Vous êtes sur la page 1sur 28

Iphigénie

01 la trgédie classique
plan :
02 Jean Racine

03 un peu d’histoire

04 l’analyse de l’acte 5
01

la tragédie classsique
iphigénie

la tragédie :

 La tragédie est un genre théâtral dont l’origine


remonte au théâtre grec antique
 ​La tragédie met en scène un personnage hors
du commun en proie à un destin exceptionnel,
mais malheureux. Les personnages d’une
tragédie ne peuvent pas se sortir du pétrin : ils
sont condamnés par le destin à vivre une fin
tragique (mort ou suicide d'un ou de plusieurs
personnages.)
iphigénie
La tragédie a été inventée par les Grecs(Eschyle, Sophocle et Euripide). Les héros
tragiques étaient alors des rois, des princes ou des personnages provenant de la légende
ou de l'épopée.

La tragédie classique française :


Le théâtre classique, en général, est né au XVII ème siècle. Il s’est imposé, à cette
époque, en France, comme la forme la plus noble de l’art dramatique .

La tragédie classique est un récit théâtral . C’est un récit caractérisé par des personnages
nobles,la mort apparaît au dénouement.
iphigénie
En France, à l'époque classique, les dramaturges les plus importants sont Pierre Corneille et Jean Rac

LES RÈGLES QUI DÉCOULENT DE LA TRAGÉDIE CLASSIQUE:

La bienséance : L’absence de sang, de violence physique et de mort sanglante.


La vraisemblance : Le rapport entre l’écrivain et le public à Donner l’’illusion
complète du vrai.
On y retrouve aussi la règle des trois unités :
- L’unité de temps : Action ne devant pas dépasser 24 heures
- L’unité de lieu : Action se déroulant en un seul lieu ou aux alentours proches du lieu
principal Title text addition
- L’unité d’action : Action principale de la pièce
Please enter title content here

La tragédie classique est représentée en 5 actes:

1. le premier acte correspond à l’exposition de la situation des personnages,


2. dans le deuxième, va apparaître l’élément perturbateur (rupture entre Titus et Bérénice
dans Bérénice, décision du sacrifice d’Iphigénie dans Iphigénie...)
3. dans le troisième acte, les protagonistes cherchent une solution au drame, tout paraît
encore possible
4. dans le quatrième acte, l’action se noue définitivement, chez Racine du moins, les
personnages n’ont plus aucune chance d’échapper à leur destin
5. au cinquième acte, l’action se dénoue enfin, entraînant la mort d’un ou de plusieurs
personnages.
02

Jean Racine
iphigénie
Jean Racine, né le 22 décembre 1639 à La Ferté-
Milon1 et mort le 21 avril 1699 à Paris, est un
dramaturge et poète français, historiographe de
Louis 14 qui fut le représentant le plus
emblémantique de la treagédie classique francaise .
Racin issu d’une famille modeste tres tot ,orphelin ,
il est recueilli par sa grand mère .C’est elle qui le fait
admettre au couvent Janséniste de Port-royal , où il
a apprend le grec et le latin et découvre les grands
poètes tragiques de l’antiquité.Il reçoit une solide
éducation littéraire et religieuse .Il choisit ensuite de
se consacrer à la littérature et particulièrement au
théâtre en faisant jouer "La Thébaïde" en 1664 et
"Alexandre le Grand" en 1665, qui fut son premier
succès et qui lui valut le soutien du jeune roi Louis
XIV, tandis qu’il se brouille avec Molière.
iphigénie
 Le théâtre de Racine peint la passion comme une force fatale qui détruit celui qui en est
possédé.
 Réalisant l'idéal de la tragédie classique, le théâtre racinien présente une action simple,
claire, dont les péripéties naissent de la passion même des personnages.
 Désigné historiographe officiel, Racine est nommé "gentilhomme ordinaire de la chambre
du roi", un titre honorifique prestigieux, rarement accordé aux gens de lettres.
 Il abandonna finalement le théâtre, puis y revint avec "Esther" et "Athalie", et se
réconcilia avec les jansénistes à la fin de sa vie.
iphigénie

bref:
.Jean Racine est un des plus grands représentants du théâtre classique, il est
surtout connu pour son art de la tragédie.
.Jean Racine s’inspire à son tour de l’Antiquité pour y trouver des histoires de
meurtres, d’adultères, d’incestes et d’amours impossibles. Le théâtre de Racine est
violent mais il montre des personnages qui luttent contre leurs pulsions et leurs
désirs au nom de la bienséance et de l’ordre. Tous, toutefois, n’y parviennent pas :
c’est là la définition de la tragédie, à savoir la loi d’une fatalité à laquelle rien ni
personne ne peut échapper.
03

un peu d’histoire
le mythe d’iphigénie

Les origines du mythe:


La légende d’Iphigénie tire ses origines de
la Grèce antique. Bien que l’histoire
possède de nombreux personnages en
commun avec l’Illiade d’Homère
(notamment Agamemnon, Achille, Ménélas
et Ulysse).
Le sacrifice d’Iphigénie raconte un
événement relié à la Guerre de Troie, mais
se déroulant avant l’arrivée des Grecs aux
pieds de la ville ennemie.
le mythe d’Iphigénie

Iphigénie est originellement une déesse c’est la fille d'Agamemnon et de Clytemnestre,


un peu d’hitoire
 Dans la mythologie grecque, il existe
plusieurs versions de l'histoire d'Iphigénie :
l'une, reprise par Euripide, dit qu'Iphigénie
est la fille du roi Agamemnon ; une autre
prétend qu'elle est née des amours
secrètes entre Thésée et Hélène, l'épouse
du roi Ménélas, frère d'Agamemnon.
Racine a fait preuve d'une grande
originalité en conciliant dans sa pièce les
deux versions du mythe d'Iphigénie : pour
cela, il a créé un personnage féminin
tragique, Ériphile, qui est en quelque sorte
"l'autre Iphigénie", celle qui est la fille de
Thésée et d'Hélène.
présentation de la pièce

• Iphigénie est une tragédie classique de Racine qui s’inspire de la Mythologie


Antique. Elle reprend l’histoire du sacrifice d’Iphigénie, fille d’Agamemnon de la
famille maudite des Atrides.
• IPHIGÉNIE. est en cinq actes et en vers ,créée à Versailles en août 1674, puis
jouée à Paris au théâtre de l’hôtel de Bourgogne en novembre, et publiée à Paris
chez Claude Barbin en 1675.
• Avant-dernière pièce profane de Racine, Iphigénie fut créée lors des
divertissements royaux qui célébraient la conquête de la Franche-Comté, dans
un contexte polémique dont témoigne la Préface. L’auteur y prend la défense
d’Euripide — dont il s’inspire avec Eschyle et Sophocle. Racine prétend pouvoir
toucher le spectateur sans tomber dans les effets spectaculaires de l’opéra. De
fait, Iphigénie connut un immense succès.
résumé de la piéce
L'intrigue de cette piéce se déroule en un seul lieu, un camp militaire dans un port d'Aulis.
Le sujet est également unique, il s'agit du sacrifice d'Iphigénie par son père. L'unité de
temps est également respectée, puisque l'histoire tient en une seule journée. Au lever du
rideau c'est l'aube, à la fin le soir.
un petit résumé sur la pièce:
En Aulide, les Grecs attendent en vain les vents favorables qui leur permettront de cingler
vers Troie. Leur chef Agamemnon a reçu du devin Calchas l’ordre de sacrifier sa fille
Iphigénie: ce n’est qu’à cette condition qu’ils pourront appareiller. D’abord soumis, il se
rebelle et veut empêcher la venue d’Iphigénie, initialement prévue sous le prétexte de son
mariage avec Achille, qu’il prétend désormais impossible car celui-ci serait amoureux de
sa captive Ériphile.
Mais Achille, qu’on croyait absent, espère ce mariage. Ulysse l’en détourne et, comme on
annonce l’arrivée d’Iphigénie, rappelle à Agamemnon sa promesse de sacrifice (Acte I).
Ériphile, qui accompagne Iphigénie, veut voir Calchas pour connaître enfin ses origines.
Amoureuse d’Achille, elle espère aussi nuire aux amants. Iphigénie, quant à elle, s’étonne
de l’accueil embarrassé de son père tandis que sa mère Clytemnestre lui révèle qu’Ériphile
est sa rivale et qu’elle complote contre son mariage. Achille est surpris de la froideur
d’Iphigénie (Acte II). Il regagne l’estime de Clytemnestre et comme ils apprennent le projet
de sacrifice, il s’engage à l’empêcher malgré Iphigénie elle-même, prête à obéir (Acte III).
Achille menace Agamemnon, qui multiplie les décisions contradictoires avant de se décider
à abuser Calchas (Acte IV). Iphigénie se rend à l’autel. Achille s’interpose entre elle et le
devin, qui annonce qu’Ériphile, elle aussi issue «du sang d’Hélène», est la victime exigée
par les dieux. Elle se sacrifie, les vents se lèvent, Iphigénie pourra épouser Achille (Acte
V).
Iphigénie
les thémes abordés dans cette pièce:
le sacrifice :toute la piècetourne sur cette question du sacrifice d’Iphigénie demandé par les
Dieux comme condition pour que la guerre de Troi ait lieu . C’est finalement le sacrifice
d’Eriphile qui est attendu .
Le dilemme : le personnaged’Agamemnon est déchiré par le dilemme auquel il doit faire face
en tant que roi et père . Il hésite et change d’avis à plusieurs reprises ,ne parvenant pas à
choisir entre ce que lui dicte son amour partenel et son devoir envers la Gréce.
Le courage et le sens de l’honneur : Iphigénie est le personnage le plus courageux et le
plus fort de la pièce dans le sens où elle accepte d’etre sacrifiée en se soumettant à la volonté
de son père par amour filial et pour la gloire de la Grece. Ihigénie sera sauvé par l’amalgame
que les Dieux ont fait entr elle et Eriphile .
iphigénie
L’amour familial : dans la pièce l’amour d’Agamemnon et
Clymnenstre pour leur fille ,ainsi que l’amour qu’Iphigénie porte
à ses parents (et en particulier son père) est particulièrement
fort .
La jalousie : Eriphile est jalouse d’Iphgénie parcequ’elle
connait ses parents et c’est l’aimée d’Achille .
la fatalité, la passion, la souffrance,...
04

l’acte 5
Comment Racine fait-il de la mort
d’Iphigénie un poème spectaculaire
tout en respectant la règle de
bienséance imposée par le
dénouement tragique à l’âge
classique ?
Clytemnestre dans la mythologie, est la fille de Léda et de Zeus. Elle est l’épouse d’Agamemnon et la mère
d’Iphigénie. C’est une mère farouche qui s’emporte dès qu’il est question d’attenter à la vie de sa fille.
Elle est une figure de l’excès. Inséparable de sa fille, elle incarne l’amour maternel poussé jusqu’à la passion.
Agamemnon : Il est le roi de Mycènes ou d’Argos selon les mythes. Dans la pièce de Racine il est question
d’Argos. Il est l’époux de Clytemnestre et père d’Iphigénie. C’est un père aimant mais c’est aussi un roi. Ces
deux aspects entrent en conflit lorsqu’il est question de sacrifier Iphigénie. Il aura tendance à vouloir sauver sa
fille, mais le rappel de son devoir envers les grecs est constant.
Iphigénie : Iphigénie est la fille de Clytemnestre et d’Agamemnon.C’est une jeune fille très douce, mais
surtout très digne qui fera preuve de constance dans son courage et la conscience d’un devoir plus grand
qu’elle au cours de la pièce. Elle souhaitera être menée au sacrifice car c’est là que la destinée l’attend.
Achille est un fameux héros de la mythologie grecque, notamment dans l’Iliade. Dans la pièce il est déjà
reconnu comme grand guerrier et promis aux gloires de Troie même si un oracle a prédit sa mort sur le champ
de la victoire. Il est promis à Iphigénie qu’il aime. La figure du guerrier est doublée de la figure de l’amant fidèle
et protecteur.
Ulysse est le roi d’Ithaque, fameux héros qui sera la figure principale de l’Odyssée après la guerre de Troie. Il
apparaît ici dans un rôle particulier c’est celui qui rappelle à Agamemnon son devoir .
Eriphile est la fille cachée d’Hélène et de Thésée c’est une fille qui se sent infortunée et abondonée Elle est
remise entre les mains d’Iphigénie qui prend soin d’elle.Les dieux graciant Iphigénie se portent en défaveur
d’Eriphile, comme si sa mort apparaissait comme un châtiment.
Un dénouement tragique
• “Ma fille ! Ah, prince ! O Ciel ! Je demeure éperdue.
• Quel miracle, Seigneur, quel Dieu me l'a rendue ?” : La mère ici se demande si sa fille est
toujours en vie. AAnsi que les les émotions de désespoir montrent le tragique des
répercussions de la mort d’Iphigénie sur ses proches.
• Le tragique de la pièce repose sur le fait que la mort d’Iphigénie cause de la souffrance aux
personnes qui l’aiment mais elle apporte également la victoire à son peuple et donc elle est
source de joie dans tout le pays.
• Dans cet acte , Achille arrive justement sur scène. Ils se parlent. Achille lui dit que sa troupe
est prête à la défendre et qu’il la fera sortir d’ici. Mais Iphigénie refuse de le suivre. Elle ne voit
aucun moyen d’échapper à son destin et veut s’y tenir. Elle demande que sa mort soit vengée
à Troie et serve la gloire.
Le choix du récit pour respecter la règle de bienséance
• Pour ne pas montrer sur scène le sacrifice d’Iphigénie, le dramaturge fait raconter sa mort par le
personnage d’Ulysse. Il fait s’interposer Achille entre le bourreau et Iphigénie, introduisant la romance,
mais Iphigénie étant une héroïne tragique, elle décidera de se tuer elle-même pour éviter que la main
du bourreau ne la touche et parce qu’elle accepte dignement son destin qui est de mourir pour sa patrie
: “Arrête, a-t-elle dit, et ne m'approche pas. Le sang de ces héros dont tu me fais descendre
Sans tes profanes mains saura bien se répandre”.

Ulysse apprend à la reine que sa fille vit encore. Elle a été épargnée par un nouvel oracle de
Calchas. Le sang que les dieux réclamait n’était pas le sien mais celui d’Eriphile, fille cachée
d’Hélène et de Thésée. Il raconte comment Eriphile s’est suicidée sur l’autel pour contenter les
dieux. Iphigénie est donc sauvée, mais la tonalité de la pièce n’en est pas moins tragique.
mais quelle relation réunit ces duex héroines ?
Les personnages d’Eriphile et d’Iphigénie ont des points communs qui les rapprochent dans la
tonalité tragique de la pièce. Elles forment un duo tragique dans l’œuvre. Ces points communs se
rejoignent sur les thématiques de l’amour, du sang et de la destinée.
L’amour est une source de tragique pour elles deux. Leur point commun le plus évident est qu’elles
aiment toutes deux Achille.
Les deux princesses sont liées par le sang. Iphigénie est clairement définit comme fille de Clytemnestre
et d’Agamemnon dans la pièce. Quant à Eriphile, son identité est révélée en fin de pièce, dans l’oracle de
Calchas. Les deux reines descendent de l’union de Léda et de Zeus. C’est le même sang divin qui coule
dans les veines de la princesse de Lesbos et dans les veines de la princesse d’Argos. Ce lien n’est pas
évident d’emblée mais il le devient lorsque l’identité d’Eriphile est révélée au dernier acte. Les deux
princesses sont liées par ce sang dans leur destinée. Il est source de leurs destins puisque c’est ce sang
que réclament les dieux.
bref :
Les deux princesses rassemblent donc trois points communs dans l’intensité tragique de la pièce.
Premièrement, le sentiment d’amour pour Achille entre les deux princesses. Il diffère de l’une à l’autre. Il
est source de souffrance et de jalousie pour Eriphile car il n’est pas réciproque. Pour Iphigénie, la
souffrance vient de la puissance de cet amour qui se heurte à la tristesse de sa destinée.
Deuxièmement, le sang des deux princesses. Les deux princesses sont du même sang. C’est ce sang
qui conditionne l’horreur de la pièce puisqu’il est réclamé en sacrifice. Troisièmement, leur ultime point
commun est la fatalité qui les conduit toutes deux au sacrifice. Même si Iphigénie sera sauvée, cette
éventualité l’a accompagnée et l’a fait souffrir tout au long de la pièce. Elle n’a été levée qu’au tout
dernier moment.
Le personnage d’Iphigénie est tragique. Tragique dans son statut de victime désignée pour le sacrifice,
tragique dans la grave dignité qu’elle affiche au-delà de ses larmes. La grâce dont elle bénéficie en fin de
pièce n’est pas une évidence et ajoute de la grandeur au personnage.

Le personnage d’Eriphile est à l’opposé du personnage d’Iphigénie. Ci-dessus j’ai déjà établi un parallèle
entre les deux jeunes filles sur la question de l’amour. Dans ce parallèle, Eriphile était la figure sombre, celle
qui est laissée de côté. Cet aspect sombre définit le caractère tragique d’Eriphile

Conclusion :
Le parallèle à faire entre les personnages d’Eriphile et d’Iphigénie existe en matière de tonalité tragique. Ce
parallèle touche leur façon d’aimer Achille, le sang qui détermine leur existence et la menace du sacrifice.
Terreur et pitié sont des effets du tragique engendré par l’action de la fatalité sur les personnages. Iphigénie
est l’inspiratrice de la pitié dans sa grandeur ingénue condamnée par le sort. Eriphile est l’inspiratrice de la
terreur dans la noirceur et la violence de ses passions. La fatalité choisit d’épargner Iphigénie au détriment
d’Eriphile. Sa disparition semblerait alors être une forme de châtiment divin qui pèse comme une menace et
une sentence en fin de pièce.
merci pour
votre
attention

Vous aimerez peut-être aussi