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2eme Analyse Linéaire

Bac Français
« Le dormeur du val », Cahier de Douai, A. Rimbaud, 1870

Intro :

Daté d’octobre 1870, « le dormeur du val » est un sonné en alexandrins et fait partie des
poèmes recopier par l’auteur dans le manuscrit des cahiers de Douai. Écrit à peine après la
déclaration de guerre de l’empereur Napoléon III au royaume de Prusse. Il décrit un jeune
soldat « étendu dans l’herbe ». En quoi ce sonnet bucolique révèle-t-il d’une dénonciation de
la guerre ?
1ère partie : vers 1 à 8 : description d’une sieste dans un cadre bucolique (champêtre,
idéaliser)
Tu es parti vers neuf à 14 de Tercé révélation de la mort du soldat

Mouv 1 :

Le choix du sonnet classique en alexandrins dans le premier quatrain, s’ouvre sur le thème
de la nature nous rappelle l’héritage romantique, champ lexical de la nature « verdure,
rivière, herbe, montagne, Val, mousse, cresson ». Ce cadre évoque une sorte de paradis
terrestre ou les sens sont stimuler. 1er quatrain lance la synesthésie chère au symboliste. 2nd
quatrain fait apparaître un personnage le soldat, qui se font harmonieusement dans le
cadre, la sérénité champêtre entour le dormeur du val et le protège ver 7, l’herbe permet de
faire un lit vert. Vers 5-7 il y a des assonances en U et È et créer une harmonie dans le
poème, une harmonie imitative participe à la sérénité et au calme. Soudain cette harmonie
devient déstructurée et perturbé notamment par les rejets vers 3,4,7. Transition avec les
tercets avec « les pieds dans les glaïeuls » fleurs connotant la mort.

Mouv2 :

Dans le troisième percer on peut déjà imaginer la mort avec le champ lexical du sommeil :
« il dort, fait un somme, berce-le » le champ lexical de la mort : « les glaïeuls, il a froid, »
« berce-le chaudement » connotation maternelle : sous terre c’est la nature mère, la terre
mère qui le protège et lui permettra de reposer en paix. La litote fondée sur la négation du
vert 12 permet de façon implicite de réserver pour plus tard la révélation de la mort. C’est
un sonnet à chute Rimbaud aurait aussi bien pu écrire « il ne respire plus ».
Le poème insiste tellement sur le sommeil du soldat que cela apparaît comme l’indice d’un
sommeil plus profond, et les indices préparant la révélation du dernier vert s’avère de plus
en plus évident : comparaison avec un enfant malade vers 10, le froid qu’il affecte vers 11 et
l’absence de sensations envers 12 soutiennent la perte de la vie. La chute qui se révèle être
une pointe révèle la vérité sur le dormeur décrit dans le poème. Il s’agit d’un soldat mort au
combat et « les deux trous rouges au côté droit » révèle une image violente et explicite de la
mort. Cette révélation finale fait place à la violence, au sang, à la mort après un contraste
percutant avec le rejet de « tranquille » vers 14. La chute narrative du poème impose une
nouvelle lecture. L’absurdité et l’horreur de la guerre se traduit dans un contraste violent
entre la nature idyllique la jeunesse du soldat et la réalité crue de sa mort : « le trou de
verdure » initiale du vert 1 se transforme en « deux trou rouge » de sang vert 14.

Conclusion :
Ménageant ses effets ‘le dormeur du val’ est un sonnet qui est bien que légèrement
irrégulier (rimes croisées dans les quatre, nombreux rejets qui rendent certain vers moins
harmonieux) témoigne d’un héritage littéraire certains (renaissance, classicisme,
romantisme poétique) le dernier verre livre ainsi la clé du poème révélant l’envers du décor :
l’horreur de la guerre. Indéniablement pacifiste ce poème dénonce la guerre sans pour
autant appeler à une quelconque forme de résistance ou de révolte se démarquant ainsi de
la poésie engagée au sens strict du terme loin de l’appel à la révolte que constitue, les
châtiments, de Victor Hugo, 1853 (‘souvenir de la nuit du quatre’)

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