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Dossier d’étude :

ANTIGONE
Jean Anouilh

Réalisé par :Douae Mouhallab


Sommaire :
1. Des définitions :
-Le théâtre
-La tragédie
-Comparaison entre la tragédie classique et moderne
-Le héros tragique : Ses caractéristiques
-La catharsis
-Un anachronisme
2. Le mythe d’Œdipe :
-Des principaux dieux grecs
-Qu’est-ce qu’un mythe (la mythologie)?
-L’histoire

3. Le contexte historique :
La France sous l’occupation allemande
 La deuxième guerre mondiale
 Le Nazisme
 La vie courante
 La carte
 Le gouvernement de Vichy (la collaboration)
 Paul Collette
 Des exemples de martyrs
4. Biographie du dramaturge :
-Sa vie
-Ses œuvres

5. L’œuvre :
-Résumé
-Les personnages
1. Le théâtre :
Le théâtre est d'abord un spectacle et un genre oral, une
performance éphémère, la prestation d'un comédien devant des
spectateurs qui regardent, un travail corporel, un exercice vocal et
gestuel, le plus souvent dans un lieu particulier et dans un décor
particulier.
Né et développé au cours d’une époque archaïque, pendant les VIe et
Ve siècles avant Jésus-Christ, le théâtre a une origine sacrée. Il est
apparu au cours des cérémonies célébrées et consacrées en
l’honneur du Dieu Grec Dionysos. Les deux genres principaux des
pièces de théâtre sont la tragédie et la comédie.
Le mot en grec ancien : « theatron », désignait également auparavant
la scène ou le plateau, c'est-à-dire toute la partie cachée au public
par le rideau.
Au sens figuré, « théâtre » désigne un lieu où se déroule une action
importante
2. La tragédie :
La tragédie met en scène un personnage hors du commun en proie à
un destin exceptionnel, mais malheureux. Les personnages d’une
tragédie ne peuvent pas se sortir du pétrin : ils sont condamnés par le
destin à vivre une fin tragique (mort ou suicide d'un ou de plusieurs
personnages.)
Elle a été inventée par les Grecs (Eschyle, Sophocle et Euripide). Les
héros tragiques étaient alors des rois, des princes ou des
personnages provenant de la légende ou de l'épopée. La tragédie est
un drame sans issue, mais aussi une imitation de la vie des êtres
humains. Dans la tragédie grecque, en plus des acteurs, il y avait un
chœur présent sur la scène qui commentait par des chants l'action
qui s'y déroulait.
3. Comparaison entre la tragédie classique et la
tragédie moderne :
1. La tragédie classique :
La tragédie classique est un récit théâtral, né au XVIIème siècle. C’est un récit
caractérisé par des personnages nobles, d’exploits mythologiques écrit en
alexandrin. La mort apparaît au dénouement.
Ses caractéristiques :
 Les personnages : Nobles, légendaire ou réels : héros antique, roi…
 L’époque : L’antiquité, époque biblique
 Le lieu unique : une pièce d’un palais
 La durée de l’action : Unité du temps : maximum 24 heures
 Forme de texte : Vers ; alexandrins ; cinq actes
 L’effet recherché : Catharsis
 Le dénouement : Malheureux (en général la mort)
 Les thèmes : Passion, vengeance, héroïsme
 Les deux auteurs principaux : Corneille, après 1640, et Racine.
2. La tragédie Moderne :
La tragédie moderne s’écrit en prose, dans un langage courant parfois dans un
langage familier. Elle comporte souvent des passages satiriques ou ironiques.
Elle mêle d’avantage comique et tragique afin de dénoncer la démesure la
violence.
Ses caractéristiques :
 Les personnages : Les tragédies modernes peuvent avoir plus d'un personnage
central
 Protagoniste : Le protagoniste a généralement des antécédents communs de la
classe moyenne.
 Chronologie : Les tragédies modernes ont des durées plus réalistes; il y a des
pauses et des retours en arrière.
 Récit : L'histoire concerne les gens ordinaires et leurs problèmes, ambitions et
aspirations; ainsi, les histoires sont plus réalistes.
 Eléments : Les tragédies modernes utilisent des éléments tels que l'ironie et le
sarcasme.
3. Le héros tragique :
Le héros tragique est par conséquent « un homme qui sans atteindre à
l'excellence dans l'ordre de la vertu et de la justice, doit, non au vice et à la
méchanceté, mais à quelque faute, de tomber dans le malheur – un homme
parmi ceux qui jouissent d'un grand renom et d'un grand bonheur, tels Œdipe,
Thyeste.
Ses caractéristiques :
Un personnage tragique semble soumis au destin, à la fatalité ; il est emporté par
ses passions ou subit un conflit intérieur proche de la folie (la fureur) ; le registre
tragique est proche du registre pathétique parce qu'ils suscitent l'un et l'autre la
pitié, mais il s'en distingue par le caractère terrifiant.
4. La catharsis :
La Catharsis est l’une des fonctions de la tragédie selon Aristote. Il s’agit de
libérer les spectateurs de leurs passions en les exprimant symboliquement.
L’idée est que le spectacle tragique opère, chez le spectateur, une purification
des passions.

5. Un anachronisme :
Un anachronisme dans une œuvre artistique, littéraire ou historique
est une erreur de chronologie qui consiste à y placer un concept ou
un objet qui n'existait pas encore à l'époque illustrée par l'œuvre.
6. Des principaux dieux grecs
Zeus, chef du mont Olympe : Dieu des Dieux grecs et roi de
l'Olympe.
Héra : Déesse grecque du mariage, de la vie et de la famille.
Aphrodite : Déesse de l'amour, de la fertilité, de la
séduction et de la reproduction.
Athéna : Déesse grecque de la guerre stratégique, de la
sagesse, des arts, de la science et de l'artisanat.
Hermès : c'est le messager des Dieux ainsi que le Dieu du
voyage, des commerçants, des voleurs et des troupeaux.
Apollon : Dieu de la lumière, de la poésie et de la musique.
Héphaïstos : Dieu du feu, de la métallurgie et des volcans.
Poséidon : Dieu des mers.
Arès : Dieu grec de la guerre.
Artémis : Déesse grecque de la chasse, de la nature
sauvage et de la lune.
Hestia : Déesse grecque du foyer, du feu et de la maison.
Déméte : Déesse grecque de la terre cultivée, de la terre
fertile, de l'agriculture et des moissons.
Dionysos : Dieu grec du vin, de la fête, des vignes, des
forces qui développent le monde végétal et animal.
Hadès : Dieu grec des enfers.
7. Qu’est-ce qu’un mythe ?
Le mythe a au moins 4 définitions :
Un mythe est un récit qui met en scène des dieux, des demi-dieux, des
créatures merveilleuses et des héros. Le plus souvent le décor est surnaturel.
Dans ce sens, mythe est synonyme de légende folklorique.
Un mythe est une représentation de l'imaginaire collectif (imaginaire d'un
peuple, une ville ou un village...). Dans ce cas, le synonyme de mythe sera
l'illusion ou un mensonge. Un mythomane est un menteur, qui croit à ses
propres mythes.
Un mythe peut être aussi une allégorie philosophique, tel le mythe de la
caverne. Cette allégorie sert à illustrer une conception de l'homme ou de la vie.
Un mythe désigne aussi une croyance infondée et répandue. On parlera alors
de légende urbaine.
8. Le mythe d’Œdipe :
Le roi de Thèbes Laïos et sa femme Jocaste décident de consulter l’oracle de
Delphes avant la naissance de leur fils, Œdipe. Cette dernière, qu’on appelle la
Pythie, prédit qu’il tuera son père, puis épousera sa femme. Pris de peur, le
couple emmène son nouveau-né sur le mont Cithéron pour « l’exposer ». En
Grèce antique, cela signifie en fait abandonner un enfant à sa naissance. Dès
lors, Laïos attache son fils à un arbre par les pieds, après les lui avoir percés.
Des bergers découvrent l’enfant et l’appellent Œdipe, ce qui veut dire « pieds
enflés ». Par la suite, ils l’amènent à Polybe et Mérope, roi et reine de
Corinthe. Ces derniers vont alors l’élever comme leur fils. Une fois adulte,
Œdipe part pour Delphes et consulte lui aussi l’oracle, afin de savoir s’il est
bien le fils de Polybe et Mérope. L’oracle ne lui répond pas, et lui dira
seulement qu’il tuera son père et épousera sa mère. Par conséquent, le jeune
homme prend peur et choisit de ne jamais revenir à Corinthe.
Il prend alors la route de Thèbes et croise un vieil homme en chemin. Une
dispute éclate entre les deux hommes, et le plus jeune des deux finit par tuer
le plus vieux. Malheureusement, ce vieillard était en fait Laïos, le père
biologique de notre protagoniste. Dans Les Phéniciennes d’Euripide, Œdipe
tue son père avant de se rendre à Delphes. Cela lui permet en fait d’atténuer
sa responsabilité, sachant qu’il invoque souvent la légitime défense et
l’ignorance dans les tragédies grecques.
Il reprend ensuite sa route et vainc un Sphinx. Celle-ci obligeait en fait les
habitants de Thèbes à résoudre des énigmes, et s’ils n’y parvenaient pas, elle
les dévorait. Œdipe réussit à la résoudre, ce qui lui permet de libérer la ville.
L’énigme était la suivante :

« Quel être a quatre pattes le matin, deux le midi et trois le soir ? »


La réponse est l’homme.
Ayant triomphé de la créature, le jeune homme devient roi de Thèbes,
puisque Laïos est mort (de la main de son fils !). Il épouse alors Jocaste, sa
mère biologique. L’oracle est donc complètement accompli. Ils auront même
quatre enfants : Antigone, Ismène, Polynice et Étéocle.
Concernant la découverte de ses crimes. Selon Sophocle, dans Œdipe roi, il
découvre qu’il a tué son père après avoir recherché son meurtrier, afin de
sauver Thèbes d’une peste.
Généralement, il se crève les yeux après avoir fait cette découverte, dans le
but de ne plus voir ses crimes. Jocaste se pend. Œdipe quitta le palais avec
Antigone, après sa mort Antigone revint au palais.

Les deux frères Etéocle et Polynice avaient convenu de régner chacun une
année, mais au bout d’un an Etéocle ne voulut plus céder le trône à son frère.
Polynice se relia à l’armée Argyenne et attaqua Thèbes avec sept princes. Les
deux frères s’entretuèrent. Créon le frère de Jocaste et le père de Hémon le
fiancé d’Antigone devint roi de Thèbes, il décida de donner de sépultures
décentes à Etéocle et jeta e corps de Polynice le traître sans être enterrer.
Antigone se révolte contre cette loi injuste et brave la loi de Créon en
essayant d’enterrer son frère.
9. La seconde guerre mondiale :
La Seconde Guerre mondiale est un conflit qui a duré 6 ans, du 1er septembre
1939 au 2 septembre 1945. Cette guerre a été mondiale et a opposé deux
camps, l’Axe et les Alliés.
La Seconde Guerre mondiale est une conséquence de la première guerre
mondiale.
Les Allemands, se sentant humiliés par le traité de Versailles de 1919 et
traversant une importante crise économique, ont élu Adolf Hitler au pouvoir.
Son régime national socialiste se caractérise par sa violence et son fascisme.
Cette Seconde Guerre mondiale a été provoquée par les ambitions
hégémoniques de trois pays fascistes, l’Allemagne Nazie, Italie fasciste et
l’Empire du Japon. Avec la convergence de plusieurs conflits régionaux à
partir du 3 septembre 1939 (Guerre d'Espagne de 1936, la guerre sino-
japonaise de 1937 et le 1er septembre l’invasion de la Pologne par
l’Allemagne).
10. L’occupation allemande :
L'occupation allemande de la France durant la Seconde Guerre mondiale,
couramment appelée l'Occupation, est un épisode de l'histoire de France
durant lequel l'Allemagne nazie occupe militairement le territoire
métropolitain français. L'Occupation commence avec l'armistice du 22 juin
1940 et s'achève avec la libération progressive du territoire à partir de juin-
août 1944 en France continentale, précédée par la libération de la Corse en
octobre 1943.Durant cette période, du point de vue territorial, il résulte de la
convention d'armistice (en particulier en ses articles 2 et 3)1 que la France
métropolitaine est divisée en deux parties par une ligne de démarcation, la
zone occupée par les Forces armées du IIIe Reich au nord et la zone dite « libre
» au sud2. La souveraineté française s'exerce sur l'ensemble du territoire1,2, y
compris la zone occupée et l'Empire2 qui demeurent sous l'autorité du
gouvernement français dirigé par le maréchal Pétain, président du Conseil
jusqu'au 10 juillet 1940, puis chef de l'État dans le cadre du régime de Vichy.

De fait, le pays se trouve inféodé à l'Allemagne nazie. Comme tous les pays
occupés, la France fait l'objet d'un pillage économique, humain et territorial
(annexion de facto de l'Alsace-Moselle). Le régime de Vichy, qui s'oriente
rapidement vers une politique de collaboration, soutient la politique de lutte
contre la Résistance et mène de manière autonome la persécution des Juifs,
puis contribue à leur déportation en Allemagne et en Pologne. Cette situation
de soumission s'accentue lorsque, en novembre 1942, la zone sud est occupée,
à la suite du débarquement des Alliés en Afrique du Nord française (Maroc et
Algérie). La vie en France sous l'occupation allemande se caractérise par la
pénurie et par la répression.
11. Le nazisme :

Le nazisme (ou national-socialisme) est l'idéologie totalitaire du NSDAP (parti


national-socialiste des travailleurs allemands), parti politique apparu en
Allemagne en 1919.

Elaboré par Adolf Hitler (1889-1945) et exposé dans son livre, à la fois
autobiographique et idéologique, "Mein Kampf" en 1925, le nazisme est fondé
sur le principe de la supériorité de "la race aryenne", sur la conquête d'un
"espace vital" pour l'Allemagne et sur l'extermination de "races" et de peuples
considérés comme "inférieurs".

Dictature politique totalitaire s'inspirant du fascisme italien, le régime nazi est


instauré en Allemagne de 1933 à 1945. Puissamment relayé par les instruments
de propagande.
12. Le gouvernement de Vichy :
Le régime de Vichy est un régime politique mis en place en France au lendemain
de la défaite face à l'Allemagne de 1940. Mené par Philippe Pétain, ce régime de
collaboration avec le Troisième Reich prend fin avec la victoire des Alliés.
Instauré le 10 juillet 1940 suite à la défaite de la France face à l'Allemagne durant
la Seconde Guerre mondiale, le régime de Vichy fait suite à la IIIe République. Les
pleins pouvoirs sont alors donnés au maréchal Pétain, qui proclame l'instauration
de l'"État français" et s'installe dans la ville de Vichy, en zone libre, avec son
gouvernement. Le maréchal apparaît alors comme "l'homme providentiel", héros
de la Première Guerre mondiale, qui permettra à la France de se remettre de la
défaite face à l'Allemagne qui a pris possession de la moitié nord et ouest du pays.
Le maréchal profite de ses pleins pouvoirs pour mettre en œuvre de nouvelles
valeurs et doit traiter quotidiennement avec les Allemands : c'est la collaboration.
Le régime de Vichy prend fin le 20 août 1944, lorsque les Allemands quittent la
France avec l'arrivée des Alliés et que le général de Gaulle prend la présidence du
Gouvernement provisoire de la République française.

La collaboration :
Si le régime de Vichy, également connu sous le nom d'"État français", est
souverain en principe ; il est dans les faits étroitement lié à l'occupant
allemand qui lui laisse l'administration de la France. La collaboration est
officiellement prônée par Philippe Pétain dans un discours fin octobre 1940.
Hitler rencontre d'ailleurs le maréchal à Montoire-sur-le-Loir le 24 octobre 1940.
La collaboration devient encore plus marquée à partir du 11 novembre 1942,
lorsque les Allemands envahissent la zone libre. Le régime de Vichy sert
l'idéologie allemande dans différents domaines : prêt de main-d'œuvre (STO),
renforcement de la répression contre les opposants, création du SOL, puis de
la Milice française, mesures économiques en faveur de l'Allemagne, etc. Des
mesures anti-juives sont également imposées : lois antisémites (port de l'étoile
jaune, confiscation des biens...), création d'un Commissariat général aux
questions juives (CGQJ) et rafle de Juifs comme celle du Vel' d'Hiv'.

Philippe Pétain :
Maréchal de France, vainqueur de Verdun et chef du gouvernement de Vichy,
Philippe Pétain fut condamné à mort en 1945, avant que sa peine ne soit
réduite à une condamnation à vie.
Adolf Hitler :

Adolf Hitler est un idéologue et homme d'État allemand, né le 20 avril


1889 à Braunau am Inn en Autriche-Hongrie (aujourd'hui en Autriche
et toujours ville-frontière avec l’Allemagne) et mort par suicide le 30
avril 1945 à Berlin. Fondateur et figure centrale du nazisme, il prend
le pouvoir en Allemagne en 1933 et instaure une dictature totalitaire,
impérialiste, antisémite, raciste et xénophobe désignée sous le nom
de Troisième Reich.
Paul Collette :
Paul Collette, né le 12 Août 1920 à Mondeville (Calvados) et mort le
5 Janvier 1995 à Bonsecours (Seine-Maritime), est un résistant
français, ancien camelot du roi. Il est connu pour avoir tiré contre
des personnalités du régime de Vichy, notamment Pierre Laval et
Marcel Déat, le 27 août 1941 à Versailles lors d'une manifestation
de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme.

Des exemples de martyrs :


13. La résistance :
La Résistance est née dès 1940 sur des initiatives spontanées ou organisées par
des gouvernements en exil. Il faut bien distinguer les mouvements,
organisations politiques visant à sensibiliser l'opinion par la réalisation de
journaux ou la publication de tracts, des réseaux créés en vue d'un travail
militaire précis (sabotages, renseignements) et mettant en place des filières
d'évasions pour les prisonniers de guerre, les Juifs, les réfractaires au STO.

En 1942, le caractère militaire de la Résistance s'accentue, maquis et partisans


s'implantent dans des régions difficiles. Ces groupes armés sont capables en
1944 d'animer des soulèvements importants. C'est le cas à Paris ou en
Yougoslavie, libérée par les forces de Tito.

Le plus souvent ces résistances sont soutenues par les forces alliées. Dès 1941,
les Britanniques ont créé un service d'opération spéciale chargé de sabotage.
Ainsi, le groupe norvégien Milorg sabote, en 1943, une usine d'eau lourde. La
même année, en France, Jean Moulin fonde le Conseil national de la
Résistance.
14. Biographie de Jean Anouilh :
Jean Anouilh est un écrivain et auteur de nombreuses pièces de théâtre dont
la plus célèbre est Antigone relecture moderne de la pièce de Sophocle. Né le
23 juin 1910 à Bordeaux et mort le 3 octobre 1987 à Lausanne, en Suisse.

Sa vie :

Jean-Marie-Lucien-Pierre Anouilh est un écrivain français né le 23 juin 1910 à


Bordeaux. Dès l'âge de 13 ans, il se découvre une passion pour le théâtre.
C'est notamment grâce à Jean Cocteau qu'il a le déclic. De 1929 à 1930, il
devient secrétaire général de la comédie des Champs-Elysées, ce qui lui
permet de mettre un premier pied dans le milieu. Il emménage avec sa
compagne, Monelle Valentin, à Paris. Il commence alors à écrire ses
premières œuvres. Malheureusement, Humulus le muet est un premier échec
en 1929. L'Hermine, qui est présenté au théâtre en 1932, semble remporter
un plus grand succès. Un an plus tard, Mandarine ne convainc pas, tout
comme Y'avait un prisonnier (1935). Durant ces années, Jean Anouilh (qui
touche des droits grâce à des adaptations cinématographiques de ses pièces)
travaille sur d'autres œuvres, en attendant la gloire. Cette dernière va surgir
grâce à Georges Pitoëff, directeur du théâtre des Mathurins. Pitoëff va
accepter de mettre en scène et de jouer le premier grand succès d'Anouilh :
Le voyageur sans bagage. Ses nouvelles pièces La Sauvage et Le Bal des
voleurs enchantent également la critique.

Ses œuvres :

Le voyageur sans bagage (1937)

Le bal des voleurs (1938)

Léocadia (1940)

La sauvage (1942)

Antigone (1944)

Colombe (1951)

Eurydice (1951)

L'alouette (1953)

Médée (1953)

Ornifle ou le courant d'air (1955)


15. Antigone :

Résumé :
Antigone est la fille d’Œdipe et de Jocaste, souverains de Thèbes. Après le
suicide de Jocaste et l’exil d’Œdipe, les deux frères d’Antigone, Étéocle et
Polynice se sont entre-tués pour le trône de Thèbes. Créon, frère de Jocaste
est à ce titre le nouveau roi a décidé de n’offrir de sépulture qu’à Étéocle et
non à Polynice, qualifié de voyou et de traître. Il avertit par un édit que
quiconque osera enterrer le corps du renégat sera puni de
mort. Personne n’ose braver l’interdit et le cadavre de Polynice est
abandonné au soleil et aux charognards.

Seule Antigone refuse cette situation. Malgré l’interdiction de son oncle, elle
se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de le recouvrir
avec de la terre. Ismène, sa sœur, ne veut pas l’accompagner car elle a peur
de Créon et de la mort.

Antigone est prise sur le fait par les gardes du roi. Créon, par son affection
pour sa nièce, fiancée à son fils Hémon, et par besoin de tranquillité, use en
vain de tous les arguments possibles pour amener Antigone à revenir sur sa
décision. Excédé, il lui révèle que ses frères, Etéocle et Polynice,
n’étaient que deux voyous également indignes de son affection. Créon est
obligé d’appliquer la sentence de mort à Antigone. Après un long débat avec
son oncle sur le but de l’existence, celle-ci est condamnée à être enterrée
vivante. Mais au moment où le tombeau va être scellé, Créon apprend que
son fils, Hémon, fiancé d’Antigone, s’est laissé enfermer auprès de celle qu’il
aime. Lorsque l’on rouvre le tombeau, Antigone s’est pendue avec sa ceinture
et Hémon, crachant au visage de son père, s’ouvre le ventre avec son épée.
Désespérée par la disparition du fils qu’elle adorait, Eurydice, la femme de
Créon, se tranche la gorge.

16. Les personnages d’Antigone :


Antigone

petite a un "sourire triste", des "yeux graves", elle est "noiraude",


"renfermée", "maigre" et "petite",c'est l'image de l'antihéros, tous ces
adjectifs qualifiant Antigone connotent la mort, le tragique. Parune espèce de
métamorphose, l'Antigone de mythe va "se dresser seule en face du monde",
"elle vasurgir", c'est vraiment une héroïne. Cette différence est beaucoup
plus importante que la différenceentre l'Antigone petite et sa sœur Ismène
dont elle s'éloigne d'ailleurs à vitesse vertigineuse, Ismèneest jeune et aurait
bien aimé vivre. Antigone est destinée à mourir dès sa naissance, c'est
pourquoielle est indifférente lorsqu'elle rencontre Hémon.

Ismene

fille d'oedipe et de Jocaste; soeur de Antigone et Etéocle

Hémon :

C'est quelqu'un qui restera un peu mystérieux dans toute la pièce. On peut se
demander si il aime vraiment Antigone. Le Prologue nous apprend qu'ils ne se
marieront pas et que s'il n'avait choisi Ismène, il ne serait pas mort. Il est
comme une espèce de pantin, il n'a pas de pouvoir alors qu'il est prince et
destiné à devenir roi. C'est encore le petit garçon de son papa et de sa
maman. Il n'existe pas vraisemblablement et son titre princier n'est qu'une
apparence. Hémon se plie devant Antigone. Il n'a rien du jeune prince qui a
de la consistance.
Eurydice :

elle ne sait pas qu'elle va mourir, le regard porté sur Eurydice diffère
nettement du regard qui est porté sur Hémon. On dit toujours Madame mais
jamais la reine. On a l'impression que la tragédie se passe à côté d'elle et
qu'elle ne la concerne pas. Elle est "bonne", "digne" et "aimante" mais cela
ne la sauve pas de l'inutilité.

Créon :

il ne peut s'appuyer sur personne : son fils est sans consistance, "seul avec
son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui." Créon
est le seul qui va monter une argumentation contre Antigone, c'est le Roi
mais en fin de compte, il ne l'assume pas complètement, il se demande
d'ailleurs si ce n'est pas vain de conduire les hommes. C'est un homme
cultivé, il est assez ouvert et il a accepté par devoir le poste de roi.

Le Messager :

il sait déjà, c'est lui qui viendra annoncer la mort d'Antigone. C'est un témoin

privilégié. On peut encore noter un anachronisme : on sait quelque chose sur


lui : il a le droit de rêver, d'avoir des envies et de n'avoir pas envie de faire
son devoir, d'être pâle et solitaire.

Les gardes (Jonas Durand Boudousse) :

Ils ne sont pas complètement réduits à leur fonction, on parle de choses dont
on ne parlerait jamais dans la tragédie classique. Coté quotidien : Ils sentent
l'ail, le cuir et le vin rouge.

Anouilh insiste sur le fait qu'ils sont toujours innocents et toujours satisfaits
d'eux-mêmes, de la justice. Ils ne se posent pas de questions sur l'existence.
"Ils sont dépourvus de toute imagination".

Le Prologue :

Au début, le prologue présente les personnages, ces derniers sont tous en


scène, vaquant à des occupations différentes.

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