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Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur Les Fleurs du mal de Charles
Baudelaire ainsi que sur des lectures personnelles.
mouvement logique : certes le poète PEUT tremper sa plume dans la boue...mais pas
nécessairement
La poésie est exaltation du monde : L’enthousiasme poétique est un état qui permet de tout
rendre poétique. La poésie ne se définit ni par ses sujets ni par son style, mais par l’état
lyrique qu’elle transporte. C’est une vision du monde unique : Baudelaire parle de la poésie
comme d’une « magie hyperbolique » ; le poète lyrique, « en vertu de sa nature », propose
un monde « apothéosé », « hyperbolique », caractérisé par une « ardente vitalité spirituelle
». Le poète est en proie à un « état exagéré de la vitalité » qui transfigure de façon «
carnavalesque » tout ce qu’il touche. Il affirme la vie, et cette affirmation transfigure
poétiquement tout ce qu’il traite : « la lyre exprime en effet cet état presque
surnaturel, cette intensité de vie où l’âme chante, où elle est contrainte de chanter,
comme l’arbre, l’oiseau et la mer » (Baudelaire, « Théodore de Banville »).
C) La poésie-action : Ambition d’une poésie qui change la vie : « la Poésie ne rythmera plus
l’action ; elle sera en avant » (Rimbaud dans sa lettre dite « du voyant »), d’une poésie qui
soit effective, performative, injonctive, utopique (voir la poésie de René Char), d’une poésie
qui modifie en profondeur son lecteur : « Poésie, la vie future à l’intérieur de l’homme
requalifié » (Char, Le Poème pulvérisé). Dans La Parole en archipel, Char écrit que le but de
la poésie est « la venue d’une réalité sans concurrente ».