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Séquence IV 

: Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, 1857.

Parcours : « Alchimie poétique : la boue et l’or ».

Lectures cursives proposées :

 Le Parti pris des choses, Francis Ponge, 1942.


 Les Eaux troubles du mojito et autres belles raisons d’habiter sur terre,
Philippe Delerm, 2015.

Lectures linéaires :

 « L’huître », Le Parti pris des choses, Francis Ponge, 1942.


 « Les Correspondances », IV, section « Spleen et Idéal », Les Fleurs du Mal,
Charles Baudelaire, 1857.
 « Spleen » , LXXXVIII, (« Quand le ciel bas et lourd ….»), , section « Spleen et
Idéal », Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, 1857.
 « A une Passante », XCIII, section « Tableaux Parisiens », Les Fleurs du Mal,
Charles Baudelaire, 1857.

Séquence IV : Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, 1857.

Parcours : « Alchimie poétique : la boue et l’or ».

Lectures cursives proposées :

 Le Parti pris des choses, Francis Ponge, 1942.


 Les Eaux troubles du mojito et autres belles raisons d’habiter sur terre,
Philippe Delerm, 2015.

Lectures linéaires :

 « L’huître », Le Parti pris des choses, Francis Ponge, 1942.


 « Les Correspondances », IV, section « Spleen et Idéal », Les Fleurs du Mal,
Charles Baudelaire, 1857.
 « Spleen » , LXXXVIII, (« Quand le ciel bas et lourd ….»), , section « Spleen et
Idéal », Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, 1857.
 « A une Passante », XCIII, section « Tableaux Parisiens », Les Fleurs du Mal,
Charles Baudelaire, 1857.
Séance 1 : Baudelaire et les Fleurs du Mal :

Objectif : acquérir les repères biographiques et structurels nécessaires à la


compréhension de l’œuvre et de ses enjeux.

Regardez la vidéo en suivant le lien ci-dessous et répondez aux questions


suivantes. https://www.youtube.com/watch?v=B812TIZO4To

1. Quand naît Baudelaire ? Quels évènements marquent sa jeunesse ?


2. Quelles destinations de voyage vont marquer son œuvre ?
3. Qu’est-ce qu’un « dandy »? En quoi Baudelaire répond-il à sa propre définition ?
(au moins quatre éléments de réponse attendus)
4. Qu’écrit-il en 1845 ? Quel artiste y admire-t-il ?
5. En quoi le titre des Fleurs du Mal est-il provocateur ?
6. Que dit Baudelaire sur la structure du recueil ? Recopiez la citation.
7. Quel est le but du poème « l’Albatros » ?
8. Que relate le poème « Une charogne » ? En quoi Baudelaire se fait-il alchimiste
dans ce poème ?
9. L’idéal est-il satisfaisant chez Baudelaire ? Pourquoi ?
10. Donnez l’étymologie et la définition de « spleen » chez Baudelaire. Combien
de poèmes portent ce titre dans le recueil ?
11. Lequel est une sorte d’autopsie de son esprit ? Qu’y trouve-t-on ?
12. Quel est le titre de la 2ème section ? En quoi Baudelaire s’y différencie-t-il des
écrivains romantiques ?
13. Donnez des exemples de sujets qu’il y aborde (4 éléments de réponse
attendus).
14. Comment se nomment les 3ème, 4ème et 5ème sections du recueil ? Quel bilan le
poète fait-il dans la 5ème section ? Pourquoi ?
15. A qui s’adresse-t-il dans cette section ? Dans quel poème ?
16. Quel est la 6ème et dernière section du recueil ?
17. Quel est le dernier poème du recueil ? Qu’évoque-t-il ?
18. Que se passe-t-il lors de la publication du recueil ? Pourquoi ?
19. Quelles sont les conséquences pour Baudelaire ?
20. Comment finit-il sa vie ?
Eléments de réponse :
1)Né en 1821 à Paris ; père meurt quand B a 5 ans ; 1 an après remariage avec le général Aupick  ;
Relations entre beau-père et beau-fils se dégradent après le baccalauréat de B ; Inscrit en droit,
B fréquente peu l’université, mais bcp les prostituées. Il contracte la syphillis (MST).
2)Voyage pour Calcutta avec escale à l’île Maurice et à la réunion puis rentre en France. A 21 ans il
réclame son héritage paternel et s’installe sur l’île saint Louis séparé de Paris par un péage.
3)Dandy = qqun « qui a le plaisir d’étonner et la satisfaction orgueilleuse de ne jamais être étonné
» ; choque par ses tenues extravagantes, ses cheveux parfois teints en vers, ses comportements
anticonformistes (relation avec Jeanne Duval sa « Vénus noire »), et sa consommation de
hachisch, sa dépendance à l’opium et son rapport à l’argent (en 18 mois il a dépensé la moitié
de son héritage=> tuteur qui lui donne 600 euros par mois pour vivre ; quarantaine de
déménagements pour échapper aux créanciers).
4)Il rédige « un salon » en 1845 : le Compte-rendu critique d’une exposition de peinture ; Le peintre
romantique Delacroix est son héros.
5)En 1857, il écrit Les Fleurs du Mal=> titre provocateur car il affirme que la beauté peut venir du
mal.
6)Pour B, le recueil « a un commencement et une fin » donc une structure.
7)Dans « l’Albatros », B effectue une comparaison entre l’artiste et l’albatros, l’oiseau marin qui une
fois sur terre est l’objet de moquerie.=> Dans cette 1ère section « spleen et Idéal », l’idéal est
donc d’abord celui de l’art.
8)Dans « une charogne », B évoque l’idéal amoureux avec le récit d’une sinistre rencontre faite au
détour d’un chemin par la femme aimée et le poète. Après avoir décrit le corps en putréfaction, le
poète rappelle à sa compagne qu’elle aussi finira par se décomposer. B se fait alchimiste car
avec de la boue, il fait de l’or, avec pour sujet une charogne il crée un poème magnifique.
L’amour est ramené à sa finitude cependant…
9)L’idéal artistique ou amoureux est source de souffrance=> constat qui engendre le spleen.
10)Ce terme désigne en anglais la « rate », l’organe responsable de la mélancolie selon les
médecins de l’époque. Le spleen est un profond sentiment de tristesse, de vide, d’ennui. 4
poèmes de la première section portent ce titre.
11)Dans le poème « J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans », le poète plonge à l’intérieur de
son esprit autopsie le cerveau du poète.
« C’est une pyramide, un immense caveau,
Qui contient plus de morts que la fosse commune » => Beaucoup de souvenirs et de profonde
tristesse.
12) Le poète tente d’échapper au spleen en se réfugiant au sein de la ville d’où le titre de la 2ème
section « Tableaux parisiens ». A l’inverse des écrivains romantiques, B préfère le spectacle
urbain à celui de la nature.
13)Dans cette section, il dépeint des citadins une passante, une belle mendiante rousse, mais
également des vieillards cauchemardesques, une danseuse macabre ou encore des aveugles
terrifiants. Le spectacle parfois effrayant de la ville renvoie ainsi le poète à son mal -être.
14)La 3ème section « Le Vin » ou encore la 4ème « Les Fleurs du Mal » ne mettent pas non plus un
terme à sa souffrance. Dès lors le poète se révolte contre Dieu, d’où le titre de la 5ème section «
La Révolte ».
15)Le poète adresse une prière non pas au créateur, mais au diable (« Les litanies de Satan »).
16)Au terme de ce parcours, reste « La Mort » 6ème et dernière section.
17) Le recueil se clôt par le plus long poème du recueil « Le Voyage », celui vers la mort justement.
18)Le 25 juin 1857 le recueil sort. Sitôt publié, sitôt condamné, notamment par un article incendiaire
du Figaro ; le parquet est saisi pour « outrage à la morale publique». L’avocat de B plaide que si
le poète montre le mal c’est pour en inspirer la haine et le dégoût.
19)B est condamné à une amende et 6 poèmes interdits, mais le scandale le rend célèbre et il entre
dans une période de création « intense » où il écrit 32 poèmes pour remplacer les 6 interdits et
entreprend Les petits poèmes en prose.
20)Criblé de dettes, sans éditeur, souffrant de la syphillis, il décide en 1864 de quitter la France.
Ignoré en Belgique, il déverse sa hargne en rédigeant des épigrammes assassines et fait une
chute en visitant Saint-Loup de Namur en 1866., il fait une chute. A moitié paralysé, il perd
l’usage de la parole. Quand il s’exprime, cela se limite au juron « crénom » (=sacré nom de
Dieu), un blasphème. Il mourra dans une maison de santé un an plus tard.
Scène des massacres de Scio, Familles grecques attendant la mort ou l'esclavage, Eugène
Delacroix (1798-1863), 1824, Paris, Musée du Louvre, RMN-Grand Palais

Si Baudelaire a déjà exprimé son enthousiasme pour l’œuvre de Delacroix, « le peintre le plus
original des temps anciens et des temps modernes » (Salon de 1845), le texte du Salon de 1846
constitue une analyse plus détaillée et argumentée des qualités du peintre. Cette étude est un
éloge de Delacroix comme romantique et comme peintre du mouvement. Surnaturaliste, Delacroix
sait « reproduire la pensée intime de l’artiste », qui domine son modèle, rendre « la vérité du
mouvement», et surtout, qualité ultime, il exprime dans sa peinture une « mélancolie singulière »
chère à Baudelaire et propre au romantisme.

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