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Rafaël L3 Littérature
Littérature française moderne
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Baudelaire est un poète important de son époque, et qui lui rend bien. Par
exemple, la chose que l’on remarque dans son recueil est la modernité de ce
dernier. Il adopte un format classique de la poésie la plupart du temps, avec des
strophes composés de 4 alexandrins la plupart du temps. Cependant, il n’est pas
rare de voir la forme changer, avec des octosyllabes,de la prose, avec “Allégorie” ou
encore des formes plus originales, avec “Spleen” 76 et 77. Cette passe aussi par
autre chose : il ne cherche à créer une nouveau genre littéraire, mais plutôt à créer
comme cela vient, d’où cette envie de modernité chez Baudelaire : il créé avec
l’envie de créer, et non dans l’optique de créer quelque chose que les autres vont
suivre, comme les formalistes, naturalistes et autres. Déjà, de là, on peut voir ce que
peut percevoir Bonnefoy chez Baudelaire : une énergie de création, qui ne semble
pas être dirigée vers les contraintes que peuvent offrir les genres littéraires.
Si l’on parle de modernité dans son processus de création de poèmes, il
paraît normal de souligner un auteur moderne qui a marqué l’auteur dans sa vie. Il
s’agit d'Edgar Allan Poe. En dehors de ces inspirations françaises comme Flaubert,
ou encore Hugo, Edgar Allan Poe est, probablement, la figure la plus importante aux
yeux de Baudelaire. En le découvrant, il est épris d’une passion, envers ce poète
qui, comme lui, est l’archétype du “poète malheureux”, “poète de la misère” car
Baudelaire, mis sous tutelle, ne peut pas accéder à sa fortune et mourra dans une
relative pauvreté. A l'issue de cette découverte d’un compère, Baudelaire décide
plusieurs choses dont la principale : s’investir, au mieu, dans la traduction des
œuvres de Poe en français. Sans doute la passion, ou une envie de partager au plus
de monde possible Poe, il traduira certaines de ces œuvres si bien, que certaines
traductions sont encore utilisées aujourd’hui. Mieux encore, il tire de Poe une
énergie, une motivation de le décortiquer, le disséquer pour comprendre ce qui fait
qu’il ait une impression de similarité. De cette autopsie de l’auteur américain,
Baudelaire en ressortira trois essais, qui tente d’analyser, le plus possible Edgar
Allan Poe.
Baudelaire côtoie certains auteurs de son époque, comme Hugo et Flaubert.
Même si on peut supposer une certaine amitié entre ces figures littéraires, ils n’ont
pas l’impact qu’a pu avoir Poe sur sa façon d’écrire. Outre sa passion pour Poe,
Baudelaire mettra aussi une certaine passion à écrire pour les femmes qui l'ont
marqué. On peut déjà penser à sa mère, une des femmes de sa vie, mais que l’on
ne retrouve pas dans son recueil, du moins, pas directement. Si l’on doit citer une
figure féminine qui a marqué l’auteur et sa poésie, on pensera plus spontanément à
Jeanne Duval, une actrice et danseuse qui est la muse de Baudelaire. C’est la figure
féminine qui marque “Les Fleurs du Mal”, malgré la misogynie de l’auteur. On
retrouve des poèmes qui lui sont dédiés, et qui sont comme une bulle dans le ton du
recueil. On peut penser à “La chevelure” ou “Parfum Exotique” qui mettent en avant
Jeanne Duval, sans la citer. Il met une vraie âme à faire ces poèmes, ce qui les
détache assez avec le ton global du recueil, qui est plus lourd, presque pesant.
En regardant de plus près Baudelaire, on remarque quelque chose qui peut
échapper au premier abord : c’est une force, une énergie débordante, pour la
création et rendre hommage aux gens qu’il apprécie, même si, à tort ou à raison,
certains auteurs considèrent ce cernier comme se laissant dériver, sans prendre de
décision ou prendre sa vie en mains.
Pour conclure, Baudelaire dégage une certaine énergie, que ce soit dans
“Les Fleurs du Mal ou dans sa vie. On a, de par le statut de poète de la misère que
l’on attribue à Baudelaire, une idée reçue de ce dernier, qui cherche à se préserver,
et qui n’est pas tant productif, car ayant publié que “Les Fleurs du Mal”. Pourtant,
c’est une idée fausse, bien que certains auteurs aient jugé bon de dire que
Baudelaire se laissait porter par la vie, sans jamais lutter. Même si ce n’est pas ce
qui ressort du personnage et de son œuvre, Baudelaire reste une personne qui a
investi énormément de sa personne dans ce qu’il souhaitait faire et proposer à ses
lecteurs, à son époque et à la postérité.