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Matière : Français Mme Faten Meddeb

Lycée 7 /4/43 Mel Témime


Sauvons la planète terre Classe : 1èreAnnée
Lecture : Docilité de Supervielle (p160)
Les objectifs : Amener l’élève à :
- Etudier la personnification autour de laquelle s’articule le poème ;
- Relevez les différentes agressions subies par la forêt.
- Etudier la nature de la relation qui existe entre la forêt et l’homme.

Observation du support : A- LA VICTIME


Un poème libre, une fable. 1. C'est la forêt qui prend la parole en ce début de poème.
1. Qui prend la parole en ce Les caractéristiques du discours direct sont :
début de poème ? Il s’adresse à  l'emploi d'un verbe de déclaration : "dit".
qui ?  la ponctuation : deux points et guillemets.
 temps, pronoms personnels et adverbes propres au discours
direct : "me", "moi", "je ", "pourtant", "longtemps". Le présent
est le temps le plus employé.
Elle s’adresse au lecteur.
2. On appelle cette figure de style une personnification.

2. Comment appelle-t-on cette 3. Il s'agit d'un jeu de mots sur une réalité naturelle. On trouve
figure de style ? des oiseaux dans les branches d'arbre ("à la tête") et des
3. Vers 4 : "On me fourmis aux pieds des troncs ("dans les jambes").
lance [...] des fourmis dans les Ce jeu de mots repose aussi sur des expressions bien connues :
jambes." En quoi peut-on dire ici "jeter quelque chose à la tête de quelqu'un" et "avoir des
qu'il s'agit d'un jeu de mots ? fourmis dans les jambes".
Vers 4 : La première expression renvoie à l'hostilité, aux
insultes dont est victime la forêt. La seconde évoque le fait
que la forêt, docile, ne bouge jamais et a donc des "fourmis
dans les jambes", comme une personne ankylosée.
4. a) Le présent est ici un présent d'énonciation.
b) Le sujet en est toujours "on".
4. Vers 2 à 4 : observez les c) Les verbes appartiennent au champ lexical de la douleur
verbes. ("tourment", "torture", "agression", "blessure").
a) Quelle est la valeur du Exemples tirés du texte : "harcèle", "traverse", "brise",
temps employé ici ? tourment". Le locuteur est une victime dont le bourreau est
b) Quel en est toujours le anonyme :"on". La forêt subit les violences, les attaques, les
sujet ? agressions qui lui sont imposées. De plus, elle est victime de
c) A quel champ lexical ces tous ces tourments sans en connaître les raisons. C'est une
verbes appartiennent-ils ? victime innocente, qui ne se révolte pas. Par l'emploi du
champ lexical de la torture évoqué dans la réponse 3, on
constate un certain acharnement de puissances autoritaires
inconnues.
B - SON PLAIDOYER
5. a) La nature grammaticale de "pourtant" est adverbe.
Il exprime un lien logique d'opposition (ou de concession).
5. Vers 8 : "Et pourtant je fais Malgré tout ce qu’elle a subi, elle reste docile.
toujours ce qu'on m'avait dit de
faire."
a) Quelle est la nature
grammaticale de "pourtant" ? b) Par son obéissance aux demandes de l’homme. On pouvait,
Quel lien logique exprime-t-il ? pour illustrer la docilité de la forêt, citer les vers :
b) Comment se manifeste la "Et je donnai de la racine tant que je pus" ;
docilité de l’arbre ? "J'en fis autant qu'il était raisonnable" ;
"Je perdis mes feuilles jusqu'à la dernière" ;
"Voilà longtemps qu'on n'a plus besoin de me commander" ;
"Que l'on me dise ce que l'on attend de moi et je le ferai".

6. Vers 9 à 11 : Le rythme de ces vers, qui comprennent deux


phrases chacun, est binaire.
La première phrase restitue les ordres donnés. La deuxième la
6. Vers 9 à 11 : Commentez le mise en application immédiate de ces ordres et la docilité de la
rythme de ces vers en vous forêt à les exécuter.
appuyant sur le nombre de
phrases par vers III - SA REQUETE
Le "on", destinataire de la demande, représente l'ensemble des
hommes qui maltraitent la nature, se pensant supérieurs à elle.
1. Vers 15 et 16 : Il peut représenter aussi les puissances divines (quelles
"Que l'on dise..." ; qu'elles soient) qui président aux destinées de la nature.
"Qu'on me réponde..."
Que peut représenter le pronom Vers 15 à 18.
"on" destinataire de la La forêt exprime son désir d'être entendue par :
demande ?  des injonctions : "que l'on me dise" ;
 l'emploi du subjonctif et du conditionnel : "me dise", "me
2. Vers 15 à 18 : Par quels réponde", "pourrait" ;
moyens, grammaticaux ou  l'emploi du futur qui marque sa détermination à obéir : "je
lexicaux, la forêt exprime-t-elle le ferai" ;
son désir d'être entendue ?  le lexique de l'obéissance : "je le ferai", "je ne suis pas une
révoltée", "je ne cherche querelle à personne", "il me semble
3. Expliquez l'image suggérée tout de même".
par le dernier vers : "Lorsque le 3) On peut penser au vent qui souffle dans les branches des
vent qui se lève fait de moi une arbres de la forêt, bien sûr.
questionneuse." Mais cette métaphore évoque "le vent de la révolte". En effet,
la forêt en ayant assez de subir, d'obéir, a le désir latent de se
libérer.
"Questionneuse", c'est ce qu'elle devient, puisque sa révolte
commence par des questionnements précis.
Si l'on se rappelle l'ancien terme pour évoquer la torture ("la
question"), on peut en déduire que de "questionnée", donc
étymologiquement "soumise à la question", c'est-à-dire
torturée, elle devient "questionneuse" donc en voie de révolte.

Synthèse : A travers cette fable, le poète nous donne des leçons de vie et de conduite, il nous incite
à réfléchir sur les rapports de l’homme « bourreau » avec la nature «sa victime ». En ayant recourt à
la personnification et donnant la parole à la forêt, il souligne les agressions qu’elle a subies, cet être
vivant docile et obéissant, qui ne fait que réaliser les désirs de l’homme, cet individu ingrat et
méconnaissant. Ce poème est un appel pour prendre soin de la nature un lieu de refuge, d’équilibre
et de sérénité pour l’homme.

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