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Ethnonymie
Histoire
ll existe peu de ressources sur l'histoire des Krous en général et il reste
un immense champ d'étude à couvrir. Il apparaît que les Krous se seraient
installés sur le pays aujourd'hui séparé par la frontière ivoiro-libérienne entre
le XIIIe et le XVe siècle. Cette implantation s'est vraisemblablement opérée par
les vallées du sud de la chaîne de montagnes ivoiro-guinéennes jusqu'à l'océan
Atlantique, à partir d'une origine plus ancienne qui peut logiquement se situer
sur les franges sud du Sahara. Plusieurs traditions krous, notamment celles des
Grébos, affirment en effet que leurs ancêtres étaient originaires de régions
désertiques.
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Culture
L'influence de la culture Krou est très importante dans la culture
ivoiro-libérienne. Ce sont notamment des Wés et des Bétés qui ont apporté à
Abidjan la fameuse culture zouglou au début des années 1980, musique dont
les sonorités sont typiquement inspirées de la culture populaire Krou. En outre,
les Krous côtiers qui ont développé une culture créole originale, sont
également connus pour les sonorités à la fois typiques et très cosmopolites
du Bolo, musique mélangeant instruments africains et occidentaux, sur laquelle
des danses de couples semblables aux danses caribéennes sont exécutées.
L'artiste akan Meiway, originaire des plages de Grand-Bassam, sur la côte est
ivoirienne, a immortalisé ce style musical dans sa célèbre
chanson [archive] "Monogaga", en l'honneur de la plage mythique du pays
krou.
I. LA MUSIQUE KROUMEN
1. La musique
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- Extrait musical 2 : Le groupe musical de Kané Sondé le « Bolo Super »
On entend par idiophones des instruments produisant des sons par eux
mêmes, c’est-à-dire dans lesquels la matière dont ils sont faits vibre lorsqu’on
les utilise et produit un son qui leur est propre15. Les matériaux sonores dans
lesquels ils sont faits ne requièrent aucune tension supplémentaire comme
dans le cas des instruments à cordes ou des tambours. Le bois, les coques de
fruit, la calebasse, le raphia, le métal demeurent les principaux matériaux
intervenant dans la fabrication des idiophones en pays niaboua.
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filet contre la paroi :
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Le hochet-sonnailles est l’un des instruments de musique les plus répandus et
les plus utilisés en pays niaboua ; il n’existe probablement aucun village où on
n’en conserve pas au moins un exemplaire.
Kôdji
En pays niaboua les hochets doubles kôdji sont joués par les filles pubères, les
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seins nus, lors de cérémonies de réjouissances qui se déroulent dans la matinée
et la soirée.
CONCLUSION
De nos jours, le KLE est exécuté pendant les obsèques des patriarches. Il
existe aussi une danse guerrière sacrée, exécutée par des femmes, appelée
BOYE. Les instruments utilisés dans le KLE sont : la pirogue TOHO, le mortier
DOUHO, une trompe de bois TOUNAON, les tambours à chevilles dont le plus
grand est appelé TOUKOUI GBAO et le plus petit, DAGLIDA. Le BOLO tire son
origine du BALLROOM anglais, amené par les esclaves venus des Etats Unis au
Liberia, pays frontalier à la ville de tabou capital du peuple kroumen. Avec
l’apport des instruments occidentaux le BOLO est devenu BOLO SUPER. Dans la
musique profane les instruments utilisés sont : l’accordéon la scie, la bouteille,
le tambour à chevilles, la guitare, le synthétiseur etc. Le précurseur de la
musique BOLO se nomme DJÉ GNAFO qui fit appel à KANE SONDE créateur du
BOLO super.