Du Romantisme à nos jours

Le romantisme
Le romantisme est un mouvement littéraire qui apparaît en Allemagne vers la fin du 18e siècle et gagne peu à peu
toute l’Europe. Durant la première moitié du XIXe siècle s'accomplit une véritable révolution tant dans le domaine
littéraire, pictural que musical. A la perfection abstraite parfois un peu froide de l'art classique se substitue le lyrisme,
manifestation de l’individualisme poussant l'artiste à transposer dans son œuvre ses sentiments, ses états d’âme, ses
joies et ses peines en accordant une prédominance de la sensibilité, des sentiments et de l'imagination sur la raison.
Les premiers compositeurs romantiques essaient de couler leurs pensées dans le moule classique traditionnel, mais
s'en éloignent assez rapidement.

Le musiciens précurseur de ce mouvement est Ludwig van Beethoven (1770-1827). Il créera le concept de musique
absolue (Se suffisant à elle-même sans avoir besoin de texte, de parties chantées) et nous laissera 32 sonates pour
piano, 10 sonates pour piano et violon, des concertos, 16 quatuors à cordes, des trios, quintettes, septuors, et neuf
Symphonies dont la troisième dite l'héroïque datée de 1804, la sixième dite pastorale datée de 1808, la neuvième avec
choeurs datée de 1823, sans oublier la très fameuse cinquième symphonie dite "Symphonie du destin" créée en 1808.

Les principales formes musicales du romantisme :

1) Le Lied : composition vocale essentiellement germanique qui unit intimement poème et musique. (Schubert)
2) Musique pour piano : (Liszt, Chopin, Schumann, Mendelssohn…) : Etudes, Préludes, Ballades, Nocturnes, Scherzo,
Sonate, Fantaisie, Fugue, Impromptu
3) Musique à programmes : Illustre des sujets tels que poèmes, récits, tableaux … Déjà présente au 18e siècle, avec,
par exemple les 4 saisons de Vivaldi, elle se développe au 19e siècle avec Berlioz et sa symphonie fantastique, puis
avec le poème symphonique, genre particulièrement prisé par Liszt et Richard Strauss.
4) La Symphonie : ( Mendelssohn, Berlioz, Brahms…)

Quelques compositeurs représentatifs du romantisme :

Franz Schubert (1797-1828) : Durant sa courte existence, il composera 10 symphonie, des pièces pour piano, des
œuvres chorales, des messes, psaumes et motets, mais c'est surtout par ses 603 lieders qu'il s'impose comme le maître
incontesté du lied moderne.

Félix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847) écrit des oratorios, des cantates, cinq symphonies, des ouvertures dont le
« Songes d'une nuit d’été », des quatuors, des sonates, des pièces pour piano, des lieders, mais également la très
célèbre « Marche Nuptiale ».

Robert Schumann (1810-1856) écrira beaucoup pour le piano, une centaine de lieders, des Concertos, Oratorio et
quatre Symphonies.

Titulaire du Grand prix de Rome, Hector Berlioz (1803-1869) il écrira notamment la Damnation de Faust, la Symphonie
Fantastique, un Requiem, Roméo et Juliette (symphonie dramatique avec chœur, créée en 1839). Il nous laisse
également un important « Traité d'instrumentation et d’orchestration » (1844).

Le pianiste et compositeur Franco-Polonais Frédéric Chopin (1810-1849) fréquente abondamment les milieux
aristocratiques et littéraires parisiens. Il rencontre notamment Liszt, Berlioz, Delacroix, Balzac, Victor Hugo, Lamartine et
s'éprend quelques temps de George Sand.

Franz Liszt (1811-1886) est un virtuose du piano et composé les œuvres pianistiques d'une extrême technicité : deux
études, les rhapsodie hongroise, Sonate en si mineur… pour piano et orchestra Il écrit des concertos; dont la célèbre
« Danse macabre », une douzaine de poèmes symphoniques et des œuvres religieuses; psaumes et oratorios d'une
grande imagination.

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Né à Leipzig, musiciens et poète, théoricien et philosophe, Richard Wagner (1813-1883) grandira dans l'atmosphère du
théâtre. Ses orchestration suscitent une ambiance émotionnelle et commentent les états d'âme dans lesquels se
meuvent les personnages. L'opéra de Wagner exerce par sa puissance, une emprise dont les traces profondes se
retrouvent chez un grand nombre de compositeurs. Quelques œuvres célèbres : Lohengrin (1847), l’ Or du Rhin, la
Walkyrie, le Crépuscule des Dieux, une série de sonates et Parsifal (1882) qui sera sa dernière oeuvre.

Le romantisme tardif
Johannes Brahms (1833-1897), est l'auteur d'une œuvre abondante de musique sacrée et notamment son Requiem
allemand, ses célèbres danses hongroises composées pour le piano à 4 mains (ex : Danse n°1), et toutes orchestrées
par la suite.

Tous deux Autrichiens, Anton Bruckner (1824-1896) et Gustav Mahler (1860-1911) s’inspireront à leur façon des
conceptions wagnériennes (aspect dramatique, notion de puissance, goût du colossal…).

Autre disciple de Wagner, Richard Strauss (1864-1949) qui continuera la tradition du poème symphonique et écrira
notamment Don Juan (1889), Macbeth (1890), don Quichotte (1898), le Chevalier à la rose (1911).

L'école italienne : Retenons Guiseppe Verdi (1813-1901), célèbre compositeur des opéras Rigoletto, la Traviata, Aïda,
Otello,. et Puccini (1858-1924)qui écrira Manon Lescaut, la Bohème, la Tosca, Madame Butterfly…

L'école Espagnole : Parmi d'autres, Isaac Albeniz (1860-1909), élève de Liszt, écrira Cordoba, Ibéria, et diverses
Zarzuelas. Joaquin Rodrigo écrira notamment le fameux Concerto d'Aranjuez pour guitare

L'école Tchèque, représentée par Dvorak (1841-1904), l'école Scandinave représentée par Édward Grieg (1843-
1907), qui écrira notamment des Danses Norvégiennes inspirées par le folklore. Jean Sibelius (1865-1957) est d’origine
Finlandaise.

Le post romantisme, l'entrée dans la musique du XXème

Durant le XXe siècle, l'art musical évolue avec la même richesse et la même intensité que dans les autres secteurs de la
société. Les conceptions et les méthodes progressent avec une accélération exponentielle. Tandis que la production de
musiques religieuses baisse progressivement, la création musicale jusque là d'une évolution assez progressive, tendra
à se séparer en deux catégories principales :

– D'un côté les musiques dites populaires avec le Blues, le Gospel, la Soul, le jazz, la Pop, le Rock, le Folk, la
Country, la Techno, la chanson à texte, etc; avec toutes les déclinaisons qui en découlent
– De l'autre, une musique dite savante, s'inscrivant dans dans le prolongement de la musique ancienne et
« patrimoniale » et qui expérimente des procédés de composition et des instrumentations de plus en
complexes, d'abord avec les orchestres et les instruments traditionnels puis, à l'issue de la seconde guerre
mondiale, avec les nouvelles technologies. Sa diffusion reste assez marginale, comparée à la musique
populaire.

Des ponts existent entre ces deux lignées, notamment dans le jazz et la musique illustrative (Documentaires, films).

Avant de passer à l'histoire du jazz et de toutes les musiques qui en découlent ou en sont dérivées, nous
commencerons par faire un rapide tour d'horizon des musiques dites « savantes » ou « sérieuses » en ce début du XXe
siècle.

l’impressionnisme : A cette époque l’on cherche à s'éloigner des élans passionnels du romantisme et des tendances
wagnériennes avec des œuvres plus oniriques, dépouillées, intraverties. Ce mouvement vise à renouveler le langage
musical, Claude Debussy et Maurice Ravel (avec son très célèbre Boléro mondialement connu) en sont les plus
grands représentants.

L'école russe : La musique Russe émerge fortement des suites d'un mouvement littéraire important initié par Pouchkine
Tourgueniev, Tolstoï… avec les compositeurs Balakirev, Borodine, Rimski-Korsakov, Mussorgsky, Pierre illitch

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