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Le roman du moyen-Age à nos jours

La princesse de Clèves (parcours : individu, morale & société)


Texte de parcours associé en série générale
Annie ERNAUX, La femme gelée
Table des matières
Introduction....................................................................................................................................................................................................................................... 1
Mouvements ..................................................................................................................................................................................................................................... 2
Mouvement 1 – anatomie de la vie domestique & conjugale (dissection de l’intime) .................................................................................................................... 3
Mouvement 2 – considérations + larges prise de conscience d’un enjeu social et politique (être une femme) ............................................................................. 5
Conclusion ......................................................................................................................................................................................................................................... 7
Bilan ............................................................................................................................................................................................................................................... 7
Ouverture ...................................................................................................................................................................................................................................... 7

Introduction

Roman contemporain : années 70 à nos jours


Autobiographie / autofiction
Sociologie / littérature
A mi-chemin Beauvoir ; Bourdieu & Didier Eribon ; Edouard Louis …
Transfuge de classe / transclasse
Féminisme
Auteur Gallimard
Ecrivaine engagée
L’événement ; une femme ; les années
Narration

Mouvements

1. Jusqu’à « casser un œuf proprement » : expérience domestique, saturation personnelle


2. A partir « il fallait changer » réflexion large sur le genre et sur la condition sociale (femme parmi les femmes, en
comparaison avec d’autres femmes)
Introspection critique => révolte politique
Comment l’anecdote particulière => puissance universelle, revendication de genre, en posant la question et du bonheur
(philo), et des équilibres dans le couple (problématique social)

Espace clos de la cuisine => militantisme large


Mouvement 1 – anatomie de la vie domestique & conjugale (dissection de l’intime)

« à toi d’apprendre ma vieille » Phrase nominale


Brutalité
Familiarité : hypocoristique
 Intimité
Voix intérieur (subjectivité du personnage) => désacralisation
Perte d’héroïsme

« angoisse », « découragement », Champ lexical de l’exaspération,


« malhabile », « flemmarde » , - dans tout le mouvement,
« regimber » - très fourni
- cohérent dans sa formulation : lexique
- palette, amplitude large (tous niveaux de langue)
- jeu sur les affixes : surcharge dans la construction du
mot / phrase / texte / étagères du couple / vie de
l’héroïne
des oeufs, des pâtes, des endives, toute la Enumération + hyperbole
bouffe Terme vulgaire = dégradation du quotidien
Nourriture-décor Apposition syncopée (« nourriture à valeur de décor » ;
Nourriture surprise « nourriture en forme de corvée ») = la langue va à
Nourriture corvée l’économie = groupe nominal compressé = vie domestique
étriquée
Insertion du dialogue mais qui ne porte Mise à égalité récit/discours
pas les marques ( : « » ! ) du discours Tout se vaut = aplanissement
Maintenant, c’est la nourriture corvée. Phrase simple, une proposition indépendante
Tour présentatif neutre « c’» qui prend le lecteur à témoin

je travaille La Bruyère La Bruyère moraliste du 17e ; qui a observé la société de cour


Discrète et maligne allusion au poids, qui la valorise en tant
qu’être lettrée et qui dénonce la surveillance étroite que
subit tout individu dans la société qui attend, juge et
condamne
Seulement des allusions, des remarques Phrase nominale : traduction en mots de « l’angoisse » =>
acides, l’écume d’un ressentiment mal déficit de paroles
éclairci. Petite tentative de résistance poétique, d’échappée par les
évocations par le cumul de trois images successives
emmerdeuse, flemmarde Dévalorisation par le choix d’un niveau de langue familier à
vulgaire
Jeu sur le contraste culture / vulgarité
Manipuler, cuire Redondance : un terme + synonymes
Des histoires, ces bagatelles Epanorthose
Le rire, l’entente
Gradation
plus malhabile qu’une autre
Allongement successif des appositions au pronom sujet
une flemmarde en plus « je » : adjectivation + attribut du sujet + relative +
apposition à « flemmarde » = pesanteur de tous ces
qui regrettait le temps où elle se déterminants traduit la pesanteur de la vie conjugale
fourrait les pieds sous la table

une intellectuelle paumée incapable


de casser un oeuf proprement.

Mouvement 2 – considérations + larges, prise de conscience d’un enjeu social et politique (être une femme)

Il fallait changer Injonctif ; tournure impersonnelle : force objective


supérieure
Absolu renforcé par le verbe « falloir » (obligation)
Valeur modale de l’imparfait (processus long de
« fallait »)
« la fac » Connivence avec le lecteur dont A. Ernaux veut se
« elles font les filles mariées »
« restau U » faire un allié
- apocope (« fac », « restau » )
- reprise cataphorique
poids important (surévalué ?) donné à ces autres,
«elles », « les filles mariées », que l’on retrouve dans
le démonstratif « celles » , repris dans le pronom
relatif « qui »
« pas commode » Euphémisme qu’A. Ernaux ne reprend pas à son récit,
signalement visible par les guillemets qui isolent cette
parole adverse
Submergée d’occupations… => noyée Métaphore marine qui parcourt le texte
Lien de cause à effet subtilement établi entre la
noyade de l’héroïne et le stéréotype de la femme
accomplie hyperactive

La plénitude des femmes mariées. Image de la complétude … par une ellipse (verbe
sous-entendu) du fait de la phrase nominale = ironie
lexique (plénitude + ) contredit par la grammaire
(compressée -)

« ça » Prise à témoin du lecteur


Dans l’intimité (ça = cela)
« bouffe », « braque » Vulgarité = mécanique moche de la vie domestique
Vie asséchée => vocabulaire minimal
« bouffe », « yaourts », « quiche », Accumulation (une bonne demi-douzaine de termes)
« restau U » (plus haut « bocaux ») qui se réfèrent à la nourriture = au matériel et des
objets
Mouvement de texte « œufs » « endives » =>
« quiche », « restau U » = risque de stagnation et de
mort clinique de l’individu dans la vie conjugale
conformiste = sclérose = sentiment de scandale =
appel à la révolte

Conclusion

Bilan
Démonstration par l’absurde =
Narration stagnante (début = fin) illogisme intolérable, texte littéraire appauvri, abîmé a-littéraire
Argumentation qui ne dit pas son nom (charge violente contre le mariage à l’ancienne avec des passages obligés et des inégalités dans le
couple)
Lecteur poussé lui-aussi à la saturation

Ouverture
- O. de GOUGES déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
- S de BEAUVOIR « on ne naît pas femme, on le devient »
…. I. JABLONKA, Des hommes justes

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