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« L’Aube », Rimbaud, Illuminations
Introduction :
La poésie vient du terme greg « poiein » qui signifie : créer, produire. Le poète s’en sert pour
exprimer sa perception du monde. C’est un travail sur les mots, la musicalité et les sonorités.
Arthur Rimbaud est un poète français né en 1854, il fut élevé par sa mère, et se fait remarquer
pour ses vers en latin. Il fait plusieurs fugues, va même jusqu'en Belgique. Il écrira ses
poèmes durant ses divers voyages.
Après les poèmes en vers il écrit les « Illuminations » qui est un recueil de poèmes en prose.
Ce poème dont le titre est « l’Aube » composé en 1886 représente le début, le commencement
de la journée donc le sens temporel et dans un sens plus large le début de la vie. Le titre a été
choisi par Verlaine. Ce poème constitue un rassemblement de textes de Verlaine. Il est d'une
impossibilité de dater ces poèmes. Le titre choisi est beau et polysémique.
« Aube » vient du mot latin « Alba » qui signifie blanche, et qui rappelle l'innocence, la pureté
et l'enfance.
Grâce à ce texte nous pouvons nous demander : Comment ce poème constitue une
étape de l’itinéraire de Rimbaud dans son identité de poète ?
Dans cet extrait, nous pouvons retrouver plusieurs mouvements. Tout d’abord :
- Le silence (vers 1 à 3)
- L’éveil du jour et de la nature (vers 3 à 9)
- La course et l’attrapage du jour (vers 10 à 17)
I) Le silence
La première phrase montre la fin de la nuit et un nouveau commencement : « J’ai embrassé
l’aube » (v.1). Le premier sens du verbe embrasser est de prendre dans les bras. Cela signifie
que le narrateur accepte ce nouveau commencement que constitue une nouvelle journée. Le
« je » est présent dès le début du poème mais on ne peut pas savoir qui il désigne pour
l’instant. La vision du narrateur est antithétique. En effet nous avons une vision féérique avec
les termes : « palais » (v.2) et « pierreries » (v.4) mais ceux-là s’opposent à l’adjectif
« morte » (v.3). La personnification « les pierreries regardèrent » (v.4) rentre dans le thème de
la lumière. L’atmosphère qui ressort dans cette partie est une atmosphère calme et apaisante.
Nous pouvons le voir avec l’assonance en [e] (prononcé é) : « embrassé […] été […] palais
[…] était […] marché […] réveillant » mais aussi avec l’absence de mouvement : « Rien ne
bougeait » (v.2).
Conclusion :
Ce poème est un poème moderne par sa forme en prose. Tout au long du poème nous avons
un « je » que nous découvrons par la création poétique. Ainsi par cette aventure qui l’illumine
le poète se découvre un peu plus en tant que poète.