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l’invitation au voyage est extrait de Spleen et Idéal, première partie du recueil Les Fleurs du mal,
de Charles Baudelaire. Il ne s'agit pas d'un voyage mais d'une promesse de voyage épanouissant le
rêve. le spleen est un mal de vivre une angoisse existentielle , tandis que l’idéal est un monde d’ordre
de sens et de beauté vers lequel le poète tend.
Avec Baudelaire le terme spleen prend une tournure plus profonde .Il s’agit d’un mal de vivre , d’un
désespoir , d’une angoisse oppressante , d’une angoisse existentielle .
Ce poème se compose de 3 strophes séparées par un refrain, heptasyllabes et pentasyllabes , le
poème présente une forte musicalité.
Le poème se présente comme un triptyque (tableau en 3 parties) :
* Invitation au voyage, femme paysage : 1ère strophe
* Un intérieur de pays: 2ème strophe
* La ville imaginaire : 3ème strophe
strophe 1: La première strophe est une invitation à un voyage imaginaire.
Le poème débute par une adresse à la femme aimée avec deux pronoms possessifs
("mon", "ma") montrant la proximité affective avec cet être aimé , BAUDELAIRE invite
directement cette femme à un lieu qui peut être idéal parce qu’ il est imaginaire.
« Songe » : invitation à imaginer plutôt qu'à faire réellement le voyage.
« là-bas »: ailleurs indéfini, propice à l'imagination.
De plus le poète insiste sur cet amour à travers l’anaphore du verbe « aimer » c’est-à-dire
que l'amour est suffisant pour combler la vie, jusqu'à la mort.
Charles établit en effet une analogie entre la femme et le paysage décrit : « Au pays qui te
ressemble » ,aussi il compare le soleil et le ciel aux yeux de son amante .
Le vers 7 est un oxymore (« soleils mouillés ») et le pluriel pour « soleils » montrent que le
paysage est bien imaginaire et exotique .
On remarque qu’il y a une opposition entre le mot « charme » et « traîtres yeux ». La femme
est aimée, mais est également redoutée puisqu'elle peut être « traître ».
Strophe 2 :
Dans tout ce passage, l'impression de paix et de tendresse est suggérée.
Dans le 1er vers "Polis par les ans" montre un lieu qui a vécu "notre" et l’ intimité d'un lieu comme
une "chambre" montrent la proximité du poète avec la femme aimée, les fleurs sont "rares",
"senteurs de l'ambre", "riches plafonds", "miroirs« : tout ces mots nous montrons que le décor de
ce monde est luxueux et magnifique . A travers ce monde rêvé , Baudelaire dépeint un idéal poétique
qui est marqué par la synesthésie (l'idée de synesthésie, très importante chez Baudelaire, selon
laquelle un sens peut ressentir plus que ce qu'il devrait), vers 18 à 20 c’est-à-dire que La plupart
des sens sont sollicités : le toucher, l’odorat, la vue , l’ouïe.
L'adjectif "orientale" confirme la dimension exotique du lieu : on est dans un pays lointain, donc
propice à être idéalisé.
âme: c'est la partie la plus intime de l'humain, la plus intérieure, donc le lieu semble magique, il
parle à l'âme.
la "douce langue natale" décrit une langue qu'on comprend naturellement, ce qui confirme cette
fusion entre le lieu et le poète.
L'idée de langue "natale" est aussi l'idée d'une langue originelle, non corrompu par le temps .
Strophe 3:
La troisième strophe décrit une ville avec des canaux illuminés par le soleil couchant.
Le verbe "Vois" dans les débuts de la 3éme strophe s'adresse à la femme aimée, et fait référence
encore une fois au sens de la vue. Les "vaisseaux" sont personnifiés ("dormir", "dont l'humeur est
vagabonde"). Les bateaux représentent le voyage, le lointain .
Les vers 32 et 33 : Baudelaire complimente la femme aimée : idée que tout est fait pour assouvir ses
désirs. Le champ lexical de la lumière devient prépondérant dans toute cette partie donnent
une impression de lumière englobant tout le paysage.
Ainsi Baudelaire a construit « son pays de Cocagne » en mêlant les lieux, les sensations, en réduisant les
contraires et en faisant de son fantasme un lieu mythique et poétique. Mais ce lieu est un paysage intérieur et
se confond avec la conception de la femme idéale.
3ème axe: le décor intérieur : un univers luxueux, en dehors du temps
« les horloges sonnent le bonheur »: Le bonheur est associé au temps, un temps qui ne serait plus vécu comme une
malédiction (le temps, ennemi qui ronge la vie) ou sous la forme de l'ennui (toutes les heures se ressemblent).
Baudelaire décrit le décor : "panneaux luisants", "cuirs dorés d'une richesse sombre", « peintures béates »: idée de
béatitude . On voit qu'il s'agit d'un paysage peint.
"navires". Série de comparaisons : navires ; pensées ; fleuves ; canaux = Métaphore "filée" (qui se développe sur
plusieurs lignes et à travers plusieurs analogie) .
III. Une comparaison entre les deux poèmes:
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Les points communs ●
Les points différents
●
Le même titre :une invitation directe et un voyage ●
la structure du poème: l’un en prose, l’autre en
immobile. vers.
●
les deux poèmes sont destinés à la même femme ●
Dans Le texte en prose BAUDELAIRE a donné
●
( Marie DAUBRUN). un nom à ce pays « un pays de Cocagne » alors
que l’autre non .
●
Le même décor (soleils ,ciels, miroirs, les meubles, ●
Le texte en prose apporte plus de détails que
chambre,…). l’autre(une description plus précise) .
●
La synesthésie ( le toucher, l’odorat, la vue , l’ouïe). ●
Le poème en vers vu le jour en
1857 ;Cependant le poème en prose vu le jour
en 1869.
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Le même lieux :dans les deux cas il s’agit d’un pays
oriental.
●
Le pays rêvé est une double allégorie : il représente la
femme aimée, et la création artistique elle-même.
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Le thème de la richesse ( luxe, l’or, riche,
volupté ) ,du voyage (voyage , vagabonde,)et de rêve
(songe, rêve).
●
La présentation des trois grands valeurs de la
IV .Conclusion :
Ces deux poème nous présente un voyage onirique déclenché
par l’amour d’une femme .Il nous plonge dans un univers riche et
exotique où se vit une passion amoureuse idéalisée par le poète . A
travers ces deux le poète devient alchimiste , transforment le réel
pour le sublimer .
Puisque BAUDELAIRE eut une enfance malheureuse , entre sa mère
qu’il adorait mais à laquelle il ne pardonna pas son remariage .Alors
il recherche la tendresse de sa mère dans chaque femme il
rencontre.
A notre avis nous avons préféré le texte en prose car
l’abondance de détails nous a parmi de mieux imaginer ce lieu
merveilleux décrit par BAUDELAIRE que dans le poème en vers .