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vie antérieure ».
Le spleen :
Le spleen est le mal-être baudelairien. Il s’agit d’un état dépressif et morbide ressenti
La femme et l’amour :
La femme aimée est une inspiratrice pour Baudelaire, une muse. Il sublime dans Les
Fleurs du Mal les trois femmes de sa vie (Jeanne Duval, Marie Daubrun, Mme Sabatier).
La ville :
Baudelaire est fasciné par la ville et l’expérience de la solitude dans la multitude. Voir
Le recours au contraste :
traditionnelle.
littéraires :
♦ le Parnasse
♦ le romantisme
https://commentairecompose.fr/baudelaire/baudelaire-biographie
https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Charles_Baudelaire/107873
LA « JOIE DE DESCENDRE »
Les Fleurs du mal sont probablement le premier grand recueil poétique fondé sur une esthétique
ouvertement « contre nature », par laquelle Baudelaire se démarque autant de ses aînés romantiques que de
ses contemporains formalistes et parnassiens. Peignant des charognes, des cerveaux gangrenés et des
fontaines de sang là où d’autres voyaient des trésors de beauté, Baudelaire dit l’abomination, le mal qui
« se fait naturellement » et le crime « dont l’animal humain a puisé le goût dans le ventre de sa mère ».
LE SPLEEN DE PARIS
Les cinquante petits poèmes en prose du Spleen de Paris, rédigé à partir de 1857, resté inachevé et édité de
manière posthume en 1869, prolongent cette thématique. Il s’agit d’un ensemble de nouvelles, de
dialogues, d’allégories, de scènes de rue, de fictions fantastiques ou policières à la manière d’Edgar Poe et
de rêveries lyriques plus conventionnelles (dont plusieurs doublets en prose des poèmes versifiés).
Baudelaire tente là des « essais de poésie lyrique dans le genre de Gaspard de la nuit d’Aloysius
Bertrand », mais en appliquant « à la description de la vie moderne [...] le procédé qu’il avait appliqué à la
peinture de la vie ancienne, si étrangement pittoresque ».
De fait, Baudelaire n’a jamais mieux exprimé que dans ces textes l’errance du poète dans le monde du
quotidien, débusquant l’ignoble, guettant le grotesque, soupçonnant le mystérieux et suggérant le sublime.
Les poèmes en prose disent l’univers discordant et étrange du Paris d’Haussmann sous le regard critique du
poète.
Chacune des trois grandes figures féminines des Fleurs du mal est une variation sur le thème de la
« grandeur artificielle » : Jeanne Duval, la « Vénus noire » trop sensuelle, Marie Daubrun, image de
l’innocence perverse et Apollonie Sabatier, idéale et toujours dérobée. Ni muses ni inspiratrices
romantiques, elles exercent une tyrannie capricieuse et instillent plaisir empoisonné, mettant le poète au
supplice.
La mort enfin est évoquée comme le florilège éternel de tous les artifices et l’inconnu par excellence,
« Enfer ou Ciel, qu’importe... » Au-delà des drogues et autres artifices délétères, le langage seul permet de
fixer les extases des sens et de l’imagination.
Art Poétique
Rejetant le réalisme et le positivisme contemporains, Baudelaire sublime
la sensibilité et cherche à atteindre la vérité essentielle, la vérité humaine
de l'Univers, ce qui le rapproche du platonisme[réf. nécessaire]. Il écrit ainsi, en
introduction à trois de ses poèmes dans le Salon de 1846 : « La
première affaire d'un artiste est de substituer l'homme à la nature et de
protester contre elle. Cette protestation ne se fait pas de parti pris,
froidement, comme un code ou une rhétorique, elle est emportée et
naïve, comme le vice, comme la passion, comme l'appétit. » et il ajoute,
dans le Salon de 1859 : « L'artiste, le vrai artiste, le vrai poète, ne doit
peindre que selon ce qu'il voit et ce qu'il sent. Il doit être réellement fidèle
à sa propre nature. » Baudelaire énonce ainsi les principes de
la sensibilité moderne : « Le beau est toujours bizarre. Je ne veux pas
dire qu'il soit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il
serait un monstre sorti des rails de la vie. Je dis qu'il contient
toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie non voulue, inconsciente,
et que c'est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau.
Principaux ouvrages
Salon de 1845 (1845) ;
Salon de 1846 (1846), illustré par Raymond Pelez ;
La Fanfarlo (1847), nouvelle ;
Du vin et du haschisch (1851) ;
Fusées (1851), journal intime ;
L'Art romantique (1852) ;
Morale du joujou (1853, réécrit en 1869) ;
Exposition universelle (1855) ;
Les Fleurs du mal (1857) ;
Le Poème du haschisch (1858) ;
Salon de 1859 (1859) ;
Les Paradis artificiels (1860) ;
La Chevelure (1861) ;
Réflexions sur quelques-uns de mes contemporains (1861) ;
Richard Wagner et Tannhäuser à Paris (1861) ;
Petits poèmes en prose ou Le Spleen de Paris (1869), poème en prose (posthume) ;
Le Peintre de la vie moderne (1863) ;
L'œuvre et la vie d'Eugène Delacroix (1863) ;
Mon cœur mis à nu (1864), journal intime ;
Curiosités esthétiques (1868) ;
Lettres ;
L'Art romantique (1869) ;
Journaux intimes (1851-1862) ;
Pauvre Belgique (inachevé)78,79