Introduction 

:
Romancier prolifique de la 1ère moitié du 19e siècle, Balzac choisit de faire l'inventaire de la société
française dans la comédie humaine, vaste somme de 91 ouvrages ancrés dans le monde
contemporain des débuts de l'essor capitaliste et d'une époque troublée sur le plan politique et
historique avec des caractéristiques stylistiques : le retour des personnages et des descriptions qui
annonce que roman réaliste. La peau de chagrin publié en 1831, lui apporte le succès et contient en
germe tous les thèmes Balzaciens. LE jeune RV à accepter d'un antiquaire une peau de chagrin qui
réalise chacun de ses souhaits en échange de la dimension de son espérance de vie. Il décide de
s’éloigner de Pauline, son amour, pour vivre une vie végétative ; mais à minuit, il est réveillé. Nous
étudions l’excipit du roman. Je propose un projet de lecture la manière dont Balzac dégage la
dimension macabre du dénouement.
1er mouvement : la révélation d’autre fantastique l.1-7
2ème mouvement : la dimension tragique l.8-13
3e mouvement : le dénouement mélodramatique l.14-fin

1er mouvement :
 L’apparition de pauline prolonge le rêve de RV et prends une connotation magique avec :
- La comparaison : « comme un ange descendu des cieux » l.1
- La subordonnée « qu’un souffle pouvait faire disparaître » l.2 suggère une immatérialité
- Allitération en [v], [f] à la l.1-2 suggère une harmonie et une légèreté.
- Elle est « vêtue de blanc » comme une sorte d’apparition angélique

 Dimension fantastique avec la peau de chagrin comparé à un « lambeau ». La peau se réduit

et est associé à « fragile » et « petit »
- « Comme la feuille d'une Pervenche » : la Pervenche est l'emblème de la mélancolie.
- Il la met sous son chevet ce qui montre qu'il a une obsession pour la diminution de la
peau.
- Le présentatif « ceci est » suggère la nature fantastique de la peau notamment avec le
nom « talisman »
- La peau est sujet de la relative « représente ma vie » ce qui montre que l'objet a une
puissance magique.

 La répétition « belle image, belle vie » évoque l'amour pour Pauline et sa beauté. Du point de
vue étymologique, une image est un portrait des ancêtres. Cela rappelle déjà le passé de leur
amour.

2e mouvement : la dimension pathétique

 Elle éprouve de la terreur et nous éprouvons de la compassion :
- Avec « un cri terrible sortit du gosier de la jeune fille »
- Elle a un dilemme intérieur : sortir car elle est effrayée ou rester par amour
- Sorte de didascalie, ex : « elle prit le talisman »
- Les mouvements ont un caractère spectaculaire avec le passé simple.

 Il y a une dimension picturale avec « lueur vacillante », « éclairé » et « foyer mal éteint » qui
renforce la dimension fantastique.
  Raphaël devient fou :
- Il n'est plus sujet des verbes
- Des souvenirs sensuels embrassant son âme : « scène caressante et des joies
délirantes »

3e mouvement :
 L'ordre et la répétition du prénom dans « Pauline, viens ! Pauline ! » suggère qu'il n'a pas le
temps. C'est un désir.
- Pauline fuit pour arrêter le désir de Raphaël elle ferme la porte qui crée une barrière.
- C'est une scène érotique, par conséquent elle obtient effet l'effet inverse de ce
qu'elle voulait. Raphaël la veut : « épaule nue, visage enflammé »

 Champ lexical de la violence : « terrible », « dilatèrent » , « violemment » et « horreur »

 L’agonie commence :
- « Moribond » rappelle la mort future de Raphaël
- Les 2 personnages sont fous car il est capable de casser la porte et elle veut suicider
pour qu'il vive
- L'allitération en [r] suggère une respiration difficile.
- La métaphore « dévorait toutes ses forces » suggère bien l'agonie

Conclusion :
Cette dernière page de l'agonie prend une dimension plus mélodramatique que fantastique tant le
vouloir posséder de Raphaël remplace une éventuelle rédemption.
Nous pouvons faire le lien avec la gravure de Granville intitulée l'étoile du matin qui représente une
femme semblant flotter sur des nuages telle une divinité mis en valeur grâce à des étoiles et
admirées en bas de la gravure par des paysans. Cette jeune femme peut faire penser au caractère
Angélique de Pauline