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Arthur Rimbaud, « 

Ma Bohême », Les Cahiers de Douai (1870)


Introduction
Auteur :
Arthur Rimbaud est né en 1854, il a vécu à Charleville dans les Ardennes mais il veut s’en sauver. Son père n’étant
pas très présent (il adorait voyager et était militaire), Arthur Rimbaud et ses quatre frères et sœurs ont été élevé par
sa mère qui était sévère, rigide et catholique rigoriste c’est pourquoi il rejette la religion et se révolte. Ce thème est
présent dans ses textes car la plupart ont été rédigé lors de ses fugues quand il était âgé de 15 ans (forte préciosité).
Arthur Rimbaud a été influencé par parnassiens : le Parnasse est un mouvement littéraire (« l’art pour l’art »). Pour
se faire publier, il écrit au journal « Le Parnasse » mais il refuse c’est donc un autre poète (Paul Demeny) qui se
charge de publier ses poèmes. Il ne fait pas parti d’un mouvement littéraire spécifique mais dans certains de ses
poèmes, Arthur Rimbaud utilise le symbolisme (« les voyelles ») et c’est un voyant car il a des idées que les autres
n’ont pas. Il arrête l’écriture très jeune (vers 21 ans) et change totalement de vie : il n’écrit plus aucun poème (sauf
quelques lettres à sa famille). Il voyage et devient un négociant en tout genre (il a une vie pleine d’aventure), on lui
attribue donc un surnom « l’homme aux semelles de vent ». Il a eu une liaison amoureuse avec Verlaine (marié)
même si à cette époque l’homosexualité était condamnable par loi. Verlaine quitte donc sa femme pour vivre avec
Rimbaud et ils partent vivre à Londres. Leur relation se termine de façon brutale et violente car Verlaine tire sur
Rimbaud. Arthur Rimbaud décède vers 37 ans à l’hôpital d’un cancer des os (amputation d’une jambe) en 1891.
Titre : ma Bohême
« Ma Bohême » fait référence à une région et à l’idée du voyage et de liberté. Ce titre évoque également l’idée de
l’insouciance et de vivre en marge de la société de façon anticonformiste sans suivre les mouvements de la société.
Il fait écho à la poésie de Théodore de Banville (« La sainte Bohème ») qui était un Parnassien. Le sous-titre « Fan-
taisie » renvoie à quelque d’original et de créatif : une œuvre qui ne suit pas de règles fixent e
Mouvement artistique – littéraire
Mouvement du texte :
1er mouvement : autoportrait, il se décrit physiquement et décrit ses sentiments (amour, nostalgie), se présente : vers
1 jusqu’au vers 6 (à la virgule)
2ème mouvement : sens éveillés, réveillés par la nature : vers 6 (après la virgule) jusqu’au dernier vers
Forme  :
Le sonnet vient d’Italie, il en existe deux types :
. Sonnet dit italien / traditionnel : rimes embrassées et semblables dans les deux quatrains, deux rimes suivies et
rimes embrassées à la fin
. Sonnet dit français : rimes embrassées et semblables dans les deux quatrains, deux rimes suives et des rimes
croisées pour les quatre derniers vers.
Il reprend la forme du sonnet traditionnel, l’agencement traditionnel. En effet, les rimes sont embrassées dans les
quatrains mais les rimes sont différentes dans les deux quatrains : indice qui prouve sa fantaisie. De plus, le poète
reprend l’alexandrin.
 Eléments traditionnels

Analyse linéaire :
1er mouvement :
V.1/ Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
. Rythme irrégulier : la césure doit se trouver au milieu du vers, 6/6 alors que là 4/8
. Utilisation du pronom personnel « je » : texte d’inspiration autobiographique – il souligne aussi la solitude : seule
personne qui apparaît dans le texte
. Présence d’un déplacement avec un verbe de mouvement : aller conjuguer à l’imparfait : expérience passé – une
action répétitive et qui dure
. Le mot « poings » est utilisé au lieu de main : évocation de la révolte du poète
. Echos sonore avec l’allitération en [p] qui met en valeur le mot « poings »
. L’adjectif « crevées » renvoie également à l’idée de violence + langage familier + mis en valeur à la rime
. Opposition entre « crevées » et « rêvées »
V.2/ Mon paletot aussi devenait idéal ;
. Retour de l’allitération [p]
. Répétition des mêmes sons : [p] et [t] : effet de cacophonie, le poète ne suit pas les règles de la poésie : modernité
(surprend et choque)
. Déterminant possessif singulier « mon » souligne ses possessions matérielles  pauvreté : pas de malles / va-
lises : il possède que ce qu’il porte sur lui : peu de choses
. Le poète joue sur les mots avec l’adjectif positif « idéal » qui est censé être valorisant mais ici il y a un double
sens ; il n’en existe plus que l’idée, il est tellement usé et abimé qu’il ne le couvre / protège plus  idée de pauvre-

V.3/ J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
. Répétition dans un texte aussi court : modernité ; langage simple et répéter
. Verbe de mouvement « allais » qui renvoie à l’idée de mouvement et de voyage
. Absence de but précis avec « sous le ciel », c’est une errance plus qu’un voyage. Le parcours du poète ne semble
pas avoir de fin, de limites, de direction, il est infini et immensité avec le ciel
. Le mot « Muse » est mis en valeur (triplement) par une césure, le point d’exclamation et la virgule juste avant. La
nature semble être la muse du poète. Il se rapproche de la tradition car les Muses font référence aux arts (filles de
Zeus : mythologie) –
. Le poète s’adresse directement à sa muse grâce à une apostrophe (+tutoiement), une interpellation. Il s’adresse di-
rectement à elle  traditionnel
. Sa seule interlocutrice est sa Muse : il est seul dans cette expérience
. Proximité et intimité avec la nature et l’art poétique avec le tutoiement « ton » : ambition littéraire
. Le poète voue une total obéissance à la nature ; la poésie avec « féal » qui au Moyen-Age était un fidèle serviteur
. Point d’exclamation au milieu du vers : irrégularité
. Césure pas au milieu : 5/1/6
. Lieu imprécis
V.4/ Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !
. Rime crevées et rêvées. Opposition entre la destruction, négatif, familier et un thème récurrent en poésie, positif,
idéal. Cela provoque un effet inattendu
. Le rythme est complètement irrégulier : 3 points d’exclamation ; pas de césure ; (1/1/1/9)
. Exclamation + interjection qui se suivent « Oh ! là ! là ! » renvoient à une forte émotion : joie, enthousiasme et
nostalgie, renvoie à l’oralité et à du langage oral et non pas écrit
. Langage soutenu et plus littéraire avec « que d’amours splendides » : amour au féminin, marque du registre; valo-
risation de l’amour avec l’adjectif « splendides » (mot qui contient le plus de syllabe, trois syllabes) + le rêve ; par-
ticipe passé « rêvées », amour : thème essentiel
. Sa poésie est liée au déplacement et au voyage
. Ambitions littéraires : rêve d’être publié et d’égaler les poètes qu’il idolâtre.

V.5/ Mon unique culotte avait un large trou.


. Pauvreté : « unique » qui réduit le chant de ses possessions ; large trou : destruction de ses biens
. Deux adjectifs qui semblent s’opposer se rejoignent pour montrer sa pauvreté « unique » et « large »
. Déterminant possessif singulier « mon » + « unique » : peu de possession matérielle
. Volonté de choquer avec l’image du « trou » à la culotte : modernité, provocation (culotte et trou)
. Mise en valeur des mots qui ne sont pas digne de la poésie (trou)
. Répétition (x2) du son [q] : allitération, cacophonie, mise en valeur : culotte, effet provocateur
V.6/ -Petit-Poucet rêveur, (2e mouvement) j’égrenais dans ma course
. Vers avec une transition entre deux mouvements
. Tiret à l’intérieur d’un sonnet : surprenant ; mise en valeur de l’image du petit-poucet
. Métaphore car il n’y a pas d’outils de comparaison avec ce personnage de conte de fée (Charles Perrault)
. Il ne sème pas des cailloux mais des rimes, la poésie l’empêche de se perdre : référence au passé, à une œuvre
classique (XVIIe siècle) ; littérature traditionnelle
. Pauvreté : petit poucet ; ses parents l’ont abandonné car ils étaient pauvres
. Errance : petit-poucet dans la forêt : perdu
. Présence du rêve : imagination
. Rythme régulier avec la césure 6/6 mais rejet « des rimes » ; la phrase s’achève ; irrégularité
Rejet : quelques mots sont rejetés dans le vers suivant et le lecteur les attends pour pouvoir comprendre le sens du
vers précédent. Pour parler de rejet, le nombre syllabes de ces mots doit être inférieurs à la moitié du vers
. Egrener : image : cailloux remplacer par des rimes ; toucher – contact avec les rimes ; il rend la poésie réelle, pal-
pable
. Rejet : effet de surprise ; modifie l’image du petit-poucet
. Course à la rime : mise en valeur ; déplacement ; vitesse, rapidité
V.7/ Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
. Rime : 3/9
. Pauvreté : grande-ourse : dehors : il dort dehors ; il revisite une image connue de tous dormir à la belle étoile
. Auberge : hôtel : endroit où on s’abrite (protection) ; voyage
. Déterminant possessif : mon
. Ensemble de la nature : auberge (pas vraiment de lieu où vivre) ; contact avec la nature ; elle le protège : sa mai-
son.
. Il s’approprie la nature/ les étoiles exactement de la même qu’il porte ses vêtements : même proximité
V.8/ -Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
. Onomatopée ; tissu féminin : à la rime
. Nature apparaît comme une figure féminine
. Pléonasme : « mes étoiles au ciel »
. Personnification des étoiles ; qui font du bruit et qui se déplacent
. Doux : adjectif valorisant
. Confusion des sens avec une métaphore : l’ouïe (frou-frou), la vue (étoile), le toucher (doux) : synesthésie
. Assonance avec le son [ou] : rythme régulier donc agréable
. Une seule phrase jusqu’à la fin du poème : elle ne commence pas au niveau du premier tercet ( unité formée avec
les quatrains et une autre avec les tercets) ; lien entre les quatrains et les tercets
V.9/ Et je les écoutais, assis au bord des routes,
. Rythme : réguliers, césure marquée par une virgule
. Ses sens sont éveillés par la nature (ouïe) ; il écoute la nature comme une conversation
. Voyage : routes + à la rime
. Il n’a pas qu’un seul chemin : présence du pluriel
. Précision géographique / spatiale contré par une imprécision
. Imparfait renforce l’idée de communion avec la nature
V.10/ Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
. Rythme : régulier 6/6
. Adjectif bon valorisant
. Ces (déterminant démonstratif) bons soirs de septembre : nostalgie
. Précision temporelle : soirs, septembre…
. Expérience autobiographique
. Contact (toucher) physique avec la nature
. Allitération en [s] sur deux vers met en valeur les sens
. Allitération en [t] : contact régulier avec les gouttes
V.11/ De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
. Rythme : régulier, césure marquée avec une virgule (6/6)
. Enjambement : effet de surprise (goutte de rosée) ;
. Sueur devient de la rosée : métaphore, la rosée renvoie à la nature et la sueur au corps donc au poète : grande
proximité avec la nature : même sécrétion que la nature ; cette métaphore tout comme la poésie embellies les
choses ; sueur (fatigue du voyage) causé par son voyage et donc la rosée (renouveaux de la nature, matin) embellie
le voyage : le voyage le revigore. La poésie transforme les choses de manière positifs
. La rosée donc la nature le regénère
. Comme… : comparaison : image valorisante ; image qui valorise la sueur – vigueur renvoie à l’énergie, la force,
la vitalité – cette sueur devient du vin ; le vin peut conférer l’ivresse et l’euphorie donc sa sueur peut faire la même
chose mais cette sueur est une comparaison au voyage
. Allitération en [v] : vin ; vigueur incite sur l’ivresse et l’énergie
. Le goût apparaît par le biais d’une comparaison (synesthésie)
. Subordonnée relative
V.12/ Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
. Où : mot subordonnant (pronom)relatif : subordonnée relative
. Rythme : 1/11 ; rythme totalement irrégulier
. Echos au vers 7 avec les rimes
. Echos avec où
. Rimant : participe présent ; deuxième activité
. Au milieu : solitude – immensité avec le pluriel – complément circonstanciel de lieu imprécis
. Pluriel ombres fantastiques
. Ombres : la nuit
. Fantastiques : sous-titre du poème +registre et mouvement littéraire (se développe très largement au XIXe siècle)
V.13/ Comme des lyres, je tirais les élastiques
. Enjambement pour comprendre la phrase
. Comparaison : comme des lyres (le comparant) – les lacets deviennent les cordes et la lyre entière devient les sou-
liers (le comparé)  il embellit la réalité en utilisant le quotidien prosaïque
. Lyre : référence à Appolon et surtout Orphée (représente les poètes) - mythe d’Orphée : par sa musique et son
chant il parvenait à charmer même les animaux (chant lyrique)
. Pluriel : des lyres jeu de mot avec le « délire »
. Il reprend la rime fantastiques et élastiques de Théodore de Banville « Le Saut du tremplin » (rime plus que riche)
V.14/ De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !
. Enjambement
. Personnification des « souliers blessés » : embellir la réalité et accorder plus d’importance au quotidien
. Assonance en [é] avec le vers du dessus également
. « Un pied près de mon cœur » : jeu de mot le pied est à la fois une partie de son corps qui permet la marche mais
il a aussi un lien avec la poésie une syllabe  à un pied – la poésie est très proche de lui + point d’exclamation qui
renforce ce sentiment – si le pied est une partie de son cœur alors il est en position fœtale, une position pour dormir,
une position rassurante.
. Allitération en [p]
Conclusion :
3. Deux activités ou deux éléments cher à l’auteur : la proximité avec la nature et la poésie indissociable de
son errance de sa vie
6. Art poétique : il reprend des éléments soit d’une poésie traditionnelle ou encore avant mais il en fait une
poésie nouvelle.
5. Il utilise la poésie comme une façon de transformer le monde et surtout de l’embellir en particulier la vie
quotidienne - Utilisation du quotidien le plus banal
4. Dans la poésie de Rimbaud comme dans ses autres textes, les sens sont omniprésents et se mélangent
grâce à son art poétique.
1. Idée du voyage ; de l’errance car c’est un voyage sans destination connue et qu’il le fait dans le plus grand
dénuement.
2. Sa seule richesse c’est sa proximité – son contact avec la nature et la poésie.
7. Dernier texte des cahiers de Douai – il reprend la plupart des thèmes des cahiers de Douai.
Thème : la nature ; la pauvreté ; l’amour ; la (sa) solitude ; le voyage ; le rêve.
Ouverture :
On peut rapprocher « Ma bohème » d’Arthur Rimbaud avec un poème du même auteur : « Sensation » En effet, ces
deux poèmes ont divers points communs comme la nature qui est un thème très présent dans les deux œuvres. Le
verbe « aller » est également très présent dans les deux poèmes ce qui montre bien qu’il partage un autre thème, ce-
lui du voyage.
Problématiques :
. Comment Rimbaud invente-t-il une poésie moderne pour exprimer son errance ?
. En quoi peut-on dire que « Ma Bohême » est un art poétique ?
. Avec quel procédés Rimbaud révolutionne-t-il la poésie classique alors même qu’il en reprend les thèmes ?
. Comment Rimbaud utilise-t-il la nature pour créer un art poétique ?
. Arthur Rimbaud reprend-il des sujets et une forme classique ou au contraire invente-t-il des sujets et une forme
moderne et originale ?
. En quoi peut-on parler de modernisation du sonnet et de la poésie en général dans ce texte ?
. Comment Arthur Rimbaud modernise-t-il la poésie dans ce sonnet ?
. Comment cette poésie d’Arthur Rimbaud reflète-t-elle son image de la modernité poétique ?
. Comment l’auteur allie-t-il tradition et modernité pour nous faire voyager au cœur de la nature et de la poésie ?
Plan du commentaire  :
Introduction
I/ l’amour de Rimbaud pour le voyage et la nature
1/ voyage - errance
Précision spatiale imprécise
2/ solitude et dénuement
3/ nature, source de rêve et d’amour
II/ le voyage est lié à l’activité poétique
1/ se décrit faisant des vers – allusions à la poésie
2/ présence des sens = synesthésie
3/ il brise les codes de la poésie classique pour créer une poésie nouvelle
I/ Comment se décrit Arthur Rimbaud
1/ son déplacement / errance
- Le champ lexical du déplacement ou du voyage
- Répétitions du verbe « allais
- Les compléments circonstanciels de lieu imprécis + pluriel « des routes »
- Métaphore « Mon auberge était à la Grande-Ourse »
- Métaphore du « Petit-Poucet »

2/ dénuement et solitude
Dénuement :
- Métaphore du « Petit-Poucet »
- Le singulier « Mon paletot », « Mon unique culotte » + adjectif
- Usure de ses vêtements : « souliers blessés » + « poches crevées » + « Mon paletot aussi devenait idéal »
Solitude :
- Uniquement le pronom personnel « je » : le seul personnage présent / seul être décrit
- Pas de présence humaine seulement des « ombres » + « au milieu des ombres » (seul)
- « j’étais ton féal » : dévouement à la nature : relation amoureuse
- Aucun autre interlocuteur que la nature : la tutoie + apostrophe (Muse)
3/ activité poétique : se décrit lui-même faisant des vers et poésie présente dans son texte
- Métaphore « j’égrenais des vers »
- « rimes » et « rimant » : répétition de deux mots de la même famille = un ISOLEXISME ou un
POLYPTOTE
- Jeu de mots / double sens : « pied »
- Référence à un instrument « lyres » : référence à Orphée et Apollon des représentants des poètes.
II/ Qu’est-ce qui inspire le poète  ?
1/ la nature (synesthésie)
- Le champ lexical de la nature
- Tous ses sens sont éveillés par la nature et se confondent (directement ou par le bais de métaphore)
- Confusions des sens avec des images
2/ l’amour et le rêve
- Valorisation « amours splendides j’ai rêvées » : pluriel + adjectif
- « j’étais ton féal » : relation amoureuse avec la nature (Muse)
- Répétions « rêveur », « rêvées : isolexisme
- « un pied près de mon cœur » : amour de la poésie
- Jeu de mots « des lyres » / délire
3/ pour créer une poésie nouvelle / brise les codes classiques
- Embellit le quotidien le plus prosaïque : métaphores ou comparaison : « souliers » = « lyres » / « sueur » =
« vin de vigueur » (comparaison) et « rosée » (métaphore)
- Ne respecte pas complètement la forme du sonnet classique
- Brise le rythme de l’alexandrin (césure pas marquée)
- Crée des cacophonies
- Mélange le vocabulaire prosaïque et familier avec le vocabulaire soutenu, poétique

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