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Les spectacles qui sont créés sous Louis XIV sont de la propagande,
pour le régime en place, royaliste. Il s’agit d’une sorte de politique de
spectacle. Le ballet de la nuit est un cas emblématique de la figure au
pouvoir, et qui a pour but de réhabiliter des figures politiques importantes, tels
que Louis XIV et la Reine. Il y a une sortes de dimension subversive, qui
traverse le ballet, avec des devinettes, ou encore la travestissement qui est
très présent dans la pièce. La polysémie est également très présente dans la
pièce, notamment lorsque Janus est sur scène. Janus est le Dieu du
croisement, il possède deux visages, et est très ambiguë, ce qui fait qu’il est
très important. Il est représenté par un des proches du roi : « Pour avoir double
front, suis-je un monstre funeste ? / Est-ce un si grand défaut qu’un visage de
reste ? / Faut-il que pour cela chacun me montre du doigt ? / Je ne suis pas tout
seul, à la cour il s’en voit / Et les choses du monde ont-elles pas deux faces ? »
Dans cet extrait, Janus est très critique vis-à-vis du monde et de sa duplicité.
Juste après ce passage, il y a un passage sur Amphitryon, qui fait réfléchir sur
le sujet des double. Et vient, après, le passage des 6 loups-garous que l’on
pense être des bergers et qui est révélateur de la double-identité. Il y a une
mise en abyme sur la fronde et sur le roi : même si l’un des deux semble
doux, il peuvent devenir des monstres.
Il y a une antithèse qui apparaît entre le soleil et la nuit. Pour que le
Soleil puisse dominer la nuit, elle doit redoubler de brillance. On voit trois
cours : le cours des miracles, où se retrouvent tous les estropiés de Paris, la
cour du Diable; où nous avons des sorcières qui s’apprêtent à faire un sabbat,
et une cour à l’ancienne mode, comme dans les romans de chevalerie. Dans
la cour des Miracles, il y a également une antithèse, avec les vrais estropiés
et miséreux, et les faux, qui sont des personnes avec un certain statut social,
jouant sur les faux-semblants. “Le roman de Larios et “La Jérusalem délivrée”
sont ce qui représentent le mieux la cour à l’ancienne mode. On observe donc
un mélange de deux temps : celui des romans de chevalerie, assez ancien, et
un plus récent, qui est vu comme mauvais. D’ailleurs, c'est Louis XIV qui
choisit les pièces qui vont être représentées, et il choisit “La Jérusalem
délivrée”. Dans la quatrième veille, il y a une entrée des faux-monnayeurs («
Ne m’observez pas ric à ric / Vous à qui mon cœur est en proie / […] Vous
aurez l’or tout pur et ma fausse monnaie / Ne sera que pour le trafic »).
Ce ballet programme une vision allégorique/encomiastique, qui
programme l’éloge de Louis XIV, mais qui demeure au déchiffrement, à la
polysémie, quand l'œuvre n'est pas tournée vers la politique. Malgré le fait
qu’il s’agit d’une œuvre de commande, l’auteur s’interroge sur son œuvre. On
peut y voir différents sujets, comme par exemple les accusations de voleurs
de Mazarin, les faux-monnayeurs, le traumatisme récent de l’incendie de
l’Hôtel de ville de Paris,.... A cause de cette liberté de déchiffrement, de ces
énigmes, l’oeuvre peut être interpréter différemment en fonction du
spectateur, mais reste burreslesque, pour faire rire jaune son public.
En 1670, Molière et Lully font cette scène en se moquant de Perrain, qui est
l’auteur originel de ce pastoral. Molière, en plus de reprendre ce chant en se
moquant, se demandant aussi “Lorsqu’on a des personnes à faire parler en musique, il
faut bien que, pour la vraisemblance, on donne dans la bergerie. Le chant a été de tout
temps affecté aux bergers ; et il n’est guère naturel en dialogue que des princes ou des
bourgeois chantent leurs passions.” Cette réplique mets en abyme la création de
l’opéra français : pour faire venir le public, et lui faire apprécier l’opéra,
beaucoup se réfèrent à Orphée et des opéras sont donc écrits en étant des
pastorales
pas ou peu l’italien, et que l’opéra italien est long. Il y a eu d’autres tentatives,
comme les tragédies à machines, notamment “Andromède”, en 1650, mais la
musique à un rôle de fond. Les machines viennent des opéras italiens, et on
les utilise détournés dans le théâtre français. Il faut attendre 1672, et que l’on
renomme les opéras en tragédie en musique, avec “Pomone”, de Perrin et
que Lully vole le titre de Perrin pour qu’elle s’intègre, sous le nom de tragédie
en musique. La première vraie pièce date de 1673 et est “Cadmus et
Hermione”, de Philippe Quinault.Une tragédie en musique est composé de 5
acte, mais avec un prologue, très important car dans cet “acte”, on chante un
air à la gloire de Louis XIV.C’est une chose que l’on voit avec le prologue de
“Atys”, qui mets souvent des personnages allégoriques chanter le Roi, en le
comparant à la déesse de la guerre.. (Les trois dernière tragédie en musique
sont “Amadis”,” Roland" et “Armide”) Par ailleurs, le sujet des tragédies en
musique est choisi par le Roi, expliquant le choix des thèmes et des héros,
comme Thésée, par exemple.
Les thèmes choisis sont en accord avec les personnages des intrigues : ce
sont des intrigues qui se passent dans des temps antiques, avec un
dénouement heureux, le roi étant friand d’histoire galante. Entre chaque acte,
il y a une entracte, avec des danseurs, des chœurs,... C’est le moment le plus
apprécié, vu comme le moment préféré des spectateurs, avec une débauche
de moyens. Cela est considéré comme un divertissement, c’est-à-dire que
cela se détourne de l’intrigue principale, avec la mise en scène de
personnages secondaires. Le divertissement est, ici, une sorte de mini-opéra,
à l’intérieur de l’opéra, car le chopper n’interagit pas avec les personnages
principaux. Cela se passe une fois par acte, souvent à la fin de ces derniers.
Les divertissements alternent avec les scènes des protagonistes. Les scènes
sont jouées avec une légère musique, en récitatif (en parlé-chanté), qui
alterne avec des airs chantés, plus musicaux, qui sont présents dans le
divertissement et dans la pièce. On retrouve aussi un grand sens du
spectaculaire, déjà avec les machines, et les décors, qui changent une fois
par acte.
Dans une tragédie en musique, moins de mots sont utilisés : ce sont souvent
des rimes qui se ressemblent, avec une même métrique. De ce fait, à
l’époque, on verra certains critiques se moquer de l’économie de la métrique
et des rimes, avec une critique fréquente : des rimes qui reviennent souvent.
Un autre principe est le clair-obscure. Les atmosphères et le mélange de
genre sont fréquents et très variés. On retrouve souvent une intrigue
principale avec les personnages nobles, et une intrigue plus légère avec les
valets que l’on voit dans les premières tragédies en musique, et on voit un
changement avec “Atys”, qui finit mal, et c’est la première à finir mal. De ce
fait, les premières tragédies en musique sont plutôt des comédies. Le
divertissement est un moment où le chœur et les danseurs apparaissent, avec
des personnages épisodiques au moins un acte sur deux). Le divertissement
peut aussi être associé au prologue : il y a l’intervention du chœur, des
personnages épisodiques, etc.
Pour le public français, pour rentrer dans l’opéra, cela nécessite un saut
mental, en se préparant/disant qu’il faut écouter de l’opéra, qui diffère de la
tragédie déclamé, et il faut accepter, et admettre que les personnages
s'expriment en chantant. C’est ce que l’on appelle la vraisemblance
merveilleuse. L’adjectif merveilleux vient, ici, désigner ce qui sort de
l’ordinaire, comme les machines qui portent ce nouveau genre, la présence de
Dieu et de Héros. Si le théâtre et la tragédie à tendance à cacher les choses
(ex : racine met en scène les morts hors-scène), l’opéra à tendance à exhiber
les choses : si un personnage meurt, le public le verra.
Cours 25 mars
Cours 6
Les opéras comiques sont des vaudevilles, avec des airs composés, mais qui
sont en fait du recyclage. L’opéra comique disparaît, avant de revenir en 82,
avec des vaudevilles et le théâtre de boulevard (?) . On voit notamment une
parodie de “la belle et la bête, avec "Zémire et Azor”, de Marmontel, inspiré du
conte de Leprince de Beaumont. Dans le conte de Marmontel, la bête devient
un représentant des Lumières. Dans la première moitié du XVIIIème siècle,
avec les vaudevilles, on, est sur une esthétique de la connivence, c’est-à-dire
que l’on compte sur la mémoire du spectateur, et c ‘est à la seconde partie du
XVIIIème siècle, que les op^étras comiques s’appuient plus sur les émotions
de son public. Zemire et Azor s’appuie sur un registre merveilleux, avec un
registre aussi comique, avec une alternance du chateau de la bête et du
village de Azor.