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SÉQUENCE 1

CHAPITRE 1

Le théâtre au XVIIe s. : son fonctionnement

1. Synopsis de pièces de théâtre du XVIIe siècle.


Voici des résumés de pièces de pièces de théâtre de l'Antiquité et du XVIIe s. Ne remarquez-vous rien ?

Pièces les plus connues de l’Antiquité grecque Pièces les plus connues du XVIIe siècle

Aristophane, Les Guêpes (Ve siècle av. J.-C.)


Racine, Andromaque (1667)
Comédie qui met en scène Philocléon, citoyen
Tragédie qui narre la passion de Pyrrhus pour son
athénien atteint de tribunalite aiguë. Son fils, le
esclave Andromaque, ancienne princesse
jeune Bdélycléon cherche par tous les moyens à
Troyenne.
l'en guérir.

Molière, L’Avare (1668)


Euripide, Hippolyte porte-couronne (- 428)
Comédie qui met en scène un riche bourgeois
Tragédie qui narre l'amour incestueux que porte
avare, Harpagon, qui a caché un trésor au fond du
Phèdre à son beau-fils Hippolyte.
jardin - de peur qu’on le lui vole.

Euripide, Les Troyennes (- 415) Racine, Les Plaideurs (1668)


Tragédie qui narre le partage des princesses Comédie qui met en scène le juge Dandin devenu
troyennes entre les vainqueurs grecs de la guerre fou à vouloir juger à tout bout de champ. Son fils
de Troie. Léandre tente de le guérir.

Plaute, L’Aulularia (IIIè siècle avant J.-C.)


Comédie qui met en scène l’avarice d’Euclion qui, Racine, Phèdre (1677)
après avoir découvert dans sa cheminée une Tragédie qui narre l'amour incestueux que porte
marmite pleine d'or, déposée secrètement par son Phèdre à son beau-fils Hippolyte.
grand-père, vit dans la crainte d'être volé.

CNED SECONDE FRANÇAIS 1


2. Préface de deux pièces classiques
Voici deux préfaces de pièces majeures du XVIIe siècle.

a) Molière, Tartuffe, préface 1668


Dans cette préface, Molière, à qui on a interdit de représenter Tartuffe, défend sa pièce qui s'attaque aux faux
dévots, c'est-à-dire aux hypocrites qui se font passer pour des saints hommes.

[…] Si l'emploi de la comédie est de corriger les vices des hommes, je ne vois pas par quelle raison il y en
aura de privilégiés. [...] et nous avons vu que le théâtre a une grande vertu pour la correction. Les plus
beaux traits d'un sérieuse morale sont moins puissants, le plus souvent, que ceux de la satire ; et rien ne
reprend mieux la plupart des hommes que la peinture de leurs défauts. C'est une grande atteinte aux
vices que de les exposer à la risée de tout le monde.

b) Jean Racine, Phèdre, préface 1677


Dans cette préface, Racine évoque le sujet de sa pièce, la peinture d'une passion dévastatrice.

[…] Ce que je puis assurer, c'est que je n'en ai point fait où la vertu soit plus mise en jour que dans
celle−ci. Les moindres fautes y sont sévèrement punies ; la seule pensée du crime y est regardée avec
autant d'horreur que le crime même ; les faiblesses de l'amour y passent pour de vraies faiblesses ; les
passions n'y sont présentées aux yeux que pour montrer tout le désordre dont elles sont cause ; et le vice
y est peint partout avec des couleurs qui en font connaître et haïr la difformité.
C'est là proprement le but que tout homme qui travaille pour le public doit se proposer, et c'est ce que les
premiers poètes tragiques avaient en vue sur toute chose. Leur théâtre était une école où la vertu n'était
pas moins bien enseignée que dans les écoles des philosophes.

2 CNED SECONDE FRANÇAIS

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