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I.

PRESENTATION DE BERLIOZ
Hector Berlioz est un compositeur, chef d’orchestre et critique musical
français, né le 11 décembre 1803 à La Côte-Saint-André en Isère, et décédé en
1869 à Paris. Grand maître de la musique symphonique, il a modernisé la forme
musicale de ses contemporains Beethoven et Haydn. Il est l’un des musiciens
des grands mouvements nationalistes de la fin du XIXe et du début du XXe
siècle. Diversement apprécié dans l’Hexagone, il doit en grande partie son
succès à l’Allemagne, l’Europe centrale et la Russie. L’importance de son œuvre
ne sera réellement reconnue en France qu’en 1969, à l’occasion du centenaire
de sa mort. Ses compositions majeures sont la Symphonie fantastique et son
Requiem.

Biographie
La vie de Berlioz a fait l'objet de nombreux commentaires sans
nuances : « Quelle vie riche, fine, forte, débordante ! » s'enthousiasme Romain
Rolland. « Sa vie fut un martyre », répond André Boucourechliev ; « une suite
de catastrophes par lui-même provoquées », selon Antoine Goléa ; une vie « à
la fois agitée et tendue, exubérante et crispée » pour Claude Ballif ; « une vie
romantique », en somme, selon l'expression de son premier biographe Adolphe
Boschot, qui annonce d'emblée « aventures d'amour, suicides, extases,
rugissements de douleur, activité fébrile, lutte pour l'argent, misère et ruine,
triomphes enivrants, chutes à plat, « volcaniques » aspirations à l'idéal, hantise
de la mort, grandes envolées lyriques jusqu'aux sommets du rêve, vieillesse
désespérée qui semble l'agonie et le martyre d'un fantôme — vraiment, rien
n'a manqué à Berlioz, et pas même les illuminations du génie, pour être le
héros le plus représentatif du romantisme français ».
Hector Berlioz en 1863 Hector Berlioz enfant

II. LA MUSIQUE, UNE PASSION DE JEUNESSE

Hector Berlioz naît le 11 décembre 1803 de Louis Berlioz, médecin et l’un des
précurseurs de l’acupuncture, et de Marie-Antoinette-Joséphine Marmion. Il
est issu d’une importante famille de marchands tanneurs du Dauphiné. Hector
est l’aîné d’une fratrie de six enfants, dont deux meurent prématurément à
l’âge de 3 et 7 ans. Le jeune Hector restera très proche de ses sœurs Anne-
Marguerite et Adèle-Eugénie ainsi que de son plus jeune frère Prosper. Le
jeune Hector étudie quelques années au séminaire avant que son père décide
de se charger personnellement de son éducation. À côté de l’enseignement des
matières fondamentales, il l’initie à la musique par la pratique du flageolet,
ancêtre de la flûte à bec, et lui apprend la lecture des notes. Il constate très vite
l’intérêt de son fils pour la musique et nomme un maître de musique, Imbert,
pour parfaire son apprentissage. Néanmoins, son père le prédestine à une
carrière de médecin.

En 1821, le futur compositeur est bachelier en lettres. Bien qu’il étudie


la médecine à Paris, sa passion pour la musique ne faiblit pas. À l’issue d’une
année, il annonce à son père qu’il souhaite devenir musicien. Il commence à
étudier la musique auprès des compositeurs français Jean-François
Lesueur et Antoine Reicha, et fréquente assidument l’Opéra de Paris. Malgré le
manque d’enthousiasme paternel et familial, Hector Berlioz est admis, en 1823,
pour suivre les cours de Jean-François Lesueur. Il intègre, par la suite, le
Conservatoire de Paris en octobre 1826. Il se passionne pour Weber,
compositeur allemand de musique romantique. Il s’en inspire et crée sa
première grande œuvre, Le Passage de la mer Rouge, suivie d’une Messe
solennelle. Hector est déçu de ses premières réalisations. Le jeune compositeur
tente de se faire reconnaître au concours de Rome, mais il échoue à plusieurs
reprises en 1826, 1827 et 1828 malgré un second prix pour la cantate Herminie
en 1828. Il poursuit ses études et découvre les symphonies de Beethoven, une
réelle révélation pour le jeune homme. Il lit, à cette
période, Faust de Goethe et écrit Huit scènes de Faust en 1829, prélude de La
Damnation de Faust.

III. LE DEBUT DE SA CARRIERE DE COMPOSITEUR

En 1830, il obtient enfin le Prix de Rome pour la cantate Sardanapale. La


même année, il termine la composition de la Symphonie fantastique sous la
direction de François-Antoine Habeneck. Cette œuvre est inspirée de
la Symphonie n° 9 de Beethoven. Elle reçoit un accueil très favorable du public
et marque une première reconnaissance pour le compositeur.

Hector Berlioz s’installe deux ans à Rome après un court séjour à Nice
où il compose l’ouverture du Roi Lear. Il compose peu durant cette période,
l’Italie est surtout une source d’inspiration pour ces œuvres futures. En 1832,
de retour à Paris, Berlioz tombe amoureux d’une actrice irlandaise, Harriet
Smithson, qu’il épouse en 1833. De cette union naît Louis en 1834. Hector
devient critique dans la Gazette musicale puis dans le Journal des débats où il
défend sa musique. Il compose quelques œuvres ? Harold en Italie (1834),
Roméo et Juliette (1839) et l’opéra Benvenuto Cellini (1838) ? Sans rencontrer
le succès escompté. Il connaît à nouveau les sommets avec la Symphonie
funèbre et triomphale en 1840 et avec le cycle Les Nuits d’été, ensemble de six
mélodies sur des poèmes de Théophile Gautier.

1. Rejeté de l’Opéra de Paris

L’échec de son opéra Benvenuto Cellini joué en 1838 à l’Opéra de Paris


marque la fin de la renommée d’Hector Berlioz en France. L’Opéra de Paris lui
indique qu’il ne produira plus ses œuvres à l’avenir. Il se tourne vers
l’Allemagne, l’Europe de l’Est et la Russie, où ses compositions sont davantage
reconnues.

2. Une carrière difficile

Alors qu’il souhaite être reconnu pour ses talents de compositeur, ce


sont ses qualités de chef d’orchestre qui sont davantage appréciées. Il dirige, à
partir de 1846, ses propres créations mais également celle de ses confrères
européens et russes. À la fin des années 1840, Hector Berlioz dirige l’orchestre
de Drury Lane à Londres. Le compositeur connaît de grandes difficultés
financières, mais continue de diriger et de créer. En 1847, il effectue une
tournée en Russie où il dirige ses œuvres Roméo et Juliette, Le Carnaval
romain et la Symphonie funèbre et triomphale. Le succès est au rendez-vous et
contribue au désendettement de l’artiste.

En 1854, il épouse Marie Recio. En 1858, il compose Les Troyens, inspiré


de l’Énéide de Virgile. Cette œuvre est considérée comme une des meilleures
du compositeur, bien qu’elle n’ait pu être jouée à l’époque.

En 1862, il compose l’opéra-comique Béatrice et Bénédict, adaptation


musicale de Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare. En 1866, il perd son
épouse et son fils. Malgré cela, il effectue une dernière tournée triomphale en
Russie avant de s’éteindre, quelques années plus tard, à Paris le 8 mars 1869.
Hector Berlioz est enterré au cimetière de Montmartre.

Les dernières œuvres d’Hector Berlioz sont :

 La Damnation de Faust (1846)


 Les Troyens (1856-1858)
 Béatrice et Bénédict (1860-1862)

Prix et distinctions

Hector Berlioz a été peu reconnu de son vivant en France. Ce n’est qu’à
l’occasion du centenaire de sa mort, en 1969, qu’un hommage national lui est
rendu et qu’André Malraux propose le transfert de ses cendres au Panthéon,
sans effet jusqu’à aujourd’hui. En 1979, un festival Berlioz a été créé à Lyon
sous l’impulsion du chef d’orchestre Serge Baudo.

Hector Berlioz est un grand compositeur français qui a écrit des œuvres
musicales majeures comme La Symphonie fantastique. Il a inspiré de jeunes
compositeurs russes comme Modeste Moussorgski et Alexandre Borodine.

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