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Coordinateur scientifique:

Maître-assist. Dr. Maria-otilia OPREA


Le jeu
Le miracle
Le mystère

La farce
La sotie
La moralité
INTRODUCTION

J
Au Moyen-Âge, il existe deux
types de théâtres :
et .

Le théâtre liturgique, qui a un


contact avec la religion,
apparaît en premier.
Le théâtre profane est le
contraire du théâtre liturgique:
il s'agit d'un théâtre non
religieux.
 Les premières manifestations du théâtre
médiéval datent du XIe siècle – il s’agit du
drame liturgique
 Il se caractérize par sa durée très brève
(quelques minutes), par son lieu –
l’intérieur de l’église, par ses officiants –
les clercs eux-mêmmes en habits
liturgiques et par sa langue - le latin.
 Son rôle était d'éduquer les analphabêtes
en représentant des scènes connues de la
liturgie, cycle de Pâques ou de Noel. Cette
fonction était un peu paradoxale car les
textes étaient en latin, mais le public non-
éduqué pouvait tout comprendre grâce à ce
qu'il voyait.
 Le jeu était représenté au XIIIème
siècle. Dans la première partie, il était
liturgique, dans la deuxième, il était
profane.
 Le jeu est joué sur le parvis (la place
qui s'étend devant l'entrée principale
de l' église).
 Ce genre de théâtre était plus
divertissant que le drame liturgique: il
représentait certains passages de la
Bible, ensuite, il représentait des
légendes populaires, enfin, il
représentait des anecdotes originales
ou fantaisistes.
 La prenmière pièce jouée hors
de l’église este Le Jeu d’Adam
(XIIe siècle), la première
production dramatique éctrite
en langue vulgaire, alors que
les indications scéniques sont
en latin.

 Cette oeuvre a pour sujet


l’histoire d’Adam et Éve:
comment Dieu leur interdit de
toucher au fruit de l’arbre de
connaisance, comment le
Diable sait tenter Éve et leur
fait enfreindre la prescription
divine, comment ils sont punis
et chassés du paradis terrestre.
 Le 5 decembre 1200, a Arras, on
représente Le Jeu de Saint Nicolas,
de Jean Bodel, le plus ancien miracle
en langue vulgaire et la plus
pittoresque transposition de cette
légende. Toutes les classes sociales
sont présentes dans la piece avec le
langage qui leur este propre, l’action
se déroule en 38 endorits différents, le
tragique et le comique fusionnent,
l’auteur joue des situations
pathétiques et spectaculaires.

 Par la mise en oeuvre des


événements réels ou possibles, de
l’élément exceptionnel, du surnaturel,
Le Jeu de Saint Nicolas fonde le genre
du miracle. Les scénes de taverne, les
 Le Miracle, l'une des formes de théâtre
semi-liturgique, fut représenté durant les
XIIIème et XIVème siècles.
 Le Miracle mettait en scène l'histoire de
ou représentait une légende
ou une histoire. Le plus souvent, les
miracles se terminaient par
ou d'un personnage relativement
important de la liturgie, ce qui explique
pourquoi cette forme de théâtre n'est pas
entièrement profane, mais semi-liturgique.
 Son rôle était plutôt, contrairement au drame
liturgique, d'entretenir les gens, de les
amuser.
 L'un des plus anciens miracles date
d'environ 1270, et son auteur est Rutebeuf,
Dans son Miracle de Théophile, le poète Rutebeuf pose le .
Théophile signe un pacte avec le Diable, mais en dernière instance la Vierge
intervient en assurant le salut du héros et ce trait de happy-end artificiel va
caract
L’hommeériserdu
tous lessiecle
XIIIe miracles.
se sait l’enjeu
d’une autre lutte sans merci entre deux
: Dieu et Satan.

Une vie peut ainsi se raconter comme


la succession des entreprises
diaboliques et des interventions divines.

Rutebeuf a donné a Théophile une


, déchirée
entre une piété sincère et le sentiment
d’une intoérable injustice. Il a organisé
sa courte pièce (663 vers) en deux
temps bien marqués opposant la
trahison au rachat et ne réservant
qu’une scène très brève à la figuration
des sept années au Théophile fut le
suppot de Satan. Construction
audacieuse qui met en valeur les deux
 Dans la catastrophe historique qu’est la guerre de Cent
Ans (1337-1453), le théatre disparaît presque
complètement. Quand il reapparaît, dans la seconde
motié du XVe siècle, il se donne une organisation qu’il
n’avait jamais connue auparavant.

 On appelle alors indifféremment toutes les pièces


sérieuses des mystères.

 Le sens du mot, mystere ou mistere viens de


, initiation esoterique, ou de ,
service)

 Les représentations de mystères, organisées par les


villes, les grands seigneurs, les monastères, ou par
des confréries, étaient considérées comme des
oeuvres pieuses, destinées à édifier le public et à
 C'étaient des avec beaucoup
d'acteurs : les représentations comprenaient de 30 000 à 60 000 vers (un
mystère durait souvent de 6 à 25 jours).
 Il y avait au moins.
, , , les vies des saints, tout
fournissait des sujets aux auteurs des mystères.
 On a groupé ces pièces en
:
1. Mystères du Vieux Testament
2. Mystères du Nouveau
Testament - D'autres ont
pour personnage
principal Jésus-Christ. Le
plus célèbre de ces mystères
est celui qui fut écrit vers le
milieu du XVe siècle (1452)
par Arnoul Greban, et qui
comprend près de 35.000
vers.
3. Mystères des Saints - Nous
avons enfin une quarantaine
de mystères dont les saints
sont les héros. On petit
rattacher à ce groupe
le Mystère du siège
d'Orléans, oeuvre à la fois
, le plus souvent
comique, ne se développe vraiment
qu'après la guerre de Cent Ans, à partir
de 1450 environ. Ses représentations,
plus fréquentes que celles du théâtre
religieux, sont assurées par les membres
de confréries joyeuses. Elles ont lieu en
plein air, et comprennent en général
plusieurs pièces : une sottie, un
monologue ou sermon joyeux, une
moralité et une farce. Toutes les pièces
comiques sont donc par nature assez
courtes (300 à 500 vers).

 Les deux plus anciennes pièces


comiques que nous ayons sont
d'un trouvère d'Arras,
Le Jeu de la Feuillée est un mélange de
satire personnelle, de merveilleux et de
tableaux réalistes.
L'intrigue de cette pièce n'est qu'un cadre
dans lequel l'auteur place la satire très vive
et personnelle de sa propre famille, de ses
amis d'Arras, de la politique, de la
médecine, etc. Il commence par tourner en
ridicule les habitants de la ville d'Arras,
qu'il est sur le point de quitter. Puis, la nuit
venue, il nous fait assister à l'apparition
des trois fées Morgue, Magloire et Arsite,
précédées du chasseur
fantastique' Hellequin. Enfin la pièce se
termine par les propos des bourgeois qui
Le Jeu de Robin et de Marion est une pièce très différente; c'est
une idylle paysanne qui met en scène les amours d'un couple
villageois, contrariées par la rivalité d'un chevalier : Marion, tout en
gardant ses mouton, chante Robin qu'elle aime; survient un
chevalier qui veut enlever la bergère;
celle-ci le repousse, et
Robin, suivi de ses
amis, vient se réjouir
et danser avec Marion.
La pièce, simple et
agréable, est, comme
un opéra-comique,
mêlée de chants dont
l'auteur avait lui-même
composé la musique.
C'est du XVe siècle, comme pour le
drame sérieux, que date l'essor de
la comédie. Elle comprend alors trois
genres principaux :
moralités, sotties et farces.

La farce est jouée partout pendant les


XVème et XVIème siècles. Elle sert à
"farcir« (remplir, mélanger) les mystères
et à détendre l'atmosphère pendant les
longues représentations de mystère. Elle
représente les aventures et les
mésaventures de la vie quotidienne.
Une farce populaire au moyen-age est,
"La farce de Maître Pathelin«
Pathelin est un avocat qui est marié à
Guillemette. Il sait qu'il n'a pas beaucoup
d'argent, mais il promet tout de même à sa
femme de lui ramener une pièce de beau drap
de la foire. Il s'en va. Il achète 6 aunes de tissu
à un marchand. Guillaume. Pathelin dit au
marchand que, pour recevoir sa paye, il devra
venir dîner avec eux et il sera ensuite payé.
Rentré chez lui, Pathelin se dit malade et se met
dans son lit. Lorsque le marchand vient pour
recevoir sa paye, Guillemette le renvoie car son
mari est "malade".
Plus tard vient un berger, Agnelet qui cherche
un avocat. En effet, il a été accusé (avec raison)
d'avoir tué des moutons de Guillaume pour
manger leur viandes et vendre leur laine.
L'avocat conseille à son client de ne répondre
aux questions du juge et du drapier que par
"Bèè". Ils gagnent le procès et lorsque Pathelin
demande un payment à Agnelet, celui-ci lui
répond par un bêlement.
La sotie était un divertissement pour les urbains,
donc elle était représentée en ville.
La sotie était une satire, une moquerie : les
représentations étaient fondées sur l'idée que la
société n'était composée que de fous. Pour illustrer
cette idée, les acteurs se déguisaient comme les
fous de la cour : ils portaient des habits moitié-vert,
moitié-jaune, ils portaient les Oreilles d'Ane et,
enfin, ils tenaient dans leur main la marotte, les
sceptres à grelots des fous. En portant ces
costumes, les acteurs se moquaient des riches.
La moralité este une pièce à caractère didactique, inspirée par une
pensée édifiante qui fait un grand usage de l’allégorie. Le sujet este
toujours le meme: l’homme disputé entre le Bien et le Mal, le bien
étant toujours récompensé et le mal puni.
CONCLUSION
VOCABULAIRE
• parvis = dans l'Antiquité, place située devant un édifice religieux ou un
bâtiment public
• enfreindre = ne pas respecter, transgresser (enfreindre un règlement)
• chasser = exiler
• la Vierge = ro. Fecioara Maria
• le salut = fait d'échapper à la damnation éternelle ,(ro. Mântuire)
• l’enjeu = provocarea
• le merci = miséricorde ,(ro. milă)
• le rachat = ro. răscumpărare
• le suppôt = complice
• audacieuse = qui diffère des règles habituelles
• la fée = ro. Zână
• le chasseur = vânător
• villageois = habitant d’un village
• la berger e = personne qui garde les moutons
• enlever = faire disparaître
• repousser = rejeter
• l’essor = élan, croissance
• mésaventure = aventure désagréable
• la drap= tissu de laine
• la foire = grand marché public

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