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Introduction
Paraphrase
Louise Labé poétesse raconte une anecdote
Où elle se voit rétrospectivement dans la forêt
Tombant sur la déesse Diane (chasse, nuit) (elle-même porte un arc pour chasser)
Diane se trompe et la prend pour une de ses nymphes qui aurait été dépossédée de son
propre attirail (arc, flèches) = méprise, quiproquo
Louise Labé lui raconte qu’elle était tombée sur un jeune homme qu’elle avait cru
conquérir et finalement c’est lui qui l’a désarmée et l’a conquise = retournement de situation
Quelques remarques & « bizarreries »
1. Glissement d’identité méprise Louise Labé prise pour une nymphe de Diane = histoire
fondée sur une erreur
2. Plusieurs glissements d’identité de la locutrice-protagoniste : Louise Labé rêveuse,
promeneuse, prise pour une nymphe, conquérante, la conquise
3. Comment croire le récit de celle qui admet rêver (« maintes fois ») : paradoxe de
Zénon !
4. Dernier problème : plusieurs sens au mot « flèches »
5. La morale finale (« je me suis fait avoir en amour ») a été recouverte par un dispositif
complexe : 3 récits enchevêtrés
Louise Labé => lecteurs
Dialogue Louise Labé-Diane
Louise Labé confrontée au jeune homme = récit à tiroirs (procédé très employé
au 18e s)
Pourquoi ce récit tortueux au lecteur pour une intrigue somme toute assez simple : tel est pris
qui croyait prendre ?
5 hypothèses
1. Diane fonde son dialogue avec la poétesse sur une erreur (v.6)
Confusion Louise Labé / nymphe
Louise étonnée
➢ Lien avec les flèches de la chasse puis de l’amour
➢ Erreur de Diane écho /annonce l’erreur finale de Louise Labé
➢ Echo aussi à l’erreur d’appréciation qui s’est mépris sur la portée philosophique de ce
texte (réflexion sur la vérité des sentiments et des destins)
➢ La fin du texte prouve que Louise Labé n’était pas la nymphe ; Louise deux fois
victime (et de la méprise de Diane et de l’opportunisme de l’homme qui profite du
manque de dextérité de Louise) => double pitié pour Louise => rapprochement
lecteur/Louise Labé
8/10
CONCLUSION GENERALE
BILAN
Le sonnet 19 semble un récit anecdotique et divertissant (la promenade dans une forêt avec
des éléments mythologiques) ; Peu à peu ce récit nous entraîne dans une configuration
complexe, avec des méprises, des erreurs de jugement et amène à une réflexion
philosophique sur la nature variable et déstabilisante de l’amour, pour se rendre compte que
notre poétesse moins victime qu’héroïque. Le sonnet aura été inattendu, utile et préventif.
OUVERTURE
[Proposition de Loan G.]
Diane déesse de la chasse (voir à ses côtés le chien de chasse) et le jeune Cupidon qui semblent se
disputer l’arc : Cupidon semble, agenouillé, en position de réclamer et attendre tandis que Diane de
face, prenant plus la lumière et plus de place dans le tableau, semble avoir le beau rôle. Pourtant, est-
ce bien une relation hiérarchie entre les deux ? ne peut-on pas imaginer que les deux se complètent ?
Elle a la maitrise des armes, lui a les ailes et la capacité à tout moment de l’envol (la liberté) : elle peut
attaquer ou se défendre, et lui fuir. Elle a la pureté et la chasteté, lui le sens du jeu et la jeunesse. Elle
inspire le respect, lui la confiance.