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Trouvant sa place au sein des études philosophiques, des romans fantastiques, La

Peau de chagrin met en scène le mythe fondamental de la Comédie humaine :


fresque gigantesque du XIXe siècle qui fait évoluer plus de 2000 personnages il
entend « faire concurrence à l’Etat civil » et analyser des systèmes de relations ou
de pensées. Le thème central de ce roman est le conflit entre désir et longévité. Il
s’agit ici d’un roman fantastique et philosophique. La peau de Chagrin écrite en 1830
pendant les révolutions de juillet fait partie des Etudes Philosophiques. Cette œuvre
peut être considérée comme le premier grand succès de Balzac qui est notamment
un des précurseurs du naturalisme.
Dans cette scène, le narrateur qui est ici Raphaël de Valentin réalise un portrait de la
comtesse Foedora et aussi celui de Pauline Gaudin, la fille de la propriétaire d’un hôtel.
Comment dans cette scène Raphaël nous dévoile-t-il la mauvaise influence de la société
aristocrate au XIXe siècle ?
Nous verrons dans un premier temps que le personnage principal nous enseigne le portait
de Foedora qui serait celui qui incarne la société, puis dans un second temps, nous
étudierons le portrait maternel de Pauline.

« Il fallait être » obligation, pas d’autre choix pour ne pas adorer Foedora
« terrible passion » oxymore qui insiste sur l’ampleur de l’attirance qu’il éprouve pour elle
« adorer » = divinisation de la comtesse qui témoigne de la perception de sa beauté par
Valentin
« mains […] roses » ressemble à une fleur
« idéal » féminin
« virginale attitude » il ment pour lui consacrer un profil parfait
Plusieurs oppositions entre « charme », « paisible » et « laborieuse ».
Entre « travaux » renforcés par le COD à valeur durative « continus » et « supportés »
amplifié par l’adverbe « gaiement »  Raphaël voit Foedora comme une sainte ce que
confirme le nom commun « religieuse »
« harmonie »  évoque l’apparence de Foedora ses traits sont harmonieux « choses » elle
n’est même plus humaine
« luxe était sec » reproche  en fait pas si flatteur de la comtesse et donne lieu à « de
mauvaises pensées, il n’est pas de bonne influence, et « sec » à une valeur assez péjorative
« tandis que » = contraste : « humble misère » = oxymore pour mettre en valeur le « bon
naturel » qui semble désigner Pauline et l’oppose avec Foedora car elle lui « rafraichissaient
l’âme »
Il se rend compte que Foedora n’était que l’incarnation d’une société qui privilégie le luxe et
dont il était seulement un jouet « humilié en présence de luxe »
« deux femmes » « au milieu » « vie simplifiée » Raphaël énonce ce qui lui importe, c’est
dire la passion, ce qui est plus honorable que la richesse
Par ailleurs le personnage principal oppose Pauline à Foedora car elle lui porte un « regard
presque maternel » alors que l’autre femme qui se jouait de lui
Elle lui porte de l’attention « Dieux ! comme vous êtes pâle », elle lui donne ce qu’il apprécie
particulièrement et veille à ses plaisirs « vous êtes friand de lait »
« Elle sauta » montre qu’elle se hâte de pouvoir l’aider et le comparatif « comme un chat »
nous renseigne sur son attitude positive et empathique qu’elle a selon le narrateur, encore
une fois contrairement à Foedora
Les deux adverbes d’intensité « si » renforcent sa « gentillesse » et sa maternalité à l’égard
de Raphaël dont elle semble s’occuper comme si il était son propre enfant
Et le verbe « altérée » témoigne encore une fois de sa bienveillance extrême car réaliser
l’action qu’elle vient de faire n’est pas censé susciter d’émotion particulière

Pour conclure, dans cette scène, Raphaël nous à révélé sa perception des deux femmes,
l’une étant l’incarnation de la société, l’autre celle de la douceur maternelle. En effet, le
personnage principal nous témoigne que la richesse de la comtesse Foedora, richesse étant
importante pour se faire une place dans la société, avait une mauvaise influence sur les
citoyens. D’autre part, en établissant le portrait de Pauline, Raphaël montre une femme
naturelle et saine qui est préférable à Foedora et qui rafraîchit l’âme.

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