondent à un niveau de langue familier, comme le montrent l’utilisation de termes familiers : « bagnole »,
« trouille », « bahut », « grouiller », ainsi que l’expression « c’est lourd ». 2. Cette phrase est donnée à titre d’exemple. La nouvelle voiture
de mon père est en panne. Mon frère, qui a peur d’être en retard au collège, n’arrête pas de lui dire de se dépêcher : c’est insupportable.

vérifier
Exercice 2 : 1. Faux : il s’agit d’une question de niveau de langue familier, comme le montre la construction de la phrase interrogative
sans inversion du sujet, ni l’emploi de « est-ce que ». 2. Vrai. 3. Vrai : pour l’appartenance, à au lieu de de est incorrecte.

s’exercer
Exercice 3  : 1.  Cette phrase correspond à un niveau de langue Exercice 5 : Le vocabulaire employé mêle les trois niveaux de langue :
familier. En effet, le « ne » de négation a été supprimé dans la
première partie de la phrase. De plus, elle emploie un vocabu- Niveau de langue Niveau de langue Niveau de langue
laire familier, avec l’infinitif « bosser ». Enfin, la formulation de la familier courant soutenu
phrase interrogative est une tournure familière car elle n’emploie « ça grouille »
« une grenouille »
ni la formule « est-ce que », ni l’inversion du sujet. « ça se barbouille » « se prélasse »
« qui fait surface »
Pour aller plus loin. Il est possible de rajouter que cette phrase « tripatouille » « agace »
« ça crie »
complexe devrait en réalité être divisée en deux phrases, car elles « la mélasse »
correspondent à deux types de phrase différents : la phrase décla-
Exercice 6 : Les synonymes sont donnés à titre d’exemple.
rative (« j’ai pas fini de bosser ») et la phrase interrogative (« tu
m’attends deux minutes ? »). Niveau de langue Niveau de langue Niveau de langue
2. Cette phrase correspond à un niveau de langue soutenu : la for- familier courant soutenu
mulation de la négation fait apparaitre le « ne » de négation et un Bahut Collège Établissement scolaire
vocabulaire soutenu, précis et riche, est employé (« broutilles »,
« billevesées »). Oseille Argent Ressource
Pour aller plus loin. Il est possible de rajouter que l’accord du Pieu Lit Couche
verbe avec le sujet est respecté, ce qui n’est pas toujours le cas en Bagnole Voiture Automobile
langage familier, dans une tournure emphatique.
Pièce / Loge-
3. Cette phrase correspond à un niveau de langue courant : le voca- Piaule Chambre
ment / Mansarde
bulaire est simple, la construction est correcte, mais pas complexe.
4.  Cette phrase correspond à un niveau de langue familier. Elle Vénère Énervé Irrité
emploie en effet un vocabulaire particulièrement familier  : Godasse Chaussure Soulier
«  pété  », «  seum  ». L’utilisation de l’adverbe «  trop  » est éga-
Seum Déception Dépit
lement marqueur d’un niveau de langue familier  : elle doit être
réservée à un contexte d’excès. Pour marquer l’intensité, l’adverbe Baraque Maison Résidence
« très » devrait être employé. Exercice 7 :
5.  Cette phrase correspond à un niveau de langue soutenu, car
elle emploie un vocabulaire précis et riche : « potentiel », « ines- J’en ai ma claque, de ce niveau Je ne supporte plus ce
timable ». taf. familier travail.
6.  Cette phrase correspond à un niveau de langue courant car
la formulation de la phrase interrogative utilise «  est-ce que  ». Un individu très courtois niveau Un homme très aimable
Exercice 4 : m’a indiqué la direction. soutenu m’a indiqué la direction.
Niveau de langue Niveau de langue Niveau de langue Il songeait avec délecta- Il rêvait avec plaisir au
familier courant soutenu niveau
tion aux mets succulents repas appétissant qu’il
soutenu
Crasse Tromperie Duperie qu’il allait déguster. allait manger.
Veine Chance Fortune Faut qu’on se bouge, on niveau Il faut qu’on se dépêche,
est super à la bourre, là. familier on est très en retard.
Type Homme Individu
Je me suis encore tapé niveau
Meuf Femme Dame J’ai encore eu honte.
l’affiche. familier
Barbant Ennuyeux Assommant
Je vous prie de bien vou-
Se pieuter Se coucher S’aliter niveau Excusez-moi, j’ai eu un
loir m’excuser, j’ai subi
soutenu problème.
Caisse Voiture Automobile un contretemps fâcheux.
Il a extorqué des sommes niveau Il a volé des sommes
considérables. soutenu énormes.
niveau Il ne reste plus qu’à
Y a plus qu’à bosser.
familier travailler.
niveau
Allez, on s’active, là. Allez, on se dépêche.
familier

l e x i q u e • c o r r i g é s • Construction et sens des mots 5


Le livre du professeur • Français • 5e

Exercice 8 : Quand il gagnait de l’argent, il disait que sa protection Exercice 9 : 1. Niveau de langue courant : Quand est-ce que tu
lui venait de la Vierge Marie, et cela nous faisait rire. À l’époque, viens  ? Niveau de langue soutenu  : Quand viens-tu  ? 2.  Niveau
sincèrement, on ne pensait qu’à nous, pour être honnête, alors de langue courant : Qu’est-ce que vous faites ? Niveau de langue
que lui, il envoyait de l’argent à ses amis incarcérés à la prison soutenu : Que faites-vous ? 3. Niveau de langue courant : À quelle
des Baumettes. heure est-ce qu’on commence demain  ? Niveau de langue sou-
tenu : À quelle heure commençons-nous demain ?

écrire

Exercice 10 : Le texte est donné à titre d’exemple. Cet exercice a pour but de partir de l’argot, de manière ludique, pour faire travailler
les traductions entre les différents niveaux de langue.
Ce jour-là, mes parents étaient partis passer le weekend avec leurs amis, et ma grand-mère était venue nous garder. Lorsque mon petit
frère rentra de l’école, il commença, comme à son habitude, à raconter sa journée :
« J’ai trop le seum, la meuf du bahut, elle m’a trop soulé c’t’aprem.
- Que dit-il ? Quelqu’un l’a fait boire ? répondit ma grand-mère, inquiète.
- Non, répondis-je, il est dépité parce qu’une employée de son collège l’a embêté.
- Mais que s’est-il passé ? lui demanda-t-elle.
- Non mais vas y, j’suis trop vénère, j’ai enlevé mes godasses en cours et quand elle m’a cramé, elle m’a défoncé.
- Qu’est-ce qui a brûlé ? ton établissement ?
- Mais non, mamie, il est énervé car on l’a pris sur le fait alors qu’il avait enlevé ses chaussures en classe. Cette dame l’a repris, répli-
quais-je, docile. »

4 le lexique des sentiments des émotions p. 220

observer
Exercice 1 : 1. Ces deux textes décrivent le même sentiment : la tristesse. 2. Le premier texte est très répétitif : le mot « triste » est
employé deux fois, ce qui rend le texte lourd et peu intéressant. Au contraire, le deuxième texte emploie un vocabulaire plus riche et plus
expressif. Le lexique de la tristesse est plus développé : il emploie des adjectifs comme « effondrée », « secouée » « insupportable » ;
mais aussi des noms comme « larmes », « chagrin », « sanglots », « tourments », « peine », « douleur » ; et enfin des verbes « étouffait »
et « lamenter ». Le deuxième texte est donc plus intéressant, car il exprime la tristesse de manière plus fine et plus développée.

vérifier
Exercice 2 : 1. Faux : les noms et les adjectifs peuvent tout aussi bien exprimer des sentiments et des émotions. 2. Faux : il exprime
l’étonnement. 3. Vrai. 4. Faux : il exprime un sentiment de colère.

s’exercer
Exercice 3 :
Colère Peur Amour Tristesse
indignation,
chérir, tendresse, tourmenté, abattu,
irritation, furieux, panique, terreur
être épris nostalgique
scandalisé
Exercice 4 : 1-f : déplorer - se lamenter ; 2-c : félicité - ravissement ; 3-b : adorer - chérir ; 4-e : s’indigner - s’emporter ; 5-d : appréhen-
der - redouter ; 6-e : surprendre – déstabiliser
Exercice 5 :

Nom Adjectif Verbe


désespoir désespéré désespérer
chagrin chagriné chagriner
trouble troublant troubler
indignation indigné indigner
crainte craintif craindre
surprise surpris surprendre
Exercice 6 : Colère : Être vert de rage. - Avoir le sang qui bout. Peur : Avoir la chair de poule. Amour : Être sous le charme de. Tristesse :
Avoir la mort dans l’âme. Joie : Être au septième ciel. Étonnement : Cela me coupe le souffle. - Tomber des nues.

l e x i q u e • c o r r i g é s • Construction et sens des mots 6


Le livre du professeur • Français • 5e

Exercice 7 : a) Le sentiment représenté par tous ces noms est l’amour.
b) Intensité faible Intensité forte
Passion
Inclination Ardeur
Idolâtrie
Engouement Ivresse
Coup de foudre
Penchant Feu
Flamme
Exercice 8 : Les mots sont donnés à titre d’exemple. Dans la colonne intensité faible, on pourrait rajouter : tendresse, attrait, affection,
disposition, attachement, trouble, émotion, etc. Dans la colonne intensité forte, on pourrait rajouter  : exaltation, transport, flamme,
agitation, délire, fièvre, adoration, etc.
Exercice 9 : Les réponses sont données à titre d’exemple.
1. a) synonyme : Il fut surpris de découvrir un autre monde en ouvrant la porte du placard. b) intensité plus forte : Il fut ébahi en décou-
vrant un autre monde, lorsqu’il ouvrit la porte du placard.
2. a) synonyme : Elle était pleine d’indignation à l’idée que sa sœur soit partie à l’autre bout du monde sans la prévenir. b) intensité plus
forte : Elle était pleine de fureur à l’idée que sa sœur soit partie à l’autre bout du monde sans la prévenir.
3. a) synonyme : J’étais effrayé : il m’avait semblé entendre un bruit étrange derrière moi. b) intensité plus forte : J’étais terrifié : il m’avait
semblé entendre un bruit étrange derrière moi.
4. a) synonyme : Elle était éprise de l’homme qu’elle avait épousé. b) intensité plus forte : Elle chérissait l’homme qu’elle avait épousé.
5. a) synonyme : Nous étions plein d’allégresse à l’idée de nous retrouver. b) intensité plus forte : Nous étions euphoriques à l’idée de nous retrouver.
6. a) synonyme : Son fils était peiné de partir : sa vie ici allait lui manquer. b) intensité plus forte : Son fils était abattu de partir : sa vie
ici allait lui manquer.
Exercice 10 : a) Tristesse : déplorer, nostalgie. - Joie : euphorie. - Colère : être irrité par. - Peur : effroi, médusé.
b) Les phrases sont données à titre d’exemple. 1. Il déplore la perte de cette bague : comment va-t-il lui demander de l’épouser, désor-
mais ? 2. Au fil de la soirée, l’euphorie les avait gagnés : ils étaient si heureux de se retrouver tous ensemble, après toutes ces années.
3. Je suis irrité par ton comportement : tu ne peux pas me répondre sur ce ton. 4. La vue du monstre le glaça d’effroi. 5. En revoyant ces
vieilles photos de sa jeunesse, la nostalgie la gagnait. 6. Il avait réussi à nager cinq kilomètres : elle était médusée.
Exercice 11 : Le texte est donné à titre d’exemple. L’élève est invité à utiliser un lexique riche et imagé, pour faire ressentir les émo-
tions de son personnage à son lecteur. L’écriture permet de faire prendre conscience du pouvoir des mots : mais il ne s’agit pas seulement
d’avoir du vocabulaire ; il faut aussi savoir en mesurer l’intensité pour l’appliquer à la situation.
Marco dela Vega, célèbre voyageur, était soucieux : la terre, à l’horizon, aurait dû apparaitre depuis longtemps déjà. Cela faisait des semaines
qu’il attendait ce moment, et son inquiétude redoublait de minute en minute : se pourrait-il qu’il se soit trompé ?
Soudain, il tendit un doigt tremblant vers l’horizon : Terre ! L’euphorie le saisit et son visage s’illumina de joie : il l’avait trouvée ! L’ile dont
il rêvait depuis si longtemps ! Il n’était pas seulement satisfait, il rayonnait de joie.
En mettant pied à terre, quelques heures plus tard, la félicité fit place à l’effroi : il appréhendait de voir ce qu’il allait découvrir. La forêt
semblait dense, elle pouvait abriter n’importe quelle bête monstrueuse. Cette pensée le terrifiait, mais il ne devait pas laisser voir son
angoisse à ses hommes ; ceux-ci lui faisaient confiance. Il s’enfonça dans l’ombre de la végétation, aux aguets. Tout à coup, un bruit sec le
fit sursauter. Terrifié, il se retourna, épouvanté à l’idée de ce qu’il allait découvrir. Un tigre se tenait là, devant lui, menaçant. Abasourdi,
Marco dela Vega resta immobile, ne sachant que faire. La panique le saisissait. Son bras descendit lentement jusqu’à sa taille, centimètre
par centimètre, pour ne pas effrayer l’animal. Il sortit son pistolet avec précaution. La bête n’avait toujours pas bougé. Terrorisé, il visa, et
tira. Le tigre s’effondra dans un grognement sourd. Marco dela Vega prit une grande bouffée d’air, il pouvait à peine parler : cette expérience
avait été si angoissante, qu’il restait ébahi, ne sachant que faire.

5 les figures de style p. 222

observer
Exercice 1 : 1. Dans les deux premiers vers, le son [s] est particu- composé de « é » et de « pique ». La deuxième syllabe du mot
lièrement répété : « siffle », « sansonnet », « sujet », « sonnet ». est un homonyme des « pics » du hérisson. L’adjectif « épique »
2. Le poète compare les trains à deux animaux : « un sansonnet » appartient au lexique de l’analyse littéraire ; mais sa sonorité le
(vers 1) et « un hérisson » (vers 3). Pour cela, il utilise l’outil de rapproche de la comparaison du vers précédent. Le poète joue avec
comparaison « comme » (vers 1, 3). les mots, pour soulever deux sens différents  : cela nous montre
3. À la fin du poème, le poète fait un jeu de mots sur les piquants aussi qu’un poème est fait pour être dit à voix haute, puisque les
du hérisson  : l’adjectif «  épique  » est en effet phonétiquement sonorités apportent également du sens.

s’exercer
Exercice 2 : 1. a) Dans cette phrase, la comparaison est « bête cœur ». L’élément qui permet de faire le lien entre les deux parties
comme ses pieds ». b) Le comparé est « ce garçon », le comparant de la comparaison est la beauté (« jolie »).
est « ses pieds ». L’élément qui permet de faire le lien entre les 3. a) Dans cette phrase, la comparaison est « grosse comme une
deux parties de la comparaison est la bêtise (« bête »). pieuvre ». b) Le comparé est « une araignée », le comparant est
2.  a)  Dans cette phrase, la comparaison est «  jolie comme un « une pieuvre ». L’élément qui permet de faire le lien entre les deux
cœur ». b) Le comparé est « cette fille », le comparant est « un parties de la comparaison est la taille (« grosse »).

l e x i q u e • c o r r i g é s • Construction et sens des mots 7


Le livre du professeur • Français • 5e

4.  a)  Dans cette phrase, la comparaison est «  solide comme un et le désir de « pleurer », entre la douceur et la douleur.
roc ». b) Le comparé est « son père », le comparant est « un roc ». 2. Cet exemple forme une anaphore : « il y aura des fleurs » est
L’élément qui permet de faire le lien entre les deux parties de la répété trois fois. Sa position en début de vers à chaque fois permet
comparaison est la solidité (« solide »). de dire qu’il s’agit d’une anaphore et non d’une répétition.
5.a) Dans cette phrase, la comparaison est « comme un bébé ». Pour aller plus loin  : on peut souligner que l’anaphore renvoie
b) Le comparé est « elle », le comparant est « un bébé ». L’élément souvent au refrain. Dans le contexte d’un poème, il est intéressant
qui permet de faire le lien entre les deux parties de la comparaison de voir dans quelle mesure cette répétition structurante, en début
est l’action de pleurer (« a pleuré »). de vers, rapproche le poème de la chanson.
6. a) Dans cette phrase, la comparaison est « comme un gant ». 3. Cet exemple montre une répétition du mot « gris », malgré sa
b) Le comparé est « sa veste », le comparant est « un gant ». L’élé- déclinaison en « grise » pour la première occurrence.
ment qui permet de faire le lien entre les deux parties de la com- Pour aller plus loin : cette répétition permet d’insister sur l’abatte-
paraison est le verbe aller, dans son sens vestimentaire (« va »). ment de celui qui voit le paysage. Celui-ci est uniformisé par une
Pour aller plus loin, on peut ajouter que l’outil de comparaison même couleur : le gris connotant la tristesse, voire le désespoir.
est « comme », dans chacune de ces phrases. 4.  Cet exemple forme une allitération en [r] avec les mots  :
« aurore », « grelottante », « robe », « rose », « verte ».
Exercice 3 : 1. Dans cette phrase, « ivre de colère » est une méta-
5. Cet exemple forme une assonance du son [en], avec les mots :
phore, car il n’y a pas d’outil de comparaison. C’est le comporte-
« vendredis », « sanglants », « lents » et « enterrements ».
ment colérique qui est comparé à un comportement d’ivrogne.
2. Dans cette phrase, « étend son blanc manteau » est une méta- Exercice 6 : 1. On peut voir plusieurs figures de style dans cette
phore, car il n’y a pas d’outil de comparaison. La neige qui recouvre phrase. Tout d’abord, il y a une personnification : « être dans le
les objets est comparée à un manteau. vent » est une expression qui désigne des êtres animés, qui signifie
3. Dans cette phrase, « tel un lion » est une comparaison, comme « être dans le coup, suivre la dernière mode ». Or, ici, cette image
le montre la présence de l’outil de comparaison « tel ». Le « il » est est attribuée aux « feuilles mortes », qui sont des êtres inanimés.
comparé à un lion, à travers sa bravoure face aux ennemis. De même, le mot « ambition » est une caractéristique humaine,
4. Dans cette phrase, « est un chemin semé d’embûches » est une attribuée ici à des êtres inanimés.
métaphore, car il n’y a pas d’outil de comparaison. Grâce au verbe Mais l’auteur ne propose pas une description des feuilles mortes,
« être », qui indique l’identification complète, « la vie » est com- ici : implicitement, ce sont des personnes qui sont comparées aux
parée à « un chemin semé d’embûches ». « feuilles mortes » et dont il dénonce l’ambition. Il s’agit d’une méta-
phore car il n’y a pas d’outil de comparaison : celle-ci est implicite.
Exercice 4  : 1.  Dans cette phrase, il y a une personnification  :
2. Dans cette phrase, on observe une répétition du verbe « jouer » :
l’eau est un élément inanimé auquel des caractéristiques humaines
«  joue  », «  jouer  ». Les deux propositions de cette phrase for-
ont été prêtées, ici l’action de dormir ou de rêver, réservées aux
ment un parallélisme de construction, qui permet d’opposer les
hommes.
« billes » au « revolver ».
2. Dans cette phrase, « aussi rapide qu’une tortue » est une com-
3. Dans cette phrase, il y a une métaphore : la « jeunesse » de l’au-
paraison. Le comparé est « il », le comparant est « une tortue »,
teur est comparée à la « couleur des trains », grâce au verbe « être »
et l’outil de comparaison est « aussi … que ». L’élément qui per-
qui introduit un rapport d’identification entre les deux éléments.
met de faire le lien entre les deux parties de la comparaison est
4. Dans cette phrase, on peut voir une assonance en [a], avec les
la rapidité.
mots : « balance », « rafales », « ravages », « grave », « traque »,
3. Dans cette phrase, « l’astre du jour » est une périphrase, qui
« gars », « bavent », « rap ».
désigne le soleil : un mot est remplacé par une expression.
4. Dans cette phrase, « les violons pleurer » est une personnifica- Exercice 7 : a) Dans chacune de ces deux phrases, on relève une
tion. En effet, « les violons » sont des objets inanimés auquel on hyperbole. Dans la phrase de Virgile, la métaphore de la « pluie »
prête une caractéristique humaine : l’action de pleurer. de javelots permet de mettre en valeur la multitude de javelots
5.  Dans cette phrase, il y a une antithèse entre «  anges  » et lancés par le personnage. Il s’agit d’une figure d’insistance sur
«  enfer  »  : ce sont deux mots qui font référence à des réalités la puissance du personnage qui, a lui seul, semble couvrir le ciel
opposées. d’armes. Dans la phrase de Chrétien de Troyes, l’hyperbole est
Pour aller plus loin, on peut aussi remarquer le parallélisme de présente dans l’insistance avec «  de plus de quatorze points  ».
construction qui forme une métaphore : grâce à « dans », « inno- L’émerveillement et la peur du personnage se font ressentir par
cent » renvoie à « anges », et « un bagne » est comparé à « un l’exagération de la situation.
enfer ». L’enfer est donc une métaphore qui permet de souligner b) Cette figure de style est souvent utilisée dans les textes épiques
l’horreur du bagne. car il s’agit d’un registre qui met en avant la force, la puissance
6. Dans cette phrase, il y a une métaphore : il n’y a pas d’outil guerrière des personnages : le recours à une figure d’amplification
de comparaison, mais « la vie » est comparée à « un voyage plein comme l’hyperbole permet de mettre en valeur le comportement
d’aventures », grâce au verbe être, qui induit une identification. des héros et leur puissance.
Pour aller plus loin, on peut montrer aux élèves d’autres textes du
Exercice 5 : 1. Dans cette phrase, la figure de répétition est une
registre épique utilisant des hyperboles, comme :
allitération. Il y a une allitération en [s] avec les mots «  se  »,
«  À peine les trompettes eurent-elles donné le signal, les deux
« sent », « selon », « caresses », « sourdre », « sans », « cesse ».
combattants s’élancèrent avec la rapidité de l’éclair, et se heur-
Mais il y a aussi une allitération en [r] avec les mots : « lenteur »,
tèrent au milieu de l’arène avec un fracas semblable à celui du
« caresses », « sourdre », « mourir », « désir », « pleurer ».
tonnerre. » (Walter Scott, Ivanhoé)
Pour aller plus loin  : on peut chercher à faire dire à l’élève ce
« Le comte Roland chevauche par le champ. Il tient Durendal, qui
qu’évoquent ces sonorités dans cette phrase. Le son [s] évoque
bien tranche et bien taille. Des Sarrasins il fait grand carnage.
plutôt la douceur, tandis que le son [r] évoque ici plutôt la dureté,
Si vous eussiez vu comme il jette le mort sur le mort, et le sang
la douleur. Ces deux sont forment un contraste sonore, qui rejoint
clair s’étaler par flaques ! » (La Chanson de Roland, traduction de
le contraste de sens évoqué dans la phrase, entre les « caresses »
Joseph Bédier)

l e x i q u e • c o r r i g é s • Construction et sens des mots 8


Le livre du professeur • Français • 5e

Exercice 8 : L’expression « être fier comme Artaban » vient d’un et, devant tous les conseillers royaux qui étaient réunis en ce
roman fleuve du XVIIIe siècle, Cléopâtre de Gautier de la Calpre- moment de crise, s’écria : « Moi, je peux les battre, Seigneur ! ».
nède : dans ce roman, le personnage d’Artaban était particulière- Tous retinrent leur souffle. Comment un seul homme pouvait-il
ment arrogant et fier. C’est de celui-ci que serait née l’expression prétendre l’emporter contre une telle armée ? Le chevalier fixait
« être fier comme Artaban ». le roi, de son regard orgueilleux et froid (personnification). Il
Cet exercice a pour objectif d’apprendre à l’élève à chercher l’ori- tourna les talons et sortit s’équiper. Tous pensaient qu’il était
gine d’une expression et à en comprendre le sens, à partir de inconscient, pour se jeter ainsi dans une armée de loups (méta-
celle-ci. Il s’agit ensuite de faire travailler sa capacité d’imagi- phore). Raimbaut monta sur son cheval et empoigna fermement
nation, tout en utilisant ses connaissances (les figures de style son écu. Il jeta un dernier regard aux hommes du roi qui le fixaient
apprises dans la leçon). et s’élança, seul, face à la foule grouillante des ennemis. Mais Gau-
Le texte est donné à titre d’exemple. vain, ne pouvant laisser son ami faire une folie pareille, se jeta sur
Le roi, à qui l’on venait d’annoncer que les ennemis étaient plus de lui et l’immobilisa en quelques secondes : vert de rage, rouge de
cent mille (hyperbole), blêmissait. Fier comme Artaban (compa- honte, Keu était cloué au sol et aurait voulu ne jamais se relever.
raison), Keu, le chevalier impétueux (périphrase), s’avança alors

je valide mes connaissances sur la compréhension et le sens des mots p. 224

Exercice 1 : Exercice 4 :


Mots simples Mots construits Niveau de langue Niveau de langue Niveau de langue
Verdâtre familier courant soutenu
Accordéon Portemanteau
Facilement Fringues Habits Accoutrement
Pantalon Tirebouchon
Croquemonsieur
Pyjama Arc de triomphe Baffe Gifle Soufflet
Croquemitaine
Binette Tête Visage
Les mots simples ne peuvent pas être décomposés. Les mots
construits peuvent être décomposés en plusieurs éléments. Pote Ami Acolyte
› Portemanteau est un mot composé : il est formé de porte et de Clash Dispute Querelle
manteau qui sont soudés.
Chourrer Voler Dérober
› Tirebouchon est un mot composé : il est formé de tire et de
bouchon qui sont soudés. Taf Travail Labeur
› Arc de triomphe est un mot composé : il est formé d’arc et de Exercice 5 : 1. « ainsi qu’un encensoir » est une comparaison : le
triomphe reliés par une préposition. comparé est « chaque fleur », le comparant est « un encensoir » et
› Verdâtre est un mot dérivé : il est formé de l’adjectif vert et l’outil de comparaison est « ainsi qu’ ».
du suffixe -âtre, qui est un suffixe dépréciatif. Il se modifie au 2. « comme un cœur qu’on afflige » est une comparaison : le com-
contact du radical, changent le « t » en « d ». paré est « le violon », le comparant est « un cœur qu’on afflige »
› Facilement est un mot dérivé : il est formé de l’adjectif facile et et l’outil de comparaison est « comme ».
du suffixe -ment, qui permet de former les adverbes. 3. Les vers de ce poème forment une anaphore : « sur » est répété à
› Croquemonsieur est un mot composé : il est formé de croque et chaque début de vers. Il s’agit donc d’une répétition structurante.
de monsieur qui sont soudés. 4. Le son [r] est répété plusieurs fois au sein de ce vers : « règne »,
› Croquemitaine est un mot composé : il est formé de croque et « rire », « amer », « rage ». Il s’agit donc d’une allitération.
de mitaine qui sont soudés. On peut également voir une personnification : « règne » désigne
Exercice 2 : 1. Cette liste est un champ lexical : il s’agit de mots de une action humaine, appliquée à deux entités abstraites, le « rire
classes grammaticales différentes (urbanisme est un nom, construire amer » et la « rage ».
est un verbe) qui sont tous en rapport avec le thème de la ville. 5. Cette phrase forme une métaphore, car il n’y a pas d’outil de
2. Cette liste est un champ sémantique : chaque nom ou groupe de comparaison : « votre âme » est le comparé, « un paysage choisi »
mots est une définition possible du mot fraise. est le comparant. Le verbe être permet de former une métaphore
3. Cette liste est un champ sémantique : chaque nom ou groupe de car il met en place un rapport d’identification. .
mots est une définition possible du mot siège. Exercice 6 : L’élève doit relever trois figures de style différentes,
4. Cette liste est un champ lexical : il s’agit de mots de classes parmi celles qui sont présentes dans ce poème. On attend de
grammaticales différentes (aquarium est un nom, nager est un l’élève une justification de la figure de style observée.
verbe) qui sont tous en rapport avec le thème du poisson. › On peut relever plusieurs répétitions : « trou » (v. 1), « trous »
5. Cette liste est un champ sémantique : chaque nom ou groupe de (v. 14) ; « herbes » (v. 2), « herbe » (v. 7) ; « nue » (v. 5), « nue »
mots est une définition possible du mot règle. (v. 7) ; « dort » (v. 7), « dort » (v. 13) ; « soleil » (v. 3), « soleil »
(v. 13) ; « souriant » (v. 9) et « sourirait » (v. 10).
Exercice 3 : Dans cet extrait, plusieurs mots composent le champ
› On peut également relever plusieurs personnifications dans les-
lexical de la peur : « dressé sur ses pattes », « hanté », « se héris-
quelles le sujet est un inanimé auquel on attribue des caracté-
sait », « livide », « hurler », « un grand frisson », « effrayant ».
ristiques humaines  : «  chante une rivière  » (v. 1), «  accrochant
D’autres mots pourraient être ajoutés au champ lexical de la peur,
follement » (v. 2) dont la rivière est le sujet, « montagne fière » (v.
comme « craindre », « épouvante », « effroi », « angoissé », « ter-
3), « un petit val qui mousse de rayons » (v. 4), « Nature, berce-le
rifié  ». Ces mots sont donnés à titre d’exemple, voir le tableau
chaudement » (v. 9).
p. 220.
› On peut également relever des métaphores  : «  des haillons
d’argent » (v. 2-3), « mousse de rayons » (v. 4), « la nuque bai-
gnant dans le frais cresson bleu » (v. 6), « lit vert » (v.8), « la
lumière pleut » (v. 8).

l e x i q u e • c o r r i g é s • Construction et sens des mots 9


Le livre du professeur • Français • 5e

› Il y a aussi une comparaison  : «  souriant comme sourirait un figures d’atténuation  ; par conséquent, ils ne sont pas censés
enfant malade » (v. 9-10). reconnaitre l’euphémisme. Dans le cadre de l’étude de ce poème, il
› On peut aussi relever une antithèse entre « chaudement » (v. 11) peut être cependant intéressant de l’introduire, pour faire remar-
et « froid » (v. 11). quer aux élèves que « il dort » signifie en réalité la mort du jeune
Pour aller plus loin. En 5e, les élèves n’ont pas travaillé sur les homme, de manière atténuée.

6 étymologie p. 225

observer
Exercice 1 : 1. › « Chronophage » est formé de « chrono », qui signifie « le temps », et de « phage », qui signifie « mangeur ». « Chro-
nophage » signifie donc littéralement « mangeur de temps » : il désigne une activité qui prend du temps.
› « Bibliophage » est formé de « biblio », qui signifie « le livre », et de « phage », qui signifie « mangeur ». « Bibliophage » signifie donc
littéralement « mangeur de livres » : cet adjectif permet de désigner une personne qui lit énormément.
2. a) Un animal carnivore est un animal qui mange de la viande. b) Le radical latin –vore signifie « mangeur ». Il s’agit de la forme latine
équivalente de « phage ». c) On le retrouve dans le verbe français « dévorer ».
3. › « Insectivore » est formé de « insecti-», qui signifie « insectes », et de « -vore », qui signifie « mangeur » en latin. Il signifie donc
« qui mange des insectes ».
› « Larvivore » est formé de « larvi- », qui signifie « larves », et de « -vore », qui signifie « mangeur » en latin. Il signifie donc « qui
mange des larves ».
› « Granivore » est formé de « grani », qui signifie « les graines », et de « -vore », qui signifie « mangeur » en latin. Il signifie donc « qui
mange des graines ».

s’exercer
Exercice 2 :
« dans » « au contraire de »
› « Infatigable », qui est le contraire de « fatigable ».
› « Insérer », qui signifie « mettre dans ». › « Indémodable », qui est le contraire de « démodable ».
› « Infiltrer », qui signifie « entrer dans ». › « Incroyable », qui est le contraire de « croyable ».
› « Incarcérer », qui signifie « mettre en prison ». › « Inadmissible », qui est le contraire d’ « admissible ».
› « Immerger », qui signifie « faire entrer sous l’eau ». › « Illogique », qui est le contraire de « logique ».
› « Importer », qui signifie « faire venir dans ». › « Impossible », qui est le contraire de « possible ».
› « Illisible », qui est le contraire de « lisible ».
Exercice 3 :
séparation au contraire de
« décroiser » : séparer les croix (littéralement).
« désosser » : séparer les os.
« déranger », contraire de « ranger ».
« désunir » : séparer les unions.
« déstabiliser », contraire de « stabiliser ».
« diviser » : séparer en deux.
« désintéresser », contraire d’ « intéresser ».
« disperser » : séparer en plusieurs lieux.
« distinguer » : séparer une chose d’une autre.
Exercice 4 : Remarque : le « d » du préfixe ad- disparait lorsqu’il s’agglutine à un mot. 1. « Amerrir » est formé de « a », qui signifie
« vers », et de « mer » : il signifie donc « vers la mer ». 2. « Atterrir » est formé de « a », qui signifie « vers », et de « terre » : il signifie
donc « vers la terre ». 3. « Arriver » est formé de « a », qui signifie « vers », et de « rive » : il signifie donc littéralement « vers la rive ».
4. « Agrandir » est formé de « a », qui signifie « vers », et de « grandir » : il signifie donc « faire devenir plus grand ». 5. « Abaisser » est
formé de « a », qui signifie « vers », et de « baisser » : il signifie donc « faire devenir plus petit ». 6. « Acheminer » est formé de « a »,
qui signifie « vers », et de « chemin » : il signifie donc « conduire par le chemin vers… ». 7. « Acquérir » est formé de « a », qui signifie
« vers », et de « quérir », qui signifie « chercher » : il signifie donc littéralement « aller chercher ». Son sens a évolué et aujourd’hui il
signifie « devenir propriétaire de quelque chose ».
Exercice 5 : › « Hyper » (au-dessus) associé à « actif » donne « hyperactif » : qui est très actif.
› « Télé » (loin) associé à « phone » (voix) donne « téléphone » : qui permet d’entendre la voix de quelqu’un, de loin.
› « télé » (loin) associé à « pathie » (perception) donne « télépathie » : qui perçoit de loin.
› « poly » (plusieurs) associé à « gone » (angle) donne « polygone » : qui a plusieurs angles.
› « poly » (plusieurs) associé à « phone » (voix) donne « polyphone » : avec plusieurs voix (se dit d’un chant, par exemple).
› « poly » (plusieurs) associé à « théisme » (dieu) donne « polythéisme » : croyance en plusieurs dieux.
› « a » (privatif) associé à « typique » donne « atypique » : qui n’est pas typique, qui est original
› « a » (privatif) associé à « phone » (voix) donne « aphone » : qui n’a pas de voix.
› « a » (privatif) associé à « pathie » (perception) donne « apathie » : sans perception.
› « a » (privatif) associé à « théisme » (dieux) donne « athéisme » : qui ne croit en aucun dieu.

l e x i q u e • c o r r i g é s • Histoire des mots 10


Le livre du professeur • Français • 5e

Exercice 6 : › « péri » (autour) associé à « phérie » (tour) donne « périphérie » : qui fait le tour de.
› « péri » (autour) associé à « mètre » (mesure) donne « périmètre » : qui mesure le contour.
› « sym » (avec) associé à « bole » (jeter) donne « symbole » : mettre ensemble, joindre, qui lie deux représentations de la même signification.
› « para » (le long de) associé à « bole » (jeter) donne « parabole » : jeter côte à côte (littéralement) et par extension, comparaison.
› « para » (le long de) associé à « pharmacie » donne parapharmacie : médicament en parallèle des médicaments sur ordonnance, ne
nécessitant pas de prescription médicale.
› « para » (le long de) associé à « normal » donne « paranormal » : désigne une réalité en parallèle.
› « pré » (devant, avant) associé à « fixe » donne « préfixe » : ce qui précède la forme fixe d’un mot (son radical).
› « a » (privatif) associé à « phone » (voix) donne « aphone » : qui n’a pas de voix.
› « a » (privatif) associé à « normal » donne « anormal » : qui n’est pas normal.
Exercice 7 : a) 1. « Orthographe » est formé de « ortho » (droit) et de « graph » (écrire) : il signifie donc étymologiquement « écriture
droite », puis par dérivation, « écriture correcte ». 2. « Orthodontiste » est formé de « ortho » (droit) et de « dontiste » (qui s’occupe
des dents) : il signifie donc « personne qui remet les dents droites ». 3. « Orthophonie » est formé de « ortho » (droit) et de « phonie »
(science de la voix) : il signifie donc « qui apprend à parler correctement ». 4. « Orthopédie » est formé de « ortho » (droit) et de « pédie »
(enfant) : il signifie « qui corrige les malformations infantiles ». 5. « Orthogonal » est formé de « ortho » (droit) et de « gonal » (angles) :
il signifique « qui forme un angle droit ».
b) Les mots sont donnés à titre d’exemple, d’autres solutions sont possibles.
› « Graphologue » est formé de « graph » (écrire) et de « logue » (étude, science) : il signifie donc « étude de l’écriture ».
› « Autographe » est formé de « auto » (soi-même) et de « graph » (écrire) : il désigne ce qui est écrit de sa propre main.
›« Télégraphe » est formé de « télé » (loin) et de « graph » (écrire) : il désigne un appareil permettant d’écrire à quelqu’un qui est loin.
› « Topographie » est formé de « topo » (lieu) et de « graph » (écrire) : il désigne la réalisation d’une carte d’un lieu.
› « Typographie » est formé de « typo » (marque imprimée par un coup, caractère gravé) et de « graph » (écrire) : il désigne donc l’écri-
ture à partir de caractères en métal. Aujourd’hui, avec les ordinateurs, ce terme désigne par extension l’art de se servir des caractères
pour écrire (taille, police, etc.).
› « Photographe » est formé de « photo » (lumière) et de « graph » (écrire) : il signifie littéralement « écrire la lumière », puisqu’il
s’agit en effet d’une technique qui permet de créer des images avec la lumière.
›«   Sismographe » est formé de « sism » (« séisme », élidé) et de « graph » (écrire) : il s’agit d’un instrument qui mesure la force des séismes.
› De nombreux exemples pourront être proposés comme « cinématographe », « iconographie », « historiographe », « graphisme »,
« géographie », etc.
Exercice 8 : 1. « Télévision » est formé de « télé » (loin) et de « vision » : il signifie donc « qui permet de voir ce qui est loin ».
2. « Parapluie » est formé de « para » (contre) et de « pluie » : il signifie donc « qui protège de la pluie ».
3. « Biographie » est formé de « bio » (vie) et de « graphie » (écrire) : il signifie donc « écrire la vie de quelqu’un ».
4. « Arachnophobe » est formé de « arachno » (araignées) et de « phobe » (peur) : il signifie donc « qui a peur des araignées ».
5. « Polymorphe » est formé de « poly » (plusieurs) et de « morphe » (forme) : il signifie donc « qui a plusieurs formes ».
6. « Autographe » est formé de « auto » (soi-même) et de « graphe » (écrire) : il signifie donc « écrit par soi-même ».
7. « Antivirus » est formé de « anti » (contre) et de « virus » : il signifie donc « qui protège des virus ».
8. « Téléphone » est formé de « télé » (loin) et de « phone » (voix) : il signifie donc « qui permet d’entendre la voix de quelqu’un qui est loin ».
9. « Hydrophobie » est formé de « hydro » (eau) et de « phobie » (peur) : il signifie donc « peur de l’eau ».
10. « Anormal » est formé de « a » (préfixe privatif) et de « normal » : il signifie donc « qui n’est pas normal ».
11. « Hypotension » est formé de « hypo » (en-dessous) et de « tension » : il signifie donc « tension qui est en-dessous de la tension normale ».
Exercice 10 : Les mots sont donnés à titre d’exemple.
verbe adjectif adverbe
vox, vocis vociférer, vocaliser vocal vocalement
lux, lucis allumer lumineux lumineusement
pax, pacis apaiser paisible, pacifique paisiblement, pacifiquement

écrire
Exercice 11 : Ce texte est donné à titre d’exemple. Cet exercice peut permettre de revenir avec les élèves sur les codes de la lettre. L’ob-
jectif de cet exercice est de chercher des mots « savants » et de les utiliser de manière ludique.
Monsieur Duval,
Étant cardiologue depuis de nombreuses années, je me permets de vous écrire au sujet de la chronologie polychromatique de votre hyperten-
sion. Une arachnophobie persistante a provoqué l’empathie cardiaque de votre système biologique. L’autobiographie de votre périphérie
intramusculaire a révélé la polyarthrite de votre orthopédie. L’hypothermie cardiaque n’est cependant pas irrémédiable : l’interconnection
musculaire, selon la graphologie phobique, peut immerger irrémédiablement l’orthodontie. La parapharmacie vous permettra de trouver tous
les antivirus nécessaires, afin de combattre votre arachnophobie chronique. La téléportation intertemporelle réfrène activement l’hydrothéra-
pie : si vous devenez aphone, nous devrons vous désosser pour déstabiliser votre système kinésthésique. Votre misanthropie polymorphe reste
dangeureuse : l’aquaculture musicologique devrait diviser l’athéisme biographique qui vous empêche d’importer les symboles.
Veuillez aggréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées,
Sganarella Stainville

l e x i q u e • c o r r i g é s • Histoire des mots 11


Le livre du professeur • Français • 5e

7 la francophonie p. 227

observer
Exercice 1 : 1. La réponse peut varier selon les élèves ; mais, à 2. Même si certains mots sont inconnus, le sens global du texte
titre d’exemple, les mots jobiste, seniorie, nonante, waterzooi, et est cependant compréhensible  : cela montre qu’il s’agit bien de
craquelins peuvent être inconnus. Ce sont des mots belges. la même langue, le français, présentant des spécificités régio-
› Un jobiste est un étudiant qui exerce un job de vacances. nales. Ainsi, on peut s’aider des mots du texte que l’on comprend
› Une seniorie est une maison de retraite. (le contexte)  : la référence à la nourriture («  à manger  », «  en
› Nonante correspond en français métropolitain à «  quatre- entrée », « en plat », « en dessert ») permet de comprendre que
vingt-dix ». «  waterzooi  » et «  craquelins  » sont des spécificités culinaires
› Un waterzooi est un plat originaire de Gand en Belgique, à régionales. Mais la formation des mots permet également de
base de poulet ou de poisson. Il signifie « eau qui bout » en déduire leur sens  : dans seniorie, on reconnait «  sénior  », qui
néerlandais. désigne les personnages âgées, dans jobiste, on reconnait l’anglais
› Des craquelins sont des pains briochés constellés de pépites de « job », qui signifie « travail ».
sucre, en Belgique.

vérifier
Exercice 2 : 1. Vrai. 2. Faux. 3. Vrai. 4. Vrai.

s’exercer
Exercice 3 : Retrouvez des expressions africaines sur cette page 3. a) En Belgique, chercher brette signifie « chercher querelle ».
de TV5 Monde. Cette expression provient de l’ancien français espee brette (« épée
1. a) Conduire sur des tablettes de chocolat signifie « conduire sur brette ») qui était une épée de grande ou petite Bretagne ! L’his-
des routes mal entretenues ». b) En français métropolitain, on parle toire du mot « brette », épée de combat, est donc liée à l’histoire
souvent de « nids de poule » pour évoquer les routes cabossées. conflictuelle des rapports entre les Français et les Anglais, mais
2. a) L’essencerie est l’équivalent africain de la « station-service ». cette expression n’existe plus en français métropolitain. b)  En
b) En français métropolitain, on peut parler de « station-service », français métropolitain, on peut dire «  chercher noise pour noi-
de « station-essence » ou encore de « pompe à essence ». sette », qui signifie « chercher querelle pour rien » ; ou encore une
3. a) L’expression africaine c’est caillou signifie « c’est difficile », « querelle d’Allemand », expression qui vient des princes Allemands
au Burkina Fasso. Cette expression évoque les cailloux qui font particulièrement belliqueux au Moyen Âge et à la Renaissance.
trébucher, ce qui connote l’idée de difficulté. b) Étonnamment, en 4. a) En Belgique, volle gas signifie « à toute vitesse ». On trouve
français métropolitain, on dit au contraire « c’est coton ». L’ex- également volle petrol. b) En français métropolitain, on trouve les
pression serait née à la fin du XIXe siècle, lorsque le tissage du expressions « à fond de train », « à fond les ballons , « en qua-
coton nécessitait une attention très soutenue. trième vitesse », ou encore « à la vitesse grand V ».
4.  a)  Au Cameroun, motamoter signifie «  apprendre ses leçons 5. a) En Belgique, raconter des carabistouilles signifie « raconter
par cœur sans chercher à en comprendre le sens ». Cela vient de des mensonges » ou bien « raconter des bêtises ». b) En français
l’expression métropolitaine « c’est du mot à mot », qui désigne la métropolitain, on trouve l’expression «  raconter des salades  »,
lecture mécanique, lorsque l’élève ne cherche pas à comprendre ce mais aussi « raconter des sornettes ».
qu’il lit. b) En français métropolitain, il n’y a pas d’équivalent :
Exercice 5 : Retrouvez des explications et d’autres expressions sur
c’est une invention camerounaise originale !
cette page de TV5 Monde. Les phrases c)  sont données à titre
5. a) En Côte d’Ivoire, un caïmanteur est un élève qui se relève
d’exemple.
la nuit pour travailler : caïmanter signifie donc « travailler beau-
1. a) et b) Le mot « idioties » permet de comprendre que gnochon
coup ». Cette expression s’inspire des mœurs du caïman, ce croco-
signifie «  idiot, stupide  », en québécois. c)  Quel gnochon, il a
dile africain qui attend le départ des chasseurs pour revenir à la
encore oublié sa trousse alors qu’on a un contrôle d’anglais !
surface. b) En français métropolitain, le fait de beaucoup travailler
2.  a)  et b)  Être raqué signifie être fatigué, comme l’indique la
est illustré par des expressions comme par exemple «  faire suer
référence au cours de sport. c) Après son cours d’escrime, elle est
le burnous », « travailler d’arrache-pied », « travailler comme un
toujours raquée : le professeur les épuise.
bœuf / chien ». Mais ces expressions expriment plutôt l’idée d’un
3. a) et b) Une peignure est une coiffure : on peut le déduire de
travail difficile que celle d’un travail acharné pour réussir.
la formation du mot, à partir du radical « peigne ». c) Elle avait
6.  a)  Au Tchad, cadonner signifie «  offrir, donner un cadeau  ».
une peignure ridicule hier : heureusement qu’elle est allée chez le
b)  Il n’existe pas d’expression métropolitaine équivalente. Au
coiffeur depuis.
Sénégal, on dit « cadoter ».
4. a) et b) Être cassé comme un clou signifie « être ruiné », comme
Exercice 4  : Retrouvez des explications et d’autres expressions le montre la référence au «  dernier centime  » dépensé, dans la
belges sur cette page de TV5 Monde. phrase. c) Je vais au cinéma toutes les semaines : à la fin du mois,
1. a) En Belgique, se faire des crolles est une expression signifiant je suis toujours cassé comme un clou.
« se faire des boucles, friser ses cheveux ». Le mot « crolles » est 5.  a)  et b)  La réflexion face à une proposition permet de com-
un emprunt au flamand krol qui signifie «  boucle de cheveux  ». prendre que l’expression québécoise jongler à ça signifie « réfléchir
b) En français métropolitain, on dit « se faire des boucles », « se à quelque chose ». c) On m’a proposé un nouveau travail mais cela
boucler les cheveux », « se friser les cheveux ». impliquerait de déménager : je dois jongler à ça.
2. a) En Belgique, faire de son nez signifie « être prétentieux, faire 6. a) et b) La référence au « soldes » permet de déduire le sens de
montre d’arrogance  ». b)  En français métropolitain, on dira de magasiner : faire les magasins. c) Je suis allée magasiner au centre
quelqu’un qu’il « a / prend la grosse tête », « les chevilles qui enflent ». commercial : je me suis acheté une nouvelle jupe !

l e x i q u e • c o r r i g é s • Histoire des mots 12


Le livre du professeur • Français • 5e

Exercice 6 : Retrouvez des explications et d’autres expressions sur consiste à renvoyer les rayons du soleil avec un objet reflétant la
cette page de TV5 Monde. lumière, pour la fixer dans les yeux de quelqu’un.
1. L’expression provençale avoir le temps de tuer un âne à coups de 5. L’expression provençale faire son cacou signifie « faire son fri-
figues s’emploie pour parler d’une action qui prend beaucoup de meur », « jouer un rôle, en particulier auprès des filles ».
temps, ou alors de quelqu’un qui met toujours un certain temps 6. Le verbe provençal bouléguer signifie « bouger, remuer ».
pour faire quelque chose. Dans cette phrase, c’est le retard de la
Exercice 7  : a)  Certains termes peuvent être inconnus, comme
personne attendue qui soulève cette expression moqueuse.
« Keletigui », « Mouroutigui » et « Faama ». b) L’auteur explique le
2.  L’expression provençale faire des yeux de gobi signifie «  faire
sens de ces termes, entre parenthèses : Keletigui signifie « chef de
l’étonné, être niais ». Cette expression vient du « gobi », un petit
guerre », Mouroutigui signifie « maître du sabre » et Faama signifie
poisson aux yeux ronds dilatés et à la bouche béante, considéré à
« souverain ». L’auteur explique les mots inconnus du lecteur dans
la pêche comme une prise ridicule.
un souci pédagogique, pour que celui-ci puisse comprendre le texte.
3. Le verbe provençal péguer signifie « coller ».
Mais surtout, cela lui permet de conserver les mots originaux de sa
4. L’expression provençale avoir peur du garri-babou signifie « être
langue dans le texte, et donne ainsi plus d’authenticité au texte.
froussard ». En effet, elle vient du jeu du garri, jeu d’enfant qui

écrire
Exercice 8 : Le texte est donné à titre d’exemple. Il porte sur les interpellée dans le couloir et m’a demandé si je voulais venir au
expressions québécoises. bal de fin d’année avec lui, mais je ne supporte pas ce garçon : il
Ce matin, je me suis réveillée à sept heures. Ici, au Québec, l’hiver ne s’intéresse pas vraiment à moi et ne parle que de lui. Je lui ai
est très rigoureux : du givre avait recouvert toute ma fenêtre, si dit que j’allais jongler à ça. Quel gnochon ! À la fin de la journée,
bien que je ne voyais rien. Afin de me donner une contenance, je Mélissa m’a proposé d’aller magasiner, car les soldes commençaient
suis passée à la salle de bains, pour tenter de remettre de l’ordre aujourd’hui. Une jolie jupe a attiré mon regard et je l’ai essayée :
dans ma peignure. Maman m’avait préparé des pancakes pour le elle m’allait comme un gant ! Mais j’ai dépensé mes derniers cen-
petit déjeuner. Ensuite, je suis partie pour l’école. J’avais bien times pour me l’offrir : je suis cassée comme un clou…mais heu-
préparé mon sac de sport, car nous avions natation  : le profes- reuse de ce petit achat.
seur nous a fait nagé deux kilomètres, j’étais raquée ! Matthis m’a

je valide mes connaissances sur l’histoire des mots p. 229

Exercice 1 : « auto » est un préfixe signifiant « soi-même », que l’on ajoute au
a) mot « critique ».
en-, em- = dans ex-, é- = hors de 3. Une personne qui écrit la vie d’une autre personne est un bio-
Émerger graphe : « bio » signifie « la vie » et « graph » signifie « écrire ».
Empaqueter
Expulser 4. Un récit qui raconte la propre vie de l’auteur est une autobio-
Enterrer
Épiler graphie : « auto » signifie « soi-même », « bio » signifie « la vie »
Emporter
Extraire et « graphie » signifie « écrire ».
Enfermer
Élever 5.  L’écriture correcte d’un mot est son orthographe  : «  ortho  »
b) 1. « Émerger » est formé de « é » qui signifie « hors de » et de signifie « droit » et par extension « correct », et « graph » signifie
« mer » : il signifie donc littéralement « sortir hors de la mer », et « écrire ».
par extension « sortir hors de l’eau ». 6. Un grand centre commercial est un supermarché, ou un hyper-
2. « Expulser » est formé de « ex » qui signifie « hors de » et de marché : « super » est le préfixe latin signifiant « au-dessus », et
« pulser » (pousser) : il signifie donc « pousser hors de ». « hyper » est le préfixe grec signifiant la même chose.
3. « Empaqueter » est formé de « em », qui signifie « dans », et de 7.  Un médecin qui remet les dents droites est un orthodontiste :
« paquet » : il signfie donc « mettre dans des paquets ». « ortho » signifie « droit » et « dontiste » vient de « dent ».Pour
4. « Épiler » est formé de « é », qui signifie « hors de », et de aller plus loin  : le suffixe -iste désigne le spécialiste de quelque
« pil » (poil) : il signifie donc « retirer les poils ». chose.
5. « Enterrer » est formé de « en », qui signifie « dans » et de 8. Un objet qui permet de se parler à distance est un téléphone :
« terre » : il signifie donc « mettre dans la terre ». « télé » signifie « loin » et « phone » signifie « la voix ».
6. « Extraire » est formé de « ex », qui signifie « hors de » et de Exercice 4 : 1. a) « Hydrophobe » est composé de deux radicaux :
« traire » (tirer) : il signifie donc « tirer hors de ». « hydro » qui signifie « eau » et « phobe », qui signifie « peur ».
7. « Élever » est formé de « é », qui signifie « hors de », et de b) Il signifie donc « qui a peur de l’eau ».
« lever » : il signifie donc « lever au-dessus de ». 2. a) « Géographie » est composé de deux radicaux : « géo » qui
8. « Emporter » est formé de « em », qui signifie « dans », et de signifie « terre » et « graph » qui signifie « écrire ». b) Il signifie
« porter » : il signifie donc « porter dans ». donc « écrire la terre » : par extension, il s’agit de la science qui
9. « Enfermer » est formé de « en », qui signifie « dans », et de décrit la terre.
« fermer » : il signifie donc « fermer dans ». 3. a) « Orthophoniste » est composé de deux radicaux : « ortho »
Exercice 2 : 1. Dans exporter le préfixe est ex- ; il signifie « hors qui signifie « droit » et « phon » qui signifie « voix ». Le suffixe
de  ». 2.  Dans dissocier le préfixe est dis-  ; il signifie «  sépara- « -iste » désigne un spécialiste. b) Il signifie donc « médecin qui
tion ». 3. Dans apporter le préfixe est ap-, dérivé de ad- : il signifie apprend à parler correctement ».
« avec ». 4. a) « Paratonnerre » est composé du radical « tonnerre », auquel
Exercice 3  : 1.  Une personne qui n’a plus de voix est aphone  : le préfixe « para » a été ajouté. b) Il signifie donc : « qui protège
« phone » signifie « la voix » et « a » est un préfixe privatif. du tonnerre ».
2.  Une personne qui se critique elle-même est autocritique  : 5. a) « Télévision » est composé de deux radicaux : « télé » qui

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Le livre du professeur • Français • 5e

signifie « loin » et « vision ». b) Il signifie donc « outil qui permet Exercice 7 : Retrouvez un dossier TV5 Monde sur les expressions
de voir ce qui est éloigné ». provençales ici.
6. a) « Astrologie » est composé de deux radicaux : « astro » qui 1. L’expression avoir le temps de tuer un âne à coups de figues per-
signifie « astre » et « logie » qui signifie « science, étude ». b) Il met de marquer l’extrême lenteur d’un comportement. Elle évoque
signifie donc « étude, science des astres ». une action qui prend beaucoup de temps, ou quelqu’un qui met
7. a) « Musicologie » est formé de deux radicaux : « musico » qui toujours un certain temps avant de faire quelque chose.
signifie « musique » et « logie » qui signifie « science, étude ». 2. L’expression faire son cacou signifie « faire son frimeur ». Elle
b) Il signifie donc « étude, science de la musique ». permet de se moquer de quelqu’un qui joue un rôle, notamment un
8. a) « Autobiographie » est composé de deux radicaux : « bio », rôle de séducteur auprès des filles.
qui signifie « vie », et « graph », qui signifie « écrire ». Le préfixe 3. Le verbe bouléguer signifie « bouger », « remuer ». À l’origine, le
« auto », qui signifie « soi-même » est ajouté à l’avant du mot. « boulégon » était une personne remuante. Aujourd’hui, ce verbe
b) Il signifie donc « qui écrit sa propre vie ». s’emploie dans toutes sortes de contextes : celui de la fête aussi
bien que celui du bâteau.
Exercice 5  : 1.  Le mot provençal bouléguer signifie «  bouger  ».
4. Le verbe péguer signifie « coller ». Il est dérivé de la « pègue »,
2.  Le verbe africain motamoter signifie «  apprendre ses leçons
qui signifie la colle, mais peut aussi être employé au sens figuré
par cœur sans en comprendre le sens  ». 3.  En québécois, une
pour parler d’une personne « collante ».
débarque est «  un accident  ». 4.  L’expression québécoise avoir
5. L’expression faire des yeux de gobi signifie « faire l’idiot » ou
plein de bidous signifie « avoir de l’argent ». 5. En Afrique, avoir
« faire l’étonné ». Cette expression vient du gobi, un petit poisson
une grande bouche signifie « être bavard ».
aux yeux ronds dilatés et à la bouche béante, considéré à la pêche
Exercice 6 : Retrouvez un dossier de TV 5 Monde sur les expressions comme une prise ridicule.
québécoises ici. 1. Un gnochon est un imbécile. 2. La peignure est 6. L’expression avoir peur du garri-babou signifie « avoir peur de
la coiffure. 3. L’expression accrocher ses patins signifie « abandon- pas grand chose, être froussard ». Faire le garri est un jeu d’enfant
ner, renoncer à une activité ». 4. L’expression être cassé comme un qui consiste à renvoyer les rayons du soleil avec un objet reflétant
clou signifie « ne plus avoir d’argent ». 5. L’expression être raqué la lumière, dans les yeux de quelqu’un d’autre.
signifie «  être fatigué  ». 6.  Le verbe magasiner signifie «  faire Pour aller plus loin : on peut encourager à les élèves à mettre en
les magasins, faire des achats ». 7. L’expression jongler à quelque scène ces différentes expressions, au sein d’un dialogue par exemple,
chose signifie « réfléchir à quelque chose ». et de tenir compte des différentes régions francophones étudiées.

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