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1870
Introduction
C’est par le sonnet intitulé Ma bohême qu’Arthur Rimbaud choisi de clôturer les cahiers de
Douai composé en grande partie entre juillet et novembre 1870. Le choix défini ce poème
comme une fin, fin d’un recueil : un épilogue et fin d’une manière, celle d’une tradition que
représente la poésie classique. L’enjeu de ce sonnet serai donc celui d’une libération
réalisée sous la lueur d’une fugue, d’une fuite comme l’atteste la progression du poème. En
effet, le 1er mouvement correspondant au 1er quatrain, évoque une errance à la fois réaliste
et merveilleuse. Le 2e mouvement correspondant au 2e quatrain illustre la transformation
ironique du réel par la poésie. Enfin, le 3 e mouvement correspond au sizain, propose un
nouvel art poétique.
Il convient donc de se demander dans quelle mesure, le sonnet constitue-t-il un art
poétique placé sous le signe de l’émancipation créatrice ?
Analyse du texte
1er mvt : Bohême Rimbaldienne : errance réaliste et merveilleuse
A/ Errance réaliste… - Répétition du verbe aller v.1 et 3 = verbe de mouvement /
utilisation différente = s’en allais = fuite et j’allais = marcher
sans but
-Champ lexical pauvreté : poches crevées / paletot idéal
- Pronom personnel possessif = possession pourtant il n’a
rien (mes, mon)
- pauvreté extrême = « paletot » devient concept = philo de
Platon idée domine monde
- Rimes embrassées = Crevées oppose à Rêvées =
supposition de la difficulté du poète errant = poète
maudit ?
Conclusion :
Ce sonnet constitue bien un art poétique placé sous le signe de l’émancipation créatrice. En
effet, il progresse d’une errance réaliste et merveilleuse illustrant la capacité de
métamorphose du réel par la poétique vers la proposition d’un art poétique moderne. Le
dernier poème des cahiers de Douai donne ainsi congé à la poésie classique. Arthur
Rimbaud se dirigera vers le poème en prose à l’instar d’Aloysius Bertrand ou de Charles
Baudelaire dans les illuminations et dans Une saison en enfer.