1er mvt

Le présentatif "c'est"v1 désigne le "buffet" v1 et 12. Le poète a cet objet sous les yeux, et le
décrit au lecteur par l'usage d'un présent de description : "c'est"v1, "est ouvert"v3, "verse"v3 .

Le poète décrit son apparence, ses caractéristiques de manière très simple et précise grâce aux
adj nombreux. Les adj "large"1 "grande portes" montre qu’il a une grande taille, le matériau
constituant le buffet est du "chêne"v1. Le poète mentionne sa décoration ("sculpté"1), sa
couleur, qui est foncée ("sombre"1, "porte noire"14). Le polyptote "très vieux" est renforcé
par l'hyperbole (très), "vieille gens", " vieux", " du vieux temps" appuie sur son aspect ancien.

Il décrit aussi l'état du buffet au moment où il regarde : le buffet est "ouvert"3. Le fait que le
buffet soit ouvert permet au poète d'en d'écrire le contenu, les objets que contient le buffet
dans les str 2 et 3. Les str 1 et 4 décrivent le contenant càd le buffet.

Le poète considère le buffet comme une personne de par la majuscule à "Buffet" dès le titre
comme si cela était un nom propre. Il ressemble à un être humain (par mimétisme avec ses
propriétaires ?) Car il a un visage, une physionomie (comparaison "cet air si bon des vieilles
gens"2). C'est un objet vivant du fait qu'il soit associé à différents sens. L'odorat "parfum"4 lié
au goût du "vin". 
Le buffet porte la trace du temps qui passe, de l'âge qu'il a (polyptote "vieilles", " vieux",
"vieilleries" renforcé par le pléonasme). Il vieillit mais ne meurt pas. D'ailleurs, la plupart des
verbes sont au présent. La vieillesse est regardée de manière bienveillante, elle est associée a
une bonne odeur (trouve le champ lex du parfum). Cette odeur fait l'objet d'une comparaison
valorisante "cet air si bon des vieilles gens", renforcé pas l'hyperbole. On retrouve la
valorisation au vers 4 avec "comme un flot de vin vieux" car un bon vin a souvent vieilli.

Ds cette 2eme str on peut donc observer le contenu du buffet. Celui-ci contient un
amoncellement d'objets hétéroclite. Il semble en désordre de par les vb" fouillis"v5 "se
mêle"v11., L’hyperbole " tout plein"v5 montre que le buffet déborde. Il contient une grande
quantité d'objets "un flot"v4+ tous les noms sont aux pluriel "linges"v6, " dentelles"v7,
"médaillons"v9... On retrouve des objets très différents ayant appartenu à tous âges. Le
désordre et la quantité sont aussi soulignés par la fig de style de l'énumération et les
enjambements v6-7: le contenu est varié. Ces objets gardent une trace des humains qui sont
d'ailleurs désignés par les noms communs "femmes", "enfants", "grand-mère", les objets ont
appartenu à différentes générations.

"Odorant et jaune"6 et "peint"8 renvois à l'odorat et la vue montrant que l'objet est vivant.
Le champ lex de la vieillesse "linge jaune"6, "dentelles flétries"7, "grand-mère"8 monte que le
vieux meuble est associé à de vieux objets devenus inutiles mais pourtant conservé. Les objets
sont marqués par le temps. Ils ont un aspect fané "jaunes" " flétries 7". Ils ont démodé
"chiffons" " dentelles" "fichus". Le passé est visible, les objets portent concrètement la trace
du passé ds la str 2 
Les objets du quotidien sont eux aussi liés aux personnes qui les ont utilisés. Le champs lex
du textile nous montre que ce sont surtout des vêtements.

La trace que le buffet conserve du passé est ténu, un peu dérisoire. Les souvenirs s'effacent
progressivement au fur et à mesure que le temps passe. Le buffet conserve des objets-
souvenirs mais ils sont devenus anonymes, leurs propriétaires ne sont plus connus comme le
montre abs de nom propres, l’utilisation de déterminants indéfinis "de femmes", "d'enfants",
"de grand-mère", incertitudes du "ou"v7 càd qu'on ne sait plus si l'objet a appartenu à une
femme ou à un enfant. Les souvenirs sont en désordre, mal rangés dans le buffet comme dans
la mémoire ("fouillis"5 " se mêle"11) 

Dans la str 3 les objets portent la trace du passé de manière symbolique, mentale. Ce sont des
souvenirs, ils rappellent les moments passés comme « les cheveux »v10 coupé pour garder le
souvenir des personnes. Le « médaillon »v9 et « portraits »v10 représentent ces personnes.
Les « fleurs séchées »v10 symbolise un évènement comme un mariage par ex.

La str 3 commence par un tiret pouvant symboliser une rupture, une différence avec la str 2 et
un conditionnel : « on trouverait »v9. C’est la charnière du poème :
Il ne parle plus de ce qu’il voit vrm, il imagine, rêve sur ce que le buffet pourrait
contenir. On peut aussi penser que ce conditionnel indique qu’on ne peut pas voir le contenu,
qu’on peut seulement le deviner parce qu’il relève d’un passé intime, donc secret, caché.
Ou alors 2 buffets se superposent : les str 1 et 2 décrivent un buffet réel, qu’il voit et
décrit, ce n’est pas le sien car il y a l’abs de déterminants possessifs de 1er pers. Les str 3 et 4
correspondraient au fait que ce buffet réel qu’il a sous les yeux le fait penser à un autre buffet,
le sien, dont il connait le contenu par conséquent.

Les « cheuveux blancs »v10, et les « fleurs sèches »v10 montre la vétusté des objets
Le « parfum des fruits »v11 associe le buffet a différent sens ce qui le rend « vivant ».

2ème mvt  :
La 4ème str commence par l’apostrophe « ô » comme une invocation : le poète prend un ton
admiratif ainsi que les marques de la 2ème pers : le poète s’adresse au buffet comme à une
personne. Il s’agit mm d’un dialogue car le buffet répond au poète à sa manière par un vb de
« parole » qui est « tu bruis »v13. La présence d’allitération dans tout le poème en [f] et [v] et
dans la str 4 en [d] et [t] pourrait imiter le bruit du buffet.

Le buffet est doué de savoir, de pensée, de volonté, de mémoire. Il connaît des « histoires »,
des « contes » (renforcé par le pléonasme « conter des contes »). Ce vocabulaire appartient
normalement à la sphère humaine. Il lui manque simplement la parole humaine, la parole
articulée.