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de la Musique Contemporaine
Accord : ensemble de notes (au minimum trois) caphonisme exploite une gamme chromatique,
jouées simultanément et formant un tout d’un constituée des 12 demi-tons. Le chromatisme
point de vue harmonique. Différent d’un cluster. s’oppose au diatonisme.
Acousmatique : ensemble des musiques dont Cluster : effet sonore produit par un ensemble
les sons proviennent de sources enregistrées de notes jouées simultanément de manière
et/ou produits électroniquement pour être unilatérale ou en grappe, en frappant le clavier
fixés sur des supports (bande magnétique, CD, d’un piano, soit avec tout l’avant-bras, soit le
piste...) et diffusés à travers un ensemble de poing, soit la main déployée, soit le coude, soit
haut-parleurs, appelé acousmonium. Aucun ins- une batte en bois. Différent d’un accord classé.
truments n’est utilisé, on ne voit pas l’objet qui
a produit le son. L’objectif est de développer la Comma : micro-intervalle plus petit que le quart
perception mentale des sons. Ces sons sont de de ton et unité de mesure des micro-intervalles :
toutes natures (sons musicaux, sons naturels, 5 commas pour le demi-ton chromatique, 4 com-
sons du quotidien, électroniques...). Ils sont en- mas pour le demi-ton diatonique, 9 commas pour
suite transformés en une composition musicale un ton entier, d’où 53 commas pour la gamme.
après avoir été manipulés et organisés par un
montage et un mixage. Synonyme d’électroa- Compositeur : musicien inventant la musique et
coustique et distinct de mixte, qui associe sons la fixant, dans le but d’une réinterprétation iden-
fixés et sons produits par des instruments. tique de la pièce, par l’écriture d’une partition ou
l’utilisation d’un logiciel de montage sonore. Le
Atonalité : pour comprendre l’atonalité, voir compositeur peut aussi être un interprète.
d’abord la définition de la tonalité. L’atonalité,
sans lui être opposée, est apparue au début du Composition : ensemble des techniques d’inven-
XXème siècle pour affranchir les compositeurs tion musicale. La composition peut donner lieu à
des règles de la tonalité, en concevant une une forme écrite (partition) ou numérique (on parle
gamme sans note dominante mais composée aussi de musique assistée par ordinateur ou MAO).
des 12 demi-tons (la gamme chromatique). Voir
Dodécaphonisme et Sérialisme. Concret / Concrète : au sens strict, musique de
sons pré-existants, enregistrée par le biais de
Ballet : genre dramatique dont l’action est figurée microphones. Les sons utilisés sont issus de di-
par du mime ou de la danse. verses sources sonores, musicales ou non. Le
terme concret a été choisi parce que les sons
Création : toute œuvre artistique (musicale, partent d’éléments concrets. Ces sons sont
théâtrale,...) inédite interprétée pour la pre- ensuite travaillés en studio (modulés, trans-
mière fois en public. formés et agencés) avant d’être fixés sur une
Catalogue : ensemble des pièces d’un compositeur. bande magnétique, qui est le support initial de
cette musique. La musique concrète est l’un
Chœur : formation musicale exclusivement vocale. des courants des musiques acousmatiques.
Électroacoustique : courant musical qui asso- Genre (musical) : ensemble de formes musi-
cie le traitement de sons concrets et de sons cales aux caractéristiques communes et des-
électroniques. tinées à la même fin. Par exemple : la musique
instrumentale, la musique vocale, la musique
Électronique : musique utilisant tout maté- sacrée, la musique de chambre. On peut égale-
riel électrique ou électronique, qu’il s’agisse ment parler de « style » musical.
d’instruments (Thérémine, Ondes Martenot,
guitare électrique…), de synthétiseurs ou d’or- Harmonie : ensemble des règles définissant
dinateurs. Le terme désigne également un cou- l’emploi des notes et leur combinaison sous
rant musical qui s’est développé en Allemagne forme d’accords, principalement dans le sys-
dans les années 1950. Le fondateur du Studio tème tonal.
WDR de Cologne, Herbert Eimert, définit ainsi
ce courant : Interprète : musicien chanteur ou instrumen-
« Contrairement à la musique concrète, qui se tiste dont l’activité principale consiste à jouer
sert d’enregistrements réalisés à l’aide de mi- (interpréter) une œuvre musicale. L’interprète
crophones, la musique électronique fait exclu- peut aussi être compositeur.
sivement usage de sons d’origine électronique.
Le son est produit par un générateur de sons Intervalle : écart entre la hauteur de deux notes.
et gravé sur une bande magnétique. C’est alors
seulement que commence son élaboration par Instrument préparé : modification du son d’un
des manipulations de bande compliquées et instrument par l’adjonction d’objets hétéroclites
différenciées.» (gomme, règle, cuillère à café, etc.). L’exemple le
plus connu est celui du piano. Cette modification
Ensemble : formation musicale à géométrie variable lui donne un caractère de percussion feutrée ou
d’une vingtaine d’interprètes maximum, réunissant métallique (type Cymbalum). Ce procédé a été
plusieurs familles d’instruments et/ou des chan- inventé par John Cage, en 1938, pour une cho-
teurs. Différent d’un orchestre et d’un orchestre de régraphie dans laquelle manquent des instru-
chambre. Le développement de la musique contem- ments de musique, faute de moyens financiers.
Instrumentarium : ensemble des instruments Modalité / Modal : système de composition tonal,
de musique utilisés pour une œuvre. Voir No- basé sur le chromatisme et la modulation, dans
menclature et Distribution. lequel tous les accords sont égaux. Les musiques
médiévales et orientales sont majoritairement
Instrumentiste : tout musicien pratiquant un modales. Après avoir été éclipsée en Occident par
instrument (à distinguer du chanteur). Des pièces le système tonal, la modalité a été très largement
interpétées uniquement par des instrumentistes réhabilitée à partir du XXème siècle, notamment
sont logiquement qualifiées d’« instrumentale ». dans le jazz et la musique contemporaine.
Lutherie : ensemble des techniques artisa- Mode : organisation des hauteurs autour d’une
nales ou industrielles destinées à la fabrica- note (la tonique). Chaque mode a un son propre,
tion d’instruments de musique. caractérisé par sa tonique et les intervalles qui
la sépare des autres notes. Il existe autant de
Mélodie : forme musicale spécifiquement modes que de traditions musicales.
française chantée sur un texte poétique. En Al-
lemagne, on parle de lied. Mode(s) de jeu : technique d’interprétation
musicale propre à chaque instrument, qui peut
Micro-intervalle : tout intervalle inférieur à un modifier l’exécution d’une pièce en fonction (ou
demi-ton (par exemple, le quart de ton). La mu- pas) des indications données par le composi-
sique occidentale, jusqu’au post-modernisme, a teur sur la partition : par exemple, la manière
fait du demi-ton son apanage et a peu utilisé d’in- de déplacer son archet sur les cordes, la façon
tervalles plus petits. Mais l’utilisation des tiers de de souffler dans un instrument ou d’exercer
ton est banale dans les musiques traditionnelles une pression sur une percussion.
arabes et orientales.
Modulation : passage d’une tonalité (d’un ton
Microtonalité : courant musical qui utilise les mi- ou d’une gamme) à une autre, sans interrup-
cro-intervalles (intervalles plus petit que le de- tion du discours musical. Il faut au moins deux
mi-ton) de façon occasionnelle ou systématique. accords de la nouvelle tonalité au sein d’une
pièce pour parler de modulation.
MIDI : norme électroacoustique qui décrit nu-
mériquement les évènements musicaux et Musicologie : discipline dédiée à l’étude de la
permet à l’ensemble des équipements électro- musique.
niques connectés de communiquer entre eux.
Musiques aléatoires : le concept d’aléatoire se
Minimalisme : courant musical initié par l’Amé- développe dans la musique à partir de 1950. Il
ricain La Monte Young et popularisé par Terry caractérise une œuvre musicale comportant
Riley, Philip Glass et Steve Reich ; il se caracté- une part de hasard, d’indétermination ou d’im-
rise par une grande simplification de l’écriture, prévisibilité. L’écriture même de l’œuvre rend
la répétition de brèves cellules rythmiques, peu possible une multiplicité d’interventions per-
à peu légèrement altérées, ce qui crée un effet sonnelles. Tout en suivant une structure fixe,
hypnotique où la perception du temps disparaît. l’interprète peut emprunter différents che-
mins, comme une insertion relativement libre
Mixte : musique qui associe une partie électroa- dans le monde imaginé par le compositeur.
coustique et une partie instrumentale et/ou vocale
jouées en live par un ou des interprètes. Jusque Multiphonique : technique propre aux instru-
dans les années 1980, la partie électroacoustique ments à vent (mais pas exclusive), destinée
était fixée sur bande et diffusée pendant l’inter- à créer une combinaison simultanée de plu-
prétation du musicien et/ou du chanteur. À partir sieurs sons sans volonté de créer un accord.
des années 1980, les développements technolo- Le didgeridoo est un instrument dont l’utilisa-
giques ont permis d’enregistrer et de modifier en tion traditionnelle repose essentiellement sur
temps réel les sons produits par l’interprète. cette technique.
Nomenclature : ensemble des instruments utilisés par le chef d’orchestre pour sa direction, est
dans une pièce. La nomenclature d’une pièce classe dans ce cas désignée comme le « conducteur ».
généralement les instruments selon l’ordre des fa- La partie séparée, ne comprenant que la partition
milles de l’orchestre : chanteurs, instruments à vent d’un instrument (ou d’une section) ;
(bois, cuivres), piano, percussions, instruments à La réduction, partition adaptée à un effectif plus petit ;
cordes, direction. Attention : la nomenclature ne La transcription, partition adaptée pour un ou
varie jamais, alors que la distribution peut changer ! plusieurs autres instruments que ceux d’ori-
gine.
Œuvre : production artistique ou ensemble de
la production d’un artiste, éventuellement as- Pièce : désignation d’œuvre en musique savante
sociée à un instrument en particulier (l’œuvre ou écrite (équivalent du « morceau » en musique
de Bach pour violoncelle, par exemple). actuelle).
Opéra : œuvre musicale et théâtrale destinée à Poème symphonique : genre musical destiné à
être interprétée par un orchestre et des chan- un orchestre symphonique sur un sujet donné
teurs, basé sur un livret mettant en scène une (littéraire, philoso- phique, visuel, etc.).
histoire et des personnages ; les rôles sont
chantés. Par extension, désigne le lieu où sont Polyphonie : combinaison de plusieurs « voix »
joués les opéras. ou parties musicales, chantées ou jouées simul-
tanément. Désigne par extension le système de
Organologie : discipline dédiée à l’étude des composition qui a dominé la musique occiden-
instruments de musique. tale durant tout le Moyen Age.